Hors-Classe 2025

Hors-Classe 2025

Le SNUDI-FO 53 rappelle que :
– les délais pour formuler des recours sont de 2 mois à compter de la publication sur le site de la DSDEN.
– la promotion est effective au 1er septembre (avec effet rétroactif) – voir ci-dessous pour le reclassement ou contacter le syndicat

Chaque année, le SNUDI-FO 53 intervient pour que les délais pour les recours soient respectés et nous obtenons confirmation du bien fondé de nos analyses systématiquement. Cette année, les tableaux d’avancement ont été publiés le 21 juillet, pendant les vacances d’été ! C’est aussi ça l’esprit PPCR… Vous aurez donc jusqu’au 21 septembre 2025 pour formuler vos recours.

En effet, les collègues non-promus peuvent solliciter le syndicat pour demander le réexamen de leur situation avec un recours, chaque année le SNUDI-FO 53 fait réintégrer des collègues lésés suite à des erreurs de prise en compte de leur barème.

Plusieurs collègues promus le sont avec l’accompagnement et le suivi du SNUDI-FO 53.

Cette année, 75 collègues sont promus à la Hors-classe (moins qu’en 2024 où 77 collègues ont été promus, 79 en 2023)… Merci PPCR !

Le tableau d’avancement 2025 (promotions HC)

Pour info en 2024 :
Le barème de la dernière femme promue est de 140 avec une AGS* de 19 ans
Le barème du dernier homme promu est de 140 avec une AGS de 20 ans, 11 mois et 29 jours
(*Ancienneté Générale de Service)

Le poids du genre ? Kézako ?
C’est l’application du ratio F/H de la cohorte de collègues promouvables, sur les promotions. Par exemple si il y a 75% de femmes et 25% d’hommes dans une cohorte de promouvable, le DASEN (et ses soutiens) souhaitent la même proportion pour les promotions. C’est une forme de discrimination positive censée être une amélioration pour l’égalité F/H !
Pour le SNUDI-FO 53, seul l’application du barème doit compter indistinctement du sexe ; c’est-à-dire la « valeur professionnelle » avant tout ! Le SNUDI-FO 53 plaide pour une application du barème sans distinction du genre.
Le SNUDI-FO 53 refuse d’opposer les PE Femmes aux PE Hommes et demande que tous soient promus, sans distinction de sexe. C’est le statut qui doit garantir l’égalité F/H. Les temps partiels liés aux enfants en bas âge, congé parental… devraient être pris en compte dans l’ancienneté pour les hommes comme pour les femmes. Nous donnons régulièrement l’exemple du mouvement, où ce type de ratio n’existe pas, alors que les femmes sont lésées du fait des carrières inégales ou hachées, ou encore l’exemple de la Suède, pays qui reconnait la neutralité sexuelle, ou encore des personnes transgenres. Enfin le SNUDI-FO rappelle qu’en 2020 c’est une femme qui avait été lésée dans les promotions du fait de son sexe ; sacrée paradoxe !
Rappel de l’avis proposé en CAPD par FO en mars 2020 :
Dans le cadre des promotions accélérées PPCR, nous demandons l’application stricte du barème, sans prise en compte du ratio hommes/femmes.
CONTRE : SnuiPP-FSU et UNSA (mais aussi le DASEN !)
POUR : SNUDI-FO

D’ores et déjà les collègues non-promus peuvent solliciter le syndicat pour demander le réexamen de leur situation avec un recours. (contact@snudifo-53.fr)

Le tableau d’avancement 2025 (promotions HC)

Comme chaque année, le SNUDI-FO a porté et défendu les recours de plusieurs collègues qui ont obtenu satisfaction et ont été promus.

Prenez contact avec le syndicat, par email (contact@snudifo-53.fr) ou par téléphone (0652323045)

Promu à la Hors-Classe ? Tout comprendre à son reclassement et à son changement de grade. (à venir)


Les passages à la Hors-Classe ne sont plus traités en CAPD, dans la continuité de PPCR* et dans le cadre de l’application de la loi de Transformation de la Fonction Publique.

C’est pourquoi le suivi syndicat via la fiche de suivi est très important.

A consulter : La circulaire départementale 2025

Ces nouvelles dispositions n’empêchent pas le SNUDI-FO 53 d’intervenir chaque année pour que tous les collègues, notamment les collègues “retraitables” à partir du 1er septembre 2025 puissent être promus. Le syndicat continue d’intervenir pour que l’Ancienneté Générale des Services soit le premier discriminant afin de réparer l’injustice que subissent tous les enseignants dont les années de services dans le corps des instituteurs ne sont absolument pas prises en compte, conséquence de la mise en œuvre de PPCR !

Le SNUDI-FO 53 dénonce le caractère subjectif et totalement arbitraire de l’appréciation portée par le DASEN pour les promotions hors-classe. Une preuve de plus que PPCR, c’est le fait du prince ! Rappelons que la FSU, l’UNSA et la CFDT ont voté POUR le décret d’application PPCR alors que FO, la CGT ont voté contre.

Toutes les précédentes campagnes de promotion Hors-classe ont démontré le caractère strictement arbitraire de PPCR* qui, avec la loi Dussopt et le dessaisissement des CAP, est passé en vitesse de croisière !

*Le protocole PPCR, qui concerne toute la Fonction publique, a été signé par la CFDT, l’UNSA et la FSU. Il a été rejeté par FO, la CGT et Solidaires représentant plus de 50 % des agents. Le gouvernement Valls a pourtant décidé de l’appliquer. Au comité technique ministériel (EN) du 07/12/2016, la FNEC FPFO, la CGT et la FGAF ont voté contre ce décret tandis que la FSU (SNUipp), l’UNSA et la CFDT ont voté pour.

Avec le caractère strictement arbitraire de PPCR* et la loi Dussopt le DASEN décide des promotions sans avoir à rendre de compte et vos élus du personnel n’ont plus accès aux données relatives aux promotions. Pas de transparence, pas d’égalité de traitement : c’est le fait du prince !

Les professeurs des écoles en activité, en détachement ou mis à disposition qui comptent au moins 2 ans d’ancienneté dans le 9ème échelon au 31/08/2025 et les collègues qui sont au 10ème et 11ème échelon au 31/08/2025 sont promouvables.

Le taux de promotion annoncé par le ministère est de 23 % pour 2025 (22 % en 2024)

Les collègues promouvables ont tous une appréciation du DASEN, appréciation que tous les collègues sont censés connaître. (Affichée dans iprof)

Consulter son bilan PPCR
Tutoriel pour connaitre l’avis de son IEN
Exemple de courrier pour contester l’avis de son IEN et/ou demander des précisions

Les collègues promouvables peuvent s’ils le souhaitent, compléter « leur CV ». (Menu / Votre CV) – jusqu’au 20 juin.

Chaque année, des dizaines et des dizaines de collègues promouvables complètent notre fiche de suivi. Ils sont ainsi informés individuellement :

A compléter : fiche de suivi Hors-classe (formulaire en ligne)

Dès son entrée en CAPD en 2019, le SNUDI-FO 53 a demandé et obtenu la possibilité de révision des avis émis par le directeur académique. Les collègues peuvent solliciter le syndicat pour être accompagnés dans leur démarche de demande de révision d’appréciation.

Attention : si vous avez obtenu la révision de votre appréciation, vous n’aurez pas la réactualisation de votre Iprof. Suite à notre demande, l’administration envoie normalement un email avec la confirmation de la prise en compte du nouvel avis du DASEN. En cas de doute, contactez le syndicat.


