Rentrée du 26 avril

Rentrée du 26 avril

Messages aux PE et AESH de la Mayenne, adressé le lundi 26 avril au matin :

6,7 millions d’élèves, 350 000 enseignants, des dizaines de milliers d’AESH et des milliers d’ATSEM reprennent la classe lundi 26 avril, le ministre annonce seulement 400 000 tests salivaires pour la semaine à venir et, peut-être, des autotests pour les personnels…

Lire le communiqué du SNUDI-FO 53 du 24 avril 2021


Chers collègues,

Il y a trois semaines, avant la décision du président Macron de fermer les écoles et de fusionner les trois zones de vacances, les écoles se trouvaient dans une situation chaotique du fait du manque de postes et de personnels pour faire face à la situation, ainsi que de l’insuffisance des mesures de protection pour les personnels.

A la veille de la rentrée du 26 avril dans les écoles, les mesures annoncées par le ministre sont loin de régler tous les problèmes.

Plutôt que d’annoncer le recrutement d’enseignants pour remplacer les personnels absents, le ministre indique que désormais, si un enseignant est absent et non remplacé, les élèves ne doivent pas être répartis dans les autres classes…

Pour le SNUDI-FO 53, s’il est inadmissible que les collègues doivent accueillir les élèves des collègues absents faute de remplaçants, il est tout aussi inadmissible de renvoyer les élèves chez eux !

Le ministère doit recruter immédiatement en réabondant les listes complémentaires du concours 2020. Les annonces sur la mise en place de capteurs de CO2 n’engagent absolument pas le ministre puisque cela relève des collectivités territoriales… et l’Administration, aux plans local et académique, a déjà expliqué qu’elle n’a pas autorité pour imposer quoi que ce soit aux élus locaux.

Quant aux tests salivaires dont le gouvernement n’est toujours pas en mesure d’en fournir en nombre suffisant pas plus que les autotests (2 par semaine par enseignant, promet-il), il ne s’agit en aucune manière d’un dépistage massif et efficace, d’autant que, sans les personnels de santé nécessaires, qui va assurer les tests salivaires auprès des élèves ? !

Enfin, en dépit des mobilisations qui ont eu lieu dans de nombreux départements, le ministre maintient l’avalanche de fermetures de classes prévues pour la rentrée prochaine !

Le « Quoi qu’il en coûte», si cher à Emmanuel Macron et à JM Blanquer, ce n’est pas pour l’Éducation Nationale ! Le SNUDI-FO 53 rappelle que le ministre Blanquer a rendu au ministère des Finances 600 millions d’euros de son budget 2020. De son côté, le président Macron annonce le recrutement de 10 000 policiers…

Les moyens existent mais le ministre persiste dans son refus de répondre aux revendications des personnels. Pour le SNUDI-FO, les personnels et les élèves n’ont pas à subir encore une fois la mise en danger de leur santé, la pagaille et la dégradation des conditions de travail et des conditions d’apprentissage.

Le SNUDI-FO 53 met aujourd’hui à disposition de tous les personnels de l’Education Nationale des écoles, plusieurs outils

1- Pour cette reprise, si vous estimez que votre santé est gravement mise en danger, que les conditions sanitaires ne sont pas remplies pour exercer vos missions, effectuez aussitôt un signalement de danger grave et imminent !

Pour comprendre comment utiliser le Registre Danger Grave et Imminent (RDGI) : la note RDGI du SNUDI-FO 53

Formulaire de signalement à télécharger ici à adresser à votre IEN avec copie au syndicat (pour nos représentants au Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de travail)

2- Si vous constater des dysfonctionnements qui impactent vos conditions de travail, votre santé ou votre sécurité, saisissez vous du RSST (registre santé sécurité au travail)

Pour comprendre comment utiliser le RSST : la note RSST du SNUDI-FO 53

Fiche RSST à télécharger ici à adresser à votre IEN avec copie au syndicat (pour nos représentants au Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de travail)

NB : N’oubliez pas que les parents peuvent également se saisir du RSST usager : fiche RSST à télécharger ici.

N’hésitez pas à contacter le syndicat à tout moment : chsct@snudifo-53.fr ou 06 52 32 30 45

3- Pas de remplaçant ?

Continuez de signaler toute absence non remplacée et faites nous part des conséquences sur l’organisation de l’école, sur vos conditions de travail, sur la sécurité, sur les responsabilités engagées…

Cette action nous a déjà permis d’intervenir à de nombreuses reprises auprès du DASEN, notamment en CHSCT, de pointer les dysfonctionnements, et de recenser ces situations (plus d’une centaine à ce jour, qui ne sont que la partie émergée de l’iceberg…). Vos retours permettrons à nouveau au syndicat d’intervenir.

4- Lettre aux parents

Conformément aux décisions prises par le bureau départemental, vous trouverez en PJ et en suivant ce lien, une lettre aux parents sur les conditions de la rentrée du 26 avril. Il est important de préciser que cette lettre n’a pas vocation à être diffusée via le cahier de correspondance.

Il est possible de la distribuer aux parents à la sortie de l’école, de la main à la main en cherchant à discuter avec les parents sur les conditions de cette rentrée et les initiatives possibles pour obtenir les recrutements et les protections indispensables.

Nous suggérons aussi de transmettre cette lettre aux responsables de l’APE de l’école.

Enfin il est important de discuter du contenu de cette lettre avec les collègues de l’école. Elle peut servir de base à un courrier des enseignants de l’école aux parents à partir des difficultés concrètes rencontrées. C’est pour cela que nous l’envoyons en format word en pièce jointe.

Merci de nous tenir au courant des réactions et des initiatives prises dans vos écoles.

Le SNUDI-FO réaffirme ses revendications :

– le recrutement immédiat d’enseignants fonctionnaires d’État et d’AESH à hauteur des besoins,
– l’annulation de toutes les fermetures de classes annoncées et la création des postes nécessaires pour abaisser partout les effectifs,
– la possibilité immédiate pour tous les personnels qui le demandent de se faire vacciner et de disposer de masques réellement protecteurs, conformes au Code du travail,
– le reconnaissance de la Covid-19 comme maladie professionnelle à laquelle les enseignants et AESH n’ont pas accès actuellement vu les conditions inouïes requises pour sa reconnaissance,
– le droit aux ASA pour tous les personnels vulnérables ou sans moyen de garde pour leur enfant,
– un vrai statut et un vrai salaire pour les AESH et l’abandon des PIAL,
– l’abandon du projet de loi Rilhac sur les directeurs d’école dont la finalité est de calquer le fonctionnement des écoles publiques sur celui des écoles privées, au détriment des droits statutaires actuels des personnels et de l’indépendance de l’École publique

Bon courage à toutes et tous pour cette énième rentrée particulière

Le bureau départemental du SNUDI-FO de la Mayenne


Sans recrutement, sans protection, sans test, sans vaccin…
Qui peut croire que les incantations du ministre permettront aux écoles de
reprendre normalement le 26 avril ?

A la veille de la reprise et depuis mercredi dernier, le ministre Blanquer prétend répondre aux inquiétudes des personnels et des familles en décrétant des mesures « sanitaires » : fermeture d’une classe dès le premier cas de COVID, généralisation de l’enseignement à distance, auto-tests pour les personnels et les élèves, capteurs de CO2, non-brassage des élèves avec les autres classes dès qu’un enseignant n’est pas remplacé…

En réalité, le ministre répond à l’exaspération, voire la colère des personnels et des enseignants, mais en ne s’exprimant qu’au travers d’annonces non-suivies d’effets, préférant ainsi jouer à la marelle plutôt que d’apporter des solutions et de répondre aux revendications des personnels.

En réalité, le ministre n’a rien anticipé, et depuis plus d’un an chaque étape a été marquée par des mensonges, des atermoiements, des contradictions. Le SNUDI-FO 53 n’a cessé de réclamer des masques, des tests, des vaccins, des recrutements statutaires. On nous a répondu que les masques et les tests étaient inutiles, que les élèves n’étaient pas contaminants, que les enseignants n’étaient pas prioritaires pour la vaccination, que des contractuels allaient être recrutés. 

6,7 millions d’élèves et 350 000 enseignants, des dizaines de milliers d’AESH et des milliers d’ATSEM reprennent la classe lundi 26 avril, le ministre annonce 400000 tests pour la semaine…

En réalité, le déploiement des tests salivaires n’est qu’une vaste opération de communication, et nous savons que des écoles pour lesquelles il y a des cas avérés ne disposent d’aucun test. Il ne s’agit en aucune manière d’un dépistage massif et efficace, d’autant plus que, sans personnels de santé, cela génère des difficultés supplémentaires pour les personnels.

