FAQ du SNUDI-FO 53

FAQ du SNUDI-FO 53

A télécharger ici

FAQ à télécharger en pdf

Des outils à disposition :
Utiliser le RSST (registre santé sécurité au travail)
Fiche RSST départementale 1er degré
Fiche RSST départementale collège/lycée 
Fiche RDGI (registre danger grave et imminent) : avec vos représentants FO
Utiliser le RDGI
Flyer RSST

Au sommaire de la FAQ du SNUDI-FO 53 :
1.   Qu’en est-il du brassage des élèves désormais ?
2.   Que se passe-t-il, si en cas de non remplacement d’un enseignant, les élèves ne peuvent pas être pris en charge ?
3.   Que faire s’il nous suspectons un cas de COVID-19 dans l’école ou s’il y a eu un cas confirmé dans l’école ?
4.   Que faire si j’ai des symptômes ou si j’estime avoir été en contact avec une personne porteuse du virus ?
5.   Accueil des élèves dont les parents sont « indispensables à la gestion de la crise » : Est-ce que les enfants des personnels enseignants et AESH sont concernés ?
6.   Que dire aux parents qui doivent garder leurs enfants dont la classe est fermée ?
7.   Tests et autotests / Capteurs CO2
8.   La vaccination des personnels de l’Education Nationale
9.   J’estime que le matériel de protection est insuffisant (gel, masque, gants, lingette, serviette en papier, nettoyage des locaux) que dois-je faire ?
10. Quelles procédures si je suis personnel à risque ?
11. Qu’en est-il de l’APS ?
12. Quelle différence entre « télétravail » et continuité pédagogique ?


Si aucun remplaçant n’est affecté, le SNUDI-FO 53 vous invite à le signaler au syndicat qui interviendra auprès du DASEN et du préfet. Informez les familles par un courriel de l’équipe enseignante. Les parents pourront alerter la presse.

C’est à l’employeur de remplacer les enseignants absents, avec des personnels sous statut. C’est ainsi que la continuité du service public est assurée. Seul un fonctionnaire d’Etat est habilité à prendre en charge les élèves sur temps scolaire. Faites nous remonter tout dysfonctionnement !

Rentrée du 26 avril

Rentrée du 26 avril

Messages aux PE et AESH de la Mayenne, adressé le lundi 26 avril au matin :

6,7 millions d’élèves, 350 000 enseignants, des dizaines de milliers d’AESH et des milliers d’ATSEM reprennent la classe lundi 26 avril, le ministre annonce seulement 400 000 tests salivaires pour la semaine à venir et, peut-être, des autotests pour les personnels…

Lire le communiqué du SNUDI-FO 53 du 24 avril 2021


Chers collègues,

Il y a trois semaines, avant la décision du président Macron de fermer les écoles et de fusionner les trois zones de vacances, les écoles se trouvaient dans une situation chaotique du fait du manque de postes et de personnels pour faire face à la situation, ainsi que de l’insuffisance des mesures de protection pour les personnels.

A la veille de la rentrée du 26 avril dans les écoles, les mesures annoncées par le ministre sont loin de régler tous les problèmes.

Plutôt que d’annoncer le recrutement d’enseignants pour remplacer les personnels absents, le ministre indique que désormais, si un enseignant est absent et non remplacé, les élèves ne doivent pas être répartis dans les autres classes…

Pour le SNUDI-FO 53, s’il est inadmissible que les collègues doivent accueillir les élèves des collègues absents faute de remplaçants, il est tout aussi inadmissible de renvoyer les élèves chez eux !

Le ministère doit recruter immédiatement en réabondant les listes complémentaires du concours 2020. Les annonces sur la mise en place de capteurs de CO2 n’engagent absolument pas le ministre puisque cela relève des collectivités territoriales… et l’Administration, aux plans local et académique, a déjà expliqué qu’elle n’a pas autorité pour imposer quoi que ce soit aux élus locaux.

Quant aux tests salivaires dont le gouvernement n’est toujours pas en mesure d’en fournir en nombre suffisant pas plus que les autotests (2 par semaine par enseignant, promet-il), il ne s’agit en aucune manière d’un dépistage massif et efficace, d’autant que, sans les personnels de santé nécessaires, qui va assurer les tests salivaires auprès des élèves ? !

Enfin, en dépit des mobilisations qui ont eu lieu dans de nombreux départements, le ministre maintient l’avalanche de fermetures de classes prévues pour la rentrée prochaine !

Le « Quoi qu’il en coûte», si cher à Emmanuel Macron et à JM Blanquer, ce n’est pas pour l’Éducation Nationale ! Le SNUDI-FO 53 rappelle que le ministre Blanquer a rendu au ministère des Finances 600 millions d’euros de son budget 2020. De son côté, le président Macron annonce le recrutement de 10 000 policiers…

Les moyens existent mais le ministre persiste dans son refus de répondre aux revendications des personnels. Pour le SNUDI-FO, les personnels et les élèves n’ont pas à subir encore une fois la mise en danger de leur santé, la pagaille et la dégradation des conditions de travail et des conditions d’apprentissage.

Le SNUDI-FO 53 met aujourd’hui à disposition de tous les personnels de l’Education Nationale des écoles, plusieurs outils

1- Pour cette reprise, si vous estimez que votre santé est gravement mise en danger, que les conditions sanitaires ne sont pas remplies pour exercer vos missions, effectuez aussitôt un signalement de danger grave et imminent !