Ce que le SNUDI-FO a obtenu en 2019 :
-La possibilité de révision des avis émis par le directeur académique
-La prise en compte de l’AGS pour départager les collègues à barème équivalent
Ces avancées, même si elles sont insuffisantes, ont pu être obtenues grâce à l’action syndicale et à la mobilisation des ex-instituteurs de la Mayenne.
A noter : Lors de la CAPD du 26 mars 2019, le SNUDI-FO 53 a obtenu la possibilité de révision des avis comme le confirme le PV officiel de cette CAPD établi par l’administration et le SE-UNSA.
Le SNUDI-FO se félicite que les autres organisations revendiquent elles aussi, d’avoir obtenu cette avancée ; il ne restera plus qu’à exiger ensemble le retrait du non-protocole PPCR !


A consulter : La circulaire départementale 2025

Les critères discriminants du barème sont :

–  la « valeur professionnelle » : pour établir cette appréciation, le DASEN s’appuie le plus souvent sur l’avis formulé par l’IEN (à consolider, satisfaisant, très satisfaisant, l’avis excellent étant à la discrétion de la DASEN). Les collègues évalués durant l’année scolaire 2022-2023 peuvent a priori toujours consulter l’appréciation de leur IEN sur I-Prof dans l’onglet carrière, puis notation (ATTENTION faites une copie d’écran, car cette appréciation disparait)

Comment seront départagés les collègues ?

À l’image de la classe exceptionnelle, le barème de la hors classe prend en compte deux critères :

–  L’appréciation de la » valeur professionnelle » de l’enseignant attribuée par la DASEN :

AppréciationExcellentTrès satisfaisantSatisfaisantÀ consolider
Points de barème120 points100 points80 points60 points

Pour établir cette appréciation, la DASEN s’appuiera sur l’avis formulé par l’IEN.

 –  La durée dans la plage d’appel : de 0 à 120 points selon l’ancienneté.

Échelon + ancienneté dans l’échelon au 31 août 20239ème + 29ème + 310ème + 010ème + 110me + 210ème + 311ème + 011ème + 111ème + 211ème + 311ème + 411ème + 5
Ancienneté dans la plage d’appel0 an1 an2 ans3 ans4 ans5 ans6 ans7 ans8 ans9 ans10 ans11 ans et +
Points de barème01020304050708090100110120

En 2024, dans le département, 77 collègues sont promus à la Hors-classe (79 en 2023)

Barème de la dernière femme promue : 140 avec une AGS de 19 ans.

Barème du dernier homme promu : 140 avec une AGS de 20 ans, 11 mois et 29 jours.

L’année dernière encore, plusieurs collègues qui avaient demandé la révision de leur appréciation et accompagnés par le SNUDI-FO ont obtenu satisfaction, et ainsi été promus ! Cette année encore, le SNUDI-FO a obtenu la modification d’avis du DASEN pour cette campagne 2025. Qu’on se le dise…

Il est à noter l’injustice dont les ex-instituteurs font l’objet puisque le barème pour le passage à la HC ne prend pas en compte l’AGS comme élément de base du barème, mais l’ancienneté dans l’échelon acquise dans le corps de PE ! Le SNUDI-FO continue de se battre pour ces collègues victimes des méfaits de PPCR. Nous invitons ces collègues à prendre contact avec le syndicat, et à rejoindre le SNUDI-FO.

Page Facebook du “collectif des oubliés”

Les professeurs nommés à la hors-classe sont classés à l’échelon comportant un indice égal ou, à défaut, immédiatement supérieur à celui qu’ils détenaient dans la classe normale.

Lorsque l’augmentation de traitement consécutive à leur nomination est inférieure à celle que leur aurait procurée un avancement d’échelon dans la classe normale, les professeurs concernés conservent l’ancienneté d’échelon acquise dans ce grade dans la limite de l’ancienneté exigée pour une promotion à l’échelon supérieur dans la hors-classe.


Le SNUDI-FO réaffirme ses revendications :  
– Abandon des nouvelles modalités d’évaluation des enseignants et du protocole PPCR qui en est à l’origine ; 
– Un barème essentiellement basé sur l’ancienneté pour le déroulement de carrière de chaque personnel ; 
– Augmentation du taux de passage à la hors-classe : possibilité pour tous les collègues d’accéder à l’indice le plus important du grade le plus élevé ; 
– Augmentation de 31,5 % de la valeur du point d’indice, et augmentation indiciaire à hauteur de 2 fois le SMIC en début de carrière.  

Suicide de notre collègue Caroline

Suicide de notre collègue Caroline

Le jeudi 04 septembre 2025

Lundi 1er septembre, jour de rentrée scolaire, notre collègue Caroline Grandjean s’est donnée la mort, après des années d’insultes, de diffamation subie sur son école, et de menaces de mort…

L’intolérance et l’indifférence tuent

L’annonce de ton suicide, Caroline, ce lundi 1er septembre est une nouvelle déchirante. Le bureau du SNUDI-FO 53 pense à ta souffrance, apporte tout son soutien à ta compagne, à tes proches et à toutes celles et ceux qui ont été à tes côtés et qui culpabilisent aujourd’hui de ne pas avoir pu te sauver.

Comment ne pas penser à Christine Renon, à Jean Willot et à tant d’autres collègues qui subissent dans l’exercice de leur métier, jusqu’à ne plus pouvoir tenir et sans que notre employeur n’agisse.

Ta descente aux enfers en dit long sur l’état de notre pays, sur la montée de l’intolérance, sur la montée de l’indifférence, sur l’incapacité à faire respecter la loi, à protéger les victimes, à protéger les personnels de l’Éducation Nationale.

Tu es personnel de l’Éducation Nationale ?
Protège-toi toi-même, sois exemplaire et tais-toi.

Les violences homophobes que tu as subies à l’école dans ton village du Cantal sont restées impunies, l’auteur des nombreux tags n’a pas été identifié à temps pour te sauver la vie.

L’alerte publique et le droit d’expression de ton calvaire à travers la BD Cas d’école l’histoire de Caroline ont conduit à un dépôt de plainte contre l’auteur, par notre employeur l’Education Nationale.

Ton suicide, Caroline, nous met face à nos responsabilités. Tu as lancé l’alerte, tu as fait tout ce que tu pouvais pour continuer à diriger une école, à enseigner, à aimer et à vivre près de chez toi, dans le respect de ce que tu es, dans le respect des autres.

Cette fin tragique nous oblige. Elle nous oblige à ne plus être aveugle et sourd aux alertes. Il faut sortir de la loi du silence. En tout état de cause, notre employeur n’a manifestement pas été en capacité, une fois de plus, de protéger ses personnels. Les responsabilités doivent être établies, la F3SCT doit être saisie et exercer son droit ainsi qu’une enquête, les réponses de l’employeur doivent être apportées.

L’Education Nationale tue ; silence !

L’État, l’employeur, doit soutenir de façon inconditionnelle toutes les victimes de cabales de quelque nature que ce soit.

Alors que ce gouvernement continue de maltraiter l’École avec son budget austère et rejeté, en fermant des postes notamment des postes de médecin du travail, de psychologues, d’administratifs, la colère s’organise pour dire « ça suffit ! »

Ce nouveau drame rend d’autant plus légitime la résistance de la profession qui exige tous les moyens nécessaires au fonctionnement de l’École avec des conditions d’exercice sereines pour ses personnels.

Le bureau départemental du SNUDI-FO 53

Caroline aura tenté du mieux qu’elle pouvait de se reconstruire. Mais la blessure était trop profonde. Elle a choisi de se donner la mort ce lundi 1er septembre, jour de la rentrée scolaire.

