Evaluation et formation des directeurs

Evaluation et formation des directeurs

Dans le droit fil de la loi Rilhac et du décret du 14 août 2023, le ministère vient de publier deux textes règlementaires relatifs à la direction d’école :

  • la circulaire du 20 mars 2024 relative aux modalités d’évaluation des directeurs d’école ;
  • l’arrêté du 21 mars 2024 portant organisation de la formation des directeurs d’école.

Rappelons que le décret du 14 août 2023 relatif aux directeurs d’école précise : « Les directeurs d’école sont évalués au plus tard après trois ans d’exercice dans leurs fonctions puis au moins une fois tous les cinq ans. L’évaluation est conduite par l’inspecteur de l’éducation nationale de la circonscription dont ils dépendent. Elle donne lieu à un entretien portant sur la mission spécifique de directeur d’école et sur ses conditions d’exercice. Cet entretien fait l’objet d’un compte rendu écrit. »

La circulaire précise que : « L’entretien professionnel s’effectue sans préjudice des rendez-vous de carrière organisés au titre de leur appartenance au corps des professeurs des écoles. Si, sur une même année scolaire, un rendez-vous de carrière et un entretien professionnel sont programmés, l’entretien professionnel est reporté à l’année suivante. »

La circulaire confirme que l’évaluation des directeurs est distincte des rendez-vous de carrière. Elle ne permettra donc pas, contrairement à ceux-ci, une accélération de carrière.

Pourtant, la mise en oeuvre de cet entretien n’est pas sans rappeler celle des rendez-vous de carrière :

  • le directeur serait informé avant le début des vacances d’été de la programmation d’un entretien professionnel pour l’année scolaire à venir ;
  • la date de cet entretien lui serait notifiée au plus tard quinze jours calendaires avant la date de celui-ci. A noter cependant que cet entretien se déroulerait en dehors des heures de classe ;
  • le directeur évalué pourrait effectuer des remarques par écrit voire un recours hiérarchique suite à cette évaluation ;

Dans une situation où les contre-réformes successives et les suppressions de postes aboutissent à la territorialisation de l’Ecole publique et à la dégradation des conditions de travail de tous les personnels et notamment les directeurs, ceux-ci seraient évalués par écrit, à l’aide d’un formulaire spécifique, sur leurs :

  • compétences pédagogiques (animation, pilotage, coordination des projets et de l’équipe pédagogique) ;
  • compétences relationnelles avec les familles, les représentants légaux des élèves ;
  • compétences relationnelles avec les représentants élus des parents d’élèves, les partenaires de l’école (élus, associations) ;
  • compétences organisationnelles relatives au fonctionnement de l’école.

Alors que les directeurs, comme tous les autres enseignants, sont déjà évalués dans le cadre de leurs rendez-vous de carrière, quel est donc l’objectif de cette évaluation spécifique sinon de les maintenir sous pression, d’accélérer la transformation des directeurs d’école en managers chargés d’appliquer les contre-réformes ministérielles au sein d’une école territorialisée et, le cas échéant, de les retirer de leur poste comme le permet le décret du 14 août 2023 (« Les instituteurs et professeurs des écoles nommés dans l’emploi de directeur d’école peuvent se voir retirer cet emploi par le directeur académique des services de l’éducation nationale dans l’intérêt du service. ») ?

C’est d’ailleurs dans cette même logique que l’arrêté du 21 mars 2024 rajoute des thèmes dans la formation des directeurs :

  • « l’accessibilité de l’école pour les élèves à besoins éducatifs et pédagogiques particuliers » au moment où 23 000 élèves à besoin particuliers sont privés d’une place en établissement social ou médico-social à laquelle ils ont pourtant droit ;
  • « en lien avec les autorités administratives compétentes, la prise de décision visant à assurer la sécurité des personnes et des biens, l’hygiène et la salubrité de l’école sur le temps scolaire » afin de rendre, par délégation de compétences, le directeur responsable des mesures de sécurité dans l’école !

Par ailleurs, cet arrêté met en oeuvre de l’article 8 du décret du 14 août 2023 qui stipule : « Pour être nscrits sur la liste d’aptitude, les instituteurs et les professeurs des écoles qui n’ont pas déjà bénéficié d’une formation au titre de l’exercice des fonctions de directeur d’école doivent avoir suivi une formation de préparation à la fonction de directeur d’école. »

Comme le dénonçait le SNUDI-FO, il s’agit de mettre en place une formation préalable à l’inscription sur la liste d’aptitude qui crée donc une condition supplémentaire pour pouvoir y être inscrit.

L’arrêté du 21 mars indique : « La durée de la formation obligatoire préalable à l’inscription sur la liste d’aptitude est fixée à trois jours. » Il ne précise pas si cette formation a lieu sur temps de classe, dans le cadre des 18h de formation contenues dans les 108h annualisées, en dehors des 108h…

Au moment où ses réformes sont rejetées par la grande majorité des personnels et des parents d’élèves, la ministre confirme donc, au travers de l’évaluation et de la formation des directeurs, sa volonté d’avancer pas à pas vers un statut de directeur, de transformer ceux-ci en contremaîtres dociles chargés de mettre en oeuvre les contre-réformes… et de les accabler de toujours plus de tâches !

Le SNUDI-FO demande le retrait de la loi Rilhac, du décret du 14 août 2023, de la circulaire du 20 mars 2024 mettant en oeuvre l’évaluation des directeurs et de l’arrêté du 21 mars 2024 sur la formation des directeurs.

