GT formation continue du 29.04.25

GT formation continue du 29.04.25

La délégation FO (4) : Evelyne Le Fellic, Cécile Pichon, Sébastien Touzé et Mathieu Martin (seul représentant des PES)
Les autres syndicats: SnuiPP-FSU (3), CGT (1), SE-UNSA (2)
Pour l’administration : Le DASEN, Monsieur Audy ; le secrétaire général, Monsieur Vauléon ; l’IEN adjoint au DASEN, Monsieur Drault ; la cheffe des services PRHAG, Mme Bellanger ; la conseillère pédagogique et responsable du Plan départemental de formation, Sandrine Hubert ; la conseillère pédagogique départementale “numérique”, Anne Muller ; le conseiller pédagogique ASH, Guillaume Cousin et l’IEN Mayenne Nord-Est Monsieur Letourneux.

Invités: Le directeur de l’INSPE Monsieur Lemaile (absent, excusé) ; Romuald Kerdranvat, formateur à l’INSPE ; Valérie Gérolami, directrice de l’école d’application G.Tillon de Laval.

Document de travail fourni par l’administration : Bilan du PDF 2024-2025

En préambule, la délégation FO a rappelé ses revendications :
Le libre choix des 18h d’animations pédagogiques ;
Le libre choix des stages de formation ;
Le retrait de PPCR et l’abandon des constellations qui en découlent ;
Le caractère strictement facultatif de la co-observation, des visites des CPC que ce soit dans le cadre des deux jours de stage imposés ou dans le cadre de la préparation de la constellation ;
Le respect de la liberté pédagogique ;
Le respect de nos obligations réglementaires de service ;

Notes : FO avait voté en CSA  contre le schéma directeur de la formation continue 2022-2025, puisque nous revendiquons une formation continue choisie qui réponde aux demandes et besoins des personnels. Or, dans le schéma proposé par le ministère, les formations proposant des contenus disciplinaires sont quasi inexistantes au profit de formations institutionnelles à public désigné qui pourraient être proposées, voire imposées dans le cadre de l’accompagnement PPCR. Cela fait écho aux évaluations d’école et à la logique managériale mise en place à travers les mesures du “Grenelle Blanquer” ou encore PPCR. 

Chaque année, grâce à l’action du syndicat, des collègues peuvent donc ne pas participer à des formations qu’ils n’auraient pas choisies, que ce soit les modules pHare, Valeurs de la République, École inclusive ou ceux des plans Mathématiques ou Français autrement nommés constellations (Accompagnement PPCR). L’administration reconnaît d’ailleurs le bien-fondé de notre position puisqu’un simple courrier d’information à votre IEN est maintenant suffisant. Si toutefois certains inspecteurs avaient encore dans l’idée d’insister davantage, il faudrait, dans ce cas, nous en avertir aussitôt pour que nous intervenions pour faire respecter vos droits.

Le SNUDI-FO 53 a été, est et sera à vos côtés pour faire respecter votre statut, et vous rappelle également que chaque PE peut déduire 9 heures de ses heures de formation (peu importe, institutionnelle ou non) en participant aux nombreuses Réunions d’Information Syndicale (RIS) organisées chaque année par le syndicat majoritaire du département.

Les moyens seront-ils suffisants ?

Nous avons interrogé l’administration sur le nombre de 12 remplaçants évoqué dans le bilan du plan 2024-25. En effet, l’année dernière, Sandrine Hubert avait expliqué avoir dû recalibrer le plan de formation, plutôt prévu pour fonctionner avec 15 TR. Madame Bellanger répond qu’il y a en réalité 16 équivalents temps plein (ETP) prévu, mais que le PDF est maintenant organisé pour fonctionner avec 12 TR pour “se laisser de la marge”. La situation sera donc à surveiller car si cette année, les remplacements ont été moins problématiques grâce au nombre de PES positionnés sur des remplacements longs et au recrutement des listes complémentaires (retour sur la victoire FO en 2024), il n’est pas du tout assuré que ce soit le cas en 2025-2026 avec les coupes budgétaires qui se profilent. Cette “marge” pourrait bien rapidement s’amenuiser !
Rappelons que l’année dernière, les formations remplacées avaient dû être stoppées à la période 4 par manque de remplaçants. 

– Formation préalable à l’inscription sur la liste direction d’école (LADE)

Rappel : cette inscription concerne maintenant tous les collègues souhaitant avoir à titre définitif un poste de directeur ainsi que les directeurs d’école dont la liste d’aptitude date de plus de trois ans.

5 collègues ont participé à 3 jours de formation en novembre.

– Formation initiale des directeurs:

Cette formation a concerné 6 enseignants inscrits sur la LADE en 2023 et 12 inscrits en 2024.

– Formation continue des directeurs:

L’administration précise dans son bilan que le choix des modules et du contenu se fait “en lien avec le GDDE”. Pour rappel, les GDDE, groupes départementaux de directeurs d’école, sont une des réponses proposées institutionnellement après le suicide de Christine Renon. Ces groupes sont censés permettre aux directeurs d’“évoquer les problèmes communs et de trouver les solutions applicables”. Ils sont constitués de directeurs “représentatifs”, selon nos responsables administratifs et certains syndicats. Mais en réalité, ce sont quelques directeurs triés sur le volet et choisis tout simplement par l’administration. Nous avons répété notre opposition à ce fonctionnement et souligné la non-représentativité de ces directeurs. Sandrine Hubert indique qu’une enquête est envoyée en début d’année à l’ensemble des directeurs pour connaître leurs besoins en formation mais que, de son propre aveu, bien peu y répondent ! Est-ce vraiment étonnant au vu de la longueur et de la complexité du document et au vu des (trop) nombreuses tâches que doivent accomplir les directeurs d’école ?

En savoir plus sur les GDDE

En dehors de ces modules d’une journée, le restant de formation des directeurs est constitué par 4 x 1h30 de “regroupements en circonscription”, qui sont donc des réunions avec l’IEN et pas de la formation. Le SNUDI-FO rappelle donc à nouveau que ces réunions avec les IEN ne peuvent pas être présentées comme obligatoires.

– La formation des directeurs “faisant-fonction” et chargés d’école : 

Elle consiste en 2 jours de formation en début d’année et un module de la formation continue (1 journée remplacée) ainsi que les mêmes 4 x 1h30 de regroupement en circonscription. Cela a concerné 13 collègues en 2024-25.

