Evaluations d’école

Evaluations d’école

Evaluations d’école de Blanquer : Organisons la mobilisation pour bloquer une des pièces maîtresses du puzzle du Grenelle, pour ne pas mettre en œuvre les évaluations d’école !

Alors que le Ministère maintient le cap de l’évaluation de 20% des écoles tous les ans et qu’il a publié son guide national, le SNUDI-FO continue d’informer les personnels sur les enjeux d’un tel dispositif et aide à la construction de la mobilisation pour le mettre en échec.

Ces évaluations découlant de la loi Blanquer et articulées à toutes les contre-réformes du Grenelle-PPCR du ministre (accompagnement permanent des personnels, fusion des corps d’inspection, loi Rilhac, expérimentation marseillaise…) font largement écho aux propos du président Macron qui souhaite lier la rémunération aux résultats des élèves :

« On sait bien que dans une école on va avoir un professeur qui va changer les résultats des élèves et un autre non. On doit se donner les moyens de le mesurer. Cette transparence est bonne. Je veux la généraliser. » « On va payer mieux ceux qui sont prêts à faire plus d’efforts ». « J’assume plusieurs systèmes de rémunération car ils (les enseignants) ne font pas tous la même chose. »


Rappelons que ces évaluations, composées d’une auto-évaluation et d’une évaluation externe, seront co-animées par le directeur d’école et le directeur du périscolaire (avec accord du maire) et que les parents et élèves devront être partie prenante !

Les personnels n’acceptent pas les évaluations d’école et s’organisent pour les refuser !

Les personnels n’acceptent pas ce dispositif visant à imposer les méthodes du privé au sein de l’Ecole publique.

Ainsi, à Paris, le SNUDI-FO, le SNUipp-FSU, SUD Education, la CGT Educ’action et la CNT exigent via une pétition commune l’abandon pur et simple de ces évaluations expliquant « que ce qui est présenté s’apparente à ce qui est appelé « audit » dans le secteur privé » et « ces évaluations portent en elles un risque de casse du cadre national avec la multiplication de projets spécifiques à chaque école, ce qui n’est pas sans rappeler l’expérimentation marseillaise ».

En Haute-Garonne, face à la volonté de l’IEN de la circonscription de Lanta d’imposer des évaluations d’école (évaluation de l’école par les parents et les élus, auto-évaluation des enseignants eux-mêmes, rapport d’une commission composée d’un IEN, d’un autre directeur et d’un principal de collège qui servira de support au projet d’école en lien avec le PEdT…), 30 enseignants représentant 11 écoles de cette circonscription, réunis avec le SNUDI-FO, décident d’un appel aux collègues à refuser de participer à ce dispositif.

Dans le Val-de-Marne, les collègues de trois écoles de La Queue-en-Brie à qui l’IEN a tenté d’imposer une évaluation d’école, ont refusé cette demande. L’IEN n’avait pourtant pas lésiné sur les promesses démagogiques pour faire passer la pilule : suppression des animations pédagogiques en 2022-2023, envoi de 19 remplaçants sur l’école le 12 mai pour que les personnels établissent un pré-rapport… Les syndicats SNUDI-FO et SNUipp-FSU ont demandé audience à l’IEN.

Le SNUDI-FO rappelle que rien ne permet d’imposer ces évaluations d’école aux personnels car celles-ci ne figurent ni de près ni de loin dans nos obligations règlementaires de service. Le SNUDI-FO appelle donc les enseignants à saisir le syndicat et à refuser collectivement de les mettre en place.

Le SNUDI-FO invite les personnels à se réunir avec le syndicat pour discuter des moyens de faire aboutir les revendications. Le SNUDI-FO exige :
– L’abandon des évaluations d’école et de toutes les contre-réformes contenues dans le Grenelle du ministre Blanquer !
– Le retrait de l’accompagnement permanent PPCR !
– L’abandon de l’expérimentation marseillaise, que le président-candidat M. Macron entend généraliser pour privatiser l’Ecole publique !

Dans la période qui s’ouvre, face à la poursuite et l’accélération à venir de la destruction de nos droits comme de tous les acquis sociaux, le SNUDI-FO entend préparer immédiatement le rapport du force nécessaire, si possible dans l’unité syndicale, pour résister et bloquer les offensives gouvernementales contre notre statut et l’Ecole publique.


Le ministre a publié fin janvier le guide national pour les évaluations d’école. Tout y est explicité et confirme l’analyse du SNUDI-FO communiquée depuis plusieurs années à la profession. Au début expérimentées, ces évaluations d’écoles deviennent institutionnelles avec l’accompagnement collectif PPCR aggravé avec le Grenelle du ministre Blanquer.

Lire l’analyse du SNUDI-FO 53 en 2019

Pour tenir l’objectif d’évaluer toutes les écoles tous les 5 ans, des regroupements d’écoles auront lieu sur un mode vertical (flux d’élèves) ou horizontal (réseaux d’écoles, même commune, etc.). Les évaluateurs externes, communs aux écoles du regroupement, étudieront les évaluations de chaque école avant d’arrêter les modalités les plus adaptées à l’évaluation du regroupement …

Pour les écoles qui sont concernées dès cette année par une évaluation d’école, le SNUDI-FO 53 propose cette motion-type, à adapter selon votre situation, à envoyer à votre IEN avec copie au syndicat. Sollicitez vos représentants FO pour être aidé et conseillé dans votre démarche collective.

Les maires sollicités pour participer à l’auto-évaluation d’école

C’est bien la territorialisation extrême qui est visée par ces évaluations d’école, les maires étant sollicités pour participer à l’auto-évaluation, celle-ci étant co-dirigée par le directeur d’école et le directeur du périscolaire si accord des élus. Le PEDT servira le cas échéant de point d’appui pour l’évaluation…

A savoir :
En Mayenne, des IEN ont déjà fait participer des parents d’élèves à l’évaluation d’école, en présence d’élus ! Quelques exemples concrets en Mayenne : le directeur ou la directrice se retrouve face à des parents qui critiquent ouvertement les modes d’évaluation des élèves ; un élu qui considère que la communication avec les enseignants n’est pas suffisamment bonne ou « constructive »… Certains de ces entretiens se sont parfois déroulés avec 2 IEN (dont l’IEN de la circonscription) les représentants de parents, des élus en présence d’enseignants ! Lors de ces entretiens des IEN lancent des questions très déstabilisantes aux collègues en présence des parents et des représentants municipaux.
Mais ce n’est pas tout : Préparation de l’évaluation d’école en amont avec une auto-évaluation parfois lourde et infantilisante, présence de l’IEN en conseils de maitres, de cycle, injonction de l’IEN à communiquer sur l’accompagnement en conseil d’école… Cela pourrait impacter le rendez-vous de carrière (inspection) de chaque enseignant par la suite.

« Les parents et élèves, parties prenantes »

L’évaluation engage « l’ensemble des parties prenantes, y compris les élèves dans la compréhension des enjeux, des actions menées, des décisions prises et de leur impact, et doit faire sens pour tous. » « Toutes les parties prenantes doivent participer à l’auto-évaluation dans tous les domaines : enseignants, AESH, personnels de la collectivité, parents, élèves…» ! C’est la porte ouverte à toutes les pressions possibles !

L’évaluation d’école comme base du projet d’école

« Les travaux menés (…) ont vocation à conduire à une actualisation ou renouvellement du projet d’école ». Les éléments émanant des rapports d’auto-évaluation et d’évaluation externe auront vocation à devenir la base du projet d’école qui, articulé à la loi Rilhac et à la mise en place de conseil d’école décisionnaire, permettra aux parents et élus d’imposer des choix que le directeur sera chargé de mettre en oeuvre.

