1er mai

1er mai

La fête du travail et le muguet c’est Pétain ! Le 1er mai, c’est une journée internationale de lutte et de revendications : Rappel des fondamentaux par Sébastien Lardeux, secrétaire général de l’UD FO de la Mayenne sur France bleu Mayenne dans l’émission « A votre service ». A réécouter ici ⤵️⤵️⤵️

Retour en images sur la manifestation Lavalloise

Rassemblement derrière les banderoles de l’UD FO 53 du SNUDI-FO 53 à 10h00

Le 1er Mai 2024, le SNUDI-FO 53 avec sa fédération la FNEC-FP FO 53 et l’UD FO 53 manifestera contre la politique de l’exécutif et du gouvernement qui s’en prend aux salariés et à leurs droits dans tous les domaines.

Nous manifesterons également, avec les salariés de tous les secteurs, pour revendiquer notamment :

  • Pour nos droits, pour nos conquêtes et droits sociaux, pour un retour à la Sécurité Sociale à ses valeurs fondatrices de 1945
  • Pour des augmentations de salaire et des retraites indexées sur l’inflation
  • Pour l’augmentation du point d’indice, non aux coupes budgétaires dans la fonction publique
  • Pour la défense de tous nos services publics et des recrutements de fonctionnaires à la hauteur des besoins
  • Pour la défense et l’amélioration de l’assurance chômage
  • Pour l’égalité salariale, la défense de toutes nos conventions collectives et de tous nos statuts
  • Pour la défense du Code  du travail, du droit de grève, des libertés et des droits syndicaux 
  • Pour le retrait de la contre-réforme dite « choc des savoirs » et l’abrogation de l’arrêté mettant en place les groupes de niveaux au collège ;
  • Pour l’abrogation de la loi retraite, l’arrêt des suppressions d’emplois …

Avec le CCN de la CGT-FO, l’UD FO 53 réaffirmera le 1er mai « que la Confédération FO ne donnera aucune consigne de vote à l’occasion des élections européennes à venir ».

Le 1er mai c’est avant tout la fête des travailleurs. C’est une journée de lutte internationale. C’est la commémoration des dizaines de morts qui sont tombés en 1886 à, Chicago lors de la manifestation pour revendiquer notamment la journée de 8 heures.

L’histoire du 1er mai a commencé à une époque où la précarité du travail était totale.

C’est aux Etats-Unis, en 1886, plus précisément en Pennsylvanie et dans l’état de New-York, que chaque 1er mai avait lieu un bouleversement général de la classe ouvrière du fait du renouvellement des contrats de travail pour une durée de un an.

C’est ainsi que le terme des contrats de location des maisons et appartements étaient également renouvelés. En fait, c’était une remise en cause des conditions de vie de toutes les familles à la même date. C’est en 1884 que les syndicats américains décidèrent d’imposer par la grève qu’à partir du 1er mai 1886 la durée d’une journée de travail serait de huit heures.

En ce samedi 1er mai 1886 des centaines de milliers d’ouvriers défilèrent dans tout le pays pour cette seule revendication. Exemple à Chicago, quelques quarante mille ouvriers sont en grève. Le 3 mai un affrontement oppose les briseurs de grève aux grévistes d’une usine de matériel agricole et fait malheureusement 4 morts. Un meeting est organisé le lendemain. Alors que les derniers manifestants se dispersent, une bombe éclate. Des dirigeants anarchistes de Chicago seront arrêtés et condamnés à mort. Dès 1889, lors d’un congrès ouvrier, est déclaré qu’il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes, le jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail.

Cette date ce fut le 1er mai. Une date symbole.

Depuis, le 1er mai accompagne chaque année le mouvement général du progrès social et des conquêtes ouvrières.

Quand la journée de revendication devint “fête du travail”:

Au fil des années, le retentissement fut tel que les régimes totalitaires voulurent s’emparer du symbole. Le régime de Vichy enveloppa le sang et la lutte associée au 1er mai dans les drapeaux, de ce que le Maréchal Pétain appellera « la fête nationale du travail ». En effet le Maréchal ne pouvait tolérer les manifestations d’indépendance. Au lieu de faire tirer sur les défilés syndicaux, il transforma par la loi la lutte en réjouissances insipides.

La devise de Pétain était : “Travail, Famille, Patrie”.