Le Directeur académique profite de ce GT pour annoncer une réunion un mercredi matin de septembre de tous les directeurs des écoles de la Mayenne (sous forme d’invitation, donc non-obligatoire) pour l’“accompagnement de la professionnalité” des directeurs (en particulier pour renforcer leur pilotage pédagogique) et parce qu’ils ont besoin “de rentrer dans un réseau”. Une réunion du même type avait déjà été organisée cette année mais n’avait pas été proposée aux directeurs des écoles de 2 et 3 classes.

Guillaume Cousin, conseiller pédagogique ASH, présente le bilan des formations et les perspectives pour l’année prochaine : 124 PE ont suivi le parcours Magistère. D’autres formations “à public désigné” répondent à des situations précises. Concernant la formation Magistère, un nouveau module concernera “l’accessibilité”, avec une partie en distanciel de 3h et 6h en présentiel. Il faut comprendre par ce terme l’adaptation des moyens et ressources pédagogiques pour qu’ils soient accessibles à tous les élèves. C’est la mise en avant de la Conception Universelle de l’Apprentissage, la nouvelle “arme fatale” de l’administration pour l’inclusion systématique. Le directeur académique précise que “c’est la situation qui pose le handicap. Si l’environnement est accessible, l’enfant n’est plus en situation de handicap.” Il reconnait cependant que cela peut être insuffisant dans certaines situations complexes ! Ce thème de l’accessibilité sera également davantage présent lors des constellations. De plus, l’ensemble des coordonnateurs Ulis participeront désormais aux constellations maths-français.

Le directeur académique est également revenu sur l’implantation d’une UEEA (Unité Ecole Elementaire Autisme) à l’école Jules Ferry de Mayenne à la rentrée 2025. Rappelons tout d’abord que l’annonce de cette ouverture s’est faite dans la plus complète illégalité puisque c’est l’implantation d’une ULIS qui a été votée par le dernier CDEN. Cela n’a pas empêché le secrétaire général, M. Vauléon, qui faisait alors office de DASEN, de prendre un arrêté évoquant une UEEA. Le SNUDI-FO 53 a donc attaqué cet arrêté au tribunal administratif qui n’a même pas eu besoin de statuer; M. Vauléon préférant annuler de lui-même son arrêté. L’ouverture de cette UEEA n’a donc pour le moment aucun caractère officiel et devra faire l’objet d’une consultation d’un prochain CSA pour être validée. Malgré ce flou tout de même problématique, le directeur académique a annoncé une réunion de travail à l’école avec l’ADAPEI et la municipalité le mercredi 30 avril, l’équipe de l’ADAPEI n’étant pas encore constituée. De plus, les collègues de l’école (ainsi que du personnel municipal) auront une journée de formation le 6 mai (journée de sensibilisation aux caractéristiques de l’autisme) ainsi que le 2 juillet avec l’équipe médico-sociale qui sera constituée, et enfin  2 x 5 jours de formation en 2025-26. (A priori fin de la période 1 ou début période 2 , puis l’ autre plus tard)

CAPPEI : 2 collègues ont pu partir en formation, 4 ont demandé la VAEP et 2 passeront le CAPPEI en candidats libres. Pour 2025-26 : les candidatures pour les départs en formation ne sont pas encore lancées et le nombre de candidatures retenues n’est pas non plus fixé. Ce sera “en fonction des moyens alloués”.

Le délai de 5 ans pour les  stages MIN est largement dépassé pour certains collègues faute de moyens. L’administration précise que les droits ne sont pas perdus et s’engage à prioriser les demandes de ces collègues.

Notre nouveau DASEN, comme l’ancienne inspectrice d’académie, Madame Lacoste, insiste sur la nécessité de renforcer le lien CM2-6ème. La formation dans le cadre des LEC a concerné cette année 8 écoles/collèges. Elle sera étendue à 12 l’année prochaine.

En 2024-25, 129 PE ont déduit 6h de leur 18h de formation dans le cadre des évaluations d’école. Si on comprend que les collègues profitent de cette déduction de 6 h, petite “carotte” qui a été donnée pour faire passer une partie du temps perdu pour réaliser ces évaluations d’école,  le SNUDI-FO réaffirme que ce n’est pas  de la formation et que donc ces collègues perdent 6 h de leur droit à être  formés. D’ailleurs, on voit que le “succès” est tout de suite moins évident sans cette “carotte” car l’administration n’a étonnamment aucun chiffre à proposer pour la réalisation du bilan de l’évaluation d’école en N+1 FO rappelle qu’aucun texte réglementaire n’est jamais venu confirmer le caractère obligatoire de ces évaluations d’école. Le seul texte sur lequel s’appuie l’administration est la loi Blanquer créant un Conseil d’évaluation de l’Ecole, organisme menacé de disparition du fait des restrictions budgétaires et de doutes des Sénateurs sur son utilité ! Chaque école a donc la possibilité de refuser ces évaluations et toutes les écoles que nous avons accompagnées ont eu jusqu’ici gain de cause. 

FO a toujours été opposée aux évaluations d’écoles et d’établissements qui n’amènent que confusion des statuts, des corps et des missions, en imposant une logique totalement managériale.

FO combat ces contre-réformes « managériales » qui ont pour seul objectif de mettre au pas les personnels qui refusent la dégradation de leurs conditions de travail.

Le SNUDI-FO 53 rappelle également que près d’une quarantaine d’écoles ont déjà pris position contre les évaluations d’école en Mayenne, et invite les écoles qui ne l’auraient pas encore fait, à se saisir de ce levier intersyndical.

Signer l’appel départemental SNUDI-FO – SNUIPP-FSU – CGT

L’administration souhaite s’orienter davantage vers des formations hybrides, avec des partenaires de la petite enfance. Quelques collègues ont déjà pu cette année bénéficier de journées d’observation dans des structures. Le Directeur académique a profité du GT pour annoncer l’implantation de 2 dispositifs* “Toute Petite Section” à Badinter et à Jules Verne. Il précise que ce sont des moyens nationaux, non pris sur la carte scolaire départementale.

*Dispositifs passerelles

Pour rappel, un décret permet l’organisation de temps de formation sur les vacances contre rémunération. 

Cette année, 206 enseignants en ont fait la demande. 

APP (Analyses de pratiques entre pairs)

41 collègues, PES compris, ont bénéficié de ce dispositif.

NB : Les stagiaires mi-temps DIU peuvent aller observer hors dispositif APP (car il n’y a pas besoin de remplacement) avec accord IEN et du directeur d’accueil.

Les demandes importantes de formations sur des thématiques choisies par l’école (OFC) ou d’observations entre pairs illustrent bien le fait que les collègues souhaitent être acteurs et choisir leurs parcours de formation sans être infantilisés. 

Les écoles de Chailland et d’Ernée commenceront en 2025-26 leur formation pour devenir écoles bilingues, ce qui fera un total de 10 écoles sur le département (avec comme conséquence une multiplication des “postes à profil” retirés d’une libre candidature au mouvement intra-départemental).

