CSA-SD du 28.01.25

CSA-SD du 28.01.25

Pour l’administration : M. Vauléon (secrétaire général, interim de direction académique), M. Drault (IEN adjoint au DASEN), l’ensemble des IEN, Mme Bellanger (Cheffe de division PRHAG), M. Trocherie (D3E)
Invités : Sandrine Hubert (CPC généraliste – Plan départemental de formation)
La délégation FO : Hélène Colnot, Stève Gaudin, Fabien Orain
Autres organisations : FSU (3), CGT (2), UNSA (2)

Il est de tradition au SNUDI-FO de ne pas pas se laisser faire. Si les décisions prises sont basées sur de faux chiffres, injustes ou impactent vos conditions de travail, nous serons à vos côtés pour apporter notre soutien à toutes les mobilisations qui pourront s’organiser avec les parents, les collègues, les personnels des écoles

La déclaration FO

Les opérations de carte scolaire se déroulent cette année dans une situation pour le moins cocasse. Un nouveau gouvernement, un budget Barnier retoqué, avec ses 4000 suppressions de postes d’enseignants, une DASEN démissionnaire qui a rejoint le cabinet de la ministre Borne… cette même ministre qui soutenait les 4000 suppressions de postes d’enseignants quand le gouvernement Barnier existait encore, mais en annonce l’annulation, puis qui, en catimini, supprime 470 postes dans les écoles, et même 670 puisqu’elle prévoit de préempter 200 postes « en réserve » dont au moins 100 pour généraliser les pôles d’appui à la scolarité (PAS), et qui voudrait reprendre des dizaines de millions de crédit au ministère. 

Kafkaïen. Oui, Kafkaïen, et, surtout, à l’image d’un nouveau gouvernement déjà aux abois, qui est confronté à la réalité brutale faisant suite à des années de démantèlement des services publics, des droits sociaux, et qui fait face à la colère exprimée par les salariés qui subissent, en premier lieu la perte abyssale de pouvoir d’achat, et des années de travail supplémentaire pour pouvoir prétendre à une retraite à taux plein.

Le SNUDI-FO 53, syndicat majoritaire des écoles publiques de la Mayenne, constate que, si la mobilisation des personnels et des agents de la Fonction Publique en décembre a permis d’infléchir la politique austéritaire du précédent gouvernement, et notamment l’annulation des 4000 suppressions de postes initialement prévues, les revendications ne sont pas encore toutes entendues ! Non, ces annulations en trompe-l’œil ne permettent pas de satisfaire les besoins urgents !

Le SNUDI-FO 53 estime que 4 retraits d’emploi pour notre département, ce sont 4 suppressions de trop, d’autant qu’il faudrait créer des postes.

Un groupe de travail (GT) carte scolaire s’est réuni le 21 janvier. Lors de ce GT, 28 écoles faisaient l’objet d’une menace de fermeture.

Avant ce GT, en audience, le SNUDI-FO 53 a porté 2 demandes d’ouvertures de classes, et le syndicat obtient ainsi satisfaction pour les écoles d’Hilard et de Badinter élémentaire.

Lors du GT, et entre le GT et ce CSA, le SNUDI-FO 53 est intervenu avec plusieurs écoles (courriers, échanges parents, élus…), écoles qui ne font plus du tout l’objet d’une fermeture (Andouillé maternelle, St Ouen des Toits, Cuillé, La Chapelle au Riboul, Saint Denis d’Anjou, Changé, Saint Berthevin le Lac Maternelle, Martigné sur Mayenne…). Le syndicat se félicite d’avoir obtenu satisfaction pour ces écoles.

7 fermetures de classes pour 2 ouvertures dans les écoles publiques de la Mayenne :

OUVERTURES DE CLASSES ENVISAGÉES (2) :
Toutes les ouvertures de classes sont des demandes portées par FO

Laval Hilard (11->12)
Laval Badinter (11->12)
ULIS TSA (discussion en cours pour une implantation à l’école Jules Ferry Mayenne)

FERMETURES DE CLASSES ENVISAGÉES (7) :

La Bazoge-Montpinçon (4->3)
Châlons du Maine (5->4)
Bonchamp – Bono Campo (6->5)
Forcé (6->5)
Loiron (8->7)
Mayenne Jules Ferry (9->8)
Laval G. Tillion (11->10)

AUTRES MESURES : 

½ moyen provisoire à l’école élémentaire de Bonchamp-les-Laval
½ moyen provisoire à l’école élémentaire de Châtres-la-Forêt
½ moyen provisoire à l’école élémentaire de Laval Louis Pergaud
ULIS TSA (lieu non connu)
1 ETP pour ULIS TFM Thévalles (support de formation CAPPEI)

Beaulieu Sur Oudon : perte d’un demi moyen supplémentaire (TR)
Diminution de décharge PEMF de 0,33 ETP
Diminution de décharge sur mission EMI (0,25 ETP)
Laval Hilard : perte d’un demi moyen supplémentaire (TRZU)
Gennes Longuefuye : perte du moyen supplémentaire (TR)
Averton : perte du moyen supplémentaire (TRR)

Laval Badinter maternelle : maintien du demi moyen supplémentaire
La Pellerine : maintien du demi moyen supplémentaire
Montsurs St Cénéré : maintien du demi moyen supplémentaire
Mayenne PMC : maintien du demi moyen supplémentaire
Mayenne Paul Eluard : maintien du demi moyen supplémentaire
Blandouet St Jean : maintien du demi moyen supplémentaire
Gorron : maintien du demi moyen supplémentaire
Laval La Senelle : maintien du demi moyen supplémentaire


Tous les syndicats, FO (3), FSU (3), UNSA (2), CGT (2) ont voté unanimement contre les décisions de carte scolaire. En conséquence, un nouveau CSA-SD est prévu jeudi 6 février (matin).

D’ici, là les écoles qui revendiquent l’abandon d’une fermeture, ou l’ouverture d’une classe ou la dépêche d’un moyen supplémentaire, doivent reprendre contact avec le SNUDI-FO 53, qui organise déjà la résistance dans les écoles.

Le SNUDI-FO 53 a rappelé que la totalité des ULIS 2nd degré ont des effectifs qui dépassent les 10 élèves requis, et que c’est également le cas pour plusieurs ULIS du premier degré qui actuellement dépassent les 12 requis, ou sont déjà au maximum, comme à Pergault Laval, à Paul Eluard et Pierre et Marie Curie Mayenne, Germaine Tillion Laval, Port Brillet, Ernée, Bonchamps, Jules Verne Laval, et que l’année prochaine plusieurs seront à 13 comme à Saint Berthevin le Lac, …  

Pour autant, ce projet, contraint par l’austérité budgétaire, va laisser des écoles sur le carreau. 

Vu les conséquences des non-remplacements, vu les conditions parfois inacceptables de scolarisation, y compris pour des élèves en situation de handicap, non seulement aucune fermeture ne devrait être envisagée, mais ce sont des dizaines de classes et de postes qu’il faudrait ouvrir pour rétablir des conditions d’instruction dans les écoles.

Voici les revendications urgentes que le SNUDI-FO 53 porte à l’issue du CSA :
Ouverture d’une classe à l’école de Beaulieu sur Oudon
Maintien du ½ moyen CLA et du ½ moyen en renfort à l’école Hilard de Laval
Maintien du ½ moyen en renfort sur l’école d’Averton
Consolidation des RASED avec la création d’au moins 5 postes (maîtres E et G) 
Création de 3 postes d’enseignants référents
Création de postes de TR pour qu’aucune absence ne soit pas remplacée
Annulation des fermetures de classes envisagées

Le SNUDI-FO 53 n’accepte pas ces suppressions de postes d’enseignants et revendique leur annulation immédiate.

 Au contraire, FO exige la création de tous les postes nécessaires pour faire baisser les effectifs par classe, les maintenir dans bien des écoles rurales, pour créer le nombre de postes de remplaçants nécessaires, pour reconstituer les RASED, pour créer des postes d’enseignants référents nécessaires : le SNUDI-FO 53 estime à (au moins) 50 les besoins en postes pour notre département (effectifs décents dans les classes, remplacement des absences non-remplacées, RASED complets pour un bassin de 800 élèves maximum, postes d’enseignants référents, postes d’enseignants spécialisés…)

Enfin, le SNUDI-FO 53 revendique également l’abandon de l’Acte 2 de l’Ecole inclusive. Nous demandons au contraire la création de postes d’enseignants spécialisés et de places en établissements sociaux et médico-sociaux à hauteur des besoins ainsi qu’un statut et un vrai salaire pour les AESH.

L’administration a présenté son bilan en matière de formation continue.

Le document présenté par l’administration

Le SNUDI-FO 53 a rappelé ses revendications lors de ce CSA :
– Une formation maintenue dans le cadre règlementaire en vigueur, c’est à dire sur le temps de travail, sur 36 semaines ;
– Des formations choisies par les collègues, dans un catalogue de formations, qui ne se résument pas à la mise en œuvre de réformes politiques ;
– Le libre choix des 18h d’animations pédagogiques ;
– Le libre choix des stages de formation ;
– Le caractère strictement facultatif de la co-observation, des visites des CPC que ce soit dans le cadre des deux jours de stage imposés ou dans le cadre des constellations PPCR ;
– Le respect de la liberté pédagogique ;
– Le respect de nos obligations réglementaires de service ;
– Le retrait de PPCR ;

Formation CAPPEI 
La délégation a pointé la baisse continue du nombre de départ en formation CAPPEI, et fait le lien avec le manque de budget, ce qu’a confirmé le secrétaire général de la DSDEN.

Concernant les formations en constellations PPCR
Cohérents avec sa position constante, FO a renouvellé son exigence d’abandon définitif du dispositif des constellations PPCR.

Concernant l’appellation « formation institutionnelle »
Le SNUDI-FO 53 a déjà fait retirer les termes “obligatoire” “à caractère départemental” ou encore “contrainte”. En effet, ces qualificatifs sous-entendent l’obligation de participer à une formation, ce qui n’est pas réglementaire comme nous le démontrons chaque année. Il en va de même pour le terme “institutionnelle” qui ne peut permettre d’imposer une formation.

Rappel avis FO CSA du 5/02/24 Le CSA-SD 53, réuni le 5 février 2024, demande le respect du décret n° 2017-44 du 29 mars 2017 qui définit les obligations de service des PE. En ce sens, le CSA-SD 53 demande l’abandon de tout qualificatif apposé aux formations, sous-entendant l’obligation d’y participer, comme c’est le cas avec le qualificatif « contrainte ». Le CSA-SD rappelle que le caractère obligatoire des formations n’existe pas, et demande le respect de la liberté pédagogique des PE.
POUR : FO (3), FSU (3), CGT (2), UNSA (2)

Evaluations d’école 
FO a rappelé son exigence d’abandon de ce dispositif managérial et condamné le lien qui était fait avec le déroulement de carrière et en particulier avec PPCR (rendez-vous de carrière) ce que nos représentants n’ont pas contredits.
Le SNUDI-FO 53 rappelle qu’une quarantaine d’écoles a déjà pris position contre ces évaluations d’écoles. Signez l’appel départemental SNUDI-FO 53 – SnuiPP-FSU 53 – CGT 53

APPEL DES ÉCOLES MAYENNAISES A REFUSER LES ÉVALUATIONS D’ÉCOLES

Les écoles signataires : Juvigné, Michelet Laval, Pommerieux, Craon, Chérancé, Bouchamps les Craon, Marcillé La Ville, Martigné sur Mayenne, Ruillé Froid-Fond, Villiers Charlemagne, Châtillon sur Colmont, Saint Denis d’Anjou élémentaire, Changé, La Selle Craonnaise, Saint Loup du Dorat, Saint Denis de Gastines, Cossé en Champagne, Mézangers, école Alain Laval, Montourtier, Bais, Ballots, Moulay, La Croixille, La Brûlate, Cossé le Vivien Maternelle, la Senelle élémentaire Laval, Congrier, Montaudin, Saint Céneré, Contest, Saint Germain le Guillaume, la Bigottière, RPI Le Ham Loupfougères, Louis Pergaud élémentaire Laval, Saint Hilaire du Maine, Bouessay…


Constatant le peu d’engouement pour les formations ministérielles (école inclusive, valeurs de la république…), nos responsables de la DSDEN 53, à l’instar de ce gouvernement, veulent contraindre les PE à suivre le parcours de formation imposé par le ministre, ce que le SNUDI-FO 53 n’a pas manqué de faire remarquer.