Un rapport d’auto-flagellation…

La méthode proposée pour l’auto-évaluation est que l’école réponde à une multitude de questions effarantes sur 4 domaines : apprentissages, suivi des élèves et enseignement / bien-être des élèves et climat scolaire / acteurs et fonctionnement de l’école / école dans l’environnement institutionnel et partenarial.

Le rapport devra faire état de la méthode retenue, des analyses et réflexions, d’une appréciation sur l’école, d’axes de développement avec un plan d’action (indicateurs et calendrier), des besoins de formation et d’une appréciation générale. Au sortir de cette évaluation d’école, les personnels auront donc des comptes à rendre dans le cadre de contrats d’objectifs qui s’imposeront !

Pour une mise au pas des personnels avec l’accompagnement collectif PPCR obligatoire

« L’évaluation externe vise à identifier les forces (de l’école), ses faiblesses et à s’appuyer sur son potentiel pour explorer les marges de manoeuvre et de progrès. » Dans le cadre de l’auto-évaluation, les personnels doivent déterminer leurs besoins de formation et accompagnement… Il s’agit de l’accompagnement collectif PPCR que vont se voir imposer les personnels avec des formations obligatoires et une remise en cause de la liberté pédagogique…

Bloquer la mise en place de ce dispositif, c’est bloquer la machine de guerre qu’est le Grenelle-PPCR du ministre Blanquer contre notre statut

Le SNUDI-FO invite les collègues à se réunir avec le syndicat afin d’organiser la riposte à ce dispositif qui achèverait la territorialisation et l’autonomie de l’école et qui s’articule avec toutes les mesures du Grenelle-PPCR (fusion des corps d’inspection, loi Rilhac, accompagnement permanent des personnels, expérimentation marseillaise…) et les projets gouvernementaux pour l’école.

Pétition : revalorisation de l’ISSR

Pétition : revalorisation de l’ISSR

La revalorisation de l’ISSR ne peut rester« à l’étude »…
Elle doit être effective dès maintenant !


Pétition à signer en ligne (ci-dessous)
OU à télécharger : en pdf OU en pdf à compléter numériquement


Reçue en audience au ministère le 18 mars, la FNEC FP-FO a réaffirmé sa revendication d’augmentation du point d’indice d’au moins 20 % pour compenser la perte de pouvoir d’achat.

Par ailleurs, au moment où, en cette période d’augmentation sans précédent du prix de l’essence, le gouvernement a décidé une revalorisation – dérisoire – de 10 % des frais de déplacement, la FNEC-FP FO a réaffirmé son exigence d’une augmentation immédiate et significative de l’indemnité de sujétion spéciale de remplacement (ISSR) par la revalorisation du taux journalier moyen de l’ISSR, qui n’a pas été augmenté depuis de nombreuses années.

Avis CHSCT 53 : Au regard des conséquences sociales qu’ont les brutales augmentations du prix des carburants, le CHSCT D de la Mayenne demande la réévaluation urgente des taux des indemnités kilométriques, de l’ISSR et de la valeur du point d’indice.
✖️Abstention : UNSA (1)
✅POUR : FO (2) FSU (2) CGT (1)

Cette revendication n’est pas nouvelle : le 10 décembre 2021, elle était portée par la FNEC FP-FO dans un courrier au ministre resté sans réponse…

Lors de l’audience du 18 mars, les représentants du ministre ont indiqué qu’ils entendaient la demande de la FNEC-FP FO, que celle-ci était « à l’étude » afin de voir si elle était possible budgétairement…
Mais l’augmentation des prix du carburant, elle, n’est pas « à l’étude », elle est bien réelle : les principaux carburants ont dépassé 2 € par litre en moyenne.

Le gazole a augmenté de 22,92 % depuis le début de la guerre en Ukraine, celui du sans plomb de 12,72 %. Si l’on compare ces prix à ceux de mars 2020, soit deux ans en arrière, le gazole est passé de 1,24€ à 2,14€ soit une augmentation de 72% ; le sans plomb 95 est passé de 1,29€ à 2,02€ soit une augmentation de 56% !

Aujourd’hui, la situation n’est plus tenable ! Il est inacceptable que les personnels remplaçants payent pour aller travailler !

La FNEC-FP FO s’adresse à nouveau au ministre afin d’exiger une revalorisation immédiate de l’ISSRà hauteur des besoins.
La FNEC-FP FO invite tous les personnels remplaçants à signer la pétition dont elle a pris l’initiativepour soutenir cette demande !

Les soussignés exigent du ministre la revalorisation immédiate de l’ISSR à hauteur de l’augmentation des prix des carburants

Pétition ISSR

Nom(Nécessaire)

Autonomie des écoles, casse du statut, mérite individuel… c’est NON !

Autonomie des écoles, casse du statut, mérite individuel… c’est NON !

Autonomie des écoles, casse du statut, évaluation-management, rémunération à la tête du client, retraite à 65 ans…
C’EST NON !

Le président-candidat Macron a dévoilé son programme concernant les enseignants et l’Ecole publique. Il se place dans la droite ligne des mesures de son ministre Blanquer que les personnels subissent depuis cinq ans et compte même les amplifier !

Des écoles-entreprises autonomes contre le statut des personnels

Rappelons tout d’abord que la loi Rilhac, au moment où le corps des IEN est amené à disparaître en 2023, accorde désormais aux directeurs une « délégation de compétences de l’autorité académique », une « autorité fonctionnelle » et les contraint d’appliquer les décisions du conseil d’école.

D’autre part, dans le cadre de l’expérimentation lancée à Marseille par le président lui-même, ce sont aujourd’hui 59 écoles où les directeurs siègent au sein d’une commission chargée de recruter les adjoints via des postes à profil. Cette expérimentation est mise en place en dépit d’une farouche résistance des personnels, plus de 100 écoles ayant contresigné un appel à refuser l’expérimentation. D’ailleurs, alors que cette expérimentation ne devait à l’origine concerner que des écoles en REP+, 26 écoles sur les 59 ne relèvent finalement pas de ce dispositif !

Cette autonomie des écoles, cette territorialisation, le président-candidat entend la mener à son terme. Jugez plutôt :

“Je veux que les directeurs aient la possibilité de récuser des profils et participent à la décision”
“Au niveau national on définit un cahier des charges, des objectifs et des leviers. Et on renvoie au local. La réforme ne sera pas la même dans les quartiers nord de Marseille, à Troyes et dans les Hautes Alpes. On garde des examens nationaux, on a des leviers, des crédits et on donne la liberté aux acteurs locaux. Nos élus y joueront un rôle”.

Le président-candidat, dans la droite ligne des projets éducatifs de territoire (PEdT) institués par le ministre Peillon, de la loi Rilhac, de l’expérimentation à Marseille entend donc mettre en place une mosaïque d’écoles autonomes où l’ensemble des personnels et notamment le directeur seraient soumis à toutes les pressions locales, qu’elles viennent des élus, des associations…

Il est clair que la mise en œuvre de ces annonces signifierait la fin du statut des enseignants et de l’Ecole publique laïque et républicaine

Une logique d’évaluation managériale initiée par PPCR portée à son paroxysme

Et, alors que le ministre Blanquer tente de mettre en place les évaluations d’école, avec une « évaluation externe » et une auto-évaluation à laquelle pourraient participer outre les enseignants dans un exercice inacceptable d’auto-flagellation, les parents, les élèves, le maire et le directeur du périscolaire dans le cadre du PEdT, le président-candidat entend pousser cette logique bien plus loin.

