Contre-réformes Blanquer/Macron : un rapport de la Cour des comptes qui tombe à pic…
Un rapport de la Cour des comptes à l’attention du ministre Blanquer concernant « les inspecteurs territoriaux des 1er et 2nd degré » vient d’être rendu public. Ce rapport tombe à pic pour conforter le prochain ministre de l’Education nationale dans les orientations décidées par le futur-ex ministre Blanquer et le toujours président Macron.
Le rapport part d’un constat : « l’importance des tâches de nature administrative effectuées aujourd’hui par ces inspecteurs ne leur permet pas de se consacrer suffisamment au suivi des enseignants dans leur classe. »
Partant de ce prétexte, le rapport déroule le tapis rouge aux contre-réformes Macron/Blanquer : « Dans le 1er degré, la remise à plat de l’organisation actuelle de la circonscription et du positionnement des inspecteurs semble impossible à atteindre sans reconnaissance d’une véritable autorité fonctionnelle aux directeurs d’écoles. »
Voilà de quoi justifier le vote de la loi Rilhac qui instaure pour les directeurs « une délégation de compétences de l’autorité académique » et leur attribue une « autorité fonctionnelle » et la mise en oeuvre de l’expérimentation Macron à Marseille où, dans 59 écoles, les directeurs, avec les IEN, sont partie prenante du choix des adjoints.
La Cour des comptes appuie ensuite la mise en oeuvre des évaluations d’école et « encourage le ministère à la poursuivre en s’appuyant sur l’expérimentation en cours avant de généraliser une évaluation des écoles qui prenne en compte le nombre et la diversité de celles-ci. »
Elle valide également la fusion des corps d’inspection annoncée par le ministre et en donne les objectifs : «Le rapprochement fonctionnel entre les corps d’inspection, que la Cour appelle de ses voeux, permettra à la fois de renforcer les liens entre l’école et le collège, et, au sein du 2nd degré, entre les différents types d’enseignement, et de favoriser les processus d’évaluation collective. » (lire notre document spécial évaluation d’écoles)
Elle annonce enfin une modification dans les processus d’évaluations des IEN : « Il convient en particulier de sortir d’un système de promotions trop marqué par l’ancienneté et de s’appuyer sur le nouveau régime indemnitaire des inspecteurs à partir du 1er janvier 2022, afin de mieux différencier leur engagement »… Gare aux inspecteurs qui traîneraient des pieds pour mettre en place les contre-réformes gouvernementales !
Le SNUDI-FO partage totalement l’appréciation portée par le secteur IEN ID-FO qui indique dans son communiqué : « Le secteur IEN ID FO combat ces contre-réformes « managériales » qui ont pour seul objectif de mettre au pas les personnels qui refusent la dégradation de leurs conditions de travail. »
Le SNUDI-FO défendra auprès du prochain ministre des revendications claires, à l’opposé des préconisations du rapport de la Cour des comptes : • Abrogation de la loi Rilhac et abandon de l’expérimentation Macron à Marseille ! • Abandon des évaluations d’école ! • Arrêt des contre-réformes managériales issues du Grenelle et de PPCR !
Pour s’informer, pour préparer la riposte, le SNUDI-FO invite les personnels à participer nombreux aux réunions d’information syndicale et stages organisés par le syndicat.
Part modulable de l’indemnité REP+ :mise en œuvre du « management » Macron !
Le décret n° 2021-825 du 28 juin 2021 institue pour les personnels affectés dans les écoles et collèges REP+ une part modulable de l’indemnité REP+, en plus de la part fixe déjà existante. Pour rappel, FO avait voté CONTRE cette « part modulable » lors du Comité Technique Ministériel.
Rappelons tout d’abord que certains personnels sont toujours scandaleusement exclus du versement de l’indemnité REP+, dont les AESH et les AED qui sont parmi les personnels les plus précaires !
Cette part modulable devait être versée sur la paye de février, mais dans les faits elle l’a été ou le sera plutôt sur les payes de mars, avril voire mai selon les académies. Quel est le montant de cette part modulable de l’indemnité REP+ qui est versée dans les départements ?
Les personnels d’une même école ou d’un même collège percevront la même part modulable de l’indemnité REP+ car celle-ci vise, selon la circulaire ministérielle du 30 juin 2022 à « reconnaître l’engagement professionnel collectif des équipes en établissement et en école ». Ainsi, en fonction de leur école ou collège d’affectation :
-25% des personnels affectés en REP+ ont perçu ou percevront 600€ net (702€ brut) -50% des personnels affectés en REP+ ont perçu ou percevront 360€ net (421€ brut) -25% des personnels affectés en REP+ ont perçu ou percevront 200€ net (234€ brut)
C’est le recteur de chaque académie qui décidera la part modulable de l’indemnité REP+ versée à chaque école et à chaque collège. Sur quelle base ?
La circulaire ministérielle du 30 juin 2022 établit une série « d’objectifs » à atteindre et de « leviers » à mettre en œuvre, qui permettront aux recteurs de départager les écoles et les collèges.
Des critères édifiants !
Il s’agit pour les recteurs de classer les écoles et collèges en fonction de certains éléments :
« – Formalisation de règles de vie pour le vivre-ensemble -Prévention et traitement des discriminations et du harcèlement -Prévention et traitement de la violence -Initiatives prises pour réagir aux violences et incivilités, manquements à la discipline et au respect de l’autorité »
Alors que le ministre refuse de créer les postes nécessaires d’enseignants, de CPE et d’AED, engendrant ainsi des situations intenables dans les écoles et établissements, les personnels sont évalués et rémunérés en fonction des solutions qu’ils auront pu mettre en œuvre eux-mêmes !
