Suicide de notre collègue de Pantin (93)

Suicide de notre collègue de Pantin (93)

Suicide de Christine Renon, nouvelle victime du travail

Inviter nos syndicats en “comité de suivi” pour un Statut de directeur d’EPSF… ou répondre enfin au courrier de Christine Renon ?

La lettre de Christine Renon

Les organisations syndicales de la Seine-Saint-Denis, qui appelaient à se rassembler jeudi 3 octobre à la DSDEN de Bobigny, ont été suivies partout en France. Elles ont publié un communiqué commun exprimant les revendications urgentes à satisfaire. Ce communiqué a été repris en Mayenne.

La déclaration intersyndicale Mayennaise

Alors que depuis plusieurs jours, la colère et l’indignation suite au décès de notre collègue traversent toutes les salles des maîtres, le Ministre Blanquer est enfin sorti de son silence. Mais c’est pour tenter d’utiliser l’émotion créée par ce suicide pour faire rentrer par la fenêtre la création d’un statut de directeur supérieur hiérarchique que nous avions réussi à chasser par la porte par la mobilisation contre les EPSF et la loi Blanquer !

Avec son “comité de suivi”, les intentions du gouvernement sont très claires et viennent confirmer les informations publiées par “Les Echos” et relayées par le “Café Pédagogique” . Le ministre le confirme clairement dans son message filmé aux directeurs d’école.

Article “Les Echos”
Café Pédagogique
Annonces du ministre

Pour le SNUDI-FO 53, répondre au courrier de notre collègue Christine Renon nécessite des mesures d’urgence permettant d’améliorer immédiatement les conditions de travail des enseignants :

– Arrêt de la réforme des rythmes scolaires et de la territorialisation de l’école : Retour à la semaine de 4 jours partout. Abrogation des décrets Peillon-Hamon et Blanquer. Séparation du scolaire et du périscolaire, arrêt des PEdT.

– Application systématique de l’article 11 du statut de fonctionnaire : protection inconditionnelle des enseignants par la hiérarchie face aux agressions dont ils sont victimes

– Abaissement général des effectifs dans les classes et garantie de remplacement des maîtres absents.

– Mise en place de la médecine préventive réglementaire à la hauteur des besoins ainsi que le respect des prérogatives des CHSCT tant au niveau de leurs missions d’enquête que celles de prévention.

Concernant la direction d’école :

-Abandon de tout projet de création d’un statut hiérarchique EPEP, EPSF ou encore chef d’établissement 1er degré ;

-Augmentation des normes de décharges (en commençant par rétablir celles supprimées il y a 2 ans) – comptabilisation des dédoublements comme des classes en REP et REP+ ;

-Amélioration du régime indemnitaire ;

-Rétablissement une aide administrative à temps complet et dans le cadre d’un emploi statutaire de fonctionnaire dans toutes les écoles ;

-Allègement des tâches et suppression de toutes les tâches qui sont transférées des IEN ou de l’administration vers les directeurs.


Le communiqué FNEC-FP FO

Le communiqué du SNUDI-FO 93
Le communiqué intersyndical 93 SNUipp – SNUDI-FO – SUD – CGT – SE-Unsa – CNT – CFDT

La lettre de Christine doit être connue dans toutes les écoles pour que cesse le « pas de vague » institutionnel, scandaleux et destructeur. Plus jamais ça ! Cette lettre a été transmise à tous les collègues directeurs du 93 ainsi qu’aux syndicats représentatifs en Seine Saint Denis.

Le communiqué du SNUDI-FO 53:

Christine Renon était directrice dans une école maternelle de Pantin. Elle avait 58 ans. Elle s’est donné la mort dans son école, son lieu de travail, ce week-end. Encore une nouvelle victime du travail à l’Education Nationale.

Assez de l’écoute complaisante par la haute hiérarchie des mises en cause les plus insensées, infondées, sans faits avérés des enseignants ! Assez de l’impunité pour ceux qui de près ou de loin ont contribué à faire craquer et à conduire au suicide des collègues ! L’Etat doit enfin réellement protéger ses fonctionnaires lorsque l’alerte est donnée, qui plus est, à plusieurs reprises !