Quant aux obligations de service, FO rappelle que le décret n° 2017-44 du 29 mars 2017 définissait toujours nos obligations de service précises et qu’à ce titre les PE devaient effectuer «18 h consacrées à des actions de formation continue, pour au moins la moitié d’entre elles, et à de l’animation pédagogique ». Ne figure dans ce texte aucune notion d’animation ou de formation obligatoire ou à caractère départemental ou encore de formation contrainte. 

FO a toujours expliqué et défendu que la notion d’animation « obligatoire » n’existait pas, qu’elle n’a aucune valeur réglementaire, pas plus aujourd’hui que la formation “contrainte”. Chaque année, les responsables administratifs et nos supérieurs hiérarchiques reconnaissent donc la justesse de notre position tout en la « regrettant ». Enfin, le SNUDI-FO 53 est la seule organisation qui depuis des années, permet aux PE déduire 9 heures de leurs 18 heures, en participant à des RIS, nombreuses et organisées sur chaque trimestre. (en savoir plus ?)

 RASED : Pour FO, un RASED complet comprend un maître E, un maître G et un PsyEN. Celui-ci doit pouvoir exercer sur un bassin n’excédant pas les 800 élèves. Or, aucun RASED n’a les ressources humaines nécessaires, et leurs zones d’intervention dépassent largement les 800 élèves.

La FNEC-FP FO 53 demande un état des lieux complet des RASED dans le département :

  • Composition de chaque RASED (à venir)
  • Nombre d’élèves pour chaque secteur d’intervention et nombre d’élèves suivis par RASED (à venir)

Par ailleurs, la FNEC-FP FO 53 a demandé et obtenu que les postes E, puissent être occupés par des PE sans le CAPPEI.

Inclusion scolaire : La FNEC-FP FO 53 demande un nouvel état des lieux du nombre d’élèves en attente d’une place en structure spécialisée dans le public (IME, ITEP, SEGPA, ULIS…) avec distinction 1er et 2nd degré. De la même façon, pourrions-nous avoir un état des lieux des attentes pour les structures UEMA, UEEA, polyhandicap, etc.?

IME : 54 élèves en attente
ITEP : 137 élèves en attente
SATED : 16 élèves en attente
ULIS : 18 élèves en attente (10 en écoles, 1 en collège et 7 en lycée)
SEGPA : 4 élèves en attente
UEMA : 0 (gestion de file active)
UEEA : 5 élèves en attente
UEEAP (polyhandicap) : 0


Le SNUDI-FO n’acceptera aucune suppression de poste

Le SNUDI-FO n’acceptera aucune suppression de poste

Le budget Barnier, pour l’instant annulé suite à la censure dont il a fait l’objet, prévoyait 4000 suppressions de postes d’enseignants (dont 3155 dans le 1er degré) dans le cadre des 60 milliards d’€ d’économies annoncés.

Déjà, à la rentrée 2024, sous la houlette du ministre Attal, ce sont 650 postes qui avaient été supprimés dans le 1er degré se traduisant par une multitude de fermetures de classes dans les départements, 21 en Mayenne.

C’est aujourd’hui un plan comprenant 50 milliards d’€ de restrictions budgétaires qui est annoncé par le gouvernement Bayrou. Difficile donc dans ce cadre d’accorder le moindre crédit à la ministre Borne qui prétend « se battre » contre les suppressions de postes ! Comment croire une seule seconde au vu de la violence inédite de ces annonces que l’Ecole publique serait épargnée ?

Le SNUDI-FO n’oublie pas qu’un rapport réalisé par l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), commandé par Matignon, préconise la fermeture de près de 2 000 écoles afin de récupérer pratiquement 5 000 postes d’enseignants !

En savoir plus à ce sujet

La situation est pourtant déjà intenable aujourd’hui dans bien des écoles : des effectifs ici ou là trop chargés, des remplaçants et les enseignants spécialisés qui manquent partout. Et que dire des 24000 élèves en France qui ne trouvent pas de places dans les établissements sociaux et médico-sociaux malgré leur notification ?

En Mayenne, plus de 400 élèves sont en attente d’une place en IME, en ITEP, en SESSAD, en UEMA, en UEEA ou en SEGPA ! Ces élèves sont scolarisés « par défaut » en milieu ordinaire sans respect de leur besoin ou de leur compensation. Dans notre département, 179 enfants ont une orientation IME ou ITEP (établissement médico-social) et sont en attente d’une place !

Dans cette situation, le SNUDI-FO 53 n’acceptera pas la moindre suppression de poste, décidée qui plus est par un gouvernement tout aussi illégitime que le précédent.

Impossible d’accepter une nouvelle avalanche de fermetures de classes !

Impossible d’accepter la moindre baisse des moyens de remplacement !

Impossible d’accepter une nouvelle dégradation des conditions de scolarité des élèves en difficulté ou en situation de handicap !

Au contraire, l’Ecole publique a besoin de postes et de personnels !

Sans attendre les annonces des ministres Bayrou et Borne, le SNUDI-FO invite les personnels à lister dans leur école les besoins en postes, en classes, à faire remonter toutes les informations au SNUDI-FO 53, et à préparer la mobilisation en direction des représentants de la ministre, en lien avec les parents et les élus locaux pour la satisfaction de toutes les revendications ! Nous sommes dès cette semaine de rentrée à votre rencontre dans les écoles, et plusieurs RIS vont très prochainement être organisées. Un préavis de grève court jusqu’au 31 mars.

Jamais nous n’accepterons la destruction de l’Ecole publique ! Nous ne laisserons pas les mains libres au président Macron et aux ministres Bayrou et Borne !

A l’opposé des journées d’action isolées, le SNUDI-FO entend bien construire avec les personnels la grève pour gagner, la grève jusqu’à satisfaction des revendications !

Actuellement, un certain nombre de maires et/ou d’inspecteurs font passer des messages d’annonces plus ou moins explicites de fermetures de classes.

Le SNUDI-FO 53 tient donc à rappeler une nouvelle fois que les mesures de carte scolaire ne peuvent être décidées que par la DASEN et n’ont de toute façon pas à être annoncées en dehors des instances officielles (CSA et CDEN).

Rappel : notre courrier aux élus et aux parents d’élèves

De plus, cette année est particulière. Le nouveau gouvernement est déjà fébrile, et grâce aux récentes mobilisations, les 4000 suppressions de postes d’enseignants prévues au précédent budget ont été annulées. A ce jour, nous ne connaissons toujours pas le  budget 2025. Le CSA ministériel prévu ce mardi a été annulé et reporté sine die. Par conséquent, les instances académiques et départementales (CSA) risquent également d’être reportées.

Il est donc très important de garder à l’esprit que rien n’est encore décidé.

Cependant, si la situation de votre école le justifie, il ne faut bien évidemment pas attendre des annonces de décision, quel que soit le sens dans lequel la situation va évoluer. N’oublions pas que le gouvernement Macron-Bayrou aura une feuille de route austéritaire.

Continuez à faire remonter vos effectifs et à envisager avec nous des moyens de défense et de réactions.

Fiche de suivi du syndicat

Dans tous les cas, le premier de ces moyens est de vous syndiquer au SNUDI-FO 53 car vous permettez ainsi au syndicat d’avoir du poids dans les instances, mais aussi en amont de la tenue de celles-ci dans le cadre de la défense de vos écoles.

Carte scolaire 2025

Carte scolaire 2025

CDEN du 6 février 2025, avec les décisions entérinées
CSA du 28 janvier 2025


Revue de presse 2025 :
Ouest France du 6/02/25
Ouest France du 6/02/25 (2ème article)
Le courrier de la Mayenne (06/02/25)
Oxygene radio du 5/02/25
Et sur les ondes de Ici Mayenne (France Bleu Mayenne)


Retour sur la carte scolaire 2024

17 décembre 2024 : Lettre ouverte aux élus du département et aux parents d’élèves


Prévisions d’effectifs et fiche de suivi du syndicat

En groupe de travail (GT) ce mardi 21 janvier, le secrétaire général, qui assure l’intérim de la direction académique, a présenté plusieurs situations à l’étude dans le cadre de la carte scolaire. Si à ce jour, nous n’avons que peu de lisibilité concernant un projet de carte scolaire (ouvertures/fermetures), nous disposons toutefois de situations évoquées dans le cadre d’une éventuelle fermeture à la rentrée 2025. Le projet de carte scolaire qui sera présenté au CSA spécial Départemental 53 convoqué le mardi 28 janvier, devrait nous être communiqué jeudi soir, vendredi matin au plus tard.

Présents pour l’administration : L’IEN adjoint à l’IA, le secrétaire général, la cheffe de division PRHAG, le chef de division D3E, l’ensemble des IEN, excepté Monsieur Michel, IEN ASH excusé, Monsieur Trocherie chef de pôle des élèves des écoles et des établissements
Pour les organisations syndicales : FO (3), FSU (3), UNSA (2), CGT (2)

Intervention FO : En préambule de ce GT les représentants FO ont déclaré que nous étions dans une situation pour le moins cocasse. Un nouveau gouvernement, un budget Barnier retoqué, avec ses 4000 suppressions de postes d’enseignants, une DASEN démissionnaire qui a rejoint le cabinet de la ministre Borne, cette même ministre qui soutenait ces suppressions quand le gouvernement Barnier existait, qui annonce l’annulation de toutes les fermetures de postes d’enseignants, mais qui en catimini supprime 470 postes, et voudrait reprendre des dizaines de millions de crédit. Kafkaïen. A cela s’ajoute, un travail de carte scolaire, alors que le CSA académique ne s’est pas encore réuni. FO fait remarquer au SG qu’à ce jour, aucune dotation officielle, lui permet effectivement de présenter un projet de carte scolaire. Concernant la volonté affichée d’une priorité sur l’inclusion, FO rappelle que la totalité des ULIS 2nd degré ont des effectifs qui dépassent les 10 élèves requis, et que pour les ULIS 1er degré, c’est également le cas pour plusieurs ULIS qui actuellement dépassent les 12 requis, ou sont déjà au maximum, comme à Pergault et Jules Verne Laval, à Paul Eluard et Pierre et Marie Curie, Germaine Tillion, Port Brillet, Ernée, Bonchamps, Jules Verne Laval, et que l’année prochaine plusieurs seront à 13 comme à Saint Berthevin le Lac, Jules Verne Laval…  Le SNUDI-FO 53 constate que la mobilisation des personnels et des agents de la Fonction Publique en décembre a permis d’infléchir la politique austéritaire du précédent gouvernement, et l’annulation des 4000 suppressions de postes initialement prévues. Dont acte.

Pour la rentrée prochaine, plusieurs fermetures de classes sont d’ores et déjà à l’étude, sous réserve de l’application de l’enveloppe, des directives ministérielles et de la tenue des instances CSA ! 

