AESH et accompagnement sur la pause méridienne

AESH et accompagnement sur la pause méridienne

La loi du 27 mai 2024 modifie deux articles du code de l’Éducation :

  • Article L211-8 : « L’Etat a la charge : 8° De la rémunération du personnel affecté à l’accompagnement des élèves en situation de handicap durant le temps scolaire et le temps de pause méridienne. »
  • Article L917-1 : « Les accompagnants des élèves en situation de handicap sont rémunérés par l’Etat durant le temps scolaire et le temps de pause méridienne. »

Cette loi ne modifie pas les missions des AESH, elle met à la charge de l’Etat (donc l’employeur principal) la rémunération du temps méridien. 

Si l’aide à la prise de repas est bien prévue par la circulaire n°2017-084, pour autant, les AESH ne deviennent pas des gardiennes de cantine corvéables de 12h à 14h. L’accompagnement durant la pause méridienne ne doit se faire qu’au regard d’une notification, comme précédemment. Elle ne modifie pas non plus le statut de la pause méridienne qui n’est pas du temps de travail si l’AESH n’accompagne pas un élève.

Deux cas de figure se posent :

Vous accompagnez déjà un élève (clause dans le contrat): dans ce cas, rien ne change, vous serez rémunérée par le rectorat, la DSDEN ou le lycée mutualisateur.

L’accompagnement n’est pas prévu au contrat et il vous est proposé de le prendre en charge. Dans ce cas:
-soit il y a une augmentation de la quotité horaire
-soit un maintien de la quotité avec une réduction de l’accompagnement en classe. 
Ici, il y a modification d’une clause substantielle du contrat, puisqu’une mission est ajoutée avec potentiellement une modification du temps de travail. Le contrat fera donc l’objet d’un avenant. Ces modifications ne doivent pas vous être imposées, sans aucune discussion préalable! 

Si vous subissez des pressions, en cas de doute : contactez le syndicat !

En cas de refus, c’est une procédure de licenciement qui doit se mettre en place. Pour autant, un refus de modification substantielle ne vaut pas démission ! 

FO rappelle qu’un AESH qui accompagne l’élève en situation de handicap sur la pause méridienne doit bénéficier obligatoirement d’une pause d’au moins 20 minutes (avant ou après ce temps méridien). Cette pause est comprise dans le temps d’accompagnement. 

Pour FO, cette pause doit être suffisamment longue pour permettre à l’AESH de déjeuner sans pression et de souffler comme elle le ferait si elle n’accompagnait pas d’élève.

En cas de doute ou toute demande de conseils, contactez votre syndicat:
 Premier degré (écoles) => SNUDI FO 53:     06 52 32 30 45 – contact@snudifo-53.fr
 Second degré (collèges et lycées) => SNFOLC 53:     07 80 43 74 45 – snfolc53@gmail.com

Cadre de gestion des AESH :Toujours pas de statut, ni de vrai salaire !

Cadre de gestion des AESH :Toujours pas de statut, ni de vrai salaire !

Fin avril, la FNEC FP-FO a de nouveau porté les revendications des AESH lors d’une audience au ministère. Cela a été l’occasion d’aborder des dossiers précis remontés des académies et des questions urgentes comme le problème des jours de fractionnement, les indemnités de déplacement, les CDIsations forcées, celles qui ne respectent pas l’ancienneté ou les droits à congés acquis. Il nous a été par ailleurs confirmé la mise en place de la subrogation dans toutes les académies début 2025 et la tenue d’un GT sur le cadre de gestion.

Pour ce qui est des jours de fractionnement, la FNEC FP-FO a dénoncé le fait que la réglementation qui octroie ces jours de congé ne soit pas respectée partout et de la même manière. Tantôt les services imposent aux personnels AESH le lissage de ces deux journées sur les 1607 heures sans discussion, parfois même décomptées des heures connexes ou prises sur le temps des vacances scolaires.