En réalité, l’annonce de la vaccination des enseignants de plus de 55 ans est une non-mesure puisque, depuis le 12 avril, la vaccination a été élargie à toute personne de 55 ans et plus ! Après les annonces de vaccination pour les enseignants d’abord mi-mars, puis mi-avril et enfin mi-juin (3 semaines avant les congés d’été !), c’est une provocation de plus, un mépris supplémentaire de notre Ministre sur le compte de notre santé ! Depuis des mois, le SNUDI-FO exige la vaccination de tous les personnels volontaires, sans conditions d’âge.

En réalité, il n’y a aucun matériel de protection efficace à disposition, en particulier les masques FFP2 pour tous les personnels qui le souhaitent ; rappelons que les AESH ou les enseignants en maternelle sont particulièrement proches physiquement des élèves, qui n’ont parfois pas de masque.

En réalité, généraliser les demi-jauges en collège et en lycée, sans recruter des milliers de personnels revient à renvoyer des milliers d’élèves chez eux sans enseignement. C’est l’aggravation des inégalités pour les élèves. Par ailleurs les enseignants n’ont pas à assurer la double-besogne de la continuité pédagogique et le travail en classe en présentiel.

En réalité si les parents d’élèves sont dans l’impossibilité de garder leur enfant chez eux, aucune solution ne leur est apportée.

En réalité, rien n’est fait pour pallier le manque de remplaçants. Le ministre peut bien parler d’un hypothétique recrutement de 5 000 contractuels, la réalité jusqu’à maintenant, c’est qu’il n’a pas trouvé beaucoup de volontaires pour assurer des remplacements de courte durée, sans formation et sous-payés. En Mayenne, seuls 3 recrutements pour une courte période ont été possible avant le mois d’avril, sur une enveloppe totale de 21 postes !  D’ailleurs, le ministre indique que dans le 1er degré, si un enseignant est absent et non remplacé, les élèves ne doivent pas être répartis dans les autres classes… A l’hôpital, on refuse les malades faute de lits ; à l’école, on refuse les élèves faute de personnels !

La réalité, c’est que la pagaille dans les écoles, la dégradation des conditions de travail des personnels et des conditions d’apprentissage des élèves vont immanquablement se poursuivre !

Rappelons qu’en dépit des mobilisations, le ministre maintient les milliers de fermetures de classes et de suppressions de postes prévues pour la rentrée prochaine ! Et dans le même temps, il se vante de rendre des centaines de millions d’euros au budget ! Rappelons que sur les 600 milliards d’euros débloqués par le gouvernement au titre de son plan de relance (plus de 10 fois le budget annuel de l’Education Nationale, plus de 8 fois celui de l’ensemble des hôpitaux) au profit des entreprises qui continuent de licencier, pas un seul centime n’a été attribué aux écoles pour protéger les élèves et les enseignants !

Anticiper c’est créer les postes, annuler toutes les fermetures de classe et protéger les personnels et les élèves

Le SNUDI-FO 53 refuse d’opposer les personnels, entre ceux qui, pris dans des conditions épouvantables, demandent la fermeture de leur classe, font valoir leur droit de retrait, et ceux qui refusent que les établissements soient fermés. La seule issue pour sortir de l’impasse dans laquelle le ministre veut les enfermer, c’est la satisfaction de leurs revendications, à commencer par la mise en place d’un plan d’urgence qui permettra d’anticiper par le recrutement de personnels sous statut et par l’annulation de toutes les suppressions de postes.

MASQUES, TESTS, ÉQUIPEMENT DES CLASSES, VACCINATION, RÉDUCTION DES EFFECTIFS : SUBSTITUER À L’INCURIE, À L’IRRESPONSABILITÉ ET AUX OPÉRATIONS “ÉCRANS DE FUMÉE” DU MINISTÈRE, UNE VÉRITABLE POLITIQUE DE PROTECTION DES PERSONNELS ET DES ÉLÈVES.

                             Laval, le 24 avril 2021  

1er mai 2021

1er mai 2021

Près de 700 personnes à Laval aujourd’hui pour la journée internationales des revendications, des luttes et des travailleurs ! Le SNUDI-FO 53 était bien présent dans le cortège.

Un 1er mai placé sous le signe des 150 ans de La Commune ! Rappelons que le terme “fête du travail” a été introduit par le Maréchal Pétain (voir ci-dessous)

« Nous sommes en guerre ! » nous dit depuis un an Emmanuel Macron. Il a raison. Nous sommes en guerre, celle que le président a déclaré aux salariés du public comme du privé, et qu’il mène avec acharnement ! FO ne fait pas dans l’Union Sacrée avec Macron, le patronat ou leurs soutiens ! Macron, le serviteur de la classe des riches et des puissants, Macron et sa clique déclarent la guerre à eux « qui ne sont personne », aux chômeurs, aux sans emploi, aux précaires dont font partie, dorénavant, des pans entiers de salariés dont les ouvriers et techniciens du Spectacle, les artistes et comédiens des spectacles vivants, les salariés de la Fonction publique sous contrats précaires.

Le « Quoi qu’il en coûte», si cher à Emmanuel Macron et à JM Blanquer, ce n’est pas pour l’Éducation Nationale, ce n’est pas pour l’hôpital ! Les moyens existent mais le ministre persiste dans son refus de répondre aux revendications des personnels, au regard des 600 milliards d’euros débloqués principalement pour les grandes entreprises qui continuent de licencier. Soit en tout plus de 10 fois le budget annuel de l’Éducation Nationale, plus de 8 fois celui de l’ensemble des hôpitaux.Aucune mesure d’urgence n’a été prise pour les écoles. Pas un seul centime n’a été attribué aux écoles pour protéger les élèves et les enseignants ! Et Blanquer, en bon vassal qui rend 600 millions d’euros sur le budget 2020 du ministère…

Jusqu’où iront-ils ?

Pour ce 1er mai 2021 : Vive la sociale, regroupons nous, organisons nous, résistons et battons nous pour reconquérir nos droits !


L’appel et le communiqué intersyndical 53


1er mai revendicatif et unitaire !
Rendez vous à 10h, samedi 1er mai, Parvis des droits de l’Homme à Laval

L’attestation de déplacement

1er mai, fête du travail ?

Le 1er mai c’est avant tout la fête des travailleurs. C’est une journée de lutte internationale. C’est la commémoration des dizaines de morts qui sont tombés en 1886 à, Chicago lors de la manifestation pour revendiquer notamment la journée de 8 heures.

L’histoire du 1er mai a commencé à une époque où la précarité du travail était totale.

C’est aux Etats-Unis, en 1886, plus précisément en Pennsylvanie et dans l’état de New-York, que chaque 1er mai avait lieu un bouleversement général de la classe ouvrière du fait du renouvellement des contrats de travail pour une durée de un an.

C’est ainsi que le terme des contrats de location des maisons et appartements étaient également renouvelés. En fait, c’était une remise en cause des conditions de vie de toutes les familles à la même date. C’est en 1884 que les syndicats américains décidèrent d’imposer par la grève qu’à partir du 1er mai 1886 la durée d’une journée de travail serait de huit heures.

En ce samedi 1er mai 1886 des centaines de milliers d’ouvriers défilèrent dans tout le pays pour cette seule revendication. Exemple à Chicago, quelques quarante mille ouvriers sont en grève. Le 3 mai un affrontement oppose les briseurs de grève aux grévistes d’une usine de matériel agricole et fait malheureusement 4 morts. Un meeting est organisé le lendemain. Alors que les derniers manifestants se dispersent, une bombe éclate. Des dirigeants anarchistes de Chicago seront arrêtés et condamnés à mort. Dès 1889, lors d’un congrès ouvrier, est déclaré qu’il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes, le jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail.

Cette date ce fut le 1er mai. Une date symbole.

Depuis, le 1er mai accompagne chaque année le mouvement général du progrès social et des conquêtes ouvrières.

Quand la journée de revendication devint “fête du travail”:

Au fil des années, le retentissement fut tel que les régimes totalitaires voulurent s’emparer du symbole. Le régime de Vichy enveloppa le sang et la lutte associée au 1er mai dans les drapeaux, de ce que le Maréchal Pétain appellera « la fête nationale du travail ». En effet le Maréchal ne pouvait tolérer les manifestations d’indépendance. Au lieu de faire tirer sur les défilés syndicaux, il transforma par la loi la lutte en réjouissances insipides.

La devise de Pétain était : “Travail, Famille, Patrie”.

