Évaluation d’école : ALERTE

Évaluation d’école : ALERTE

Le SNUDI-FO met à votre disposition deux journaux spéciaux distribués depuis quelques semaines dans les écoles du département.

Le syndicat alerte depuis des années sur ces expérimentations, et plus particulièrement depuis des mois, puisqu’il est prévu leur institutionnalisation à la prochaine rentrée. Nous devons organiser la résistance face à ce qui s’annonce comme la prochaine disposition managériale imposée à tous, dans la ligne du PPCR et du Grenelle. Le SNUDI-FO 53 met à disposition des motions d’école à faire adopter, et rappelle que ces évaluations d’école sont encore strictement facultatives.

Pour être destinataire de ces journaux dans votre école, sollicitez un correspondant de secteur du SNUDI-FO.

Un 4 pages départemental (Mayenne)
Un journal national de 4 pages

Evaluations d’école

Evaluations d’école

Evaluations d’école de Blanquer : Organisons la mobilisation pour bloquer une des pièces maîtresses du puzzle du Grenelle, pour ne pas mettre en œuvre les évaluations d’école !

Alors que le Ministère maintient le cap de l’évaluation de 20% des écoles tous les ans et qu’il a publié son guide national, le SNUDI-FO continue d’informer les personnels sur les enjeux d’un tel dispositif et aide à la construction de la mobilisation pour le mettre en échec.

Ces évaluations découlant de la loi Blanquer et articulées à toutes les contre-réformes du Grenelle-PPCR du ministre (accompagnement permanent des personnels, fusion des corps d’inspection, loi Rilhac, expérimentation marseillaise…) font largement écho aux propos du président Macron qui souhaite lier la rémunération aux résultats des élèves :

« On sait bien que dans une école on va avoir un professeur qui va changer les résultats des élèves et un autre non. On doit se donner les moyens de le mesurer. Cette transparence est bonne. Je veux la généraliser. » « On va payer mieux ceux qui sont prêts à faire plus d’efforts ». « J’assume plusieurs systèmes de rémunération car ils (les enseignants) ne font pas tous la même chose. »


Rappelons que ces évaluations, composées d’une auto-évaluation et d’une évaluation externe, seront co-animées par le directeur d’école et le directeur du périscolaire (avec accord du maire) et que les parents et élèves devront être partie prenante !

Les personnels n’acceptent pas les évaluations d’école et s’organisent pour les refuser !

Les personnels n’acceptent pas ce dispositif visant à imposer les méthodes du privé au sein de l’Ecole publique.

Ainsi, à Paris, le SNUDI-FO, le SNUipp-FSU, SUD Education, la CGT Educ’action et la CNT exigent via une pétition commune l’abandon pur et simple de ces évaluations expliquant « que ce qui est présenté s’apparente à ce qui est appelé « audit » dans le secteur privé » et « ces évaluations portent en elles un risque de casse du cadre national avec la multiplication de projets spécifiques à chaque école, ce qui n’est pas sans rappeler l’expérimentation marseillaise ».

En Haute-Garonne, face à la volonté de l’IEN de la circonscription de Lanta d’imposer des évaluations d’école (évaluation de l’école par les parents et les élus, auto-évaluation des enseignants eux-mêmes, rapport d’une commission composée d’un IEN, d’un autre directeur et d’un principal de collège qui servira de support au projet d’école en lien avec le PEdT…), 30 enseignants représentant 11 écoles de cette circonscription, réunis avec le SNUDI-FO, décident d’un appel aux collègues à refuser de participer à ce dispositif.

Dans le Val-de-Marne, les collègues de trois écoles de La Queue-en-Brie à qui l’IEN a tenté d’imposer une évaluation d’école, ont refusé cette demande. L’IEN n’avait pourtant pas lésiné sur les promesses démagogiques pour faire passer la pilule : suppression des animations pédagogiques en 2022-2023, envoi de 19 remplaçants sur l’école le 12 mai pour que les personnels établissent un pré-rapport… Les syndicats SNUDI-FO et SNUipp-FSU ont demandé audience à l’IEN.