En Mayenne, et dans l’académie de Nantes, FO obtient les jours de fractionnement refusés aux AESH. En cas de besoin, contactez un représentant AESH FO en Mayenne !

Le ministère a renvoyé la question à un prochain groupe de travail et indiqué qu’une note devrait paraître pour harmoniser leur octroi dans les académies. Rappelons que selon la circulaire de 2019 prévoit que ces deux journées puissent être décomptées des 1607 heures ou prises sous la forme de deux jours de congé.

Le ministère a également confirmé qu’elles ne peuvent pas être décomptées des heures connexes ni prises sur le temps des vacances scolaires. La FNEC FP-FO a condamné cette injustice : les personnels AESH doivent pouvoir bénéficier de ces deux journées de congés s’ils le souhaitent, ne serait-ce qu’au regard de leur salaire et de leurs conditions de travail. Selon le ministère, la plupart des académies les octroient déjà, ce n’est pourtant pas ce que font remonter les départements à la fédération.

La FNEC-FP FO a également interrogé le ministère sur les problèmes des indemnités de déplacement des personnels AESH qui sont un droit et a rappelé son exigence d’un rattachement administratif dans une école ou un EPLE en place et lieu du PIAL.

Considérer les PIAL comme une résidence administrative n’est pas acceptable puisqu’ils peuvent parfois s’étendre pour certains sur tout un département. Dans ce cas, comme pour les TZR, la FNEC FP-FO demande à ce que soit créée une indemnité de frais de déplacement du type ISSR. Il est clair que sans cela, imposer le PIAL comme résidence administrative reste un moyen de faire des économies sur leur dos de ces personnels. Le ministère a renvoyé cela au groupe de travail, tout en disant que le PIAL dispose d’un RNE. C’est inacceptable.

Pour ce qui est des problèmes de contrat lors de la CDIsation, le ministère a confirmé qu’il y a bien un changement de mode de gestion qui concerne tous les personnels AESH : d’ici la fin de l’année 2024, il n’y aura plus que des contrats AESH Titre 2, c’est-à-dire rémunérés et gérés par les rectorats ou les DSDEN et des rectorats. Le transfert s’est déroulé de façon chaotique. L’administration dit qu’elle va procéder à des rectificatifs.

En revanche, le ministère confirme qu’il y a bien une modification d’une clause substantielle du contrat puisqu’il s’agit d’un changement d’employeur, tout en admettant que c’est au sein d’un même département ministériel. La question sera également étudiée en GT mais il y a bien une continuité du contrat et le droit commun des contractuels de la Fonction publique (décret 86-83 en particulier) s’applique en cas de refus de signature. De ce fait, les AESH ont un mois pour signer et s’il y a refus de signature, la procédure commune de licenciement avec préavis doit être mise en place. Les droits à congé de maladie sont maintenus, il n’est pas réglementaire de les faire partir de zéro à nouveau. De la même manière, l’ancienneté doit être conservée, notamment pour les AESH qui ont dépassé les trois ans.

L’avancement au prochain échelon doit en tenir compte. Enfin, aucune nouvelle période d’essai ne peut être demandée dès lors que les fonctions sont identiques.

Un groupe de travail s’est tenu la semaine dernière au ministère avec à l’étude la nouvelle circulaire vouée à remplacer celle du 5 juin 2019. Nous avons commencé, et nous sommes les seuls, par rappeler les revendications des AESH :
• Un statut de la Fonction publique, un véritable salaire ainsi qu’un temps plein pour 24h d’accompagnement
• L’abandon des PIAL et la fin de la mutualisation des moyens
• La mise en place d’une brigade de remplacement
• Une affectation sur des postes précis et choisis
• Une véritable formation professionnelle sur leur temps de travail
• Le recrutement d’AESH à hauteur des moyens
• La possibilité de prendre nos 2 jours de fractionnement quand l’AESH le désire

Nous avons insisté sur la valeur et la portée de cette circulaire qui doit s’imposer aux services de gestion quels qu’ils soient afin d’éviter les erreurs, les différences de traitement voire le chaos dont les AESH sont trop souvent victimes. Le chantier reste en cours, puisque les échanges se sont arrêtés alors même que l’article 4 n’a pas été discuté. Nous vous tiendrons informés de la publication et des modifications apportées par la circulaire.

