Grève et déclaration d’intention

Grève et déclaration d’intention

Nous vous conseillons de remplir dès à présent votre déclaration d’intention de grève en précisant toutes les dates jusqu’au 20 janvier. (à envoyer à votre IEN via votre adresse ac-nantes)

Pour participer à la grève du jeudi 9 janvier, vous devez renvoyer votre déclaration d’intention de grève avant lundi 6 janvier 23h59

Ce qu’il faut savoir sur la déclaration d’intention de grève :

En application de la loi n°2008-790 du 20 août 2008 et de la circulaire n°2008-111 du 26 août 2008 relative à la mise en œuvre de la loi du 20/08/2008 créant un droit d’accueil au profit des élèves des écoles maternelles et élémentaires (B.O. du 04.09.2008), il appartient à chaque enseignant, à chaque mouvement de grève, d’adresser à l’inspecteur de l’éducation nationale de la circonscription une déclaration d’intention de participer à la grève 48 heures avant le jour de la grève.

Il est illégal que les municipalités affichent sur les écoles ou publient sur leurs sites internet la liste des enseignants grévistes et/ou le nom des classes concernées, le nombre d’enseignants d’une école ayant envoyé une déclaration d’intention de grève, ou encore le nombre d’enseignants grévistes dans une école

Rappelons que la circulaire de mise en œuvre du SMA précise que « les déclarations sont couvertes par le secret professionnel et ne peuvent être utilisées que pour l’organisation du service d’accueil » et que « pour permettre aux communes de mettre en place le service d’accueil lorsqu’elles y sont tenues, il appartient à l’Inspecteur d’académie de recenser précisément les écoles dans lesquelles le taux prévisionnel de grévistes est égal ou supérieur à 25 %.

Les IEN doivent seulement transmettre aux municipalités la liste des écoles dans lesquelles il y a plus de 25% d’intentions de grève (sans préciser le nombre d’intentions ni les noms et niveau de classe des grévistes)

Précisions sur le Service Minimum d’Accueil (circulaire n° 2008-111 du 26-8-2008) Par le biais des intentions envoyées par les agents à la hiérarchie (DASEN ou IEN), l’administration comptabilise le nombre d’agents potentiellement grévistes et transmet ce chiffre aux municipalités afin qu’elles organisent ou pas le SMA.

  • Si 25% ou plus du nombre des personnes qui y exercent des fonctions d’enseignement ont déclaré leur intention de faire grève (les directeurs en décharge de fonction d’enseignement les jours de grève ne sont pas comptabilisés, seuls les remplaçants le sont), c’est la commune qui assure et organise le SMA.
  • Cas des enseignants non-grévistes : ils ne sont pas tenus d’accueillir les élèves des collègues grévistes.
  • Si la mairie, ne l’organise pas : les PE n’ont pas à s’y substituer.
  • Si moins de 25% d’intention de grève, c’est l’Etat qui assure le SMA.
  • Cas des enseignants non-grévistes : ils sont tenus d’accueillir les élèves des collègues grévistes.

IMPORTANT : Le droit de grève est un droit constitutionnel et aucun texte n’oblige les collègues à se déclarer grévistes individuellement. C’est à l’employeur de recenser les personnels en grève, un collègue gréviste n’a donc pas l’obligation de se signaler sur un état de situation.

Communication

  • Les agents ne sont pas tenus d’informer les parents d’élèves ou la mairie de leur intention de faire grève.
  • Les documents visant à expliquer aux parents d’élèves les raisons de la grève ne doivent pas être transmis aux élèves. Ils doivent être distribués ou mis à disposition des parents en dehors des heures de service et des locaux de l’école.
  • Le directeur n’a pas à recenser les grévistes potentiels ni à répondre aux enquêtes de gendarmerie le jour de la grève. Les directeurs d’écoles n’ont pas à indiquer par téléphone qui est gréviste et qui ne l’est pas dans son école. Les directeurs ne sont ni chefs d’établissement, ni supérieurs hiérarchiques. Ils ne représentent pas l’employeur auprès de leurs collègues.

Délai de prévenance

  • La déclaration préalable doit parvenir à (la DSDEN ou IEN) 48 heures à l’avance au moins, comprenant au minimum un jour ouvré. Attention aux congés, la définition du jour ouvré du ministère sous-entend une journée travaillée.
  • Grève débutant un lundi réception de l’intention jeudi minuit dernier délai
  • Grève débutant un mardi samedi minuit
  • Grève débutant un mercredi dimanche minuit
  • Grève débutant un jeudi lundi minuit
  • Grève débutant un vendredi mardi minuit

Modalités d’envoi

  • La seule obligation est l’envoi de la déclaration d’intention à l’autorité hiérarchique (IEN)
  • Par courrier électronique depuis sa boite professionnelle (@ac-nantes.fr)
  • Par courrier postal (attention au délai d’acheminement, c’est la date de réception qui fait foi et non l’oblitération)
  • Par télécopie
  • Dépôt dans la boite aux lettres ou en main propre au secrétariat de circonscription à la DSDEN 53.
  • Via le formulaire en ligne mis à disposition par l’administration (attention, celui-ci ne respecte pas les délais réglementaires)

La déclaration d’intention n’impose pas d’être en grève : le/la collègue qui aurait fait connaître son intention de participer au mouvement de grève peut librement y renoncer.

Suite à nos interventions auprès du DASEN et du ministère avant les congés, l’administration reconnait que les collègues qui le souhaitent peuvent remplir la déclaration d’intention de grève en indiquant « à partir de… », se laissant la possibilité de se mettre en grève du jour au lendemain. Le SNUDI-FO 53 a donc indiqué aux responsables administratifs que le ministère confirmait par écrit le bien fondé de notre argumentation, déjà portée à la connaissance du DASEN. En effet, dans un courrier en date du 18 décembre faisant suite à la demande de notre syndicat, la DGRH du ministère indique « la réglementation impose la déclaration au moment de l’entrée en grève. La déclaration peut ainsi porter sur l’ensemble de la période couverte par le préavis. » Toute déclaration d’intention écrite avec la formulation « à partir de… » est donc valide, contrairement à ce qu’indiquait le secrétaire général de la DSDEN, par email, aux collègues qui avaient utilisé cette formulation.

Chaque journée de grève entraine une retenue sur traitement d’un 1/30ème. Il est indivisible, même dans le cas du mercredi matin. Dans le cadre des journées de grève encadrées par un week-end, jour férié ou toute journée non travaillée (mercredi, temps partiel), le texte de référence est l’arrêt du 7 juillet 1978, dit arrêt « Omont ». Cette décision de justice indique simplement que l’administration a la possibilité de prélever un trentième chaque journée durant laquelle un personnel n’a pas de service à accomplir entre deux jours durant lesquels il fait grève. Dans les faits cet arrêt n’est que très peu appliqué. Par ailleurs, c’est à l’administration de s’assurer du “service fait”, ce qui n’est pas encore le cas. A l’heure actuelle aucun prélèvement ne peut donc se faire sur les jours de grève.