Le suicide de notre collègue met encore une fois en exergue les carences de l’Education nationale à protéger ses personnels. C’est un fait, la hiérarchie de l’Education nationale met en œuvre que trop rarement l’application de l’article 11 du statut général, à savoir la protection fonctionnelle. Dans son courrier, notre collègue met en avant la charge de travail, l’épuisement, les pressions de la hiérarchie, les incohérences et les absurdités de notre ministère. Son geste ne doit pas rester sans réaction.

Le SNUDI-FO de la Mayenne apporte tout son soutien aux collègues de l’école maternelle Méhul de Pantin et apporte ses condoléances à sa famille et à ses proches. Le SNUDI-FO 53 décide de publier la lettre de notre collègue car cela doit être connu et cela doit être diffusé largement autour de nous.

A Laval, le 25/09/19

 

Évaluation d’école

Évaluation d’école

Télécharger notre dossier spécial (2 pages) de septembre 2019

Les IEN de circonscription cherchent des écoles volontaires pour participer aux dispositifs d’évaluations d’école, ou auto-évaluation. Il s’agit en fait de l’accompagnement collectif prévu par PPCR.

Dans une autre circonscription, l’IEN indique par écrit, à propos des évaluations d’école, dans un courriel adressé hier aux directeurs et directrices: “À ce jour et à ma connaissance, aucune école n’a choisi de s’engager dans cette démarche enrichissante. Passé le délai d’aujourd’hui, je serai dans l’obligation de désigner une école parmi celles n’ayant pas encore adhéré à ce dispositif.”

Le SNUDI-FO de la Mayenne tient à préciser plusieurs points :

  • Soit ce dispositif d’auto-évaluation entre dans le cadre de l’accompagnement collectif PPCR encadré par le décret du 5 mai 2017, et si cette disposition est désormais statutaire, il ne peut s’agir que d’une proposition.
  • Soit ce dispositif est une injonction, en dehors de tout cadre statutaire et réglementaire, et en tout état de cause, il n’entre pas dans nos obligations réglementaires de service.

Par ailleurs, notre syndicat considère que ce type de formulation à l’égard des directeurs et directrices équivaut à un non-sens puisqu’on ne peut pas, par définition, désigner un volontaire !

Vous trouverez en pièce jointe un dossier de 2 pages de septembre 2019, relatif aux évaluations d’école et que nous avons édité.

Si vous souhaitez vous y opposer et refuser cette auto-évaluation, le SNUDI-FO 53 peut vous aider.
En aucun cas ces auto-évaluations ne font partie de nos obligations de service : elles sont strictement facultatives.

Fin des CAP ?

Fin des CAP ?

Le nouveau “contrat social” au ministère de l’Education nationale : Mutations et promotions à la tête du client !

Jusqu’à maintenant, les décisions de l’employeur concernant la carrière des fonctionnaires (mutations, avancement,…) sont contrôlées par les organisations syndicales siégeant dans les commissions administratives paritaires (CAP).
Mais la loi de Transformation de la Fonction publique, publiée au mois d’août, va bouleverser tout cela.
« A partir du 1er janvier, le mot CAP va disparaître de toutes les notes de service », selon la DGRH du ministère de l’Education nationale. Une toute petite phrase qui résume la volonté gouvernementale d’aller jusqu’au bout dans la destruction de notre statut.

▪ Dès le 1er janvier 2020, les nouvelles lignes directrices de gestion en matière de mobilité s’appliqueront. Les CAP n’auront plus cette compétence.
▪ Au 1er janvier 2021 : la nouvelle politique RH du ministère s’appliquera pour toutes les décisions individuelles (l’avancement notamment). Les CAP ne seront consultées que pour les sanctions disciplinaires.

Le fait du prince dans la continuité de PPCR

Dès 2020, les organisations syndicales ne disposeront plus des tableaux préparatoires aux opérations de mutations ni des résultats. Elles n’auront plus connaissance de l’ensemble des décisions individuelles (les classements pour les mutations par exemple). Qu’en sera t-il du mouvement départemental déjà largement décimé par les modification de l’année précédente ? Comment garantir la transparence et le respect de l’égalité de traitement ?