Mais les recteurs pourront aussi départager les écoles et collèges en fonction des critères suivants :
« – Instauration de liens, de collaborations et de projets avec les associations péri-éducatives et les collectivités territoriales » -Construction de coopérations en lien avec la politique de la ville, les institutions au niveau local, départemental et académique »
Autant de critères permettant au gouvernement d’accentuer la mise en oeuvre de la politique de territorialisation de l’Ecole publique (Expérimentation Macron à Marseille, Cités éducatives, projets éducatifs de territoire…)
Enfin d’autres critères invitent les personnels à exploser le cadre de leurs obligations règlementaires de service :
« – Accompagnement individualisé des élèves et continuité pédagogique – Organisation de réunions régulières et rencontres individuelles afin de permettre aux familles d’échanger avec les professeurs – Plan de formation du réseau d’éducation prioritaire/de l’école/du collège – Animation et/ou participation aux conseils de cycle 3 et conseils école-collège – Organisation de rencontres inter-degré »
Une part modulable qui correspond aux annonces de M. Macron
Impossible de ne pas mettre ces annonces en lien avec les annonces du président-candidat M. Macron dans le cadre de la campagne des élections présidentielles :
« Une augmentation générale, c’est selon moi, une mauvaise option » « On va payer mieux ceux qui sont prêts à faire plus d’efforts » « On propose un pacte aux enseignants : on vous demande de nouvelles missions qu’on est prêts à mieux payer comme le remplacement des profs absents, ça doit être une obligation, le suivi individualisé des élèves, l’accompagnement sur le temps périscolaire. »
La part modulable de l’indemnité REP+ constitue un premier pas vers cette individualisation des rémunérations et cette territorialisation-privatisation de l’Ecole publique.
La FNEC FP-FO revendique :
– Le versement de la tranche la plus élevée de la part modulable de l’indemnité REP+ à tous les personnels affectés en REP+ !
– Le versement des indemnités REP et REP+ à TOUS les personnels exerçant en Éducation prioritaire !
– Une augmentation des salaires pour tous les personnels qu’ils soient en Éducation prioritaire ou pas : au minimum 22,68% d’augmentation du point d’indice, pour rattraper la perte de pouvoir d’achat depuis 2000 !
– L’arrêt de toutes les mesures d’évaluation-management chères à M. Blanquer et M. Macron : PPCR, évaluations d’école, évaluations nationales…
– L’abandon immédiat des projets de territorialisation-privatisation de l’École publique annoncés par M. Macron et en premier lieu l’expérimentation lancée à Marseille, et abandon des dispositifs existants (TER, CLA, Cités Éducatives) !
Attention, les demandes d’admission à la retraite pour la rentrée 2023, sont à adresser au plus tard le 30 septembre 2022.
Pour faire valoir vos droits à pensions, il faut désormais passer par ENSAP. Connectez vous, et saisissez votre demande de retraite. Vous recevrez ensuite un document intitulé “demande de retraite de l’Etat-demande de radiation des cadres” que vous devrez signer et adresser à votre IEN avec copie à : drh-pension1d53@ac-nantes.fr
Comme tous les ans, le SNUDI-FO vous accompagne dans la vérification des calculs ENSAP, et vous conseille dans vos démarches. (réservé aux adhérents du SNUDI-FO 53)
En cas de besoin, Pascal Grandet vous aiguillera. N’hésitez pas à nous solliciter (contact@snudifo-53.fr / 0652323045)
ADAGE : Outil de mise en concurrence des écoles et des enseignants dans la logique de la loi Rilhac !
Les écoles ont reçu une nouvelle invitation à compléter ADAGE. Si le ton se veut insistant, avec en pièce jointe du courriel un courrier du DASEN et du Recteur (déjà envoyés dans l’année) et une date butoir, si le produit semble vouloir être bien vendu, le SNUDI-FO vous rappelle que c’est totalement facultatif !
Le SNUDI-FO 53 était déjà intervenu auprès du DASEN à ce propos en juin 2021…
Extrait du CHSCT de juin 2021 : Demande de la délégation FO : L’arrêt des enquêtes chronophages et rébarbatives (Adage, actions menées à l’école EAC, enquêtes avec les partenaires, …etc), l’édition d’un calendrier et d’un planning permettant de sérier et de prioriser les différentes demandes institutionnelles. Le DASEN entend la demande mais insiste sur la nécessité de compléter les différentes enquêtes, même si celles-ci restent facultatives. FO lui répond que le problème de l’insistance des demandes, c’est la mise à mal des directeurs, qui bien souvent vont “faire”. La délégation FO a donné un autre exemple : des directeurs qui reçoivent parfois des courriels “importants” le dimanche soir ou en fin de congés : L’organisation se fait à la dernière minute et cela impacte la vie personnelle avec parfois des directeurs qui se réveillent la nuit pour un oubli…Les exemples donnés par la délégation FO illustrent la multiplication des différentes tâches et les conséquences sur la santé morale et psychique. Les RPS sont très importants et les conséquences sur la vie personnelle parfois désastreuses. En effet, penser à tout, ne rien oublier, respecter les délais se révèle très stressant, parfois à la limite du supportable.
Des changements ? vraiment ?
Dans le primaire, ADAGE était présenté jusqu’à maintenant comme un simple site de référencement des projets culturels et artistiques en vue d’obtenir un financement académique. Cela ne sera plus le cas !
La nouvelle version d’ADAGE, c’est tout bonnement une mise au pas de chaque équipe pédagogique dans le cadre de la loi Rilhac, de la loi Blanquer et de PPCR !