En cas de doute, ou pour toute question, contacter le syndicat.

AESH : la FNEC-FP FO 53 obtient satisfaction !

AESH : la FNEC-FP FO 53 obtient satisfaction !

Télécharger notre communiqué du 11 décembre: AESH: corvéables à merci ?

Télécharger notre communiqué du 17 décembre : AESH, la FNEC-FP FO 53 obtient satisfaction

Communiqué du 17 décembre : Suite à nos interventions auprès des autorités administratives et de la division D3E de la DSDEN 53 nous avons obtenu gain de cause, à savoir la modification du formulaire dédié aux AESH en cas de mouvement de grève. (Annexe 22 du guide de gestion des AESH)

En effet, suite à la publication de notre communiqué du 11 décembre et à notre demande du 12 décembre auprès de l’administration, le recteur vient de demander la modification du formulaire académique. (Nouveau formulaire)

La FNEC-FP FO rappelle que c’est uniquement à l’employeur de constater si des AESH sont grévistes. A noter également que dans le 1er degré, c’est à l’IEN de viser le document, les directeurs n’étant pas des supérieurs hiérarchiques.

Les syndicats de la FNEC-FP FO se félicitent de cet infléchissement et invitent les AESH du département à saisir les syndicats FO en cas d’entrave à leurs droits, et à se syndiquer.

Laval, le 17 décembre 2019

Audience Recteur du 29.11.19

Audience Recteur du 29.11.19

Compte-rendu de l’audience du 29 novembre 2019 – Rectorat

Télécharger le compte-rendu

– Médecine de prévention
– Inclusion scolaire et conséquences sur les conditions de travail
– Augmentation indiciaire des AESH
– Convention ruralité

Pour l’administration : Monsieur William Marois, recteur de l’Académie, Monsieur Hervé Coindet, directeur de cabinet
Pour le SNUDI-FO 53 : Stève Gaudin, Hélène Colnot et Fabien Orain

Le SNUDI-FO 53 a été reçu le 29 novembre 2019 par le Recteur de l’académie de Nantes, et a profité de cette entrevue pour porter les revendications urgentes de nos collègues du 1er degré, professeurs des écoles et AESH.

          Médecine de prévention

La délégation du SNUDI-FO a rappelé le manque de médecin de prévention dans tout le pays, dans toute l’académie, et l’inexistence physique d’un médecin de prévention pour le département de la Mayenne. (Rappel : pour le département de la Mayenne, le Docteur Iris Mory, rattachée à la DSDEN 49 s’occupe de tous les agents de l’Education Nationale (administratifs, PE, professeurs du second degré…) du Maine et Loire et de notre département.

Nous avons soulevé les problèmes principaux engendrés par le déficit de médecin et l’absence de médecin de prévention dans notre département :

  • Des personnels qui ne consultent pas le médecin de prévention (du fait notamment de la distance)
  • Des visites médicales qui ne sont pas honorées
  • Impact sur les politiques de prévention impossible à mettre en place par l’employeur
  • Bilan de la médecine de prévention en CHSCT inexistant (La réglementation prévoit qu’un rapport de la médecine de prévention soit présenté aux membres du CHSCT tous les ans.)

Le SNUDI-FO 53 a interrogé le recteur sur une éventuelle possibilité de contractualiser pour assurer les missions de médecine de prévention dans notre département, notamment avec des médecins libéraux.

Monsieur le Recteur explique que plusieurs annonces ont été publiées dans des revues médicales spécialisées pour recruter un « médecin de prévention » ou à défaut un médecin « collaborateur » (c’est à dire un médecin sans la spécialisation mais qui doit s’engager à suivre la formation afin d’obtenir le diplôme universitaire « médecine du travail ». Le recteur ajoute que cette formation sera payée par le rectorat, en collaboration avec l’université d’Angers. Il constate que certains départements sont plus attractifs que d’autres, et que visiblement, la spécialisation « médecine de prévention » n’est pas attractive pour les jeunes médecins et l’obtention d’un diplôme supplémentaire semble rédhibitoire pour certains.

Selon le Recteur, la médecine de prévention n’est pas un problème de poste, qui sont officiellement budgétés mais non pourvus. S’il reconnait que la situation n’est pas satisfaisante, il reprend le même argumentaire que notre DASEN ; ce qui ne règle absolument rien.

Il indique qu’à défaut, le Docteur Mory assure « les nécessités du service ». Comment expliquer alors que des dizaines de demandes de visite médicale n’ont pas été assurées ?

Le recteur nous informe que le ministère devrait lancer une opération nationale pour le recrutement de médecin de prévention mais il nous confie « ne pas être persuadé que cela fonctionne ».

Dans un contexte marqué par des conditions de travail fortement dégradées, qui nous fait quotidiennement rencontrer des collègues en souffrance, dans un contexte marqué par la disparition des CHSCT, l’insuffisance des moyens consacrés à la médecine de prévention dans notre académie s’apparente à une nouvelle offense aux personnels et contribue à augmenter la souffrance au travail. La loi, et notamment l’article 24 du décret 82-453 modifié relatif à l’hygiène et à la sécurité au travail ainsi qu’à la prévention médicale dans la fonction publique, font pourtant obligation au rectorat et au ministère de garantir à chaque agent cette médecine de prévention. Les collègues qui ont justement besoin d’aide sont confrontés à une multitude d’obstacles, malgré le travail conséquent des personnels de la DSDEN 53. Par ailleurs, la pression mise sur les médecins de prévention est telle qu’ils ne peuvent assurer pleinement leur mission. Le SNUDI-FO dénonce cette situation. Le manque de moyen ne saurait justifier une entrave à la réglementation.

Si le Recteur avance une politique volontariste, aucune mesure sérieuse n’est prise. Celui-ci ne veut poser le problème du numerus clausus. Pour rappel, depuis la loi travail et les ordonnances Macron, la médecine du travail tend à disparaître dans le privé. Cela menace également et par ricochet la médecine de prévention du public, et notamment avec l’application de la loi de la transformation de la Fonction Publique promulguée cet été.

Si le recteur affiche une politique volontariste, aucune mesure sérieuse n’est prise. Nous ne pouvons pas constater cette pénurie de médecins sans soulever le problème du numerus clausus. En effet, depuis la loi travail et les ordonnances Macron, la médecine du travail tend à disparaître dans le privé. Cela menace également par ricochet la médecine de prévention du public, notamment avec l’application de la loi de la transformation de la Fonction Publique promulguée cet été.

Lutter contre le manque de médecins de prévention ne doit pas se résumer à maintenir l’effectif existant, afin de pallier les départs en retraite massifs prévus ces prochaines années, mais doit se concrétiser par l’augmentation du nombre de diplômés en médecine du travail et, par voie de conséquence, l’augmentation du recrutement de médecins en revoyant à la hausse le numerus clausus.