C’est le 1er mai 1941 que cette journée a été ravalée au rang d’une distraction. Le même jour, le Maréchal exposait les principes de la charte de travail, qui emprisonne les relations sociales dans un corporatisme à la française. L’année précédente, le 16 août 1940, le gouvernement de collaboration publiait une loi interdisant les confédérations syndicales. Il fallait que les intérêts particuliers des classes sociales ne puissent s’exprimer. En 1937, l’État accordait un jour férié, de fait les fonctionnaires n’auraient plus à faire grève pour manifester le 1er mai. Déjà le 1er mai 1921 était déclaré par l’Action française, ennemis du syndicalisme, les prémices de la co-gestion telle que pratiquée aujourd’hui chez nos voisins allemands. Vingt ans plus tard, sous l’œil attentif de l’armée allemande, la Charte du Travail établit un système de corporations ouvrières et patronales intégrées au sein même de l’Etat de Vichy.

A la libération, tout cet édifice, déjà chancelant, fut balayé.


LES SYMBOLES

La date, le muguet, l’églantine ?

L’églantine, cette rose sauvage symbole de la Révolution française, connaît un sérieux rival, le muguet, qui a pour lui de fleurir juste au Premier mai. Dès 1913, les artistes vont le cueillir dans les bois de Chaville… et les midinettes en raffolent. Après la Première Guerre, la grande presse organise la promotion systématique du muguet blanc contre la rouge églantine, tout comme la presse allemande encourage l’edelweiss et la Démocratie chrétienne italienne l’œillet blanc…

C’est sous Vichy que le muguet détrônera finalement l’églantine, que personne ne songera plus à remettre à l’honneur ensuite. Il est vrai que le Premier mai, fête urbaine aux allures champêtres, est tributaire de l’environnement : l’urbanisation et le remembrement font disparaître les haies qui fournissaient aux habitués des “barrières” leur églantine, tandis que le muguet se cultive, et se vend…

Cependant le 1er mai restera férié et la grève sera rendue impossible ce jour-là.

Beaucoup de personnes, de politiques ont dénaturé cette journée à commencer bien sûr par le gouvernement de Vichy qui avait pour devise : travail, famille, patrie. En tout état de cause il est plus que déplorable pour ne pas dire scandaleux que les partis politiques et quel qu’ils soient, récupèrent cette journée symbole de commémoration des travailleurs car cette journée n’appartient qu’à eux seuls.

Le 1er mai est donc une journée de commémoration, de revendications.Le 1er mai est une journée de lutte internationale.

AESH : mobilisation nationale

AESH : mobilisation nationale

Une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant la DSDEN à Laval, à l’appel de FO, CGT, FSU et Solidaires pour revendiquer notamment :

Un vrai statut de fonctionnaire pour les AESH
Un vrai salaire
L’abandon des PIAL

Cette journée nationale de mobilisation a été l’occasion pour l’intersyndicale mayennaise de porter les 500 signatures de la pétition départementale au DASEN.

Lire le courrier intersyndical adressé au DASEN
Lire l’intervention de Muriel, AESH et représentante FO en Mayenne


Muriel, AESH et représentante FNEC-FP FO invitée de France Bleu Mayenne le 8 avril 2021

Intervention de Muriel Lageiste, AESH et représentante FO au CHSCT

Conseil de formation du 6.04.21

Conseil de formation du 6.04.21

Présents pour l’administration : M. Drault (Adjoint à l’IA-DASEN), Mme Levecq (DIPPAG), M. Walecks (IA-DASEN), M. Letourneux (IEN ASH), M. Mercier (IEN), Mme Bellanger (DIPPAG), M. Vauléon (Secrétaire général), M.Caro (Conseiller pédagogique Informatique), Mme Hubert (Conseillère pédagogique), Mme Gérolami (PEMF), M. Peschard (Conseiller pédagogique EPS)

Pour le SNUDI-FO : Sandra Rèche

En préambule de cette réunion, M. Walecks évoque les plans maths-français comme étant une offre de « formation renouvelée, respectueuse des formateurs et des stagiaires », et dit qu’il pourrait y avoir à l’avenir des constellations « plus collées aux territoires et co-construites sur des sujets comme les PIAL, l’école inclusive …. ». 

Toute la logique de la formation, qu’elle soit initiale ou continue, se resserre autour de deux seuls champs disciplinaires : le français et les mathématiques. Pourtant, qui mieux que les enseignants pour parler de leurs besoins en formation ? L’offre de formation devrait concerner l’ensemble des programmes et doit être fondée avant tout sur les besoins exprimés par la profession. Or depuis des années, l’administration remet en cause le principe de formation choisie et tente d’imposer ses choix.

Formation initiale

Elle sera constituée de 3 UE.

UE1 : Métier et acquisition de gestes professionnels

UE2 : Champs disciplinaires : 55% du temps sera consacré aux maths et au français, le reste étant à partager entre Histoire-Géo, arts visuels, EPS, EMC etc… !!

UE3 : Analyse de situations professionnelles

Formation continue

Elle s’articulera elle aussi, encore une fois, entre maths et français, que ce soit au travers des constellations, ou des parcours magistère C1, C2, C3.

Le SNUDI-FO a, comme chaque année, rappelé que c’est le décret n° 2017-44 du 29 mars 2017 qui définissait toujours nos obligations de service. Ce texte précise que nous devons 18 heures consacrées à des actions de formation continue, pour au moins la moitié d’entres elles, et à de l’animation pédagogique. Ne figure dans ce texte aucune notion d’animation ou de formation obligatoire ou à caractère départemental. Les PE sont donc libres de choisir la manière dont ils veulent effectuer ces 18 heures.

L’introduction des formations en constellations, directement issues du volet accompagnement PPCR (que FO n’a pas signé) vient mettre encore plus à mal nos droits collectifs.

La liberté pédagogique perd du terrain chaque année avec une offre de formation de plus en plus restreinte. En audience, le 4 novembre dernier, le DASEN avait accepté notre demande de principe du volontariat, et nous avait invité à lui faire remonter les situations pour lesquelles des collègues ont été désignés alors qu’ils ne souhaitaient pas participer à ce dispositif intrusif.

Si vous êtes inscrits d’office dans une constellation, nous vous invitons à contacter le syndicat qui vous aidera à faire valoir le fait que vous n’êtes pas volontaire et que vous souhaitez vous inscrire aux animations pédagogiques de votre choix.

Par ailleurs, nous vous rappelons que chaque PE peut participer à 9 h de réunions d’informations syndicales (RIS à et les déduire des animations pédagogiques qu’il choisit, y compris s’il s’agit d’une formation en « constellations » (décret 447 du 28/08/82 et circulaire n°2014-120 du 16.09.2014).

Les constellations (PPCR)

Le PDF 2021-2022 voit les plans maths et français réitérés. L’administration qui attend la synthèse de ces 1ères constellations réalisées, semble déjà se féliciter des premiers retours « positifs » selon elle. L’administration invite d’ailleurs les collègues concernés à faire remonter leur appréciation ! C’est pourquoi le SNUDI-FO invite les collègues, à expliquer en toute franchise les raisons de leur insatisfaction à leur IEN et en réponse à cette enquête de l’administration. Sans mettre en porte à faux les formateurs, vous pouvez mettre en avant : ne pas apprécier être observé par des pairs, la limitation de l’offre, le fait d’imposer ce type d’accompagnement, la remise en cause de vos missions, le lien avec le rendez-vous de carrière dans le cadre de l’accompagnement PPCR… Contactez le syndicat qui peut vous aiguiller.

En utilisant l’intérêt que pourraient avoir certains collègues pour l’échange de pratiques, (ce à quoi répondait déjà l’offre de formation entre pairs et dont la demande a diminué cette année selon l’administration), en se servant du constat partagé de la disparition de choix des animations proposées, c’est en réalité la remise en cause de la liberté pédagogique, la mise sous tutelle des collègues, la disparition d’une formation choisie, l’attaque contre le statut, le formatage et l’auto-évaluation qui s’imposent.

Avec ces constellations qui supplantent les animations pédagogiques, le ministère met en place (dans le cadre de PPCR et des lignes directrices de gestion de la carrière qui actent la disparition des CAPD) un nouvel outil permettant d’exercer une pression continue sur les collègues, comme c’est le cas sur les PE stagiaires. Sans parler des dépassements d’heures que cela implique ! (La formation continue des enseignants est de 18 h, pas 30 h !).

Aujourd’hui, avec cette « formation » imposée à des collègues désignés et qui touchera tous les collègues en 6 ans, en lien avec l’accompagnement PPCR, l’inspection peut donc décider pour tout agent qui n’entrerait pas dans le « moule », sa mise sous tutelle, avec des visites régulières, des exigences de résultats, des stages imposés. Comme à chaque fois, l’école est son propre recours et, dès qu’il y a un souci, ce serait dû au fait que les enseignants font mal leur travail. Les enseignants n’en peuvent plus d’entendre à tout bout de champ qu’ils doivent « remettre en cause leurs pratiques pédagogiques ». Contrairement au ministre, ils ne sont pas responsables de l’état de l’Education Nationale, ni des résultats aux évaluations nationales ou autres enquêtes (PIRLS etc…).