La date n’est évidemment pas le fruit du hasard. Lorsque j’ai écrit son “Cas d’école”, elle voulait crier au monde sa vérité, la vérité. Pour aller mieux, mais surtout pour ne pas laisser à l’éducation nationale le soin de parler d’elle à sa place.

Le corbeau qui l’a abreuvée d’insultes homophobes et de menaces de mort, les villageois et le maire qui ne l’ont pas soutenue, les collègues de son académie aux abonnés absents… Tout cela a contribué à creuser sa tombe. Mais l’éducation nationale a planté les clous de son cercueil en n’assumant rien, allant jusqu’à porter plainte contre la bande dessinée, imposant à Caroline une audition au commissariat. Comme une coupable.

Il y a trois jours à peine, Caroline m’écrivait pour n’annoncer que l’inspectrice qui ne l’avait pas soutenue était promue, devenant l’assistante de la Directrice académique. Alors que je lui demandais comment elle allait, Caroline semblait encore fragile mais me disait “ça va le faire”. Je n’ai pas su voir que l’info qu’elle me donnait était le dernier clou de son cercueil.

Si l’éducation nationale s’empare du sujet, elle cherchera toutes les mauvaises raisons du monde pour expliquer le suicide de Caroline. Mais ne nous y trompons pas : comme Christine Renon, comme Jean Willot, Caroline nous a adressé un message d’une violence rare. En se réduisant elle-même au silence, elle a hurlé cette réalité simple : elle a été tuée par l’éducation nationale.

Aujourd’hui, je pleure, j’enrage et je m’en veux de ne pas avoir pu faire plus. Mais, demain, la lutte continuera. Et je compte sur vous pour y participer en faisant connaître l’histoire de Caroline au plus grand nombre. Parce qu’elle était une belle personne broyée par un système et qu’elle ne demandait que la justice.

La FNEC-FP FO 53 appelle à la mobilisation dès le 10 septembre

La FNEC-FP FO 53 appelle à la mobilisation dès le 10 septembre

Télécharger le communiqué départemental éducation FNEC-FP FO 53

Télécharger le communiqué de l’UD FO 53

Télécharger l’appel intersyndical interprofessionnel Mayennais (FO-CGT-FSU-Solidaires)

La FNEC-FP FO 53 soutient le mouvement actuel qui exprime une colère légitime, et appelle tous les personnels de l’Education Nationale à participer aux actions, mobilisations et grèves organisées dès le 10 septembre pour gagner sur les revendications.

La FNEC-FP FO 53 refuse le plan gouvernemental prévu par le président Macron et le 1er ministre Bayrou. Ce plan est une véritable déclaration de guerre sociale.

Saccage des services publics (école, santé…), travail gratuit les jours fériés, gel des salaires, démantèlement de la Sécurité Sociale, jours de carence, déremboursement des frais médicaux, suppressions de postes de fonctionnaires…

Dans le même temps, 211 milliards d’aides publiques sont versées aux entreprises sans contrepartie, et les dividendes versées aux actionnaires tutoient les étoiles (100 milliards en 2024)

Dans le même temps, nous constatons que cette rentrée est encore une fois catastrophique avec des milliers de classes surchargées, des postes qui manquent partout. En Mayenne dans les écoles nous subissons depuis 2017 près de 150 fermetures de classes ! En cette rentrée 2025, dans les collèges et lycées du département, de nombreuses heures d’enseignement dans plusieurs disciplines ne seront pas assurées par manque d’enseignants et de moyens ! Nous manquons d’assistantes sociales, d’infirmières scolaires, de médecins scolaires… Que dire des centaines d’enfants en situation de handicap qui attendent une place dans un établissement spécialisé ou un accompagnement avec un AESH ?

Dans le même temps nos salaires sont gelés, et nous n’avons aucune perspective d’augmentation

Nous dénonçons l’enfumage politicien consistant à changer le gouvernement Bayrou pour continuer à appliquer le train de contre-réformes comme en décembre 2024 où le gouvernement Barnier avait sauté, ce qui n’avait rien changé ! Que Bayrou saute ou pas le 8 septembre ce n’est pas notre problème, notre situation sera la même.

Nous refusons que l’École Publique et ses personnels soient sacrifiés sur l’autel des 44 milliards de coupes budgétaires prévues dans le budget d’austérité sans précédent du gouvernement Bayrou, tout comme nous refusons le démantèlement de la Sécurité Sociale.

Trop, c’est trop !

Nous appelons les personnels des services, des écoles, des collèges et lycées à participer aux actions et mobilisations organisées dès le 10 septembre, avec les parents d’élèves, les lycéens, les étudiants, par la grève et les blocages, pour gagner sur nos revendications.

Retrait du budget d’austérité Macron-Bayrou 
Ni amendable, ni négociable !

Abrogation de la réforme des retraites 
Augmentation des salaires sans contrepartie 
Création de tous les postes nécessaires
Annulation de toutes les fermetures de postes 

Arrêt des contre-réformes 


FNEC-FP FO 53, syndicats FO de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle
6 rue Souchu Servinière, 53000 Laval
06 52 32 30 45 – @ : fnecfpfo53@gmail.com  

Manque d’AESH : enquête Flash

Manque d’AESH : enquête Flash

En cette rentrée, plusieurs écoles nous font remonter des manques, parfois très importants, d’heures d’accompagnement pour les élèves. Cela a des conséquences parfois très contraignantes sur l’organisation de l’école : mutualisation du temps de présence des AESH sur l’école, et moins d’accompagnement pour d’autres élèves, conditions de travail et d’accueil dégradées…etc

Merci de nous faire remonter vos dotations et besoins en accompagnement pour votre école et les moyens dont vous disposez pour cela. Il est important d’agir dès le début de l’année scolaire pour que les AESH soient recrutés et affectés à hauteur des besoins des élèves.

Pour cela, le SNUDI-FO 53 met à disposition une enquête FLASH qui permettra au syndicat de faire remonter l’ensemble des besoin et d’agir en conséquence directement auprès de la DASEN. Merci pour votre implication.


Dans notre département, près de 2000 élèves sont notifiés pour un accompagnement AESH (public et privé confondu). Le SNUDI-FO 53 rappelle qu’en juillet 2022, 155 élèves étaient sans accompagnant en Mayenne et depuis la situation ne s’est pas améliorée. En moyenne, dans notre département, il y a 1 AESH pour près de 4 élèves notifiés. Notons que les absences non-remplacées des AESH correspondent à 40 ETP sur 1 an (Il faudrait donc recruter au moins 70 AESH rien que pour assurer leur remplacement !)

Des tours de passe-passe : l’Education Nationale et ses représentants en Mayenne affirment que quasi aucun élève n’a pas son AESH !

La vérité sur les prix?: avec les PIAL* et la mutualisation à outrance, des AESH se retrouvent à accompagner 1, 2, 3, 4 voire plus de 10 élèves en situation de handicap ! Parfois sur des établissements différents, et des types d’établissements différents (collège, école, lycée).

*Pôle inclusif d’accompagnement localisé

Le SNUDI-FO 53 rappelle que même si les moyens étaient respectés et que les enveloppes allouées pour le recrutement d’AESH dans notre département étaient à la hauteur, il n’y aurait pas assez de postulants !  Effectivement, au regard des conditions de précarité dans lesquelles sont placés ces personnels, c’est compréhensible. La mutualisation des moyens, c’est en fait, moins de temps d’accompagnement pour les élèves. Les PIAL permettent désormais de réduire drastiquement la prise en charge des élèves en situation de handicap ; et pour cause : il n’est plus question de partir des besoins des élèves mais de partir d’un nombre d’heures globalisées attribuées au PIAL ! Résultats : des centaines d’enfants se voient aujourd’hui privés de l’accompagnement dont ils ont besoin.