A noter : Le SNUDI-FO a engagé une campagne pour le recrutement d’un médecin et pour que les demandes de visites médicales aboutissent. Le syndicat et plusieurs collègues ont déposé une requête au tribunal administratif (TA). Nous sommes toujours dans l’attente d’une réponse du TA, qui vient de nous indiquer que le rectorat avait transmis la préparation de sa défense au ministère.

Le SNUDI-FO ne saurait accepter que des arguments d’ordre financier soient opposés à la protection de la santé des collègues.

–          Inclusion scolaire et conséquences sur les conditions de travail et la santé des personnels du 1er degré

Externalisation des Unités d’Enseignement des IME (UEE)

La délégation du SNUDI-FO 53 se fait le relai de l’inquiétude de nombreux collègues quant à l’externalisation effective ou en prévision de tout ou partie des unités d’enseignement des établissements médico-sociaux, et plus particulièrement des IME du département et des conséquences que cela pourrait induire.

Nous rappelons que la note de cadrage du 23 juin 2016 relative au cahier des charges des UEE prévoyait l’externalisation de 100 UEE en France et annonçait une augmentation progressive des UEE, auxquelles s’ajouteront les dispositifs prévus par les troisième et quatrième plans autisme.

Monsieur le recteur reste évasif, indique ne pas être au courant de la manière dont les prise en charge pour les élèves vont s’effectuer. Il ne connaît pas les décisions nationales à ce sujet et rappelle que ces externalisations sont encadrées par les ARS (Agence Régionale de Santé).

Il précise cependant qu’une procédure existe. Les unités externalisées donnent lieu à une convention signée entre l’entité qui gère l’établissement médico-sociale (association), l’ARS et le DASEN; et ce « si les conditions sont réunies »

La délégation a pu communiquer quelques situations qui illustrent parfaitement les conséquences de l’inclusion à marche forcée (témoignages de collègues, fiches RSST, enquêtes…)

Enquête CHSCT-D :

Nous avons interrogé le Recteur, à propos de son refus de mettre en place l’enquête CHSCT de 2019 à l’initiative de notre syndicat finalisée avec les autres organisations du département (FSU, UNSA et CGT) et validée par notre DASEN. Celui-ci indique simplement qu’il n’a pas à diligenter une enquête qui n’émane pas de l’administration.

Non-respect des notifications MDA :

Nous avons porté les premiers éléments de l’enquête lancée par le SNUDI-FO et relative au respect des notifications MDA. Nous avons indiqué qu’il s’agissait là d’un indicateur fort : sur 117 notifications, 26 ne sont pas respectées (4 orientations ITEP ou IME non respectées, et 22 notifications relatives à la présence d’un AESH ou au non-respect du temps de présence ou encore du type de présence)

Monsieur le Recteur est surpris de constater que des notifications propres à l’accompagnement des élèves puissent ne pas être honorées. Il s’engage à vérifier auprès des différents services. Néanmoins, au sujet des orientations non-respectées, le Recteur assure qu’il n’est pas le bon interlocuteur, et qu’il faudrait que nous nous adressions à l’ARS et aux organismes médico-sociaux.

Le SNUDI-FO a rappelé que des personnels se retrouvaient en très grande souffrance parfois, et recevaient des réponses non-adaptées (intervention d’un CPC, remise en cause de la pratique pédagogique, de l’organisation de la classe…) Aucune politique de prévention n’est mise en œuvre en dehors de l’EMR qui ne répond absolument pas aux problématiques des conditions de travail et de la santé des collègues. Nous avons fait le lien avec l’absence de médecine de prévention.

Monsieur le Recteur est conscient des problématiques qui peuvent en découler. Il explique que dans le cadre du CHSCT académique, une réflexion a déjà été engagée. Il a, à son initiative, prévu une réunion en décembre pour travailler sur cette problématique avec tous les IEN de l’académie en charge de la question des « élèves à besoins particuliers », ainsi que les démarches que les IEN doivent apporter en soutien aux enseignants. Pour le SNUDI-FO les réponses « pédagogiques » de l’institution ne sont pas des solutions, et font la plupart du temps culpabiliser nos collègues.

Protection fonctionnelle accordée dans une situation d’agression d’une enseignante par un élève : comment devrait-elle être mise en œuvre par le DASEN et l’IEN ?

La délégation a interrogé Monsieur le Recteur sur la mise en œuvre de la protection fonctionnelle par le DASEN et les IEN ; protection fonctionnelle qu’il a accordée à des collègues que nous représentons. Le Recteur assure que les collègues concernées pourront bénéficier de toute l’assistance juridique nécessaire et que l’administration honorera ses obligations en matière de prévention dans ce cadre. Nous saurons le rappeler à nos responsables locaux.

–          Augmentation indiciaire des AESH

L’indice actuel des AESH dans l’académie est de 325 depuis janvier 2019.  Comme le prévoit la réglementation : « La rémunération des AESH fait l’objet d’un examen triennal au regard des entretiens et des rapports d’activité permettant d’apprécier leur valeur professionnelle et leur manière de servir. L’évolution de la rémunération ne peut excéder 6 points d’indices majorés tous les 3 ans. »

Nous avons fait remonter les besoins urgents des AESH (salaires misérables, retard dans les traitements, travail à temps partiels imposé, précarité et conditions de travail parfois très difficiles…) et l’impact de la gestion des AESH avec l’introduction des PIAL (17 dans le 53) et dont l’organisation reste encore floue (responsable, coordonnateurs, rémunérations…) Il précise que la gestion interne des PIAL ne le concerne pas, et que cela n’est pas son problème. Pour lui, l’objectif est d’honorer toutes notifications des élèves à besoins particuliers et de permettre l’augmentation des quotités horaires des personnels AESH. Malheureusement, la réalité du terrain dépasse parfois la fiction, comme nous avons pu le lui faire constater…

Nous avons demandé l’augmentation indiciaire à minima d’un point pour les AESH, ainsi que la possibilité pour les AESH qui en font la demande d’augmenter leurs quotités horaires. Le Recteur indique que les budgets sont clos. Nous avons demandé quand cela pourrait être prévu ; réponse : « ce n’est actuellement pas prévu ! » Et ajoute qu’il ne connaît pas les orientations nationales concernant ce sujet, ni les moyens qui lui seront alloués pour l’année prochaine.

Nous avons demandé à Monsieur le Recteur de prévoir des frais de déplacements lorsque des AESH sont amenés à se déplacer au sein du même PIAL. Sans exclure cette possibilité, le Recteur élude une réponse claire.

–          Convention ruralité :

Le SNUDI-FO a rappelé qu’en Mayenne, il y avait 93 « petites écoles » à 2, 3 ou 4 classes :  bonne ambiance de travail, proximité avec les familles… les zones rurales ne sont pas des zones privilégiées, ce sont même les plus défavorisées dans notre département (Cf. plan illettrisme…). Elles subissent déjà une réduction de la présence des services publics avec la suppression des bureaux de poste, des trésoreries, des maternités et des services de santé. Le département de la Mayenne a subi 7 fermetures d’écoles rurales en 4 ans (+regroupements d’écoles)

Nous avons donné les éléments suivants :

2019: fermeture de CIGNE et HOUSSEAU BRETIGNOLES

2018: fermeture de LARCHAMP et BOULAY

2015: fermeture de St LOUP du GAST et COUESMES-VAUCE

242 communes en Mayenne. 162 communes avec au moins une école publique sur son territoire. 80 communes (soient 1/3) qui n’en aurait pas.