Sous des aspects séduisants de référencement de tous les partenariats nationaux et de PEAC (parcours de chaque élève de la maternelle au lycée), il s’agira en réalité pour chaque direction d’école de faire de la publicité à ce qui est fait dans l’école et dans chaque classe.
Dans la poursuite de l’individualisation des carrières, chaque enseignant devrait construire son CV culturel sur ADAGE car le site enregistrera d’année en année ce que chaque enseignant fera et donc également ce qu’il ne fera pas. Avant chaque rendez-vous de carrière dans le cadre du PPCR, chaque direction d’école aura à éditer un PDF non modifiable bien sûr, copie du CV d’ADAGE.
Enfin, ADAGE est également un outil de flicage des enseignants et des écoles pour l’application des décisions ministérielles. La marotte de Monsieur Blanquer étant la chorale, toutes les écoles du département devraient inscrire un projet chorale sur ADAGE.
Pour le SNUDI-FO 53, c’est la mise en concurrence des enseignants au sein d’une école, d’une commune et même d’une académie.
Dans la logique de la loi Rilhac, chaque directeur éditera en fonction des directives académiques et du projet d’école le « volet culturel du projet d’école », il choisira d’engager son école dans une démarche du développement durable (E3D) et cette labellisation sera référenciée sur le site ADAGE. Le directeur d’école aura la main sur l’ouverture de l’espace de rédaction dans l’application.
Le conseil des maîtres serait donc dessaisi de décisions communes et collégiales, chaque enseignant devrait ré- pondre au directeur simili chef d’établissement de l’inscription de ses projets dans ADAGE. En plus d’une attaque contre la liberté pédagogique, la délégation de compétences de l’IEN envers le directeur est encore accentuée.
Accessible aux collectivités territoriales, ADAGE est encore un nouvel outil de territorialisation de l’Education nationale.
Les municipalités auraient leur mot à dire sur les projets culturels de chaque enseignant de la commune, pour- raient décider de ne financer que certains et pas d’autres… Il s’agit donc de permettre encore plus d’intrusions des politiques locales dans la gestion et dans la pédagogie des écoles.
Cet outil soulève des problèmes de confidentialité importants puisque chaque enseignant de l’Académie a accès aux noms des enseignants de chaque école. Quid de la protection des personnels, de la protection des données, de la RGPD ?
Le SNUDI FO 53 maintient ses revendications : Abandon immédiate de la loi Rilhac Abrogation de PPCR et de la loi Peillon sur les PEDT et les rythmes scolaires Abrogation de la loi Blanquer Abandon du dispositif ADAGE Respect de la liberté pédagogique.
Ordre du jour : BILAN du plan de formation 2021/2022 Plan de formation 2022-2023 Questions diverses
Présents : Pour l’administration : M. Waleckx DASEN, Messieurs Drault (IEN adjoint à l’IA), Vauléon (Secrétaire général), Peschard (personne ressource SST du DASEN), Caro (CPC) et Mme Hubert Pour l’INSPE : Mmes Martin (responsable site Inspé), Chevreuil et Allaire, M. Dellogé Emilie Vannier représentait le SNUDI-FO 53 / autres organisations : SNUIPP-FSU et SE-UNSA
Présentation du schéma directeur du PDF 2022 – 2025
4 items à retenir :
*Chacun doit être co constructeur de sa formation
*individualisation des PDF
*prise en compte de la dimension collective
*faciliter l’accès à la formation
La création d’EAFC (Ecoles Académiques de Formation Continue) est également en cours ainsi qu’un travail de réflexion sur la manière de reconnaître/certifier les compétences acquises.
M. DRAULT répond en argumentant par exemple que « les collègues peuvent se saisir des offres faites ». Alors que quelques minutes plus tôt il était question de s’appuyer sur un recueil des demandes/besoins des collègues…
Selon le DASEN « il y a des objectifs mais il y a aussi la difficulté à les atteindre ». « Nous savons ce qui est utile » « sur les constellations vous nous renvoyez de bons retours » ( ?)
Il explique qu’au sein du cadre obligatoire les collègues concernés par une constellation ont la liberté de choisir le point à travailler, et donc de répondre à un de leurs besoins.
Le SNUDI-FO a indiqué que s’il pouvait comprendre ces lignes directrices, particulièrement celle qui insiste sur le respect des demandes des collègues et du libre choix de leur formation, le syndicat attendait clairement le PDF et en particulier sa mise en œuvre
Le SNUDI-FO a rappelé en instance que ce n’était pas forcément le retour des collègues, et qu’il est compliqué de considérer que les constellations peuvent convenir au vu, par exemple des spécificités des écoles mayennaises.
Le SNUDI-FO rappelle les formations-constellations sont directement issues de PPCR, que FO n’a ni signé, ni demandé. Ces formations prévoient que chaque enseignant soit accompagné dans les 6 ans à la fois dans le cadre du plan français et du plan mathématiques.
Tous, stagiaires à vie… : désormais des enseignants se retrouvent inscrits à ces constellations bien souvent sans avoir été sollicités.
Désignés par les IEN, les enseignants « constellés » sont contraints de participer à une formation sur une thématique imposée. Les autres enseignants de l’école doivent également participer à des animations pédagogiques en commun. C’est nier le libre choix des enseignants à une formation individuelle.
Ce dispositif infantilisant, dont le SNUDI-FO demande l’abandon, vise à remettre en cause la liberté pédagogique et à exercer une pression permanente sur les enseignants dans le cadre des décrets sur l’évaluation de 2017.