C’est le 1er mai 1941 que cette journée a été ravalée au rang d’une distraction. Le même jour, le Maréchal exposait les principes de la charte de travail, qui emprisonne les relations sociales dans un corporatisme à la française. L’année précédente, le 16 août 1940, le gouvernement de collaboration publiait une loi interdisant les confédérations syndicales. Il fallait que les intérêts particuliers des classes sociales ne puissent s’exprimer. En 1937, l’État accordait un jour férié, de fait les fonctionnaires n’auraient plus à faire grève pour manifester le 1er mai. Déjà le 1er mai 1921 était déclaré par l’Action française, ennemis du syndicalisme, les prémices de la co-gestion telle que pratiquée aujourd’hui chez nos voisins allemands. Vingt ans plus tard, sous l’œil attentif de l’armée allemande, la Charte du Travail établit un système de corporations ouvrières et patronales intégrées au sein même de l’Etat de Vichy.

A la libération, tout cet édifice, déjà chancelant, fut balayé.


La date, le muguet, l’églantine ?

L’églantine, cette rose sauvage symbole de la Révolution française, connaît un sérieux rival, le muguet, qui a pour lui de fleurir juste au Premier mai. Dès 1913, les artistes vont le cueillir dans les bois de Chaville… et les midinettes en raffolent. Après la Première Guerre, la grande presse organise la promotion systématique du muguet blanc contre la rouge églantine, tout comme la presse allemande encourage l’edelweiss et la Démocratie chrétienne italienne l’œillet blanc…

C’est sous Pétain, pendant le régime de Vichy que le muguet détrônera finalement l’églantine, que personne ne songera plus à remettre à l’honneur ensuite. Il est vrai que le Premier mai, fête urbaine aux allures champêtres, est tributaire de l’environnement : l’urbanisation et le remembrement font disparaître les haies qui fournissaient aux habitués des “barrières” leur églantine, tandis que le muguet se cultive, et se vend…

Cependant le 1er mai restera férié et la grève sera rendue impossible ce jour-là.

Beaucoup de personnes, de politiques ont dénaturé cette journée à commencer bien sûr par le gouvernement de Vichy qui avait pour devise : travail, famille, patrie. En tout état de cause il est plus que déplorable pour ne pas dire scandaleux que les partis politiques et quel qu’ils soient, récupèrent cette journée symbole de commémoration des travailleurs car cette journée n’appartient qu’à eux seuls.

Le 1er mai est donc une journée de commémoration, de revendications.Le 1er mai est une journée de lutte internationale.

Evaluation et formation des directeurs

Evaluation et formation des directeurs

Dans le droit fil de la loi Rilhac et du décret du 14 août 2023, le ministère vient de publier deux textes règlementaires relatifs à la direction d’école :

  • la circulaire du 20 mars 2024 relative aux modalités d’évaluation des directeurs d’école ;
  • l’arrêté du 21 mars 2024 portant organisation de la formation des directeurs d’école.

Rappelons que le décret du 14 août 2023 relatif aux directeurs d’école précise : « Les directeurs d’école sont évalués au plus tard après trois ans d’exercice dans leurs fonctions puis au moins une fois tous les cinq ans. L’évaluation est conduite par l’inspecteur de l’éducation nationale de la circonscription dont ils dépendent. Elle donne lieu à un entretien portant sur la mission spécifique de directeur d’école et sur ses conditions d’exercice. Cet entretien fait l’objet d’un compte rendu écrit. »

La circulaire précise que : « L’entretien professionnel s’effectue sans préjudice des rendez-vous de carrière organisés au titre de leur appartenance au corps des professeurs des écoles. Si, sur une même année scolaire, un rendez-vous de carrière et un entretien professionnel sont programmés, l’entretien professionnel est reporté à l’année suivante. »

La circulaire confirme que l’évaluation des directeurs est distincte des rendez-vous de carrière. Elle ne permettra donc pas, contrairement à ceux-ci, une accélération de carrière.