 

Appel des personnels de l’Education Nationale – Mayenne – 2 septembre

Appel des personnels de l’Education Nationale – Mayenne – 2 septembre

Nous, 25 personnels de l’Education Nationale en Mayenne, enseignants et AESH réunis avec les syndicats de la FNEC-FP FO 53, refusons le plan gouvernemental prévu par le président Macron et le 1er ministre Bayrou. Ce plan, qui s’en prend une fois de plus aux salariés, et en particulier aux plus précaires, est une véritable déclaration de guerre sociale, puisqu’il prévoit :

• La suppression de deux jours fériés et donc 2 jours de travail gratuit supplémentaires et obligatoires,

• La suppression de 3000 postes de fonctionnaires dès 2026 et le non remplacement d’un fonctionnaire sur 3, ce qui entraînera mécaniquement des milliers et des milliers de fermetures de postes dès 2027,

• Le gel de la valeur du point d’indice et aucune perspective salariale alors que nous perdons chaque jour plus d’argent au regard de l’inflation,

• Des atteintes au droit à congés maladie (augmentation du nombre de jours de carence, remise en cause des affections de longue durée, nouvelle baisse des indemnisations des congés maladie), et aux remboursements des soins,

• La fin de l’abattement de 10 % pour les retraités,

• Une nouvelle contre-réforme de l’assurance chômage et du droit du travail,

• Des ordonnances de « simplification » pour déréglementer et faire baisser le « coût du travail »,

• La remise en cause du financement de la Sécurité sociale par les cotisations…

Dans le même temps nous apprenons que 211 milliards d’aides publiques sont versées aux entreprises sans contrepartie. Ainsi, la plus grosse dépense de l’État, ce sont les aides aux grandes entreprises et aux plus riches …

Dans le même temps, nous constatons que toutes les contre-réformes, qui cassent l’école et maltraitent ses personnels comme ses élèves, continuent de s’appliquer (inclusion scolaire systématique et indifférenciée des élèves en situation de handicap, loi Rilhac, choc des savoirs en collège, démantèlement du baccalauréat au lycée général comme au lycée professionnel, Parcoursup…)

Nous constatons que cette rentrée est encore une fois catastrophique avec des milliers de classes surchargées, des postes qui manquent partout. En Mayenne dans les écoles nous subissons depuis 2017 près de 150 fermetures de classes ! En cette rentrée 2025, dans les collèges et lycées du département, toutes les heures de cours de français, comme au collège Fernand Puech de Laval ou à Bais, de mathématiques comme à Château-Gontier, d’histoire-géographie comme au collège de Renazé, d’allemand… ne seront pas assurées par manque d’enseignants et de moyens ! Nous manquons d’assistantes sociales, d’infirmières scolaires, de médecins scolaires… Que dire des centaines d’enfants en situation de handicap qui attendent une place dans un établissement spécialisé ou un accompagnement avec un AESH ?

Nos salaires sont gelés et parfois en baisse (Pour l’ensemble des fonctionnaires, la perte de pouvoir d’achat depuis le début des années 2000 dépasse désormais les 31,5%).

Nous dénonçons l’enfumage politicien consistant à changer le gouvernement Bayrou pour continuer à appliquer le train de contre-réformes comme en décembre 2024 où le gouvernement Barnier avait sauté, ce qui n’avait rien changé ! Que Bayrou saute ou pas le 8 septembre ce n’est pas notre problème, notre situation sera la même.

Nous refusons que l’École Publique et ses personnels soient sacrifiés sur l’autel des 44 milliards de coupes budgétaires prévues dans le budget d’austérité sans précédent du gouvernement Bayrou, tout comme nous refusons le démantèlement de la Sécurité Sociale.

Nous avons pris connaissance de l’appel citoyen à bloquer le pays à compter du 10 septembre et de plusieurs appels, FO, CGT, Solidaires de la Sécu, de la Santé, des services, de la métallurgie, de plusieurs unions locales et départementales FO et CGT, qui ont décidé d’appeler à la grève sur la base de revendications claires à partir du 10 septembre. Nous constatons que les appels à bloquer le pays à partir du 10 septembre se multiplient.

La Fédération de l’enseignement FO et la confédération FO ont déposé un préavis de grève en juillet pour soutenir toutes les mobilisations. Les confédérations appellent à une journée de grève le 18 septembre. En Mayenne, FO et CGT appellent à la grève le mardi 16 décembre avec une montée à Nantes pour une manifestation régionale en défense de l’hôpital.

Pour autant, nous rejetons les journées d’actions isolées et les calendriers de journées « saute moutons » qui n‘ont pour effet que d’épuiser moralement et financièrement les salariés, chômeurs et retraités.

Oui, nous estimons que la seule solution pour obtenir la satisfaction des revendications et sortir des plans successifs de régression sociale c’est bien de bloquer l’économie du pays par la grève et sa généralisation, à savoir l’arrêt du travail pendant plusieurs jours consécutifs dans tous les secteurs.

  • Retrait du budget d’austérité Macron-Bayrou !
  • Abrogation de la réforme des retraites !
  • Augmentation des salaires sans contrepartie !
  • Création de tous les postes nécessaires, annulation de toutes les fermetures !
  • Arrêt des contre-réformes !

Nous mandatons les syndicats FO de l’enseignement à diffuser largement cet appel, auprès des personnels, des usagers et des autres organisations syndicales.

Adopté à l’unanimité

CSA du 2.09.25

CSA du 2.09.25

La déclaration FO

Pour l’administration : M. Audy (DASEN), M. Vauléon (secrétaire général), M. Drault (IEN adjoint au DASEN), M. Michel (IEN ASH), Mme Peltier (IEN Laval 2), Mme Le Meur (IEN Laval 3), M. Letourneux (IEN Laval 4), Mme Rousselin (IEN Laval 6), Mme Bellanger (Cheffe de division PRHAG), M. Trocherie (D3E)
La délégation FO (3) : Hélène Colnot, Stève Gaudin, Fabien Orain
Autres organisations : FSU (2), CGT (2), UNSA (2)

La réglementation prévoit que les PV soient envoyés dans un délai d’un mois aux membres du CSA. En cohérence, la délégation FO s’est abstenue sur ces PV en raison du délai entre la tenue des réunions et le vote. 

Votes sur les PV
POUR : FSU (2), UNSA (2), CGT (2)
Abstention : FO (3)

❗️Dernière minute❗️: Sous la pression, et face à la mobilisation, le DASEN renonce à la fermeture de classe à l’école maternelle d’Azé.
Le SNUDI-FO 53, était dès ce midi, aux côtés des collègues et des parents pour l’organisation de la défense de l’école et présent dès cet après midi.
Bravo aux parents d’élèves mobilisés !


A Ambrières les Vallées, le DASEN annone également l’annulation de la fermeture de classe.

Pour autant, le DASEN nous confirme que ces moyens, pour que la balance soit à l’équilibre, sont pris sur les postes TR.

Après plusieurs échanges et 1 heure de réunion, le DASEN a demandé une suspension de séance et est revenu sur deux situations portées par le SNUDI-FO 53 : Cossé le Vivien élémentaire et Gennes Longuefuye.

Au final, le SNUDI-FO 53 obtient en partie satisfaction sur l’ensemble des situations portées par le syndicat :

–    + 0,5 renfort à Saint Germain de Coulamer
–    + 0,5 renfort le matin à Cosmes
–    + 0,5 renfort après-midi à Cossé le Vivien élémentaire
–    + 0,5 renfort le matin au Bourgneuf la Forêt
–    + 0,5 renfort à Gennes Longuefuyes

Votes carte scolaire : 
CONTRE : FO (3), FSU (2), CGT (2), UNSA (1)
Abstention : UNSA (1)

Fermer une classe à la rentrée est d’une violence insupportable pour les élèves et les personnels qui ont préparé et organisé l’école pendant des semaines. 