Pour comprendre comment utiliser le Registre Danger Grave et Imminent (RDGI) : la note RDGI du SNUDI-FO 53

Formulaire de signalement à télécharger ici à adresser à votre IEN avec copie au syndicat (pour nos représentants au Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de travail)

2- Si vous constater des dysfonctionnements qui impactent vos conditions de travail, votre santé ou votre sécurité, saisissez vous du RSST (registre santé sécurité au travail)

Pour comprendre comment utiliser le RSST : la note RSST du SNUDI-FO 53

Fiche RSST à télécharger ici à adresser à votre IEN avec copie au syndicat (pour nos représentants au Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de travail)

NB : N’oubliez pas que les parents peuvent également se saisir du RSST usager : fiche RSST à télécharger ici.

N’hésitez pas à contacter le syndicat à tout moment : chsct@snudifo-53.fr ou 06 52 32 30 45

3- Pas de remplaçant ?

Continuez de signaler toute absence non remplacée et faites nous part des conséquences sur l’organisation de l’école, sur vos conditions de travail, sur la sécurité, sur les responsabilités engagées…

Cette action nous a déjà permis d’intervenir à de nombreuses reprises auprès du DASEN, notamment en CHSCT, de pointer les dysfonctionnements, et de recenser ces situations (plus d’une centaine à ce jour, qui ne sont que la partie émergée de l’iceberg…). Vos retours permettrons à nouveau au syndicat d’intervenir.

4- Lettre aux parents

Conformément aux décisions prises par le bureau départemental, vous trouverez en PJ et en suivant ce lien, une lettre aux parents sur les conditions de la rentrée du 26 avril. Il est important de préciser que cette lettre n’a pas vocation à être diffusée via le cahier de correspondance.

Il est possible de la distribuer aux parents à la sortie de l’école, de la main à la main en cherchant à discuter avec les parents sur les conditions de cette rentrée et les initiatives possibles pour obtenir les recrutements et les protections indispensables.

Nous suggérons aussi de transmettre cette lettre aux responsables de l’APE de l’école.

Enfin il est important de discuter du contenu de cette lettre avec les collègues de l’école. Elle peut servir de base à un courrier des enseignants de l’école aux parents à partir des difficultés concrètes rencontrées. C’est pour cela que nous l’envoyons en format word en pièce jointe.

Merci de nous tenir au courant des réactions et des initiatives prises dans vos écoles.

Le SNUDI-FO réaffirme ses revendications :

– le recrutement immédiat d’enseignants fonctionnaires d’État et d’AESH à hauteur des besoins,
– l’annulation de toutes les fermetures de classes annoncées et la création des postes nécessaires pour abaisser partout les effectifs,
– la possibilité immédiate pour tous les personnels qui le demandent de se faire vacciner et de disposer de masques réellement protecteurs, conformes au Code du travail,
– le reconnaissance de la Covid-19 comme maladie professionnelle à laquelle les enseignants et AESH n’ont pas accès actuellement vu les conditions inouïes requises pour sa reconnaissance,
– le droit aux ASA pour tous les personnels vulnérables ou sans moyen de garde pour leur enfant,
– un vrai statut et un vrai salaire pour les AESH et l’abandon des PIAL,
– l’abandon du projet de loi Rilhac sur les directeurs d’école dont la finalité est de calquer le fonctionnement des écoles publiques sur celui des écoles privées, au détriment des droits statutaires actuels des personnels et de l’indépendance de l’École publique

Bon courage à toutes et tous pour cette énième rentrée particulière

Le bureau départemental du SNUDI-FO de la Mayenne


Sans recrutement, sans protection, sans test, sans vaccin…
Qui peut croire que les incantations du ministre permettront aux écoles de
reprendre normalement le 26 avril ?

A la veille de la reprise et depuis mercredi dernier, le ministre Blanquer prétend répondre aux inquiétudes des personnels et des familles en décrétant des mesures « sanitaires » : fermeture d’une classe dès le premier cas de COVID, généralisation de l’enseignement à distance, auto-tests pour les personnels et les élèves, capteurs de CO2, non-brassage des élèves avec les autres classes dès qu’un enseignant n’est pas remplacé…

En réalité, le ministre répond à l’exaspération, voire la colère des personnels et des enseignants, mais en ne s’exprimant qu’au travers d’annonces non-suivies d’effets, préférant ainsi jouer à la marelle plutôt que d’apporter des solutions et de répondre aux revendications des personnels.

En réalité, le ministre n’a rien anticipé, et depuis plus d’un an chaque étape a été marquée par des mensonges, des atermoiements, des contradictions. Le SNUDI-FO 53 n’a cessé de réclamer des masques, des tests, des vaccins, des recrutements statutaires. On nous a répondu que les masques et les tests étaient inutiles, que les élèves n’étaient pas contaminants, que les enseignants n’étaient pas prioritaires pour la vaccination, que des contractuels allaient être recrutés. 

6,7 millions d’élèves et 350 000 enseignants, des dizaines de milliers d’AESH et des milliers d’ATSEM reprennent la classe lundi 26 avril, le ministre annonce 400000 tests pour la semaine…

En réalité, le déploiement des tests salivaires n’est qu’une vaste opération de communication, et nous savons que des écoles pour lesquelles il y a des cas avérés ne disposent d’aucun test. Il ne s’agit en aucune manière d’un dépistage massif et efficace, d’autant plus que, sans personnels de santé, cela génère des difficultés supplémentaires pour les personnels.

En réalité, l’annonce de la vaccination des enseignants de plus de 55 ans est une non-mesure puisque, depuis le 12 avril, la vaccination a été élargie à toute personne de 55 ans et plus ! Après les annonces de vaccination pour les enseignants d’abord mi-mars, puis mi-avril et enfin mi-juin (3 semaines avant les congés d’été !), c’est une provocation de plus, un mépris supplémentaire de notre Ministre sur le compte de notre santé ! Depuis des mois, le SNUDI-FO exige la vaccination de tous les personnels volontaires, sans conditions d’âge.