Pourtant, la mise en oeuvre de cet entretien n’est pas sans rappeler celle des rendez-vous de carrière :

  • le directeur serait informé avant le début des vacances d’été de la programmation d’un entretien professionnel pour l’année scolaire à venir ;
  • la date de cet entretien lui serait notifiée au plus tard quinze jours calendaires avant la date de celui-ci. A noter cependant que cet entretien se déroulerait en dehors des heures de classe ;
  • le directeur évalué pourrait effectuer des remarques par écrit voire un recours hiérarchique suite à cette évaluation ;

Dans une situation où les contre-réformes successives et les suppressions de postes aboutissent à la territorialisation de l’Ecole publique et à la dégradation des conditions de travail de tous les personnels et notamment les directeurs, ceux-ci seraient évalués par écrit, à l’aide d’un formulaire spécifique, sur leurs :

  • compétences pédagogiques (animation, pilotage, coordination des projets et de l’équipe pédagogique) ;
  • compétences relationnelles avec les familles, les représentants légaux des élèves ;
  • compétences relationnelles avec les représentants élus des parents d’élèves, les partenaires de l’école (élus, associations) ;
  • compétences organisationnelles relatives au fonctionnement de l’école.

Alors que les directeurs, comme tous les autres enseignants, sont déjà évalués dans le cadre de leurs rendez-vous de carrière, quel est donc l’objectif de cette évaluation spécifique sinon de les maintenir sous pression, d’accélérer la transformation des directeurs d’école en managers chargés d’appliquer les contre-réformes ministérielles au sein d’une école territorialisée et, le cas échéant, de les retirer de leur poste comme le permet le décret du 14 août 2023 (« Les instituteurs et professeurs des écoles nommés dans l’emploi de directeur d’école peuvent se voir retirer cet emploi par le directeur académique des services de l’éducation nationale dans l’intérêt du service. ») ?

C’est d’ailleurs dans cette même logique que l’arrêté du 21 mars 2024 rajoute des thèmes dans la formation des directeurs :

  • « l’accessibilité de l’école pour les élèves à besoins éducatifs et pédagogiques particuliers » au moment où 23 000 élèves à besoin particuliers sont privés d’une place en établissement social ou médico-social à laquelle ils ont pourtant droit ;
  • « en lien avec les autorités administratives compétentes, la prise de décision visant à assurer la sécurité des personnes et des biens, l’hygiène et la salubrité de l’école sur le temps scolaire » afin de rendre, par délégation de compétences, le directeur responsable des mesures de sécurité dans l’école !

Par ailleurs, cet arrêté met en oeuvre de l’article 8 du décret du 14 août 2023 qui stipule : « Pour être nscrits sur la liste d’aptitude, les instituteurs et les professeurs des écoles qui n’ont pas déjà bénéficié d’une formation au titre de l’exercice des fonctions de directeur d’école doivent avoir suivi une formation de préparation à la fonction de directeur d’école. »

Comme le dénonçait le SNUDI-FO, il s’agit de mettre en place une formation préalable à l’inscription sur la liste d’aptitude qui crée donc une condition supplémentaire pour pouvoir y être inscrit.

L’arrêté du 21 mars indique : « La durée de la formation obligatoire préalable à l’inscription sur la liste d’aptitude est fixée à trois jours. » Il ne précise pas si cette formation a lieu sur temps de classe, dans le cadre des 18h de formation contenues dans les 108h annualisées, en dehors des 108h…

Au moment où ses réformes sont rejetées par la grande majorité des personnels et des parents d’élèves, la ministre confirme donc, au travers de l’évaluation et de la formation des directeurs, sa volonté d’avancer pas à pas vers un statut de directeur, de transformer ceux-ci en contremaîtres dociles chargés de mettre en oeuvre les contre-réformes… et de les accabler de toujours plus de tâches !

Le SNUDI-FO demande le retrait de la loi Rilhac, du décret du 14 août 2023, de la circulaire du 20 mars 2024 mettant en oeuvre l’évaluation des directeurs et de l’arrêté du 21 mars 2024 sur la formation des directeurs.

Les directeurs n’ont pas besoin d’évaluation spécifique ou d’un statut particulier mais d’une augmentation des quotités de décharges, d’une réelle revalorisation (100 points d’indice pour tous), d’une aide administrative statutaire et d’un allègement des tâches.

Concours et formation des enseignants : un projet inacceptable !

Concours et formation des enseignants : un projet inacceptable !

Dans son discours du 5 avril, le président de la République a annoncé la mise en place d’« écoles normales du XXIe siècle ». Rien de plus trompeur que cette formule publicitaire, qui cache en réalité la poursuite de la destruction de la formation disciplinaire des enseignants et des concours eux-mêmes.