12 PE formés pour le SRAV et 36 dans le cadre du Savoir Nager (domaine dans lequel “il nous faut progresser”, précise M. Drault)

32 PES sont formés cette année, dont 3 sont à 50% en classe et à 50% à l’INSPE pour préparer le DIU (Diplôme Inter Universitaire) Entrée dans le métier.

Intervention de Matthieu Martin, représentant FO pour les PES (les autres syndicats n’avaient pas de représentant PES)

Quelques retours des PES temps-plein et mi-temps sur la formation :

– Sur le contenu des formations :

Les deux jours de formation intervenus en août étaient particulièrement riches en termes de contenu, mais très mal placés au niveau calendaire par rapport aux attentes réelles des PES (voire à l’urgence de la rentrée). Paroles de PES : « un rappel sur comment faire une séquence d’arts plastiques ou de musique, quatre jours avant la rentrée n’est pas utile ». Ce temps a été jugé très chronophage par nombre de PES. Il aurait été préférable qu’il soit davantage centré sur comment préparer concrètement sa rentrée et intervienne un peu plus tôt (« on aurait préféré être en classe »).

Les ateliers de formation du mercredi avec les PEMF ont été particulièrement appréciés, riches en termes de contenus, et particulièrement adaptés au vécu de nos classes (répartition par cycle à cette occasion). Ce fut aussi l’occasion d’échanger sur nos problématiques de classe avec nos pairs.

Plusieurs PES temps-plein ont fait remonter une information trop tardive de la formation de juin (sur les fondamentaux et les nouveaux programmes), d’autant que nombre de sorties scolaires – prévues de longue date – ou de répétitions de fête d’école sont calées sur cette dernière période.

– La qualité du suivi par les tuteurs PEMF a été soulignée par les PES. Les 3 visites échelonnées dans l’année sont très intéressantes pour pouvoir mesurer l’évolution des pratiques dans l’année. Les PEMF sont bienveillants, permettent d’analyser finement sa pratique et de proposer des leviers d’actions (les points à améliorer pour la prochaine visite). Les visites croisées par les CPC et les formateurs de l’INSPE sont complémentaires, avec des conseils judicieux apportés et des outils proposés.

Quelques remontées de stagiaires sur le fait que les PEMF suivent un trop grand nombre de PES, ce qui a pu générer quelques difficultés organisationnelles, pour caler les dates de visite notamment (avec parfois des visites trop rapprochées ou trop éloignées).

– Les jours de compagnonnage pour les PES mi-temps ont été très appréciés. Programmés au nombre de deux courant octobre dans la classe d’un PEMF, ils ont permis d’observer une autre pratique de classe par des PE expérimentés, d’échanger avec un pair, de prendre des idées (sur l’organisation, l’évaluation…), de se questionner. Ce compagnonnage s’est déroulé dans le cycle des PES. Il serait intéressant de multiplier ces journées pour expérimenter également les autres cycles (et au moins balayer les 3 cycles du primaire sur l’année), en vue de la prise de poste de l’année suivante.

– Cours à l’INSPE pour les PES mi-temps :  Les trois PES concernés soulignent la qualité des formateurs et des cours délivrés à l’INSPE. Ces temps à l’INSPE ont été particulièrement enrichissants en termes d’échanges et de contenus. Les formateurs sont vraiment à l’écoute des besoins(didactiques et pédagogiques) et les prenaient en compte pour la préparation des cours. Ce temps permet de prendre du recul sur les difficultés en classe et de les analyser. Si les apports théoriques sont indispensables et sont un des atouts de la formation, le volume de certains cours pourrait être rééquilibré.

Les temps d’analyses de pratiques partagés, entre les PES à 50 %, mais aussi avec les étudiants en M2, ont été très appréciés. Il serait d’ailleurs intéressant que des temps spécifiques soient déployés entre tous les PES d’un même cycle pour partager leurs expériences du terrain (incluant PES à 100% et 50 %).

Le planning des cours étant allégé en fin d’année (à partir de mai), il est judicieux de mettre à profit ce temps pour continuer à se former sur des thématiques diverses que nous serons potentiellement amenées à rencontrer à court terme dans notre carrière (SEGPA, ULIS, Freinet, ITEP, Autisme, CNV…). En lien avec le responsable de formation (Yves LEMAILLE), il a été possible de  programmer des temps supplémentaires et des rencontres sur cette fin d’année. Il pourrait toutefois être judicieux que ces éléments soient prévus en amont dans l’emploi du temps.


25 PES sont annoncés pour l’année prochaine, et ils seront donc  directement concernés par  toutes les incertitudes de la réforme des concours d’enseignants et de la formation initiale. En fin de réunion, la parole a justement été donnée à M. Kerdranvat, formateur à l’INSPE, à ce sujet. Celui-ci explique que l’INSPE dispose actuellement de très peu d’éléments. Rien n’est concrètement encore finalisé alors que la nouvelle licence LPE (Licence Professorat des Ecoles) doit apparaître sur Parcoursup dès décembre 2025. Il espère que l’INSPE de Laval pourra former à cette licence, “si l’INSPE en tant que tel existe toujours”. Dès 2026, le concours sera ouvert aux titulaires d’une licence mais parallèlement, le concours actuel au niveau Master sera maintenu. M. Kerdranvat évoque beaucoup de complexité à venir pour cette période de transition, étant donné la diversité de profil des étudiants en master. Les étudiants de M1/M2 devront, en plus de la préparation au concours actuel déjà prévue dans leur formation, être aussi préparés au nouveau concours niveau licence.  Le directeur académique a affirmé qu’il ne serait pas possible de passer les 2 concours. Puis devant tant de confusion, il a préféré clore la discussion !

Ces échanges auront  eu le mérite de confirmer que FO avait raison de dénoncer la précipitation et l’impréparation de cette réforme, pourtant fondamentale, qu’Elisabeth Borne a fait passer en force en publiant les décrets  au journal officiel du 17 avril, après avoir refusé toute expression des syndicats à ce sujet en CSA ministériel. Et si cette réforme est contestable sur la forme, elle l’est encore plus sur le fond. Si FO se félicite que le concours soit de nouveau placé au niveau licence, ce que nous demandions depuis longtemps, c’est bien le seul élément un tant soit peu positif de cette réforme. Mais il est fait bien pâle figure au regard de tous les autres aspects négatifs de ce texte, en particulier le maintien de la mastérisation, l’inégalité engendrée par des épreuves différentes au concours selon le profil des candidats et la mise en péril des filières généralistes des universités découlant de la mise en place de la licence LPE.