Il y a bien un souci, mais la responsabilité revient uniquement aux donneurs d’ordre, au ministère, à la logique permanente de restriction. Manque de postes, manque de moyens, conditions de travail dégradées, salaires gelés, remise en cause de nos droits et de nos statuts : c’est cela le vrai problème à l’Education Nationale !

Le SNUDI-FO demande l’abandon de ce dispositif qui ne peut se substituer aux 18h d’animations pédagogiques telles que définies dans nos obligations réglementaires de service.

En ce qui concerne la formation continue, nous continuons de revendiquer :

  • une formation maintenue dans le cadre règlementaire en vigueur, c’est à dire sur le temps de travail, sur 36 semaines.
  • des formations  choisies par les collègues, dans un catalogue de formations, qui ne se résument pas à la mise en œuvre de réformes politiques.

Informations diverses

Les formations amorcées cette année avec le dispositif « constellation » pourront être reportées à la période 1 de l’année 2021-2022.

La formation CAPPEI est annulée et reportée. La date de report est à ce jour inconnue.

Une formation « Accompagner l’école inclusive » devrait être proposée en hybride. L’administration précise que « tous les enseignants devront suivre ce parcours tous les 3 ans », ce à quoi le Snudi-Fo a rappelé le libre choix des PE aux animations pédagogiques.

Plan numérique : Cette année, 25 écoles ont bénéficié d’une aide au financement (équipement numérique), cela représente une centaine d’enseignants.

La demande pour l’année 2021-2022 concerne environ 500 enseignants pour une formation au numérique. Cela sous-entend pour ces enseignants une adhésion à E-primo, puisqu’ils seront formés à cette plate-forme. Par ailleurs, ce plan numérique permet aux écoles des enseignants concernés, l’acquisition de TBI, tablettes….

Formation « Savoir rouler » dans le cadre de l’enseignement à la sécurité routière. : Cette formation semble s’inscrire dans la volonté de territorialisation des politiques éducatives puisqu’elle est susceptible de concerner des temps de classe mais aussi des temps péris et extra-scolaires. Avec tout ce que cela suppose : aggravation des inégalités scolaires dûes à des différences de situations entre les écoles/communes, désengagement progressif de l’Etat, statut du PE….

Groupe maternelle : les formations communes aux enseignants et Atsem, qui seront à nouveau proposées à la rentrée prochaine, vont malheureusement dans le même sens que la formation citée ci-dessus.

Écoles bilingues : 2 écoles sont concernées et seront intégrées à ce plan de 30 h (12h remplacés et 18h hors temps de classe).

Revendications du SNUDI-FO en terme de formation 

  • Le libre choix des 18h d’animations pédagogiques ;
  • Le libre choix des stages de formation ;
  • Le caractère strictement facultatif de la co-observation, des visites des CPC que ce soit dans le cadre des deux jours de stage imposés ou dans le cadre de la préparation de la constellation ;
  •  Le respect de la liberté pédagogique ;
  • Le respect de nos obligations réglementaires de service ;
  • Le retrait de PPCR

Fermeture des écoles : un jour sans fin

Fermeture des écoles : un jour sans fin

Fermeture des écoles : Un jour sans fin
Les responsables sont au ministère et au gouvernement !

Ainsi, une nouvelle fois, des décisions sont arrêtées sans aucune discussion préalable. Les congés scolaires sont avancés, une semaine d’enseignement en distanciel – a minima – mis en place alors que le ministre tweetait lundi dernier “we hate on-line éducation”– sans que les organisations syndicales représentatives ne soient consultées. Ce gouvernement n’anticipe rien, subit les vagues successives et réagit plus qu’il n’agit.

Il y a un an, le 12 mars 2020, Jean-Michel Blanquer indiquait : « Dans cette nouvelle étape de lutte contre le coronavirus, nous fermons les écoles, les collèges et les lycées. Chaque académie y est préparée sur le plan pratique et pédagogique. Le déploiement de notre système d’enseignement à distance va s’enclencher pour toute la France. » 

Cette fanfaronnade toute macronnienne n’avait pas résisté à la rigueur des faits.

Aujourd’hui, les enseignants et les familles se retrouvent dans le même dénuement face à l’enseignement à distance.

Depuis un an, chaque étape a été marquée par des mensonges, des atermoiements, des contradictions. Le SNUDI-FO 53 n’a cessé de réclamer des masques, des tests, des vaccins. On nous a répondu que les masques et les tests étaient inutiles, que les élèves n’étaient pas contaminants, que les enseignants n’étaient pas prioritaires pour la vaccination. 

La doxa rabâchée à longueur d’interviews était : “on ne ferme pas les écoles”.
Laisser les écoles ouvertes, OUI ! Mais à condition de s’en donner les moyens !

Or, chacun peut constater aujourd’hui que RIEN n’a été fait pour éviter cette fermeture !

En fait, c’est le chaos que le ministère a organisé.

Maintenant que cette fermeture est inéluctable, le dispositif de « continuité pédagogique » est, à nouveau, totalement improvisé, quoi qu’en dise le ministre ou ses représentants. Rappelons que lors du premier confinement, le système s’était montré incapable d’absorber les millions de connexions simultanées.

Par ailleurs, à l’heure où nous écrivons ces lignes, aucune consigne n’a été donnée dans les écoles, et chacun sait, pour l’avoir déjà vécu, que c’est bien au dernier moment qu’il va falloir s’organiser. Oui, c’est bien au dernier moment que les directeurs et les directrices d’écoles devront organiser, pour 3 jours, les communications avec les parents d’élèves et les réponses à leurs demandes légitimes.

Le SNUDI-FO 53 rappelle que le télétravail est réglementé. Lors du premier confinement, les enseignants ont pu faire l’expérience du travail en distanciel qui a conduit certains collègues à l’épuisement, au burn-out.

Le SNUDI-FO 53 appelle les professeurs des écoles du département à prendre du recul par rapport aux exigences institutionnelles et à refuser d’être culpabilisé : personne n’est responsable de la situation que nous vivons, excepté nos autorités administratives dans la gestion de cette crise et plus largement les gouvernements successifs qui n’ont eu de cesse ces dernières années de détruire notre Fonction Publique.

Anticiper c’est créer les postes, annuler toutes les fermetures de classe et protéger les personnels et les élèves

Depuis des mois, nous subissons la désorganisation dans nos écoles et la cacophonie ministérielle. Depuis des mois, nous demandons des moyens et des décisions claires de nos responsables. Mais depuis un an, les effets d’annonce se substituent au réel traitement des problèmes.

Les protocoles, souvent hors sol, ont succédé aux protocoles, aggravant la charge de travail et la responsabilité des enseignants et des directeurs d’écoles. 

Et le SNUDI-FO 53 l’affirme : sans réel plan pour la reprise des cours fin avril, nous serons dans la même situation quelques semaines plus tard.

MASQUES, TESTS, ÉQUIPEMENT DES CLASSES, VACCINATION, RÉDUCTION DES EFFECTIFS : SUBSTITUER À L’INCURIE, À L’IRRESPONSABILITÉ ET AUX OPÉRATIONS “ÉCRANS DE FUMÉE” DU MINISTÈRE, UNE VÉRITABLE POLITIQUE DE PROTECTION DES PERSONNELS ET DES ÉLÈVES.

Le ministère doit dès maintenant planifier une campagne massive de tests dans les écoles, garantir la vaccination des enseignants volontaires, équiper les classes de dispositifs de traitement de l’air, et REDUIRE les effectifs par un recrutement massif d’enseignants avec en urgence l’ouverture de la liste complémentaire.

Enfin, le SNUDI-FO 53 rappelle qu’il est de la responsabilité de l’employeur Education Nationale, de respecter ses obligations en matière de santé et sécurité et demande la réunion du CHSTCT-D dans les meilleurs délais. 

                             Laval, le 1er avril 2021                                                                   

AESH grève nationale le 8 avril

AESH grève nationale le 8 avril

Message aux AESH du 30 mars 2021 :

AESH,

Dans vos écoles et vos établissements, discutez avec les enseignants avec les autres collègues AESH à propos de la journée de grève nationale AESH de jeudi 8 avril.

Des enseignants nous informent qu’ils seront présents, et d’ailleurs tous les enseignants peuvent se joindre au mouvement.

AESH, enseignants, parents : Nous sommes tous concernés par la condition des AESH.