Le projet qui circule de manière officieuse depuis quelque temps rompt certes avec la réforme Blanquer de 2021, qui a aggravé une « masterisation » dont on connaît les conséquences : étudiants se détournant massivement de la profession enseignante, baisse accélérée du nombre de candidats aux concours, baisse du nombre de titularisations et contractualisation accrue des nouveaux enseignants. Il ne rompt cependant pas avec la volonté de liquider et la formation des enseignants et les concours eux-mêmes.

S’il prévoit de placer le concours à Bac+3, le projet maintient la « masterisation » de la formation des enseignants. Issue de la réforme de 2008-2009, la masterisation avait été contestée par toutes les AG qui s’étaient tenues alors. C’est le maintien d’une titularisation conditionnée à l’obtention du master.

C’est le maintien d’un véritable parcours du combattant pour les apprentis enseignants, avec des exigences multiples venues de toute part : mémoire de recherche, mémoire professionnel, rapports de stages, etc. La FNEC FP-FO maintient sa revendication d’abrogation.

Alors que le projet officieux comme le discours du président Macron évoquaient une rémunération minimaliste à 1400 € en 1e année de master, l’annonce officielle est en définitive celle d’une rémunération à 900 € à temps plein ! S’agit-il encore de fonctionnaires sous statut recrutés par concours ?

Le projet prévoit que les étudiants qui suivraient des licences « PPPE » (parcours préparatoire au professorat des écoles) et obtiendraient de surcroît des certificats complémentaires délivrés directement par le M.E.N. soient dispensés du passage des épreuves d’admissibilité (« l’écrit »). C’est une baisse aggravée des exigences dans le recrutement des maîtres et l’instauration officielle de l’inégalité d’accès au concours. Plus encore, un quota de dispensés est même fixé : 80 % !

Les étudiants seraient ainsi contraints d’être inscrits dès Bac+1 en licence PPPE, donc de choisir cette orientation dès la terminale (sans certitude au demeurant de l’avoir, Parcoursup oblige). Est ainsi en réalité programmée la réduction programmée du vivier des candidats au concours de PE.

Sous couvert de « pluridisciplinarité », les licences PPPE n’attesteraient en réalité de la maîtrise d’aucune discipline. Ces formations n’auraient d’universitaires que le nom, puisqu’elles seraient soumises à un « cahier des charges » imposé. Les « savoirs fondamentaux » n’y représenteraient que 50 % de l’enseignement, le reste étant constitué de stages, de l’inculcation idéologique de ce que le gouvernement du moment considère comme étant les « valeurs de la République » ou de « sciences cognitives ».

Pour ceux qui ne réussiront pas le concours, elles rendront de plus presque impossible toute
poursuite d’études en master.

Pour l’accès aux concours du second degré, sont annoncés des « modules », dont le contenu est là aussi imposé et qui viendront prendre place au cœur des licences disciplinaires existantes. Il est prévu qu’ils accaparent la moitié du volume horaire en 2e et 3e année de licence. Si ces modules sont mis en place, c’est donc une coupe franche dans les enseignements disciplinaires de licence.

Faute de dotations budgétaires, puisque tout se fait « à coût constant », beaucoup d’universités ne pourraient pas mettre en place de tels modules en parallèle des enseignements disciplinaires habituels. En ce cas il faudrait donc choisir : ou bien sacrifier la licence disciplinaire, ou bien supprimer la préparation au CAPES (et concours assimilés).

Affaissement disciplinaire des épreuves de CAPES : Les épreuves mêmes des CAPES et concours assimilés conserveraient un format où la priorité est donnée à des attentes non disciplinaires, en particulier au niveau de l’oral, la conformation aux attentes hiérarchiques ou aux modes pédagogiques prévalant sur la maîtrise des disciplines. L’affaiblissement disciplinaire serait plus prononcé encore dans les filières où existent des programmes thématiques requérant des enseignements et des perfectionnements méthodologiques spécifiques, notamment en lettres, langues et sciences humaines.