La FNEC FP-FO continuera de se battre à tous les niveaux afin de faire respecter les droits des AESH et gagner sur leurs revendications.

La fusion des AESH et des AED est abandonnée

La fusion des AESH et des AED est abandonnée

Un groupe de travail concernant l’ « Ecole pour tous » s’est réuni lundi 13 mai. Les représentants du ministère reconnaissent que la question de l’Ecole inclusive systématique est sensible : « On ne cherche pas à minimiser. On est d’accord qu’il y a des insatisfactions, des insuffisances. » C’est un euphémisme !

La FNEC FP-FO a réuni des milliers de collègues lors de réunions syndicales. Le constat est le même partout. La politique d’inclusion systématique et forcée conduit à des situations catastrophiques ! Suite à la conférence nationale du 17 novembre 2023, plus de 5000 personnels ont participé à la manifestation nationale à Paris le 25 janvier 2024.

Le gouvernement avait annoncé vouloir fusionner deux fonctions totalement différentes (AED et AESH qui seraient devenus les ARE). Il prétendait ainsi lutter contre la précarité des personnels, en particulier AESH, pour effectuer en plus de leur fonction des fonctions d’AED. Cette annonce avait suscité la colère des personnels. Le gouvernement a décidé d’abandonner ce projet. La mobilisation des personnels, AESH en particulier, n’y est pas pour rien !

La FNEC FP-FO y a pris toute sa place ! Pour autant, les revendications des personnels AESH demeurent : un statut de fonctionnaire, un vrai salaire !

Pour le reste, le gouvernement veut avancer coûte que coûte vers l’acte 2 de l’Ecole inclusive. Des annonces devraient avoir lieu jeudi 16 mai prochain. Le gouvernement veut mettre en place les PAS qui aggravera la mutualisation impulsée par les PIAL et permettra à l’Education nationale de « reprendre la main » pour contourner les notifications de la MDA. Le ministère définit sa nouvelle stratégie nationale d’ici 2027 : des créations de dispositifs de type DAR (dispositif d’auto régulation), intervention des professionnels à l’école, formation des enseignants…

Des dispositifs, des coachs… Mais des postes en nombres insuffisants, aucune place supplémentaire dans les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS). Bien au contraire puisque le décret d’externalisation des ESMS, bien que rejeté par FO, FSU, CGT, FCPE (UNSA et SUD se sont abstenus), doit être mis en oeuvre.
Et pourtant, selon les propres chiffres du ministère…

  • 23 000 élèves ne bénéficient pas de place dans les ESMS malgré une notification de la MDPH !
  • Seulement 17 % des élèves en attente de place en ESMS sont scolarisés avec « l’appui » d’une ULIS : ce qui signifie que 83 % sont en classe ordinaire sans aucun soutien ou sont déscolarisés !
  • 15 % d’élèves ne sont toujours pas accompagnés par une AESH (même mutualisée) malgré une notification de la MDPH !

Ça suffit ! La FNEC FP-FO invite les personnels à se réunir pour faire valoir les revendications :
– Pour la défense de l’enseignement spécialisé et contre l’inclusion systématique et forcée ! Retrait de l’Acte 2 de l’Ecole inclusive !
– Pour la création des places nécessaires dans les ESMS et l’abrogation du décret programmant leur externalisation !
– Pour l’abrogation des PIAL et l’abandon des PAS !
– Pour un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH !

AESH :Quand gagner plus, c’est perdre plus

AESH :Quand gagner plus, c’est perdre plus

Lors du groupe de travail au sujet des AESH de juillet 2023, la FNEC FP-FO avait interpellé, avec d’autres organisations syndicales, les représentants du Ministère concernant l’impact que les miettes de revalorisation octroyées pouvaient avoir sur les aides sociales. Le ministère s’était engagé à contacter les organismes pour voir ce qu’il était possible de faire.