« On sait bien que dans une école on va avoir un professeur qui va changer les résultats des élèves et un autre non. On doit se donner les moyens de le mesurer. Cette transparence est bonne. Je veux la généraliser. »

Pas un poste en plus… mais haro sur les personnels absents !

Dans les écoles, Covid19 ou pas, le non-remplacement des enseignants absents est devenu la norme, les postes manquent, une avalanche de fermetures de classes a été actée lors des CTSD… autant de mesures qui remettent en cause les conditions de travail des personnels et le droit à l’instruction des élèves.

Lors d’une audience le 18 mars avec un représentant du ministre, la FNEC FP-FO a d’ailleurs reçu une fin de non-recevoir à sa demande de ré-abondement des listes complémentaires de manière à recruter dès maintenant des personnels sous statut.

Dans cette situation, le président-candidat se garde bien d’annoncer des créations de postes à tous les niveaux, il s’en prend au prétendu absentéisme des enseignants…

Salaires : travailler plus pour gagner plus !

Enfin, le fait que le pouvoir d’achat des fonctionnaires, et donc des enseignants, ait chuté de 22% depuis 2000, et que le point d’indice soit bloqué quasiment sans interruption depuis 2010 ne semble pas émouvoir le président-candidat.

Il annonce en effet qu’ « une augmentation générale, c’est selon moi, une mauvaise option ». Son credo : « On va payer mieux ceux qui sont prêts à faire plus d’efforts ».
« J’assume plusieurs systèmes de rémunération car ils (les enseignants) ne font pas tous la même chose. Vous avez des enseignants qui pendant le Covid se sont occupés de leurs élèves et des enseignants qui ont disparu ». Ignoble !

Qui a disparu pendant le Covid en refusant des recrutements supplémentaires en urgence ?
Qui a disparu pendant le Covid en n’accordant pas les mesures de protection nécessaires aux personnels ?
Qui a disparu pendant le Covid en restant aveugle à la pagaille engendrée par les protocoles inapplicables ?

Il rajoute : « On propose un pacte aux enseignants : on vous demande de nouvelles missions qu’on est prêts à mieux payer comme le remplacement des profs absents, ça doit être une obligation, le suivi individualisé des élèves, l’accompagnement sur le temps périscolaire. » et les enseignants d’être invités à s’engager dans les associations gérant le périscolaire pour obtenir une rémunération supplémentaire…

Retraite : 65 ans !

Quant à l’annonce de la retraire à 65 ans, pour les enseignants comme pour les autres salariés, elle est bel est bien confirmée. Inacceptable d’autant plus qu’avec la réforme de la masterisation et la réforme Blanquer des concours, les enseignants sont titularisés de plus en plus tard…

Avec sa fédération, le SNUDI-FO réaffirme toutes ses revendications qu’elle fera valoir sans relâche avant, pendant et après les élections :
– Abandon de la loi Rilhac et de l’expérimentation marseillaise !

Stop à la territorialisation de l’Ecole !
– Arrêt des évaluations d’école et de la logique managériale de PPCR et du Grenelle !
– Arrêt des fermetures de classes !

Ouvertures de toutes les classes et de tous les postes nécessaires !
Recrutement immédiat de personnels sous statut !
– Augmentation de la valeur du point d’indice de 22% !

Augmentation immédiate indiciaire de 183€ nets mensuels pour tous les personnels !
– Aucun nouveau recul de l’âge de départ à la retraite !

Abrogation de toutes les lois s’étant attaquées à nos retraites (Fillon-Chirac 2003, Woerth-Sarkozy 2010, Ayrault-Hollande 2013…) !

Compte rendu de l’audience FO au ministère du 18 mars 2022

Compte rendu de l’audience FO au ministère du 18 mars 2022

Une délégation de la FNEC FP-FO a été reçue le vendredi 18 mars au ministère par le Directeur général des Ressources humaines et son adjoint. De nombreux points ont été abordés :

Salaires, ISSR

FO : Avec sa fédération générale de fonctionnaires, la FNEC FP-FO revendique sans relâche le dégel du point d’indice d’au moins 20 % pour compenser la perte de pouvoir d’achat. En cette période d’augmentation sans précédent du prix de l’essence, le gouvernement a décidé de revaloriser de 10 % les frais de déplacement, ce qui est encore tout à fait insuffisant. Pour autant et malgré nos demandes répétées, le ministère n’a annoncé aucune augmentation de l’ISSR, ce qui est inacceptable. Nous revendiquons une augmentation significative de l’indemnité de sujétion spéciale de remplacement par la revalorisation du taux journalier moyen de l’ISSR qui n’a pas été augmenté depuis de très nombreuses années.

MEN : Nous entendons votre demande concernant l’ISSR. Elle est à l’étude et nous regardons si elle est possible car ce type de revalorisation « chiffre vite ».

Listes complémentaires

FO : Suite à l’importante mobilisation du 13 janvier, 800 lauréats du concours du premier degré sur la liste complémentaire ont été recrutés. Cela répond à une revendication portée par la FNEC FP-FO de longue date mais ce n’est pas suffisant pour répondre à l’urgence de la situation et au manque de remplaçants.

En effet :
– Les listes complémentaires sont limitées, voire inexistantes dans certaines académies ;
– Aucune annonce n’a été effectuée concernant les lycées et collèges, pourtant eux aussi placés dans
des situations intenables ; rien non plus concernant les PsyEN ;
– Qu’en est-il des 96 listes complémentaires dans l’enseignement privé ?
– Qu’en est-il pour tous les autres personnels : AS, Infirmières, médecins, administratifs… Lors du point sanitaire, le représentant du ministre a indiqué que le recrutement des « vacataires administratifs était en
bon ordre ». Au contraire, nous avons des retours indiquant qu’il n’y a pas de recrutement. Qu’en est-il ?

Nous réitérons donc notre demande, déjà effectuée dans notre courrier du 20 janvier, de recruter tous les candidats des listes complémentaires, de tous les concours et de réabonder ces listes complémentaires.

Le recrutement doit être à hauteur des besoins pour que chaque personnel absent soit remplacé et que des recrutements en urgence puissent être effectués dans tous les corps. Quels recrutements sont envisagés pour les UPE2A en lien avec la situation en Ukraine par exemple ?

Ministère (MEN) : Nous n’envisageons pas à ce stade de nouveaux recrutements. L’utilisation des listes
complémentaires du premier degré a été déjà difficile à mettre en place. C’est notamment très perturbant pour les étudiants. Nous l’avons fait quand même. Les listes complémentaires sont épuisées dans le premier et second degré. Vous demandez le ré-abondement. Nous vous avons répondu que le jury est souverain et que ce n’est pas possible. De plus, le niveau des concours est parfois très bas donc ce n’est pas souhaitable. Nous travaillons sur le vivier de contractuels. Il y a des départements où l’épidémie repart donc nous avons conscience des besoins. Concernant les vacataires administratifs, nous vous transmettrons rapidement le bilan.

FO : Vous nous répondiez, il y a peu, qu’il était impossible d’utiliser les listes complémentaires sauf pour remplacer les stagiaires démissionnaires. La suite a montré que c’était possible. [ Le ministère le reconnaît.] Il y a de nombreux concours où le niveau n’est pas bas et pourtant les listes complémentaires sont faibles ou inexistantes. Ce n’est pas une question de jury mais d’orientation budgétaire. Nous contestons le choix du ministère de privilégier la contractualisation. Il est tout à fait possible de reprendre le classement de ces concours et de prolonger la liste complémentaire. Il est aussi possible d’organiser un concours exceptionnel.