Le syndicat ne pourra vérifier les barèmes, ou défendre les situations, que des collègues qui le mandatent. L’administration aura donc toute latitude pour faire ce qu’elle veut dans le classement : c’est le fait du prince. La possibilité de maintenir des barèmes est seulement envisagée mais on ne sait pas pour qui et pour combien de temps. « On peut objectiver des situations autrement et ça marche », dit la DGRH. Les postes à profil, les recrutements à la tête du client vont se multiplier. Il s’agit d’une grave attaque contre notre statut, contre les organisations syndicales. C’est un basculement.

La destruction des statuts particuliers A terme, la loi prévoit que les commissions paritaires ne soient plus organisées par corps mais par grades A, B, C. Les lignes directrices de gestion pourront s’appliquer à des « populations ». Il y aura des règles souples variables d’un service à un autre, d’une « population » à une autre. Dès lors les garanties statutaires rattachées aux statuts particuliers de corps voleront en éclat, au profit d’un droit local, à géométrie variable.

Au même moment, le gouvernement veut détruire les régimes de retraites Cette offensive contre les statuts est indissociable de l’offensive contre les régimes de retraites et tous les droits qui y sont rattachés. En effet, le Code des pensions civiles et militaires, ainsi que les régimes spéciaux, sont indissolublement liés aux statuts de la Fonction publique et aux statuts particuliers des entreprises publiques qui, par leur existence même, constituent un rempart aux privatisations.

Préparer l’action unie qui fera reculer le gouvernement Grève dans les urgences, à la RATP, dans les Finances publiques… les salariés refusent la casse des services publics, de leurs statuts et des droits qui y sont rattachés. Dans l’Education nationale, les personnels refusent les suppressions de postes, les réformes du lycée et du baccalauréat, la loi Blanquer, la généralisation de l’apprentissage contre la formation professionnelle initiale sous statut scolaire. Ils refusent le gel de leurs salaires.
FO est un syndicat confédéré. Nous allons continuer à nous battre pour la défense des dossiers individuels et collectifs.

Face à la gravité de la situation, le SNUDI-FO 53 appelle les collègues à participer aux RIS et aux stages organisés par le syndicat, pour préparer l’action qui fera reculer ce gouvernement, pour la défense de nos statuts, pour les salaires, pour nos retraites.

Retrait de la loi de Transformation publique
Retrait du plan Macron-Delevoye
Maintien des 42 régimes, maintien du code des pensions
Retrait de la loi Blanquer

21 septembre : mobilisation réussie !

21 septembre : mobilisation réussie !

Une centaine de personnes du département de la Mayenne ont fait le déplacement pour dire “NON” à une réforme de retraite par point. 2 cars ont donc rejoint la capitale depuis Laval. Plus de 15000 personnes se sont rassemblées à Paris. Cette première mobilisation est un signal fort envoyé au gouvernement. Maintenant l’heure est à la construction de l’unité avec les autres organisations pour préparer la grève générale, faire céder et faire retirer le Rapport Delevoye.

[Best_Wordpress_Gallery id=”12″ gal_title=”21 septembre 2019″]

” Les journées de manifestations, aussi nombreuses soient elles, n’ont pas toujours suffi dans le passé. Nous le savons et c’est pour cela que nous sommes déterminés. FO œuvrera à l’unité d’action syndicale la plus large, car sur un tel enjeu elle est nécessaire. Nous l’avons dit : s’il faut aller à la grève, nous sommes prêts. Comme le 29 janvier 1995, pour la sécurité sociale, lorsque FO avait pris date. La grève n’est pas un gros mot. La grève est un droit, un droit constitutionnel républicain, lié à la liberté syndicale, à la liberté de négociation collective. A nous d’expliquer, d’expliquer encore, de convaincre. Camarades, vous allez rentrer, reprendre le travail, les réunions syndicales, les réunions d’informations, dans les entreprises, les services publics… Expliquez, convainquez. Les campagnes dans les entreprises dans les semaines à venir doivent être autant d’occasion de porter haut et fort nos analyses, positions et revendications. Si nous convainquons, nous serons nombreux, très nombreux et nous pourrons gagner, camarades.”