Pour en savoir plus sur cette réforme 

Enfin, concernant les collègues ayant fait une demande de congé de formation, les réponses seront données le 17 mai et des réponses positives seront fournies pour 3 équivalents temps plein (information déjà communiquée par le SNUDI-FO à ses adhérents concernés en février).

Absence de médecin de prévention : FO saisit le DASEN et la Rectrice

Absence de médecin de prévention : FO saisit le DASEN et la Rectrice

A noter : le SNUDI-FO 53 est à nouveau intervenu concernant les situations qui nécessitent l’avis du médecin de prévention (allégement de service, bonifications RQTH mouvement…) : les services de la DSDEN prendront en considération les avis et préconisations des médecins traitants jusqu’à mi-mai. En cas de doute, contactez le syndicat.

Le courrier à télécharger

A Laval le 24 avril 2025

Monsieur le directeur académique,

Le seul médecin de prévention pour les personnels de l’Education Nationale en Mayenne et le Maine et Loire, est absente depuis de très nombreuses semaines. Nous apprenons par le biais du secrétariat du Dr Mory que son absence est prolongée jusqu’à la fin de cette année scolaire, et que des « modalités de réorganisation » de ses rendez-vous sont prévues pour l’année 2025-2026.

Dans le cadre de la préparation de la rentrée 2025, et des prérogatives propres à la médecine préventive, nous souhaitons avoir confirmation des mesures prises par vos services, en particulier :

  • Pour assurer le suivi médical professionnel de nos collègues
  • Pour honorer les demandes de visites médicales obligatoires 
  • Pour assurer l’examen des demandes de bonification de 800 points liées au handicap dans le cadre du mouvement départemental
  • Pour assurer l’examen des demandes d’INEAT-EXEAT en particulier pour les situations médicales 
  • Pour assurer l’examen des demandes d’allègement de service formulées par nos collègues
  • Pour assurer le suivi des dossiers de reclassement pour invalidité, inaptitude, maladie professionnelle…
  • Mais aussi, pour la présentation des rapports annuels obligatoires de la médecine de prévention (à ce jour nous ne disposons pas du rapport 2023-2024)

Vous nous indiquez accepter les avis des médecins traitants dans le cadre des situations individuelles sus-citées. Pour autant, nous vous alertons sur plusieurs points : 

  • Notre département rural est le 3ème désert médical de France.
  • Une personne sur 3 en Mayenne, n’a pas de médecin traitant.
  • Les médecins traitants n’ont pas prérogative pour émettre des avis en lien avec le travail (par exemple les avis relatifs à une quotité précise d’allégement de service…). De fait, cela engendre une inégalité de traitement manifeste entre nos collègues.
  • In fine, vous prendrez des décisions sans l’avis de la médecine du travail, certes consultatif, mais néanmoins obligatoire et préalable à votre arbitrage.
  • En 2021, votre prédécesseur avait refusé à 80 professeurs le bénéfice de la visite médicale annuelle devant le médecin de prévention.
  • Les visites quinquennales obligatoires ne sont jamais respectées.

Cela fait des années que le SNUDI-FO 53, avec la FNEC-FP FO 53, alerte sur les conditions et l’état de la médecine préventive, et cette situation n’est pas propre à notre département. Aujourd’hui vous êtes contraint d’utiliser des pis-aller au détriment de la santé et des conditions d’exercice des personnels sous votre responsabilité.

Pour le SNUDI-FO 53, le manque de moyens ne saurait justifier une quelconque dérogation à la réglementation, ni la restriction des droits de nos collègues qui demandent à consulter le médecin de prévention pour leur situation. C’est une obligation qui incombe à l’employeur.

En ce sens, nous vous saurions gré de bien vouloir interpeller la Rectrice et le ministère de ce contexte intenable, et de nous indiquer comment vous comptez gérer dans l’immédiat toutes ces situations individuelles.

Persuadé que ce courrier aura retenu toute votre attention, et restant à disposition pour en discuter, je vous prie de recevoir l’expression de ma parfaite considération.

Stève Gaudin, secrétaire départemental


Rappel Avis médecine de prévention 53 : Le CHSCT de la Mayenne demande au directeur académique d’autoriser toutes les demandes de visite médicale formulées par les personnels du département, dans le respect de l’article 22 du décret 82-453 du 28 mai 1982 qui précise que : « Les administrations sont tenues d’organiser un examen médical annuel pour les agents qui souhaitent en bénéficier. »
✅ POUR : FO (2) – CGT (1)
✖ ABSTENTION : FSU (2) – UNSA (1)

Promotions PPCR 2025 : avancements accélérés

Promotions PPCR 2025 : avancements accélérés

Les promotions avancements accélérés PPCR 2025 sont connues, les tableaux d’avancement sont publiés.

Vous reprendrez bien un peu d’arbitraire ?

Le tableau 2025 des collègues promus aux avancements accélérés PPCR*

Le tableau est daté du 26 mars 2025, alors qu’il n’a été publié que le 3 avril. Le SNUDI-FO 53 s’est assuré que les recours soient recevables jusqu’au 3 juin 2025.

Mi-janvier, le SNUDI-FO 53 vous informait que cette année, 42 collègues pouvaient être promus à l’avancement accéléré de l’échelon 8 à 9 et 11 collègues pouvaient être promus à l’avancement accéléré de l’échelon 6 à 7, sans prise en compte des reliquats des années précédentes.

Ainsi, le tableau d’avancement prévoit 3 promus à l’avancement accéléré de l’échelon 6 à 7 (au lieu des 3,3 correspondant aux 30%, reste un reliquat de 0,3%) et 12 à l’avancement accéléré de l’échelon 8 à 9 (Reliquat de 0,6%) Le syndicat a donc interpellé l’administration, puisqu’il pourrait manquer au moins une promotion pour le 1er avancement accéléré, avec les reliquats des précédentes années.

Voici la situation :
Reliquat 2024 passage de l’échelon 6 à 7 = 0,08
Reste en 2025 : 0,38
Reliquat 2024 passage de l’échelon 8 à 9 = 0,39
Reste en 2025 : 0,99

NB : 1 = 1 promu de plus que les 30% prévus

Pour rappel, il s’agit des promotions « avancements accélérés PPCR » des 8ème et 6ème échelon.
Avec PPCR, le 1er rendez-vous de carrière permet à 30% des enseignants évalués, d’être promus un an plus rapidement au 7ème échelon.
De la même manière, le 2ème rendez-vous de carrière permet à 30% des enseignants évalués d’être promus un an plus rapidement au 9ème échelon.