Résultat : certains départements nous font remonter des situations où la revalorisation de 5 points indiciaires de janvier conduit à une perte supérieure au gain. Un exemple de message sans appel : « Au mois de janvier, nous avons eu une augmentation de notre indice ce qui a apporté 22€ en plus sur ma fiche de paie mais, surprise… 15 jours après, j’effectue ma déclaration pour la prime d’activité et là, 25€ en moins de prime d’activité par rapport aux mois précédents et 18€ en moins sur mon APL, ce qui fait qu’au lieu de gagner du pouvoir d’achat, j’ai perdu 21€ ».

La FNEC FP-FO dénonce un nouveau scandale dans le traitement des AESH. Dans le contexte actuel d’inflation et de coupes budgétaires à grande échelle, ce sont les plus précaires qui trinquent. Et l’équation est assumée sans vergogne par le gouvernement.

Cette nouvelle marque de mépris montre bien l’urgence d’accéder aux revendications des AESH pour éviter de courir après le SMIC ou les aides sociales : un statut de la fonction publique, un vrai salaire, l’abandon des PIAL et l’abandon de l’acte 2 de l’école inclusive qui dégradera encore plus leurs conditions de travail.

Face à la revalorisation de la honte, la FNEC FP-FO invite les AESH à participer aux réunions syndicales, aux assemblées générales organisées dans les établissements et les écoles pour établir les revendications et mettre en discussion avec l’ensemble des personnels et les parents d’élèves la mobilisation et la grève, comme celle déclenchée en Seine-Saint-Denis, et qui s’étend dans les départements.

La grève des AESH c’est le 25 janvier à Paris !

La grève des AESH c’est le 25 janvier à Paris !

Via son Acte 2 de l’Ecole inclusive lancé lors de la Conférence Nationale du Handicap du 26 avril 2023, le Président Macron, relayé par ses Ministres successifs, compte modifier profondément le fonctionnement de l’Ecole publique en s’attaquant aux droits des élèves les plus fragiles et aux conditions de travail des personnels.

Malgré la censure par le Conseil Constitutionnel de l’article du projet de loi de finances mettant en place les pôles d’appui à la scolarisation (PAS), le gouvernement entend de nouveau passer en force par décrets pour les imposer.

Précisons que l’Acte 2 de l’Ecole Inclusive s’appuie notamment sur le rapport de l’inspection générale des finances et de l’inspection générale de l’Education nationale qui explique que les AESH seraient trop nombreux et que d’autres solutions pourraient exister notamment via des outils informatiques dont l’intelligence artificielle !

Un des axes du Ministère est bien de réduire le recours aux AESH déjà pourtant en nombre bien insuffisant dans les établissements scolaires.

La représentante de la Ministre a même expliqué en groupe de travail que l’objectif des PAS est de prendre en charge les élèves « à besoins éducatifs particuliers » dans le cadre d’un « niveau 1 » basé sur des ressources pédagogiques (accompagnements des personnels, outils informatiques…) et d’éviter que ces élèves « tombent dans le handicap » en limitant la saisine des MDPH et donc l’accompagnement humain par des AESH.

Limiter les reconnaissances MDPH, c’est limiter l’accompagnement humain des élèves et donc limiter le nombre de postes d’AESH !

C’est bien un plan social chez les AESH qui est à redouter !

Le mépris des ministres successifs est insupportable ! Tous en grève et à Paris le 25 janvier !

Les AESH déjà extrêmement précaires et maltraités sont donc dans le viseur du gouvernement et de son acte 2 de l’Ecole Inclusive. D’ailleurs aucune mesure en faveur des AESH n’a été annoncée dans les différents discours des ministres Oudéa-Castéra, Attal et du Président Macron.