En réalité, il n’y a aucun matériel de protection efficace à disposition, en particulier les masques FFP2 pour tous les personnels qui le souhaitent ; rappelons que les AESH ou les enseignants en maternelle sont particulièrement proches physiquement des élèves, qui n’ont parfois pas de masque.

En réalité, généraliser les demi-jauges en collège et en lycée, sans recruter des milliers de personnels revient à renvoyer des milliers d’élèves chez eux sans enseignement. C’est l’aggravation des inégalités pour les élèves. Par ailleurs les enseignants n’ont pas à assurer la double-besogne de la continuité pédagogique et le travail en classe en présentiel.

En réalité si les parents d’élèves sont dans l’impossibilité de garder leur enfant chez eux, aucune solution ne leur est apportée.

En réalité, rien n’est fait pour pallier le manque de remplaçants. Le ministre peut bien parler d’un hypothétique recrutement de 5 000 contractuels, la réalité jusqu’à maintenant, c’est qu’il n’a pas trouvé beaucoup de volontaires pour assurer des remplacements de courte durée, sans formation et sous-payés. En Mayenne, seuls 3 recrutements pour une courte période ont été possible avant le mois d’avril, sur une enveloppe totale de 21 postes !  D’ailleurs, le ministre indique que dans le 1er degré, si un enseignant est absent et non remplacé, les élèves ne doivent pas être répartis dans les autres classes… A l’hôpital, on refuse les malades faute de lits ; à l’école, on refuse les élèves faute de personnels !

La réalité, c’est que la pagaille dans les écoles, la dégradation des conditions de travail des personnels et des conditions d’apprentissage des élèves vont immanquablement se poursuivre !

Rappelons qu’en dépit des mobilisations, le ministre maintient les milliers de fermetures de classes et de suppressions de postes prévues pour la rentrée prochaine ! Et dans le même temps, il se vante de rendre des centaines de millions d’euros au budget ! Rappelons que sur les 600 milliards d’euros débloqués par le gouvernement au titre de son plan de relance (plus de 10 fois le budget annuel de l’Education Nationale, plus de 8 fois celui de l’ensemble des hôpitaux) au profit des entreprises qui continuent de licencier, pas un seul centime n’a été attribué aux écoles pour protéger les élèves et les enseignants !

Anticiper c’est créer les postes, annuler toutes les fermetures de classe et protéger les personnels et les élèves

Le SNUDI-FO 53 refuse d’opposer les personnels, entre ceux qui, pris dans des conditions épouvantables, demandent la fermeture de leur classe, font valoir leur droit de retrait, et ceux qui refusent que les établissements soient fermés. La seule issue pour sortir de l’impasse dans laquelle le ministre veut les enfermer, c’est la satisfaction de leurs revendications, à commencer par la mise en place d’un plan d’urgence qui permettra d’anticiper par le recrutement de personnels sous statut et par l’annulation de toutes les suppressions de postes.

MASQUES, TESTS, ÉQUIPEMENT DES CLASSES, VACCINATION, RÉDUCTION DES EFFECTIFS : SUBSTITUER À L’INCURIE, À L’IRRESPONSABILITÉ ET AUX OPÉRATIONS “ÉCRANS DE FUMÉE” DU MINISTÈRE, UNE VÉRITABLE POLITIQUE DE PROTECTION DES PERSONNELS ET DES ÉLÈVES.

                             Laval, le 24 avril 2021  

1er mai 2021

1er mai 2021

Près de 700 personnes à Laval aujourd’hui pour la journée internationales des revendications, des luttes et des travailleurs ! Le SNUDI-FO 53 était bien présent dans le cortège.

Un 1er mai placé sous le signe des 150 ans de La Commune ! Rappelons que le terme “fête du travail” a été introduit par le Maréchal Pétain (voir ci-dessous)

« Nous sommes en guerre ! » nous dit depuis un an Emmanuel Macron. Il a raison. Nous sommes en guerre, celle que le président a déclaré aux salariés du public comme du privé, et qu’il mène avec acharnement ! FO ne fait pas dans l’Union Sacrée avec Macron, le patronat ou leurs soutiens ! Macron, le serviteur de la classe des riches et des puissants, Macron et sa clique déclarent la guerre à eux « qui ne sont personne », aux chômeurs, aux sans emploi, aux précaires dont font partie, dorénavant, des pans entiers de salariés dont les ouvriers et techniciens du Spectacle, les artistes et comédiens des spectacles vivants, les salariés de la Fonction publique sous contrats précaires.

Le « Quoi qu’il en coûte», si cher à Emmanuel Macron et à JM Blanquer, ce n’est pas pour l’Éducation Nationale, ce n’est pas pour l’hôpital ! Les moyens existent mais le ministre persiste dans son refus de répondre aux revendications des personnels, au regard des 600 milliards d’euros débloqués principalement pour les grandes entreprises qui continuent de licencier. Soit en tout plus de 10 fois le budget annuel de l’Éducation Nationale, plus de 8 fois celui de l’ensemble des hôpitaux.Aucune mesure d’urgence n’a été prise pour les écoles. Pas un seul centime n’a été attribué aux écoles pour protéger les élèves et les enseignants ! Et Blanquer, en bon vassal qui rend 600 millions d’euros sur le budget 2020 du ministère…

Jusqu’où iront-ils ?

Pour ce 1er mai 2021 : Vive la sociale, regroupons nous, organisons nous, résistons et battons nous pour reconquérir nos droits !


L’appel et le communiqué intersyndical 53


1er mai revendicatif et unitaire !
Rendez vous à 10h, samedi 1er mai, Parvis des droits de l’Homme à Laval

L’attestation de déplacement

1er mai, fête du travail ?