Ces promotions ont donc une incidence directe sur votre traitement (Salaire)

C’est l’avis du DASEN portée sur le rendez-vous de carrière PPCR qui est déterminant pour la promotion.
Excellent = 4 points / Très satisfaisant = 3 points / Satisfaisant = 2 points / A consolider = 1 point
Ensuite, l’administration met en place des critères de départage à appréciation équivalente : le premier est l’AGS, ancienneté générale des services, puis l’âge.

Cette année, pour le passage de l’échelon 6 à 7, le barème de la dernière personne promue est de 3 (très satisfaisant) avec une AGS de 8 ans 9 mois et 21 jours au 1er septembre 2024. Pour le passage de l’échelon 8 à 9, le barème du seul homme promu est de 4 (Excellent), le barème de la dernière femme promue est de 4 (Excellent) avec une AGS de 12 ans 11 mois 29 jours au 1er septembre 2024.


N’oublions pas les votes des décrets PPCR en 2016
CONTRE : FO, CGT et SNALC
POUR : FSU, SE-UNSA et SGEN-CFDT


En savoir plus sur PPCR ?

Oui, pour départager les collègues à appréciation équivalente, le 1er critère est l’AGS (ancienneté générale de service) puis l’âge.

Mais…

Avec le poids du genre, et la discrimination positive mise en œuvre par PPCR, il n’y a qu’un seul homme promu au 8ème échelon, et aucun au 6ème échelon.


C’est l’application du ratio Femmes/Hommes de la cohorte de collègues promouvables, sur les promotions. Par exemple s’il y a 75% de femmes et 25% d’hommes dans une cohorte de promouvables, le DASEN (et ses soutiens) souhaitent ainsi la même proportion pour les promotions. C’est une forme de discrimination positive censée être une amélioration pour l’égalité F/H !

Le SNUDI-FO 53, attaché à la lutte pour l’égalité F/H et opposé à toute forme de discrimination, cette disposition n’est pas acceptable.
Pour le SNUDI-FO 53, seul l’application du barème doit compter indistinctement du sexe ; c’est-à-dire la « valeur professionnelle » avant tout ! Le SNUDI-FO 53 plaide pour une application du barème sans distinction du genre, et est le seul syndicat à défendre cette position.
Le SNUDI-FO 53 refuse d’opposer les PE Femmes aux PE Hommes et demande que tous soient promus, sans distinction de sexe. C’est le statut qui doit garantir l’égalité F/H. Les temps partiels liés aux enfants en bas âge, congé parental… devraient être pris en compte dans l’ancienneté pour les hommes comme pour les femmes. Nous donnons régulièrement l’exemple du mouvement, où ce type de ratio n’existe pas, alors que les femmes sont lésées du fait des carrières inégales ou hachées, ou encore l’exemple de la Suède, pays qui reconnait la neutralité sexuelle, ou encore des personnes transgenres. Enfin le SNUDI-FO rappelle par exemple, qu’en 2020 c’est une femme qui avait été lésée dans les promotions, du fait de son sexe ; sacrée paradoxe !

L’avis des syndicats mayennais concernant le poids du genre :
“Dans le cadre des promotions accélérées PPCR, nous demandons l’application stricte du barème, sans prise en compte du ratio hommes/femmes.”
POUR : SNUDI-FO 53
CONTRE : SnuiPP-FSU 53 et SE-UNSA (mais aussi le DASEN, qui avait pris part au vote !)


En cas de besoin, pour formuler un recours, contacter le SNUDI-FO 53, seul rempart face à l’arbitraire PPCR !

contact@snudifo-53.fr / 06 52 32 30 45


Actualités : Groupe de travail du 9 avril « dynamisation » du milieu de carrière de la ministre Borne : Aucune réelle revalorisation et un nouveau rendez-vous de carrière couperet pour la classe exceptionnelle ! (le compte rendu FO)

Jour de carence, baisse des indemnisations congés maladie : pétition intersyndicale

Jour de carence, baisse des indemnisations congés maladie : pétition intersyndicale

Pétition papier à télécharger et à renvoyer par email

Pétition en ligne

Depuis le 1er mars 2025, en cas d’arrêt maladie ordinaire, après prélèvement du jour de carence, les agent⋅es de la Fonction publique sont désormais rémunéré·es à hauteur de 90 % du traitement indiciaire et de leurs indemnités contre 100 % auparavant

Cette mesure imposée par le gouvernement Bayrou, ajoutée au jour de carence déjà existant, vient accroître leurs difficultés financières et réduire un peu plus encore leur pouvoir de vivre.

Alors que les arrêts de maladie augmentent fortement en raison de la dégradation des conditions de travail et de la perte du sens au travail engendrées, entre autres, par la baisse drastique des moyens alloués aux services publics, cette décision résonne comme une double peine opposée à celles et ceux qui œuvrent quotidiennement pour l’intérêt général.

Chaque agent·e est invité·e à signer cette pétition en faveur de l’abrogation du jour de carence et du maintien de la rémunération à 100 % en cas de congé de maladie ordinaire.

Je signe,

  • pour le maintien de la rémunération à 100 % en cas de congé de maladie ordinaire,
  • pour l’abrogation du jour de carence.

Je signe

Impôts 2025

Impôts 2025

Le guide FO 2025 pour les impôts est paru ! (télécharger en PDF)

Procurez vous la version papier ou dématérialisée auprès de votre syndicat :
-Dans nos locaux: 6 rue Souchu Servinière
-Par téléphone: 06 52 32 30 45
-Par email : contact@snudifo-53.fr
-Nous pouvons aussi vous le faire parvenir sur demande dans votre école via nos correspondants de secteur, n’hésitez pas à nous demander !

1er mai

1er mai

La fête du travail et le muguet ont été introduits par le général Pétain !
Le 1er mai, c’est une journée internationale de lutte et de revendications !

Rassemblement et manifestation derrière les banderoles FO à 10h30

Le 1er Mai 2025, le SNUDI-FO 53 avec sa fédération la FNEC-FP FO 53 et l’UD FO 53 manifestera pour la défense des revendications, contre la guerre et les politiques d’austérité, pour la paix, pour la défense de l’école publique.