Oui, les enseignants savent que votre absence ce jour de grève va compliquer l’organisation de la classe, en particulier pour le ou les élèves que vous accompagnez. Néanmoins, c’est nécessaire.

Pourquoi ?- Parce qu’il s’agit d’une journée NATIONALE de grève.
– Parce que l’administration ne peut pas continuer à considérer les AESH comme des pions : sous payés, sans statut, peu ou pas formés, avec des PIAL qui vous placent en variable d’ajustement.
– Parce qu’un signal fort doit être envoyé dans toute la France pour faire entendre la voix des AESH !

Parlez aux enseignants et aux autres collègues de votre établissement : des PIAL, de vos conditions de travail, de votre salaire.

Les AESH sont des professionnels et doivent être reconnus comme tel !
FO met en place une caisse de solidarité pour cette journée de grève. L’argent récolté sera réparti entre les AESH adhérents et grévistes pour les indemniser.
Parlez de la caisse de grève à vos collègues qui peuvent aussi tous y contribuer !
– La caisse de grève : https://www.helloasso.com/…/snudi…/formulaires/3/widget

– L’adhésion au SNUDI-FO : http://snudifo-53.fr/adhesion%20en%20ligne/

– La pétition intersyndicale : https://www.change.org/p/dasen-de-la-mayenne-un-vrai-statut-un-vrai-salaire-pour-les-aesh

– L’appel à la grève du 8 avril : https://snudifo-53.fr/wp-content/uploads/2021/03/APPEL_IS_AESH_53_08.04.21.pdf

Alors ? qui sera là jeudi 8 avril ? Rendez-vous à midi devant la DSDEN (inspection académique)

Syndicalement

Le SNUDI-FO de la Mayenne

Conseil syndical du 24 mars

Conseil syndical du 24 mars

Le conseil syndical s’est réuni mercredi 24 mars en visioconférence avec 21 PE.

Le conseil syndical du SNUDI-FO 53

Une motion fait état des discussions, et a été adoptée à l’unanimité.

Une motion spéciale a été adressée au comité de coordination qui occupe actuellement le théâtre de Laval pour la réouverture des lieux de Culture.

Motion du conseil syndical

Nous, professeurs des écoles membres du conseil syndical du SNUDI-FO 53 sommes réunis en visioconférence mercredi 24 mars.

Nous faisons le constat d’une rentrée extrêmement difficile dans les écoles du département. Chaque jour, ce sont plusieurs situations d’élèves, d’AESH, d’enseignants concernés par la COVID.  Des remplaçants en nombre très insuffisant, des élèves à répartir, des parents à recevoir, et pour les directeurs et directrices, des emails à lire dans la minute et toujours pas d’aide administrative, pas suffisamment d’AESH pour s’occuper des élèves relevant de la MDA…

Pourtant le DASEN est alerté depuis des mois par notre syndicat, lors des instances et en audience : Il faut des moyens supplémentaires ! La situation n’est pas tenable !
 – entre septembre et mars, des centaines de jours de classe non assurés, où les élèves ont été renvoyés chez eux empêchés d’aller à l’Ecole
– les élèves à besoins particuliers non pris en charge
– les décharges de direction qui servent de variable d’ajustement au manque de remplacement
– des AESH qui occupent la place d’enseignants parfois des journées entières, y compris en ULIS
– des brassages inévitables de plusieurs groupes classes
– des problèmes de responsabilités pour les enseignants 

Nous relevons que le DASEN donne partiellement suite à la demande du SNUDI-FO 53, de surseoir aux formations constellations PPCR. Ce n’est pas suffisant, cela doit concerner tout le département !

Depuis maintenant plus d’un an, la crise sanitaire bouleverse nos conditions de travail, l’équilibre de beaucoup d’entre nous, et met en cause la santé de certains de nos collègues.

L’incurie qui préside à la gestion de cette crise trouve son paroxysme dans les établissements scolaires. 

Les protocoles succèdent aux protocoles, ajoutant encore aux charges et aux responsabilités de nos collègues directeurs et directrices d’école, se contredisent sans jamais assurer la sécurité des élèves ni des enseignants.

La dernière aberration décidée par le ministère consiste à rouvrir aux scolaires les salles de sport et les piscines fermées il y a quelques semaines, alors que la situation se dégrade et que tous les indicateurs passent au rouge. Où se trouve le bon sens ? Le taux d’incidence est plus élevé aujourd’hui qu’il ne l’était au moment de la fermeture de ces lieux.

Il est vrai qu’avec un ministre qui confond taux d’incidence et taux de positivité, il est compliqué d’attendre clairvoyance et pragmatisme. Surtout lorsque le postulat immuable est que les écoles resteront ouvertes, “quoi qu’il en coûte” au mépris de la sécurité de tous.

Comme celle du gouvernement, la communication du ministère est une catastrophe. Les effets d’annonce se substituent au réel traitement des problèmes. Ainsi, qu’en est-il des fameux 300 000 tests par semaine ? Combien d’écoles en ont vu la couleur lorsque le besoin s’en faisait sentir ?

Aussi, quand le président de la République annonce ce 23 mars depuis Valenciennes, que les enseignants seront vaccinés en priorité à compter de la mi-avril, contredisant par là-même le ministre Blanquer qui n’a de cesse de clamer que les écoles sont des milieux moins contaminants, nous ne pouvons que rester circonspects.

Nous voulons des décisions suivies d’effets, nous voulons des recrutements, notamment d’infirmières et de médecins de l’Education Nationale pour assurer la protection des élèves et des personnels !

Nous estimons que l’incurie n’a que trop duré. Depuis des mois, nous subissons la désorganisation dans nos écoles. Depuis des mois, nous demandons des moyens et des décisions claires de nos responsables. Cela démontre le mépris avec lequel le gouvernement nous considère. 

Nous demandons à notre employeur de respecter ses obligations en matière de santé et sécurité : fourniture des masques adaptés, dépistage systématique, vaccination prioritaire pour les personnels qui en font la demande et en urgence pour les collègues vulnérables actuellement en ASA qui le souhaitent, réel suivi médical des personnels, réunion des CHSCT, abrogation du jour de carence avec effet rétroactif…

Le conseil syndical a appris le retour en force de la loi Rilhac avec son cortège de sournoiseries :

Cette proposition de loi Rilhac sur la direction d’école, votée par l’Assemblée Nationale en juin 2020, a été adoptée par le Sénat mercredi 10 mars 2021. Le SNUDI-FO 53 rappelle que cette loi Rilhac prévoit désormais que le directeur dispose d’une autorité fonctionnelle.

Ce projet de loi prévoit aussi que le directeur « entérine les décisions » prises par le conseil d’école – qui ne se contente donc plus comme jusqu’à présent d’émettre un avis – et qu’il les « met en œuvre. »

On laisse donc les directions soumises aux pressions locales et on sait comment cela se passe ici et là. 

Dans un autre chapitre, on casse les règles du mouvement pour créer des postes à profils, on demanderait aux directions d’assumer aussi des tâches qui étaient jusqu’à aujourd’hui de la responsabilité des IEN. On est loin d’un allègement des tâches administratives, nous sommes même à l’opposé. En ce qui concerne les décharges et la rémunération, tout est renvoyé aux calendes grecques.

Nous appelons l’ensemble des collègues du département, adjoints et directeurs, à se saisir de cette question et nous alertons sur le danger que représente ce projet de réforme. Cette loi viendrait bouleverser les relations entre collègues dans les équipes.

Nous refusons de cautionner les GDDE (groupes départementaux direction d’école) qui préparent déjà la mise en œuvre de la loi Rilhac avec en particulier, un document d’évaluation de 6 pages, qui place déjà les directeurs et directrices en position de supérieur et d’évaluateur. Nous avons raison de refuser de participer à cette mascarade !

Nous refusons les formations en constellations qui sont issues de l’accompagnement PPCR. Nous demandons le libre choix des 18h d’animations pédagogiques, le libre choix des stages de formation, le respect de la liberté pédagogique et le respect de nos obligations réglementaires de service.

Avec la loi de transformation de la fonction publique, la précarité et l’arbitraire semblent s’installer durablement dans l’Education Nationale. Cette année encore, le mouvement départemental va se dérouler dans la plus grande opacité, et la liste des postes profilés s’allonge.

Nous constatons que PPCR a ouvert la voie à la Loi de Transformation de la Fonction publique en introduisant l’individualisation des droits des collègues, notamment en termes d’évaluation très subjective et de recours, ce qui a commencé, dès 2017, à vider les “CAPD promotions” de leur substance. Les CAPD sont aujourd’hui totalement dessaisies du mouvement, des promotions, des temps partiels ou encore des départs en formation. FO a eu raison de ne pas signer PPCR qui entérinait le gel de la valeur du point d’indice en 2017 et nous restons cohérents en demandant son abrogation, comme celle de la Loi Dussopt.