Postes

FO : Les postes manquent partout. Des mobilisations ont lieu contre des DHG intenables, contre des fermetures de postes, de classes. La FNEC FP-FO revendique l’arrêt des fermetures et l’ouverture de tous les postes nécessaires. Les listes complémentaires des concours doivent être beaucoup plus importantes que celles de cette année scolaire. Compte tenu de la réforme des concours du ministre, nous sommes également très inquiets de la baisse du nombre de candidats. La FNEC FP-FO revendique l’abrogation de cette réforme du concours tout comme elle revendique l’abrogation de la masterisation des concours enseignants. Pour la FNEC FP-FO, seul le retour à un recrutement BAC+3 avec une vraie année de formation rémunérée et une réelle revalorisation des salaires permettraient d’en finir avec l’assèchement des concours.

MEN : Nous vous confirmons qu’il y a une baisse des inscrits, en particulier pour le CRPE. C’est lié au recul de M1 au M2 du concours comme vous le pointez mais aussi à l’attractivité. Nous vous communiquerons les chiffres prochainement.

FO : Nous avons pris connaissance de dispositifs “e-remplaçants” (des enseignants qui occuperaient des postes pour effectuer uniquement des cours en distanciel) dans les Côtes-d’Armor, dans l’académie de Nancy-Metz… La FNEC FP- FO rappelle que le télé enseignement ne repose sur aucune base réglementaire. Ce n’est pas de l’enseignement. Nous demandons l’abandon de ces expérimentations.

MEN : Lors des discussions sur le télétravail, nous vous avons donné raison sur ce point alors que ce n’était pas la position partagée par d’autres organisations. Il n’y a pas de consigne de notre part par rapport à ce dispositif. Ce sont des expérimentations locales innovantes qui nous semblent intéressantes. Mais nous ferons remonter votre demande au ministre.

AED et prolongation des contrats au-delà de 6 ans

FO : Un nouveau texte est en préparation. Comment faire pour qu’aucun AED ne soit empêché de prolonger son contrat s’il souhaite le faire ?

MEN : Le texte réglementaire n’est pas encore paru. Nous allons faire au plus vite. La plupart des AED sont recrutés par année scolaire donc ce sera fait avant la date butoir.

Obligation vaccinale

FO : Les personnels suspendus (Infirmiers, médecins, psyEN, enseignants spécialisés) seront-ils réintégrés conformément à l’avis majoritaire du CHSCTM ? Alors que les mesures restrictives sont en train d’être levées, cette interprétation zélée de la loi, qui a été appliquée de manière moins coercitive dans d’autres ministères, n’a plus aucun sens. Nous avons besoin de tous les personnels.

MEN : Il y a la loi et nous avons le sentiment de l’appliquer de la bonne manière. Là aussi, nous ferons remonter votre demande mais il n’y a pas à notre connaissance de changement de politique sur cette question.

Mouvement 2022

Mouvement 2022

A télécharger : la liste des 38 postes restés vacants (actualisation 29/06/22)
A nouveau cette année l’administration refuse de faire connaitre leur rang de classement aux intéressé(e)s. Le SNUDI-FO 53 intervient à nouveau auprès de l’administration.
Néanmoins, comme en 2021, le SNUDI-FO sera en capacité de le faire.

Pour cela, et si vous êtes concerné(e), complétez dès que possible le formulaire en ligne

Mouvement intra : résultats

Les résultats du mouvement seront consultables mardi prochain, 21 juin, dans l’après-midi sur I-PROF / les services / SIAM / mouvement intra départemental.


IMPORTANT ET ESSENTIEL :

Que vous ayez ou non obtenu satisfaction, communiquez-nous votre résultat en complétant le formulaire en ligne (10 secondes)

C’est ce qui nous permettra, comme l’année dernière, de publier les résultats partiels du mouvement.


Nous vous rappelons que la loi de Transformation de la Fonction publique (dite loi Dussopt), entérine, entre autres, la suppression des CAPD dédiées au mouvement… L’opposition unanime des fédérations de fonctionnaires est suffisamment rare pour être soulignée. Aussi, les opérations de mouvement intra départemental se déroulent désormais dans l’opacité la plus totale. Les organisations syndicales représentatives ne disposent plus des tableaux préparatoires aux opérations de mouvement (classement, barème, vœux formulés…), ni des résultats pour pouvoir exercer un contrôle des opérations et en vérifier la transparence.

Pour autant, les élus du SNUDI-FO 53, comme l’année dernière, seront disponibles tous les jours, pour répondre à toutes vos questions et vous aider à formuler un recours.

En effet, vous êtes en droit de formuler un recours si :

  • Vous n’avez obtenu aucun de vos vœux,
  • Vous êtes affecté sur un vœu non souhaité à titre provisoire,
  • Vous estimez que vous avez été victime d’une erreur de barème non corrigée,
  • Vous constatez qu’un de vos vœux a été attribué à un barème inférieur au vôtre …

Si vous avez obtenu un poste à titre définitif sur un vœu (surtout s’il s’agit d’un vœu groupe) qui ne vous satisfait pas, contactez-nous rapidement.

Comment faire un recours, comment le syndicat peut-il vous aider ?

– Dès que vous avez reçu votre résultat, compléter ce formulaire en ligne. Nous pourrons vous expliquer comment faire, quels arguments mettre en avant…

– Lors de la rédaction de votre recours, mandatez le SNUDI-FO 53 afin que nous puissions le défendre lors de réunions bilatérales avec la DSDEN ; comme l’année dernière.

Nous sommes là pour vous aider, pour défendre vos demandes.

La liste des postes restés vacants (à venir)

Le SNUDI-FO intervient auprès de l’administration pour que les collègues concernés puissent connaître leur rang de classement. Si vous êtes concerné(e), complétez le formulaire en ligne (à venir).


Permanences du syndicat à partir du 21 juin tous les jours (soir et weekends) : 06 52 32 30 45 et contact@snudifo-53.fr
Permanence du mardi : contact@snudifo-53.fr ou par téléphone au 06 52 32 30 45, 06 80 31 51 16, 06 61 80 12 85 ou 06 03 54 68 75
Permanence du mercredi : contact@snudifo-53.fr ou par téléphone au 06 52 32 30 45, 06 74 37 73 52, 06 80 31 51 16, 06 61 80 12 85 ou 06 03 54 68 75
Permanence du jeudi : contact@snudifo-53.fr ou par téléphone au 06 52 32 30 45 ou 06 20 41 86 74
Permanence du vendredi : contact@snudifo-53.fr ou par téléphone au 06 74 37 73 52
Permanence du weekend : contact@snudifo-53.fr ou par téléphone au 06 52 32 30 45, 06 74 37 73 52, 06 80 31 51 16, 06 61 80 12 85 ou 06 03 54 68 75


Fort de tous les suivis communiqués par les collègues du département (une centaine), le SNUDI-FO 53 pourra aider tous les collègues non satisfaits à déposer un recours !

Voici une base pour rédiger votre recours.

Attention, le recours est individuel, il n’y donc pas de modèle standard de courrier. Le syndicat vous accompagne individuellement dans la rédaction de celui-ci; la base que nous proposons ne sert que pour la structure de votre courrier.

L’année dernière, le SNUDI-FO 53 a été le seul syndicat à porter tous ses recours en entrevue à l’IA (compte-rendu audience du 7 juillet 2021) et à obtenir satisfaction pour bon nombre d’entre eux…

Après la réception des accusés de réception

Si vous avez participé au mouvement cette année, vous avez reçu votre accusé de réception dans l’application MVT1D.

Sur SIAM, cliquez sur « phase intra-départementale » puis dans MVT1D, « accusé de réception », « générer mon accusé de réception ».