La convention ruralité (Convention pour une stratégie Territoriale d’Evolution de l’Offre Scolaire Publique en Mayenne au bénéfice de la Réussite de Elèves) a été imposée à l’ensemble des communes du département en 2018. 44 conventions ont été signées sur le territoire national (au 31 août 2018) ; et le ministre souhaite encore développer ces signatures. Une première convention avait été initiée à titre expérimental dans le Cantal où elle avait installé les maires comme organisateurs des services de l’État en leur donnant la main sur la gestion des postes et l’organisation pédagogique en échange de regroupements d’écoles. Cela s’est concrètement traduit par la fermeture de postes et par des fusions d’écoles. Nous avons également évoqué une autre conséquence de cette convention départementale, à savoir l’imposition de convention locales, hors cadre RPI comme à la Rouaudière ou à Cigné par exemple. Pour monsieur le Recteur cette convention ruralité, a selon lui pour objectif de « préserver les écoles qui normalement seraient fermées, si l’on respectait les seuils habituels ». Il ajoute que « grâce » à la convention ruralité, notre département a bénéficié de 5 postes supplémentaires, et qu’il s’agit « d’un effort de la nation ».

Pour le SNUDI-FO, les moyens pour l’école ne doivent pas être rationalisés, et d’ailleurs comme pour la santé, l’école ne devrait pas être considérée comme un coût. Les enseignants, ne devraient pas avoir à s’adapter à la rigueur budgétaire. Aujourd’hui, c’est bien de postes dont nous avons besoin, des postes classes, des postes pour les RASED, complètement décimés, des postes dans les structures d’enseignement spécialisé…etc Cela se vérifie par ailleurs sur l’ensemble des départements de l’académie. Rationaliser c’est clairement enlever des moyens et cela est lisible dans la convention ruralité mayennaise. Cependant, l’objectif non déclaré est purement économique : c’est la récupération de postes, cela se vérifie dès la première année durant laquelle cette convention a pu s’appliquer, à savoir la carte scolaire 2019.

Nous estimons que les structures rendues possible par la Convention ruralité va ligoter progressivement les maires et les soumettre à ce qui ressemblera à un chantage permanent : ou bien ils accepteront les propositions de regroupement/fusion et participeront à la destruction de l’école communale ou… on leur imposera les mesures de toutes façons décidées à l’avance. Le SNUDI-FO, s’oppose depuis toujours à la gestion territoriale de l’école.

Le SNUDI-FO ne peut s’empêcher de faire le lien avec la politique menée actuellement. Guidée par CAP 22 (dont l’objectif est d’opérer des économies sur les services publics), la loi de transformation de la Fonction Publique et la loi Blanquer viennent concrétiser les initiatives expérimentales de ce type : accompagnement rapide de la baisse des dépenses publiques. Pour cela, les moyens ont déjà été annoncés et écrits : rationalisation, concentration et mutualisation des services publics non régaliens (L’Education Nationale en fait partie), transfert au secteur privé, voire, dans certains cas, leur suppression pure et simple !

Décharges direction: impacts de la mesure Blanquer

Décharges direction: impacts de la mesure Blanquer

Suite au décès de Christine Renon, le Ministre a annoncé par un communiqué de presse du 13 novembre que : « Pour faciliter la fin de l’année, une journée supplémentaire de décharge a été allouée, pour tous les directeurs d’école, sur la période novembre – décembre 2019. » Cette mesure démontre simplement que, sur le fond, les décharges de direction sont insuffisantes, ce que le SNUDI-FO ne cesse de rappeler à tous les niveaux (département, national).

Toutefois, alors que les remplaçants manquent dans certains secteurs, le ministère n’a donné aucun moyen supplémentaire, ce qui a comme conséquences :

  • des stages de formation continue sont annulés ou reportés,
  •  cela aggrave les remplacements pour arrêt maladie (quel que soit le temps d’absence),
  •  on déplace des collègues affectés sur des longs remplacements,
  •  les participants à des stages syndicaux ne sont d’office plus remplacés
  •  des directeurs qui s’étaient organisés se retrouvent avec un remplacement non voulu ou non choisi, qui leur est impossible de placer à un autre moment
  •  inégalités de traitement entre les directeurs d’écoles de tailles différentes

Cette mesure ministérielle est de l’enfumage ! On déshabille Pierre pour habiller Jacques !

Et ce n’est pas avec ça que le Ministre achètera la paix sociale chez les personnels du 1er degré avant la grève massive qui commence le 5 décembre prochain !

Le SNUDI-FO 53 interviendra auprès du DASEN pour permettre que TOUS les collègues soient remplacés. Faites nous remonter les informations si vous êtes concernés.

Au niveau national, le SNUDI-FO continue d’agir pour l’amélioration de la quotité de décharge hebdomadaire pour tous les directeurs d’école.

Une intersyndicale nationale aura lieu à Paris jeudi 28 novembre sur la question de la direction d’école.

REMPLISSEZ LE REGISTRE SANTE SECURITE AU TRAVAIL (RSST) SI VOUS N’ETES PAS REMPLACE(E)

CONTACTEZ LE SNUDI-FO 53

Réunions directeurs = enfumage

Réunions directeurs =  enfumage

Le 1er ministre a annoncé par voie de presse le 13 novembre des « premières mesures visant à alléger et simplifier le travail des directeurs d’école » 

Ces mesures ne sont en fait qu’un questionnaire, envoyé par courriel, et des invitations à des réunions avec les IEN.  

Le SNUDI-FO 53 alerte sur ces questionnaires et ces réunions prévues avec les IEN. Ces dispositifs, impulsés par le Ministre suite au suicide de Christine RENON, ne répondent en rien aux revendications des directeurs, qui sont connues et portées depuis des années par les organisations syndicales (avec des nuances parfois)

Pire, le questionnaire, type “grand débat”, traité informatiquement, n’a d’autre but que d’amener les directeurs à se positionner pour le statut de directeur supérieur hiérarchique. Les entrevues avec les IEN, quant à elles, vont placer les directeurs en situation individuelle face à leur supérieur avec toutes les dérives que cela peut entraîner.

Le SNUDI-FO 53 alerte sur la dangerosité de ces dispositifs et rappelle que ni le questionnaire, ni les réunions avec les IEN ne sont obligatoires* (comme cela a été confirmé la semaine dernière par les IEN).

Le SNUDI-FO 53 invite tous les directeurs à prendre connaissance du communiqué du SNUDI-FO 53 et du courrier adressé au ministre. Il invite les directeurs, à prendre contact avec le syndicat pour faire remonter leurs revendications, et à participer aux RIS organisées par le syndicat.