De plus en plus d’AESH se syndiquent au SNUDI-FO 53. Leur situation est inacceptable à bien des égards. Les AESH sont des professionnels et doivent être reconnus comme tels. Un vrai statut de la fonction publique et un vrai salaire ! Nous appelons les PE, PsyEN et AESH du département à se saisir de la pétition départementale intersyndicale qui sera remise au DASEN lors du rassemblement organisé le jeudi 8 avril devant la DSDEN à midi. 

Nous mandatons le bureau départemental pour organiser une caisse de solidarité avec les adhérents du SNUDI-FO qui permettra aux adhérents AESH d’être indemnisés de cette journée de grève nationale. Nous invitons les AESH adhérent(s) à rejoindre les instances du syndicat (conseil syndical, bureau départemental)

Nous constatons la progression nette et constante des adhésions au SNUDI-FO. Plus nombreux, nous sommes plus forts. Nous invitons les PE, PsyEN et AESH de la Mayenne à rejoindre le SNUDI-FO, et à venir renforcer le syndicat par leur adhésion..

Adoptée à l’unanimité

CAPPEI par Validations des Acquis de l’Expérience Professionnelle (VAEP)

CAPPEI par Validations des Acquis de l’Expérience Professionnelle (VAEP)

CAPPEI par Validations des Acquis de l’Expérience Professionnelle (VAEP) : la circulaire d’application publiée
Rappel des textes réglementaires en vigueur relatifs au CAPPEI :

  • Décret n° 2017-169 du 10 février 2017 relatif au certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive et à la formation professionnelle spécialisée modifié par le décret.
  • Arrêté du 10 février 2017 relatif à l’organisation de l’examen pour l’obtention du certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive (CAPPEI) modifié par l’arrêté du 21 décembre 2020.
  • Arrêté du 10 février 2017 relatif à l’organisation de la formation professionnelle spécialisée et de la préparation au certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive modifié par l’Arrêté du 21 décembre 2020.

Le Ministère vient de publier le 12 mars 2021 la circulaire relative à la formation professionnelle spécialisée et certificat d’aptitude professionnelle aux pratiques de l’éducation inclusive ainsi que les annexes (notamment livrets VAEP). Mise en œuvre à compter de la rentrée 2021

Qui est concerné ?

  • les professeurs du premier degré et du second degré de l’enseignement public, titulaires et contractuels employés par contrat à durée indéterminée
  • les maîtres contractuels, agréés et les maîtres délégués employés par contrat à durée indéterminée des établissements d’enseignement privés sous contrat

Conditions pour candidater à la VAEP (recevabilité de la candidature) :

  • 5 ans d’exercice en tant qu’enseignant
  • dont 3 ans à temps complet dans les domaines de l’enseignement adapté et de la scolarisation des élèves en situation de handicap.

Attention ! cette durée de 3 ans est portée à 4 ans pour les professeurs qui exercent au moins à 50 % de leur obligation réglementaire de service dans les domaines de l’enseignement adapté et de la scolarisation des élèves en situation de handicap.

Démarches en 2021 2022 :

1) Avant les vacances scolaires d’automne

Le candidat à la VAEP doit renseigner et transmettre un « dossier de recevabilité » (livret 1 à adresser au recteur de l’académie avant la date limite fixée et publiée par l’académie, date située avant les vacances scolaires d’automne.)
30 novembre : réponse à la recevabilité de la demande

2) Avant les congés d’hiver :

Si la candidature est jugée recevable, le candidat doit compléter un dossier de « validation des acquis de l’expérience professionnelle d’un enseignement inclusif » (livret 2 : « Le candidat doit présenter et analyser au maximum trois activités significatives mises en oeuvre dans les domaines de l’adaptation scolaire et de la scolarisation des élèves en situation de handicap. Les activités seront détaillées en suivant un plan logique et cohérent. »)

A noter : Un accompagnement et un suivi par l’équipe de circonscription et l’équipe départementale ASH est proposé… ainsi qu’un accompagnement par les pairs (tuteur).

3) Entre les congés d’hiver et le printemps :

Le candidat doit présenter le dossier de validation et valoriser son parcours devant un jury de 3 personnes. Le jury est composé de trois personnes :

▪ un IEN ASH ou IA-IPR chargé d’une mission ASH,

▪ un IEN ou IA-IPR de discipline, un IEN ET ou IA-DASEN ou adjoint à l’IA-DASEN

▪ un enseignant spécialisé du parcours de formation

Une présentation de 15 minutes sera suivie d’un entretien d’une durée de 45 minutes.

4) Le jury peut proposer au recteur une validation ou une non-validation des acquis de l’expérience professionnelle.

À l’issue de la délibération du jury, le recteur d’académie établit la liste des candidats reçus et délivre le CAPPEI

Ce certificat précise le ou les lieux d’exercice du candidat (Segpa, EREA, Ulis, unité d’enseignement, établissement pénitentiaire, centre éducatif fermé, etc.) dans lequel ou lesquels il a acquis son expérience professionnelle.

Le jury établit un avis motivé pour les candidats qui n’ont pas été admis.

Rappel de la déclaration de la FNEC FP-FO lors du CTM du 30 septembre

Vous nous présentez également un décret et des arrêtés relatifs au CAPPEI. Il y est introduit la possibilité d’obtenir cette certification par validation des acquis de l’expérience.

La FNEC FP-FO acte positivement la délivrance automatique du CAPPEI aux titulaires du 2CASH.

La FNEC FP-FO rappelle qu’elle est favorable à ce que, notamment, les collègues PLP qui exercent en SEGPA ou EREA depuis de nombreuses années et qui y ont donc fait leurs preuves puissent se voir valider le CAPPEI.

Nous avons toujours revendiqué la prise en compte de la nécessaire reconnaissance de l’expérience professionnelle et des compétences des PLP titulaires ou contractuels en poste et en charge depuis de nombreuses années des élèves relevant de l’enseignement adapté.

Depuis 2017, dans le dispositif transitoire qui va s’éteindre, il est demandé à ces mêmes personnels de passer l’épreuve 1 du CAPPEI sans qu’on leur offre, dans les faits, de formation.

Aujourd’hui il leur est proposé de constituer un dossier de VAE, et une inscription aux 100h de MIN si leurs compétences sont reconnues. De ce point de vue, la VAE est une avancée pour ces collègues PLP ou contractuels. Il suffira désormais d’être 3 ans dans le spécialisé pour être éligible. Autant dire que rapidement de nombreux collègues forts de leur expérience vont se tourner vers cette possibilité faute du peu de places données aux personnels du second degré en formation CAPPEI.

Mais la VAE n’est qu’un dispositif de validation supplémentaire et ne doit en aucun cas se substituer à la formation au CAPPEI pour ceux qui le souhaitent

La FNEC FP-FO exprime une inquiétude : la VAE crée un précédent dangereux pour valider cette certification. Après le CAPPEI, d’autres certifications pourraient être concernées… et la crainte est de voir la fin des formations, et le recrutement sur seul entretien professionnel.

La FNEC FP-FO revendique une augmentation des départs en formation CAPPEI à hauteur des besoins.

CAPD du 16.03.21

CAPD du 16.03.21

Secrétaire adjoint de séance : SNUIPP-FSU
Présents pour l’administration : l’IEN de la circonscription Laval Agglomération, Monsieur Drault (IEN adjoint au DASEN), Monsieur Vauléon (secrétaire général de la DSDEN) et Monsieur Waleckx (DASEN), un absent
Invités par l’administration : Madame Bellanger (chef de division GRH) Monsieur Vinot (GRH)
Présent pour le SNUDI-FO 53 : Stève Gaudin
Pour nous contacter : 06 52 32 30 45 ou capd@snudifo-53.fr
Tous nos comptes-rendus de CAPD :
https://snudifo-53.fr/capd/

Déclaration du SNUDI-FO 53
(direction d’école, PPCR et loi transformation FP, mouvement)

  1. Avancements accélérés PPCR :

Le SNUDI-FO 53 a rappelé sa position et a demandé à ce que seul l’application du barème compte indistinctement du sexe ; c’est-à-dire la « valeur professionnelle » avant tout !

Le SNUDI-FO 53 a plaidé pour une application du barème sans distinction du genre.