Ce projet inacceptable s’inscrit totalement dans les annonces du ministre Guerini pour la liquidation des statuts de corps et du Statut général de la Fonction publique

La FNEC-FP FO revendique l’ouverture de négociations sur les revendications :
➢ Abandon de la masterisation et particulièrement du master d’enseignement « MEEF »
➢ Recrutement par concours après Licence (Bac + 3/Bac + 4 pour les agrégés) avec une véritable formation professionnelle rémunérée sous statut de fonctionnaire à plein temps et la reconnaissance d’une équivalence Bac+5 après titularisation
➢ Respect de la qualification acquise par le diplôme national de Licence ; égalité face aux concours de tous les diplômés de Licence

Acte 2 de l’Ecole inclusive : vote majoritaire CONTRE le démantèlement des établissements sociaux et médico-sociaux

Acte 2 de l’Ecole inclusive : vote majoritaire CONTRE le démantèlement des établissements sociaux et médico-sociaux

Lors du Conseil Supérieur de l’Education du 3 avril, le ministère a présenté un projet de décret fixant les modalités de fonctionnement en « dispositif intégré » des établissements et services médico-sociaux (ESMS) qui signeraient une convention cadre au niveau départemental. Concrètement, les personnels des ESMS seraient chargés de coacher les enseignants ou de prendre en charge des élèves notifiés au sein des établissements scolaires.

Rappelons que 23 000 élèves sont en attente d’une place d’un établissement spécialisé, et que le coût de la scolarité dans un ESMS est 5 fois plus cher qu’une scolarité ordinaire.

Alors que le manque de personnels dans ces établissements est criant, on peut d’ores et déjà prévoir une déperdition des moyens puisque les personnels des ESMS devront se déployer sur davantage de sites à moyens constants. Par ailleurs, la prise en charge dans ces établissements par un personnel pluridisciplinaire (éducateur, infirmier, psychologue, psychiatre, kinésithérapeute…) ne peut pas toujours avoir lieu au sein des écoles, et doit parfois avoir lieu en urgence.

Les Equipes de Suivi de Scolarisation (ESS) seront au centre des évolutions des modalités de mise en oeuvre du dispositif puisqu’il ne sera plus nécessaire de passer par la CDAPH, ce qui va, de fait, multiplier les ESS. Et tout cela sans décharge supplémentaire pour les directeurs d’écoles, sans poste supplémentaire pour assurer le remplacement des enseignants qui y participeront.

Pour la FNEC FP-FO, ce décret n’a rien à voir avec la mise en oeuvre d’une politique d’inclusion qui répondrait aux besoins spécifiques de chaque personne en situation de handicap. La pédagogie ne peut se substituer aux soins.

Ce vote majoritaire est à mettre en lien avec l’immense colère des personnels confrontés aux situations catastrophiques liées à l’inclusion systématique, avec la souffrance des personnels et des familles sans solution pour leur enfant. Depuis des années, ils disent : « Ça suffit ! Assez des économies sur le dos des élèves les plus fragiles ! » C’est ce qu’ils ont dit par milliers dans les grèves et les manifestations comme le 25 janvier sous les fenêtres de la ministre. C’est ce qu’ils disent dans les réunions syndicales et les stages sur l’inclusion organisés par FO, dans les motions d’écoles, dans les prises de position…

C’est une bataille que nous allons amplifier. La FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir dans les écoles, à participer aux réunions syndicales, à prendre position pour le retrait de ce texte et établir les revendications.

Choc des savoirs : tous concernés !

Choc des savoirs : tous concernés !

Confronté à une très importante résistance des personnels et des parents d’élèves dans plusieurs départements, le gouvernement, seul contre tous, a publié le décret et la note de service relatifs à la mise en place des groupes de niveau en mathématiques et en français au collège.

Face à la catastrophe annoncé, le secrétaire général en CSA le 26 mars dernier déclarait même : « On a tous envie que la catastrophe annoncée n’arrive pas. On sert une cause et une institution dont parfois les décisions nous échappent. »

C’est donc dans cette situation que le directeur général des ressources humaines du ministère s’est adressé aux recteurs le 28 mars dans le cadre de la préparation de la rentrée 2024.

La lettre du DGRH du ministère

Le ministère indique d’emblée son inquiétude : « La forte tension sur la ressource enseignante que nous connaissons appelle un travail de préparation rigoureux en vue de la rentrée 2024 afin de disposer du nombre de personnels suffisant dès le jour de la rentrée »

Mais qui est responsable de cette « tension » annoncée sinon les gouvernements Macron qui ont successivement supprimés 7900 postes dans le 2nd degré lors du premier quinquennat, 2000 postes à la rentrée 2023 et encore 650 postes dans le 1er degré à la rentrée 2024 ?

