Pacte Ndiaye : nouvelle esbroufe

Pacte Ndiaye : nouvelle esbroufe

Le président Macron a effectué ses annonces concernant les enseignants le 20 avril, à Ganges et le gouvernement a communiqué à grand renfort de lettre aux enseignants et de dossier de presse.

Malgré la colère des salariés qui manifestent à chaque déplacement présidentiel et ministériel, malgré l’opposition unanime de toutes les fédérations de l’Education nationale, le gouvernement entend poursuivre ses réformes et mettre en œuvre son « pacte » ! Plutôt que d’augmenter les salaires de tous les personnels en revalorisant la grille indiciaire des fonctionnaires et en augmentant la valeur du point d’indice, le président Macron, avec son ministre Ndiaye, continue de proposer des augmentations indemnitaires (qui ne compteront donc pas pour la retraite).

ATTENTION : L’AUGMENTATION DES PRIMES NE PEUT PAS ETRE SEMANTIQUEMENT CONSIDÉRÉ COMME UNE REVALORISATION

Cela correspondrait à une augmentation de 4 % en moyenne pour les enseignants, ce qui ne compense même pas l’augmentation de l’inflation de cette année !

Et toujours rien pour les autres personnels, en particulier les AESH et les AED !

Il faudrait donc se féliciter de continuer à perdre de l’argent et se voir proposer des missions à la carte qui s’articulent avec les mesures de dislocation du Statut et du cadre national : expérimentation dans le cadre du CNR éducation « notre Ecole faisons-la ensemble », Loi Rilhac, réforme de la voie professionnelle, proposition de loi Brisson au Sénat…

La FNEC FP-FO n’accepte pas la réforme des retraites Macron-Borne. Avec sa Confédération, dans l’unité syndicale, elle en exige l’abrogation et refuse de « passer à autre chose » !

Elle n’acceptera pas plus le plan Macron-Ndiaye d’éclatement de l’Education nationale !

Un « doublement de l’ISAE/ISOE » et rien d’autre pour une majorité d’enseignants !

Le ministère tenait à pouvoir effectuer cet effet d’annonce de doublement de l’ISOE/ISAE (+ 92 € net mensuel pour l’ISOE et + 96 € net pour l’ISAE). Enveloppe fermée oblige, cela se ferait au détriment de l’augmentation de la prime d’attractivité qui est revue à la baisse et s’élèverait par exemple (ISOE/ISAE incluse) à + 215 € à 5 ans de carrière (au lieu de +258 € prévu initialement), à + 207 € à 10 ans de carrière (au lieu de + 284 € prévu initialement), à + 139 € à 15 ans de carrière (au lieu de + 223 € prévus initialement). Cette prime d’attractivité ne concernerait que les 15 premières années de carrière (jusqu’au 7ème échelon).

Hors-classe et classe exceptionnelle : adapter les promotions aux 64 ans de la réforme Macron !

Le ministre laisse entrevoir une légère augmentation des taux de passage à la hors-classe tout en conservant l’arbitraire de l’évaluation PPCR. Le passage à la classe exceptionnelle ne serait à terme plus limité à 10 % de l’effectif du corps (sans que l’on sache plus précisément comment cela s’organisera). Le ministre explique que « le double effet d’un rajeunissement progressif des personnes promues et d’un allongement des carrières aurait fortement limité à terme les possibilités de promotion ». Hé oui ! Comme on sera coincé au boulot 2 ans de plus avec la réforme Macron-Borne, il faudrait entrevoir des possibilités de promotion pour les plus âgés !

Quel cynisme ! « Pacte » : une petite frite, un burger, et un coca moyen…

Autre nouveauté de ces annonces : des missions à la carte !

On pourrait « choisir » 1, 2 ou 3 ensembles de missions. Chaque ensemble de mission serait rémunérée 1250 € brut annuel (3750 € brut annuel maximum donc).

Un premier ensemble de missions s’effectuerait sur la base d’un volume horaire annuel :

– 18h/an pour les remplacements de courte durée (pour les enseignants du 2nd degré) ou les sessions hebdomadaires de soutien en français et mathématiques en 6ème (pour les enseignants du 1er degré).

– 24h/an pour un soutien renforcé à l’école élémentaire, pour les stages de réussite pendant les vacances, pour participer au dispositif « devoirs faits ».