Les directeurs n’ont pas besoin d’évaluation spécifique ou d’un statut particulier mais d’une augmentation des quotités de décharges, d’une réelle revalorisation (100 points d’indice pour tous), d’une aide administrative statutaire et d’un allègement des tâches.

Concours et formation des enseignants : un projet inacceptable !

Concours et formation des enseignants : un projet inacceptable !

Dans son discours du 5 avril, le président de la République a annoncé la mise en place d’« écoles normales du XXIe siècle ». Rien de plus trompeur que cette formule publicitaire, qui cache en réalité la poursuite de la destruction de la formation disciplinaire des enseignants et des concours eux-mêmes.

Le projet qui circule de manière officieuse depuis quelque temps rompt certes avec la réforme Blanquer de 2021, qui a aggravé une « masterisation » dont on connaît les conséquences : étudiants se détournant massivement de la profession enseignante, baisse accélérée du nombre de candidats aux concours, baisse du nombre de titularisations et contractualisation accrue des nouveaux enseignants. Il ne rompt cependant pas avec la volonté de liquider et la formation des enseignants et les concours eux-mêmes.

S’il prévoit de placer le concours à Bac+3, le projet maintient la « masterisation » de la formation des enseignants. Issue de la réforme de 2008-2009, la masterisation avait été contestée par toutes les AG qui s’étaient tenues alors. C’est le maintien d’une titularisation conditionnée à l’obtention du master.

C’est le maintien d’un véritable parcours du combattant pour les apprentis enseignants, avec des exigences multiples venues de toute part : mémoire de recherche, mémoire professionnel, rapports de stages, etc. La FNEC FP-FO maintient sa revendication d’abrogation.

Alors que le projet officieux comme le discours du président Macron évoquaient une rémunération minimaliste à 1400 € en 1e année de master, l’annonce officielle est en définitive celle d’une rémunération à 900 € à temps plein ! S’agit-il encore de fonctionnaires sous statut recrutés par concours ?

Le projet prévoit que les étudiants qui suivraient des licences « PPPE » (parcours préparatoire au professorat des écoles) et obtiendraient de surcroît des certificats complémentaires délivrés directement par le M.E.N. soient dispensés du passage des épreuves d’admissibilité (« l’écrit »). C’est une baisse aggravée des exigences dans le recrutement des maîtres et l’instauration officielle de l’inégalité d’accès au concours. Plus encore, un quota de dispensés est même fixé : 80 % !

Les étudiants seraient ainsi contraints d’être inscrits dès Bac+1 en licence PPPE, donc de choisir cette orientation dès la terminale (sans certitude au demeurant de l’avoir, Parcoursup oblige). Est ainsi en réalité programmée la réduction programmée du vivier des candidats au concours de PE.

Sous couvert de « pluridisciplinarité », les licences PPPE n’attesteraient en réalité de la maîtrise d’aucune discipline. Ces formations n’auraient d’universitaires que le nom, puisqu’elles seraient soumises à un « cahier des charges » imposé. Les « savoirs fondamentaux » n’y représenteraient que 50 % de l’enseignement, le reste étant constitué de stages, de l’inculcation idéologique de ce que le gouvernement du moment considère comme étant les « valeurs de la République » ou de « sciences cognitives ».

Pour ceux qui ne réussiront pas le concours, elles rendront de plus presque impossible toute
poursuite d’études en master.

Pour l’accès aux concours du second degré, sont annoncés des « modules », dont le contenu est là aussi imposé et qui viendront prendre place au cœur des licences disciplinaires existantes. Il est prévu qu’ils accaparent la moitié du volume horaire en 2e et 3e année de licence. Si ces modules sont mis en place, c’est donc une coupe franche dans les enseignements disciplinaires de licence.

Faute de dotations budgétaires, puisque tout se fait « à coût constant », beaucoup d’universités ne pourraient pas mettre en place de tels modules en parallèle des enseignements disciplinaires habituels. En ce cas il faudrait donc choisir : ou bien sacrifier la licence disciplinaire, ou bien supprimer la préparation au CAPES (et concours assimilés).

Affaissement disciplinaire des épreuves de CAPES : Les épreuves mêmes des CAPES et concours assimilés conserveraient un format où la priorité est donnée à des attentes non disciplinaires, en particulier au niveau de l’oral, la conformation aux attentes hiérarchiques ou aux modes pédagogiques prévalant sur la maîtrise des disciplines. L’affaiblissement disciplinaire serait plus prononcé encore dans les filières où existent des programmes thématiques requérant des enseignements et des perfectionnements méthodologiques spécifiques, notamment en lettres, langues et sciences humaines.

Ce projet inacceptable s’inscrit totalement dans les annonces du ministre Guerini pour la liquidation des statuts de corps et du Statut général de la Fonction publique

La FNEC-FP FO revendique l’ouverture de négociations sur les revendications :
➢ Abandon de la masterisation et particulièrement du master d’enseignement « MEEF »
➢ Recrutement par concours après Licence (Bac + 3/Bac + 4 pour les agrégés) avec une véritable formation professionnelle rémunérée sous statut de fonctionnaire à plein temps et la reconnaissance d’une équivalence Bac+5 après titularisation
➢ Respect de la qualification acquise par le diplôme national de Licence ; égalité face aux concours de tous les diplômés de Licence

Acte 2 de l’Ecole inclusive : vote majoritaire CONTRE le démantèlement des établissements sociaux et médico-sociaux

Acte 2 de l’Ecole inclusive : vote majoritaire CONTRE le démantèlement des établissements sociaux et médico-sociaux

Lors du Conseil Supérieur de l’Education du 3 avril, le ministère a présenté un projet de décret fixant les modalités de fonctionnement en « dispositif intégré » des établissements et services médico-sociaux (ESMS) qui signeraient une convention cadre au niveau départemental. Concrètement, les personnels des ESMS seraient chargés de coacher les enseignants ou de prendre en charge des élèves notifiés au sein des établissements scolaires.