Pour Force Ouvrière, les conséquences des budgets d’austérité successifs sont désastreuses pour l’école. Avec le budget Macron/Bayrou l’école publique déjà à l’os, risque d’être totalement démantelée ! L’heure est à la résistance, à la mobilisation, dès le 10 septembre !

Toutes les questions diverses ont été envoyées en amont par FO. Les questions diverses permettent notamment d’aborder des situations, des sujets lors des instances, dès lors qu’elles sont envoyées dans les délais.

  • Balance des postes pour cette rentrée 2025 et à l’issue du CSA. 

Réponse du DASEN : balance à l’équilibre 

  • Affectation des IEN dans les circonscriptions : pas de changement
  • Frais de déplacement RASED : Ces personnels, déjà bien malmenés au regard du manque de moyens et du nombre toujours croissant d’élèves en difficulté à suivre, trop souvent contraints d’avancer les frais relatifs à l’exercice de leur mission, voient désormais les moyens dédiés à leurs déplacements encore réduits. Concrètement, quelles seront les conséquences directes pour nos collègues dans les écoles, et dans quelles mesures ces nouvelles réductions budgétaires vont impacter les conditions de travail de ses personnels ?

Réponse du secrétaire général : reconnaît des “difficultés” et nous assure que les retards ont été comblés. Pour autant, s’il nous assure que l’enveloppe budgétaire sera équivalente cette année, il admet que 2 rallonges financières ont été octroyées l’année dernière, ce qui n’est pas certain cette année. Concernant les modalités de co-voiturage ou de réduction de déplacement, le DASEN nous assure que ce sont des modalités à privilégier mais pas imposées ni obligatoires, et que tous les déplacements seront défrayés. FO invite les personnels RASED à déclarer dès que possible et régulièrement tous leurs déplacements sur DT Chorus. 

Rappel des interventions FO pour les RASED en 2024-2025

  • Envois des suppléances aux TR par SMS : saisis par plusieurs collègues TR qui recevaient des notifications de suppléances par SMS, le SNUDI-FO 53 a interpellé le DASEN (lire notre courrier du 29 août). 

Réponse du DASEN :  il s’agit d’une mise à jour du logiciel ARIA qui a remis par défaut l’option “envoi par SMS”. Celle-ci a été depuis désactivée il s’agissait d’un oubli.

  • Réunion plénière des directeurs d’école : le DASEN organise 3 réunions plénières et sollicite les directeurs d’école. Suite à notre interpellation, il nous a répondu en CSA. (lire notre courrier du 29 août). 

Réponse du DASEN :  il s’agit d’une invitation, personne n’est obligé d’y participer. Il n’y aura aucune prise en charge des frais de déplacement. Concernant la couverture en cas d’accident, le DASEN affirme qu’il s’agit d’un déplacement professionnel et que les collègues qui iraient à cette réunion seront couverts en cas d’accident. FO a demandé à ce que son engagement soit inscrit au PV de la réunion ce qui sera le cas.

  • Évaluation d’école: FO a souhaité revenir sur un point abordé lors de notre audience de mi-juillet, affirmant que ces évaluations seraient “obligatoires” ! Selon lui, le CEE (conseil d’évaluation de l’école) offre un cadre et un dispositif qu’il peut imposer aux personnels et aux écoles. Il assure que ces injonctions et ses demandes doivent être suivies par les personnels.

Seul FO est intervenu sur ce point lors de ce CSA et pour contredire le DASEN. En effet, si les PE sont soumis à des obligations, celles-ci sont inscrites dans un cadre réglementaire et statutaire qui existe encore. FO a rappelé en CSA que ces évaluations d’écoles ne sont qu’une préconisation du CEE, comité qui n’a qu’un rôle consultatif. Ce même CEE qui indique précisément ; « L’adhésion de l’ensemble de la communauté éducative (directeur, personnels de l’éducation nationale et de la collectivité, élèves, parents, partenaires, représentants de la commune ou de l’intercommunalité travaillant dans l’école) à la démarche d’évaluation de l’école est une condition de réussite en même temps qu’un objectif. » CQFD

La délégation FO a clairement demandé une référence réglementaire au DASEN, qu’il n’a pas été en mesure de nous communiquer. Lors de ce CSA, nous n’avons pu être contredit, ce qui légitime d’autant plus la justesse de notre analyse et de notre position.

FO réaffirme que ces évaluations d’école n’ont aucun caractère obligatoire, et que chaque année, les écoles qui résistent avec le SNUDI-FO 53 sortent du dispositif.

FO a rappelé en CSA son exigence d’abandon de ce dispositif d’évaluation d’école.

Signez et faites signer l’appel intersyndical départemental SNUDI-FO Snuipp-FSU et CGT éduc’action

  • Des postes sont-ils restés vacants en cette rentrée ? 

Selon le DASEN, aucun poste n’est vacant en collège et lycée dans le département. “Il n’y a pas d’alerte particulière”

  • Y a-t-il des établissements où les classes dépassent le seuil ? 

Selon le DASEN, il n’y a pas de dépassement de seuil.

Pour autant la délégation FO n’a pas manqué de remonter des exemples concrets remontés du terrain : des classes de 2nde à 37 élèves au lycée Lavoisier, des manques en heures de français à Bais, Puech… en histoire géographie à Renazé, en mathématiques à Puech, Jean Rostand, en Physique Chimie à J. Monod, pas de Psy EN à Jean Rostand, pas d’assistantes sociales à De Martonne, J. Monod ou encore J. Rostand, manque d’infirmières scolaires…

Concernant les infirmières scolaires, la délégation FO a rappelé que la Mayenne était le 3ème désert médical et qu’un mayennais sur 3 n’avait pas de médecin traitant. La délégation a indiqué que toujours, sous couvert de redéploiement, de réorganisation, ou de restructuration, ce sont au final moins de moyens, et les personnels qui trinquent.

Pour rappel, FO, avec la CGT en mars dernier s’était fermement opposés à la suppression d’un poste d’infirmière en Mayenne (lire la déclaration FO-CGT 53

Indemnités REP / REP + pour les AESH : décision du Conseil d’État

Indemnités REP / REP + pour les AESH : décision du Conseil d’État

Madame la ministre,

Depuis la création de la fonction d’AESH, la FNEC FP-FO se bat contre la précarité que ces agents subissent. Non seulement notre fédération revendique la création d’un corps des AESH, un vrai salaire, un temps plein de 24 heures et l’amélioration de leurs conditions de travail que votre politique d’inclusion forcée dégrade, mais elle exige depuis 2015 la fin de la discrimination à la prime REP/REP+ dont elles font l’objet. Notre fédération accompagne des centaines d’AESH dans une démarche contentieuse afin d’obtenir réparation et le rétablissement de ces dernières dans leur droit.

Le 16 juillet 2025, le Conseil d’état, en confirmant la décision de la Cour d’appel de Paris du 8 novembre 2024, a jugé que l’exclusion des AESH affectées en REP et REP+ du champ des bénéficiaires de l’indemnité de sujétions était de nature à créer une différence de traitement sans rapport avec l’objet du décret du 28 août 2015 qui institue cette indemnité.