Le 1er mai c’est avant tout la fête des travailleurs. C’est une journée de lutte internationale. C’est la commémoration des dizaines de morts qui sont tombés en 1886 à, Chicago lors de la manifestation pour revendiquer notamment la journée de 8 heures.

L’histoire du 1er mai a commencé à une époque où la précarité du travail était totale.

C’est aux Etats-Unis, en 1886, plus précisément en Pennsylvanie et dans l’état de New-York, que chaque 1er mai avait lieu un bouleversement général de la classe ouvrière du fait du renouvellement des contrats de travail pour une durée de un an.

C’est ainsi que le terme des contrats de location des maisons et appartements étaient également renouvelés. En fait, c’était une remise en cause des conditions de vie de toutes les familles à la même date. C’est en 1884 que les syndicats américains décidèrent d’imposer par la grève qu’à partir du 1er mai 1886 la durée d’une journée de travail serait de huit heures.

En ce samedi 1er mai 1886 des centaines de milliers d’ouvriers défilèrent dans tout le pays pour cette seule revendication. Exemple à Chicago, quelques quarante mille ouvriers sont en grève. Le 3 mai un affrontement oppose les briseurs de grève aux grévistes d’une usine de matériel agricole et fait malheureusement 4 morts. Un meeting est organisé le lendemain. Alors que les derniers manifestants se dispersent, une bombe éclate. Des dirigeants anarchistes de Chicago seront arrêtés et condamnés à mort. Dès 1889, lors d’un congrès ouvrier, est déclaré qu’il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes, le jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail.

Cette date ce fut le 1er mai. Une date symbole.

Depuis, le 1er mai accompagne chaque année le mouvement général du progrès social et des conquêtes ouvrières.

Quand la journée de revendication devint “fête du travail”:

Au fil des années, le retentissement fut tel que les régimes totalitaires voulurent s’emparer du symbole. Le régime de Vichy enveloppa le sang et la lutte associée au 1er mai dans les drapeaux, de ce que le Maréchal Pétain appellera « la fête nationale du travail ». En effet le Maréchal ne pouvait tolérer les manifestations d’indépendance. Au lieu de faire tirer sur les défilés syndicaux, il transforma par la loi la lutte en réjouissances insipides.

La devise de Pétain était : “Travail, Famille, Patrie”.

C’est le 1er mai 1941 que cette journée a été ravalée au rang d’une distraction. Le même jour, le Maréchal exposait les principes de la charte de travail, qui emprisonne les relations sociales dans un corporatisme à la française. L’année précédente, le 16 août 1940, le gouvernement de collaboration publiait une loi interdisant les confédérations syndicales. Il fallait que les intérêts particuliers des classes sociales ne puissent s’exprimer. En 1937, l’État accordait un jour férié, de fait les fonctionnaires n’auraient plus à faire grève pour manifester le 1er mai. Déjà le 1er mai 1921 était déclaré par l’Action française, ennemis du syndicalisme, les prémices de la co-gestion telle que pratiquée aujourd’hui chez nos voisins allemands. Vingt ans plus tard, sous l’œil attentif de l’armée allemande, la Charte du Travail établit un système de corporations ouvrières et patronales intégrées au sein même de l’Etat de Vichy.

A la libération, tout cet édifice, déjà chancelant, fut balayé.


LES SYMBOLES

La date, le muguet, l’églantine ?

L’églantine, cette rose sauvage symbole de la Révolution française, connaît un sérieux rival, le muguet, qui a pour lui de fleurir juste au Premier mai. Dès 1913, les artistes vont le cueillir dans les bois de Chaville… et les midinettes en raffolent. Après la Première Guerre, la grande presse organise la promotion systématique du muguet blanc contre la rouge églantine, tout comme la presse allemande encourage l’edelweiss et la Démocratie chrétienne italienne l’œillet blanc…

C’est sous Vichy que le muguet détrônera finalement l’églantine, que personne ne songera plus à remettre à l’honneur ensuite. Il est vrai que le Premier mai, fête urbaine aux allures champêtres, est tributaire de l’environnement : l’urbanisation et le remembrement font disparaître les haies qui fournissaient aux habitués des “barrières” leur églantine, tandis que le muguet se cultive, et se vend…

Cependant le 1er mai restera férié et la grève sera rendue impossible ce jour-là.

Beaucoup de personnes, de politiques ont dénaturé cette journée à commencer bien sûr par le gouvernement de Vichy qui avait pour devise : travail, famille, patrie. En tout état de cause il est plus que déplorable pour ne pas dire scandaleux que les partis politiques et quel qu’ils soient, récupèrent cette journée symbole de commémoration des travailleurs car cette journée n’appartient qu’à eux seuls.

Le 1er mai est donc une journée de commémoration, de revendications.Le 1er mai est une journée de lutte internationale.

Fermeture des écoles : un jour sans fin

Fermeture des écoles : un jour sans fin

Fermeture des écoles : Un jour sans fin
Les responsables sont au ministère et au gouvernement !

Ainsi, une nouvelle fois, des décisions sont arrêtées sans aucune discussion préalable. Les congés scolaires sont avancés, une semaine d’enseignement en distanciel – a minima – mis en place alors que le ministre tweetait lundi dernier “we hate on-line éducation”– sans que les organisations syndicales représentatives ne soient consultées. Ce gouvernement n’anticipe rien, subit les vagues successives et réagit plus qu’il n’agit.

Il y a un an, le 12 mars 2020, Jean-Michel Blanquer indiquait : « Dans cette nouvelle étape de lutte contre le coronavirus, nous fermons les écoles, les collèges et les lycées. Chaque académie y est préparée sur le plan pratique et pédagogique. Le déploiement de notre système d’enseignement à distance va s’enclencher pour toute la France. » 

Cette fanfaronnade toute macronnienne n’avait pas résisté à la rigueur des faits.