Rappelons que 23 000 élèves sont en attente d’une place d’un établissement spécialisé, et que le coût de la scolarité dans un ESMS est 5 fois plus cher qu’une scolarité ordinaire.

Alors que le manque de personnels dans ces établissements est criant, on peut d’ores et déjà prévoir une déperdition des moyens puisque les personnels des ESMS devront se déployer sur davantage de sites à moyens constants. Par ailleurs, la prise en charge dans ces établissements par un personnel pluridisciplinaire (éducateur, infirmier, psychologue, psychiatre, kinésithérapeute…) ne peut pas toujours avoir lieu au sein des écoles, et doit parfois avoir lieu en urgence.

Les Equipes de Suivi de Scolarisation (ESS) seront au centre des évolutions des modalités de mise en oeuvre du dispositif puisqu’il ne sera plus nécessaire de passer par la CDAPH, ce qui va, de fait, multiplier les ESS. Et tout cela sans décharge supplémentaire pour les directeurs d’écoles, sans poste supplémentaire pour assurer le remplacement des enseignants qui y participeront.

Pour la FNEC FP-FO, ce décret n’a rien à voir avec la mise en oeuvre d’une politique d’inclusion qui répondrait aux besoins spécifiques de chaque personne en situation de handicap. La pédagogie ne peut se substituer aux soins.

Ce vote majoritaire est à mettre en lien avec l’immense colère des personnels confrontés aux situations catastrophiques liées à l’inclusion systématique, avec la souffrance des personnels et des familles sans solution pour leur enfant. Depuis des années, ils disent : « Ça suffit ! Assez des économies sur le dos des élèves les plus fragiles ! » C’est ce qu’ils ont dit par milliers dans les grèves et les manifestations comme le 25 janvier sous les fenêtres de la ministre. C’est ce qu’ils disent dans les réunions syndicales et les stages sur l’inclusion organisés par FO, dans les motions d’écoles, dans les prises de position…

C’est une bataille que nous allons amplifier. La FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir dans les écoles, à participer aux réunions syndicales, à prendre position pour le retrait de ce texte et établir les revendications.

Choc des savoirs : tous concernés !

Choc des savoirs : tous concernés !

Confronté à une très importante résistance des personnels et des parents d’élèves dans plusieurs départements, le gouvernement, seul contre tous, a publié le décret et la note de service relatifs à la mise en place des groupes de niveau en mathématiques et en français au collège.

Face à la catastrophe annoncé, le secrétaire général en CSA le 26 mars dernier déclarait même : “On a tous envie que la catastrophe annoncée n’arrive pas. On sert une cause et une institution dont parfois les décisions nous échappent.”

C’est donc dans cette situation que le directeur général des ressources humaines du ministère s’est adressé aux recteurs le 28 mars dans le cadre de la préparation de la rentrée 2024.

La lettre du DGRH du ministère

Le ministère indique d’emblée son inquiétude : « La forte tension sur la ressource enseignante que nous connaissons appelle un travail de préparation rigoureux en vue de la rentrée 2024 afin de disposer du nombre de personnels suffisant dès le jour de la rentrée »

Mais qui est responsable de cette « tension » annoncée sinon les gouvernements Macron qui ont successivement supprimés 7900 postes dans le 2nd degré lors du premier quinquennat, 2000 postes à la rentrée 2023 et encore 650 postes dans le 1er degré à la rentrée 2024 ?

Pour faire face au désastre annoncé, le ministère n’envisage aucune création de postes supplémentaires, ni même un recours accru aux listes complémentaires, au contraire : « Si les exercices 2022 et 2023 ont permis une très large mobilisation des listes complémentaires, l’exercice 2024 pourrait s’avérer plus tendu en raison des contraintes qui pèsent sur le schéma d’emploi de certaines académies. »

Seule option envisagée par le ministère, un recours accru aux contractuels : « En plus de la fidélisation des contractuels existants, de nouveaux contractuels devront être recrutés. »

Choc des savoirs : des « solutions innovantes » pour liquider nos statuts et avancer vers le corps unique !
Mais la rentrée 2024 est placée pour le ministère sous le signe de la mise en place des groupes de niveau, massivement rejetés par les personnels et les parents d’élèves.
Et si ces groupes de niveau en mathématiques et en français vont engendrer un véritable tri social ainsi qu’une désorganisation totale du fonctionnement des collèges, ils vont également être l’occasion pour le ministère, au travers de « solutions innovantes », d’avancer vers la mise en oeuvre d’autres objectifs…

« Afin d’accompagner les académies dans la recherche d’enseignants dans ces deux disciplines, une campagne complémentaire de détachement du corps de professeur des écoles vers le corps des professeurs certifiés est organisée par la DGRH début avril. Les académies auront la possibilité de réaliser une campagne de communication et de recrutement de professeurs des écoles volontaires pour un détachement dans les deux disciplines ciblées en direction :

  • des professeurs des écoles issus des départements de leur académie. La DGRH établira les arrêtés de détachement des professeurs des écoles retenus par les académies. Afin de compenser ces départs dans le premier degré, des recrutements supplémentaires pourront être effectués sur liste complémentaire ;
  • des professeurs des écoles actuellement en disponibilité pour convenance personnelle, notamment pour rapprochement de conjoint, qui pourraient rejoindre leur académie de préférence via un détachement dans le corps des professeurs certifiés. »

Ainsi, en faisant appel – pour l’instant – aux professeurs des écoles volontaires et en s’appuyant sur les résultats catastrophiques des mutations interdépartementales dans le 1er degré, le ministère entend procéder à un recrutement massif d’enseignants du 1er degré au collège !