Le SNUDI-FO 53 constate que l’annulation des 4000 suppressions de postes d’enseignants, à mettre sur le compte de la mobilisation des personnels en décembre, ne répondent que partiellement aux revendications, puisque ces annulations ne permettent pas de satisfaire les besoins urgents. Le SNUDI-FO 53 estime que 3 suppressions de postes* pour notre département, ce sont 3 suppressions de trop ! Le syndicat reste mobilisé pour l’annulation de toutes les suppressions de postes et les créations nécessaires !

*dont 1 création d’ULIS TSA dont le lieu d’implantation n’est pas encore décidé + intégration déficients visuels sur l’ULIS TFM de Thévalles avec objectif d’une création ULIS déficient visuel (2 enseignants seraient sur l’ULIS dont un collègue en formation)

Vu les conséquences des non-remplacements, des conditions inacceptables de scolarisation et de beaucoup d’élèves en situation de handicap, non seulement aucune fermeture ne devrait être envisagée, mais ce sont des dizaines de classes et de postes qu’il faudrait ouvrir pour rétablir des conditions d’instruction dans les écoles.

Le SNUDI FO 53 estime à (au moins) 50 les besoins en postes pour notre département (effectifs décents dans les classes, remplacement des absences non-remplacées, RASED complets pour un bassin de 800 élèves maximum, postes d’enseignants référents, postes d’enseignants spécialisés…)

Ne perdez pas de temps et faites appel au SNUDI-FO pour défendre la situation de votre école et prendre toutes les initiatives indispensables (demande d’audience, assemblée avec les parents, pétition, grève …)

Le syndicat est intervenu sur les très nombreuses situations qui lui avaient été confiées.

Demandes d’ouvertures de classe formulées par le SNUDI-FO 53 : 

  • Ecole Hilard (Laval)  + maintien des deux ½ moyens CLA
  • Ecole Badinter élémentaire (Laval) 
  • Beaulieu sur Oudon

Demande de créations de postes de remplaçants : Au vu des absences non remplacées et pour permettre le remplacement effectif de TOUTES les absences il faudrait la création d’au moins 15 postes de TR, et pour que les TR ne soient plus missionnés sur des remplacements à l’année sur des postes ouverts à titre provisoire, ou sur des renforts « pompiers volants » sur des situations d’inclusion.

Demande de création de postes RASED : consolidation des RASED avec la création d’au moins 5 postes (maîtres E et G) 

Autres demandes FO :  

  • Respect des effectifs ULIS : 12 max pour les écoles, 10 max pour les EPLE
  • Création de 3 postes d’enseignants référents et que tous les collègues ERSESH à temps partiels soient complétés
  • Demande de précision sur les PAS : en réponse à FO, le secrétaire général précise qu’aucune expérimentation n’est prévue dans l’académie l’année prochaine.

FO avait demandé et obtenu en 2024 la création d’une UPE2A, avec la mise à disposition d’un ½ poste (soit 1,5 ETP en moyen). Ce dispositif sera certainement renforcé pour la rentrée 2025.


Le SNUiPP-FSU et l’UNSA ont demandé l’augmentation des décharges de direction des écoles de 11 classes (de 50% à 75%). Le SNUDI-FO 53 est intervenu pour indiquer que toutes les décharges de direction devraient pouvoir être augmentées, en donnant l’école d’une directrice école 3 classes qui n’a pas de décharge hebdomadaire. Ce combat continue d’être mené à tous les niveaux, et en particulier nationalement par le SNUDI-FO.

Le SNUipp-FSU a demandé que les TR non missionnés puissent aller décharger les directeurs des écoles 1 à 3 classes : c’est déjà le cas depuis quelques années. Par ailleurs, le SNUDI-FO 53 ne s’est pas opposé à la proposition de l’administration de réaffecter des TR sur d’autres écoles de rattachement. En effet, plusieurs affectations de TR seront également revues, toujours à l’étude, mais ne feront pas l’objet d’une mesure de carte scolaire.


Le CSA-SD 53 est, pour le moment, convoqué le mardi 28 janvier prochain ; Des évolutions sont de toutes façons possibles d’ici là, par la mobilisation pour la défense de notre outil de travail, avec les parents, les élus. Sollicitez les représentants FO.

En tout état de cause, nous disposerons d’un projet de carte scolaire en amont du CSA, vraisemblablement jeudi soir, vendredi matin au plus tard.

Lors de ce groupe de travail, le SNUDI-FO 53 est intervenu sur toutes les situations qui lui ont été confiées, tant pour une demande d’ouverture, que pour empêcher une fermeture, ou pour faire remonter les chiffres transmis par les collègues des écoles, argumenter en fonction du contexte local… Comme nous avons pu le faire en amont de ce GT, en audience à la DSDEN notamment (lire le compte rendu), ou lors d’aides apportés aux élus, aux parents d’élèves et aux collègues. Les collègues concernés ont tous été contactés individuellement.

Si vous n’avez pas encore envoyé vos chiffres au SNUDI-FO, il est encore temps de le faire, pour la défense de votre école :  Voici le lien pour compléter la fiche de suivi

La liste des écoles pointées par le secrétaire général de la DSDEN 53 pour une éventuelle fermeture (24) : Saint loup du Dorat, La Chapelle au Riboul, La Bazoge Montpinçon, Châtres la Forêt, Châlon du Maine, Cuillé, Saint Denis d’Anjou élémentaire, Commer, Forcé, Saint Ouen des Toits , Saint Pierre la Cour, Andouillé maternelle, Landivy, Quelaines Saint Gault élémentaire, Pré-en-Pail, Loiron Jean Moulin, Martigné sur Mayenne, Germaine Tillion Laval, Saint Berthevin le Lac Maternelle, Ambrières les Vallées, Changé, Angellerie-Jules Ferry Mayenne, Bonchamp maternelle, Arquenay

Retrait des moyens supplémentaires : Beaulieu sur Oudon (retrait du moyen supplémentaire), Evron (retrait du moyen supplémentaire), Averton (retrait du ½ moyen supplémentaire), Gennes Longuefuye (perte du moyen supplémentaire), 

Maintien des moyens supplémentaires : Blandouet St Jean (½), Pellerine (½), Saint Cénéré (½), Chailland (½), Gorron (½), PMC Mayenne (½), Paul Eluard Mayenne (½), La Senelle (½), Badinter maternelle (1/2)

A noter, l’implantation d’un CMS à l’école d’Ernée, à la rentrée de septembre 2025.

Vos représentants FO carte scolaire 1er degré au CSA-SD

Fabien Orain, Hélène Colnot, Stève Gaudin



A l’heure où nous écrivons ces lignes, nous ne connaissons pas les dotations pour 2025. Ce qui est certain, c’est que le gouvernement prévoit 4000 suppressions de postes d’enseignants pour 2025, dont 3155 pour les écoles publiques (budget passé via le 49.3 ce lundi). Si ce plan voit le jour, ce sera une véritable hécatombe dans les écoles publiques, d’autant plus dans ce contexte marqué par une inclusion systématique parfois maltraitante, le manque de remplaçants, de RASED, d’enseignants référents… Le SNUDI-FO 53 a pu avoir une entrevue téléphonique avec la directrice académique, accompagnée du Secrétaire général de la DSDEN et l’IEN adjoint à la DASEN (Laurent Drault), un compte-rendu a été adressé aux adhérents.

Rappelons qu’en 2024, les 650 suppressions de postes avaient entrainé la fermeture de 21 classes et de 2 écoles. Avec 3155 suppressions de postes cela pourrait donc mécaniquement entrainer la fermeture de près d’une centaine de classes ! Inenvisageable pour le SNUDI-FO 53.

Si ce n’est pas encore fait, le SNUDI-FO 53 vous invite à compléter rapidement la fiche de suivi du syndicat. Si vous préférerez, vous pouvez également simplement envoyer un courriel au syndicat (contact@snudifo-53.fr) ou à nous appeler directement (0652323045)

Chaque année, le SNUDI-FO 53 agit en amont des instances, organise la défense des écoles avec les collègues, les parents et les élus. Nous sommes d’ores et déjà en relation avec plusieurs d’entre vous, des parents d’élèves et élus qui s’organisent déjà pour défendre leurs écoles, et pour faire face aux interventions parfois abusives de notre DASEN, que ce soit lors des réunions de directeurs ou des réunions publiques qui se sont déjà tenues, alors qu’aucun budget à ce jour n’est adopté. Toutes les écoles sont légitimes à être défendues, et aucun argument démographique n’est recevable s’il en va de nos conditions de travail et par conséquent des conditions d’accueil de nos élèves. En toutes circonstances, nous serons à nouveau à vos côtés, peu importe l’évolution de la situation actuelle.

Bonne journée,

Vos représentants carte scolaire SNUDI-FO 53

Stève Gaudin, Hélène Colnot, Frédéric Gayssot, Cécile Pichon, Fabien Orain, Evelyne Le Fellic, Sébastien Touzé, Emilie Angot, Jennifer Guihal, Samuel Hellard

FO claque la porte du CSA !

FO claque la porte du CSA !

Télécharger la déclaration FNEC-FP FO 53, à tous les personnels du département

Ce mardi 3 septembre, la FNEC-FP FO 53 a claqué la porte du CSA. Elle s’en est expliqué dans sa déclaration liminaire. Comme à son habitude, FO est intervenu bien en amont de ce CSA pour la défense des écoles et avait obtenu des garanties très claires, de la part de la DASEN :

– Aucune fermeture envisagée 
– Une attention toute particulière pour Beaulieu s/Oudon, Gennes-Longuefuye et Badinter Élémentaire.

Toutes les décisions étaient prises avant le CSA. Par ailleurs, ces moyens supplémentaires, comme l’avait annoncé la DASEN avant ce CSA, sont pris sur les brigades de TR et seront donc des moyens en moins pour le remplacement.

A noter : La collègue, qui a travaillé et préparé pour une prise de fonction sur le TER de Renazé se retrouve brutalement dépouillée de son poste. Flexibilité des moyens supplémentaires soit disant alloués pour les dispositifs expérimentaux type CLA et TER. Personne n’a visiblement interpellé la DASEN pendant la réunion sur le fait que justement des enveloppes supplémentaires sont dédiées à ces moyens relatifs pour ces expérimentations et que la DASEN ne peut en disposer comme elle le souhaite. 

C’est donc par respect pour l’école publique et ses personnels que FO a claqué la porte de ce CSA. FO refuse d’apporter la moindre caution à ce gouvernement illégitime qui rappelons-le, a imposé les 650 suppressions de postes (moins 17 pour la Mayenne) à coup de 49.3.

 

Madame la directrice académique, mesdames messieurs les membres du CSA-SD,

Par cette déclaration, la Fédération FO de l’Enseignement de la Mayenne s’adresse à tous les personnels de l’Éducation Nationale du département. 

La Fédération FO de l’Enseignement de la Mayenne, la FNEC-FP FO 53 dénonce le coup de force contre l’École publique que constitue l’organisation de la rentrée scolaire par un gouvernement et une ministre dont la politique a été désavouée à trois reprises aux élections européennes et législatives.  

Sans majorité depuis le 7 juillet, démissionnaire depuis le 16 juillet, le gouvernement est maintenu en place par le Président Macron au nom de la « gestion des affaires courantes ». Il s’agit par ce stratagème antidémocratique d’empêcher la hausse immédiate du SMIC et du point d’indice des fonctionnaires, de commencer l’application de la contre-réforme des retraites, de poursuivre la politique de privatisation des services publics, de cadeaux fiscaux et d’exonération de cotisations sociales au profit du patronat et des actionnaires… Il s’agit comme l’a dit le 26 août le Président du MEDEF de maintenir une « politique pro-business ».