Pour faire face au désastre annoncé, le ministère n’envisage aucune création de postes supplémentaires, ni même un recours accru aux listes complémentaires, au contraire : « Si les exercices 2022 et 2023 ont permis une très large mobilisation des listes complémentaires, l’exercice 2024 pourrait s’avérer plus tendu en raison des contraintes qui pèsent sur le schéma d’emploi de certaines académies. »

Seule option envisagée par le ministère, un recours accru aux contractuels : « En plus de la fidélisation des contractuels existants, de nouveaux contractuels devront être recrutés. »

Choc des savoirs : des « solutions innovantes » pour liquider nos statuts et avancer vers le corps unique !
Mais la rentrée 2024 est placée pour le ministère sous le signe de la mise en place des groupes de niveau, massivement rejetés par les personnels et les parents d’élèves.
Et si ces groupes de niveau en mathématiques et en français vont engendrer un véritable tri social ainsi qu’une désorganisation totale du fonctionnement des collèges, ils vont également être l’occasion pour le ministère, au travers de « solutions innovantes », d’avancer vers la mise en oeuvre d’autres objectifs…

« Afin d’accompagner les académies dans la recherche d’enseignants dans ces deux disciplines, une campagne complémentaire de détachement du corps de professeur des écoles vers le corps des professeurs certifiés est organisée par la DGRH début avril. Les académies auront la possibilité de réaliser une campagne de communication et de recrutement de professeurs des écoles volontaires pour un détachement dans les deux disciplines ciblées en direction :

  • des professeurs des écoles issus des départements de leur académie. La DGRH établira les arrêtés de détachement des professeurs des écoles retenus par les académies. Afin de compenser ces départs dans le premier degré, des recrutements supplémentaires pourront être effectués sur liste complémentaire ;
  • des professeurs des écoles actuellement en disponibilité pour convenance personnelle, notamment pour rapprochement de conjoint, qui pourraient rejoindre leur académie de préférence via un détachement dans le corps des professeurs certifiés. »

Ainsi, en faisant appel – pour l’instant – aux professeurs des écoles volontaires et en s’appuyant sur les résultats catastrophiques des mutations interdépartementales dans le 1er degré, le ministère entend procéder à un recrutement massif d’enseignants du 1er degré au collège !

  • le recours aux professeurs retraités : « Un peu plus de 1 000 enseignants de lettres et de mathématiques sont partis à la retraite au cours de la précédente année scolaire, sur l’ensemble du territoire. Afin de mobiliser ce vivier habituellement peu enclin à se réinvestir, les académies pourront leur proposer un temps d’intervention limité dans le temps, mais assorti d’une rémunération attractive »
  • le recrutement de « professeurs associés » non diplômés : « Les professeurs associés sont recrutés par le recteur sur proposition des chefs d’établissement sans condition de diplôme, notamment pour les disciplines professionnelles dont le domaine d’activité est rare. Un modèle de contrat élaboré par la DGRH est à la disposition des académies. Leur recrutement est possible pour une durée de trois ans renouvelable une fois. Les directeurs opérationnels des campus des métiers et des qualifications et les chefs des bureaux des entreprises peuvent être sollicités sur les besoins de recrutement. »

Ainsi, la mise en place du « choc des savoirs » et des groupes de niveau n’est pas seulement un tri social, c’est aussi le prétexte pour détruire les statuts des enseignants et avancer vers la mise en place d’un corps unique !

Ce courrier du ministère aux recteurs ne fait que conforter la FNEC FP-FO dans sa revendication de retrait des mesures du « choc des savoirs » et d’abrogation du décret du 17 mars et de la note de service du 18 mars qui les mettent en oeuvre.

Dans cette situation, le SNUDI-FO 53 appelle à la grève dès mardi 2 avril participer aux AG et aux réunions organisées dans le département, de discuter avec les parents d’élèves des moyens efficaces de faire reculer ce gouvernement isolé et provocateur, notamment par la reconduction immédiate de la grève.

Mouvement 2024

Mouvement 2024

Saisi par plusieurs collègues au sujet de bugs et de blocage de l’application MVT1D, le SNUDI-FO 53 a interpellé l’administration, demandé et obtenu un délai supplémentaire pour la saisie des vœux. Vous avez désormais jusqu’à mardi 16 avril, 12h00 pour la saisie de vos vœux.