Ça suffit ce mépris ! Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire à temps complet pour 24 h pour tous les AESH !
La grève contre l’inclusion systématique à marche forcée et sans moyen, la grève pour défendre les AESH, c’est le 25 janvier !
TOUS A PARIS SOUS LES FENÊTRES DE LA MINISTRE !

AESH : réclamez votre droit aux jours de fractionnement

AESH : réclamez votre droit aux jours de fractionnement

Les jours de fractionnement sont UN DROIT auquel l’employeur ne peut déroger qu’à la condition que vous soyez d’accord. Or, la plupart des AESH que nous rencontrons en stages, en réunions ou en visites ne sont même pas au courant de ce droit que le SNUDI-FO a fait connaitre il y a plusieurs années !

Ces jours de fractionnement peuvent se prendre sous deux formes : 
●        en jours de congés que vous posez au cours de l’année ;
●        en les prenant en compte dans le calcul de votre temps de travail et de votre quotité horaire.

Exemple : je suis AESH et j’accompagne sur la base de 984h des élèves sur un temps règlementaire de 1607h. Ma quotité travaillée est donc de 984/1607= 61,23%. Je peux choisir de prendre 2 jours de congé dans l’année. Ou bien je choisis de déduire ces 2 jours (14h) des 1607h réglementaires ce qui fait que je vais donc être payée à hauteur de 984/1593= 61,77%.

MAIS le SAE de l’académie de Nantes ne propose pas la deuxième solution. Les AESH ne pourraient donc que poser des jours de congés. FO intervient pour le respect des deux formes prévues.

Pour poser ces jours de congés, il faut que l’AESH fasse une demande d’autorisation d’absence (ASA) en précisant sur “autres motifs” : jour de fractionnement

Il faut en plus un visa de la part du directeur d’école ou du chef d’établissement sur l’ASA précisant « en accord avec les heures connexes effectuées ». Le SAE reconnaît que le service ne peut pas vérifier le décompte exact des heures connexes d’où la nécessité d’une attestation du directeur d’école ou du chef d’établissement.

Il faudra faire la demande de ces jours de congé supplémentaires à son établissement payeur :
●        Rectorat (SAE) : contact.AESH53@nantes.fr
●        Lycée Le Mans SUD : smp.lms@ac-nantes.fr
●        Lycée Douanier Rousseau LAVAL : aesh537285@ac-nantes.fr

Mettre en copie le coordonnateur du PIAL car, de toutes façons, l’administration se mettra en relation avec lui pour la continuité de la prise en charge du ou des élèves.

Les représentants FO en Mayenne sont à votre disposition si vous rencontrez des difficultés pour écrire votre courrier de demande des deux jours de fractionnement, ou pour toute demande d’information ou de conseils.

Il n’y a officiellement pas de délai MAIS il faut tenir compte du fait que ce qui préside à l’acceptation de ces jours par l’administration, c’est la continuité de la prise en charge de l’élève et donc l’organisation nécessaire. Il faut également avoir en tête le délai de « traitement administratif” (ASA* qui doit être visé avant de l’envoyer puis l’organisation de la prise en charge de l’élève puis réponse à l’AESH).

*Autorisation Spécifique d’Absence

Ainsi, le plus tôt c’est le mieux et une demande du jour au lendemain aura de très grandes chances d’être refusée.

Les demandes reçoivent normalement systématiquement une réponse. En principe, une demande « complète » (ASA + Visa du directeur/chef d’établissement « en accord avec les heures connexes effectuées ») reçoit une réponse favorable. Si la demande est incomplète, l’administration revient vers les agents.

Donc, pas de réponse vaut acceptation.

Les formulaires de demandes d’ASA sont désormais identiques pour tous les AESH. Chacun envoie ensuite à son établissement payeur.

CONTACTEZ FO EN CAS DE PROBLÈME OU DE DIFFICULTÉ

Revers pour le gouvernement : les « PAS » censurés par le Conseil constitutionnel !