Rappel avis CTSD Mayenne : Le CTSD, réuni le 10/02/2021 se prononce pour que le dispositif ministériel d’accompagnement issu de PPCR avec notamment les « formations par constellations » soit totalement abandonné dans le cadre des formations obligatoires afin, de préserver notamment les moyens de remplacement manquant cruellement dans les écoles. POUR : FO et CGT Ne prend pas part au vote : UNSA et FSU
Point sur le PDF 2021/2022
Le DASEN indique qu’il y a 2 périodes de suspension/annulation ou report des formations cette année : fin 2021 et juste avant les vacances de printemps. Les décisions ont été prises au cas par cas en fonction des besoins mais également, selon lui, pour ne pas « blesser » les intervenants et les personnes inscrites « un fondu enchainé plutôt qu’un cut »
Point par Mme Hubert :
Les Liaisons Ecole Collèges (LEC) ont majoritairement été annulées ou reportées : 12 ont eu lieu.
Peu d’OFC et APP (du fait des conditions sanitaires) : 1 réalisée et 4 programmées en P5
Toutes les formations hors temps scolaire ont eu lieu
Formations initiales directeur : tout a eu lieu
Formation continue directeur : 186 directeurs se sont inscrits, 6 modules ont été réalisés, beaucoup sont reportés en mai juin. Selon l’administration, certains ont eu beaucoup de succès (risques psycho socio) d’autres pas du tout (égalité fille garçons, accueil d’enfants allophones).
Mme HUBERT déplore le fait que malgré une communication des dates dès la diffusion de l’offre de formation, certains directeurs inscrits appellent au dernier moment pour prévenir de leur absence pour raisons de sortie scolaire ou autre. Les places auraient pu être attribuées à d’autres.
Le SNUDI-FO a demandé pourquoi les PE adjoints n’avaient pas accès à cette offre de formation ? certaines correspondent à des besoins immédiats, bien plus que de travailler sur « la résolution de problème ».
Le DASEN a pris bonne note de notre demande.
A propos des conseils école-collège, le SNUDI-FO 53 rappelle que les professeurs des écoles qui participent au Conseil Ecole Collège sont, selon les textes, « désignés par le conseil des maîtres ». Ainsi, si, dans une école, il s’avère que le conseil des maîtres ne propose personne parce qu’aucun enseignant ne se serait porté volontaire pour y participer, nul ne pourrait y être contraint. Cela signifie que, statutairement, personne ne peut être désigné volontaire et/ou personne ne peut être « volontaire malgré lui ».
En effet, les Obligations Règlementaires de Service des enseignants (ORS) sont déterminées par le décret du 30 juillet 2008. Ne figurent absolument pas dans ces obligations de service, la participation à des réunions dans le cadre du Conseil École-Collège ou encore de réunions « devant construire une progression à l’échelle d’une circonscription ».
Point par M. Caro :
30 journées Eprimo + 2 modules « directeurs ». En juin des journées de formation « préalables » pour des écoles qui seront équipées en septembre. Il y a maintenant 82 écoles concernées, environ 330 classes. En septembre 50% du territoire.
Point par M. Peschard:
Savoir rouler à vélo : 44 PE formés « grâce à une politique départementale de formation remplacée » « qui n’existe pas dans les autres départements » (répété 3x). 963 attestions élèves délivrées et 500 encore d’ici la fin de l’année scolaire (objectif de 1000 dépassé). Cela répond à une vraie attente car la pratique du vélo est déjà dans les habitudes. Les formations sont ouvertes aux partenaires et au personnel municipal.
Suite par Mme HUBERT :
*4 départs en CAPPEÏ (12 semaines)
Les collègues qui partent en formation CAPPEI sont tout simplement choisis par le DASEN en fonction des besoins !
*5 stages MINE (50h en complément de formation pour les titulaires du CAPPEÏ « LSF » «professeur ressource » « approche cognitive des élèves à besoin éducatif particulier »)
*5 candidats CAFIPEMF (3 sur l’ancienne mouture, 2 sur la nouvelle). La nouvelle version du CAFIPEMF prévoit beaucoup d’heures de formation sur temps de classe, donc le nombre de candidats envoyé en formation dépendra de la capacité de remplacement.
*2 formations « français langue seconde »
*24 PE remplacés pour des formations académiques, congés formation, congé de réorientation professionnelle…
*2 jours de formation remplacée pour les PE des écoles qui rentrent dans le dispositif « école bilingue »
*155 PE concernés par les parcours « école inclusive », parcours hybrides entrant en partie dans le cadre des 18h.
Plan de formation 2022-2023
BLOC 1 (9h)
*constellations français/maths
1/3 des PE
Au choix des PE (sic !!)
*valeurs de la république
1/3 des PE
*Accompagner l’école Inclusive
1/3 des PE
BLOC 2 (9h)
*Distanciel math ou français *Sciences et techno *Missions/CPDEAC/EMI/RUN/EPS/LV/sem.MaternelleDSDE/CAFIPEMF/MAT/Formateurs/PSC1 *formation didactique histoire*conférence CANOPé « l’autorité par la confiance (01/2023) tous cycles
6h 3h/6h/9h ou OFC remplacée si demande 3 ou 6h
3h
Au choix des PE (re sic !!)
Un vademecum sciences et technologie sera distribué en septembre pour servir de base base de ressources aux enseignants.
Notons que sur le bloc 1, il s’agit purement et simplement de formations formatages, soit via les constellations PPCR (plan Français math) soit via l’école inclusive à tout prix, pour expliquer aux collègues qu’il n’y a plus de places dans les ITEP, les IME, les SEGPA ou les ULIS, que les AESH, quand il y en a, sont mutualisées avec les PIAL, ou soit pour la promotion des “valeurs de la République” (lesquelles ? celles du gouvernement actuel ?) qui sont à mettre en lien avec la campagne sur la laïcité de Blanquer !