Cet accusé de réception constitue la preuve de votre participation au mouvement intra-départemental.

L’accusé de réception comportera vos éléments du barème (base + bonifications éventuelles, pas toutes systématiquement)

Ce que vous devez faire :

1/ Faites vérifier tous les éléments

Faites vérifier vos vœux et barème par le syndicat qui apportera les corrections sur les éléments erronés ou manquants (bonification carte scolaire, bonification médicale, stabilité, points REP+, situation familiale…).

Si vous avez déjà complété la fiche de suivi en ligne du syndicat, renvoyez-nous simplement votre accusé de réception à cette adresse : contact@snudifo-53.fr

Si vous n’avez pas complété la fiche de suivi en ligne du syndicat, cela est toujours possible, vous joindrez votre accusé de réception en fin de formulaire.

2/ Vous pouvez vérifier les modalités d’obtention de chaque poste :

PRO = titre provisoire

TPD = titre définitif

3/ Vous pouvez vérifier l’ordre des priorités de vos vœux :

Lecture des codes priorités :

40 : priorité normale sans notion de titre

10 : priorité liée au titre détenu et au poste sollicité. (LA direction, CAPPEI pour poste spécialisé, ….)

11 : stagiaire CAPPEI sur poste spécialisé (ce sera le cas pour les enseignants qui font actuellement une demande de VAEP pour le CAPPEI).

90 : avis défavorable.

4/ Attendez le retour du syndicat. 

En cas de correction, vous devrez impérativement retourner cet accusé avant le mardi 7 juin à la DSDEN, via COLIBRIS ou par email à ce.dippag53@ac-nantes.fr avec comme objet « votre NOM-Contestation barème », accompagné des pièces justificatives si besoin. Mettez en copie le SNUDI-FO 53.

Comme l’année précédente, le SNUDI-FO 53 a demandé et a obtenu confirmation pour la possibilité de changer l’ordre des vœux, rajouter un vœu, supprimer un vœu, vous pouvez donc le faire directement sur votre accusé de réception.

Contactez le syndicat en cas de besoin !


La circulaire départementale 2022

 Enquête 2022 sur les postes susceptibles d’être vacants

La liste des postes vacants réalisée par le SNUDI-FO 53 (au 14/04/22 – avec numéros de postes)

La liste des postes (voeux groupes, voeux postes et voeux MOB)

La liste des postes susceptibles d’être vacants (retours enquête SNUDI-FO)

La liste des écoles à 4 jours

La liste des postes mis au mouvement classés par commune



Zones des voeux groupes

Fiches de postes “à profil”
Fiches de postes “à compétences particulières”
Fiche de déclaration individuelle (pdf formulaire)


Récapitulatif mouvement Mayenne réalisé par les militants du SNUDI-FO 53
Tutoriel pour la saisie des vœux en Mayenne réalisé par vos représentants SNUDI-FO 53


Saisie des vœux : du 4 avril au 30 avril.

Compte rendu GT mouvement du 2 février 2022

Participez aux RIS spéciales “mouvement” (réunions ouvertes à tous)
Mardi 5 avril 18h00 en visio
Mercredi 27 avril 14h00 à Laval à l’UD-FO, 10 rue du Docteur Ferron
(Inscription au RIS)

La seule façon fiable de préparer votre mouvement, c’est de nous contacter, participer à une réunion spéciale Mouvement, venir à l’une de nos permanences, et nous remplir votre fiche de suivi (à venir).

La fiche de suivi servira notamment à calculer puis vérifier votre barème au moment des opération de mouvement. Plus nous aurons de fiches de suivi, plus nous pourrons effectuer de vérifications, donc vous défendre lors d’un recours, en cas de désaccord ou d’incompréhension de votre résultat. L’année dernière, avec le suivi du SNUDI-FO 53, plusieurs collègues ont obtenu satisfaction à l’issue de leur recours.

Pour nous contacter :
Par courriel à l’adresse suivante : snudifo.53@gmail.com
Par téléphone au 06 52 32 30 45

Trouvez ensuite toutes les informations sur notre site ou sur le groupe privé FaceBook, qui permet à 250 PE du département de partager des informations.


Archives mouvement 2021

« Les sarments » brûlent d’impatience de s’installer à Bais… FO défend le service public !

« Les sarments » brûlent d’impatience de s’installer à Bais… FO défend le service public !

Télécharger le communiqué du SNUDI-FO 53

Inédit en Mayenne : une « école privée hors contrat » veut s’installer à Bais, paisible commune du nord-est mayennais.

Alors que la baisse démographique touche beaucoup de communes rurales, et donc les effectifs de leurs écoles publiques respectives, il apparaît singulier qu’une « institution privée non confessionnelle » payante veuille s’implanter dans cette partie du département.

Mais, à y regarder de plus près, tout sonne faux dans cette affaire.

École présentée comme « indépendante et non confessionnelle », elle revendique pourtant son « esprit chrétien » et sa promotion est assurée par des prêtres lors de la messe dans plusieurs communes alentour ;
Elle envisage d’utiliser des méthodes issues des premières écoles de la République mais est activement soutenue par la « communauté Saint Martin » d’Evron dont l’essence traditionaliste est connue de tous ;
La pédagogie qu’elle entend développer se veut « novatrice » mais revendique des méthodes des années 50, le port de l’uniforme pour tous ses élèves, et refuse les nouvelles technologies ;
L’école affiche vouloir amener « l’enfant à aimer et à s’aimer » (!!) mais prône la ségrégation en incitant les familles à refuser l’école publique ouverte à tous ;
L’établissement entend rechercher « l’excellence » mais embauche un enseignant Bac+2 (avec quelle formation ?) payé…au SMIC ! ;
L’institution prétend assumer seule le salaire de 2 salariés et la location (et la rénovation, et la mise aux normes ?) de locaux appartenant à la commune avec 20 000€ par an (10 élèves à 2000€ sur 10 mois).

Les locaux convoités, justement, sont ceux de l’ancienne école publique de Bais, transformés depuis qu’une nouvelle école a été bâtie, en « Centre socio-culturel Raoul Couzin » du nom de l’ancien directeur de l’école publique puis du collège de Bais (de 1944 à 1966), ardent défenseur de l’école laïque.

Voir une école privée payante et promue par des croyants traditionalistes, qui n’hésitent pas, au sein même de ces locaux, lors d’une réunion publique, à dénigrer l’enseignement public, est justement ressenti par beaucoup comme une véritable provocation.

De plus, l’école publique de Bais, comme beaucoup d’écoles du secteur subit de plein fouet la baisse démographique et a déjà vu fermer sa 5ème classe, malgré la qualité de l’enseignement qui y est dispensé.

Comment ne pas craindre que l’installation d’un établissement aux relents sectaires ne porte ombrage à l’école communale, et peut-être aussi à celles du secteur, la fuite de seulement quelques élèves provoquant parfois la fermeture d’une classe ou même d’une école !

La municipalité de Bais peut-elle prendre ce risque en favorisant l’implantation sur son territoire d’un tel établissement ?

Le SNUDI-FO 53, pour sa part, l’invite à s’en dispenser et se tourne vers le Directeur Académique de l’Éducation Nationale pour qu’il refuse l’agrément indispensable à l’ouverture en septembre prochain.

Enfin le SNUDI-FO 53, saisit dès à présent la Miviludes (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires).