Le SNUDI-FO 53 refuse d’opposer les PE Femmes aux PE Hommes et demande que tous soient promus, sans distinction de sexe. Nous avons rappelé que c’est le statut général qui doit garantir l’égalité F/H. Les temps partiels liés aux enfants en bas âge, congé parental… devraient être pris en compte dans l’ancienneté pour les hommes comme pour les femmes. Nous avons donné l’exemple du mouvement, où ce type de ratio n’existe pas, alors que les femmes sont lésées du fait des carrières inégales ou hachées. Pour aller plus loin, nous avons étayé notre propos en donnant l’exemple de la Suède, pays qui reconnait la neutralité sexuelle, ou encore des personnes transgenres. Enfin le SNUDI-FO a fait remarquer que l’année dernière c’est une femme qui avait été lésée du fait de son sexe ; sacrée paradoxe !

Pour le DASEN, les employeurs mettent en place des correctifs comme celui-ci pour reconnaitre les écarts. L’IA reconnait que ce n’est pas satisfaisant. Sans nous donner tort sur le respect du statut général, il ajoute : « Gardons nos rêves et corrigeons le réel ». Les hommes, comme les femmes lésé(e)s par l’application de ce type de ratio, apprécieront.

Rappel de l’avis proposé par FO en mars 2020 :
Dans le cadre des promotions accélérées PPCR, nous demandons l’application stricte du barème, sans prise en compte du ratio hommes/femmes.
9 votes CONTRE : les 2 IEN, le secrétaire général de l’IA, l’IEN adjoint à l’IA, le DASEN, les deux élues SNUIPP et les deux élus UNSA
1 vote POUR : SNUDI-FO

  • Avancement accéléré d’un an, du 6ème au 7ème échelon :

Sont éligibles les collègues qui au 01/09/2020 ont une ancienneté dans l’échelon 6 supérieure à 1 an et inférieure ou égale à 2 ans. 30% bénéficient d’une promotion : accélération de carrière d’un an.

L’année dernière les élus du personnel SNUDI-FO et SE-UNSA ont demandé au DASEN de proposer un rdv de carrière à une collègue pour lui permettre d’accéder à la promotion au même titre que les autres (puisqu’elle n’avait pas eu son rdv de carrière). L’IA avait répondu favorablement à notre demande. (lire le compte rendu de la CAPD du 5 mars 2020) La collègue se verra proposée un rdv de carrière dès son retour. Avec le cumul des reports, elle sera départagée en fonction de l’avis final du DASEN à son rdv de carrière avec une autre collègue.

25 collègues promouvables : 23 femmes et 2 hommes
7 promu(e)s :
Si application stricte du barème : promotion de 6 femmes pour 1 homme (idem avec l’application du ratio H/F)

Comme tous les ans, les collègues inscrits sur notre liste de diffusion et concernés par une promotion accélérée ont été contactés par email par le syndicat.

NB : report 2020 + report 2021 = 0,5 + 0,88 = 1,38

Report pour 2022 : 0,38

  • Avancement accéléré d’un an, du 8ème au 9ème échelon :

Sont éligibles les collègues qui au 01/09/2020 ont une ancienneté dans l’échelon 8 supérieure à 1 an et 6 mois et inférieure ou égale à 2 ans et 6 mois. 30% bénéficient d’une promotion : accélération de carrière d’un an.

44 collègues promouvables :  33 femmes et  11 hommes
13 promu(e)s 
: Si application stricte du barème (demande SNUDI-FO) : 8 femmes pour  5 hommes
Décisions du DASEN avec application du Ratio : promotion de 10 femmes et 3 hommes

NB : report 2020 + report 2021 = 0,20 + 0,59 = 0,79

Report pour 2022 : 0,79

A noter :
le SE-UNSA a demandé qu’un bilan soit fait en CAPD l’année prochaine pour ces 3 années d’application du ratio H/F
Le SNUIPP-FSU a demandé le respect de la parité
Le SNUDI-FO a fait remarquer qu’avec la loi de transformation de la FP, les CAPD ne seront plus sollicitées désormais pour les promotions. Le SNUDI-FO a à nouveau précisé que l’application d’un ratio homme/femmes d’une cohorte de promouvables, sur les promus, n’avait rien à voir avec la parité.

  • LADE (liste d’aptitude à la direction d’école)

13 personnes ont postulé à l’inscription à la liste d’aptitude « direction d’école », contre 21 l’an passé. Le SNUDI-FO a fait remarquer cette baisse importante et fait le lien avec les conditions d’exercice des directeurs d’école.

Le SNUDI-FO a également indiqué que les profilages de postes de direction venaient bafouer un peu plus encore le droit des collègues à postuler sur un poste librement choisi, et à être affecté au barème. (lire notre fin de déclaration à ce propos) Le SNUDI-FO a donné comme exemple les postes de direction sur école avec ULIS désormais soumis à appréciation d’un jury ! L’IA répond simplement que « les exigences d’une direction d’école avec ULIS ne sont pas toujours au rendez-vous et peuvent mettre en difficulté l’école inclusive. »

Le SNUDI-FO 53 demande l’abandon du profilage des postes. Ces postes sont attribués arbitrairement au bon vouloir de la hiérarchie. A titre d’exemple, en Gironde, cela concerne 20% des postes ! Les collègues sont désormais amenés à postuler pour un poste, ou à repasser un entretien pour le garder. Le SNUDI-FO 53 demande que les postes mis au mouvement intra-départemental soient attribués au barème (avec maintien de l’AGS comme élément principal), et vérifiés par les délégués du personnel élus en CAPD.

Résultats LADE :

Le SNUDI-FO est intervenu pour faire remonter l’inscription tardive d’une collègue à la LADE, mais néanmoins conforme à la circulaire de 2002. Son inscription a pu être prise en compte.

– 7 PE avec avis favorable de l’IEN sans entretien préalable.

– 6 collègues PE ont été reçu en entretien. Sur ces   collègues, un PE a obtenu un avis défavorable. Nous l’invitons à prendre contact avec le SNUDI-FO s’il souhaite des précisions

Questions diverses

Le SNUDI-FO et le SNUIPP ont posé des questions diverses.

Questions du SNUDI-FO 53 :

–  PE contractuels :

Combien de PE ont été recrutés sous CDD depuis novembre 2020 ? Combien de contrats ont été reconduits ? Quelle est la hauteur des moyens attribués par le Rectorat pour le recrutement de PE sous contrat pour les périodes en cours et à venir ? Où ont-ils été affectés dans le département ? (rappel notre communiqué du 26 novembre 2020)

Réponse IA : il y a eu une enveloppe de 21 ETP (équivalent temps plein) en novembre. Seuls 3 personnes ont été recrutés pour 1 CDD du 7 décembre au 19 février. Les PE contractuels ont été affectés à Courcité, Bonchamps les Laval et Cuillé. Le DASEN répond à la question du SNUDI-FO qu’il a eu l’autorisation de les prolonger, mais uniquement pour ces 3 mêmes personnes : aucun n’a accepté.

Le SNUDI-FO 53 a rappelé ses positions en matière de précarisation des métiers de l’enseignement et fait le parallèle avec la loi Dussopt. Le SNUDI-FO 53 a rappelé ses positions pour ce qui relève du renouvellement des contrats des contractuels, et de leur stagiairisation puis de leur titularisation. Le SNUDI-FO 53 a interrogé le DASEN sur le frein qui était mis à ce type de recrutement : pourquoi 3 renouvellements seulement, alors que 21 étaient prévus ? Le DASEN nous répond qu’il formule une demande au rectorat.

Enfin, le SNUDI-FO a condamné le fait que des organisations syndicales dont FO demandait depuis des mois l’ouverture de la liste complémentaire pour recruter des PE sous statut à hauteur des besoins urgents dans la situation, et que le Recteur, prenait contact avec les collègues sur liste complémentaire pour leur proposer un CDD de 3 mois. Voici à quoi ressemblera le tiers-enseignant de demain.

Rappel avis CTSD : Compte-tenu de la situation sanitaire et du manque criant de remplaçant le CTSD, réuni le 10/02/2021 se prononce pour le recrutement immédiat de personnels sous statut avec l’ouverture de la liste complémentaire. Le CTSD rappelle que la liste complémentaire n’est pas figée et qu’elle peut largement pallier le manque de personnel. D’une part le jury peut totalement élargir cette liste et d’autre part, le décret n°90-680 du 1 août 1990 prévoit dans son article 8 : « Le jury établit une liste complémentaire de candidats afin de permettre éventuellement, de pourvoir des vacances d’emplois survenant dans l’intervalle de deux concours. (…) » Le recrutement sur liste complémentaire peut donc se faire sans limite jusqu’au CRPE suivant pour pourvoir les emplois vacants et pallier le manque criant de moyens.
POUR : FO et CGT
Ne prend pas part au vote : UNSA et FSU

– Congés de formation/CPF

Quand les PE seront-ils informés des réponses à leurs demandes ?