Au nom des « affaires courantes », ce sont plus de 1160 décrets, arrêtés et textes réglementaires qui ont été publiés depuis le 7 juillet, c’est l’annonce d’un budget d’austérité, avec près de 10 milliards d’euros d’économies supplémentaires s’ajoutant aux mesures imposées par décret en début d’année 2024, c’est la poursuite des contre-réformes contre l’Enseignement public et le statut de fonctionnaire d’Etat (PACTE, pilotage par l’évaluation, acte 2 de l’école inclusive). 

Comme si de rien n’était, la ministre démissionnaire Belloubet a annoncé dans sa conférence de presse du 27 août une année scolaire sous le signe de la poursuite des réformes. Eh bien non, pour FO, ce n’est pas acceptable !

Pourquoi devrions-nous encore supporter
–   le maintien du « choc des savoirs », contre-réforme rejetée massivement l’an passé par les enseignants et les parents d’élèves ?
–   les 650 suppressions de postes du budget de l’Éducation Nationale 2024 adopté par 49-3 et qui ont comme conséquence un manque de moyens à tous les niveaux ?
–   le refus d’intégrer tous les reçus aux concours d’enseignement qui sont sur les listes complémentaires alors que nous manquons cruellement de professeurs ?
–   l’absence de personnels pour assurer les remplacements ?
–   l’absence de personnels et de places dans les structures spécialisées pour les élèves en situation de handicap et en grande difficulté scolaire ?
– l’absence d’une médecine scolaire ?
– des centaines d’heures d’accompagnement pour des élèves en situation de handicap non assurées rien que pour la Mayenne et près de 150 élèves en attente d’une place dans un établissement spécialisé ?
– l’évaluationite et la réunionite… ?

Pourquoi devrions-nous encore subir
– près de 30 % de baisse de pouvoir d’achat en 25 ans, nos salaires n’ayant jamais suivi la hausse des prix ?
– une contre-réforme des retraites empêchant de nombreux collègues de prendre leur retraite dès la rentrée et conduisant à la réduction du montant des retraites car qui aura la santé pour travailler jusqu’à 67 ans pour avoir une retraite à taux plein ?
– l’absence de statut de fonctionnaire pour les plus de 100 000 AESH (à 99% des femmes) qui travaillent dans les établissements scolaires et qui sont payés en dessous du seuil de pauvreté ?
– le maintien de l’arbitraire instauré par le PPCR dans le déroulement de carrière, et des contre-réformes Macron-Blanquer de mise en place du management patronal : évaluation d’écoles, inspection des directeurs dans le cadre de la loi Rilhac… ?
– la disparition des CHSCT (loi Dussopt-Macron) alors que l’amiante pollue de nombreux établissements, que les burn-out deviennent une affection courante, que les agressions se multiplient… ?
– l’absence d’une médecine du travail effective ?

Pour la FNEC-FP FO 53, ce gouvernement démissionnaire n’a aucune légitimité à se maintenir pour poursuivre ses contre-réformes !

Concernant la carte scolaire, quelle honte de devoir « pleurer » pour obtenir des ouvertures de classe totalement légitimes et pour éviter des fermetures, en raison des politiques de rigueur budgétaire pour les services publics et puisque 17 postes ont été retirés à notre département pour cette rentrée. Nous revendiquons la restitution immédiate de ces postes.

200 milliards sont accordés chaque année aux entreprises, sans condition, sans contrepartie, sous forme de niches fiscales, d’exonération de cotisations sociales, faisant de notre pays l’eldorado des dividendes boursiers tandis que notre Éducation Nationale est de plus en plus dans l’impossibilité d’accomplir sa mission à l’instar de l’Hôpital public pour s’en tenir à ce seul exemple.

La FNEC-FP FO 53 revendique l’annulation de toutes les fermetures de classes, l’ouverture de classes pour améliorer les conditions de travail de nos collègues et les conditions d’apprentissage des élèves, la création des postes de Titulaires Remplaçants à hauteur des besoins et pour qu’il n’y ait plus d’absences non remplacées, dans le respect des personnels, des élèves et de leur famille.

Face à la pratique autoritaire du pouvoir du Président Macron qui met dangereusement en cause la démocratie, la Fédération nationale FO de l’Enseignement refuse de lui apporter la moindre caution et ne siègera pas dans les instances dans les conditions actuelles.

La Fédération FO de l’Enseignement de la Mayenne ne jouera pas au plan local la figurante dans ce CSA, cette instance consultative réunie aujourd’hui pour la forme, dans laquelle n’y a rien à discuter parce que tout est verrouillé par un gouvernement démissionnaire. Pour toutes ces raisons, nous quittons dès à présent cette réunion. 

 

Carte scolaire en plein mois de juillet : Volte-face de la DASEN

Carte scolaire en plein mois de juillet : Volte-face de la DASEN

Face au mépris pour les écoles et leurs enseignants, le SNUDI-FO 53, le SNUIPP-FSU 53 et la CGT éduc’action, décident ensemble de ne pas cautionner un simulacre de dialogue social et de boycotter le CSA-SD que la DASEN veut imposer le 9 juillet, en exigeant d’une seule voix : « aucune fermeture ne soit actée et imposée en plein mois de juillet, toutes les demandes d’ouvertures et d’annulation de fermetures faites par les écoles doivent être satisfaites. Aucun collègue ne doit perdre son poste, ni en juillet, ni en septembre. » La DASEN ne pourra donc pas réunir son CSA le 9 juillet (absence de quorum) et prend ainsi la responsabilité d’acter des fermetures de classes, seule et au mieux le 17 juillet !

Qui pourrait accepter cela ?

Lire le courrier intersyndical FO-CGT-FSU

 

CSA-SD du 20.06.24

CSA-SD du 20.06.24

Pour l’administration : Mme Lacoste (IA-DASEN), M. Vauléon (secrétaire général), M. Drault (IEN adjoint au DASEN), M Letourneux (IEN ASH), Mme Bellanger (Cheffe de division PRHAG), M. Trocherie (Service de l’assiduité scolaire et de l’accompagnement humain)
Invités : Sandrine Hubert (CPC généraliste – Plan départemental de formation), Anne Muller (CPC – équipe numérique)
La délégation FO : Hélène Colnot, Stève Gaudin, Fabien Orain, Jean-Marc Cadio 
Autres organisations : FSU (3), CGT (2), UNSA (2)

La directrice académique a introduit l’instance en nous confirmant  que la période électorale allait contraindre les services à annuler certaines instances en cette fin d’année. Ainsi la phase d’ajustement de la carte scolaire sera vue début septembre, tout comme le CDEN (celui prévu en cette fin d’année scolaire est annulé).

Sur consigne ministérielle, la Directrice Académique de la Mayenne reporte toutes les opérations de carte scolaire après les élections législatives, après la « période de réserve électorale », puisque l’École serait un « sujet sensible ». Ne pas faire d’agitation pouvant mettre en difficulté le gouvernement Macron-Attal… dans une situation où ce même gouvernement a décidé de 650 suppressions de postes à la rentrée 2024 auquel s’ajoute un nouveau plan d’économies de 692 millions d’euros dans l’Éducation nationale !

Seule la délégation FO a réagit : la période électorale ne devait pas être un moyen de jouer avec le “pas de vagues”, ni d’agiter un hypothétique devoir de réserve qui bâillonnerait les revendications légitimes des collègues… FO a rappelé que cette période particulière est la conséquence des mesures d’austérité des gouvernements successifs. Il faut plus que jamais revendiquer les ouvertures dans toutes les écoles qui le demandent, l’annulation de certaines fermetures de classe, des RASED complets, des TR en nombre suffisant…

C’est en ce sens que nous appelons tous les collègues, à se rassembler devant la DSDEN de Laval, mercredi prochain à 14h pour exiger le recrutement immédiat de toutes les listes complémentaires, leur ré-abondement pour des créations de postes qui permettront de répondre à tous les besoins (remplacement, ouverture de classe, annulation de fermeture…Etc)

Déclaration FO

Le plan de formation 2024-2025

Nous avons rappelé que, comme tous les ans, la notion d’animation pédagogique obligatoire n’existe toujours pas, pas plus que la formation “contrainte” ou désormais la formation “institutionnelle” ! Nous n’avons pas été contredit à ce propos.

Pourtant, la DASEN voudrait à nouveau passer aux forceps pour imposer les formations dites “institutionnelles” : constellations PPCR, volets évaluations d’école, École inclusive, valeurs de la République… Désormais avec le volet accompagnement de PPCR (que FO n’a pas signé), les collègues subissent un plan de formation directement issu de la feuille de route du gouvernement Macron. Le SNUDI-FO 53 est et sera à vos côtés pour faire respecter votre statut, et vous rappelle que chaque PE peut déduire 9 heures de ses heures de formation (peu importe, contrainte ou non) en participant aux nombreuses Réunions d’Information Syndicale (RIS) organisées chaque année par le syndicat majoritaire du département.

La délégation FO a rappelé les revendications des collègues :
– Le libre choix des 18h d’animations pédagogiques ;
– Le libre choix des stages de formation ;
– Le caractère strictement facultatif de la co-observation, des visites des CPC, ou de la mise en oeuvre de séances, dans le cadre des constellations PPCR (obtenu par FO et confirmé à nouveau lors de ce CSA)
– Le respect de la liberté pédagogique ;
– Le respect de nos obligations réglementaires de service ;
– Le retrait de PPCR et l’abandon des constellations qui en découlent

VOTES SUR LE PLAN DE FORMATION 2024-2025:
ABSTENTION : UNSA (2) CGT (2)
CONTRE : FO (3) FSU (3) 

La délégation FO est intervenue au sujet des formations ASH. En effet, les enseignants spécialisés n’ont quasiment pas de formations spécifiques sur le PDF. L’IEN ASH propose à ces enseignants de s’inscrire aux Stages “MIN”, oubliant de préciser que le nombre de départs à ces stages est très limité et que par conséquent, tous les collègues enseignants spécialisés n’auront pas la possibilité d’y participer. Madame la directrice académique a reconnu que l’offre était assez “pauvre” et qu’elle y sera vigilante pour les années à venir.

En savoir plus sur les stages MIN 2024-2025 : la note du SNUDI-FO 53 (attention aux délais : avant le 26 juin !)

Départ CAPPEI : 2 départs en formation (1 en ULIS, 1 en UE) sur 9 demandes. 7 collègues ont demandé la certification par la validation des acquis (VAEP).

Pour information, les résultats des PES: 58 candidats ont passé le concours en Mayenne. 36 collègues PES ont été recrutés + 3 collègues sur liste complémentaire soit 67% de “réussite” au concours. Félicitations aux lauréats !

Suite à la réunion avec les listes complémentaires la veille du CSA, le SNUDI-FO 53 a transmis la motion des LC à la DASEN et nous l’avons informée du rassemblement de mercredi prochain devant la DSDEN. 

IMPORTANT : Répondant aux demandes de la délégation FO, en CSA la DASEN nous confirme que la Rectrice a demandé au ministère la possibilité de recruter l’intégralité des listes complémentaires !

Le SNUDI-FO se félicite de cette avancée importante, mais appelle à ne rien lâcher pour que le ministère donne suite immédiatement et surtout avant la fin de l’année scolaire. Il faut maintenir la pression pour que les listes complémentaires soient re-abondées au-delà des 80 prévus actuellement et qui ne suffiront pas à répondre aux besoins et aux revendications !