FO : avec chaque année au moins 9h imposées, voire 18h une année sur 3, vous comprendrez que ce n’est pas un choix de formation ! Sans parler des PE à temps partiel…
DASEN : « c’est vrai. En faisant une moyenne cela fait quand même 6h de formation choisie par an. »
Le SNUDI-FO 53 a toujours expliqué et défendu que la notion d’animation « obligatoire » n’existait pas, qu’elle n’avait aucune valeur réglementaire. C’est par ailleurs ce qu’avaient reconnus nos responsables administratifs, et la terminologie avait évolué passant de « obligatoire » à « à caractère départemental » suite à nos interventions en Mayenne !
Le décret n° 2017-44 du 29 mars 2017 définit toujours nos obligations de service. Il précise que nous devons «18 h consacrées à des actions de formation continue, pour au moins la moitié d’entre elles, et à de l’animation pédagogique ». Ne figure dans ce texte aucune notion d’animation ou de formation obligatoire ou à caractère départemental. Les PE sont libres de choisir comment ils effectuent ces 18 h.
Le SNUDI-FO rappelle ainsi que, si les enseignants sont tenus de participer à 18h d’animations pédagogiques, il est de la responsabilité de l’institution d’organiser un plan de formation avec des animations pédagogiques que les PE peuvent librement choisir en fonction du contenu.
Il rappelle également qu’aucun texte réglementaire ne permet d’imposer à un enseignant la visite d’un de ses collègues, qui n’a aucun statut particulier pour cela. De même, le fait de convoquer un enseignant et le sortir de sa classe pour participer à l’observation de la classe d’un autre collègue ne peut être considéré comme un stage de formation continue et être imposé.
C’est pourquoi le SNUDI-FO demande l’abandon de ce dispositif qui ne saurait se substituer aux 18h d’animations pédagogiques telles que définies dans nos obligations réglementaires de service et intervient pour qu’il ne soit en aucun cas imposé aux collègues.
Pour le SNUDI-FO 53, les enseignants sont les mieux à même de savoir de quelles formations ils ont besoin : peut-être en français, peut-être en mathématiques mais pas uniquement !
Formation continue
Mme Martin présente la nouvelle mouture de la formation initiale.
Il y aura maintenant 3 « types » de PES :
*Les PES titulaires d’un Master MEEF qui auront déjà réalisé des stages en responsabilité > 100% en classe et 10j de formation
*Les PES titulaires d’un Master MEEF qui n’ont pas réalisé de stage en responsabilité > 100% en classe et 20j de formation
*Les PES non titulaires d’un Master MEEF > 50% classe, 50% INSPE
Le SNUDI-FO a demandé des précisions sur le nombre de PES :
Si M. Drault se montre prudent, il annonce :
16 PES titulaires du MEEF + les 2 LC recrutées cette année. 12 Stagiaires Inspé.
Le DASEN réfléchit à l’embauche de 15 contractuels enseignants recrutés cette année en M1 qui continueront leur formation en étant chaque lundi disponibles pour du remplacement.
Mme Martin précise que pour le moment ils ne savent pas (hormis pour les 2 LC) combien de PES auront 10j ou 20j à faire. De même que le contenu et la forme de ces journées n’est pas encore fixé (concertation Inspé DSDEN) et ne le sera que quand le profil des PES sera connu (journées groupées ou pas ? tous ensemble ou pas etc…)
Mme Hubert : précise qu’effectivement, « grâce à ces contractuels alternants » (?!) le pool des remplaçant passe de 16 à 31 le lundi. Mais qu’ils réfléchissent aussi à des temps de formation sans remplacement.
M. Drault finit par reconnaitre ces formations pourraient avoir lieu hors temps de classe ou pendant les vacances !
Pour le SNUDI-FO c’est inacceptable. Avec le tiers-enseignant, le contractuel alternant MEEF, C’est l’inégalité officialisée dans la formation professionnelle, une véritable usine à gaz … pour exploiter les étudiants ; tout simplement…
En effet, ils auront à faire un tiers-temps de service en responsabilité. Mais ce tiers-temps est annualisé, il peut donc être décliné sous une forme hebdomadaire (8H+1H dans le premier degré, 6H dans le second degré) ou sous une forme « massée », avec des services hebdomadaires de 50 %, 75 %, voire 100 %… En certains cas, comme dans l’académie de Lyon, il est même imaginé un mixte filé/massé !
Concrètement les « alternants » vont servir de moyens de remplacements bouche-trous.
Comment leurs emplois du temps seront-ils organisés pour faire en sorte qu’ils puissent tous suivre les cours ou formations prévus en université ou à l’INSPÉ ? C’est presque mission impossible !
Aucune garantie n’est par ailleurs donnée que les alternants puissent ne pas avoir à se déplacer dans une même journée entre leur lieu de travail et leurs lieux de formation.
Et tout ceci pour 664 € nets par mois !
Pour les collègues dans les établissements : surcharge de travail, désorganisation des emplois du temps, pressions sur les temps partiels, blocage du mouvement
Il va falloir encadrer ces « alternants ». Il est prévu pour les tuteurs 600 € de rémunération annuelle (contre 1500 € pour les anciens fonctionnaires stagiaires) ! À ce tarif, il n’est pas du tout sûr que tous les contractuels aient un tuteur.