  • le recours aux professeurs retraités : « Un peu plus de 1 000 enseignants de lettres et de mathématiques sont partis à la retraite au cours de la précédente année scolaire, sur l’ensemble du territoire. Afin de mobiliser ce vivier habituellement peu enclin à se réinvestir, les académies pourront leur proposer un temps d’intervention limité dans le temps, mais assorti d’une rémunération attractive »
  • le recrutement de « professeurs associés » non diplômés : « Les professeurs associés sont recrutés par le recteur sur proposition des chefs d’établissement sans condition de diplôme, notamment pour les disciplines professionnelles dont le domaine d’activité est rare. Un modèle de contrat élaboré par la DGRH est à la disposition des académies. Leur recrutement est possible pour une durée de trois ans renouvelable une fois. Les directeurs opérationnels des campus des métiers et des qualifications et les chefs des bureaux des entreprises peuvent être sollicités sur les besoins de recrutement. »

Ainsi, la mise en place du « choc des savoirs » et des groupes de niveau n’est pas seulement un tri social, c’est aussi le prétexte pour détruire les statuts des enseignants et avancer vers la mise en place d’un corps unique !

Ce courrier du ministère aux recteurs ne fait que conforter la FNEC FP-FO dans sa revendication de retrait des mesures du « choc des savoirs » et d’abrogation du décret du 17 mars et de la note de service du 18 mars qui les mettent en oeuvre.

Dans cette situation, le SNUDI-FO 53 appelle à la grève dès mardi 2 avril participer aux AG et aux réunions organisées dans le département, de discuter avec les parents d’élèves des moyens efficaces de faire reculer ce gouvernement isolé et provocateur, notamment par la reconduction immédiate de la grève.

Mouvement 2024

Mouvement 2024

Les résultats du mouvement sont consultables à partir de mercredi 12 juin (avant 17h) sur I-PROF / les services / SIAM / mouvement intra départemental.


Phase complémentaire du mouvement : je communique mon résultat


Base de courrier pour votre recours


Les résultats du mouvement par commune sont envoyés à nos contacts et adhérents (recevoir nos informations ?) et publiés sur le groupe Facebook privé. Ce travail de fourmi n’est possible qu’avec la disponibilité bénévole et engagée des militants du SNUDI-FO 53 qui ne comptent pas leur temps 7 jours/7 pour aider les collègues du département. Dans les logiques PPCR, la loi de transformation de la Fonction Publique a totalement dessaisi les CAPD de leurs prérogatives en matière de mutation et de promotion. Pour faire face à ces nouvelles règles, le syndicat s’organise pour fournir un minimum de transparence, rendue possible uniquement par les remontées des collègues.

Si vous n’avez pas encore complété le formulaire pour les résultats, il est toujours disponible. Si vous constatez une erreur vous concernant, contactez-nous. Désormais, le seul rempart contre l’arbitraire, c’est l’intervention du syndicat via les recours, que nous vous invitons à nous renvoyer. Des permanences sont assurées tous les jours, y compris le weekend, n’hésitez pas à nous solliciter. Enfin, nous vous invitons à venir renforcer l’outil collectif syndical par votre adhésion.


IMPORTANT ET ESSENTIEL : Que vous ayez ou non obtenu satisfaction, communiquez-nous votre résultat en complétant le formulaire en ligne (10 secondes)ou directement par SMS au 0652323045
Comme chaque année, cela permettra au SNUDI-FO 53, seul syndicat à le faire, de reconstituer une liste des résultats accessibles à aux PE du département.


Nous vous rappelons que la loi de Transformation de la Fonction publique (dite loi Dussopt), entérine, entre autres, la suppression des CAPD dédiées au mouvement… L’opposition unanime des fédérations de fonctionnaires est suffisamment rare pour être soulignée. Aussi, les opérations de mouvement intra départemental se déroulent désormais dans l’opacité la plus totale. Les organisations syndicales représentatives ne disposent plus des tableaux préparatoires aux opérations de mouvement (classement, barème, vœux formulés…), ni des résultats pour pouvoir exercer un contrôle des opérations et en vérifier la transparence.

Pour autant, les élus du SNUDI-FO 53, comme l’année dernière, seront disponibles tous les jours, pour répondre à toutes vos questions et vous aider à formuler un recours.

En effet, vous êtes en droit de formuler un recours si :

  • Vous n’avez obtenu aucun de vos vœux,
  • Vous êtes affecté sur un vœu non souhaité à titre provisoire,
  • Vous estimez que vous avez été victime d’une erreur de barème non corrigée,
  • Vous constatez qu’un de vos vœux a été attribué à un barème inférieur au vôtre …

Si vous avez obtenu un poste à titre définitif sur un vœu (surtout s’il s’agit d’un vœu groupe) qui ne vous satisfait pas, contactez-nous rapidement.