Le SNUDI-FO rappelle que rien ne permet d’imposer ces évaluations d’école aux personnels car celles-ci ne figurent ni de près ni de loin dans nos obligations règlementaires de service. Le SNUDI-FO appelle donc les enseignants à saisir le syndicat et à refuser collectivement de les mettre en place.

Le SNUDI-FO invite les personnels à se réunir avec le syndicat pour discuter des moyens de faire aboutir les revendications. Le SNUDI-FO exige :
– L’abandon des évaluations d’école et de toutes les contre-réformes contenues dans le Grenelle du ministre Blanquer !
– Le retrait de l’accompagnement permanent PPCR !
– L’abandon de l’expérimentation marseillaise, que le président-candidat M. Macron entend généraliser pour privatiser l’Ecole publique !

Dans la période qui s’ouvre, face à la poursuite et l’accélération à venir de la destruction de nos droits comme de tous les acquis sociaux, le SNUDI-FO entend préparer immédiatement le rapport du force nécessaire, si possible dans l’unité syndicale, pour résister et bloquer les offensives gouvernementales contre notre statut et l’Ecole publique.


Le ministre a publié fin janvier le guide national pour les évaluations d’école. Tout y est explicité et confirme l’analyse du SNUDI-FO communiquée depuis plusieurs années à la profession. Au début expérimentées, ces évaluations d’écoles deviennent institutionnelles avec l’accompagnement collectif PPCR aggravé avec le Grenelle du ministre Blanquer.

Lire l’analyse du SNUDI-FO 53 en 2019

Pour tenir l’objectif d’évaluer toutes les écoles tous les 5 ans, des regroupements d’écoles auront lieu sur un mode vertical (flux d’élèves) ou horizontal (réseaux d’écoles, même commune, etc.). Les évaluateurs externes, communs aux écoles du regroupement, étudieront les évaluations de chaque école avant d’arrêter les modalités les plus adaptées à l’évaluation du regroupement …

Pour les écoles qui sont concernées dès cette année par une évaluation d’école, le SNUDI-FO 53 propose cette motion-type, à adapter selon votre situation, à envoyer à votre IEN avec copie au syndicat. Sollicitez vos représentants FO pour être aidé et conseillé dans votre démarche collective.

Les maires sollicités pour participer à l’auto-évaluation d’école

C’est bien la territorialisation extrême qui est visée par ces évaluations d’école, les maires étant sollicités pour participer à l’auto-évaluation, celle-ci étant co-dirigée par le directeur d’école et le directeur du périscolaire si accord des élus. Le PEDT servira le cas échéant de point d’appui pour l’évaluation…

A savoir :
En Mayenne, des IEN ont déjà fait participer des parents d’élèves à l’évaluation d’école, en présence d’élus ! Quelques exemples concrets en Mayenne : le directeur ou la directrice se retrouve face à des parents qui critiquent ouvertement les modes d’évaluation des élèves ; un élu qui considère que la communication avec les enseignants n’est pas suffisamment bonne ou « constructive »… Certains de ces entretiens se sont parfois déroulés avec 2 IEN (dont l’IEN de la circonscription) les représentants de parents, des élus en présence d’enseignants ! Lors de ces entretiens des IEN lancent des questions très déstabilisantes aux collègues en présence des parents et des représentants municipaux.
Mais ce n’est pas tout : Préparation de l’évaluation d’école en amont avec une auto-évaluation parfois lourde et infantilisante, présence de l’IEN en conseils de maitres, de cycle, injonction de l’IEN à communiquer sur l’accompagnement en conseil d’école… Cela pourrait impacter le rendez-vous de carrière (inspection) de chaque enseignant par la suite.

« Les parents et élèves, parties prenantes »

L’évaluation engage « l’ensemble des parties prenantes, y compris les élèves dans la compréhension des enjeux, des actions menées, des décisions prises et de leur impact, et doit faire sens pour tous. » « Toutes les parties prenantes doivent participer à l’auto-évaluation dans tous les domaines : enseignants, AESH, personnels de la collectivité, parents, élèves…» ! C’est la porte ouverte à toutes les pressions possibles !