L’UD FO 53 organise un repas militant et festif pour les adhérents FO (familles conviées). Rendez-vous à la maison de quartier d’Hilard à LAVAL après la manifestation ; food truck sur place, repas pris en charge par le syndicat (galettes et crêpes). Les adhérents du SNUDI-FO 53 peuvent s’inscrire avant la fin de semaine en utilisant le lien : Inscription repas 1er mai 2025

Nous manifesterons également, avec les salariés de tous les secteurs, pour revendiquer notamment :

  • Pour nos droits, pour nos conquêtes et droits sociaux, pour un retour à la Sécurité Sociale à ses valeurs fondatrices de 1945
  • Pour des créations de postes statutaires, l’annulation des suppressions de postes
  • Pour l’abrogation de la réforme des retraites Macron/Borne
  • Pour des augmentations de salaire et des retraites indexées sur l’inflation
  • Pour l’augmentation du point d’indice, non aux coupes budgétaires dans la fonction publique
  • Pour la défense de tous nos services publics et des recrutements de fonctionnaires à la hauteur des besoins
  • Pour l’égalité salariale, la défense de toutes nos conventions collectives et de tous nos statuts
  • Pour la défense du Code  du travail, du droit de grève, des libertés et des droits syndicaux 

Le 1er mai c’est avant tout la fête des travailleurs. C’est une journée de lutte internationale. C’est la commémoration des dizaines de morts qui sont tombés en 1886 à, Chicago lors de la manifestation pour revendiquer notamment la journée de 8 heures.

L’histoire du 1er mai a commencé à une époque où la précarité du travail était totale.

C’est aux Etats-Unis, en 1886, plus précisément en Pennsylvanie et dans l’état de New-York, que chaque 1er mai avait lieu un bouleversement général de la classe ouvrière du fait du renouvellement des contrats de travail pour une durée de un an.

C’est ainsi que le terme des contrats de location des maisons et appartements étaient également renouvelés. En fait, c’était une remise en cause des conditions de vie de toutes les familles à la même date. C’est en 1884 que les syndicats américains décidèrent d’imposer par la grève qu’à partir du 1er mai 1886 la durée d’une journée de travail serait de huit heures.

En ce samedi 1er mai 1886 des centaines de milliers d’ouvriers défilèrent dans tout le pays pour cette seule revendication. Exemple à Chicago, quelques quarante mille ouvriers sont en grève. Le 3 mai un affrontement oppose les briseurs de grève aux grévistes d’une usine de matériel agricole et fait malheureusement 4 morts. Un meeting est organisé le lendemain. Alors que les derniers manifestants se dispersent, une bombe éclate. Des dirigeants anarchistes de Chicago seront arrêtés et condamnés à mort. Dès 1889, lors d’un congrès ouvrier, est déclaré qu’il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes, le jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail.

Cette date ce fut le 1er mai. Une date symbole.

Depuis, le 1er mai accompagne chaque année le mouvement général du progrès social et des conquêtes ouvrières.

Quand la journée de revendication devint “fête du travail”:

Au fil des années, le retentissement fut tel que les régimes totalitaires voulurent s’emparer du symbole. Le régime de Vichy enveloppa le sang et la lutte associée au 1er mai dans les drapeaux, de ce que le Maréchal Pétain appellera « la fête nationale du travail ». En effet le Maréchal ne pouvait tolérer les manifestations d’indépendance. Au lieu de faire tirer sur les défilés syndicaux, il transforma par la loi la lutte en réjouissances insipides.

La devise de Pétain était : “Travail, Famille, Patrie”.

C’est le 1er mai 1941 que cette journée a été ravalée au rang d’une distraction. Le même jour, le Maréchal exposait les principes de la charte de travail, qui emprisonne les relations sociales dans un corporatisme à la française. L’année précédente, le 16 août 1940, le gouvernement de collaboration publiait une loi interdisant les confédérations syndicales. Il fallait que les intérêts particuliers des classes sociales ne puissent s’exprimer. En 1937, l’État accordait un jour férié, de fait les fonctionnaires n’auraient plus à faire grève pour manifester le 1er mai. Déjà le 1er mai 1921 était déclaré par l’Action française, ennemis du syndicalisme, les prémices de la co-gestion telle que pratiquée aujourd’hui chez nos voisins allemands. Vingt ans plus tard, sous l’œil attentif de l’armée allemande, la Charte du Travail établit un système de corporations ouvrières et patronales intégrées au sein même de l’Etat de Vichy.

A la libération, tout cet édifice, déjà chancelant, fut balayé.


La date, le muguet, l’églantine ?

L’églantine, cette rose sauvage symbole de la Révolution française, connaît un sérieux rival, le muguet, qui a pour lui de fleurir juste au Premier mai. Dès 1913, les artistes vont le cueillir dans les bois de Chaville… et les midinettes en raffolent. Après la Première Guerre, la grande presse organise la promotion systématique du muguet blanc contre la rouge églantine, tout comme la presse allemande encourage l’edelweiss et la Démocratie chrétienne italienne l’œillet blanc…

C’est sous Pétain, pendant le régime de Vichy que le muguet détrônera finalement l’églantine, que personne ne songera plus à remettre à l’honneur ensuite. Il est vrai que le Premier mai, fête urbaine aux allures champêtres, est tributaire de l’environnement : l’urbanisation et le remembrement font disparaître les haies qui fournissaient aux habitués des “barrières” leur églantine, tandis que le muguet se cultive, et se vend…

Cependant le 1er mai restera férié et la grève sera rendue impossible ce jour-là.

Beaucoup de personnes, de politiques ont dénaturé cette journée à commencer bien sûr par le gouvernement de Vichy qui avait pour devise : travail, famille, patrie. En tout état de cause il est plus que déplorable pour ne pas dire scandaleux que les partis politiques et quel qu’ils soient, récupèrent cette journée symbole de commémoration des travailleurs car cette journée n’appartient qu’à eux seuls.

Le 1er mai est donc une journée de commémoration, de revendications.Le 1er mai est une journée de lutte internationale.

Concours : le gouvernement passe en force !

Concours : le gouvernement passe en force !

Face au tollé provoqué par son projet de réforme des concours et de la formation des enseignants, la ministre Nicole Belloubet avait dû renoncer à publier le décret fondateur de cette réforme. Un an plus tard, presque jour pour jour, Élisabeth Borne, détentrice du record des 49.3 comme Première ministre, devenue ministre de l’Éducation nationale et de l’ESR, publie au journal officiel du 17 avril un texte inchangé après avoir refusé toute expression à ce sujet des syndicats en CSA ministériel !

Un décret toujours porteur des graves reculs dénoncés par la FNEC FP-FO :

Maintien de la masterisation, cette fois en parallèle de la formation professionnelle initiale, après le concours passé en fin de L3 : élèves fonctionnaires durant le M1 puis fonctionnaires stagiaires durant le M2, les lauréats seront surchargés d’exigences multiples.

Maintien de concours où la part disciplinaire est réduite à peau de chagrin, en particulier à l’oral (épreuves d’admission), où, plus que la maîtrise des connaissances disciplinaires ou l’esprit critique, c’est la docilité aux attentes hiérarchiques qui sera évaluée.