Par ailleurs, réglant l’affaire au fond pour ce qui concerne l’injonction faite à l’État, le Conseil d’état juge qu’il est nécessaire « d’enjoindre à l’État de verser [aux requérantes] une indemnité permettant de rétablir l’égalité de traitement pour ces agentes, au titre de la période comprise entre le 1er septembre 2015, date à laquelle est entré en vigueur le décret du 28 août 2015, et le 31 décembre 2022 inclus, dernier jour précédant l’entrée en vigueur du décret du 8 décembre 2022 qui a modifié le décret du 28 août 2015 pour inclure les accompagnants des élèves en situation de handicap parmi les bénéficiaires de l’indemnité de sujétions. La période comprise entre ces dates et susceptible de donner lieu au versement de l’indemnité rétablissant l’égalité de traitement est celle, mentionnée dans les demandes respectives des intéressées, durant laquelle celles-ci ont effectivement exercé des fonctions d’accompagnantes des élèves en situation de handicap dans des écoles ou établissements relevant des programmes REP+ ou REP. Les montants alloués incluront une majoration au titre des intérêts de nature à réparer le retard dans le versement des sommes dues. Le versement interviendra dans un délai de six mois à compter de la présente décision ».

Madame la Ministre, à l’aune de cette importante décision, la FNEC FP-FO vous demande de reconnaître ce droit à l’ensemble des AESH qui pourraient prétendre au versement de ces primes et des intérêts pour la période définie par les juges du Palais Royal, sans que ces dernières n’aient à en faire la demande, et de procéder au versement des sommes dues.

Nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre haute considération.

Clément Poullet, secrétaire général de la FNEC FP-FO

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En Mayenne, FO porte plusieurs dossiers pour le versement de ces indemnités REP+, des collègues AESH des écoles Jules Verne et Badinter et des collège Alain Gerbault et Jacques Monod. Les instructions sont en cours, et certains dossiers sont entre les mains de la justice. Cette décision du conseil d’Etat conforte notre action syndicale pour les AESH concernés.

Pour rappel, le décret n° 2022-1534 du 8 décembre 2022 attribue aux AESH la prime REP/REP+ (fixe et variable).
Cependant, le montant est différent de celui des autres personnels. Cela alors même que les sujétions et les conditions de travail sont identiques. L’arrêté du même jour fixe le montant de la prime REP à 1106 € brut et celui de la REP+ à 3 263 euros brut, 448 € brut maximum pour la part variable. Cette prime est proratisée à la quotité de travail et à la présence sur les établissements REP+.

FO intervient à tous les niveaux pour obtenir que les taux soient identiques à ceux des autres personnels. FO vous permet de récupérer votre prime REP+ avec rétroactivité depuis 2019 !

Les établissements REP+ en Mayenne : écoles Badinter maternelle et élémentaire, écoles Jules verne maternelle et élémentaire, collège Jacques Monod, collège Alain Gerbaud

Cette demande prend la forme d’un courrier à adresser à la Rectrice. Il s’agit d’une demande préalable que vous pouvez formuler même si vous n’êtes aujourd’hui plus affecté en REP+. En Mayenne, plusieurs AESH ont un dossier en cours d’instruction avec FO !

Elle est à compléter par vous-même et à envoyer avec contrats et avenants à la Rectrice en recommandé avec accusé de réception. La Rectrice aura 2 mois pour y répondre. (Dès retour écrit de la Rectrice ou à partir de l’expiration du délai, FO vous aidera à saisir le médiateur du Rectorat par courrier en recommandé avec accusé de réception. Dès la réponse écrite du médiateur de clôture de l’instruction, nous serons à vos côtés pour saisir le Tribunal Administratif.)

Pour pouvoir demander la rétroactivité sur les années 2019, 2020, 2021 et 2022, il fallait formuler le recours avant fin 2023. Si le recours est fait en 2024, ou en 2025 vous ne pourrez réclamer la prime REP+ sur les années 2020, 2021 et 2022.

Pour obtenir un modèle de courrier à adresser à la Rectrice, prenez contact avec le syndicat

Remplaçants : récupération des heures de dépassement

Remplaçants : récupération des heures de dépassement

Comme chaque année, le SNUDI-FO53 met à votre disposition un tableau de suivi.

A lire : en Mayenne, le SNUDI-FO, CGT et SUD, s’oppose à la fusion des spécificités des postes TR

Pour rappel, les ORS (obligations réglementaires de service), pour les instits et PE  remplaçants ont été modifiées en 2014 : c’est le décret n° 2014-942 du 20 août 2014 qui remet en cause le décret de 1990… A cela s’ajoute le décret n° 2017-856 du 9 mai 2017 qui tend a annualiser le temps de service des TR et permet des remplacements de plus de 24 heures/semaine.

Ce décret est la conséquence directe de la réforme des rythmes scolaires. (Rappelons au passage que FO n’avait pas voté pour ce projet de décret d’annualisation des ORS des remplaçants)

Aujourd’hui, et comme chacun sait, tous les PE sont visés par l’annualisation du temps de service en fonction des rythmes scolaires, des projets éducatifs territoriaux.

Le SNUDI-FO 53 rappelle qu’à la suite de l’annualisation du temps de travail des fonctionnaires hospitaliers, des millions d’heures supplémentaires n’ont pas été payées ou récupérées par manque de moyens de remplacement…

Pour le SNUDI-FO 53 aucune récupération (même pondérée) ne peut compenser la perte du maximum de 24 heures hebdomadaires d’heures d’enseignement.

Cette note du SNUDI-FO 53 s’adresse aux personnels enseignants du premier degré chargés de :
– fonctions de remplacement
– d’un service partagé entre plusieurs classes (agents affectés sur des postes fractionnés)

Aucune information concernant le décompte des heures ouvrant droit à récupération n’est transmise automatiquement. Pour connaître le décompte de vos heures, vous pouvez certes en faire la demande auprès du service des remplacements (ce.remplacements53@ac-nantes.fr), mais le SNUDI-FO 53 vous conseille fortement de les noter régulièrement, en utilisant le tableau que nous mettons à disposition chaque année, et qui a fait ses preuves (à télécharger ici)

Point de vigilance : la réglementation (décret n 2008-775 du 30 juillet 2008) prévoit que la récupération des heures d’enseignement accomplies au-delà de la quotité de travail doit intervenir au cours de l’année scolaire. Si l’administration a parfois autorisé des reports sur l’année scolaire suivante de reliquat de temps de récupération inutilisé, cela n’est pas garanti !

Si un enseignant a des heures à récupérer, une mission ne peut pas être refusée. Cependant, l’enseignant a le droit de demander à récupérer ses heures sur des dates spécifiques (il doit alors simplement en faire la demande). La récupération doit réglementairement intervenir au cours de l’année scolaire où a été constaté le dépassement, ce qui implique d’en anticiper l’estimation.

Tout refus s’apparente à un service non fait et peut être assimilé à un abandon de poste, avec les conséquences financières et administratives que cela engendre (suspension de traitement pour la période considérée…) Il faut donc organiser en amont ses journées de récupération.

  • Vous pouvez utiliser l’outil que vous voulez pour noter vos heures
  • Envoyez régulièrement (par semaine, par mois ou par période) le solde de vos heures au service remplacement, en l’actualisant. Mettez en copie visible le SNUDI-FO 53.
  • Si vos remplacements sur une semaine représentent moins de 24 heures, ce temps en moins ne sera pas à récupérer
  • Vous pouvez faire vérifier vos heures par le syndicat
  • Concernant les jours fériés (ou en cas de grève ou d’absence), il faut prendre en compte :

le nombre d’heures de votre école de rattachement
OU
le nombre d’heures de l’école où est effectué le remplacement s’il est prévu à la semaine ou s’il est suivi ou précédé d’une journée de remplacement dans la même école.