L’évaluation d’école comme base du projet d’école

« Les travaux menés (…) ont vocation à conduire à une actualisation ou renouvellement du projet d’école ». Les éléments émanant des rapports d’auto-évaluation et d’évaluation externe auront vocation à devenir la base du projet d’école qui, articulé à la loi Rilhac et à la mise en place de conseil d’école décisionnaire, permettra aux parents et élus d’imposer des choix que le directeur sera chargé de mettre en oeuvre.

Un rapport d’auto-flagellation…

La méthode proposée pour l’auto-évaluation est que l’école réponde à une multitude de questions effarantes sur 4 domaines : apprentissages, suivi des élèves et enseignement / bien-être des élèves et climat scolaire / acteurs et fonctionnement de l’école / école dans l’environnement institutionnel et partenarial.

Le rapport devra faire état de la méthode retenue, des analyses et réflexions, d’une appréciation sur l’école, d’axes de développement avec un plan d’action (indicateurs et calendrier), des besoins de formation et d’une appréciation générale. Au sortir de cette évaluation d’école, les personnels auront donc des comptes à rendre dans le cadre de contrats d’objectifs qui s’imposeront !

Pour une mise au pas des personnels avec l’accompagnement collectif PPCR obligatoire

« L’évaluation externe vise à identifier les forces (de l’école), ses faiblesses et à s’appuyer sur son potentiel pour explorer les marges de manoeuvre et de progrès. » Dans le cadre de l’auto-évaluation, les personnels doivent déterminer leurs besoins de formation et accompagnement… Il s’agit de l’accompagnement collectif PPCR que vont se voir imposer les personnels avec des formations obligatoires et une remise en cause de la liberté pédagogique…

Bloquer la mise en place de ce dispositif, c’est bloquer la machine de guerre qu’est le Grenelle-PPCR du ministre Blanquer contre notre statut

Le SNUDI-FO invite les collègues à se réunir avec le syndicat afin d’organiser la riposte à ce dispositif qui achèverait la territorialisation et l’autonomie de l’école et qui s’articule avec toutes les mesures du Grenelle-PPCR (fusion des corps d’inspection, loi Rilhac, accompagnement permanent des personnels, expérimentation marseillaise…) et les projets gouvernementaux pour l’école.

GDDE : un simulacre pour devancer la loi Rilhac !

GDDE : un simulacre pour devancer la loi Rilhac !

Ci dessous et en téléchargement, un communiqué du SNUDI-FO 53 qui fait référence à la réunion d’un GDDE (Groupe Départemental Direction d’École) le 30 septembre, au lendemain de l’adoption en deuxième lecture du projet de loi Rilhac à l’Assemblée Nationale. Notons que dans la majorité des départements ces réunions n’existent plus car elles n’ont plus aucun crédit….
Comme d’autres directrices et directeurs invités à cette réunion, le SNUDI-FO 53 n’y participe plus, et vous donne les raisons qui l’amène à ne pas cautionner cette mascarade.

En complément :

– Communale spéciale direction de mai 2021
– Des GDDE ?
– Le document d’auto-évaluation élaboré par les GDDE
– Rappel des revendications définies avec les directeurs et directrices du SNUDI-FO :

– Retrait de la proposition de loi Rilhac et abandon des conclusions du Grenelle ! Ni délégation de compétences, ni statut pour les directeurs et directrices !
– Non à la fusion des corps d’inspection ! Maintien des IEN avec toutes leurs compétences !
– Augmentation des quotités de décharges pour toutes les écoles ! Mise en place d’une décharge hebdomadaire pour les écoles de 1 à 3 classes !
– Une réelle amélioration financière : 100 points d’indice pour tous les directeurs !
– Mise en place d’une aide administrative statutaire gérée par l’Education Nationale dans chaque école !
– Allègement des tâches avec le respect du décret de 1989 sur la direction d’école !