Revers pour le gouvernement : les « PAS » censurés par le Conseil constitutionnel !

Le Conseil constitutionnel, dans un avis rendu le 28 décembre 2023, vient de censurer l’article du projet de loi de finances concernant les Pôles d’Appui à la Scolarité (PAS) au motif que « ces dispositions ne trouvent pas leur place dans une loi de finances ».

L’invalidation de l’article concernant les PAS, pierre angulaire de l’acte 2 de l’Ecole inclusive, constitue un revers majeur pour le gouvernement dans sa volonté de faire des économies sur le dos des élèves les plus fragiles et des personnels.

Rappelons que les PAS visent à :
– réduire les demandes de reconnaissances MDPH (MDA) en limitant les prises en charge à de l’accompagnement pédagogique des personnels via le « niveau 1 » ;
– placer les notifications MDPH (MDA) sous la tutelle de l’Education nationale de manière à réduire drastiquement les heures d’accompagnement dues aux élèves en situation de handicap ;
– limiter le recrutement d’AESH, présentés par de nombreux rapports ministériels comme des « entraves à l’autonomie des élèves ».

La censure des PAS par le Conseil constitutionnel représente donc un formidable encouragement pour tous les personnels dans le cadre de la défense de leurs conditions de travail et des droits des élèves en situation de handicap de bénéficier de conditions d’apprentissage adaptées à leurs difficultés.

Pour la FNEC FP-FO, les PAS ayant été retoqués, c’est désormais la totalité de l’acte 2 de l’Ecole inclusive, et en particulier son projet de liquidation des établissements sociaux et médico-sociaux, qui doit être retiré !

Plus que jamais, pour porter le coup de grâce à l’acte 2 de l’Ecole inclusive, pour arrêter les ravages de l’inclusion systématique et forcée, pour défendre les conditions de travail des personnels et des droits des élèves en situation de handicap, la FNEC FP-FO appelle les personnels à être en grève jeudi 25 janvier et présents à la manifestation nationale sous les fenêtres du ministre Attal pour revendiquer :

  • La défense de l’enseignement spécialisé et adapté !
  • Le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux !
  • Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH !
  • Le retrait de l’acte 2 de l’École inclusive et de l’article 233 du projet de loi de finances créant les PAS !

AESH : mobilisés pour les revendications !

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AESH : mobilisés pour les revendications
Un vrai travail, un vrai statut, un vrai salaire !
Abandon des PIAL !
Non à l’acte 2 de l’école inclusive !

Ce mardi 3 octobre 2023, à l’appel de FO, FSU, CGT et SUD les personnels de l’Education Nationale étaient appelés à la grève et à la mobilisation pour les revendications AESH, pour la défense de l’enseignement spécialisé.

A Laval, près de 150 personnes étaient rassemblées devant la préfecture.

Lire l’appel départemental

A 14h00 une délégation intersyndicale (2 FO, 1 FSU, 2 CGT, 2 SUD) était reçue à la DSDEN pour porter les revendications. Une seule AESH présente pour FO. Frédéric Gayssot (PE) et Sandrine Poirier (AESH) composaient la délégation FO.

Le constat est sans appel :

Nos responsables administratifs reconnaissent bien les limites de l’école inclusive, en admettant être dépassés la situation. Les conséquences du sous-effectif sur la sécurité et les conditions de travail des personnels sont parfois dramatiques : pas de remplacement des AESH, pas de solution pour les personnels sans accompagnement pour leurs élèves, manque considérable d’AESH pour répondre aux notifications de la MDA…

Sans parler de la précarité du métier, qui génère misère et détresse, et a pour conséquence un nombre considérable de démissions.

Les absences non remplacées des AESH représentent au moins 40 ETP par an. Rien que pour le remplacement, FO estime qu’il faudrait recruter plus de 60 AESH.