Rassemblement et manifestation à Laval, 10h30 parvis des droits de l’Homme à l’appel des confédérations CGT et FO avec la FSU et Solidaires
Réaffirmer les valeurs de solidarité, d’égalité, et d’opposition à toute forme de discrimination ! Revendiquer l’augmentation urgente des salaires et les créations de postes ! Résister aux tentatives de remises en cause toujours plus fortes des droits sociaux !
Un repas fraternel est offert à l’UD FO pour tous les adhérents, leurs conjoints et leurs enfants.
Le 1er mai c’est avant tout la fête des travailleurs. C’est une journée de lutte internationale. C’est la commémoration des dizaines de morts qui sont tombés en 1886 à, Chicago lors de la manifestation pour revendiquer notamment la journée de 8 heures.
L’histoire du 1er mai a commencé à une époque où la précarité du travail était totale.
C’est aux Etats-Unis, en 1886, plus précisément en Pennsylvanie et dans l’état de New-York, que chaque 1er mai avait lieu un bouleversement général de la classe ouvrière du fait du renouvellement des contrats de travail pour une durée de un an.
C’est ainsi que le terme des contrats de location des maisons et appartements étaient également renouvelés. En fait, c’était une remise en cause des conditions de vie de toutes les familles à la même date. C’est en 1884 que les syndicats américains décidèrent d’imposer par la grève qu’à partir du 1er mai 1886 la durée d’une journée de travail serait de huit heures.
En ce samedi 1er mai 1886 des centaines de milliers d’ouvriers défilèrent dans tout le pays pour cette seule revendication. Exemple à Chicago, quelques quarante mille ouvriers sont en grève. Le 3 mai un affrontement oppose les briseurs de grève aux grévistes d’une usine de matériel agricole et fait malheureusement 4 morts. Un meeting est organisé le lendemain. Alors que les derniers manifestants se dispersent, une bombe éclate. Des dirigeants anarchistes de Chicago seront arrêtés et condamnés à mort. Dès 1889, lors d’un congrès ouvrier, est déclaré qu’il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes, le jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail.
Cette date ce fut le 1er mai.Une date symbole.
Depuis, le 1er mai accompagne chaque année le mouvement général du progrès social et des conquêtes ouvrières.
Quand la journée de revendication devint “fête du travail”:
Au fil des années, le retentissement fut tel que les régimes totalitaires voulurent s’emparer du symbole. Le régime de Vichy enveloppa le sang et la lutte associée au 1er mai dans les drapeaux, de ce que le Maréchal Pétain appellera « la fête nationale du travail ». En effet le Maréchal ne pouvait tolérer les manifestations d’indépendance. Au lieu de faire tirer sur les défilés syndicaux, il transforma par la loi la lutte en réjouissances insipides.
La devise de Pétain était : “Travail, Famille, Patrie”.
C’est le 1er mai 1941 que cette journée a été ravalée au rang d’une distraction. Le même jour, le Maréchal exposait les principes de la charte de travail, qui emprisonne les relations sociales dans un corporatisme à la française. L’année précédente, le 16 août 1940, le gouvernement de collaboration publiait une loi interdisant les confédérations syndicales. Il fallait que les intérêts particuliers des classes sociales ne puissent s’exprimer. En 1937, l’État accordait un jour férié, de fait les fonctionnaires n’auraient plus à faire grève pour manifester le 1er mai. Déjà le 1er mai 1921 était déclaré par l’Action française, ennemis du syndicalisme, les prémices de la co-gestion telle que pratiquée aujourd’hui chez nos voisins allemands. Vingt ans plus tard, sous l’œil attentif de l’armée allemande, la Charte du Travail établit un système de corporations ouvrières et patronales intégrées au sein même de l’Etat de Vichy.
A la libération, tout cet édifice, déjà chancelant, fut balayé.
LES SYMBOLES
La date, le muguet, l’églantine ?
L’églantine, cette rose sauvage symbole de la Révolution française, connaît un sérieux rival, le muguet, qui a pour lui de fleurir juste au Premier mai. Dès 1913, les artistes vont le cueillir dans les bois de Chaville… et les midinettes en raffolent. Après la Première Guerre, la grande presse organise la promotion systématique du muguet blanc contre la rouge églantine, tout comme la presse allemande encourage l’edelweiss et la Démocratie chrétienne italienne l’œillet blanc…
C’est sous Vichy que le muguet détrônera finalement l’églantine, que personne ne songera plus à remettre à l’honneur ensuite. Il est vrai que le Premier mai, fête urbaine aux allures champêtres, est tributaire de l’environnement : l’urbanisation et le remembrement font disparaître les haies qui fournissaient aux habitués des “barrières” leur églantine, tandis que le muguet se cultive, et se vend…
Cependant le 1er mai restera férié et la grève sera rendue impossible ce jour-là.
Beaucoup de personnes, de politiques ont dénaturé cette journée à commencer bien sûr par le gouvernement de Vichy qui avait pour devise : travail, famille, patrie.En tout état de cause il est plus que déplorable pour ne pas dire scandaleux que les partis politiques et quel qu’ils soient, récupèrent cette journée symbole de commémoration des travailleurs car cette journée n’appartient qu’à eux seuls.
Le 1er mai est donc une journée de commémoration, de revendications.Le 1er mai est une journée de lutte internationale.
Les AESH ne lâchent rien : un vrai statut, un vrai salaire, abandon des PIAL !
Assez de la précarité !
Les personnels en ont assez des PIAL et des mesures de démantèlement de l’école.
Avec l’inflation galopante, le SMIC va être augmenté à hauteur de 9 points d’indice au 1er mai 2022. Soit presque l’équivalent du 3ème échelon de la grille des AESH, atteignable au bout de 9 ans de carrière ! C’est une énième illustration de la paupérisation qui touche les agents publics de l’Education nationale, en particulier les plus précaires.