Le bras de fer est engagé. Alors, tous ensemble, construisons la grève générale jusqu’au retrait !

Le communiqué de la FGF-FO du 28 août

La page de l’UD FO 53

L’Union départementale FO organise un départ en cars de Laval à 8h15, avec arrêt à Vaiges à 9h00 (retour 19h)

Inscriptions ci-dessous (participation libre) :

21 Septembre : Tous à Paris !

T2R, TRZU: déréglementation totale

T2R, TRZU: déréglementation totale

Article du 19 septembre 2019:

TRZU, T2R : flexibilité, quand tu nous tiens !

L’administration nous informe des lieux d’intervention des TRZU et T2R :

T2R :
– Saint-Mars-sur-la -Futaie : mi-temps complété par Gorron élémentaire ;
– La Haie-Traversaine (40%) complété par Saint-Fraimbault-de-Prières (40%)
– Gez-en-Bouère : mi-temps complété par Saint-Denis d’Anjou
– Saint-Pierre-la-Cour : mi-temps complété par Loiron
TRZU :
– Charles Perrault + Germaine Tillion et Hilard (Laval)
– Pierre et Marie Curie + Paul Eluard (Mayenne)
– Jacques Prévert + Jean de la Fontaine (Château-Gontier)

Ce sont les IEN qui avancent et déterminent des critères pour justifier les zones d’intervention de nos collègues titulaires de ces postes. Quelques exemples : résultats des élèves, contexte social, inclusion scolaire, effectifs… Si les déplacements de ces personnels sont justifiés par les IEN, cela n’enlève rien au caractère ultra-flexible de ce type de poste.

Par ailleurs, l’administration confirme que les résultats des évaluations CP-CE1, conditionnera les missions futures des TRZU !

Comme nous l’écrivions en mars 2019, avec ce type de poste il s’agit bien de :

  • Pallier l’insuffisance d’enseignants dans les écoles ;
  • Pallier le manque de places dans les structures et classes spécialisés et le manque de postes dans les RASED ;
  • Pallier les conséquences de l’inclusion scolaire qui se systématise

Article du 7 mars 2019:

Lors du CTSD, le DASEN a annoncé sa volonté de supprimer la totalité des PDMQDC (dispositif plus de maîtres que de classes), 13 au total.

Nous ne pouvons-nous en satisfaire.

Même si cette mesure permet de fermer moins de postes « classes », Il faut souligner l’inconstance du ministère qui, pendant 6 ans, a empêché d’ouvrir des classes en contraignant les DASEN à ouvrir des PDMQDC pour finalement tout fermer. Où est la cohérence ?

Il convient aussi de préciser que les « transformations de postes » n’existent pas administrativement. Le DASEN supprime des postes et il en ouvre d’autres. Pour preuve, les collègues PDMQDC voient leur poste fermer et devront participer au mouvement.

« A la place », le DASEN créé de nouveaux postes T2R (Titulaire Remplaçant Ruralité) et TRZU (Titulaire Remplaçant Zone Urbaine), surfant ainsi sur la volonté ministérielle d’expérimentation tous azimuts. Il devance donc les desseins gouvernementaux, puisque, si la loi dite sur « l’école de la confiance » prévoit des expérimentations à tout va, et en dehors de tout cadre statutaire, celle-ci n’est pas encore définitivement votée.

Alors, avec les T2R et les TZRU, il ne s’agit pas seulement de nouveaux acronymes dont on sait combien l’Education Nationale est friande. Il s’agit en réalité de postes dont la caractéristique essentielle est la FLEXIBILITÉ !