Laval, le 17 mars 2022

AESH : rappels utiles sur vos frais de déplacement

AESH : rappels utiles sur vos frais de déplacement

Frais de déplacement affectations multiples, missions, formations

Article 5 de l’arrêté du 20 décembre 2013 relatif à l’application du décret n°2006-781 du 3 juillet 2006


Informations publiées dans le Guide AESH FO Mayenne 2022


Vous pouvez être amené à exercer vos fonctions au sein d’une ou plusieurs écoles, d’un ou plusieurs établissements. Cette liste doit figurer sur votre contrat.
Lorsque l’agent est affecté sur plusieurs écoles ou établissements, il peut bénéficier des frais de déplacement entre ses différents lieux de travail.

Pour y avoir droit :

  • Il faut exercer sur au moins deux établissements ;
  • Le deuxième établissement doit se trouver en dehors de lacommune de rattachement et de la commune de résidence ;
  • Les deux communes ne doivent pas être limitrophes et desservies par des transports en commun permettant de se rendre sur son lieu de travail à des horaires acceptables.

Votre contrat précise la commune qui constitue votre résidence administrative pour permettre le remboursement de vos éventuels frais de déplacement. En effet, dès lors que vous êtes amené à intervenir en dehors de la commune de votre résidence personnelle ou administrative (précisée dans votre contrat), vous serez remboursés de vos frais de déplacement.

En l’absence de moyen de transport public adapté à votre déplacement (absence de desserte à proximité du lieu de mission) l’autorisation d’utiliser votre véhicule personnel doit vous être accordée. Vous serez alors indemnisé sur la base du tarif des indemnités kilométriques.

Si vous utilisez votre véhicule alors que vous disposez de moyens de transport public de voyageurs, notamment parce que les horaires habituels ne correspondent pas exactement à vos horaires de travail (par exemple, arrivée beaucoup plus tôt que le début de votre journée de travail), vous pouvez demander l’autorisation à l’administration l’indemnisation de vos frais de déplacement. Si cette autorisation vous est délivrée, l’indemnisation se fait sur la base du tarif de transport public de voyageurs le moins cher.

L’indemnisation est réalisée dans les conditions prévues pour les agents en mission.

ATTENTION !
L’administration rechigne souvent à informer les personnels de leurs droits.
Si vous rencontrez des difficultés pour vous faire rembourser vos frais de déplacement : contactez le syndicat. Suite aux interventions des syndicats FO en Mayenne, plusieurs AESH ont reçu le versement des indemnités de déplacement avec effet rétroactif !

Pour le remboursement des frais de déplacement, adressez un email, en fonction de votre employeur :

– Rectorat (SAE) :contact.AESH53@nantes.fr
– Lycée Le Mans SUD : smp.lms@ac-nantes.fr
– Lycée Douanier Rousseau LAVAL : aesh537285@ac-nantes.fr

Les représentants FO en Mayenne, vous aide à formuler votre demande. En cas de doute, n’hésitez pas à les solliciter.

Direction d’école : le ministre prépare l’application de ses contre-réformes !

Direction d’école : le ministre prépare l’application de ses contre-réformes !

Direction d’école : le ministre prépare l’application de ses contre-réformes !

Deux projets de décrets concernant la direction d’école étaient à l’ordre du jour du comité technique ministériel (CTM) du 16 mars.

Décharges de direction : quelques journées de plus en échange de la délégation de compétences de l’IA-DASEN !

Alors que la loi Rilhac va imposer aux directeurs la délégation de compétences de l’autorité académique et l’autorité fonctionnelle, modifiant ainsi en profondeur leur place dans l’école et les accablant de nouvelles tâches, le projet de décret augmente certaines quotités de décharges de direction : les écoles de 6 et 7 classes bénéficieront désormais d’un tiers de décharge (contre un quart de décharge aujourd’hui) et les écoles de 12 et 13 classes d’une décharge totale (contre une demi-décharge ou trois-quarts de décharge actuellement).

A noter que, suite à la demande formulée par la FNEC FP-FO lors du groupe de travail préparatoire au CTM, la formule indiquant que les décharges pouvaient être modifiées en fonction des particularités de l’école a été réécrite en précisant qu’elles pourraient uniquement être revues à la hausse, ce tableau des décharges fixant donc un minimum.

Pour autant, toutes les écoles loin de là ne sont pas concernées par cette augmentation, et notamment les écoles de moins de quatre classes, les plus nombreuses dans le pays, qui ne disposent toujours pas d’une décharge hebdomadaire !

Par ailleurs, les « moyens » nécessaires à l’augmentation de ces quotités de décharge de direction n’ont pas été attribués en plus des « moyens » nécessaires pour ouvrir les classes et les postes, ce qu’exigeait le SNUDI-FO dans le cadre d’une enveloppe exceptionnelle, mais font partie des dotations délivrées aux départements.

Ainsi, sur les 1965 « moyens » d’enseignement supplémentaires annoncés nationalement par le ministre pour la rentrée 2022 (« moyens » obtenus sans créer un poste mais en contraignant les PE stagiaires à un temps plein devant la classe au lieu d’un mi-temps actuellement), 1243 sont dévolus à l’augmentation des décharges de direction…

Ces augmentations de décharge de direction représentent donc 63% des « moyens » supplémentaires accordés aux écoles et sont réalisées au détriment des ouvertures de classes, des créations de postes de remplaçants, d’enseignants spécialisés.

Lors du CTM, la FNEC FP-FO a rappelé ses revendications :
– Augmentation des décharges de direction pour toutes les écoles ! Aucune école sans décharge hebdomadaire !
– Aucune fermeture de classe ! Ouverture de toutes les classes et les postes nécessaires !
– Abrogation de la loi Rilhac ! Non à la délégation de compétences et à l’augmentation de la charge de travail des directeurs !

La FNEC FP-FO, en cohérence, n’a pas participé au vote sur ce projet de décret qui a été approuvé par d’autres organisations.
Vote des organisations syndicales lors du CTM du 16 mars :
POUR : FSU (SNUipp), SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC
Abstention : CGT
NPPV : FNEC FP-FO

« Référents direction d’école » : une première mise en application de la loi Rilhac et de la fusion des corps d’inspection !

Alors que le ministre prépare la fusion des corps d’inspection et la suppression du corps des IEN pour 2023, le décret concernant les « référents direction d’école » met en oeuvre l’article 4 de la loi Rilhac, loi dont le SNUDI-FO demande l’abrogation. Notons qu’en Mayenne, notre DASEN toujours à la pointe des innovations de la start-up école, a déjà installé un référent directeur dans le département.

Si la loi Rilhac restait floue sur la nature de cette fonction de « référent direction d’école », ce décret précise de manière bien inquiétante leurs « missions », et cela confirme nos craintes.

Suite à l’intervention de la FNEC FP-FO lors du groupe de travail préparatoire au CTM, la formule : « Le référent direction d’école peut se voir confier des missions spécifiques d’encadrement du 1er degré d’enseignement », qui plaçait clairement les référents de direction comme une hiérarchie intermédiaire a été supprimée.

Mais d’autres passages du décret ne laissent pas le moindre doute sur les intentions du ministre Blanquer :
– « Le référent assure l’accompagnement des directeurs d’école », ce qui lui confère donc le rôle de contremaître aux ordres de l’IA-DASEN chargé de fliquer ses collègues dans le cadre du décret PPCR…
– « Il promeut et mutualise les bonnes pratiques. » … « Bonnes pratiques » décidées par qui ? Avec quel pouvoir con-traignant à l’encontre des directeurs ?
– « Il facilite la fluidité et la transversalité des échanges entre les directeurs d’école » ce qui s’articule avec les mesures émanant du « Grenelle » dont la loi Rilhac qui impose la délégation de compétences de l’IA-DASEN aux directeurs qui, dans le cadre de la fusion des corps d’inspection et de la suppression du corps des IEN, se retrouveront seuls à gérer les écoles.
– « Une lettre de mission établie annuellement par le directeur des services départementaux de l’éducation nationale fixe les axes prioritaires d’action du référent direction d’école. » ce qui ouvre la voie à toutes les déclinaisons locales possibles, donc à toutes les dérives et confirme que le référent directeur d’école sera aux ordres de l’IA-DASEN.