* Rappel :
invitation = ce n’est pas obligatoire. (même lorsqu’il s’agit d’une invitation valant ordre de mission)
ordre de mission = c’est obligatoire. Un ordre de mission donne lieu à un défraiement et et à la couverture du salarié.
invitation valant ordre de mission = Ce n’est pas obligatoire mais le salarié est couvert. 
. avec frais = frais de déplacement
. sans frais = pas de frais de déplacement

 

 

 

STAGE AESH

STAGE AESH

STAGE AESH (et AVS en CUI)

Vendredi 27 mars 2020

 Au programme :

– Connaitre ses droits (indemnités, action sociale, congés, formation, déplacement, CHSCT…)
– Les PIAL
– inclusion scolaire
– Un CDI ?
– Conditions de travail
– S’organiser et regrouper les revendications
– Les positions de FO
– Dossiers individuels et questions individuelles
– …

Le sort réservé aux personnels, AESH est inacceptable. Depuis de nombreuses années, l’Education nationale utilise des salariés sous contrats précaires de droit public ou de droit privé sur des emplois permanents, nécessaires et pérennes. Elle leur impose des temps partiels qui génèrent des salaires de misère, elle leur refuse une vraie formation nécessaire à l’exercice de leurs missions. Ni la loi de 2014, ni les lois Blanquer n’ont permis d’amélioration de quelque façon que ce soit.

Pour Force Ouvrière, les revendications sont simples:

Un vrai statut, un vrai salaire, une vraie reconnaissance des missions :

La transformation de ces contrats en emplois statutaires de la Fonction publique.

L’abandon des PIAL

 

Connaître tous ses droits et trouver des moyens pour les défendre est une nécessité.

Venez vous informer, discuter, échanger et débattre lors du stage du 27 mars 2020, à Laval.

Pour vous inscrire, adressez-vous au SNUDI-FO 53, via le formulaire en ligne par téléphone au 06.52.32.30.45 ou par mail à fnec.fp.53@laposte.net

* Ce stage sur temps de travail est un droit – Informez le DASEN avec la lettre type que nous vous enverrons après inscription. (à joindre au courriel adressé au secrétariat de votre circonscription, avec la convocation, 1 mois avant la tenue du stage) Si besoin, appelez nous directement.

 

**stationnement sur le parking de la salle polyvalente.

CAPD du 14.10.19

CAPD du 14.10.19

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Secrétaire adjoint de séance : SnuiPP-FSU
Présents pour l’administration : Madame Bleuven (IEN Sud-Ouest) Monsieur Drault (IEN adjoint au DASEN), Madame Hubert (Conseillère pédagogique Laval adjoint, responsable du Plan de Formation) et Monsieur Waleckx (DASEN),
Invités par l’administration : Madame Bellanger (chef de division GRH) Monsieur Vinot (GRH)
Présents pour le SNUDI-FO : Hélène Colnot

La formation continue était le point principal à l’ordre du jour de cette CAPD.

Monsieur Waleckx puis monsieur Drault ont introduit cette CAPD en évoquant les nouvelles modalités de formation depuis 2018, à savoir :

-APP : (Analyse de pratique entre pairs) Plus d’une cinquantaine de collègues ont fait une demande.

-OFC : (Offre de formation collective) A ce jour, 36 OFC ont été demandée par des écoles ou une partie des équipes, l’objectif étant de se former sur des objectifs qu’ils définissent eux-mêmes.

Monsieur Waleckx n’exclut pas l’idée de pouvoir défalquer les OFC des heures d’animations pédagogiques si elles relèvent de l’acquisition des fondamentaux.

Pour le SNUDI-FO, cela montre une volonté du directeur académique d’assouplir la « règle de préconisation forte» imposée aux personnels contre la réglementation. Comme nous l’avons rappelé dans notre courrier du 19 septembre dernier au DASEN, qui ne peut nous contredire sur ce point : « Le décret n° 2017-44 du 29 mars 2017 modifiant le décret 2008-775 et définissant nos obligations réglementaires de service précise que les professeurs des écoles doivent effectuer « 18 heures consacrées à des actions de formation continue, pour au moins la moitié d’entre elles, et à de l’animation pédagogique ».

De plus, le décret du 30 juillet 2008 ne mentionne aucune référence à des heures « obligatoires » d’animations pédagogiques en opposition à d’autres qui pourraient être « optionnelles ». Certes, chaque enseignant à temps plein doit pouvoir s’inscrire à dix-huit heures de formation qu’il choisit, mais en aucun cas il ne peut se voir imposer l’inscription à une animation pédagogique. Le cabinet du ministre l’a d’ailleurs rappelé en septembre 2012 : la notion d’« animation pédagogique obligatoire n’existe pas. »

Si le courrier que la DGESCO a adressé le 26 mars 2018 aux recteurs, aux IA, aux IENA et aux IEN à propos de l’organisation des 18 heures d’animation pédagogique ne prenait appui sur aucun texte réglementaire, et contrevenait aux dispositions des décrets sus-cités, il ne faisait, en tout état de cause, référence, qu’à l’année scolaire 2018-2019.

Enfin, si nos collègues doivent honorer leurs obligations en matière de formation continue, à savoir 18 heures, nous maintenons qu’aucune réglementation en vigueur n’indique ou ne définit, de notion d’animation ou de formation obligatoire. Les professeurs des écoles restent donc libres de choisir les animations pédagogiques auxquelles ils souhaitent s’inscrire dans le cadre de ces 18 heures, y compris les animations pédagogiques dites « optionnelles » qui entrent dans ce cadre. »

Par ailleurs, défalquer les OFC des 18 heures d’animation pédagogique ouvre la voie vers une nouvelle déréglementation puisque des collègues pourront utiliser le quota des 18 heures d’animation pédagogique sur temps scolaire alors que d’autres non.

-Plan Villani-Torossian : 3 RM-C formateurs pour 90 collègues de cycle 2 et 3 inscrits.

-Formation T1-T2-T3 et enseignants débutants en maternelle : 28 collègues sur les 36 « repérés » sont inscrits à cette formation.

Le DASEN prône plus d’horizontalité, et de participation active des collègues pour qu’ils soient acteurs de leurs formations. Pour le SNUDI-FO, il s’agit d’un discours contradictoire avec son offre d’animation pédagogique « à caractère départemental », présentée par les responsables administratifs et les autres syndicats comme « obligatoires ».  Lire notre intervention tirée du CTSD « formation continue » du 5/06/2019  

Le SNUDI-FO a rappelé le caractère infantilisant et réducteur qu’est cette « préconisation forte. »

Pour rappel, la seule obligation est le volume horaire (à savoir 18 heures) et ne peut porter sur les contenus, conformément à la réglementation en vigueur. Le SNUDI-FO soutient qu’aucune pression ne devrait être exercée dans ce cadre et que ce type d’injonction pourrait être vécu comme une forme d’autoritarisme. Nous défendrons pied à pied chaque collègue qui ferait l’objet de ce type d’injonction, et nous invitons nos collègues à contacter le syndicat en cas de pression. Par ailleurs, le SNUDI-FO de la Mayenne indique à nouveau que chacun peut participer à 9h de RIS (réunion d’information syndicale) déductible des animations pédagogiques choisies. (« à caractère départemental » ou dites « optionnelles ».