En cas de doute ou toute demande de conseils : contactez le syndicat (0652323045 – contact@snudifo-53.fr)

En septembre : stoppons l’austérité Macron-Bayrou !

En septembre : stoppons l’austérité Macron-Bayrou !

Le 18 août 2025, aux PE, PsyEN et AESH du département de la Mayenne

Chers collègues,

La nouvelle agression du gouvernement Macron/ Bayrou est sans précédent et aura des conséquences dramatiques pour tous les salariés et pour les services publics si  le budget n’est pas rapidement mis en échec.

Alors quelles perspectives face à ces attaques ? Un agenda de “journées d’action”?

La Confédération FO a d’ores et déjà déposé un préavis de grève à partir du 1er septembre et appelle à une mobilisation intersyndicale. Plusieurs fédérations FO appellent les personnels à se réunir en AG dès le début du mois septembre pour s’organiser et décider. Nationalement, une intersyndicale se réunira le lundi 1er septembre, et en Mayenne, l’UD FO 53 a proposé une réunion intersyndicale départementale dès le jeudi 3 septembre.

Le SNUDI-FO 53 propose à tous les PE, PsyEN et AESH une réunion départementale de rentrée mardi 2 septembre à 18h30 en visio (inscription).

Depuis plusieurs semaines, le 10 septembre fait l’objet d’appels sur les réseaux sociaux. Cette perspective est révélatrice et ne laisse personne indifférent : des citoyens, des travailleurs, des retraités, des chômeurs, recherchent l’organisation d’un mouvement qui permette vraiment de mettre en échec les projets de Macron et Bayrou, un mouvement qui soit une riposte à la hauteur de la violence des mesures qu’ils comptent faire passer : 

  • La démolition de la protection sociale dans tous ses aspects (santé, retraite, chômage)
  • Le démantèlement des services publics et de la fonction publique pour tendre au plus vite vers leur privatisation.
  • Encore plus de précarité avec l’assouplissement des recours aux contrats CDD, y compris dans la Fonction Publique.
  • Réduction des délais de saisine des prud’hommes. Aujourd’hui fixé à 12 mois, le gouvernement souhaiterait diviser ce délai par deux ou trois.
  • Augmentation du temps de travail avec la remise en cause des congés existants et en supprimant  deux jours fériés (lundi de Pâques et 8 mai) avec pour conséquence la perte de rémunération et de deux jours de repos. (Personne ne sera rémunéré davantage pour ces nouvelles heures de travail, qui ne seront pas décomptées comme des heures supplémentaires)
  • Limitation des arrêts de travail, nouvelle baisse de l’indemnisation des malades, nouvelle augmentation  des jours de carence (pas d’indemnisation au début des arrêts) et sans oublier la réforme de la prise en charge des affections longue durée (ALD), fin du remboursement à 100% des médicaments pour les patients en ALD.
  • Gel des salaires des fonctionnaires, pas de mesures catégorielles ; baisse des emplois publics ; introduction d’une règle de non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite à partir de 2026. 
  • Gel du barème de l’impôt sur le revenu et de la CSG. Les années précédentes, les seuils étaient relevés pour suivre l’inflation. Mais avec le gel, l’ajustement disparaît, faisant basculer des milliers de ménages à présent non imposables, dans l’impôt, ou faisant augmenter l’imposition des contribuables déjà imposables. Le gel du barème devrait rapporter 1,2 milliard d’euros au gouvernement.
  • Gel des pensions en 2026 et désindexation continue, c’est à dire que les pensions des retraités ne seront plus revalorisées à hauteur de l’inflation.

Parmi toutes les mesures violentes et brutales du budget Bayrou, il y a celle du non remplacement d’un fonctionnaire sur 3. Cela aura pour conséquence directe la suppression de dizaines de milliers de postes chaque année, alors que les services publics sont déjà à bout. Imaginez un peu la prochaine carte scolaire avec ce budget, et à nouveau les milliers de fermetures de classes, les fermetures d’écoles.

Alors comment construire un mouvement qui nous permette de gagner, comment organiser une résistance qui sortira de la logique des journées d’action ?

En tout état de cause, mettre en échec l’austérité Bayrou/Macron avec l’annulation de toutes ces mesures, serait un formidable point d’appui pour toutes nos revendications (salaires, abrogation de la réforme Macron-Borne des retraites, postes…)

Le SNUDI-FO 53 appelle tous les PE et AESH à se réunir dès la rentrée le mardi 2 septembre en visio à 18h30 et de tout faire pour représenter, et faire représenter son école. Discutez-en dès la pré-rentrée avec vos collègues. (inscription).

En septembre, bloquons-les et reprenons la main ; rien n’est inéluctable. 

Bonne fin de vacances,

Le bureau départemental du SNUDI-FO 53


Le communiqué du 16 juillet de l’UD FO 53

Chers collègues, 

Mardi 15 juillet, le premier Ministre Bayrou a fait ses annonces pour le projet de budget 2026 : ce sont 44 milliards d’économies que le gouvernement entend réaliser, sur le dos des salariés, des fonctionnaires, des retraités, des chômeurs, des malades, … pour réduire la “dette publique” et financer « l’effort de guerre » (+ 6,5 milliards pour les dépenses militaires).

Ces annonces sont d’une violence inouïe : 

– remise en cause de la Sécurité sociale fondée sur le salaire différé, 
– année blanche en 2026 pour les prestations sociales, les salaires des fonctionnaires, les pensions, …
– suppression de deux jours fériés
– fin de l’abattement de 10% pour les retraités
– remise en cause des affections de longue durée, réduction des arrêts maladie, augmentation de la franchise médicale annuelle, … 
– nouvelle remise en cause de l’assurance chômage
– suppression de 3000 postes de fonctionnaires, non remplacement d’un fonctionnaire sur trois, … 

Si ces plans voyaient le jour, la situation serait catastrophique pour l’école publique.

École, Hôpital, services publics, salariés du privé, nous sommes tous concernés.

Avec sa confédération, le SNUDI-FO 53 estime nécessaire la construction “d’une riposte à la hauteur des attaques !”. 

Avec son union départementale, le SNUDI-FO 53 “mettra tout en œuvre pour mettre en échec ce plan brutal qui vise à parfaire la destruction de notre modèle social (sécurité sociale, services publics, écoles publics, santé publique…).”

Nous organiserons des RIS dès la rentrée pour permettre au plus grand nombre de se réunir rapidement.

Nous vous invitons à prendre connaissance des communiqués ci-dessous et en pièces jointes :

Le communiqué de presse de la Confédération Force ouvrière : Donnant-donnant : pas pour tous !
Le communiqué de l’UD FO 53
Le communiqué de la Fédération Générale des Fonctionnaires Force Ouvrière : PLF 2026 : Un coup mortel porté à la Fonction publique !
Le communiqué de la FNEC-FP-FO : Non aux 44 milliards d’économies ! A bas le budget de guerre Macron-Bayrou !

Profitez bien de vos congés

Stève Gaudin
Secrétaire départemental,
Pour le SNUDI-FO 53 

Pour défendre mes droits et mes garanties statutaires de fonctionnaire d’État :
Je me syndique dès maintenant au SNUDI-FO !

La retraite progressive : demande possible à 60 ans à partir de septembre 2025

La retraite progressive : demande possible à 60 ans à partir de septembre 2025

Le 1er septembre 2023 est entrée en vigueur la contre-réforme des retraites du gouvernement Macron-Borne. Une grande partie des salariés, des fonctionnaires et plus largement des citoyens s’est opposée pendant des mois à ce texte, qui a fait prendre 2 ans ferme à tout le monde. Le SNUDI-FO 53 avec sa fédération, son UD et sa confédération revendique plus que jamais l’abrogation de la réforme Macron-Borne.