Dernière minute, vendredi 21 juin

Victoire syndicale du SNUDI-FO : les listes complémentaires vont toutes être recrutées sous statut !

Les responsables administratifs de la DSDEN de la Mayenne confirment vendredi 21 juin au SNUDI-FO 53 que l’intégralité des listes complémentaires de l’académie de Nantes va être contactée pour un recrutement sous statut. Cela devrait être fait en début de semaine.

Cette victoire est à mettre au compte de l’implication des listes complémentaires avec les SNUDI-FO qui n’ont pas ménagé leurs interventions à tous les niveaux pour le recrutement de fonctionnaires stagiaires et non des contractuels !

Dès mercredi, nous réunissions les listes complémentaires de l’académie qui décident d’un rassemblement devant les DSDEN (nous avons proposé cette initiative aux autres syndicats qui n’ont pas souhaité s’y associer) et adoptent une motion que nous avons transmise à la DASEN lors du CSA jeudi 20 juin. Interrogé par FO en CSA, la DASEN nous confirme que la Rectrice a demandé autorisation au ministère pour recruter les 2 listes complémentaires intégralement.
Le vendredi matin, interrogé par le SNUDI-FO à propos du recrutement des listes complémentaires, le ministère nous apporte la réponse suivante : “Nous avons bien donné l’autorisation aux académies d’appeler les LC CRPE.”
Et enfin vendredi après midi la DSDEN 53 informe le SNUDI-FO du recrutement intégral des 80 lauréats inscrits sur listes complémentaires, la ministre ayant donné son autorisation.

Nous allons désormais œuvrer pour ré-abonder ces listes et pour que des postes soient créés à hauteur des besoins dans les écoles, mais nous pouvons nous féliciter de cette victoire pour l’Ecole Publique et pour le recrutement de PE fonctionnaires !

(Ré-abondement ? C’est quoi ? recruter plus que les 80 lauréats inscrits sur les deux listes complémentaires du CRPE) Il faut donc bien faire la différence entre ouvrir les listes complémentaires, fixer leur nombre, les recruter, et les ré-abonder. C’est pour cela que le SNUDI-FO est clair dans ses revendications :
1• Le recrutement immédiat de l’intégralité des 80 lauréats inscrits sur listes complémentaires
2• Le ré-abondement des listes complémentaires pour répondre aux besoins urgents dans les écoles

AVIS déposé par FO: POUR à l’unanimité des organisations syndicales
“Le CSA-SD réuni le jeudi 20 juin 2024 demande le recrutement effectif de toutes les personnes inscrites sur les listes complémentaires ainsi que le ré-abondement des listes complémentaires, pour permettre le recrutement immédiat de fonctionnaires stagiaires à hauteur des besoins urgents, en particulier pour : la création de postes de remplaçants pour couvrir toutes les absences, l’ouverture des classes réclamées par les équipes enseignantes, l’annulation des fermetures de classes, la création de postes RASED, de postes d’enseignants référents, l’augmentation des décharges de direction, des places en ESMS. Le CSA-SD demande à la directrice académique de saisir à nouveau la rectrice en ce sens.”

Avis déposé par la FSU: La suppression de 32 postes en 2 ans (dotations nationales en 2023 et 2024 pour la Mayenne) entraîne un grand nombre de fermetures de classes et trop peu d’ouvertures. Celle-ci ne permet pas :
-de proposer la formation suffisante et nécessaire
-de remplacer tous les enseignants absents
-de remédier à la difficulté scolaire
-de scolariser des élèves allophones
-de disposer d’un RASED suffisant
-d’accueillir tous les élèves dans des dispositifs adaptés
Les membres du CSA-SD 53 demandent à ce que la liste complémentaire au CRPE 2024 puisse être ouverte pour couvrir les besoins en postes du département.
VOTES :
POUR : FSU (3), UNSA (2), CGT (2)
ABSTENTION : FO (3)

Comme à chaque fois, FO a justifié son vote. Intervention de la délégation FO : La rédaction en l’état de cet avis ne nous permettra pas de le voter. La dotation de -32, n’est pas une dotation nationale, mais une répartition académique.  Au-delà de la formulation générale, demander “une formation suffisante et nécessaire” qui plus est en haut de la liste nous interroge, à l’heure où le gouvernement veut imposer des formations “formatages”, et où les constellations sont parfois mal vécues par nos collègues. Idem pour le point “remédiation difficulté scolaire” qui prête à confusion.
Enfin, nous savons que la Rectrice a déjà demandé au ministère l’ouverture des listes complémentaires, et nous estimons que les 80 lauréats actuels inscrits sur les listes complémentaires pourraient, non seulement, être recrutées au-delà de la vacance des postes (comme l’année dernière en juin), mais ne suffiront pas à répondre à tous les besoins. Rien que pour la Mayenne, nous estimons qu’il faudrait a minima 50 créations de postes. C’est d’ailleurs le sens de l’avis que nous proposons. Pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons sur la “motion” proposée par la FSU, car elle est en deçà des revendications que nous portons.

La FSU a estimé que leur avis était identique au nôtre. 

Deux communes (Chailland et Lassay les Châteaux) ont fait parvenir leur demande de changement de rythme de 4,5 à 4 jours par semaine.
Il y avait, dans les deux cas, consensus entre le conseil d’école et le conseil municipal. 

Les organisations syndicales ont unanimement voté POUR, y compris l’UNSA qui s’était abstenu sur le retour à 4 jours au Bourgneuf la Forêt, ou qui avait voté contre l’avis de la F3SCT du 18 juin.

Considérant que la semaine scolaire de 4 jours est largement majoritaire, que le fonctionnement sur 5 jours engendre des inégalités de traitement entre les personnels (transport supplémentaire, temps de service supplémentaire…), dégrade leurs conditions de travail, et entretient une confusion scolaire/périscolaire, la F3SCT de la Mayenne, réunie le 18 juin 2024 demande que toutes les écoles fonctionnent sur une semaine de 4 jours.
POUR : FO (3)
ABSTENTION : FSU (3), CGT (2)
CONTRE : UNSA (2) 

La délégation de la FNEC FP FO 53 a rappelé que 96% des communes en France a demandé a dérogé à la loi et elle a donc représenté ses positions: un cadre national pour les rythmes scolaires, en l’occurrence 4 jours pour tous et partout, la fin de la territorialisation de l’école publique.

Pour en savoir plus: lisez notre article sur notre site

Trois modifications de postes:

  • Une collègue RASED de Laval agglo a vu la nature de son poste modifiée, passant de RASED- Maître G (0,75 %) et chargé de mission école inclusive (0,25%) à “Chargé de missions complexes” à 100%.

La délégation a rappelé que les missions premières de nos collègues RASED étaient l’aide aux élèves en difficulté, pas le coaching des autres enseignants !

Pour l’IEN adjoint à la DASEN, les nouvelles missions des RASED et les pôles ressources de 2012 sont un progrès !

La délégation lui a répondu que c’était le rapport de 2021 de l’IGSER que nous avions condamné à l’époque qui définissait un vrai tournant dans les missions des RASED (lire à ce sujet) et que les pôles ressources avaient déjà été les prémices de ces nouvelles dispositions et avaient dégradé les conditions de travail des maîtres E et G (et des psychologues toujours PE à l’époque).

FO alerte sur la modification du champ d’action des membres du RASED en “chargés de missions complexes”. FO rappelle que les préconisations de ce type de poste s’inscrivent dans le cadre de la politique ministérielle d’accompagnement des personnels à tous les niveaux avec la mise en place de personnels ressources mobiles – véritables pompiers volants – dans plusieurs départements et également dans le cadre des PIAL renforcés qui démantèlent les établissements médico-sociaux. 

La prise en charge des élèves ne devrait plus être la mission prioritaire des RASED ! « La démarche utilisée par l’enseignant spécialisé ainsi que les outils utilisés doivent être explicités à l’enseignant de la classe, la prise en charge doit pouvoir se dérouler dans la mesure du possible au sein de la classe à ses côtés et permettre au premier responsable de l’élève d’ajuster sa pratique. » Lire la suite : ICI

  • Création d’un poste de conseiller pédagogique pour Laval agglo (1 ETP) financé par des  “rompus” de temps partiels et par la ponction du support de conseiller pédagogique MSE à 50%.
  • Une décharge de direction de 0,25% supplémentaire pour la direction de l’école nouvellement fusionnée à Ernée (voir ci dessous).

Autres mesures

  • la fusion des deux écoles maternelle et élémentaire d’Ernée (ce qui provoque une augmentation de décharge de direction; voir ci-dessus)
  • La création d’un RPI concentré sur La Selle Craonnaise entre cette commune et celle de Niafles.

Concernant les fusions d’école, notre organisation rappelle que, même si elles sont déjà effectives dans le traitement de la carte scolaire depuis plusieurs années déjà, ces fusions d’écoles entérine la globalisation des effectifs et ouvre donc la voie à des fermetures de classes supplémentaires. Elles gomment également la spécificité du fonctionnement des écoles maternelles. 

FO continue de contester la politique de fermeture de classes, et les logiques de fusions d’écoles encore nombreuses cette année et a revendiqué l’annulation des fermetures actées en février, et les ouvertures demandées par les équipes. FO alerte les collègues, la DASEN assure en CSA et lors des réunions de directeurs qu’il faudrait “nous préparer à des fermetures de classes (en raison de la baisse démographie) et à plus de fusions (essentielles selon elle pour davantage de décharges pour les directeurs, et pour fermer les petites écoles !). FO rappelle que la DASEN ne peut pas imposer une fusion d’école (note sur les fusions)

FO maintient le cap des revendications et refusera toute mesure de fermeture qui pourrait être prise à la rentrée, et appelle les écoles qui revendiquent une ouverture ou refusent une fermeture, ainsi que tous les personnels à se mobiliser pour la défense de l’école Publique, pour les créations de postes et pour le recrutement de toutes les listes complémentaires avec leur ré-abondement immédiat, mercredi 26 juin à 14h, devant la DSDEN !

Autres points précis

  • Nous avons interpellé la directrice académique sur des hausses d’effectifs constatés par certaines écoles qui nous ont sollicités qui n’a pas manqué de nous confirmer le suivi tout particulier pour ces écoles; (Elles ont toutes eu un retour du syndicat ensuite)
  • Nous avons alerté sur le problème des inscriptions des élèves par la mairie de Laval dans certaines écoles déjà “saturées” . Comme il n’y a pas de sectorisation clairement définie, cela crée chaque année, une organisation compliquée et un climat délétère pour les collègues concernés.

La délégation FO a également pu signaler à la Directrice Académique qu’elle se réjouissait du courrier de la ministre adressé aux Recteurs d’académie concernant les ULIS. En effet, depuis plusieurs années déjà,  FO demande à  l’administration l’application de la loi de 2019 qui somme les directeurs académiques de compter les effectifs des ULIS dans l’effectif total de l’école lors du traitement de la carte scolaire. L’instruction de la ministre donne donc, de fait, raison à la FNEC FP FO qui veillera à l’application de la loi dès les ajustements de rentrée de septembre. Toutefois, là encore, l’application de la loi ne peut se faire sans les moyens qui permettent sa mise en oeuvre.

La délégation de la FNEC FP FO 53 a déposé des questions diverses auxquelles l’administration répondra par écrit ultérieurement. 

1- La FNEC-FP FO demande un nouvel état des lieux du nombre d’élèves en attente d’une place en structure spécialisée dans le public (IME, ITEP, SEGPA, ULIS…) avec distinction 1er et 2nd degré. De la même façon, pourrions-nous avoir un état des lieux des attentes pour les structures UEMA, UEEA, polyhandicap, etc.?