Barrage supplémentaire entre le M1 et le M2 pour des lauréats de concours qui seraient taxés d’ « insuffisance manifeste ».

Inégalité devant le concours de professeurs des écoles, ceux ayant réussi les deux premières années d’une licence spéciale « PE » étant dispensés des épreuves écrites d’admissibilité.

Des rémunérations de misère pour des lauréats de concours de catégorie A : en net, moins que le SMIC durant l’année d’élève fonctionnaire, à peine 10 % au-dessus lors de l’année de fonctionnaire stagiaire. Contrairement à ce qu’affirme le ministère, l’ « attractivité » n’est pas au rendez- vous !

Une telle réforme, enclenchée dès la rentrée 2025, implique la mise en place dans la plus grande précipitation de modules pour la préparation du CRPE et des CAPES en fin de L3, tout en maintenant les formations « MEEF » existantes pour les concours en fin de M2, avec par ricochet de nombreuses adaptations des licences comme des masters durant la « période de transition », qui va se prolonger jusqu’en 2028-29…

Outre la marginalisation définitive de l’agrégation, les effets néfastes prévisibles sont multiples, en particulier :

La réduction du nombre des filières préparations aux concours, qui vont consommer beaucoup d’heures, notamment durant la « période de transition », ce que ne pourront pas assumer toutes les universités, alors que 80 % d’entre elles sont en déficit et que les manques de postes sont abyssaux. L’alternative, ce seront des disparitions de licences et masters disciplinaires.

L’impossibilité concrète pour des détenteurs de licences disciplinaires de réussir le concours de PE dans des académies « attractives », où se déverseront les flots de dispensés d’épreuves d’admissibilité venus de la France entière.

L’accroissement du nombre de postes non pourvus en raison de la possibilité pour les M2 de 2025-26 et 2026-27 de passer et donc réussir les concours de niveau L3 comme de M2.

On voudrait tuer les concours de recrutements d’enseignants de l’École publique et laïque qu’on ne s’y prendrait pas autrement.

La FNEC FP FO appelle les personnels à se réunir, à prendre position pour l’abrogation du décret et à rejoindre les manifestations du 1er mai.

FO exige l’ouverture d’une véritable négociation sur la base des revendications des personnels.

Formation des enseignants et concours d’enseignement : FO quitte la séance

Formation des enseignants et concours d’enseignement : FO quitte la séance

Mercredi 2 avril, le ministère de l’Éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche a organisé un “groupe de travail” pour présenter dans ses grandes lignes la réforme de la formation des enseignants, en premier lieu les modifications des décrets statutaires des différents corps d’enseignants et CPE.

Or, ce qui a été présenté est absolument inchangé par rapport à ce qui avait été présenté lors du CSA ministériel du 10 juillet 2024, trois jours après la gifle électorale des législatives. Après ce CSA, que la FNEC FP-FO avait quitté et qui s’était tenu sans quorum, la ministre démissionnaire Belloubet avait été contrainte de reculer et de suspendre le projet.

Élisabeth Borne a, quant à elle, promis qu’un CSA ministériel se tiendrait en bonne et due forme par souci de « dialogue social ». Mais elle a visiblement changé d’avis puisque les représentants de son ministère annoncent que cette réforme statutaire serait publiée de manière inchangée sous forme de décret dès le 15 avril.

Les lauréats des concours en fin de L3 seront certes élèves fonctionnaires durant leur année de M1, ce que la mobilisation de 2024 avait obtenu.

Mais le décret statutaire qui constitue l’ossature même de l’ensemble de la réforme maintient tous les défauts que nous avions pointés il y a 10 mois :

  • Inégalité devant le concours, puisque les étudiants en licence « PE » seraient dispensés des épreuves écrites d’admissibilité, ce qui n’est pas le cas pour les étudiants de licence disciplinaire ; inégalité qui gangrène même la préparation aux concours, puisqu’il n’est pas du tout certain que toutes les universités auront les moyens de proposer une telle licence « PE ». La mise ne place d’une telle licence PE mettrait de plus en péril nombre de licences disciplinaires en lettres, sciences humaines et sociales ou en mathématiques, dont les effectifs risquent d’être happés par la licence
  • Aucune garantie réelle que l’année de M1 comme élève fonctionnaire (à 1400 € net, ce qui n’est pas aussi « attractif » que le ministère semble le croire) soit prise en compte dans la pension ou dans l’avancement de carrière
  • Barrage entre le M1 et le M2, tous les lauréats étudiants de M1 taxés d’ « insuffisance manifeste » (selon des critères et des procédures discrétionnaires) se verraient interdits de poursuivre.
  • Traitement inégal des lauréats déjà détenteurs d’un M1, certains ayant accès au M2 comme fonctionnaires stagiaires (en responsabilité devant les classes à 50 % et payés environ 1800 € net), d’autres contraints de se réinscrire en M1.
  • Obligation d’un engagement de 4 ans pour les lauréats du concours, avec remboursement des sommes perçues pour ceux qui seraient expulsés ou qui partiraient avant la fin de cette période. – Maintien de la masterisation, source d’une surcharge de travail alors que les étudiants sont en formation professionnelle initiale et justifiant l’exigence d’avoir le diplôme de master pour être titularisé.

Dans ces conditions où le ministère utilise un « 49–3 » réglementaire en refusant toute négociation sur tous ces points, la FNEC FP-FO a refusé de poursuivre les échanges et a quitté la séance avec la majorité des organisations syndicales.

Face à ces attaques contre le statut, la FNEC FP-FO entend bien en effet faire valoir toutes ses revendications :

  • Prise en compte de l’année d’élève-fonctionnaire dans les droits à pension, mais aussi dans la carrière.
  • Abrogation de la masterisation ; suppression du barrage prévu entre M1 et M2 ; suppression de la condition de l’obtention d’un master pour être titularisé ;
  • Égalité devant le concours : la préparation du diplôme national de licence doit donner à tous accès aux mêmes épreuves de concours, quelle que soit la licence suivie ;
  • La même formation pour tous ; aucun recul salarial et reprise de l’ancienneté pour tous ceux, public-privé, ayant une expérience professionnelle avant le concours ;
  • Suppression de l’engagement de quatre ans post titularisation ;
  • Des dotations supplémentaires explicitement fléchées pour que toutes les universités puissent assurer les préparations aux concours avant la licence.