Parmi les mesures censées « adoucir » les effets de cette réforme, a été annoncée l’extension aux agents publics d’un droit à une retraite progressive. La retraite progressive consiste à pouvoir travailler à temps partiel tout en touchant une partie de sa retraite.

Depuis le décret n° 2025-681 du 15 juillet 2025, elle peut être demandée dès l’âge de 60 ans.

La formule peut sembler à priori plutôt séduisante. Mais…

L’hypocrisie de ce dispositif saute aux yeux ! Alors qu’il a imposé deux années supplémentaires de travail pour partir en retraite, le gouvernement a étendu aux fonctionnaires le dispositif de retraite progressive déjà ouvert aux salariés du privé.
Mais à quel prix ? Qui pourra se permettre d’user de ce droit ? Qui pourra réellement se permettre d’en bénéficier, étant donné les conditions à remplir et les conséquences possibles sur le montant de la retraite définitive si on ne surcotise pas ?
Pour le SNUDI-FO 53 il s’agit bel et bien d’un écran de fumée pour faire passer une réforme unanimement rejetée et qui doit être abrogée.

3 conditions à respecter :

Âge : 60 ans minimum, à partir du 1er septembre 2025, pour la catégorie active (les instituteurs) comme pour la catégorie sédentaire. Par contre, il n’y a pas d’âge maximum. La retraite progressive peut être demandée, même si vous poursuivez votre carrière au-delà de votre âge légal de départ à la retraite.

Durée d’assurance : 150 trimestres d’assurance. Il s’agit de toutes les périodes pendant lesquelles vous avez travaillé ou cotisé (y compris congés de maternité, maladie …). Pour ces trimestres d’assurance, les périodes à temps partiel comptent comme des périodes à temps plein (4 trimestres maximum par année civile)

Temps de travail : Vous devez être à temps partiel, de 50 à 90 %. 2 cas possibles :

1) Vous êtes déjà à temps partiel de droit ou sur autorisation. Vous pouvez faire votre demande sans difficulté.

Attention : un temps partiel thérapeutique ne permet pas de faire une demande de retraite progressive.

2) Vous travaillez à plein temps. Dans ce cas, il faudra faire une demande de temps partiel, ce qui est clairement problématique car l’administration n’est absolument pas tenue de l’accorder, même pour permettre la retraite progressive. Des demandes à temps partiel sur autorisation sont ainsi régulièrement refusées, sous couvert des « nécessités de service ».

Le SNUDI-FO 53 peut vous conseiller pour toutes ces démarches. Chaque année, des collègues obtiennent gain de cause pour leurs demandes de temps partiel grâce à l’action du syndicat.

2 démarches distinctes :

1) La demande de temps partiel pour retraite progressive est une demande sur autorisation. Elle suit la même procédure que toutes les autres demandes de temps partiel. Ce sont donc aussi les mêmes dates, soit avant le 31 mars pour l’année scolaire suivante. (la date butoir du 15 mars fixée généralement dans la circulaire départementale n’est pas réglementaire).

Attention : dans l’Éducation nationale, les temps partiels n‘étant accordés que pour une année complète, si votre date de départ possible en retraite progressive tombe en cours d’année scolaire, vous devrez d’abord obtenir un temps partiel sur autorisation “normal”, donc rémunéré à temps partiel, avant de pouvoir bénéficier du complément de votre retraite progressive.

Si vous devez d’abord être en temps partiel “classique” avant le début de votre retraite progressive, une seule demande sera suffisante. Il faudra préciser sur le formulaire de demande la date à laquelle vous basculez en temps partiel pour retraite progressive.

2) La demande de retraite progressive doit, elle, être déposée au moins 6 mois avant la date de début de la retraite progressive, via votre compte Ensap. Vous préciserez à ce moment-là si vous travaillez déjà à temps partiel ou si vous avez déposé une demande.

Votre retraite progressive démarre soit :

  • le 1er jour du mois de vos 60 ans, si votre date anniversaire tombe le 1er.
  • le 1er jour du mois suivant dans les autres cas.

Vous toucherez la part de traitement correspondant à votre temps partiel et un pourcentage de votre pension de retraite, égal à la différence entre 100 % et votre quotité de travail. Le montant pris en compte pour le calcul de ce pourcentage est celui de votre pension à la date du départ en retraite progressive.

Exemples :
– Un temps partiel à 50 % : durant cette période le fonctionnaire continue de percevoir son salaire au prorata du temps travaillé, soit 50 % de sa rémunération et une pension partielle équivalente au temps de travail non effectué, soit 50 % du calcul de la pension à la date d’effet de sa retraite progressive.
-Un temps partiel à 75 % : durant cette période le fonctionnaire continue de percevoir son salaire au prorata du temps travaillé, soit 75 % de sa rémunération, et une pension partielle équivalente au temps non travaillé, soit à 25 % % du calcul de pension à la date d’effet de sa retraite progressive.

La quotité de temps partiel peut être modifiée au cours de la retraite progressive, pour être augmentée ou diminuée.

Avec l’abaissement à 60 ans de la possibilité de départ, la décôte peut être importante. Un calcul est indispensable pour éviter les mauvaises surprises !

Le dispositif de retraite progressive s’arrête :

  • quand vous prenez votre retraite définitive.
  • si vous reprenez un poste à plein temps ou si le temps partiel est par la suite refusé. Attention : vous ne pouvez faire qu’une seule demande de retraite progressive.
  • si vous exercez une activité rémunérée, en plus de votre emploi public.

Quand vous êtes à la retraite progressive, vous continuez à cotiser pour votre retraite définitive sur votre traitement à temps partiel. Exemple : si vous travaillez à 50 % pendant deux ans, 4 trimestres seront validés en durée de liquidation, et 8 trimestres seront validés en durée d’assurance. Sauf si vous surcotisez (voir ci-dessous), le montant de cette retraite sera donc un peu moins élevé que si vous aviez continué à travailler à plein temps. 

Au moment du départ, la pension sera liquidée sur la totalité des droits acquis avant et pendant la période de retraite progressive. Le calcul de la pension définitive s’effectuera sur la base du traitement indiciaire détenu depuis au moins 6 mois au moment de la cessation définitive de fonctions.

Pour garder le niveau de retraite que vous auriez eu en travaillant à plein temps, vous pouvez choisir de surcotiser. Voici les taux actuellement en vigueur :

Quotité travaillée% de surcotisation
50%22,25%
60%20,02%
70%17,79%
75%16,67%
80%15,56%
90%13,33%

La retraite progressive est donc loin d’être l’avancée sociale dont se vante le gouvernement :

  • Ce n’est pas un droit puisqu’elle est conditionnée à l’obtention d’un temps partiel !
  • Elle entraîne une baisse de revenu sur les années de retraite progressive, en particulier la 1ère année dans l’Éducation nationale, si vous devez d’abord demandé un temps partiel “classique”.
  • Elle entraîne une baisse du montant de la retraite définitive.

Les AESH travaillent déjà à temps partiel (à 24 heures cela correspond à un temps partiel de 62%). Les AESH peuvent aussi prétendre à la retraite progressive. Les AESH, déjà à temps partiel, peuvent donc demander la retraite progressive à tous moments.

FO est à leurs côtés pour obtenir la nécessaire attestation de l’employeur, et pour les informer précisément sur leurs droits en la matière (nombre de trimestres, âge…) . Le SNUDI-FO 53 invite les AESH concernés à prendre contact avec le syndicat.

Évènements à venir