  • Flexibilité des missions, celles-ci pouvant varier du simple remplacement ponctuel à la classe provisoire pour une année en passant par l’ersatz de Maître E, ou l’intervention de « pomper-secouriste » auprès d’élèves au comportement parfois incompatible avec le bon fonctionnement de la classe ou dont la prise en charge n’est pas honorée par notre employeur ;
  • Flexibilité donc dans le temps, pour les collègues étant appelés à s’adapter tout au long de l’année aux missions qui leur seront dévolues ;
  • Flexibilité des personnels : même si le DASEN garantit aujourd’hui la nomination à TD de personnels à l’année sur des écoles de rattachement, la loi dite « de l’école de la confiance » permettant le recours à l’auxiliariat, il est probable que ces postes seront tôt ou tard attribués selon les besoins du moment à des vacataires.

Il s’agit donc bien de :

  • Pallier l’insuffisance d’enseignants dans les écoles ;
  • Pallier le manque de places dans les structures et classes spécialisés et le manque de postes dans les RASED ;
  • Pallier les conséquences de l’inclusion scolaire qui se systématise

La lecture de la presse rendant compte du CTSD illustre bien l’enfumage voulu par l’administration. Il est ainsi annoncé 6 ouvertures de classes alors qu’IL N’Y EN A QUE 4 ! En effet les écoles de La Haie Traversaine et de Saint Mars sur la futaie bénéficient justement d’un poste de T2R rattaché à Ambrières pour l’un et à Landivy pour l’autre, et pas d’une ouverture. Certes, ces écoles auront un enseignant supplémentaire à la rentrée prochaine, et c’est tant mieux, mais ce moyen ne sera que provisoire, au mieux pour l’année 2019-2020. Il ne s’agit donc pas d’une ouverture.

Encore une fois, dans cette affaire, il apparaît clairement que ce qui guide l’administration, c’est la déréglementation et la flexibilité dans la gestion des ressources humaines !

Si le SNUDI-FO ne peut refuser par principe la création de postes supplémentaires, il se doit d’être lucide et d’alerter les collègues quant aux dangers de la création de ce type de postes, création qui illustre bien une dérive mortifère pour notre statut et l’avenir de l’école publique.

Formation pendant les vacances : inacceptable !

Formation pendant les vacances : inacceptable !

Le décret qui prévoit la formation pendant les congés a été publié (Legifrance). Comme nous l’écrivions en mai dernier (lire notre article) des formations pourront être désormais imposées aux PE (jusqu’à 5 jours) par l’employeur. Si le ministère prévoit une allocation pour rémunérer ces formations, cette nouvelle disposition reste inacceptable. Par ailleurs, même sur la base du volontariat cela est discutable car nous connaissons les pressions qui peuvent s’exercer localement par les DASEN et IEN.

Le Ministre a publié le décret 2019-935 du 6 septembre 2019 (ainsi qu’un arrêté) avec effet rétroactif au 1er avril 2019. Ces textes mettent en place une allocation pour rémunérer les enseignants effectuant une formation pendant « les vacances des classes » « à l’initiative de l’autorité compétente ou après [leur] accord ».

Il est donc indiqué explicitement que les personnels pourront être convoqués en stage de formation pendant les vacances, même sans leur accord, pour une durée de 5 jours par an.

En outre, ce décret remet en cause les congés de formation et leur indemnisation à 85% en rémunérant de manière forfaitaire la formation d’une demi-journée à 60€ et d’une journée à 120€.

Lors du Comité Technique Ministériel du 12 juin, les organisations syndicales avaient voté unanimement contre ce projet.

Une nouvelle fois, le gouvernement passe en force et publie ce décret alors que le schéma directeur sur la formation continue est toujours en cours de discussion.

De qui se moque le Ministre quand il prétend d’un côté négocier avec les représentants du personnel l’organisation de la formation continue et de l’autre publier un décret unanimement rejeté qui attaque nos droits à congé ?

La FNEC FP-FO ne peut accepter une telle remise en cause de nos droits à congé et à formation et exige l’abrogation du décret du 6 septembre 2019 et de son arrêté.

La FNEC FP-FO revendique le rétablissement du droit à la formation continue comme droit statutaire défini pour chaque corps, par exemple pour les Professeurs des Ecoles les 36 semaines de formation continue pendant le temps de travail.