La circulaire départementale 2024

Enquête 2024 sur les postes susceptibles d’être vacants

Les résultats de l’enquête poste V et SV

La liste des postes (DSDEN)

La liste des postes vacants 2024 réalisée par le SNUDI-FO 53 (classement par commune)

La liste des postes (voeux groupes, voeux postes et voeux MOB)

La liste des postes vacants et susceptibles d’être vacants (retours enquête SNUDI-FO)

Carte des écoles à 4 jours et à 4,5 jours

Fiches de postes : postes à profil
Fiches de postes : « postes à compétences particulières »

Carte des voeux groupes

Fiche de déclaration individuelle à compléter via colibri (demander conseil au syndicat pour toute demande de précision)


Récapitulatif mouvement Mayenne réalisé par les militants du SNUDI-FO 53
Tutoriel pour la saisie des vœux en Mayenne réalisé par vos représentants SNUDI-FO 53


Ouverture de la phase de saisie des voeux sur MVT1-D : 25 mars 2024
Clôture de la phase saisie des voeux : 14 avril 2024

Compte rendu GT mouvement du 8 février 2024

Participez aux RIS spéciales « mouvement » (réunions ouvertes à tous)
Mercredi 27 mars, 14h00 : à Laval et en visio
Mardi 2 avril, 18h30 : Visio RIS mouvement
(Inscription aux RIS)

La seule façon fiable de préparer votre mouvement, c’est de nous contacter, participer à une réunion spéciale Mouvement, venir à l’une de nos permanences, et nous remplir votre fiche de suivi.

La fiche de suivi servira notamment à calculer puis vérifier votre barème au moment des opérations de mouvement. Plus nous aurons de fiches de suivi, plus nous pourrons effectuer de vérifications, donc vous défendre lors d’un recours, en cas de désaccord ou d’incompréhension de votre résultat. L’année dernière, avec le suivi du SNUDI-FO 53, plusieurs collègues ont obtenu satisfaction à l’issue de leur recours.

Pour nous contacter :
Par courriel à l’adresse suivante : snudifo.53@gmail.com
Par téléphone au 06 52 32 30 45

Trouvez ensuite toutes les informations sur notre site ou sur le groupe privé FaceBook, qui permet à 350 PE du département de partager des informations

AESH :Quand gagner plus, c’est perdre plus

AESH :Quand gagner plus, c’est perdre plus

Lors du groupe de travail au sujet des AESH de juillet 2023, la FNEC FP-FO avait interpellé, avec d’autres organisations syndicales, les représentants du Ministère concernant l’impact que les miettes de revalorisation octroyées pouvaient avoir sur les aides sociales. Le ministère s’était engagé à contacter les organismes pour voir ce qu’il était possible de faire.

Résultat : certains départements nous font remonter des situations où la revalorisation de 5 points indiciaires de janvier conduit à une perte supérieure au gain. Un exemple de message sans appel : « Au mois de janvier, nous avons eu une augmentation de notre indice ce qui a apporté 22€ en plus sur ma fiche de paie mais, surprise… 15 jours après, j’effectue ma déclaration pour la prime d’activité et là, 25€ en moins de prime d’activité par rapport aux mois précédents et 18€ en moins sur mon APL, ce qui fait qu’au lieu de gagner du pouvoir d’achat, j’ai perdu 21€ ».

La FNEC FP-FO dénonce un nouveau scandale dans le traitement des AESH. Dans le contexte actuel d’inflation et de coupes budgétaires à grande échelle, ce sont les plus précaires qui trinquent. Et l’équation est assumée sans vergogne par le gouvernement.

Cette nouvelle marque de mépris montre bien l’urgence d’accéder aux revendications des AESH pour éviter de courir après le SMIC ou les aides sociales : un statut de la fonction publique, un vrai salaire, l’abandon des PIAL et l’abandon de l’acte 2 de l’école inclusive qui dégradera encore plus leurs conditions de travail.

Face à la revalorisation de la honte, la FNEC FP-FO invite les AESH à participer aux réunions syndicales, aux assemblées générales organisées dans les établissements et les écoles pour établir les revendications et mettre en discussion avec l’ensemble des personnels et les parents d’élèves la mobilisation et la grève, comme celle déclenchée en Seine-Saint-Denis, et qui s’étend dans les départements.

Amiante : stop à l’omerta sur la présence d’amiante dans les établissements scolaires !

Amiante : stop à l’omerta sur la présence d’amiante dans les établissements scolaires !