Rappelons que certaines formations, notamment issue du plan Villani-Torossian pourraient être défalquées des animations « à caractère départemental ! »

Monsieur Waleckx ajoute que cette décision concernant les animations pédagogiques « à caractère départemental » relève une décision académique, qui pourrait peut-être, s’assouplir…

-Collègues débutants ; Monsieur Drault justifie l’offre de formation à « caractère départemental » comme décisive pour les jeunes collègues parfois démunis dans la transmission des savoirs fondamentaux. Le SNUDI-FO a répondu que c’était la formation initiale qui était insuffisante, et que ces collègues n’étaient pas suffisamment « équipés » pour aborder l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.

-Animations pédagogiques complémentaires : 4 formations annulées, faute de participants.

-CAPPEI : 9 candidats dont 1 fait la formation à distance.

-Formation PIAL : Volonté du DASEN de proposer « une mise en synergie » pour proposer des formations conjointes avec différents acteurs : (collègues PE, AESH, enseignants du secondaire…)

Nous regrettons l’absence d’une brigade remplaçant AESH, le directeur académie invoque un manque de budget.

Un premier bilan des PIAL sera prévu le 12 novembre.

Le SNUDI-FO revendique l’abandon des PIAL qui ouvrent la voie à la prise en charge par les AESH, de plusieurs élèves ce qui ne peut aboutir qu’à limiter, voire à ne plus respecter les notifications MDA qui attribuent le nombre d’heures d’accompagnement dont chaque élève en situation de handicap a besoin. Le SNUDI-FO rappelle qu’avec la circulaire de rentrée 2019, organisant les PIAL, les responsables de ces pôles peuvent être exposés à des poursuites si les notifications ne sont pas respectées.

Questions diverses :

Un poste de CPC pour la circonscription de Mayenne NE a été pourvu.

-Les collègues directeurs de 5 classes et plus sont dispensés des 36 heures d’APC. Ces collègues directeurs en charge d’une classe de CP ou de CE1 ne « bénéficient » donc pas de la possibilité de défalquer les 5 heures d’APC prévues pour compenser la remontée des résultats. Le DASEN accepte de remplacer ces collègues sur une journée ou deux ½ journées.


-Collègues directeurs de 1, 2 et 3 classes : Les TR (titulaires remplaçants) qui ne seraient pas appelés un matin sur un remplacement (sur 2 ou 3 semaines en début d’année) pourront, dès l’année prochaine se rendre sur les petites écoles de la circonscription pour décharger les collègues directeurs dans leurs tâches administratives de rentrée, ou pour prendre leur classe. Cette demande louable, à l’initiative de l’UNSA, ne fait que confirmer la revendication FO d’augmentation de toutes les décharges de direction.

Si l’ISSR sera versée aux TR dans ces situations (si les conditions sont réunies), le SNUDI-FO s’interroge sur les situations d’inégalité de traitement qui pourront être générées. En effet, le DASEN semble vouloir communiquer une liste d’écoles dans lesquelles les TR pourront se rendre (s’ils le souhaitent), en leur laissant toute autonomie. Cela pourrait créer un précédent, ouvrant la voie vers une nouvelle déréglementation, et ne répondant pas parfaitement à la revendication d’augmentation de décharges pour tous les directeurs.


 -Evaluations nationales :

Pour les collègues s’étant déplacés avec leur propre véhicule pour aller chercher les évaluations nationales au collègue de secteur ; sachez qu’il est possible de se faire rembourser, en saisissant leurs frais de déplacement sur DT CHORUS. Pour rappel, le SNUDI-FO avait alerté l’ensemble des collègues dès la rentrée, sur les déplacements hors ordre de mission.


-Avancement et rendez-vous de carrière :

Le SNUIPP explique que certains collègues ne comprennent pas la décision « finale » du DASEN, qui est parfois vécue comme frustrante, voir injuste. Le SNUIPP demande que soit portée une attention particulière pour les collègues qui a carrière égale et à avancement égale pourraient avoir un avis divergeant.

Cette problématique, cette logique (et bien d’autres), inhérente à PPCR a déjà été soulevée par notre organisation depuis plusieurs années dans son combat contre ce protocole. Les autres OS ne se sont jamais offusqués de ces situations, pourtant pointées à maintes reprises par notre syndicat. Lire les publications en lien avec ce sujet sur le site.

Néanmoins, le SNUDI-FO se félicitent que les méfaits de PPCR dans le cadre de l’évaluation et de l’avancement, soient aujourd’hui admise par ses anciens défenseurs.

Le SNUIPP a demandé à ce que les avis pour le passage à la hors-classe soit révisable… Rappel: le SNUDI-FO 53 avait déjà demandé et obtenu en 2018-2019 la possibilité de révision des avis émis par Monsieur le directeur académique et la prise en compte de l’AGS pour départager les collègues à barème équivalent.

Pour plus d’informations lire ici.


-Passage à la classe exceptionnelle :

La classe exceptionnelle a été introduite par PPCR, tout comme l’ensemble du système d’évaluation au mérite. Suite à un recours porté par le SNUIPP, le département a récupéré 5 possibilités de promotion à la classe exceptionnelle, car le contingent mayennais avait été sous-évalué. Il s’agit de reliquat du vivier 2 issu de plusieurs départements de l’académie. (Les candidats éligibles au titre du 2nd vivier sont tous les PE, ainsi que les Psy-EN détachés, qui ont atteint le 6ème échelon de la hors-classe au 1er septembre 2018.) 5 collègues vont être promus de manière rétroactive.

Lire notre courrier du 3 avril 2018 

Le SNUDI-FO informe les collègues du département, qu’à nouveau, une appréciation du DASEN prend en compte un parcours syndical dans son avis final pour le passage à la classe exceptionnelle d’un PE. Ce type d’appréciation, dont on peut s’interroger sur la légalité, est révélateur de l’arbitraire introduit par PPCR.

Lire notre compte-rendu de CAPD « classe exceptionnelle » de juillet dernier

-Le SNUIPP demande à ce qu’une attention particulière soit portée sur les femmes en général, concernant les rendez-vous de carrière et les départs à la retraite.

Rappel: Cette même organisation et le SE-UNSA avaient demandé dès l’application du protocole PPCR en 2017-2018 à ce que le pourcentage de femmes dans les enseignants promouvables se retrouve dans les promus. Le DASEN a accepté cette disposition. Le SNUDI-FO 53 refuse que le sexe des PE soit un critère « objectif » pour l’avancement ! La question des écarts de carrière entre les hommes et les femmes est majeure, les causes doivent en être clairement identifiées et combattues par des mesures précises permettant aux femmes de ne pas être lésées dans leur déroulement de carrière, notamment, par exemple, par la prise en compte intégrale des périodes de congé parental pour l’avancement. La mise en place d’un mécanisme de compensation, basé sur des données statistiques imprécises, ne règlera rien, ouvrira la porte à de nombreuses contestations, puisque suivant les cas, des hommes et des femmes seront lésés, du fait de leur sexe. Nous rappelons que c’est le statut général qui doit garantir l’égalité F/H. Les temps partiels liés aux enfants en bas âge, congé parental… devraient être pris en compte dans l’ancienneté pour les hommes comme pour les femmes.