La FNEC FP‐FO exige que la formation continue soit maintenue dans le cadre réglementaire actuellement en vigueur c’est‐à‐dire sur le temps de travail devant élèves et revendique que le remplacement soit systématiquement assuré.

La FNEC FP‐FO n’accepte pas ce nouveau passage en force et réaffirme ses revendications :
. NON à la formation continue sur le temps des vacances ;
. OUI à une véritable formation continue, choisie, sur le temps de travail.

Remplaçants : vos droits ?

Remplaçants : vos droits ?

Denis Waleckx, DASEN du département avait édité une note de service à l’attention des TR à la rentrée 2017. Dans cette note le directeur académique indiquait : « Dans la mesure où le titulaire remplaçant est rattaché à une école dont le rythme est de 4 jours par semaine, ce dernier doit être disponible tous les mercredis matin au départ de son domicile. »

Le SNUDI-FO 53 était alors intervenu (Lire notre courrieret notre compte-rendu d’audience) pour levez cette ambiguïté.

En cette rentrée 2019, il semble que des doutes persistent quant à ce type de disposition. le SNUDI-FO 53 rappelle que les TR ne peuvent être mis en situation d’astreinte. Les remplaçants effectuent leurs temps de travail au regard du remplacement sur lequel ils ont été missionné. En aucun cas, ils n’ont à dépasser ce temps, ni à se mettre à disposition de l’inspection en dehors du temps de travail.

Les enseignants ne sont en aucun cas responsables de l’atomisation des horaires scolaires et de la territorialisation de l’école. C’est l’administration de l’Education Nationale qui a créé cette situation. C’est à elle de la gérer, et pas sur le dos des TR, ni de leurs collègues.

Il n’existe pas (encore !) d’astreinte pour les TR. Si vous êtes rattachés à une école fonctionnant sur 4 jours vous n’avez pas à vous rendre disponible le mercredi matin, sauf si le remplacement est prévu avant.

  1. Vous êtes TR rattaché à 1 école 4 jours, vous êtes en cours de remplacement sur 1 école 4 jours : vous n’avez pas à être disponible le mercredi matin
  2. Vous êtes TR rattaché à 1 école 4,5 jours, vous êtes en remplacement sur 1 école 4 jours : vous n’avez pas à être disponible le mercredi matin
  3. Vous êtes TR rattaché à 1 école 4 jours et vous êtes sur 1 remplacement sur 1 école 4,5 jours, le(s) seul(s) mercredi(s) pendant le(s)quel(s) vous travaillez est (sont) celui (ceux) qui est (sont) intégré(s) dans le remplacement.

Pour rappel, les ORS (obligations réglementaires de service), pour les instits et PE  remplaçants ont été modifié en 2014 : c’est le décret n° 2014-942 du 20 août 2014 portant modification du décret n° 2008-775 du 30 juillet 2008 relatif aux obligations de service des personnels enseignants du premier degré qui remet en cause le décret de 1990… A cela s’ajoute le décret n° 2017-856 du 9 mai 2017 qui tend à remettre en cause l’ISSR sous bien des aspects (zone d’intervention, affectation sur un service…)

Ce décret est la conséquence directe de la réforme des rythmes scolaires. (Rappelons au passage que FO n’avait pas voté pour ce projet de décret d’annualisation des ORS des remplaçants)

Aujourd’hui, et comme chacun sait, tous les PE sont visés par l’annualisation du temps de service en fonction des projets éducatifs territoriaux.

Rappelons qu’à la suite de l’annualisation du temps de travail des fonctionnaires hospitaliers, des millions d’heures supplémentaires n’ont pas été payées ou récupérées par manque de moyens de remplacement…

Pour Force Ouvrière aucune récupération (même pondérée) ne peut compenser la perte du maximum de 24 heures hebdomadaires d’heures d’enseignement.