– Dès que vous avez reçu votre résultat, compléter ce formulaire en ligne. Nous pourrons vous expliquer comment faire, quels arguments mettre en avant…

– Lors de la rédaction de votre recours, mandatez le SNUDI-FO 53 afin que nous puissions le défendre lors de réunions bilatérales avec la DSDEN ; comme l’année dernière.

Nous sommes là pour vous aider, pour défendre vos demandes.

La liste des postes restés vacants

Le SNUDI-FO intervient auprès de l’administration pour que les collègues concernés puissent connaître leur rang de classement. Si vous êtes concerné(e), complétez le formulaire en ligne


Permanences du syndicat à partir du 12 juin 2024 tous les jours (soirs et weekends) : 06 52 32 30 45 (Stève) et contact@snudifo-53.fr
Permanence du lundi : contact@snudifo-53.fr ou par téléphone au 06 52 32 30 45 (Stève)
Permanence du mardi : contact@snudifo-53.fr ou par téléphone :
06 52 32 30 45 (Stève)
06 80 31 51 16 (Frédéric)
06 03 54 68 75 (Emilie)
06 87 30 32 55 (Cécile)
07 65 52 16 23 (Evelyne)
Permanence du mercredi : contact@snudifo-53.fr ou par téléphone
06 52 32 30 45 Stève)
06 20 41 86 74 (Hélène)
06 74 37 73 52 (Fabien)
06 80 31 51 16 (Frédéric)
06 61 80 12 85 (Sébastien)
07 65 52 16 23 (Evelyne)
06 87 30 32 55 (Cécile)
06 03 54 68 75 (Emilie)
Permanence du jeudi : contact@snudifo-53.fr ou par téléphone :
06 52 32 30 45 (Stève)
06 20 41 86 74 (Hélène)
Permanence du vendredi : contact@snudifo-53.fr ou par téléphone :
06 74 37 73 52 (Fabien)
06 61 80 12 85 (Sébastien)
Permanence du weekend : contact@snudifo-53.fr ou par téléphone :
06 52 32 30 45 (Stève)
06 20 41 86 74 (Hélène)
06 74 37 73 52 (Fabien)
06 80 31 51 16 (Frédéric)
06 61 80 12 85 (Sébastien)
07 65 52 16 23 (Evelyne)
06 87 30 32 55 (Cécile)
06 03 54 68 75 (Emilie)


Fort de tous les suivis communiqués par les collègues du département, le SNUDI-FO 53 pourra aider tous les collègues non satisfaits à déposer un recours !

Voici une base pour rédiger votre recours.

Attention, le recours est individuel, il n’y donc pas de modèle standard de courrier. Le syndicat vous accompagne individuellement dans la rédaction de celui-ci; la base que nous proposons ne sert que pour la structure de votre courrier.

Les 4 dernières années, le SNUDI-FO 53 a été le seul syndicat à porter tous ses recours en audience à l’IA et à obtenir satisfaction pour bon nombre d’entre eux…Qu’on se le dise…

Faites vérifier vos vœux et barème par le syndicat qui apportera les corrections sur les éléments erronés ou manquants (bonification carte scolaire, bonification médicale, stabilité, points REP+, situation familiale…).

Si vous avez déjà complété la fiche de suivi en ligne du syndicat, renvoyez-nous simplement votre accusé de réception à cette adresse : contact@snudifo-53.fr

Si vous n’avez pas complété la fiche de suivi en ligne du syndicat, cela est toujours possible, vous joindrez votre accusé de réception en fin de formulaire.

PRO = titre provisoire
TPD = titre définitif

Lecture des codes priorités :
40 : priorité normale sans notion de titre
10 : priorité liée au titre détenu et au poste sollicité. (LA direction, CAPPEI pour poste spécialisé, ….)
11 : stagiaire CAPPEI sur poste spécialisé (ce sera le cas pour les enseignants qui font actuellement une demande de VAEP pour le CAPPEI).
90 : avis défavorable.

En cas de correction, vous devrez impérativement retourner cet accusé avant le 21 mai (délais de rigueur) à la DSDEN, via COLIBRIS ou par email à ce.dippag53@ac-nantes.fr avec comme objet « votre NOM-Contestation barème », accompagné des pièces justificatives si besoin. Mettez en copie le SNUDI-FO 53.

Tutoriel renvoi accusé de réception

Contactez le syndicat en cas de besoin, les représentants du SNUDI-FO 53 sont toujours disponibles, soirs et week-ends également.

Saisi par plusieurs collègues au sujet de bugs et de blocage de l’application MVT1D, le SNUDI-FO 53 a interpellé l’administration, demandé et obtenu un délai supplémentaire pour la saisie des vœux. Vous avez désormais jusqu’à mardi 16 avril, 12h00 pour la saisie de vos vœux.