 GDDE en Mayenne

Un GDDE (groupe de travail direction d’école) se tient au lendemain de l’adoption en deuxième lecture du projet de loi Rilhac à l’Assemblée Nationale. Anticipant cette loi, Monsieur le directeur académique, a déjà élaboré via ces GDDE un document (document d’auto-positionnement) que seul le SNUDI-FO a rendu public, pour faire connaitre les objectifs de ces groupes de travail. Ce document place de fait, les directeurs et directrices d’école en position d’évaluateur. Pour toutes ces raisons, et après y avoir participé une première fois, après avoir proposé aux autres organisations représentatives (SNUipp-FSU, CGT et UNSA) de refuser ensemble d’y participer, le SNUDI-FO 53 a de nouveau proposé l’action commune au SNUipp et à la CGT pour quitter ce GDDE. Le SNUDI-FO 53 refuse de cautionner un tel simulacre. Notons que dans bien des départements l’unité syndicale a permis de mettre en échec ces groupes de travail.

Le conseil d’Évaluation, issu de la loi dite « pour une école de la confiance » nous confirme, en cette rentrée, sa volonté d’institutionnaliser les auto-évaluations d’écoles.

Alors que les conditions de travail se dégradent dans toutes les écoles notamment avec des inclusions parfois irréalisables d’élèves qui ne sont pas scolarisés en structure spécialisée avec du personnel qualifié, ou accompagnés comme le prévoit leur notification, les personnels devraient trouver « en eux-mêmes » leurs « propres ressources » et solutions. Pour le SNUDI-FO 53, l’objectif de ces GDDE est bien de faire porter sur les épaules des collègues la responsabilité des difficultés liées au manque de moyens, de postes et de recrutements nécessaires à l’amélioration des conditions de travail et par conséquent des conditions d’accueil de nos élèves.

Du propre aveu de nos responsables administratifs, l’objectif de ce GDDE est bien de finaliser le « document d’auto-positionnement » que le SNUDI-FO refuse de cautionner. Le SNUDI-FO 53 refuse de participer à l’élaboration de ce « cahier d’évaluation » qui place déjà les directeurs et les directrices en position d’évaluateurs de leurs collègues. En aucun cas, notre organisation ne souhaite être associées à une telle infâmie, comme par ailleurs les directrices et directeurs choisis par l’administration et qui ont fait le choix de ne plus participer à ces GDDE.

Pour ces raisons, malgré les nouvelles invitations du DASEN, nous refusons toujours de participer à cette parodie d’instance qui prépare l’application de la loi Rilhac, pas encore promulguée. Nous alertons nos collègues et les appelons à se mobiliser dès mardi prochain, le 5 octobre dans le cadre de la grève interprofessionnelle, pour mettre en échec ce projet funeste pour l’école.

A Laval le 30 septembre 2021

La nécessité de se mobiliser : 23.09 dans la perspective d’une mobilisation d’ampleur le 5.10 !

La nécessité de se mobiliser : 23.09 dans la perspective d’une mobilisation d’ampleur le 5.10 !

En grève le 23 septembre ? le 5 octobre ? Prenez 30 secondes pour compléter l’enquête du SNUDI-FO

Déclaration d’intention pour les PE à envoyer avant lundi soir minuit

Le SNUDI-FO de la Mayenne appelle les collègues du 1er degré à se mettre en grève dès jeudi 23 septembre : résistons, agissons pour stopper la casse de l’école et reconquérir ce que nous avons perdu.

  • pour l’augmentation immédiate des salaires (183 euros tout de suite + rattrapage des pertes subies par l’inflation et le gel de la valeur du point d’indice) ;
  • pour nos conditions de travail (arrêt des suppressions et la création des postes statutaires nécessaires);
  • contre toutes les attaques statutaires: abandon du projet de loi Rilhac, retrait du Grenelle, retrait de PPCR;
  • pour le retrait immédiat du projet d’expérimentation Macron;
  • contre l’inclusion à tout prix : des moyens pour l’enseignement spécialisé;
  • un vrai statut, un vrai salaire pour les AESH, l’abandon des PIAL;

L’appel intersyndical mayennais dans l’Education CGT – FO – FSU – SUD

L’appel intersyndical mayennais interpro pour le 5 octobre CGT – FO – FSU – Solidaires

Grenelle : réaction FO

Grenelle : réaction FO

Réaction de la FNEC FP-FO suite aux annonces du ministre sur son Grenelle

A la veille d’une rentrée qui s’annonce difficile et chaotique, le ministre Blanquer a fait des annonces sur son Grenelle et la prétendue revalorisation des personnels de l’Education nationale.