Nous invitons les collègues TR :

à contacter le syndicat s’ils se trouvaient dans des situations de dépassement de temps de travail ou en situation d’astreinte en dehors des obligations de service (0652323045 – contact@snudifo-53.fr)

à comptabiliser les heures effectuées chaque semaine

à se syndiquer au SNUDI-FO (Adhésion 2019-2020)

Pour rappel, tous les TR ont droit à l’ISSR (indemnité de sujétion spéciale remplacement) dès lors qu’ils quittent leur résidence administrative, y compris sur un remplacement à l’année sur un poste en complément de service ou sur un poste vacant à l’année. Qu’on se le dise !

(C’est suite à la bagarre menée par les ZIL/BD avec le SNUDI-FO, que les remplaçants sur postes vacants perçoivent à nouveau l’ISSR.)

Distance Montant ISSR
Moins de 10 km 15,38 €
De 10 à 19 km 20,02 €
De 20 à 29 km 24,67 €
De 30 à 39 km 28,96 €
De 40 à 49 km 34,40 €
De 50 à 59 km 39,88 €
De 60 à 80 km 45,66 €
Par tranche supplémentaire de 20 km
6,81 €

 

300 euros d’augmentation ?

300 euros d’augmentation ?

300 € annuels d’augmentation annoncés par le ministre Blanquer : MERCI PATRON !

Quelques jours avant la rentrée scolaire, le ministre Blanquer s’est répandu sur les ondes et les écrans en annonçant pour 2020 que les professeurs engrangeront 300 € bruts d’augmentation « en moyenne ». Ce qui reviendrait à 25 € par mois, soit 17 € nets, toujours en moyenne.

Le ministre a oublié d’expliquer qu’il s’agit en fait d’un effet retard du protocole PPCR du gouvernement Hollande, protocole dont la mise en oeuvre avait été suspendue pendant une année.

La pseudo-revalorisation PPCR repose sur deux leviers :

l’augmentation du nombre de points attribués à certains échelons de la carrière d’une part, allant par exemple, de 0 pour les certifiés 2ème échelon classe normale (soit zéro euro), à 11 points supplémentaires pour les certifiés hors-classe au 4ème échelon (soit 52 € mensuels bruts supplémentaires).

D’autre part, la création, en 2017, d’un nouveau grade, la classe exceptionnelle aboutit, pour une infime minorité de personnels à une augmentation de moins de 180 € bruts pour les mieux lotis.

Pour résumer : il n’y en aura pas pour tout le monde et tout était déjà prévu et budgété.

C’est à ce même protocole PPCR – dont le ministre Blanquer popularise les miettes et que FO n’a pas signé – que les fonctionnaires doivent la pérennisation du blocage du point d’indice (bloqué depuis 10 ans).

Les personnels de l’Éducation nationale lui doivent aussi la généralisation des « entretiens de carrière » instituant l’arbitraire dans les évolutions de carrière et les rémunérations. Encore faudrait-il soustraire de ces annonces l’augmentation des retenues pour pension civile, abusivement appelées « cotisations » puisque les pensions des fonctionnaires sont inscrites au budget de l’État. Ces pseudo-cotisations sont en réalité un impôt qui n’a cessé d’augmenter. De 7,85 % en 2010, il est passé à 11,10 % en 2020 !

Ce qui explique que PPCR ou pas, certains verront leur salaire stagner voire baisser au 1er janvier 2020.

La FNEC FP-FO avec la fédération générale des fonctionnaires Force Ouvrière (FGF-FO) revendique 18% d’augmentation de la valeur du point d’indice qui doit être immédiatement débloqué. C’est avec cette revendication que la FNEC FP-FO entrera dans les discussions annoncées par le gouvernement sur les rémunérations des enseignants. Pour FO, les personnels de l’Education nationale sont fonctionnaires d’Etat et ils doivent le rester.

Ce que le ministre ne vous dit pas :
400 euros par MOIS en moins de pouvoir d’achat !
Et oui, c’est l’effet conjugué du gel du point d’indice et de l’inflation depuis 2000, pour un personnel de catégorie A !

CTSD du 3.09.19

CTSD du 3.09.19

Un CTSD s’est tenu aujourd’hui à la DSDEN. Il était question des ajustements de rentrée. Le DASEN disposait d’une balance de +3 postes. Aucune école ne subit de fermeture de classe* en cette rentrée.