Après le dossier publié dans le quotidien Libération en juin 2019 dont nous avions publié des extraits, l’émission « Vert de rage », diffusée le 4 mars 2024 par France 5 qui alerte sur les scandales environnementaux, traite de la question de l’amiante dans les établissements scolaire. Le constat est alarmant : un tiers des établissements pour lesquels les journalistes ont eu des informations contiennent de l’amiante … et la Mayenne ne fait pas exception !

La vidéo qui brise l’omerta sur l’amiante, dans les établissements scolaires : « Amiante, nos écoles malades »

Depuis de nombreuses années, la Fédération Force Ouvrière de l’Enseignement (FNEC-FP-FO) ne cesse d’alerter l’Administration concernant la présence d’amiante dans les établissements scolaires. Force Ouvrière suscite des démarches de protection par des signalements (RDGI et RSST) quand la présence d’amiante lui est signalée. FO revendique la mise en place d’un plan de désamiantage et que les personnels exposés à l’amiante, y compris ceux partis à la retraite, soient recensés et bénéficient d’un suivi médical sérieux.
        
A cette rentrée, les représentants FO à la Formation Spécialisée en Santé et Sécurité au Travail de la Mayenne, demandent à nouveau l’inscription à l’ordre du jour le dossier épineux de l’amiante. Depuis des années, FO en Mayenne demande la cartographie des établissements dans lesquels le danger est réel pour exiger que des travaux soient faits au plus tôt. Signalons que des DTA mentionnent la présence d’amiante dans certains établissements depuis 20 ans sans que rien n’ait été fait.

Prenez connaissance de notre dossier spécial amiante où vous pourrez notamment trouver des interventions de la FNEC-FP FO 53 contre l’amiante dans les instances qui traitent de la santé et de la sécurité au travail (les CHSCT et maintenant les F3SCT académique et départemental)

⚠️Le dossier spécial à télécharger

🚨Vous informer et comprendre en participant au stage du mardi 9 avril à Laval, santé et sécurité au travail. Inscription impérative avant samedi 9 mars

Pour s’inscrire : https://snudifo-53.fr/inscription-aux-stages/

Amiante Fiche toxicologique n° 145 éditée par l’INRS (l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles.
https://www.inrs.fr/publications/bdd/fichetox/fiche.html?refINRS=FICHETOX_145

Assemblée Générale inter-écoles

Assemblée Générale inter-écoles

Assemblée générale
Inter-écoles de la Mayenne
Faites représenter votre école !

INSCRIPTION

En Mayenne, comme partout en France, les cartes scolaires ont des conséquences désastreuses sur nos conditions de travail (effectifs dans les classes, multiplication des niveaux, absence de remplaçants, RASED exsangues…)

Cette carte scolaire n’est pas terminée, puisque le ministère vient d’être amputé de près de 700 millions d’euros, et pour les écoles ce serait l’équivalent de 2600 postes supprimés en plus pour cette année 2024 !

Avec 650 postes supprimés nous venons de fermer 2 écoles et 18 classes, quelles conséquences avec l’équivalent de 2600 postes en moins ?

La liste est tristement longue : pacte, choc des savoirs, acte 2 de l’école inclusive, pas d’augmentation de nos salaires, retraites, loi Rilhac, loi Rilhac 2…

Les collègues n’en peuvent plus, la colère est présente partout. Comment ne pas la comprendre.

Après la grève du 1er février, très largement suivie, il est temps de se rassembler et de s’organiser pour stopper ce gouvernement et enfin faire aboutir nos revendications.

Le SNUDI-FO 53, appelle tous les personnels des écoles, AESH, PsyEN et PE, à se réunir en Assemblée Générale inter-écoles
JEUDI 14 MARS à 18h
dans les locaux FO au 6 Rue Souchu Servinière à Laval
Possibilité de participer en visio*
INSCRIPTION

L’objectif : qu’un maximum d’écoles soient représentées par des délégués, en présentiel ou en visio, afin de faire nombre, de se rassembler et de gagner ensuite.

Établissons un cahier de revendications que nous irons ensuite déposer à la DSDEN, discutons des méthodes d’action, de la grève, de la communication envers les parents d’élèves, rassemblons-nous !

Le SNUDI-FO 53 a proposé cette initiative à tous les syndicats du 1er degré en Mayenne…

Cette réunion est déclarée en RIS (réunion d’information syndicale). A ce titre vous pouvez déduire 3 heures de vos 108 heures, hors APC. (En savoir Plus)

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