Aujourd’hui, les enseignants et les familles se retrouvent dans le même dénuement face à l’enseignement à distance.

Depuis un an, chaque étape a été marquée par des mensonges, des atermoiements, des contradictions. Le SNUDI-FO 53 n’a cessé de réclamer des masques, des tests, des vaccins. On nous a répondu que les masques et les tests étaient inutiles, que les élèves n’étaient pas contaminants, que les enseignants n’étaient pas prioritaires pour la vaccination. 

La doxa rabâchée à longueur d’interviews était : “on ne ferme pas les écoles”.
Laisser les écoles ouvertes, OUI ! Mais à condition de s’en donner les moyens !

Or, chacun peut constater aujourd’hui que RIEN n’a été fait pour éviter cette fermeture !

En fait, c’est le chaos que le ministère a organisé.

Maintenant que cette fermeture est inéluctable, le dispositif de « continuité pédagogique » est, à nouveau, totalement improvisé, quoi qu’en dise le ministre ou ses représentants. Rappelons que lors du premier confinement, le système s’était montré incapable d’absorber les millions de connexions simultanées.

Par ailleurs, à l’heure où nous écrivons ces lignes, aucune consigne n’a été donnée dans les écoles, et chacun sait, pour l’avoir déjà vécu, que c’est bien au dernier moment qu’il va falloir s’organiser. Oui, c’est bien au dernier moment que les directeurs et les directrices d’écoles devront organiser, pour 3 jours, les communications avec les parents d’élèves et les réponses à leurs demandes légitimes.

Le SNUDI-FO 53 rappelle que le télétravail est réglementé. Lors du premier confinement, les enseignants ont pu faire l’expérience du travail en distanciel qui a conduit certains collègues à l’épuisement, au burn-out.

Le SNUDI-FO 53 appelle les professeurs des écoles du département à prendre du recul par rapport aux exigences institutionnelles et à refuser d’être culpabilisé : personne n’est responsable de la situation que nous vivons, excepté nos autorités administratives dans la gestion de cette crise et plus largement les gouvernements successifs qui n’ont eu de cesse ces dernières années de détruire notre Fonction Publique.

Anticiper c’est créer les postes, annuler toutes les fermetures de classe et protéger les personnels et les élèves

Depuis des mois, nous subissons la désorganisation dans nos écoles et la cacophonie ministérielle. Depuis des mois, nous demandons des moyens et des décisions claires de nos responsables. Mais depuis un an, les effets d’annonce se substituent au réel traitement des problèmes.

Les protocoles, souvent hors sol, ont succédé aux protocoles, aggravant la charge de travail et la responsabilité des enseignants et des directeurs d’écoles. 

Et le SNUDI-FO 53 l’affirme : sans réel plan pour la reprise des cours fin avril, nous serons dans la même situation quelques semaines plus tard.

MASQUES, TESTS, ÉQUIPEMENT DES CLASSES, VACCINATION, RÉDUCTION DES EFFECTIFS : SUBSTITUER À L’INCURIE, À L’IRRESPONSABILITÉ ET AUX OPÉRATIONS “ÉCRANS DE FUMÉE” DU MINISTÈRE, UNE VÉRITABLE POLITIQUE DE PROTECTION DES PERSONNELS ET DES ÉLÈVES.

Le ministère doit dès maintenant planifier une campagne massive de tests dans les écoles, garantir la vaccination des enseignants volontaires, équiper les classes de dispositifs de traitement de l’air, et REDUIRE les effectifs par un recrutement massif d’enseignants avec en urgence l’ouverture de la liste complémentaire.

Enfin, le SNUDI-FO 53 rappelle qu’il est de la responsabilité de l’employeur Education Nationale, de respecter ses obligations en matière de santé et sécurité et demande la réunion du CHSTCT-D dans les meilleurs délais. 

                             Laval, le 1er avril 2021                                                                   

AESH pétition départementale intersyndicale

AESH pétition départementale intersyndicale

A signer en ligne (change.org)
A télécharger en pdf (formulaire)

Cette pétition peut être signée par l’ensemble de la communauté éducative (Personnels enseignants et non enseignants, parents, élus…)

Le 11 février constitue la date anniversaire de la loi de 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, dont l’article 19 traite de la scolarisation des élèves en situation de handicap. 16 ans plus tard, le constat est sans appel : les moyens pour l’inclusion scolaire ne sont pas à la hauteur, ne prennent pas en compte la nature ou le degré du handicap, alors que dans le même temps les structures et classes spécialisées sont progressivement démantelées. A cela s’ajoutent des conditions de travail des AESH (Accompagnants d’Elèves en Situation de Handicap) qui sont de plus en plus dégradées. Le salaire de misère des AESH ne leur permet pas de vivre dignement. Ça suffit !

Avec la FNEC-FP FO 53, la FSU 53, la CGT Educ’action 53 et SUD Education 53
Je signe et je demande en urgence :

  • Un statut de Fonctionnaire d’Etat
  • L’abandon des PIAL (Ils s’imposent dans une logique comptable et non humaine. La mutualisation des AESH dégrade les conditions d’accompagnement des élèves et les conditions de travail des personnels)
  • Une hausse des salaires : un temps plein à 24 heures devant élève
  • Une grille salariale évolutive (650 à 800€ par mois actuellement : c’est inacceptable !)
  • Des formations initiales et continues dignes de ce nom, adaptées aux missions
  • Une indemnité REP et REP+
  • La possibilité de participer à un mouvement et de formuler des vœux
  • Le paiement des congés maladies sans retard et aucun prélèvement brutal sur salaire.
  • Le paiement rapide de l’indemnité compensatrice à la CSG pour tous les AESH
  • Le respect strict des missions des AESH
  • La possibilité pour les AESH de prendre connaissance de la situation de chaque élève en amont de la prise en charge.
  • Un nombre de personnels administratifs suffisant pour répondre aux demandes et aux besoins des AESH
  • Une gestion par un service unique de proximité : la DSDEN 53. (Actuellement, il existe 3 pôles : le lycée Douanier Rousseau, le Lycée Le Mans-Sud, le Rectorat)
  • La création d’un pôle de remplacement AESH
  • Le respect des notifications de la MDA (actuellement en Mayenne, 130 élèves ayant une notification ne bénéficient pas d’un AESH) Les enveloppes budgétaires doivent être suffisantes pour couvrir l’ensemble des besoins.