*D’un point de vue administratif, une fermeture est actée à l’école maternelle Françoise Dolto de Laval et une ouverture décidée à l’élémentaire. Cette décision a visiblement été prise à la demande des collègues de ces deux écoles, selon l’administration.

Les 3 créations de poste:
– ouverture à Bonchamp les Laval (élémentaire)
– T2R rattaché à Saint Pierre La Cour (élémentaire)
– T2R rattaché à l’école de Grez en Bouère

Comme nous l’avions indiqué dès le mois de février 2019 (lire notre article: T2R, TRZU: déréglementation totale !) les postes de T2R et TRZU permettent une totale flexibilité à nos autorités administratives ! Les collègues sur ces postes peuvent être missionnés à tout moment sur du remplacement ou sur du soutien sur une autre école que leur résidence administrative, même si le DASEN indique oralement qu’ils seront à minima à 50% sur leur école de rattachement. Comme nous l’indiquions il y a plusieurs mois : ” Si le SNUDI-FO ne peut refuser par principe la création de postes supplémentaires, il se doit d’être lucide et d’alerter les collègues quant aux dangers de la création de ce type de postes, création qui illustre bien une dérive mortifère pour notre statut et l’avenir de l’école publique.”

Si aucune fermeture n’a été actée par le DASEN, les postes manquent à plusieurs niveaux (classes, RASED, enseignant référent…). N’oublions pas que 32 postes ont été fermés à l’issue du CTSD du 12 mars dernier, dont 18 fermetures de classes pour seulement 15,5 postes ouverts (dont 6 ouvertures de classe).

Les représentants FO au CTSD 1er degré, Fabien Orain, Hélène Colnot.

CAPD du 3.09.19

CAPD du 3.09.19
  • Bilan INEAT-EXEAT:

6 entrées dans le département pour 6 sorties.

  • Postes restants à pourvoir :

10 PE et 2 PES sont sans affectation en cette rentrée. Les 11 postes à pourvoir :

-Adjoint élémentaire Cossé le Vivien
-6 postes surnuméraires (TR): Paul Eluard (Mayenne), Louise Michel (Mayenne), Commer, H. Matisse (Craon), Cossé le Vivien élémentaire, Pré-en-Pail
-T2R St Pierre la Cour
-T2R Grez en Bouère
-Bonchamp les Laval
-TR Villaines La Juhel

Les collègues sans affectation sont contactés dès aujourd’hui par le service GRH, pour se positionner sur les postes par ordre de barème. Le SNUDI-FO est disponible pour répondre à leurs éventuelles questions. (contact@snudifo-53.fr / 06 52 32 30 45)

  • Questions diverses :

Le SNUDI-FO a posé deux questions :

Pôle ressource

Dans son courrier du 26 août dernier (note de service) adressé aux membres des pôles ressources le DASEN fait référence à un correspondant pôle ressource (CPR). Des collègues membres de pôles ressources nous ont saisis à ce propos et nous avons donc souhaité connaître les modalités de cette nouvelle mission et des désignations de ces CPR. Pour les IEN présents il ne s’agit pas d’une nouvelle mission puisque selon eux cela correspond déjà aux missions des personnels des pôles ressources.
Pour le SNUDI-FO, le travail de recensement et de coordination inhérent à cette “nouvelle” mission est une charge de travail supplémentaire pour nos collègues. (D’autant que les statuts diffèrent entre un PE maître E ou un PsyEN soumis aux 1607 heures !) Aucune compensation financière n’est prévue à cet effet. Par ailleurs qu’en est-il de la responsabilité des CPR lorsqu’un problème se présentera dans le suivi des dossiers des élèves ? Aucune réponse précise ne nous est à ce jour présentée. Nous alertons nos collègues des pôles ressources quant à la charge de travail et à la responsabilité supplémentaire liée à cette nouvelle mission de CPR. Nous les invitons à contacter le SNUDI-FO.

État des lieux des postes à pourvoir chez les IEN

Aucun poste d’IEN ne reste à pourvoir en Mayenne.

Évènements à venir