Avec le tour de passe-passe des PIAL et une mutualisation outrancière (des AESH accompagnent parfois jusqu’à 14 élèves !), nos responsables administratifs locaux regrettent que toutes les notifications MDA ne sont pas honorées. Selon l’administration, 50 élèves seraient sans aucun accompagnement malgré la notification MDA. FO rappelle qu’il faut aussi ajouter tous les accompagnements incomplets et totalement mutualisés.

Il y a en Mayenne près de 870 AESH.

Acte 2 de l’école inclusive : toutes nos craintes sont confirmées !

Fusion des AESH et des AED, changement des PIAL en PAS (pôle d’appui à la scolarité), liquidation des structures spécialisées (IME, ITEP…), pour FO c’est clair, l’acte 2 de l’école inclusive est une étape supplémentaire vers une inclusion scolaire indifférenciée et systématique.

FO invite tous les personnels de l’Education Nationale, à participer à la réunion inclusion scolaire du 6 novembre pour préparer la conférence nationale inclusion, qui aura lieu à Paris le 17 novembre.

Lien inscription réunion

Lien enquête inclusion


Dans le même temps, La Fédération des Services Publics et de Santé Force Ouvrière appelait les ATSEM à la grève. Elles étaient présentes à ce rassemblement et portaient ces revendications :
‒ L’amélioration des conditions de travail
‒ Un(e) ATSEM à temps complet par classe
‒ Leur remplacement sur temps de formation
‒ Une augmentation de 25 % de la valeur du point d’indice pour compenser les pertes du pouvoir d’achat depuis 2000

Ecoutez l’interview d’une représentante des ATSEM FO sur France Bleu Mayenne

AESH : en grève le 3 octobre ! à la conférence nationale inclusion le 17 novembre !

AESH : en grève le 3 octobre ! à la conférence nationale inclusion le 17 novembre !

MOTION ADOPTEE PAR 100 AESH EN SEINE-SAINT-DENIS

Nous AESH du 93, réunies à plus de 100 le 18 septembre 2023 avec le Snudi FO 93, déclarons que nous en avons marre de la maltraitance.

Nous sommes baladées d’une école à l’autre dans nos PIALs sans pouvoir faire nos cantines qui sont vitales pour nous. Au- cune considération pour nos conditions de vie.

Nous sommes sous-payées pour un travail extrêmement pénible et essentiel pour le bon fonctionnement de l’école. Il manque d’ailleurs un grand nombre d’AESH par rapport aux notifications ce qui montre bien que nous sommes méprisés. On nous promet une prime que nous ne percevons pas de façon équitable, à la tête du client.

On nous force à faire du travail gratuit, sans reconnaitre les heures supplémentaires que nous faisons, et on nous force à travailler plus.

On nous force aussi à surveiller la cour de récréation et à changer seuls la couche d’élèves en inclusion systématique qui sont accueillis dans des conditions inacceptables !

On nous vire de notre métier sans motif, sans explications, sans que l’on puisse se défendre. On nous jette avec mépris quand on s’est déjà bien servis de nous.

On nous change d’élève sans explications, on méprise notre travail envers ces élèves, ils sont parfois en pleurs lorsque nous partons. Halte à la maltraitance des élèves et des collègues !

Nous n’avons pas de médecine du travail alors que notre métier nous cause des pathologies parfois graves, nous devons nous débrouiller toutes seules. Les travailleurs RQTH parmi nous n’obtiennent pas d’aménagements du temps de travail ni de mi-temps thérapeutique.

On nous fait signer un CDI avec une durée de travail différente de notre CDD. Doit-on accepter une baisse de salaire après plusieurs années d’ancienneté ?

Nous avons des contrats qui ne nous assurent aucune sécurité. Nous sommes méprisées par l’administration, menacées de ne pas être renouvelées si nous ne sommes pas d’accord, si nous osons juste dire que nous n’en pouvons plus. Qui peut travailler dans ces conditions ?