La circulaire départementale 2024

Enquête 2024 sur les postes susceptibles d’être vacants

Les résultats de l’enquête poste V et SV

La liste des postes (DSDEN)

La liste des postes vacants 2024 réalisée par le SNUDI-FO 53 (classement par commune)

La liste des postes (voeux groupes, voeux postes et voeux MOB)

La liste des postes vacants et susceptibles d’être vacants (retours enquête SNUDI-FO)

Carte des écoles à 4 jours et à 4,5 jours

Fiches de postes : postes à profil
Fiches de postes : “postes à compétences particulières”

Carte des voeux groupes

Fiche de déclaration individuelle à compléter via colibri (demander conseil au syndicat pour toute demande de précision)


Récapitulatif mouvement Mayenne réalisé par les militants du SNUDI-FO 53
Tutoriel pour la saisie des vœux en Mayenne réalisé par vos représentants SNUDI-FO 53


Ouverture de la phase de saisie des voeux sur MVT1-D : 25 mars 2024
Clôture de la phase saisie des voeux : 14 avril 2024

Compte rendu GT mouvement du 8 février 2024

Participez aux RIS spéciales « mouvement » (réunions ouvertes à tous)
Mercredi 27 mars, 14h00 : à Laval et en visio
Mardi 2 avril, 18h30 : Visio RIS mouvement
(Inscription aux RIS)

La seule façon fiable de préparer votre mouvement, c’est de nous contacter, participer à une réunion spéciale Mouvement, venir à l’une de nos permanences, et nous remplir votre fiche de suivi.

La fiche de suivi servira notamment à calculer puis vérifier votre barème au moment des opérations de mouvement. Plus nous aurons de fiches de suivi, plus nous pourrons effectuer de vérifications, donc vous défendre lors d’un recours, en cas de désaccord ou d’incompréhension de votre résultat. L’année dernière, avec le suivi du SNUDI-FO 53, plusieurs collègues ont obtenu satisfaction à l’issue de leur recours.

Pour nous contacter :
Par courriel à l’adresse suivante : snudifo.53@gmail.com
Par téléphone au 06 52 32 30 45

Trouvez ensuite toutes les informations sur notre site ou sur le groupe privé FaceBook, qui permet à 350 PE du département de partager des informations

AESH :Quand gagner plus, c’est perdre plus

AESH :Quand gagner plus, c’est perdre plus

Lors du groupe de travail au sujet des AESH de juillet 2023, la FNEC FP-FO avait interpellé, avec d’autres organisations syndicales, les représentants du Ministère concernant l’impact que les miettes de revalorisation octroyées pouvaient avoir sur les aides sociales. Le ministère s’était engagé à contacter les organismes pour voir ce qu’il était possible de faire.

Résultat : certains départements nous font remonter des situations où la revalorisation de 5 points indiciaires de janvier conduit à une perte supérieure au gain. Un exemple de message sans appel : « Au mois de janvier, nous avons eu une augmentation de notre indice ce qui a apporté 22€ en plus sur ma fiche de paie mais, surprise… 15 jours après, j’effectue ma déclaration pour la prime d’activité et là, 25€ en moins de prime d’activité par rapport aux mois précédents et 18€ en moins sur mon APL, ce qui fait qu’au lieu de gagner du pouvoir d’achat, j’ai perdu 21€ ».

La FNEC FP-FO dénonce un nouveau scandale dans le traitement des AESH. Dans le contexte actuel d’inflation et de coupes budgétaires à grande échelle, ce sont les plus précaires qui trinquent. Et l’équation est assumée sans vergogne par le gouvernement.

Cette nouvelle marque de mépris montre bien l’urgence d’accéder aux revendications des AESH pour éviter de courir après le SMIC ou les aides sociales : un statut de la fonction publique, un vrai salaire, l’abandon des PIAL et l’abandon de l’acte 2 de l’école inclusive qui dégradera encore plus leurs conditions de travail.

Face à la revalorisation de la honte, la FNEC FP-FO invite les AESH à participer aux réunions syndicales, aux assemblées générales organisées dans les établissements et les écoles pour établir les revendications et mettre en discussion avec l’ensemble des personnels et les parents d’élèves la mobilisation et la grève, comme celle déclenchée en Seine-Saint-Denis, et qui s’étend dans les départements.

Assemblée Générale inter-écoles

Assemblée Générale inter-écoles

Assemblée générale
Inter-écoles de la Mayenne
Faites représenter votre école !

INSCRIPTION

En Mayenne, comme partout en France, les cartes scolaires ont des conséquences désastreuses sur nos conditions de travail (effectifs dans les classes, multiplication des niveaux, absence de remplaçants, RASED exsangues…)

Cette carte scolaire n’est pas terminée, puisque le ministère vient d’être amputé de près de 700 millions d’euros, et pour les écoles ce serait l’équivalent de 2600 postes supprimés en plus pour cette année 2024 !

Avec 650 postes supprimés nous venons de fermer 2 écoles et 18 classes, quelles conséquences avec l’équivalent de 2600 postes en moins ?

La liste est tristement longue : pacte, choc des savoirs, acte 2 de l’école inclusive, pas d’augmentation de nos salaires, retraites, loi Rilhac, loi Rilhac 2…

Les collègues n’en peuvent plus, la colère est présente partout. Comment ne pas la comprendre.

Après la grève du 1er février, très largement suivie, il est temps de se rassembler et de s’organiser pour stopper ce gouvernement et enfin faire aboutir nos revendications.

Le SNUDI-FO 53, appelle tous les personnels des écoles, AESH, PsyEN et PE, à se réunir en Assemblée Générale inter-écoles
JEUDI 14 MARS à 18h
dans les locaux FO au 6 Rue Souchu Servinière à Laval
Possibilité de participer en visio*
INSCRIPTION

L’objectif : qu’un maximum d’écoles soient représentées par des délégués, en présentiel ou en visio, afin de faire nombre, de se rassembler et de gagner ensuite.