Les mesures salariales du Grenelle : du saupoudrage de primes mais pas d’augmentation générale des salaires

Ces mesures s’inscrivent dans les choix politiques du gouvernement. En effet, cette année encore, la Ministre de la Transformation de la Fonction publique a répondu par une fin de non-recevoir à la demande unanime des organisations syndicales de revaloriser les grilles indiciaires.

C’est simple, depuis le début du quinquennat Macron, le point d’indice n’a pas bougé d’un pouce. Les fonctionnaires, depuis 2000, ont connu une perte sèche de plus de 20 % de leur pouvoir d’achat et, pour ceux partis en retraite, des pensions qui ont baissé en valeur absolue. C’est aussi, tous les ans, des fonctionnaires qui se retrouvent rémunérés en dessous du SMIC obligeant le versement de l’indemnité différentielle.

Une nouvelle prime d’attractivité en 2022 pour les seuls enseignants, Psyen et CPE

Elle concerne les 9 premiers échelons (58 % des enseignants, Psyen, CPE titulaires et contractuels). Un maximum de 57 euros nets par mois pour les échelons 2 et 3 et un minimum de 28 euros nets pour les échelons 5 à 9. Les contractuels toucheront une prime de 27 euros par mois. Des montants ridiculement faibles en 2022, qui s’ajoutent aux quelques primes accordées en 2021, et qui excluent toujours une grande partie des personnels.
En outre, le ministre s’est félicité de la nouvelle grille pour les AESH. Il n’y a pas de quoi calmer la colère des AESH, qui sont maintenues sous le seuil de pauvreté, qui n’en peuvent plus de la précarité et de leurs conditions de travail dégradées, avec les PIAL et l’absence d’un statut protecteur.

Si la FNEC FP-FO a souligné des avancées, obtenues par la mobilisation, pour les personnels infirmiers et médecins, elle a dénoncé le montant de la revalorisation annoncée pour la filière administrative, qui ne concerne même pas les personnels ITRF des services déconcentrés, ni les personnels administratifs relevant de l’enseignement supérieur. Pire, tous les personnels ne seront pas concernés par cette augmentation puisque près de 30 % d’entre eux seront écartés. Des choix totalement arbitraires et une individualisation que nous rejetons.
Quant aux autres catégories de personnels, le ministre n’a pas donné de précision, à part un engagement oral du relèvement du taux de promotion à 11% pour les personnels de direction.
Le Grenelle ne répond pas aux revendications d’augmentation générale des salaires. La FNEC FP-FO revendique l’augmentation du point d’indice à hauteur de 20%, et l’augmentation immédiate de 183€ indiciaire pour tous, comme les personnels hospitaliers.

Des contreparties inacceptables contre l’Ecole et le Statut

Le Grenelle est surtout utilisé par le Ministre pour s’en prendre au fonctionnement même de l’Ecole et des ses personnels en instaurant un « management » digne des entreprises privées : gestion des remplaçants du 1er degré confiée à une start-up privée en lieu et place de personnels administratifs sous statut, création d’un emploi fonctionnel de directeur d’école, fusion des corps d’inspection, lettre de mission pour créer des fonctions d’enseignants-inspecteurs, enseignants-chefs d’établissement, RH de proximité, pilotage par l’évaluation, renforcement de l’accompagnement PPCR, part variable en REP+ versée par établissement en fonction de la mise en oeuvre des contre-réformes ministérielles, généralisation du profilage pour les postes d’encadrement administratif, accélération de la mise en place des services inter-académiques…