-Demande des OS : un groupe de travail « direction d’école » a été demandé par le SE-UNSA. Le DASEN a accepté, sans pour autant nous communiquer de date précise.

Quelques explications : Nous avions déjà donné notre accord pour participer à ce GT, à l’initiative de l’UNSA s’il se tenait, et sur la base de revendications précises des directeurs. Néanmoins, SNUIPP et UNSA souhaitent que ce GT soit l’occasion d’« accompagner [la] mise en place » d’un « comité consultatif national sur la direction d’école » « et d’un groupe permanent de consultation des directeurs à l’échelle départementale » ? Le SNUDI-FO refuse de s’associer à ce type de démarche.

Outre le fait qu’il n’est pas les habitudes de Force Ouvrière « d’accompagner » les décisions ministérielles, qui peut croire, quand on a en mémoire les propos de Christine Renon dans son ultime lettre, que l’urgence est de créer de nouvelles commissions pour connaître les raisons du malaise des directeurs d’écoles ?

Les raisons, nous les connaissons :

-ce sont les réformes qu’on enfile comme des perles année après année, qui déstabilisent les écoles et qui alourdissent les tâches des directeurs,
-ce sont les « rythmes scolaires » qui éclatent l’école et fatiguent les élèves,
-ce sont les inspecteurs qui « gèrent » leurs subordonnées comme des DRH,
-c’est la gestion de l’inclusion scolaire systématique…

Nous sommes des syndicalistes, et nous sommes là pour porter les revendications de nos collègues, pas pour « accompagner » des décisions ministérielles qui sont au mieux des subterfuges pour échapper aux responsabilités, au pire l’occasion de tenter à nouveau d’imposer un statut qui non seulement ne réglerait rien mais pourrait aggraver encore les choses, en ajoutant des responsabilités multiples sur le nouveau supérieur hiérarchique que deviendrait le directeur.

Pour ce qui nous concerne, nous continuerons à porter les revendications en négociant avec l’administration, et en faisant valoir le Droit, notamment au sein du CHSCT.

Pour toutes ces raisons, le SNUDI-FO 53 avec la FNEC-FP FO 53 demande qu’un CHSCT exceptionnel, dédié aux conditions de travail des directeurs d’école soit organisé.

Hélène Colnot, pour le SNUDI-FO 53

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Congrès départemental 4.10.19

Congrès départemental 4.10.19

Le congrès départemental du SNUDI-FO s’est réuni le 4 octobre 2019, en présence de Norbert Trichard, secrétaire général du SNUDI-FO.

Conformément à nos statuts, sont convoqués tous les deux ans, comme délégués à ce congrès tous les syndiqués, car l’activité du SNUDI-FO 53, son orientation, ses interventions et ses représentants ce sont les syndiqués qui en décident. Notre congrès a établi les revendications du syndicat et les moyens de les faire aboutir.

Le congrès a adopté une motion
à faire adopter dans les écoles

Le rapport d’activité du syndicat, dense, a été adoptée à l’unanimité.
Le rapport de trésorerie a été approuvé à l’unanimité.

La résolution pour les deux prochaines années a également été adoptée à l’unanimité.

Télécharger la résolution

Le renouvellement des instances :

Le Bureau départemental :
Stève Gaudin, secrétaire départemental
Sandra Rèche, secrétaire départementale adjointe
Hélène Colnot, secrétaire départementale adjointe
Fabien Orain, trésorier adjoint
Pascal Grandet, archiviste
Jean-Pierre Moquet, trésorier

Voici la liste des correspondants secteurs du SNUDI-FO : interlocuteurs FO dans vos circonscriptions ils se font le relai des informations du syndicat et font remonter les problématiques rencontrées dans les écoles notamment. Parmi ses professeurs des écoles, plusieurs ont intégré le conseil syndical (CS), désormais composé de 23 collègues.

Circonscription Laval Agglo:
Samuel Hellard, TR Saint Exupéry Laval (Laval 1) (CS)
Sandra Reche, Adjointe école Maternelle La Senelle, Laval (Laval 1) (CS)
Marion Rouiller, adjointe, Germaine Tillion Laval (Laval 1) (CS)

Circonscription Mayenne Sud-Est :
Frédéric Gayssot, directeur, Saint Denis D’Anjou (Laval 2) (CS)
Sébastien Touzé, directeur, Michelet Laval (Laval 2) (CS)
Martine Ganne, Adjointe maternelle Laval, Michelet (Laval 2) (CS)

Circonscription Mayenne Nord-Ouest :
Claire Garin, TR, école élémentaire Ernée (Laval 3) (CS)
Camille Le Mauff, T2R, La Haie Traversaine (Laval 3)
(CS)
Antoine Blanchet, TR, école Louise Michel, Mayenne (Laval 3) (CS)
Catherine Destoop, directrice, école Louise Michel, Mayenne (Laval 3) (CS)

Circonscription Mayenne Nord-Est :
Thierry Orève, directeur, école de Ravigny (Laval 4) (CS)
Emilie Vannier, adjointe Maternelle, Saint Pierre sur Orthe (Laval 4) (CS)
Nathalie Camus, directrice, Marcillé la Ville (Laval 4) (CS)

Circonscription Mayenne Sud-Ouest :
Stève Gaudin, TR, école élementaire Cossé le Vivien (Laval 6) (CS)
Hélène Colnot, TRS, Ballots, Craon (Laval 6)
(CS)
Émeline Martin, Adjointe, école Maternelle Port-Brillet (Laval 6) (CS)
Jean-François Bohec, adjoint Henri Matisse Craon (Laval 6) (CS)
Magali Bohec, TR, Henri Matisse, Craon (Laval 6)
(CS)
Mathieu Valton, directeur, école Erik Satie, Craon
(Laval 6)
Julie Seigneur, directrice, école Saint Germain le Guillaume (Laval 6) (CS)

Circonscription ASH :
Fabien Orain, IME Montaudin (Laval 5) (CS)

Pascal Grandet, Retraité (CS)
Jean-Pierre Moquet, retraité
(CS)

Motion adressée au ministre et au préfet de la Mayenne

Motion adressée au ministre et au préfet de la Mayenne

Motion adoptée par le congrès du SNUDI-FO 53

Motion à télécharger et à renvoyer
ou, motion à compléter en ligne ci-dessous

Motion signée par les professeurs des écoles du 53 : (au 17/10/19)
Samuel Hellard, Martine Ganne, Claire Garin, Frédéric Gayssot, Camille Le Mauff, Stève Gaudin, Antoine Blanchet, Hélène Colnot, Fabien Orain, Émeline Martin, Sandra Reche, Pascal Grandet, Sébastien Touzé, Catherine Destoop, Jean-Pierre Moquet, Valérie Barreau, Thierry Orève, Mathieu Valton, Emilie Vannier, Laurence Madiot, Yoann Denuault, Julie Blin, Larissa Ouslati, Virginie Duval, Anne Cécile Gomi, Claire Riaudel, Lucie Thomas, Nathalie Camus, Tatiana Frénel, Emilie Serisier, Magali Gélu, Delphine Allart, Isabelle Boulay

Motion au préfet et au ministre

  • JJ slash MM slash AAAA

Nous exprimons notre très vive émotion et notre solidarité avec la famille et les proches de Christine RENON, directrice d’école à PANTIN (93) qui a mis fin à ses jours dans son école le 21 septembre 2019.