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Rythmes scolaires : mobilisation pour la semaine de 4 jours le 22 mai

Rythmes scolaires : mobilisation pour la semaine de 4 jours le 22 mai

Le SNUDI-FO 53 a participé hier à la réunion organisée par les comités départementaux pour le retour à 4 jours de la Mayenne et d’ille et Vilaine. Plus de 50 participants et des collègues non syndiqués, mais aussi syndiqués SNUipp-FSU et SE-UNSA, ont pu discuter des situations dans leurs départements, et ont décidé d’un appel national à une grande journée de mobilisation nationale le jeudi 22 mai, pour mettre fin aux inégalités de traitement entre les personnels et pour obtenir l’organisation de la semaine à 4 jours partout.

Le SNUDI-FO 53 soutient totalement cet appel.

Appel à télécharger

D’ores et déjà, le SNUDI-FO 53 appelle à la mobilisation générale dans toutes les écoles du départements le 22 mai, que l’on soit à 4 jours ou à 4 jours et demi, pour la défense de l’école publique, contre la territorialisation de notre école, pour un cadre national de l’organisation de la semaine scolaire, pour la semaine de 4 jours.

Le syndicat s’adresse aux autres syndicats de la Mayenne pour un élargissement de l’appel. Le SNUDI-FO 53 fera connaître prochainement les modalités d’organisation de cette journée (grève, rassemblement(s), audience DASEN…)

D’ici là nous remercions toutes celles et ceux qui pourront relayer l’appel et la pétition départementale qui avec celle du comité départemental dépasse les 350 signatures à ce jour !

Nous, PE, AESH, Parents d’élèves, syndiqués et non syndiqués, réunis en visio nationale le 2 avril 2025 travaillant dans les départements 53, 35, 84, 29, 64, 86, 40, 50, 44, 85 et 79 revendiquons un rythme scolaire unique de 4 jours dans nos départements.

STOP aux inégalités de traitement entre les collègues, entre les parents et les élèves !

Pour un cadre national de l’organisation de la semaine scolaire :
4 jours pour tous sur 36 semaines avec la coupure du mercredi !

Ce n’est pas aux mairies de décider de nos horaires !

Nous ne voulons plus des 4 jours et demi pour les raisons suivantes : 

– Nous voulons un cadre national de l’organisation de la semaine scolaire : 96% des communes françaises disposant d’au moins une école publique, fonctionnent aujourd’hui sur un rythme de 4 jours

– Les temps et les différents rythmes (journées longues, journées courtes, pauses méridiennes à rallonge, grande amplitude horaire en collectivité) occasionnent une sollicitation constante de nos élèves, de nos enfants, épuisement (en particulier en fin de semaine) et confusion scolaire/périscolaire

– Pour rétablir l’égalité de traitement des personnels enseignants, AESH, ATSEM, animateurs (frais de garde, frais de transports, temps partiels subis, impacts sur le mouvement, temps de travail supplémentaire…), rompue par une journée de travail gratuite

– Pour mettre fin à l’annualisation du temps de travail des remplaçants

– L’organisation sur 4,5 jours dégrade un peu plus la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers, qu’ils soient en difficulté scolaires ou en situation de handicap

– Pour mettre fin aux ingérences des élus politiques locaux dans l’école de la République, aux tentatives de fixer des règles locales dérogatoires au code de l’éducation, aux règles statutaires

– Pour mettre fin aux inégalités d’accès aux propositions culturelles, sportives et de loisirs, entre les écoles d’un même secteur géographique. Cette situation est aggravée entre les élèves des écoles publiques à 4,5 jours et des écoles privées à 4 jours.

– Une organisation sur 4,5 jours est épuisante pour les personnels des écoles, notamment en fin de semaine et en fin de période. Cela a des conséquences parfois lourdes sur la santé des personnels (fiches RSST, arrêts maladie, épuisement, difficultés d’accès aux soins et rendez-vous médicaux…)

– Pour améliorer les résultats scolaires des élèves, puisque l’impact négatif de l’organisation sur, 4,5 jours est maintenant démontré et confirmé par les évaluations PIRLS de 2011, 2016 et 2021.

Nous décidons d’appeler à une journée nationale de mobilisation y compris par la grève jeudi 22 mai 2025.

Nous décidons la constitution d’un comité national et interdépartemental pour la semaine de 4 jours et nous sollicitons l’appui des syndicats et des organisations de parents d’élèves.

Suppressions spécificités postes remplaçants : c’est non ! Pétition départementale et intersyndicale

Suppressions spécificités postes remplaçants : c’est non ! Pétition départementale et intersyndicale

SNUDI-FO 53 – CGT Educ’action 53 – Sud Education 53 – SNALC

https://www.mesopinions.com/petition/autres/suppression-specificites-postes-remplacants/240970

Les enseignants remplaçants ont des spécificités qui permettent d’adapter les remplacements dans une gestion humaine, et en fonction des besoins dans les classes et dispositifs.

ZIL : zone d’intervention localisée
BD : brigade
BD stage/FC : Brigade stage et formation continue
BD REP+
TR ASH

La consigne ministérielle de supprimer toutes les spécialisations des BD au plus vite est une aberration et une atteinte au bon fonctionnement de l’école Publique. Dans notre département, le fait de modifier ces spécificités, en catimini, sans consulter les enseignants via leurs représentants et ce, dès la rentrée 2025 sans concertation est un mépris envers les personnels concernés qui se retrouvent au pied du mur sans avoir le temps de réfléchir. 

L’objectif de ces changements répond purement à une logique administrative et comptable sans prise en compte de l’humain. La volonté de placer 100 % de la formation hors temps scolaire et d’ « améliorer administrativement » le remplacement en imposant un progiciel de gestion, ne sont que des injustices supplémentaires pour les personnels déjà attaqués depuis plusieurs années. 

A terme, ces modifications pourraient engendrer la suppression de postes de remplaçants et dégraderont davantage encore les conditions de travail de l’ensemble de la profession. 

Cette décision brutale et unilatérale de suppression des spécificités des TR va imposer aux 106 Remplaçants du département une modification de leurs postes et du type de remplacement (niveaux, distances, type de remplaçants, REP+…)

Pour nos organisations syndicales, supprimer le peu de garanties offertes aux remplaçants par le biais de leurs spécialités, c’est instaurer encore plus d’opacité dans la définition des missions, encore plus de flexibilité aussi, encore plus d’iniquité de traitement entre les circonscriptions. 

Nous réclamons donc le maintien de toutes les spécificités des postes de remplaçants, et l’ouverture de tous les postes nécessaires de remplaçants avec le retour de la distinction des ZIL, des BD et des BD stage.

Pétition à renvoyer signée à : contact@snudifo-53.fr ou 53@cgteduc.fr ou contact@sudeducation53.org ou contact@snalc-nantes.fr

Ou à signer en ligne : https://www.mesopinions.com/petition/autres/suppression-specificites-postes-remplacants/240970

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