Pétition à renvoyer par email à : aesh.intersyndicale53@gmail.com

1er recul du gouvernement : le ministère décide de ne fermer aucune classe dans les communes de moins de 5000 habitants

1er recul du gouvernement : le ministère décide de ne fermer aucune classe dans les communes de moins de 5000 habitants

En Mayenne, des écoles parfois avec les parents et les élus s’organisent contre les fermetures de classe ou pour exiger les nécessaires ouvertures. Le DASEN a choisi une méthode inédite bafouant les règles de transparence qui doivent prévaloir dans les opérations de carte scolaire (lire notre communiqué et notre compte rendu de GT) et choisissant ainsi “d’affoler les territoires” et de dénigrer le rôle des représentants du personnel, tout en laissant planer une menace de fermeture près d’une cinquantaine d’écoles !


Le SNUDI-FO 53, avec la FNEC-FP FO 53 s’adresse à tous les maires du département


C’était sans compter sur l’infléchissement du ministère !

En effet, il y a un infléchissement du ministère, à mettre au compte de la mobilisation des collègues: l’intervention officielle de la secrétaire d’Etat à l’Education prioritaire Nathalie Elimas, qui s’exprimant au nom du ministre Blanquer, a répondu à un Sénateur mercredi 3 février lors des questions au Sénat : « Depuis la rentrée 2020, aucune fermeture de classes ne s’est faite dans les communes de moins de 5 000 habitants sans l’accord du maire. Il n’y a pas de raison que cela change. Le travail fin est en cours avec tous les élus en ce sens. »

Interrogée par un journaliste après la séance, elle confirme : “Nous ne fermons ni école ni classe dans les petites villes de moins de 5000 habitants sans accord du maire.”

Ces deux interventions sont disponibles sur la vidéo ci-dessous :
– La réponse au Sénateur sur les écoles rurales est à partir de 1h39
– La réponse au journaliste est à partir de 2h24

Souvenons-nous : en 2020, lorsque le ministre avait fait cette annonce, il avait acté en conséquence la création de 1248 postes supplémentaires. En 2021, de la même manière, il doit immédiatement annoncer la création de postes statutaires supplémentaires à la hauteur des besoins ! Cela tombe bien car en 2020, Blanquer a économisé plus de 212 millions d’€ sur le dos des personnels en ne consommant pas tout son budget… Il a donc de la marge ! 

Certes la nouvelle pirouette du ministre Blanquer n’est pas satisfaisante à bien des égards, et effectivement c’est le ministère qui devrait porter seul la responsabilité de cette disposition par la création massive de postes. Néanmoins, il s’agit là d’un nouveau recul qui permettra de sauver bien des écoles, un point d’appui pour combattre les projets de fermeture du DASEN.

Lire le courrier de la FNEC-FP FO au ministre JM Blanquer

Le SNUDI-FO 53 s’adresse dès aujourd’hui à l’ensemble des maires du département de la Mayenne (lire notre courrier)

Le SNUDI-FO 53 se félicite donc de l’annonce de la prolongation de cette disposition déjà prise l’année dernière qui a permis d’éviter la fermeture de nombreuses classes rurales !

Le SNUDI-FO 53 continue ses interventions pour empêcher les fermetures de classes, pour les ouvertures et créations de postes nécessaires et pour le recrutement immédiat sur liste complémentaire afin de reconstruire les brigades de remplaçants et les RASED décimés ces dernières années.

Le SNUDI-FO 53 demande au DASEN de prendre en compte l’annulation de toutes les fermetures qu’il aurait envisagées que ce soit dans les communes de moins de 5000 habitants ou plus

Le SNUDI-FO 53 demande au DASEN de clarifier ses intentions et de les communiquer aux représentants des personnels

Le SNUDI-FO 53 invite les collègues à se réunir dans leur école pour lister leurs besoins en postes et à faire appel au syndicat pour s’organiser, y compris avec les élus et les parents d’élèves.

Nouvelles missions des inspecteurs : attaques contre les statuts particuliers de corps

Nouvelles missions des inspecteurs : attaques contre les statuts particuliers de corps

Le ministère a réuni un groupe de travail de l’Agenda social sur le thème des missions des inspecteurs. (lire notre retour à ce propos)

Considérant la fusion des différents corps d’inspection comme actée, il s’agissait pour les représentants du Ministre d’articuler les missions du futur corps fusionné, nommé « inspecteurs territoriaux », avec la future structure du système éducatif qui en résultera et les réformes discutées dans les autres groupes de travail.

Vers la fusion 1er et 2nd degré et un corps unique enseignant

Un des objectifs présentés pour justifier la fusion des corps d’inspecteurs serait de faciliter la logique de continuité école-collège, collège-lycée et lycée-université. Après les psy-EN, le nouveau corps d’inspecteurs territoriaux s’inscrirait dans la logique de fusion des corps, notamment 1er et 2nd degré et devient une autre entrée pour avancer vers la fusion 1er et 2nd degré et vers un corps unique d’enseignant qui ferait voler en éclat les statuts particuliers.