Un second ensemble de missions s’effectuerait sous la forme d’un « engagement annuel » (un engagement à être corvéable à merci) :

– Coordonner les « projets innovants » du CNR éducation « notre Ecole faisons-la ensemble » pour les écoles et les établissements qui s’y sont engagées. A noter qu’il n’y aura pas de « missions » pour tout le monde. Là aussi, la promesse de rémunérer tous les personnels n’a engagé que ceux qui y croyaient !

– « Accompagnement renforcé des élèves à besoins éducatifs particuliers ». Ces missions effectuées par des enseignants ordinaires en charge de classe pourraient se substituer aux missions déjà existantes des enseignants spécialisés (en classes et structures adaptés, de RASED…) ou les missions des AESH.

Ces annonces confirment la volonté d’accélérer le démantèlement de l’enseignement spécialisé.

– pour les professeurs du 2d degré, « la coordination du dispositif de découverte des métiers de la 5e à la 3e : prise en charge des élèves par niveau, coordination et animation du dispositif et lien avec les entreprises. »

– Pour les PLP : dans le cadre de la réforme de la voie professionnelle Macron-Grandjean, les PLP pourraient effectuer les accueils et la présentation de leur discipline au collège mais aussi suivre l’insertion professionnelle de leur élève après l’obtention du diplôme, une sorte de « service aprèsvente » selon l’expression du ministère. Ces missions seront précisées avec la réforme en cours de la voie professionnelle dont FO demande le retrait.

De l’usine à gaz à la foire d’empoigne !

Chaque année, « le directeur d’école, en lien avec l’inspecteur de la circonscription, ou le chef d’établissement connaîtra avant le mois de juin les moyens mis à sa disposition pour les missions complémentaires. Dans le cadre d’un dialogue avec la communauté pédagogique, il répartira les missions entre les professeurs volontaires pour répondre aux besoins prioritaires de l’école ou de l’établissement (prioritairement le remplacement de courte durée). Chaque professeur recevra une lettre de mission pour l’année. »

On imagine aisément l’ambiance délétère que peut créer ce type de situation. Du copinage pour l’attribution de l’enveloppe jusqu’aux pressions exercées pour « désigner des volontaires », on voudrait mettre en concurrence les personnels et exploser les équipes qu’on ne s’y prendrait pas autrement…

FO revendique une revalorisation indiciaire pour tous les personnels, sans contrepartie !

L’intersyndicale FSU-UNSA-FNEC FP-FO-CFDT-CGT-SUD-SNALC s’est adressée aux ministres Borne et Ndiaye le 12 avril 2023 en indiquant : « Quant au pacte, nous réfutons le terme de revalorisation pour cet instrument qui ne répond en rien aux attentes des collègues. Loin de contribuer à la revalorisation attendue par toutes et tous, il va conduire à un alourdissement de la charge de travail des personnels… Nos organisations refusent le Pacte et réclament dans l’immédiat le basculement de l’enveloppe du pacte dans celle prévue pour le Socle. »

Ces annonces confirmées constituent une attaque sans précédent contre notre Statut et l’Ecole publique. Elles sont inacceptables !

La FNEC FP-FO propose l’action commune aux autres organisations.

Face au président Macron et à ses ministres Borne et Ndiaye qui font feu de tout bois pour tourner la page des retraites, poursuivons la mobilisation pour les faire reculer !

Organisons un raz de marée populaire le 1er mai !

Réunissons-nous dans les écoles, établissements, services et décidons la grève partout où c’est possible pour l’abrogation de la réforme des retraites et le retrait du « pacte » Macron-Ndiaye !

Macron promulgue sa loi scélérate en catimini, pendant la nuit

Macron promulgue sa loi scélérate en catimini, pendant la nuit

 Macron promulgue sa loi scélérate en douce et catimini, pendant la nuit.

Planqué et reclu dans son palais, comme un voleur, le roi Macron promulgue la loi en pleine nuit en catimini. Tout un symbole.

(Dé)goût amer au réveil. 

Cela illustre s’il en était encore besoin que Macron méprise les citoyens français ravalés au simple rang de sujets. 

Le président pense conclure, mais il ouvre un nouveau chapitre et vient ajouter de l’huile sur le feu. La mobilisation continue.

Aucun syndicat n’ira pas à sa rencontre.

L’intersyndicale dont l’unité est historique, tient sur la base de la même revendication; celle qui s’impose à toutes et tous, sauf à la macronneuse : le RETRAIT !