2- Combien de MAT (Maître d’accueil temporaire) sont prévus pour la rentrée 2024 et où ?

3- Madame la Rectrice octroie 80 places sur listes complémentaires ? Combien sont prévues pour notre département ? La FNEC-FP FO 53 demande son recrutement intégral et son ré-abondement à hauteur des besoins.

4- Combien de départs prévus en CAFIPEMF ?

5- Combien de départs prévus en CAPPEI ?

10 milliards d’économie et une nouvelle avalanche de suppressions de postes

10 milliards d’économie et une nouvelle avalanche de suppressions de postes

La traduction budgétaire des déclarations du ministre de l’économie Bruno Le Maire, annonçant un plan d’économie sans précédent de 10 milliards d’€ sur le dos des services publics et des personnels n’a pas tardé.

Les décrets qui mettent en œuvre et déclinent ces annonces par mission, programme et dotation sont parus mercredi 21 février 2024 au Journal Officiel.

Pour les écoles cela correspond à 138 millions en moins, dont 131 millions en titre 2 (postes) et qui pourraient se traduire par 2600 nouvelles suppressions de postes ;

Pour les collèges et lycées ce sont 123 millions dont – 87 millions sur le titre 2 (cela représente 1740) ;

Pour les services déconcentrés (Rectorats, DSDEN, circonscriptions) ce sont 61 millions en moins

Pour les postes de CPE, AED, AESH, médecins, infirmiers… ce sont 164 millions en moins.

Qui pourrait accepter cette attaque inédite contre l’école et ses personnels ?

Des milliers de postes sont menacés, alors que les personnels se mobilisent déjà depuis des semaines, au côté des parents d’élèves et des élus locaux contre les milliers de classes qui ferment, contre les mesures du choc des savoirs qui ponctionnent les faibles moyens et crée le chaos dans les établissements, contre l’austérité salariale et le gel du point d’indice, contre la politique de l’inclusion systématique et forcée et l’acte 2 de l’école inclusive qui remet en cause le droit pour les élèves de pouvoir bénéficier d’un enseignement adapté (23 000 notifications ne sont pas respectées selon l’aveux même de M. Attal)…

Ce plan d’austérité d’une violence inouïe envers l’Ecole publique intervient au lendemain des annonces du président Macron d’envoi de 3 milliards d’armes en Ukraine. Le ministre des armées, S. Lecornu déclarait il y a quelques mois : « La guerre en Ukraine est une formidable opportunité pour l’industrie française. »

Il intervient alors que les bénéfices nets cumulés des plus grandes entreprises françaises du CAC40 ont déjà dépassé les 120 milliards d’euros pour 2023 : 29 milliards d’euros de bénéfices (une hausse de 7% par rapport à 2022) pour le secteur du luxe, 20 milliards d’euros de bénéfice (+ 14%) pour BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale, 19,8 milliards d’euros pour TotalEnergies… Il s’agit de la troisième année d’affilée où les entreprises du CAC 40 réalisent ensemble plus de 100 milliards d’euros de bénéfices.

Les 114 collègues du département, qui déclarent être prêts à la grève reconductible dans une motion, ont raison. Cette motion est d’ailleurs ouverte à tous les personnels.

Les annulations de fermetures de classes ont été obtenues par les grèves, les rassemblements et les blocages.

Le SNUDI-FO 53 s’est adressé aux organisations syndicales du département pour leur proposer une Assemblée Générale inter-écoles qui est prévue jeudi 14 mars, à 18h00 à l’UD FO de Laval (inscription en ligne)

Faites représenter votre école : désignez un ou plusieurs délégués pour une ou plusieurs écoles.

L’objectif : qu’un maximum d’écoles soient représentées par des délégués, en présentiel ou en visio, afin de faire nombre, de se rassembler et de gagner ensuite.

Établissons un cahier de revendications que nous irons ensuite déposer à la DSDEN, discutons des méthodes d’action, de la grève, de la communication envers les parents d’élèves, rassemblons-nous, il y a urgence !

CDEN du 20.02.24

CDEN du 20.02.24

Déclaration FO

A la suite des déclarations liminaires des syndicats représentatifs (FO, FSU, UNSA et CGT), et de la FCPE, la DASEN a répondu à FO concernant l’inclusion scolaire, en répondant favorablement à notre demande que soit communiqué aux membres du CDEN le rapport annuel sur l’école inclusive comme le  la réglementation. La DASEN a répondu favorablement à notre demande.

Pendant le CDEN, 80 personnes sont rassemblées devant la préfecture pour l’annulation des fermetures de classes et les créations de postes nécessaires.

Passage à 4 jours pour l’école du Bourgneuf-la-Forêt
Votes :
POUR : FO (3), FSU (3), CGT (2), FCPE (1)
Abstention  : UNSA (2), USEP (1), FCPE (1)
CONTRE : FCPE (3)

Les représentants FO sont intervenus sur ce point pour rappeler que près de 80% des communes mayennaises disposant d’au moins une école publique, fonctionnaient sur un rythme de 4 jours. Au niveau national, 90% des écoles connaissent cette organisation au 1er septembre 2023, et 93% des communes. Ces chiffres témoignent d’un constat : l’immense majorité des enseignants, des parents et des municipalités plébiscite ce rythme de 4 jours. Pour le SNUDI-FO cela a toujours été limpide : il n’y a pas d’Education Nationale sans respect du statut national des enseignants.

Le SNUDI-FO 53 rappelle ses revendications 

  • Abrogation des décrets Peillon/Hamon/Blanquer sur les rythmes scolaires et le rétablissement des mêmes rythmes pour tous.
  • 4 jours pour tous (lundi mardi, jeudi, vendredi) dans toutes les écoles, dans toutes les communes, sur 36 semaines
  • Maintien de la définition nationale des dates de congés et vacances scolaires sans possibilité de dérogation
  • Abandon des PEdT, non à l’ingérence des élus, non à la confusion scolaire/périscolaire

En savoir plus ?

La DASEN prévoit l’implantation d’un TER sur le secteur de collège de Renazé. Il concerne les écoles du secteur (Renazé, Congrier, Saint Aignan sur Roë) 

Les représentants FO sont intervenus sur ce point pour rappeler que les TER étaient une expérimentation lancée dès 2019* et définis par le ministère comme : « un réseau de coopérations autour de l’École comme point d’ancrage territorial, au service d’un projet éducatif porteur d’ambition pour les élèves et leurs familles et vecteur de rayonnement pour le territoire lui-même. » Le ministère justifiait alors à l’époque, la mise en place des TER par le manque « d’ambition scolaire » des élèves dans les établissements ruraux, tout en reconnaissant leur meilleure réussite scolaire jusqu’à la fin du collège. C’est par ailleurs ce qu’a indiqué la DASEN en CDEN, affirmant ainsi que les élèves du secteur de Renazé seraient moins représentés dans les filières générales.

Chaque TER a un fonctionnement spécifique aussi bien de par sa forme que par la teneur du projet sur lequel il se fonde. Pour FO, Il s’agit d’un “label” de plus pour justifier la contractualisation des établissements scolaires. Les TER favorisent l’entrisme des élus locaux dans le pilotage éducatif des établissements scolaires mais aussi celui des entreprises privées pour définir les débouchés souhaités.

Les premiers retours de ce dispositif, dans plusieurs académies, mettent en avant de nombreuses  carences  ainsi que le manque de financement spécifique de l’État dans ce dispositif. Enfin FO alerte sur les contrats d’objectifs fixés par ces expérimentations, à l’instar des CLA. 

Comment est budgété ce dispositif, à quoi cela correspond-il en termes de moyens et de postes ? 

Réponse de la DASEN : “Il n’y a pas d’entrisme des élus ou des entreprises, je dirais plutôt qu’on travaille ensemble, chacun garde ses compétences”
“C’est un financement DGESCO. Nous disposons de 30000 euros, pris sur les BOP 140, 141 et 230, ces moyens sont fléchés pour le TER”
“Je ne parlerais pas de contractualisation, mais plutôt de contrat de projet, d’une durée de 3 ans”

Pour FO, l’expérimentation dans l’Éducation nationale a pour conséquence la mise en œuvre de l’État régional, et d’une décentralisation fortement impulsée par la nouvelle ministre Belloubet !

Les décisions de carte scolaire, prises par la directrice académique ont été entérinées en CDEN, le 20 février 2024. Ces décisions sont prises dans un contexte austéritaire imposé par le gouvernement : 650 suppressions de postes dans les écoles, dont 17 suppressions de postes pour la Mayenne qui se traduisent par 18 fermetures de classes, 2 fermetures d’écoles, 2 fusions d’écoles !

Tous les syndicats (FO, FSU, UNSA et CGT), la FCPE, les élus municipaux, ont voté « contre » la carte scolaire en CDEN ! Aucun vote POUR. (2 abstentions : conseil régional et conseil départemental) C’est un rejet massif. 

Par la mobilisation avec les parents d’élèves et parfois les élus, le SNUDI-FO 53 a obtenu l’annulation de plusieurs fermetures comme à Ruillé-Froid-Fonds, Marcillé la Ville, Bierné les Villages ou Montsûrs, des moyens supplémentaires sont obtenus à Saint Cénéré, La Pellerine et Averton…

Pour autant, ces décisions de 18 fermetures de classes, ces 2 fermetures d’écoles, sont un coup très dur pour l’École Publique et laïque. FO salue l’implication de certains élus pour la défense de leur école et regrette que d’autres aient choisi l’abandon, parfois du dernier service public de la commune. 

Une école sur 11 dans le département de la Mayenne subit une fermeture de classe. C’est une véritable hécatombe qui aura des conséquences directes sur les conditions de travail dans les écoles déjà bien difficiles (inclusion scolaire au forceps, manque de personnels remplaçants, RASED exsangues, classes multi-niveaux chargées…).

Si le ministère prévoit 359 élèves de moins dans les écoles publiques de la Mayenne pour la prochaine rentrée qui compte 208 écoles, c’est une perte de moins de 2 élèves par école. Ces suppressions de postes vont inévitablement favoriser le départ d’élèves vers les écoles privées catholiques du département, ce qui rend la situation d’autant plus inacceptable.