Pour le ministère « La place des inspecteurs est dans la classe » pour l’accompagnement permanent des collègues

Concernant les missions des inspecteurs, l’objectif ministériel est de les recentrer sur l’accompagnement de tous les personnels – « et la qualité des enseignements » – inscrit dans PPCR.

Les représentants du Ministre ont insisté sur le fait qu’il fallait dissocier les RDV de carrière et PPCR dont le 2ème volet, celui de l’accompagnement, se retrouve au coeur du Grenelle du Ministre.

Pour le Ministère, « la place des inspecteurs est dans la classe » pour évaluer en permanence !

Il s’agit désormais d’évaluer en permanence la pratique de classe et l’application de toutes les contre-réformes dans la logique du pilotage par l’évaluation contenue dans la loi Blanquer.

Les enseignants du 1er degré sont déjà concernés par ce type de management avec les formations par constellations imposées qu’ils rejettent massivement.

Des missions d’inspecteurs seraient déléguées à des pairs membres d’un pôle inspection et aux directeurs d’école

Afin qu’ils puissent être présents dans les classes, les inspecteurs territoriaux verraient une partie de leurs missions déléguées.
Ainsi, l’administration des écoles ferait partie des délégations de compétences de l’IA-DASEN aux directeurs d’école dans le cadre du projet de loi Rilhac.

Dans le 2nd degré, le Ministère propose la création d’une « équipe pédagogique » – pôle d’inspection – autour de l’inspecteur à l’instar des circonscriptions du 1er degré dans laquelle pourraient postuler les enseignants pour une partie de leur temps de service pendant 2 ou 3 ans. Ils auraient pour mission notamment les travaux de suivis d’examens, l’accompagnement et l’évaluation des enseignants afin de libérer du temps pour que les inspecteurs accompagnent également les collègues.

Les RDV de carrière pourraient être menés par les pairs de ces pôles, les inspecteurs se consacrant aux visites en classe.

Chaque collège ou lycée aurait un inspecteur référent, celui-ci pouvant ainsi participer à l’auto-évaluation d’établissement désormais imposée.

Se réunir pour organiser la riposte

Accompagnement, auto-évaluation des établissements, révision des carrières imposant un management à la France Telecom avec les RH de proximité : face au Grenelle du Ministre qui concentre des attaques sans précédent contre notre statut découlant de PPCR, la FNEC FP-FO invite les personnels à se réunir dès à présent avec ses syndicats pour organiser la résistance !

Loi “sécurité globale” : Retrait

Loi “sécurité globale” : Retrait

Manifestations du 30 janvier contre les mesures liberticides Toujours déterminés à ne rien lâcher !

L’appel départemental

Le gouvernement ne nous empêchera ni de manifester, ni de revendiquer.

Le SNUDI-FO 53 avec sa fédération la FNEC FP-FO, avec sa confédération la CGT-FO, réaffirme sa détermination « à combattre toute remise en cause des droits et libertés fondamentales, dont les libertés syndicales, et de toutes dispositions allant dans ce sens qui doivent être retirées, contenues notamment dans la proposition de loi « sécurité globale » et les décrets sécurité intérieure. »

La véritable sécurité, c’est la satisfaction des revendications urgentes : la préservation des services publics et des statuts, l’augmentation des salaires, le rétablissement du Baccalauréat, le rétablissement des cours en présentiel à l’Université, c’est l’abandon définitif des contre-réformes gouvernementales.

Tout cela exige le retrait de toutes les lois et décrets liberticides du gouvernement.

Le SNUDI-FO 53 appelle ses adhérents à participer au rassemblement prévu à Laval ce samedi 30 janvier, à 14h30 place du 11 novembre, pour la défense de nos libertés fondamentales.

1ere synthèse du “Grenelle”

1ere synthèse du “Grenelle”

Synthèse du « Grenelle » de Blanquer en 3 mots :
territorialisation, autonomie, déréglementation


Le ministère de l’Education nationale a publié la synthèse des « ateliers du Grenelle de l’Education ». Lire la synthèse du ministère

La FNEC FP-FO a considéré dès le départ que le cadre fixé par le ministre dans ces ateliers (tables rondes d’« experts » auto-proclamés, présence de la « société civile »…) ne permettait pas de représenter les personnels dans des conditions acceptables.

C’est pourquoi la FNEC FP-FO avait décidé de ne pas participer à cette mascarade. D’autres organisations (CGT et FSU) sont arrivées à la même conclusion et ont quitté les ateliers du Grenelle.

La FNEC FP-FO a en revanche participé à des audiences et instances pour porter les revendications de notre fédération et a rendu compte régulièrement des discussions.

Cette synthèse des « ateliers » confirme totalement les orientations ministérielles que nous n’avons cessé de dénoncer et combattre. Les maîtres mots sont territorialisation, autonomie, déréglementation. L’ensemble des réformes mises en place par le ministre obéissent à cette même logique :

  • Réforme du lycée et casse du baccalauréat qui substitue un bac local en contrôle continu au bac national avec examen terminal, ponctuel et anonyme qui garantit la valeur nationale de ce premier grade universitaire ;
  • Réforme des concours enseignants qui introduit massivement une contractualisation imposée de fait aux candidats ;
  • Loi 4D de transfert de la santé scolaire (infirmières scolaires, médecins scolaires…) aux collectivité territoriales ;
  • Réforme de l’Education prioritaire qui vise à substituer des contrats locaux d’accompagnement à une labellisation créant des droits nationaux (indemnités, effectifs…)