Après avoir pris connaissance de la lettre qu’elle a adressée à tous, nous affirmons avec tous les syndicats des enseignants des écoles de Seine Saint Denis et de la Mayenne : « L’INSTITUTION EST RESPONSABLE ! », « Le geste de Christine témoigne d’une situation d’extrême souffrance au travail qui fait écho au mal être de l’ensemble de la profession ».

Nous exigeons des réponses concrètes aux problèmes posés dans sa lettre qui rejoignent les revendications de tous, pour que cela ne se reproduise PLUS JAMAIS !

– Prise en compte des revendications des directeurs d’école (décharges pour tous, amélioration des seuils, réel allègement des tâches, rétablissement immédiat des aides administratives),
– Rétablissement d’un cadre national de la semaine scolaire sur 36 semaines,
– Séparation du scolaire et du périscolaire,
– Respect de la liberté pédagogique,
– Retrait des APC,
– Stop aux injonctions de la hiérarchie,
– Le transfert de la responsabilité de la rédaction des PPMS aux mairies, dans le cadre du plan communal de sauvegarde,
– Protection inconditionnelle de tous les enseignants (directeurs et adjoints) par la hiérarchie

Nous n’imaginons pas que nos responsables administratifs puissent ne pas répondre à nos revendications.

Suicide de notre collègue de Pantin (93)

Suicide de notre collègue de Pantin (93)

Suicide de Christine Renon, nouvelle victime du travail

Inviter nos syndicats en “comité de suivi” pour un Statut de directeur d’EPSF… ou répondre enfin au courrier de Christine Renon ?

La lettre de Christine Renon

Les organisations syndicales de la Seine-Saint-Denis, qui appelaient à se rassembler jeudi 3 octobre à la DSDEN de Bobigny, ont été suivies partout en France. Elles ont publié un communiqué commun exprimant les revendications urgentes à satisfaire. Ce communiqué a été repris en Mayenne.

La déclaration intersyndicale Mayennaise

Alors que depuis plusieurs jours, la colère et l’indignation suite au décès de notre collègue traversent toutes les salles des maîtres, le Ministre Blanquer est enfin sorti de son silence. Mais c’est pour tenter d’utiliser l’émotion créée par ce suicide pour faire rentrer par la fenêtre la création d’un statut de directeur supérieur hiérarchique que nous avions réussi à chasser par la porte par la mobilisation contre les EPSF et la loi Blanquer !

Avec son “comité de suivi”, les intentions du gouvernement sont très claires et viennent confirmer les informations publiées par “Les Echos” et relayées par le “Café Pédagogique” . Le ministre le confirme clairement dans son message filmé aux directeurs d’école.

Article “Les Echos”
Café Pédagogique
Annonces du ministre

Pour le SNUDI-FO 53, répondre au courrier de notre collègue Christine Renon nécessite des mesures d’urgence permettant d’améliorer immédiatement les conditions de travail des enseignants :

– Arrêt de la réforme des rythmes scolaires et de la territorialisation de l’école : Retour à la semaine de 4 jours partout. Abrogation des décrets Peillon-Hamon et Blanquer. Séparation du scolaire et du périscolaire, arrêt des PEdT.

– Application systématique de l’article 11 du statut de fonctionnaire : protection inconditionnelle des enseignants par la hiérarchie face aux agressions dont ils sont victimes

– Abaissement général des effectifs dans les classes et garantie de remplacement des maîtres absents.

– Mise en place de la médecine préventive réglementaire à la hauteur des besoins ainsi que le respect des prérogatives des CHSCT tant au niveau de leurs missions d’enquête que celles de prévention.

Concernant la direction d’école :

-Abandon de tout projet de création d’un statut hiérarchique EPEP, EPSF ou encore chef d’établissement 1er degré ;

-Augmentation des normes de décharges (en commençant par rétablir celles supprimées il y a 2 ans) – comptabilisation des dédoublements comme des classes en REP et REP+ ;

-Amélioration du régime indemnitaire ;

-Rétablissement une aide administrative à temps complet et dans le cadre d’un emploi statutaire de fonctionnaire dans toutes les écoles ;

-Allègement des tâches et suppression de toutes les tâches qui sont transférées des IEN ou de l’administration vers les directeurs.


Le communiqué FNEC-FP FO

Le communiqué du SNUDI-FO 93
Le communiqué intersyndical 93 SNUipp – SNUDI-FO – SUD – CGT – SE-Unsa – CNT – CFDT

La lettre de Christine doit être connue dans toutes les écoles pour que cesse le « pas de vague » institutionnel, scandaleux et destructeur. Plus jamais ça ! Cette lettre a été transmise à tous les collègues directeurs du 93 ainsi qu’aux syndicats représentatifs en Seine Saint Denis.

Le communiqué du SNUDI-FO 53:

Christine Renon était directrice dans une école maternelle de Pantin. Elle avait 58 ans. Elle s’est donné la mort dans son école, son lieu de travail, ce week-end. Encore une nouvelle victime du travail à l’Education Nationale.

Assez de l’écoute complaisante par la haute hiérarchie des mises en cause les plus insensées, infondées, sans faits avérés des enseignants ! Assez de l’impunité pour ceux qui de près ou de loin ont contribué à faire craquer et à conduire au suicide des collègues ! L’Etat doit enfin réellement protéger ses fonctionnaires lorsque l’alerte est donnée, qui plus est, à plusieurs reprises !

Le suicide de notre collègue met encore une fois en exergue les carences de l’Education nationale à protéger ses personnels. C’est un fait, la hiérarchie de l’Education nationale met en œuvre que trop rarement l’application de l’article 11 du statut général, à savoir la protection fonctionnelle. Dans son courrier, notre collègue met en avant la charge de travail, l’épuisement, les pressions de la hiérarchie, les incohérences et les absurdités de notre ministère. Son geste ne doit pas rester sans réaction.

Le SNUDI-FO de la Mayenne apporte tout son soutien aux collègues de l’école maternelle Méhul de Pantin et apporte ses condoléances à sa famille et à ses proches. Le SNUDI-FO 53 décide de publier la lettre de notre collègue car cela doit être connu et cela doit être diffusé largement autour de nous.

A Laval, le 25/09/19

 

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