Elle décide de ne pas donner suite à la proposition de rencontre faire par Macron.

Lire le communiqué de l’intersyndicale

Nous ne laisserons pas faire.

Nous ne nous laisserons pas marcher dessus.

Nous n’acceptons pas le crachat à la figure des 93% de salariés opposés à cette contre-reforme.

Assignés à résistance, pour la défense de nos droits, pour nous, pour nos enfants et nos petits enfants, nous sommes la légitimité.

Préparons la mobilisation historique du 1er mai 2023. Préparons et organisons un raz de marée ce 1er mai. 

Ne faisons qu’un, soyons des millions, le 1er mai. Prenons nos responsabilités, avec nos enfants, nos parents, nos amis, nos oncles et tantes, nos voisins descendons dans la rue, pour participer à cette mobilisation populaire historique du 1er mai.

Le SNUDI-FO 53 appelle les collègues des écoles mayennaises en congés, à prendre part à toutes les initiatives appelées en France par les organisations syndicales pour gagner le retrait de cette loi illégitime.

Le bureau départemental du SNUDI-FO 53

Le 15 avril 2023

Spécial Impôts 2023

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SPECIAL IMPOTS 2023

L’InFO Militante Spécial Impôts 2023 est en ligne pour répondre à vos questions sur la prochaine déclaration de vos revenus 2023:

Déclarez vos revenus en ligne à partir du 13 avril 2023 depuis votre Espace particulier, – Accueil | impots.gouv.fr : sélectionnez «Déclarer vos revenus». Vérifiez l’exactitude des éléments pré-remplis (état civil, adresse, situation familiale, enfants à charge…), corrigez-les si besoin, indiquez les revenus et les charges non connus par l’administration.

Dates limites de déclaration par internet en fonction de votre lieu de résidence (départements) :
Pour la Mayenne, c’est jusqu’au mardi 1er juin 2023 ;
Nous vous rappelons que les syndiqués FO pourront faire appel, à partir du 9 mai, à SOS IMPOTS FO.

Adhérents FO

Nous vous rappelons que les syndiqués FO :

pourront faire appel, à partir du 9 mai, à SOS IMPOTS FO.

– bénéficient tous d’un crédit d’impôt de 66% de votre cotisation (à déclarer dans la rubrique 7 “réductions et crédits d’impôts”. Si vous n’êtes pas imposable, l’administration fiscale vous versera par chèque la somme équivalente. Si vous pratiquez la déduction des frais réels, vous devez inclure votre cotisation syndicale dans les frais.


 

Comme chaque année nous pouvons envoyer aux adhérents qui en font la demande, le journal spécial impôts par voie postale ou via un correspondant de secteur.

6 avril : encore plus de monde !

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Encore plus de 6000 personnes dans les rues de Laval ce 6 avril, plus que le 28 mars !

Jamais il n’y aura eu autant de monde en 10 semaines de mobilisation historique.

La solidarité intergénérationnelle est exemplaire. La jeunesse s’est mobilisée massivement aujourd’hui.  Il n’y a absolument aucun essoufflement, bien au contraire. La stratégie du pourrissement, cousue de fil blanc, mise en œuvre par le gouvernement ne fonctionne pas. Le syndrome de l’autruche ajoute de l’huile sur le feu.

En avril, la réforme ne tient plus qu’à un fil, et nous allons le couper.

Jusqu’au RETRAIT !

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GT direction d’école (loi Rilhac)du 29.03.23

GT direction d’école (loi Rilhac)du 29.03.23

Compte rendu du GT ministériel du 29 mars 2023concernant les projets de décrets d’application surla direction d’école (loi Rilhac)

Déclarations liminaires intersyndicales

Pour le retrait du projet de loi retraite Macron-Borne (déclaration FO, FSU, UNSA, CGT,SUD, SNALC, CFDT)

Dans un contexte de mobilisations exceptionnelles, les organisations représentatives FNEC FP-FO,FSU, UNSA, CGT, SUD, SNALC, CFDT revendiquent l’abandon de la réforme des retraites. Celle-ci pèserait fortement sur les conditions de vie et de travail des personnels. Elle aurait par voie de conséquence un impact regrettable sur la qualité du service public d’Éducation. Ce seraient 9 ans de vie à la retraite de perdus pour es enseignant.es du 1erdegré en l’espace d’une génération. Les organisations syndicales face à la surdité du gouvernement et de la République restent plus que jamais unies et déterminées pour le retrait de cette réforme

Loi Rilhac (déclaration FO, FSU, CGT, SUD, SNALC)

C’est dans le contexte de conflit social massif évoqué précédemment que s’ouvre la concertation concernant les projets de décrets relatifs à la loi Rilhac.