La FNEC FP-FO revendique le retrait de ces mesures

De plus, ces remises en causes statutaires s’ajoutent à tous les dispositifs prévus à la rentrée : formation des stagiaires payés à 644 euros par mois pour les « alternants », nouvelle prime REP + selon le mérite supposé des agents, multiplication des heures supplémentaires y compris pour les agents à temps partiel….
Dans un contexte de poursuite des suppressions de postes et des contre-réformes, la FNEC FP-FO invite les personnels à prendre connaissance du communiqué interfédéral FNEC FP-FO-FSU-CGT-SUD : « Pour un plan d’urgence dans l’éducation, pour les postes, les salaires, l’amélioration des conditions de travail, appel à se mobiliser dès la rentrée, à se mettre en grève le 23 septembre et à préparer la mobilisation interprofessionnelle », qui indique notamment : « Nos organisations appellent les personnels à se réunir dès les premiers jours de la rentrée, y compris avec les parents d’élèves, pour lister les revendications et organiser les mobilisations nécessaires.

Montreuil, le 27 août 2021

Grenelle, PPCR et RIFSEEP

Grenelle, PPCR et RIFSEEP

Le « Grenelle » : une accélération de l’individualisation des carrières, dans le prolongement du décret PPCR et du RIFSEEP

L’austérité salariale et les attaques contre les statuts engagées par le ministre Blanquer à travers son « Grenelle » s’inscrivent pleinement dans la continuité des mesures mises en place sous les mandatures précédentes avec le décret PPCR et le RIFSEEP. Qu’on en juge :

Salaires : l’austérité inscrite dans le marbre de PPCR

« Une négociation annuelle permettra de dresser un bilan d’étape de la mise en oeuvre des mesures triennales et définira, le cas échéant, les mesures d’ajustement à y apporter. Elle permettra d’examiner d’éventuelles mesures d’ajustement au regard des principaux indicateurs macro-économiques (taux d’inflation ; croissance du PIB, évolution des salaires…) » (Extrait des accord PPCR)

En clair, l’augmentation du point d’indice et des rémunérations est soumise à la conjoncture économique. C’est ce sur quoi s’appuie le gouvernement Macron-Blanquer en gelant à nouveau le point d’indice.

Loi de transformation de la Fonction publique : l’extension de PPCR

Le décret PPCR a supprimé la note chiffrée, élément constitutif du barème pour les promotions, qui s’effectuent désormais sur la base des rendez-vous de carrière et d‘appréciations subjectives. Cela a ouvert la voie à la remise en cause du contrôle des barèmes exercé au compte des personnels par leurs représentants lors des commissions paritaires, et s’étend à présent également aux mutations.

Statuts : « l’accompagnement » de PPCR comme levier principal

Le « Grenelle » prépare un basculement statutaire. La carrière des agents serait « managée » par des personnels aux fonctions déréglementées : « RH de proximité », enseignants-inspecteurs, directeurs d’école… habilités par « lettre de mission » à évaluer leurs collègues, en lieu et place des corps d’inspection (IEN et IA-IPR) dont le ministre prépare la fusion et le « recentrage » des missions autour du « pilotage pédagogique » autrement dit le pilotage par l’évaluation, mise en place de « collectifs pédagogiques » avec les enseignants-inspecteurs et autour des inspecteurs pour renforcer l’accompagnement. Missions élargies des conseillers pédagogiques de circonscription et des PEMF dans le premier degré, n’ayant rien à voir avec la formation des enseignants. Ce basculement est directement institutionnalisé avec le « conseil de l’évaluation » issu de la loi Blanquer et en REP+ à travers une évaluation annuelle de l’établissement pour décider de la part variable qui serait attribuée aux personnels.

Cette logique de flicage, d’évaluation permanente des personnels s’appuie sur le décret PPCR qui introduit la notion « d’accompagnement » : « Tout enseignant bénéficie d’un accompagnement continu dans son parcours professionnel. Individuel ou collectif, cet accompagnement répond à une demande des personnels ou à une initiative de l’administration. » (Extrait du décret PPCR du 5 mai 2017)

Que deviendraient alors les enseignants jugés « déficients » ? Seraient-ils soumis à des mobilités forcées comme le préconise la loi de transformation de la Fonction publique ? Se verraient-ils proposer des ruptures conventionnelles ?