Ces référents seraient de plus triés sur le volet sur la base de postes à profil. Il est même précisé que « Après examen des dossiers, la commission auditionne les candidats remplissant les conditions »

Bref… Blanquer veut créer des « supers-directeurs » choisis avec soin, chargés d’imposer les contre-réformes ministérielles et de mettre au pas les directeurs d’école. Inacceptable pour la FNEC FP-FO qui a, en cohérence, voté contre ce projet de décret au CTM.

Résultats du vote lors du CTM du 16 mars :
POUR : SGEN-CFDT, SNALC
Abstention : FSU, SE-UNSA
CONTRE : FNEC FP-FO, CGT

Le SNUDI-FO rappelle plus que jamais ses revendications sur la direction d’école :
– Abrogation de la loi Rilhac et de l’expérimentation Macron à Marseille !
– Non aux « référents direction d’école » !
– Non au « Grenelle – PPCR » du Ministre Blanquer !
– Augmentation des décharges de direction pour toutes les écoles ! Pas une école sans décharge hebdomadaire !
– Amélioration indiciaire pour les directeurs : 100 points d’indice pour tous !
– Aide administrative statutaire dans chaque école !
– Allègement des tâches et respect du décret de 1989 !

Manque de remplaçants : et ça continue encore et encore…

Manque de remplaçants : et ça continue encore et encore…

Manque de remplaçants : et ça continue encore et encore…

Le SNUDI-FO et sa fédération, la FNEC FP-FO, se sont adressés, nationalement, à de multiples reprises au ministre M. Blanquer, et localement aux DASEN et Recteur, pour leur signaler le manque de remplaçants dans les classes, et la nécessité d’un recrutement urgent, sous statut, en particulier avec le ré-abondement des listes complémentaires.

Chaque jour, depuis la rentrée, nous le constatons : la situation du remplacement ne s’améliore pas…

Le ministre nous répondait que la situation était due à la progression de l’épidémie de Covid19, à la multiplication d’enseignants testés positifs mais aujourd’hui, alors qu’à l’évidence le virus circule moins qu’au mois de janvier, cette problématique est loin d’être réglée…

Dans certains départements ce sont toujours des centaines d’enseignants absents qui ne sont pas remplacés chaque jour. En Mayenne, ce sont des dizaines de PE non remplacés chaque jour, des écoles à 2 classes se retrouvent parfois avec un seul PE sur l’établissement ce qui pose des problèmes importants de sécurité et de responsabilité.

Le manque de personnels, le manque de remplaçants, n’est donc pas un problème ponctuel conséquence d’une situation particulière (l’épidémie de Covid19) ; c’est bien un problème structurel qui s’aggrave d’année en année, Covid19 ou pas.

Cette situation pénalise les élèves dont le droit à l’instruction et à la scolarisation est remis en cause tout comme elle aggrave les conditions de travail des enseignants présents, dont les classes sont bien souvent surchargées avec l’accueil d’élèves scolarisés dans d’autres classes.

Sous pression, des IA-DASEN remettent en cause les droits des personnels…

Dans certains départements, ce manque de remplaçants conduit les IA-DASEN à prendre des mesures remettant en cause les droits des personnels.

En Mayenne, des PE sollicitant une ASA pour rendez vous médical, garde d’enfant malade, mariage, décès… ne sont pas remplacés alors que des brigades sont mobilisés pour les formations constellations PPCR ! Des directeurs nous alertent régulièrement de la perte de leur décharge de direction statutaire en raison du manque de remplaçant ! La culpabilité des collègues, ça suffit ! L’union sacrée sous couvert de Covid ça suffit !

Denis Waleckx (février 2021) : « Oui, la situation est tendue, mais il y a aussi des choses formidables. Ici ou là j’ai vu un directeur renoncer à sa décharge… »

Pire, dans l’Eure, l’IA-DASEN n’accordera plus les autorisations d’absences au mois de mars. (Les organisations syndicales SNUDI-FO, SNUipp-FSU et SE-UNSA de ce département ont ainsi déposé un préavis de grève pour le retrait de ces mesures.)
Dans d’autres départements, pour pallier le manque de remplaçants qui, au vu des dotations ministérielles, n’ira qu’en s’amplifiant lors de l’année 2022-2023, les IA-DASEN remettent en cause le droit au temps partiel de manière à gagner des moyens d’enseignement sur le dos des personnels !

Il n’est pas acceptable de nous faire payer l’incurie du gouvernement du fait du manque de moyens de remplacement. Rappelons que le DASEN de la Mayenne avait supprimé 9 postes de TR en 2020 ! Et ces postes n’ont pas été entièrement recrées lors des cartes scolaires 2021 et 2022. Le ministre Blanquer a de son côté rendu 75 millions d’euros au budget 2021, après avoir rendu, en 2020, 600 millions !

Enfin, les formations en constellations, dont le SNUDI-FO exige l’abandon, reprennent en Mayenne comme dans certains départements… et des titulaires remplaçants affectés sur des remplacements longs sont retirés de leurs classes pour suppléer des collègues « constellés » !

Le ministre doit créer les postes et recruter massivement, dès à présent !

Suite à la grève massive du 13 janvier, le ministre Blanquer et le premier ministre Castex ont certes été contraints d’annoncer le recrutement en tant que fonctionnaires de l’ensemble des candidats aux concours inscrits sur les listes complémentaires… mais le compte n’y est pas loin s’en faut !

D’autant plus que dans cette situation, et alors que les postes et les personnels pour les élèves allophones sont déjà insuffisants, l’arrivée de réfugiés ukrainiens va poser ce problème de manière plus aiguë encore. Depuis des mois, FO demande la création d’un poste UPE2A en Mayenne, comme lors du CHSCT du 23 novembre dernier, où FO avait fait inscrire ce point à l’ordre du jour.

Quels postes d’UPE2A le ministre entend-il créer immédiatement afin que les élèves allophones, d’où qu’ils viennent, puissent être scolarisés dans les meilleures conditions ?

La revendication portée par le SNUDI-FO et la FNEC FP-FO, à savoir le recrutement immédiat d’enseignants sous statut, notamment par la création immédiate de postes et le réabondement des listes complémentaires est plus que jamais d’actualité.

La FNEC FP-FO réaffirmera cette exigence lors d’une audience au ministère vendredi 18 mars.


RAPPEL :

Le CTSD, réuni le 10/02/2021 se prononce pour que le dispositif ministériel d’accompagnement issu de PPCR avec notamment les « formations par constellations » soit totalement abandonné dans le cadre des formations obligatoires afin, de préserver notamment les moyens de remplacement manquant cruellement dans les écoles.
POUR : FO et CGT
Ne prend pas part au vote : UNSA et FSU


Compte-tenu de la situation sanitaire et du manque criant de remplaçant le CTSD, réuni le 10/02/2021 se prononce pour le recrutement immédiat de personnels sous statut avec l’ouverture de la liste complémentaire. Le CTSD rappelle que la liste complémentaire n’est pas figée et qu’elle peut largement pallier le manque de personnel.
D’une part le jury peut totalement élargir cette liste et d’autre part, le décret n°90-680 du 1 août 1990 prévoit dans son article 8 : « Le jury établit une liste complémentaire de candidats afin de permettre éventuellement, de pourvoir des vacances d’emplois survenant dans l’intervalle de deux concours. (…) »
Le recrutement sur liste complémentaire peut donc se faire sans limite jusqu’au CRPE suivant pour pourvoir les emplois vacants et pallier le manque criant de moyens.
POUR : FO et CGT
Ne prend pas part au vote : UNSA et FSU

Le SNUDI-FO 53 invite tous les enseignants et AESH à signaler toute absence non-remplacée (formulaire en ligne

Signalez-nous tous les non-remplacements dans vos écoles afin de mettre au grand jour la réalité vécue par les enseignants et les usagers de l’école. Exigez du Ministre, du Recteur et du DASEN de la Mayenne, un recrutement sous statut et pérenne.