Les personnels en ont assez de la misère et des bas salaires. Ils veulent une augmentation de salaire tout de suite. Les AESH veulent que leur temps de travail de 24h soit reconnu comme un temps plein.
Pas de trêve pour les revendications !
Les personnels souhaitent se battre ensemble, dans l’action commune la plus large, avec les représentants des parents d’élèves pour monter d’un cran dans le rapport de force, arracher les revendications et faire échec aux plans destructeurs du gouvernement.
Le succès de la pétition FNEC FP-FO-FCPE qui exige l’augmentation des salaires, un véritable statut de la fonction publique, l’abandon des PIAL en témoigne, en quelques jours plus de 200 signatures recueillies en Mayenne !
Les initiatives se multiplient pour arracher les revendications immédiates : grève des AESH du 94 pour l’abandon des PIAL, combat pour exiger la réécriture de contrats à la tête du client à Bordeaux, Toulouse, Versailles, obtention du remboursement des frais de repas avec effet rétroactif en Haute-Loire, réunion FO et FCPE sur la base de la défense de l’École comme dans les Landes. …
Plus de 76 participants, personnels, parents d’élèves et AED à la 6ème convention nationale des AESH ont décidé « de réunir, après les élections, une convention nationale très large ouverte aux AESH, AED et à tous les enseignants et parents concernés par nos revendications. » et posent la question « d’une nouvelle montée à Paris chez le nouveau ministre ».
La FNEC FP-FO invite ses sections départementales et ses syndicats à poursuivre les initiatives engagées, à faire signer massivement la pétition FO-FCPE, à proposer aux personnels de se syndiquer et de se regrouper autour des revendications :
abandon des PIAL ;
accès à un statut de la Fonction publique ;
augmentation immédiate de tous les salaires, 183€ tout de suite à l’image des personnels hospitaliers, augmentation de 22% de la valeur du point d’indice ;
attribution des primes REP, REP+ et informatique pour les AESH comme pour les AED
24h payées 100%.
La FNEC FP-FO va s’adresser aux autres fédérations afin de leur proposer une initiative en direction du prochain gouvernement pour exiger la satisfaction des revendications.
Lors de l’audience au ministère le 18 mars, la FNEC FP-FO a réaffirmé sa revendication d’augmentation du point d’indice de 22,68 %.
Elle a également réaffirmé son exigence d’une augmentation immédiate et significative de l’indemnité de sujétion spéciale de remplacement (ISSR) par la revalorisation du taux journalier moyen de l’ISSR, qui n’a pas été augmenté depuis de nombreuses années.
Dans le cadre du suivi de cette audience, la FNEC FP-FO a de nouveau contacté le directeur des ressources humaines du ministère qui a indiqué que notre revendication d’augmentation de l’ISSR pourrait trouver une issue favorable et que le ministère communiquerait sur ce sujet au comité technique ministériel en mai ou juin.
La FNEC FP-FO se félicite de cette annonce et sera attentive au montant qui pourrait être proposé.En effet, l’augmentation des prix du carburant est importante avec des montants qui ont dépassé 2 € par litre en moyenne.
Si l’on compare ces prix à ceux de mars 2020, soit deux ans en arrière, le gazole est passé de 1,24€ à 2,14€ soit une augmentation de 72% ; le sans plomb 95 est passé de 1,29€ à 2,02€ soit une augmentation de 56% ! La ministre de la Fonction publique a été contrainte de revaloriser les frais de déplacement de 10 % suite aux revendications de la fédération générale des fonctionnaires FO.
Le montant de cette revalorisation constitue donc le strict minimum pour la FNEC FP-FO qui revendique une augmentation de l’ISSR à hauteur de l’augmentation des prix des carburants.La FNEC FP-FO invite tous les personnels à poursuivre la campagne de signature de la pétition dont elle a pris l’initiative pour soutenir cette demande !
Des formations-formatages pour imposer les contre-réformes ! FO s’y oppose et réaffirme ses revendications
Plusieurs groupes de travail se sont réunis pour présenter le contenu du plan national de formation.
Pour rappel, la FNEC FP-FO a voté contre le schéma directeur de la formation continue 2022-2025 (*). En effet, la FNEC FP-FO revendique une formation continue choisie qui réponde aux demandes et besoins des personnels.
Or, dans le schéma proposé, les formations proposant des contenus disciplinaires sont presque inexistantes au profit de formations institutionnelles à public désigné qui pourraient être proposées, voire imposées dans le cadre de l’accompagnement PPCR.
Cela fait écho aux évaluations d’école et d’établissement et à la logique managériale mise en place par le ministre à travers les mesures du « Grenelle ».
Le contenu des formations présenté lors de ces groupes de travail ne fait que confirmer cette analyse.