Le SNUDI-FO 53 a rappelé son estimation d’au moins 50 postes pour notre département pour permettre des effectifs décents dans les classes, le remplacement des absences non-remplacées, des RASED complets pour un bassin de 800 élèves max, des postes d’enseignants référents, des postes d’enseignants spécialisés pour répondre à toutes les notifications de la MDA…

FERMETURES DE CLASSES DÉCIDÉES (18) : 

  • La Rouaudière – RPI avec Saint Aignan – (1->0) fermeture de l’école
  • La Pellerine (2->1) classe unique affectation d’un TR à mi-temps 
  • Désertines (2->0) fermeture de l’école et RPIC avec Fougerolles du Plessis
  • Saint Céneré (Montsûrs) Cabrol (2->1) classe unique affectation d’un TR à mi-temps 
  • Bouère (3->2) – RPI avec Saint Brice (discussion en cours sur le lieu de fermeture)
  • Beaulieu sur Oudon (3->2) 
  • Hambers – RPI avec Jublains – (3->2)
  • Ruillé Froid Fonds – RPI avec Villiers Charlemagne (3->2)    ANNULÉE
  • Averton (3->2) affectation d’un TR à mi-temps 
  • Marcel Pagnol maternelle Laval (3->2)
  • Saint Fraimbault (4->3)
  • Neau (4->3)
  • Mayenne Louise Michel (4->3)
  • Dolto élémentaire Laval (5->4)   ANNULÉE
  • Coudray (6->5)
  • Château-Gontier J. Guehenno élémentaire (8->7)
  • Azé élémentaire (8->7)
  • Changé (13->12)
  • L’Huisserie (13->12)

OUVERTURES (1)

Charles Perrault Laval (La DASEN prévoit une décharge totale de direction (passage 0,33 décharge complète)

AUTRES CRÉATIONS DE POSTES (4)

  • Remplaçants : création de 2 postes
  • Changé : implantation d’une ULIS
  • Cossé le Vivien élémentaire : implantation d’une ULIS
  • NB : Une UEEA (unité d’enseignement élémentaire autiste) sur Laval Agglo (confirmation en Mars/avril) / Un poste de PsyEN “dégelé” à pourvoir au mouvement académique des PsyEN

FERMETURES ABANDONNÉES : 

  • Montsûrs Tardieu 
  • Marcillé La Ville 
  • Bierné les Villages 
  • Ruillé Froid Fonds
  • Dolto Laval élémentaire

AUTRES MESURES : 

  • Retrait du T2R à Charchigné (-1)
  • Retrait TRZU à J. Prévert Château-Gontier (-0,5)
  • Retrait du ½ TRZU Charles Perrault Laval (-0,5)
  • Retrait TRZU Grez en Bouère (1)
  • Maintien du ½ TRZU à G. Tillion Laval
  • Maintien du TRZU à Paul Eluard Mayenne et PMC Mayenne
  • Maintien ½ poste CLA Hilard et Maintien ½ TRZU Hilard (possibilité de créer une classe)
  • Assé le Bérenger : appui (TR) le matin sur Blandouet
  • Gorron : appui (TR) le matin
  • La Senelle :  appui (TR) le matin
  • Renazé élémentaire : appui (TR) le matin (TER)
  • Fusion des écoles maternelle et élémentaire ERNÉE (en Attente du prochain CDEN)
  • Fusion des 3 écoles d’EVRON

En amont du CDEN, FO a proposé 2 voeux aux autres organisations syndicales : 

Vœu FO 1 :
Le CDEN de la Mayenne, réuni le mardi 20 février 2024, demande l’abandon de la proposition de loi Rilhac 2 qui prévoit la création d’un statut d’Établissement Public Local d’Enseignement Primaire (EPLEP)
Votes :
POUR : FO (3), FSU (3) et CGT (2)
Abstention : UNSA (3)

Vœu FO 2 :
Le CDEN de la Mayenne, réuni le mardi 20 février 2024 demande l’abandon du « Choc des savoirs » qui va :
-désorganiser les collèges par l’instauration de groupes de niveaux flexibles en Mathématiques et en Français
-supprimer des dédoublements
-éclater le groupe classe
-détériorer les emplois du temps
-réduire voire supprimer les enseignements disciplinaires et d’options
-remettre en cause la liberté pédagogique avec des méthodes, des manuels et des progressions communes imposés 
-dégrader les conditions de travail
-trier les élèves en organisant les cours de mathématiques et de français en groupe de niveaux conditionnant ainsi leur accès au lycée
Votes :
POUR : FO (3), CGT (2), FSU (3) et UNSA (3)

  • Voeu FSU

Pendant le CDEN, la FSU a proposé cet avis sans en informer au préalable les autres organisations : « Le CDEN, en appui du BO n°28 du 10 juillet 2003, demande à ce qu’une fusion ne puisse être actée qu’après consultation de chaque conseil d’école. Si l’un d’entre eux se prononce CONTRE, la fusion ne doit pas être prononcée. »

Il s’agissait vraisemblablement du même avis déposé en CSA le 5 février dernier. Les représentants FO ont, comme à chaque fois, justifié leur vote : nous ne comprenons pas l’objet de cet avis. En cas de fusion, la consultation du conseil d’école est déjà une obligation réglementaire qui ne peut être remise en question. Si la saisine du conseil d’école est consultative, elle peut parfois contribuer au rapport de force, si nos collègues s’opposent à la fusion par exemple, et pour inverser une position municipale, puisque pour le coup, la délibération du conseil municipal est quant à elle décisive. L’avis proposé par la FSU, en demandant le respect de la délibération du conseil d’école, est, va donc à l’encontre de la réglementation. De plus, nous avons des exemples de situations où des PE se sont retrouvés minoritaires face aux élus et aux parents en conseil d’école. Par ailleurs, au moment où la loi Rilhac, que nous combattons ensemble avec la FSU, rend le conseil d’école décisionnaire et demande aux directeurs de faire appliquer ces décisions de conseil d’école, à l’heure où la loi Rilhac 2 prévoit que le conseil d’école ne dispose que de 3 représentants des enseignants, ce serait un très mauvais signal envoyé à nos collègues. Pour toutes ces raisons, FO s’est abstenue.

Votes :
POUR : FSU (3) et UNSA (3)
Abstention : FO (3) et CGT (2)

Pour rappel, la note FO concernant les fusions d’écoles (diffusée chaque année)

  • Voeu UNSA

Avant le CDEN, l’UNSA a proposé un voeu : 

“Les membres du Conseil Départemental de l’Education Nationale de la Mayenne, demandent aux représentants de l’Etat, du département et de l’Institution :

  • De réaliser les contrôles budgétaires et administratifs dans tous les établissements privés sous contrat du département
  • De produire les documents permettant de vérifier que ces établissements n’ont pas bénéficié de davantage de moyens financiers que la législation ne l’autorise,
  • De supprimer le contrat d’association à tout établissement qui ne répondrait pas à ses obligations, notamment pédagogiques”

FO a justifié son vote. FO revendique l’abrogation de toutes les lois anti-laïques qui organisent le financement des écoles privées (à 96% catholiques) par des fonds publics, de la loi Debré de 1959 à la loi Blanquer de 2019. Le problème mis en lumière par l’affaire Oudéa-Castéra, réside dans le fait qu’il existe un enseignement concurrentiel au service public, dont le caractère confessionnel est incontestable. Le problème n’est pas tant que cet enseignement existe, mais qu’il est financé par l’Etat. Pour notre organisation, la question n’est pas d’exiger une rigueur dans les contrôles de ces établissements, contrôles par ailleurs déjà prévus par la loi, mais bien d’abroger toutes les lois anti-laïques, qui permettent ce financement, plaçant ainsi en concurrence des établissements privés avec l’école Publique. Ce vœu sous-entend l’acceptation d’un financement des établissements privés par des fonds publics. Enfin, il n’est fait aucune référence à la laïcité ou à la loi de 1905. Pour toutes ses raisons, FO ne pourra pas voter pour ce vœu proposé par l’UNSA.

Votes :
POUR : FSU (3) UNSA (2) CGT (2)
Abstention : FO (3)

CSA du 13.02.24

CSA du 13.02.24

Le CSA de repli sur la carte scolaire s’est tenu aujourd’hui, mardi 13 février, suite au vote unanimement contre de l’ensemble des organisations syndicales lors du premier CSA, le lundi 5 février.

La DASEN, absente lors de ce CDEN, a fait présenter, par le secrétaire général et le directeur académique adjoint, les modifications de son projet de carte scolaire. Pendant ce CSA, le SNUDI-FO avait proposé l’action commune au Snuipp-FSU, à l’UNSA et à la CGT pour un rassemblement devant la DSDEN.

Voici la déclaration faite par FO à ce rassemblement.

Les modifications des décisions prises sont “à la marge” car, en réalité, c’est le même projet qui voit seulement des pseudo-mesures d’accompagnement à des fermetures se mettre en place.

En effet, à l’instar de ce qui était prévu à la Pellerine (qui verra une de ses deux classes se fermer), il a été évoqué la mise à disposition  à mi-temps de “titulaires remplaçants de soutien” (TRS qui remplacent les T2R et TRZU) sur les écoles d’Averton et de St-Cénéré. Notre entrevue avec la DASEN et les mobilisations organisées avec le SNUDI-FO dans le département ont permis d’obtenir ces 1/2 moyens supplémentaires. Si ce n’est évidemment pas du tout satisfaisant, cela démontre que nous pouvons encore faire évoluer la situation pour empêcher des fermetures.

De plus, quand on sait que ces mesurettes ne seront mises en place qu’à “la condition que les élèves sont présents”, sous réserve de maintien des effectifs annoncés. C’est une fin de non-recevoir adressée aux parents et aux enseignants mobilisés. La mobilisation va donc se poursuivre.

FERMETURES DE CLASSES DÉCIDÉES (20) : 

  • La Rouaudière – RPI avec Saint Aignan – (1->0) fermeture de l’école
  • La Pellerine (2->1) proposition d’affectation d’un TR à mi-temps (si maintien des effectifs)
  • Désertines (2->0) fermeture de l’école et RPIC avec Fougerolles du Plessis
  • Saint Céneré (Montsûrs) Cabrol (2->1) proposition d’affectation d’un TR à mi-temps (si maintien des effectifs)
  • Bouère (3->2) – RPI avec Saint Brice (discussion en cours sur le lieu de fermeture)
  • Beaulieu sur Oudon (3->2) 
  • Hambers – RPI avec Jublains – (3->2)
  • Ruillé Froid Fonds – RPI avec Villiers Charlemagne (3->2)
  • Averton (3->2) proposition d’affectation d’un TR à mi-temps (si maintien des effectifs)
  • Marcel Pagnol maternelle Laval (3->2)
  • Saint Fraimbault (4->3)
  • Neau (4->3)
  • Mayenne Louise Michel (4->3)
  • Dolto élémentaire Laval (5->4)
  • Coudray (6->5)
  • Château-Gontier J. Guehenno élémentaire (8->7)
  • Azé élémentaire (8->7)
  • Changé (13->12)
  • L’Huisserie (13->12)

Le secrétaire général en a profité pour faire un point sur la balance des postes.
La DASEN garde à la fin de ce CSA un solde positif de 1,77 postes. Interrogés par FO, les représentants de l’administration, nous indiquent que des mesures pourraient encore être à l’étude.

Pour rappel, à l’issu de ce CSA, les décisions prises ne sont pas définitives. C’est lors du CDEN de mardi prochain (le 20 février) que les décisions seront entérinées.

FO a rappelé ses revendications concernant la défense de l’école publique et laïque en termes de moyens afin de garantir un service public de qualité et de proximité essentiel dans notre département rural. 

Ce projet de carte scolaire laisse le champ libre à l’école privée qui pourra ainsi récupérer les élèves privés de leur école publique ou dont les parents craignent une dégradation des apprentissages en école à multi-niveaux cumulé à  des effectifs chargés.

CSA du 5.02.24

CSA du 5.02.24

Résultats du CSA SD du 5 février Situation assez inédite ! Tous les syndicats (FO, FSU, UNSA et CGT) ont voté « contre » la carte scolaire ! (Pour rappel, en 2021 avec autant de fermetures de classes, l’UNSA avait voté POUR les décisions du DASEN)

La déclaration FO

Pour contester les décisions de la DASEN (non à une fermeture, pour une ouverture, non à la fusion…) Préparons la mobilisation ! Contactez les représentants FO.

FO obtient l’abandon de plusieurs projets de fermetures sont totalement abandonnés, ou reconsidérés, comme c’est le cas à Marcillé la Ville ou à Montsûrs ! Bravo aux collègues et aux parents qui se sont mobilisés avec le SNUDI-FO 53.

En préambule, la directrice académique a explicitement pointé FO, seule organisation à informer en toute transparence de ses intentions en matière de carte scolaire. Madame la directrice académique a indiqué : “je me réserve le droit de ne pas inviter, l’année prochaine l’organisation syndicale qui ne lui serait pas loyale.”