Tous ces dispositifs s’articulent et ouvrent la voie aux licenciements pour insuffisance professionnelle…
La FNEC FP-FO n’accepte pas ces attaques du « Grenelle » et n’a pas participé à ses « ateliers ». Elle s’est opposée au décret PPCR* du 5 mai 2017 et au RIFSEEP (régime indemnitaire tenant compte des fonctions, des sujétions, de l’expertise et de l’engagement professionnel).

Elle alerte les personnels et leur propose de se mobiliser pour la satisfaction des revendications :
Abandon des mesures du Grenelle et de toutes les contre-réformes Blanquer ! Pas touche à nos statuts !
Abrogation du décret PPCR*, du RIFSEEP, de la loi de transformation de la fonction publique !
Augmentation générale des salaires !

(*) : Au comité technique ministériel du 7 décembre 2016, la FNEC FP-FO a voté contre le décret PPCR avec la CGT et la FGAF, tandis que la FSU, l’UNSA et la CFDT ont voté pour.

Grenelle et « Esprit d’équipe », Compte-rendu du GT au Ministère

Grenelle et « Esprit d’équipe », Compte-rendu du GT au Ministère

Grenelle et « Esprit d’équipe », Compte-rendu d’une réunion au Ministère

Le groupe de travail 2 « Esprit d’équipe » s’est tenu le 11 juin. La FNEC FP-FO y a participé en présentiel. L’administration a annoncé en introduction de ce GT qu’il concernera l’esprit d’équipe, le renforcement de la cohésion des collectifs pédagogiques, la personnalisation de l’accompagnement des professeurs.

Les enseignants-inspecteurs : c’est non !

Dès sa première intervention, la FNEC FO-FO a donné son point du vue sur la notion d’ « esprit d’équipe » du Ministre et sur sa proposition de création d’enseignants-inspecteurs.

L’intitulé du GT « Esprit d’équipe » laisse entendre que le Ministre veut modeler les esprits voire les formater. Dans les établissements, les professeurs travaillent déjà avec leurs collègues, en fonction des affinités, des projets et des goûts de chacun, dans le respect de leur liberté pédagogique individuelle. Le ministère, qui prétend renforcer l’esprit d’équipe, n’a cessé d’accumuler des tâches nouvelles : missions liées, deuxième HSA imposables… entraînant une surcharge de travail pour les collègues. Il ne parle que d’individualisation des parcours, des carrières, des rémunérations.

Ses « réformes », loin de favoriser l’esprit d’équipe, mettent en concurrence, établissements, disciplines et professeurs, visent à instrumentaliser, infantiliser, caporaliser les enseignants fonctionnaires de catégorie A pour les transformer en simple exécutants des politiques gouvernementales.

La fonction de professeurs n’est pas celle d’inspecteur. Le ministère affirme qu’il veut mettre en place des enseignants-inspecteurs parce qu’il manque d’inspecteurs et que ces derniers ont été accaparés par PPCR. Vouloir mélanger enseignants et inspecteurs dans une hiérarchie intermédiaire ne manquera pas de créer des conflits d’intérêt.

Pourquoi ne pas s’appuyer sur le dispositif qui existe déjà ? Pourquoi baisser la rémunération des professeurs tuteurs ? Dans le calendrier, l’administration dit qu’il faudrait répondre à des nouveaux besoins. Ce seraient de nouvelles missions ? Des obligations de service nouvelles ?

S’il n’y a pas assez d’inspecteurs, que l’Education nationale en recrute ! S’il manque des inspecteurs c’est bien à cause de PPCR ! Depuis plusieurs années, l’inspecteur a vu ses missions dévoyées, le ministère le réduisant au rôle de faire appliquer les réformes rejetées par les personnels. La création d’enseignants-inspecteurs est voulue par le ministre pour les obliger à appliquer les contre-réformes. Les enseignants n’acceptent pas que des collègues constituent une nouvelle hiérarchie intermédiaire, mise en place pour les surveiller, leur imposer des choix pédagogiques. Nous rappelons l’article 6 de la loi Le Pors : la liberté d’opinion est garantie aux fonctionnaires. La FNEC FP-FO est opposée à la création d’enseignants-inspecteurs et revendique l’abandon de PPCR.