Remettre en cause le statut et les garanties collectives nationales

Dès les premières de la synthèse, on peut lire : « L’importance du champ réglementaire et la verticalité de l’organisation ont longtemps été un obstacle à l’autonomie de l’établissement dans le système éducatif français. L’établissement est un lieu où l’on applique des règles mais il doit être aussi un lieu qui produit ses propres règles. »

Recrutement local et expérimentation

« L’article 34 de la loi de 2005 qui permet les pratiques dérogatoires au code de l’éducation mérite d’être complété. (…) Possibilité d’un recrutement hors mouvement dans la limite de 25 % des postes par le chef d’établissement pour les établissements en éducation prioritaire (Rep+). Pour des établissements hors Rep+, il faudrait s’appuyer sur l’article 34 ou sur des appels à projets spécifiques. »

La rémunération des chefs d’établissement « au mérite »

« Il importe aussi de revoir le mode de rémunération des chefs d’établissement, aujourd’hui fondé sur la taille des établissements, pour permettre à des dynamiques collectives de se développer et de s’enraciner autour du Projet d’autonomie et de réussite. »

Un statut pour les directeurs d’école qui évaluent leurs collègues

« Création d’un statut fonctionnel pour les directeurs d’école afin de favoriser l’autonomie et en tirer toute conséquence sur le statut juridique de l’actuelle école, les décharges et les rémunérations.
La directrice d’école ou le directeur d’école serait associé à l’évaluation dans le PPCR avec l’IEN sur les aspects administratifs, organisationnels et fonctionnels. »

Renforcer l’accompagnement PPCR comme outil de flicage permanent

« Réviser le PPCR (parcours professionnels, carrières et rémunérations) : Il ne valorise pas l’ensemble de toute la carrière, par son caractère rare et ponctuel. (…) Concilier l’évaluation dans le PPCR et l’accompagnement, car le PPCR est actuellement centré sur la promotion. »

Pilotage par l’évaluation et obligation de résultat

« Il est donc proposé de remplacer dès l’année scolaire 2021-2022 le projet d’établissement par le Projet (ou Plan) d’autonomie et de réussite d’établissement (PARE). Il doit être l’expression de la responsabilité de l’EPLE. D’une durée de 5 ans et calé sur le dispositif d’évaluation, il se déclinera annuellement sous la forme d’un Plan annuel et collectif d’action. Un Document d’Objectifs (DOCOB) d’une durée de 5 ans sera adressé par la tutelle (l’académie), et la collectivité le cas échéant, à l’établissement précisant la feuille de route à observer. Le PARE et le DOCOB constitueront donc les deux piliers du contrat académie-établissement. »

Vers un management local de type privé

La liste des attaques statutaires est trop longue pour être exhaustive. On pourrait citer encore la fusion des corps d’inspections en un corps unique d’« inspecteurs territoriaux », les dérogations permanentes aux statuts comme les propositions de lettres de missions pour que des enseignants assument des fonctions d’inspection ou de chefs d’établissement, la mise en place de « RH de proximité » véritable DRH comme dans le privé…
Toutes ces dispositifs s’articulent dans un seul but : atomiser le statut national et avancer de manière décisive vers un management local de type privé.

Se regrouper pour faire valoir nos revendications

Face à toutes ces attaques, alors que le ministre et le gouvernement utilisent largement la crise sanitaire pour tenter d’étouffer les revendications, les personnels se sont mobilisés le 26 janvier. L’ensemble des personnels est fatigué de la gestion de la crise sanitaire. Cette gestion chaotique s’ajoute aux tentatives permanentes de remise en question de leurs garanties individuelles et collectives. Les personnels sont en colère, fatigués, mais pas résignés !

Se regrouper dès maintenant avec le SNUDI-FO de la Mayenne, notre outil collectif, pour défendre notre outil de travail, notre service public d’Education

Le SNUDI-FO appelle les collègues PE, AESH et PsyEN du département à amplifier ce regroupement en participant largement aux réunions syndicales (RIS) et organiser ensemble toutes les initiatives pour faire valoir nos revendications :

  • Non au Grenelle et aux contre-réformes destructrices du ministre Blanquer, pour la défense de notre statut national garant de l’égalité de traitement de nos élèves !
  • Pour les créations immédiates des postes statutaires nécessaires !
  • Pour l’augmentation des salaires : ouverture de négociations pour l’augmentation de 20 % de la valeur du point d’indice ; 183 € net mensuel d’augmentation indiciaire pour tous immédiatement comme les personnels hospitaliers et sans contrepartie !
  • Pour l’amélioration de nos conditions de travail

26 janvier : colère, ras-le-bol épuisement et détermination !

26 janvier : colère, ras-le-bol épuisement et détermination !

Ce mardi 26 janvier, près de 200 personnels de l’Éducation Nationale ont manifesté à Laval, à l’appel de la FNEC-FP FO 53, de la FSU, de la CGT et de SUD.

A l’issue de la manifestation une Assemblée Générale a réuni 30 collègues. La discussion a porté sur les conditions d’enseignement dans les établissements (inclusion scolaire, précarité des contractuels (enseignants, AESH, administratifs et AED), les réformes en cours (Grenelle Blanquer, loi de transformation de la Fonction Publique) qui détruisent nos statuts particuliers ouvrant la voie à la privatisation du service public d’Éducation…

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L’AG a décidé de communiquer une motion à l’ensemble des personnels et aux parents d’élèves dans le département :

Motion adoptée à l’unanimité

Il y a urgence à réagir, à se mobiliser pour résister, revendiquer pour obtenir satisfaction : Salaires, conditions de travail, postes statutaires (et pas contractuels)

Participez aux réunions d’information organisées par le SNUDI-FO, demandez l’organisation d’une réunion dans votre école, dans votre secteur, les militants du syndicat se déplaceront.

Évènements à venir