Je clique, je signale !

D’une manière plus générale, nous vous invitons à consulter notre note sur le non-remplacement que vous trouverez en téléchargement ici. Vous y trouverez des informations importantes notamment quant à la communication à l’adresse des parents.

ATTENTION : n’écrivez pas aux parents de garder leur enfant faute de remplaçant sans accord écrit de votre IEN. Trouvez la bonne formulation, et envoyez un email à votre IEN. Si l’accord de l’IEN est oral par téléphone, accusez réception par email des propos oraux de votre IEN. En cas de doute appelez un représentant FO (06 52 32 30 45)

Si vous estimez que la répartition des élèves présente des risques, nuit à la sécurité et à vos conditions de travail, remplissez le Registre Santé Sécurité au Travail (explications en lien)en rédigeant une fiche RSST (téléchargeable) et envoyez-nous une copie (chsct@snudifo-53.fr)


Exemple d’Email à envoyer à l’IEN :

Objet : non remplacement d’un collègue.

Madame l’Inspectrice, monsieur l’inspecteur,

Au nom de l’équipe enseignante de l’école de…., je me permets de vous alerter d’une situation mettant les élèves et les enseignants en condition d’insécurité.

Nous sommes conscients des difficultés rencontrées par le service de remplacement de la DSDEN 53, néanmoins nous ne pouvons accepter d’endosser la responsabilité des conséquences de cette situation sur la sécurité et la santé des usagers et des professionnels de l’école.

Notre collègue, ….  a prévenu le service des remplacements dès …. de son absence. A l’heure à laquelle nous vous adressons ce message, aucun remplacement n’est prévu.

L’une des solutions proposées par le service de la DSDEN, est qu’un collègue assure la surveillance de tous les élèves, sa salle de classe étant mitoyenne à celle de la collègue absente. Cette solution n’est absolument pas envisageable car elle implique que j’assume seul [que Mr/Mme …. assume seul(e)] la responsabilité de … élèves. Outre le fait que les enseignements dispensés en seraient particulièrement dégradés, cette situation nous semble particulièrement déraisonnable et irresponsable au vu de la crise sanitaire actuelle et du plan vigipirate renforcé.

Dans ces conditions, il m’est impossible [il est impossible à Mr/Mme …] de prendre en charge tous les élèves sans la présence d’un remplaçant.

Une autre solution serait de répartir les élèves de la classe de notre collègue absent(e) dans les autres classes… Compte tenu du contexte sanitaire actuel cette solution est contraire au “bon sens” et n’est donc pas satisfaisante à nos yeux. Par ailleurs cela pose de sérieux problèmes de responsabilité et de sécurité.

Pour toutes ces raisons, nous sollicitons de votre bienveillance une réponse satisfaisante pour tous, élèves, parents d’élèves et enseignants, avec la dépêche d’un remplaçant sur notre école.

…………..

Copie au SNUDI-FO 53


Rappel – interventions FO en CHSCT départemental sur les problèmes de remplacements 1er degré

Rappel : enquête du SNUDI-FO, je clique, je signale (en ligne)

FO : Situation qui s’est largement détériorée depuis la rentrée de janvier. Quotidiennement, bon nombre d’enseignants ne sont pas remplacés. Cela provoque brassages, stress, mécontentement des familles…ici c’est un AESH qui « garde » la classe ; là ce sont des portes qui restent ouvertes et un enseignant qui navigue, ailleurs, les élèves sont répartis dans d’autres classes… Parallèlement, les formations dites « constellations » sont toujours assurées… C’est difficilement compréhensible. Le maintien d’un service public d’éducation de qualité nous paraît plus important que celui de ces formations. Nous demandons donc de surseoir à ces formations pour permettre d’augmenter la capacité de remplacement en cette période. Nous demandons, comme avaient pu le faire des IEN du département, à ce que les PE soient autorisés par écrit à inviter les familles à garder leurs enfants lorsqu’un enseignant n’est pas remplacé.

FO a fait remonter au DASEN un florilège des collègues qui ont saisi le syndicat à propos des absences non-remplacées depuis janvier et a pu énumérer un bon nombre de témoignages, notre quotidien en ce moment sur le terrain (liste non exhaustive au regard du nombre important de remontées des écoles) :

« Laisser les élèves dans leur classe et les faire surveiller par AVS ou ATSEM, ou PE à 80 % qui est venue travailler, ou la directrice qui a pris sa classe sur son jour de décharge »
« Obligation pour les enseignants présents de surveiller plusieurs classes à la fois, d’occuper les enfants sans enseignants, de prendre du temps pour informer les parents…de réorganiser les entrées sorties… »
« La directrice en arrêt maladie a été sans arrêt dérangée par l’inspection ou la mairie… »
« Directrice positive COVID absente 6 jours ouvrés. Remplacée 2 jours par des remplaçants et 1 jour par le PE décharge de direction mais qui devait être sur une autre classe. C’est la collègue à 80% qui est venue pour surveiller sa classe à la demande de l’inspection et qui sera payée en heures supplémentaires ! »
« AESH qui garde les élèves… »
« Problèmes de responsabilité en cas de problème… »
« Moi et ma collègue qui sommes dans les autres classes (et qui avons déjà 3 niveaux à gérer) faisons les allers et retours pour soulager l’AESH qui s’occupe de la surveillance des élèves. »
« Cette situation dure depuis 15 jours et on me dit qu’il n’y aura personne jusqu’aux vacances, c’est inadmissible !!! »
« Les 3 élèves en situation de handicap ne peuvent plus bénéficier de toute l’attention de leur AESH. Toute l’organisation de l’école est impactée car évidemment il est difficile pour nous de gérer 5 niveaux même si nos effectifs sont très bas comme on a pu me le dire ! »
« Personne n’a appelé l’école pour savoir comment on s’organisait ou si on avait besoin d’aide comme si cette situation était “normale” ! »
« Depuis le début de l’année, j’ai déjà pris 2 jours de décharge pour faire classe car les collègues de l’école n’étaient pas remplacés lorsqu’ils sont absents. »
« La mairie a nommé une animatrice pour aider l’ATSEM à garder les enfants. »
« La volontaire en service civique surveille les élèves. »
« Il ne faut pas faire de brassages mais quand un enseignant est absent on peut : où est la cohérence ? »

IA : « Oui, la situation est tendue, mais il y a aussi des choses formidables. Ici ou là j’ai vu un directeur renoncer à sa décharge… »

FO a indiqué ne pas partager la notion de « choses formidables » avec le DASEN, et que des directeurs ou des directrices soient contraints de renoncer à leur décharge pour assurer un remplacement n’était pas acceptable. Le manque de postes est criant, et ce n’est pas faute de le rappeler. L’IA a invité les représentants FO à lui signaler les situations au cas par cas. Nous invitons donc les personnels du 1er degré à faire remonter au syndicat toute situation relative à l’absence de remplacement.

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