Nous n’en pouvons plus d’être traitées de la sorte, nous refusons le destin que l’on veut nous imposer ! Nous voulons de meilleures conditions de travail pour un meilleur accueil des élèves. C’est pour cela que nous appelons toutes les AESH et tous les personnels à la grève du 3 octobre et nous demandons au délégué de faire remonter nos revendications lors de la conférence nationale FO sur l’inclusion scolaire.

Face à la maltraitance et au mépris, opposons les revendications :
Un vrai statut, un vrai salaire, stop à la précarité et à l’esclavage moderne !
Une vraie formation par des professionnels de santé !
Abandon des PIALs qui sont une honte pour les élèves et les personnels !
Pour une inclusion au cas par cas avec les moyens et tous les postes nécessaires.
Toutes et tous en grève le 3 octobre pour faire entendre nos voix !

Motion adoptée à l’unanimité

Face aux conséquences désastreuses de l’Ecole inclusive et au ministre qui veut passer en force sur son Acte 2, RÉUNISSONS-NOUS POUR PRÉPARER LA CONFÉRENCE DE DÉLÉGUÉS DU 17 NOVEMBRE ! PRÉPARONS LA GREVE DU 3 OCTOBRE !

Le ministre Attal a convoqué ce lundi 18 septembre un groupe de travail concernant l’Ecole Inclusive. Il était en fait question de faire le bilan des « attentes » des organisations syndicales dans le cadre des décisions du président Macron lors de la Conférence Nationale sur le Handicap. Aucune nouvelle annonce n’a donc été faite si ce n’est la confirmation de la mise en oeuvre l’Acte 2 de l’Ecole Inclusive avec application progressive à la rentrée 2024 : fermeture des établissements médico-sociaux qui seraient dissous dans les établissements scolaires, remise en cause du nombre d’AESH qui serait trop élevé, fusion des missions des AESH et AED dans un nouveau cadre d’emploi ARE, transformation des PIAL en Pôles d’Accompagnement à la Scolarisation avec culpabilisation des enseignants qui devraient être formés,…
Le constat que fait la FNEC FP-FO depuis des années avec l’application de la loi 2005 et du concept d’Ecole inclusive, à savoir que le chaos règne dans de nombreuses écoles avec des personnels et élèves en souffrance voire en danger, a été partagé par les autres organisations syndicales, y compris celles qui n’ont jamais remis en cause l’inclusion systématique. Ça ne plus durer !
La conseillère sociale du Ministre qui présidait la réunion a dû faire face à une fronde unanime contre le projet de création du cadre d’emploi d’ARE (Accompagnant à la Réussite Educative) qui de fait aboutirait à une fusion des AESH et des AED, les contrats ARE étant sur des temps « plus complets » et donc « plus intéressants », selon l’administration…
Alors que l’Acte 1 de l’Ecole inclusive a engendré les ravages que nous connaissons dans de très nombreux établissements scolaires, la FNEC FP-FO a rappelé sa ferme opposition à l’Acte 2 de l’Ecole inclusive et qu’elle ne s’inscrirait pas dans le cadre imposé par les décisions présidentielles. Elle a opposé ses revendications :

– création à hauteur des besoins de postes d’enseignants spécialisés,
– pour une réelle formation d’enseignants spécialisés qui garantisse la prise en charge des élèves,
– départs en formation à hauteur des besoins pour tous les personnels qui le souhaitent,
– maintien et création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux,
– un statut et un vrai salaire pour les AESH et leur recrutement à hauteur des besoins,
– retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive

La FNEC FP-FO continuera d’être aux côtés des personnels confrontés aux situations catastrophiques liées à l’inclusion systématique, portera ses revendications à tous les niveaux et mettra tout en oeuvre pour obtenir satisfaction. Face à ces projets d’une violence inouïe, la FNEC FP-FO invite les personnels à participer massivement aux réunions de préparation de la Conférence Nationale de délégués du 17 novembre, au siège de la Confédération FO, afin de discuter et d’une initiative d’ampleur nationale pour la satisfaction des revendications.

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