Réponse IA : réponse leur sera donnée mi-avril

– Organisation des CAPD :

Même si la loi de la transformation de la Fonction Publique a essentiellement réduit les prérogatives de la CAPD aux recours, nous demandons un calendrier des CAPD qui les respecte toutes. En plus de la CAPD recours de demandes de temps partiel il faudra également prévoir les CAPD pour les autres types de recours (en particulier une CAPD relative aux recours dans le cadre des demandes de congé de formation professionnelle/compte personnel de formation)

Réponse IA : « on a vérifié, et oui, nous envisagerons une CAPD sur ce point »

– Direction d’école :

Le SNUDI-FO 53 a proposé 3 avis au vote de la CAPD, compte tenu de l’importance que revêtent actuellement la réforme sur la direction d’école (loi Rilhac) et des GDDE (groupes départementaux direction d’école) qui préparent sa mise en œuvre.

La circulaire du 25 août 2020, demande aux DASEN la réunion de ces groupes de travail (GDDE) est claire. Cette circulaire fait explicitement référence à la loi Rilhac et exploite les résultats de l’enquête du ministère de manière totalement intéressée alors qu’elle n’a pas recueilli l’adhésion de nos collègues à l’échelle nationale. Dans les débats parlementaires, cette circulaire est citée à maintes reprises pour justifier les dispositions de la loi Rilhac, et c’est pour toutes ces raisons que le SNUDI-FO 53 refuse désormais de les cautionner.

Les GDDE en Mayenne sont donc officiellement et logiquement liés à la loi Rilhac. Ces GDDE n’ont aucune valeur institutionnelle. Pour le SNUDI-FO, c’est en CHSCT que nous œuvrerons à l’amélioration des conditions de travail des directeurs et des directrices en portant notamment leurs revendications. C’est le respect du décret de 1989 qui permettra d’alléger réellement les « tâches de direction » !

Important : lire à ce propos notre article « Nouveau GDDE : édifiant ! »

A propos des avis formulés et votés dans les instances. Ils sont prévus par la réglementation et c’est ainsi que la démocratie s’exprime. Par correction, et pour, lorsque c’est possible, trouver une expression unitaire, nous les envoyons systématiquement en amont de la réunion aux autres organisations. Cela nous permet d’échanger, de tomber d’accord parfois. Ces avis ont le mérite de clarifier les intentions et les positions des uns ou des autres sur un sujet précis auprès des collègues qui peuvent ainsi se faire une opinion. En pleine CAPD, devant le DASEN, les représentants UNSA et SNUiPP-FSU ont dénoncé l’émission d’avis et de vœux par FO : « Nous estimons que ce n’est pas l’endroit. On a des avis différents, on respecte les avis de tout le monde, mais les instances ne sont pas des lieux où les organisations syndicales doivent se positionner. »
DASEN : « Effectivement le linge sale se lave dans d’autres lieux, ça ne fera que purifier et fluidifier la qualité de nos échanges » 

Avis CAPD :

1- “La CAPD réunie le 16 mars 2021 se prononce pour le retrait de la loi Rilhac”
POUR : SNUDI-FO et SNUIPP-FSU
Ne prend pas part au vote : SE-UNSA

2- “La CAPD réunie le 16 mars 2021 demande l’abandon des GDDE qui préparent la mise en œuvre de la loi Rilhac.”
POUR : SNUDI-FO
Ne prend pas part au vote : SNUIPP-FSU et SE-UNSA

3- “La CAPD réunie le 16 mars 2021 demande au directeur académique de renoncer au “document d’auto-positionnement de l’école”, issu des GDDE et qui donne au directeur d’école de nouvelles missions d’évaluation.”
POUR : SNUDI-FO
Ne prend pas part au vote : SNUIPP-FSU et SE-UNSA

Un document d’auto-positionnement pour les directeurs ? Jugez par vous-mêmes !


Renforcer le syndicalisme libre et indépendant
Renforcer le SNUDI-FO de la Mayenne par votre adhésion !
Pour être informés, régulièrement inscrivez-vous sur notre liste de diffusion (CommunalEmail) et abonnez-vous à notre page Facebook.

Mouvement interdépartemental : un comité de coordination s’adresse aux syndicats et au ministre

Mouvement interdépartemental : un comité de coordination s’adresse aux syndicats et au ministre

Comme tous les syndicats, le SNUDI FO 53 a été destinataire d’un appel à l’aide de la part de PE qui ont rédigé une pétition nationale sous la forme d’une “Lettre ouverte au ministre de l’Éducation Nationale : Mutez-nous !“.

Notre syndicat apporte son soutien plein et entier à cette initiative indispensable après les résultats désastreux du mouvement interdépartemental rendus publics le 2 mars.

Nous leur avons proposé notre aide pour faire reconnaître les souffrances occasionnées par ces non-mutation. Nous invitons tous ceux qui le souhaitent à se saisir du CHSCT Départemental et de celui du MEN.

Le SNUDI-FO 53 fait donc connaitre leur initiative.

Le syndicat vous invite à signer et à partager leur pétition en ligne


Leur courrier aux syndicats

La réponse du SNUDI-FO 53


Leur lettre ouverte au ministre Blanquer

LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MINISTRE DE L’EDUCATION NATIONALE
Mardi 9 mars 2021
Objet : Mutez-nous.

Monsieur le Ministre,
Les résultats du mouvement interdépartemental des professeurs des écoles viennent d’être publiés mardi 2 mars. Sur 17 179 demandes, 3 614 collègues ont obtenu satisfaction. Nous faisons partie des 13 565 professeurs des écoles qui voient leurs espoirs de mutation s’envoler.

Le taux de satisfaction est de 21,03% alors qu’il était de 45,7% en 2004 : nous voici contraints à un mouvement désormais réduit de moitié. Nous ne comprenons pas et ne pouvons accepter que ce qui était possible jusqu’en 2004 ne le soit plus en 2021. Cette situation impacte nos conditions de travail, notre état de santé comme notre vie personnelle. Nos vies en dépendent.

La pénurie de postes remet en cause notre droit à la mutation. Désormais, cinquante départements restent quasiment inaccessibles avec moins de 10% de demandes d’entrée satisfaites : du Morbihan (1,47%) jusqu’au Gers (9,72%), c’est la moitié des départements de Métropole qui n’est déjà plus accessible.

En exerçant dans des départements « déficitaires » qui bloquent les sorties et deviennent de véritables prisons, la majorité d’entre nous subit une double peine. Des Landes (7,97%) jusqu’à l’Ain (19,76%), en passant par tous les départements d’Île de France qui représentent 49% des demandes, ce sont vingt-cinq départements qui accordent moins de 20% des demandes de sortie. Serions-nous condamnés, dans ceux-ci, à attendre la retraite pour pouvoir rejoindre nos conjoints, nos familles où la région dans laquelle nous souhaitons vivre ?

Dans ces conditions, la situation de nombre d’entre nous est devenue critique : en disponibilité depuis trop longtemps, dans l’attente d’une mutation repoussée chaque année, certaines envisagent même de démissionner de l’Education Nationale « qui ne veut plus de nous ». Nous constatons, à la lecture du bilan social 2020 de votre ministère, que le nombre de démissions augmente chaque année et a été multiplié par cinq depuis dix ans dans notre corps. Envisagez-vous de stopper cette hémorragie ?

Nous venons d’apprendre que vous aviez l’intention d’affecter 18 000 étudiants-contractuels sur plusieurs milliers de postes dans les écoles et collèges. Nous vous demandons d’abandonner un tel projet qui nous priverait définitivement de la mutation que nous attendons depuis si longtemps. Nous sommes fonctionnaires titulaires, donc formés et compétents, et nous avons droit à ces postes.

Nous allons engager un recours puis une demande d‘exeat-ineat dans les délais. Mais nous souhaitions vous adresser cette lettre ouverte pour que vous apportiez une réponse à notre demande : quand et comment, Monsieur le ministre, avez-vous l’intention d’agir pour que le mouvement interdépartemental des professeurs des écoles redevienne un véritable mouvement qui satisfasse 45% des demandes, comme en 2004 ?

Nous nous sommes organisés dans un groupe de 2 800 professeurs des écoles. Nous sommes prêts à vous rencontrer, avec nos délégués du personnel, afin que vous nous proposiez des solutions pour sortir de cette impasse.

Considérant l’impact de cette situation sur notre santé et nos conditions de travail, nous saisissons le CHSCT ministériel de cette situation.

Veuillez agréer, Monsieur le ministre, l’expression de notre attachement à l’Ecole publique et au respect de ses personnels.

Pour tout contact : Caroline Caron – lettreouverteauMEN@gmail.com

Évènements à venir