FO a répondu : “Notre organisation ne vous est pas loyale Madame la directrice académique. Nous agissons en toute liberté et en toute indépendance, dans le respect de nos mandants, celui des personnels. Nous agissons dans la négociation à chaque fois qu’elle est possible, jamais dans la co-gestion”. Quant au rôle des syndicats, les représentants FO ont rappelé qu’ils n’étaient pas les instruments du dialogue social. Quant au chantage exprimé de nous exclure à nouveau d’un prochain groupe de travail, FO a rappelé que son prédécesseur, Monsieur Waleckx avait déjà tenté l’expérience…CQFD

A noter : aucune réaction des autres organisations syndicales.

A la suite des déclarations liminaires des syndicats représentatifs au CSA-SD 53, (lire la déclaration FO) la DASEN s’est exprimée sur la situation de notre département.Les représentants FO ont défendu bec et ongles toutes les situations pour lesquelles ils étaient mandatées.

FERMETURES DE CLASSES DECIDEES (20) : 

  • La Rouaudière – RPI avec Saint Aignan – (1->0) fermeture de l’école
  • La Pellerine* (2->1)
  • Désertines (2->0) fermeture de l’école et RPIC avec Fougerolles du Plessis
  • Saint Céneré (Montsûrs) Cabrol (2->1)
  • Bouère (3->2) – RPI avec Saint Brice (discussion en cours sur le lieu de fermeture)
  • Beaulieu sur Oudon (3->2) 
  • Hambers – RPI avec Jublains – (3->2)
  • Ruillé Froids Fond – RPI avec Villiers Charlemagne (3->2)
  • Averton (3->2)
  • Marcel Pagnol maternelle Laval (3->2)
  • Saint Fraimbault (4->3)
  • Neau (4->3)
  • Mayenne Louise Michel (4->3)
  • Dolto élémentaire Laval (5->4)
  • Coudray (6->5)
  • Château-Gontier J. Guehenno élémentaire (8->7)
  • Azé élémentaire (8->7)
  • Changé (13->12)
  • L’Huisserie (13->12)

*NB : FO a fait remarquer que la Pellerine deviendrait ainsi la seule école “classe unique” du département. La DASEN envisagerait un TRS (Titulaire remplaçant soutien, nouvelle dénomination et ex-T2R et TRZU). La DASEN confirme que c’est un engagement et qu’il sera tenu. FO a insisté sur le fait que bien des familles n’iront pas à Ernée et se tourneront vers l’école privée catholique. Avec cette décision, c’est une école une seule classe, avec 9 niveaux et 22 élèves en prévision ! A court terme, c’est l’école qui ferme. Cette décision signe l’arrêt de mort de l’école. Au moment où la ministre fait des déclarations polémiques sur le privé catholique, le signal envoyé est très clair, et très mauvais. 

OUVERTURES (1)

  • Charles Perrault Laval (La DASEN décide en plus de l’ouverture d’une décharge totale de direction (passage 0,33 à décharge complète)

AUTRES CRÉATIONS DE POSTES (4)

  • Remplaçants : création de 2 postes (mais ½ sera toute l’année sur l’école de la Pellerine)
  • Changé : implantation d’une ULIS
  • Cossé le Vivien élémentaire : implantation d’une ULIS
  • Une UEEA (unité d’enseignement élémentaire autiste) sur Laval Agglo (confirmation en Mars/avril)
  • Un poste de PsyEN “dégelé” à pourvoir au mouvement académique des PsyEN

AUTRES MESURES : 

  • Montsûrs Tardieu projet de fermeture abandonné
  • Marcillé La Ville projet de fermeture abandonné
  • Bierné les Villages projet de fermeture abandonné
  • Fermeture du T2R à Charchigné (-1)
  • Fermeture TRZU à J. Prévert Château-Gontier
  • Fermeture du ½ TRZU Charles Perrault Laval (-0,5)
  • Fermeture TRZU Grez en Bouère (1)
  • Maintien du ½ TRZU à G. Tillion Laval
  • Maintien du TRZU à Paul Eluard Mayenne et PMC Mayenne
  • Maintien ½ poste CLA Hilard et Maintien ½ TRZU Hilard (possibilité de créer une classe)
  • Assé le Bérenger : appui (TR) le matin sur Blandouet
  • Gorron : appui (TR) le matin
  • La Senelle :  appui (TR) le matin
  • Renazé élémentaire : appui (TR) le matin

DEMANDES FORMULÉES PAR FO : 

Demandes d’ouvertures formulées par le SNUDI-FO : 

  • Ecole Hilard (Laval)
  • Ecole Cossé le Vivien élémentaire

Demande de création de postes de remplaçants : au vu des absences non remplacées et pour permettre le remplacement effectif de TOUTES les absences il faudrait la création d’au moins 15 postes de TR

Demande de création de postes RASED : consolidation des RASED avec la création d’au moins 5 postes de maître E

Demande de création de postes Enseignants référents : Demande de création de 5 postes d’ERSH. Notre département compte 11 ERSEH, dont 1 collègue à mi-temps, ce qui est loin d’être suffisant. Les ERSEH gèrent aujourd’hui au moins 250 dossiers par an. Pour le SNUDI-FO 53, il faudrait créer au moins 5 postes d’ERSEH pour commencer à alléger les conditions de travail de nos collègues et pour répondre aux besoins des équipes et des familles. 

Autres demandes FO :  

  • FO a demandé le respect des effectifs ULIS : 12 max pour les écoles, 10 max pour les EPLE
  • Création d’une UPE2A : FO a demandé l’ouverture d’une UPE2A à Laval. En effet, les besoins sont de plus en plus nombreux en matière d’accueil et de scolarisation d’élèves allophones. La délégation a indiqué que l’implantation de cette unité n’était pas incompatible avec le maintien et le développement des personnels allophones itinérants déjà existants.

Le SNUDI FO 53 estime à (au moins) 50 les besoins en postes pour notre département (effectifs décents dans les classes, remplacement des absences non-remplacées, RASED complets pour un bassin de 800 élèves max, postes d’enseignants référents, postes d’enseignants spécialisés…)A noter : la DASEN envisage, pour les 12 décharges de direction annuelles pour les directeurs des écoles de moins de 4 classes, de faire 24 décharges à la demi-journée ! Cela va concerner au moins 4 écoles. Cela va dégrader les conditions de travail des directeurs comme des remplaçants.

FUSION D’ÉCOLES : AVIS FSU

Juste avant le CSA, le Snuipp-FSU a proposé cet avis : “Le CSA-SD 53, réuni le 5 février 2024, en appui du BO n°28 du 10 juillet 2003, demande à ce qu’une fusion ne puisse être actée qu’après consultation de chaque conseil d’école. Si l’un d’entre eux se prononce CONTRE, la fusion ne doit pas être prononcée.”

Comme nous l’avons indiqué en réponse à nos camarades, les représentants FO ont, comme à chaque fois, justifier leur vote : nous ne comprenons pas l’objet de cet avis. En cas de fusion, la consultation du conseil d’école est déjà une obligation réglementaire qui ne peut être remise en question. Si la saisine du conseil d’école est consultative, elle peut parfois contribuer au rapport de force, si nos collègues s’opposent à la fusion par exemple, et pour inverser une position municipale, puisque pour le coup, la délibération du conseil municipal est quant à elle décisive. Si l’avis proposé par le SNUIPP demande le respect de la délibération du conseil d’école, c’est d’une part non réglementaire, et d’autre part nous avons des exemples où des PE se sont retrouvés minoritaires face aux élus et aux parents en conseil d’école. Par ailleurs, au moment ou la loi Rilhac rend le conseil d’école décisionnaire et demande aux directeurs de faire appliquer ces décisions de conseil d’école, ce serait un très mauvais signal envoyé à nos collègues. Pour toutes ces raisons, FO s’abstiendra.

Pour rappel, la note FO concernant les fusions d’écoles (diffusée chaque année)

L’administration a présenté son bilan en matière de formation continue.

Le document présenté par l’administration

Le SNUDI-FO 53 a rappelé ses revendications :
– Une formation maintenue dans le cadre règlementaire en vigueur, c’est à dire sur le temps de travail, sur 36 semaines ;
– Des formations choisies par les collègues, dans un catalogue de formations, qui ne se résument pas à la mise en œuvre de réformes politiques ;
– Le libre choix des 18h d’animations pédagogiques ;
– Le libre choix des stages de formation ;
– Le caractère strictement facultatif de la co-observation, des visites des CPC que ce soit dans le cadre des deux jours de stage imposés ou dans le cadre des constellations PPCR ;
– Le respect de la liberté pédagogique ;
– Le respect de nos obligations réglementaires de service ;
– Le retrait de PPCR ;

Cohérents avec sa position constante, FO renouvelle son exigence d’abandon définitif du dispositif des constellations PPCR.

Le SNUDI-FO 53 a été le seul syndicat, qui depuis l’introduction de ce terme, à intervenir pour son retrait. (lire à ce sujet le CR du CSA de juin 2023). En effet, ce qualificatif sous-entend l’obligation de participer à une formation, ce qui n’est pas réglementaire comme nous le démontrons chaque année.

C’est en ce sens que FO a proposé un avis intersyndical soumis au vote de ce CSA :

Le CSA-SD 53, réuni le 5 février 2024, demande le respect du décret n° 2017-44 du 29 mars 2017 qui définit les obligations de service des PE. En ce sens, le CSA-SD 53 demande l’abandon de tout qualificatif apposé aux formations, sous-entendant l’obligation d’y participer, comme c’est le cas avec le qualificatif « contrainte ». Le CSA-SD rappelle que le caractère obligatoire des formations n’existe pas, et demande le respect de la liberté pédagogique des PE.
POUR : FO (3), FSU (3), CGT (2), UNSA (2)

Nous n’oublions pas qu’il y a quelques années, nos responsables administratifs mayennais avaient tenté d’imposer des animations pédagogiques qualifiées d’ « obligatoires », (qualificatif retiré suite aux interventions du SNUDI-FO 53, et modifié en « à caractère départemental »).

Constatant le peu d’engouement pour les formations ministérielles (école inclusive, valeurs de la république…), nos responsables de la DSDEN 53, à l’instar de ce gouvernement, veulent contraindre les PE à suivre le parcours de formation imposé par le ministre. Pour FO c’est non !

FO rappelle que le décret n° 2017-44 du 29 mars 2017 définissait toujours nos obligations de service précises et qu’à ce titre les PE devaient effectuer «18 h consacrées à des actions de formation continue, pour au moins la moitié d’entre elles, et à de l’animation pédagogique ». Ne figure dans ce texte aucune notion d’animation ou de formation obligatoire ou à caractère départemental ou encore de formation contrainte. 

En Mayenne, cela s’est traduit par l’inscription d’office des collègues à des mercredis entiers ET possibilités de s’inscrire à des animations pédagogiques « facultatives » en plus des 18h ! FO a toujours expliqué et défendu que la notion d’animation « obligatoire » n’existait pas, qu’elle n’a aucune valeur réglementaire, pas plus aujourd’hui que la formation “contrainte”. Chaque année, les responsables administratifs et nos supérieurs hiérarchiques reconnaissent donc la justesse de notre position tout en la « regrettant ». Enfin, le SNUDI-FO 53 est la seule organisation qui depuis des années, permet aux PE déduire 9 heures de leurs 18 heures, en participant à des RIS, nombreuses et organisées sur chaque trimestre. (en savoir plus ?)

Vos représentants FO au CSA-SD pour le 1er degré

Fabien Orain, Hélène Colnot, Stève Gaudin

CSA-SD FO 1D


Évènements à venir