Quelques exemples – Inclusion scolaire : Il s’agit pour le ministère de former des cadres pour porter la bonne parole, alors que l’école inclusive du ministère, c’est expliquer aux collègues qu’il n’y a plus de places dans les ITEP, les IME, les SEGPA ou les ULIS, que les AESH, quand il y en a, sont mutualisées avec les PIAL… La FNEC FP-FO défend les départs en formation spécialisée, les ouvertures de postes, de classes spécialisées pour faire face aux besoins, un Vrai Statut, un Vrai Salaire pour les AESH et l’abandon des PIAL. – Laïcité : après sa formidable campagne publicitaire de promotion de la « laïcité », le ministre entend mettre en place des « cellules valeurs de la République » avec les formations-formatages qui vont avec. C’est à mettre en lien avec la généralisation du Service National Universel (SNU) qui supprime des heures de cours et mobilise des personnes de l’Éducation nationale et de Jeunesse et Sport. La FNEC FP-FO a rappelé que la laïcité, ce n’est pas la promotion d’une doxa politique quelle qu’elle soit. C’est garantir une instruction de qualité respectant le principe de neutralité. C’est utiliser tous les fonds publics pour la seule École publique. – RH de proximité/« management » : il s’agit de former les « encadrants » aux techniques de « management » comme dans le privé (animation de collectifs, d’équipes, « qualité de vie au travail ») en multipliant les strates hiérarchiques intermédiaires sans statut (RH de proximité, enseignants-inspecteurs, référents directeur…). Alors que, dans le même temps, les instances statutaires permettant aux agents de défendre leur carrière et leurs conditions de travail (CAP, CHSCT…) sont remises en cause. – Référents direction : il s’agit de former les « référents départementaux direction d’école ». La FNEC FP-FO a rappelé son vote contre la mise en place de ce dispositif issu de la loi Rilhac. – Évaluation d’École : il s’agit de mettre en place un « parcours d’auto-formation en ligne » et de former « les évaluateurs externes » des établissements et écoles : 1000 participants composés d’Inspecteurs, de personnels de direction, de cadres administratifs, de directeurs d’écoles, d’enseignants…réunis en formation commune. La FNEC FP-FO a rappelé son opposition aux évaluations d’écoles et d’établissements et a pointé la ligne ministérielle de fusion/confusion des statuts, corps et missions.
Ces quelques exemples illustrent l’orientation du ministre : adapter la formation continue prévue par le statut aux réformes managériales et instituer un formatage des personnels.
La FNEC FP-FO refuse ce cadre et réaffirme sa revendication du droit à une formation continue, de qualité, sur des contenus choisis par les personnels, qui sont les mieux à même de connaître leurs besoins. La FNEC FP-FO combat ces contre-réformes « managériales » qui ont pour seul objectif de mettre au pas les personnels qui refusent la dégradation de leurs conditions de travail. La FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir pour la satisfaction de leurs revendications : postes, salaires, défense du Statut !
(*) : Votes sur le schéma directeur de la formation continue 2022-2025 lors du CTM du 26 janvier 2022 POUR : UNSA, CFDT CONTRE : FO, SNALC, CGT, et FSU
Le Code du travail oblige le gouvernement à relever automatiquement le montant du SMIC suite à l’explosion des chiffres de l’inflation. Le montant du SMIC sera donc augmenté de 2,65% le 1er mai 2022 pour le porter à 1645,58 € brut, ce qui correspond à l’indice majoré 352.
Dans le même temps, les agents publics comme l’ensemble des salariés voient leur pouvoir d’achat fortement impacté par l’explosion des prix. Le gouvernement reste sourd aux revendications des personnels. La FNEC FP-FO est aux côtés de l’ensemble des agents publics qui réclament des revalorisations salariales à la hauteur des pertes subies depuis 20 ans.
Le gel prolongé de la valeur du point d’indice paupérise l’ensemble des personnels, quel que soit leur corps et quel que soit leur statut ils tous sont impactés, titulaires et contractuels. Le calcul est simple, toutes les grilles indiciaires actuelles sont rattrapées et, pour certains corps, dépassées par le niveau du SMIC !
Quelques exemples – Un professeur certifié, un professeur des écoles, un conseiller principal d’éducation, un attaché d’administration, commencent leur carrière avec un salaire indiciaire qui correspond à environ 111 % du SMIC ! – Un AESH doit travailler 39h par semaine et avoir atteint le 3ème échelon de sa grille pour atteindre le niveau du SMIC, soit 6 ans payés au SMIC sans augmentation de traitement ! – Les 2 premiers échelons de la grille indiciaire des Secrétaires administratifs sont en dessous du SMIC, soit 4 ans payés au SMIC sans augmentation de traitement ! – Pour un adjoint administratif le niveau du SMIC est atteint au 4 ème échelon dans le 2 ème grade, soit 3 ans payés au SMIC sans augmentation de traitement. Dans le 1 er grade, le niveau du SMIC est atteint au 8ème échelon, soit 9 ans payés au SMIC sans augmentation de traitement !
Pour la FNEC FP-FO, ces chiffres sont le résultat des politiques d’austérité des gouvernements successifs qui ont réduit les agents du Service public à des sources d’économies budgétaires, alors que les mêmes gouvernements versaient des milliards d’argent public sous formes d’aides sans contrepartie à des grandes entreprises ou de commandes auprès de cabinets d’expertise.
Dans le même temps, les suppressions de postes et les réformes successives ont considérablement dégradé les conditions de travail. L’accumulation de mesures indemnitaires – ISOE, ISAE, IFSE , prime d’attractivité, indemnité inflation, etc. – ne permet pas de cacher la misère.
Les mesures salariales du ministère passent exclusivement par des mesures indemnitaires, c’est inadmissible !
Les collègues ne sont pas dupes, cette logique aura des effets désas treux sur le calcul de leur pension de retraite qui est essentiellement basé sur leur traitement indiciaire.
De qui se moque-t-on ? L’attractivité des postes passera avant tout par une revalorisation significative du point d’indice et des recrutements statutaires massifs pour pouvoir assurer les mis sions dans des conditions normales.
Avec la FGF-FO, la FNEC FP-FO exige l’ouverture immédiate de négociations salariales pour la revalorisation de la valeur du point d’indice à hauteur de 22,68% pour rattraper les pertes de pouvoir d’achat subies par tous les personnels, ainsi que la refonte et la revalorisation de la grille indiciaire (C, B et A), offrant un véritable déroulement de carrière.