Établissons un cahier de revendications que nous irons ensuite déposer à la DSDEN, discutons des méthodes d’action, de la grève, de la communication envers les parents d’élèves, rassemblons-nous !

Le SNUDI-FO 53 a proposé cette initiative à tous les syndicats du 1er degré en Mayenne…

Cette réunion est déclarée en RIS (réunion d’information syndicale). A ce titre vous pouvez déduire 3 heures de vos 108 heures, hors APC. (En savoir Plus)

10 milliards d’économie et une nouvelle avalanche de suppressions de postes

10 milliards d’économie et une nouvelle avalanche de suppressions de postes

La traduction budgétaire des déclarations du ministre de l’économie Bruno Le Maire, annonçant un plan d’économie sans précédent de 10 milliards d’€ sur le dos des services publics et des personnels n’a pas tardé.

Les décrets qui mettent en œuvre et déclinent ces annonces par mission, programme et dotation sont parus mercredi 21 février 2024 au Journal Officiel.

Pour les écoles cela correspond à 138 millions en moins, dont 131 millions en titre 2 (postes) et qui pourraient se traduire par 2600 nouvelles suppressions de postes ;

Pour les collèges et lycées ce sont 123 millions dont – 87 millions sur le titre 2 (cela représente 1740) ;

Pour les services déconcentrés (Rectorats, DSDEN, circonscriptions) ce sont 61 millions en moins

Pour les postes de CPE, AED, AESH, médecins, infirmiers… ce sont 164 millions en moins.

Qui pourrait accepter cette attaque inédite contre l’école et ses personnels ?

Des milliers de postes sont menacés, alors que les personnels se mobilisent déjà depuis des semaines, au côté des parents d’élèves et des élus locaux contre les milliers de classes qui ferment, contre les mesures du choc des savoirs qui ponctionnent les faibles moyens et crée le chaos dans les établissements, contre l’austérité salariale et le gel du point d’indice, contre la politique de l’inclusion systématique et forcée et l’acte 2 de l’école inclusive qui remet en cause le droit pour les élèves de pouvoir bénéficier d’un enseignement adapté (23 000 notifications ne sont pas respectées selon l’aveux même de M. Attal)…

Ce plan d’austérité d’une violence inouïe envers l’Ecole publique intervient au lendemain des annonces du président Macron d’envoi de 3 milliards d’armes en Ukraine. Le ministre des armées, S. Lecornu déclarait il y a quelques mois : « La guerre en Ukraine est une formidable opportunité pour l’industrie française. »

Il intervient alors que les bénéfices nets cumulés des plus grandes entreprises françaises du CAC40 ont déjà dépassé les 120 milliards d’euros pour 2023 : 29 milliards d’euros de bénéfices (une hausse de 7% par rapport à 2022) pour le secteur du luxe, 20 milliards d’euros de bénéfice (+ 14%) pour BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale, 19,8 milliards d’euros pour TotalEnergies… Il s’agit de la troisième année d’affilée où les entreprises du CAC 40 réalisent ensemble plus de 100 milliards d’euros de bénéfices.

Les 114 collègues du département, qui déclarent être prêts à la grève reconductible dans une motion, ont raison. Cette motion est d’ailleurs ouverte à tous les personnels.

Les annulations de fermetures de classes ont été obtenues par les grèves, les rassemblements et les blocages.

Le SNUDI-FO 53 s’est adressé aux organisations syndicales du département pour leur proposer une Assemblée Générale inter-écoles qui est prévue jeudi 14 mars, à 18h00 à l’UD FO de Laval (inscription en ligne)

Faites représenter votre école : désignez un ou plusieurs délégués pour une ou plusieurs écoles.

L’objectif : qu’un maximum d’écoles soient représentées par des délégués, en présentiel ou en visio, afin de faire nombre, de se rassembler et de gagner ensuite.

Établissons un cahier de revendications que nous irons ensuite déposer à la DSDEN, discutons des méthodes d’action, de la grève, de la communication envers les parents d’élèves, rassemblons-nous, il y a urgence !

Non à la loi Rilhac 2 !

Non à la loi Rilhac 2 !

C’est dans un contexte marqué par une offensive sans précédent contre l’Ecole publique (650 suppressions de postes prévues à la rentrée dans les écoles, remise en cause du droit des élèves à besoins particuliers de bénéficier d’une scolarité adaptée avec l’Acte 2 de l’Ecole inclusive, mise en oeuvre à marche forcée du « choc des savoirs »…) que la députée macroniste Cécile Rilhac a décidé de déposer une proposition de loi « créant le statut d’établissement public local d’enseignement primaire »

La députée Rilhac s’était déjà distinguée en étant à l’origine de la loi du 21 décembre 2021 instaurant notamment pour les directeurs « une délégation de compétences de l’autorité académique », leur attribuant une « autorité fonctionnelle » et conférant un rôle décisionnaire aux conseils d’école.

Cette loi, dont le décret d’application met en place une évaluation spécifique pour les directeurs d’école, vise ni plus ni moins qu’à transformer ces derniers en managers chargés et contraints de mettre en oeuvre les contre-réformes ministérielles.

Elle a d’ailleurs déjà abouti à une augmentation des pressions de toutes sortes sur les directeurs, à un alourdissement de leur charge de travail avec des missions appartenant auparavant aux IEN (Pacte, harcèlement…) et donc à une dégradation du fonctionnement des écoles.