Le Ministre voudrait instaurer des lettres de mission pour les enseignants-inspecteurs. Les lettres de mission, c’est un cheval de Troie utilisé pour détruire la Fonction publique de carrière et entrer dans la Fonction publique d’emploi, « spoil system » à l’américaine.

La protection sociale complémentaire ? Aucun rapport avec « l’esprit d’équipe » !

Dans son Grenelle, le ministre place la protection complémentaire dans les discussions sur « l’esprit d’équipe ». Ce n’est pas anodin. Il sait très bien ce qu’il fait en mélangeant action sociale, protection complémentaire et cohésion d’équipe. La FNEC FP-FO rappelle que l’action sociale, tout comme la protection sociale complémentaire concernent la vie de l’agent hors temps de travail et n’ont rien à voir avec l’esprit d’équipe !

Renforcement de la cohésion des collectifs pédagogiques ? Le miroir aux alouettes !

Le représentant du Ministre a affirmé dans ce GT que la « cohésion autour des collectifs pédagogiques » ne répond pas à une logique hiérarchique, ni de hiérarchie intermédiaire.

Selon lui, l’administration part de la verbalisation des collègues du besoin de renforcement des collectifs pédagogiques dans le contexte de pandémie. L’évolution de l’institution scolaire nécessiterait selon lui de travailler ensemble sur l’égalité des chances, sur les cités éducatives, les sujets devoirs faits, l’école inclusive, l’évaluation des élèves.

Analyse de la FNEC FP-FO :

Selon le Ministre, il n’y aurait ni logique hiérarchique, ni hiérarchie intermédiaire ? Le ministre se moque de nous ! Il veut mettre en place chez les enseignants des candidats zélés au corps d’inspection, qui feront tout ce qui est en leur possible pour se faire bien voir de leur hiérarchie, pour obliger les enseignants à accepter et à appliquer les contre-réformes qu’ils rejettent.

Lorsqu’il parle des cités éducatives, il ne tient évidemment pas compte de la levée de bouclier des collègues. A Givors, les enseignants ont manifesté pour conserver leur REP+, pas pour la construction d’une cité éducative. Au lieu de vouloir mettre en place des cité éducatives pour déréglementer encore plus, le ministre ferait mieux de conserver les REP+ et d’attribuer la prime REP+ aux AED et aux AESH !

Le ministre veut que les élèves soient évalués ? Qu’il commence par rétablir le Bac, examen terminal et anonyme, premier grade universitaire !

Le ministre veut travailler sur l’école inclusive ? Qu’il commence par supprimer les PIAL, recruter les AESH au statut fonction publique d’Etat, rétablir les places en IME, IMP Pro, ITEP !

Le ministre veut travailler sur l’égalité des chances ? Qu’il commence par recruter des enseignants et des AESH au statut de fonctionnaire, baisser les effectifs par classes, augmenter la valeur du point d’indice de 20 % et augmenter immédiatement les salaires de 183 euros par mois en point d’indice !

Le Ministre veut passer en force !

Dans ce GT, la FNEC FP-FO a affirmé son opposition de création de la hiérarchie intermédiaire des professeurs-inspecteurs. Des organisations syndicales ont aussi exprimé leur opposition.
Malgré cela, le représentant du ministre a proposé de discuter dans le prochain GT sur la distinction des tâches et fonctions de chacun sans qu’il y ait de césure, donc sur la mise en place des enseignants-inspecteurs. C’est bien la preuve que le ministre veut passer en force !

La FNEC FP-FO n’accompagnera pas la tentative du Ministre de détruire nos statuts, nos droits, la Fonction publique et invite les collègues à se réunir dans les écoles, les collèges, les lycées pour, comme l’ont fait les AESH en AG le 3 juin, discuter d’aller porter les revendications devant le ministre !

Les enseignants-inspecteurs, nous n’en voulons pas !
Les « collectifs pédagogiques », nous n’en voulons pas !
183 € pour tous, maintenant et sans contrepartie !
Augmentation de la valeur du point d’indice de 20 % maintenant et sans contrepartie !
Abandon de la loi Rilhac !
Abrogation de la réforme du lycée !
Rétablissement du Bac, examen terminal et anonyme dès 2022 !

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