Avec cette nouvelle proposition de loi, la députée Rilhac entend aller plus loin dans son entreprise de liquidation de l’Ecole de la République, la même pour tous, en donnant aux communes ou aux établissements publics de coopération intercommunale le pouvoir d’ériger une ou plusieurs écoles « en établissement public scolaire primaire toute école maternelle, élémentaire ou primaire. »

Il s’agit de mettre en place une expérimentation de 5 ans, qui aurait vocation à se généraliser après une évaluation menée par le conseil d’évaluation de l’école, visant à « donner un statut juridique aux écoles maternelles, élémentaires et primaires pour en faire des établissements publics locaux d’enseignement primaire. »

Ces établissements publics qui regrouperaient une ou plusieurs écoles auraient « une autonomie suffisante pour définir et mener les choix éducatifs et pédagogiques, en disposant de moyens pour agir en fonction de la réalité des territoires et des projets éducatifs locaux » et pourraient « décider localement de l’organisation de la journée de l’enfant, en favorisant le dialogue avec les partenaires, notamment dans le cadre de projets éducatifs territoriaux (PEDT) ou de la politique de la ville. »

Avec sa proposition de loi, la députée Rilhac projette de liquider l’Ecole publique laïque et républicaine pour la transformer en une multitude d’établissements autonomes, pouvant regrouper plusieurs écoles, soumis à toutes les pressions locales via notamment les PEDT chers à l’ex-ministre Peillon.

Ces établissements seraient en effet administrés par un conseil d’école, déjà doté de pouvoirs décisionnaires par la loi Rilhac du 21 décembre 2021, présidé par le directeur d’école et comprenant deux représentants de la (ou des) commune(s), quatre représentants élus des personnels, quatre représentants élus des parents d’élèves et deux représentants des élèves ! Les pressions et les volontés politiques locales influenceraient les prises de décision au sein de ce conseil d’école, au détriment de l’indépendance et de la neutralité des enseignants fonctionnaires d’Etat.

Chaque établissement serait ainsi doté d’une « autonomie financière » et pourrait « obtenir des subventions en son nom propre et, au travers de son organe de décision, adopter des projets pédagogiques ou des aménagements matériels. » D’ailleurs, une convention signée entre l’Etat (représenté par le directeur) et la ou les municipalité(s) concernée(s) devrait notamment désigner un agent comptable.

Les établissements publics de plus de 10 classes bénéficieraient d’une décharge totale de direction (contre 12 classes et plus actuellement pour les écoles…) et ceux de 18 classes et plus pourraient disposer d’une aide administrative, sans que celle-ci ne soit pour autant garantie.

Quant au conseil des maîtres de ces établissements, il pourrait « se réunir autant que nécessaire pour le bon fonctionnement de l’école » ce qui annonce donc une remise en cause des obligations règlementaires de service des enseignants et une explosion de leur temps de travail.

La proposition de loi est également lourde de menace sur la liberté pédagogique et le statut des enseignants fonctionnaires d’Etat. Ainsi, l’article 2 stipule : « Dans chaque territoire, il peut être créé un pôle éducatif territorial pour faciliter la mise en oeuvre des projets éducatifs territoriaux et des projets d’école. En associant les services et établissements relevant du ministre chargé de l’éducation nationale, d’autres administrations, des collectivités territoriales, des associations, il permet également la coordination des politiques locales à destination de la jeunesse. »

Après la loi Rilhac, l’expérimentation marseillaise, les évaluations d’école… la proposition de loi « créant le statut d’établissement public local d’enseignement primaire » vise donc à franchir un pas significatif vers l’explosion du cadre nationale de l’Ecole publique, en la transformant en établissements autonomes (sur le plan administratif, budgétaire, pédagogique et éducatif comme les établissements du 2nd degré) soumis aux collectivités locales et dirigés par un conseil d’école présidé par un directeur-manager.

Mais il y a loin de la coupe aux lèvres : nombreux sont ceux qui, avant la députée Rilhac, ont essayé de s’attaquer au fondement même de notre Ecole publique… Mais des EPEP (établissements publics d’enseignement primaire) aux EPSF (établissements publics des savoirs fondamentaux) chers à Blanquer, toutes ces tentatives ont échoué devant la mobilisation des personnels.

Le SNUDI-FO demande l’abandon immédiat de la proposition de loi « créant le statut d’établissement public local d’enseignement primaire ». Les personnels refusent de devenir les employés des conseils d’école ! Ils refusent la territorialisation de l’Ecole de la République !

Le SNUDI-FO réaffirme ses revendications :

  • abrogation de la loi Rilhac et de ses décrets d’application ;
  • abandon des évaluations d’école ;
  • augmentation des quotités de décharge de direction, pas une école sans décharge hebdomadaire ;
  • mise en place d’une aide administrative statutaire dans chaque école pour les directeurs qui le souhaitent ;
  • augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice et attribution de 100 points d’indice en plus pour les directeurs ;
  • annulation des suppressions de postes pour la rentrée 2024 et création de tous les postes nécessaires, en particulier dans les établissements sociaux et médico-sociaux.

Voeu FO présenté en CDEN :
Le CDEN de la Mayenne, réuni le mardi 20 février 2024, demande l’abandon de la proposition de loi Rilhac 2 qui prévoit la création d’un statut d’Établissement Public Local d’Enseignement Primaire (EPLEP)
Votes :
POUR : FO (3), FSU (3) et CGT (2)
Abstention : UNSA (3)

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