La direction d’école est en crise depuis de nombreuses années. Le suicide de Christine Renon a mis en lumière leurs conditions de travail particulièrement dégradées, mais n’a malheureusement pas suscité une réelle prise de conscience des pouvoirs publics quant à l’amélioration de la fonction. Les directrices et les directeurs d’école réclament des moyens supplémentaires : un temps de décharge suffisant, une simplification des tâches administratives souvent annoncée, mais jamais réalisée, une revalorisation de leur rémunération signe d’une réelle reconnaissance institutionnelle, une formation continue à la hauteur des besoins et enfin, et peut-être surtout, la mise à disposition d’une aide administrative pour la direction et le fonctionnement de l’école. Le travail de direction est un exemple significatif de ce qu’est « le travail empêché ».

Les directeurs et les directrices subissent les conséquences d’un sous-investissement chronique, mais aussi, trop souvent, les injonctions contradictoires, le manque de soutien de la hiérarchie…
Les améliorations récentes des quotités de décharge, qui ne concernent qu’une partie des collègues,et la faible revalorisation de l’indemnité de sujétion sont bien loin de suffire.
La réponse des pouvoirs publics n’est pas à la hauteur des attentes légitimes de la profession. Pire,elle est contraire aux attentes formulées par l’ensemble de la communauté éducative. La loi Rilhac qui instaure l’autorité fonctionnelle ouvre la voie au statut hiérarchique que les directrices et directeurs ne revendiquent pas. Est-il nécessaire de rappeler les résultats de l’enquête ministérielle de 2019 ?
Les décrets, que vous nous présentez aujourd’hui, risquent d’engendrer de nouvelles missions et des pressions locales supplémentaires sur les directrices et les directeurs qui souhaitent pour le bon fonctionnement de l’école rester des « pairs parmi les pairs ». Par ailleurs une évaluation spécifique leur serait imposée, ce que nous refusons. Le risque est grand d’engendrer des tensions et une forme de concurrence entre personnels.
Afin de réduire les craintes d’une telle dérive, nous demandons le retrait de toutes les dispositions visant à instaurer une commission de recrutement et des évaluations spécifiques aux directrices et directeurs d’école. Nous rappelons notre exigence que soit mentionnée explicitement dans les textes réglementaires l’impossibilité d’un quelconque pouvoir hiérarchique. Ce serait un signe fort pour l’ensemble des directrices et directeurs qui redoutent leur isolement au sein des collectifs de travail. De la même manière, cela permettrait de renforcer le conseil des maîtres comme instance d’échanges et de décisions.
Pour les organisations FNEC FP-FO, FSU, CGT, SUD, SNALC, la loi Rilhac ne se justifiait pas. Dans les faits, cette loi, que nous voulons voir abroger, ouvre un large champ des possibles vers le statut hiérarchique que nous refusons.

Réponse de la DGRH

Ces textes seront soumis à l’avis du CSA du 16 mai et au CSE du 17 mai. Il y aura peut-être un nouveau groupe de travail en avril pour préparer ces instances.

Intervention de la FNEC FP-FO

LA FNEC FP-FO ne souhaite pas rentrer dans une logique d’amendement de ces textes, car il y a plusieurs lignes rouges qui sont pour nous franchies. Ces dispositions doivent être retirées.
En effet, au moment où depuis des mois des millions de salariés font grève et manifestent à l’appel de la totalité des organisations syndicales pour le retrait de la réforme des retraites que le gouvernement tente de faire passer en force avec le 49-3, au moment où la totalité des organisations syndicales de l’Éducation nationale a quitté les groupes de travail relatifs à l’inacceptable « Pacte » que le ministre veut mettre en place et qui a suscité la colère des personnels, il vous paraît opportun de réunir un groupe de travail sur les décrets d’application de la loi Rilhac, qui elle aussi avait été fortement contestée.

Vous nous annoncez :

Que la totalité des candidatures de directeurs serait désormais « soumise à l’avis d’une commission départementale présidée par le directeur académique des services de l’éducation nationale » et qu’elles feraient « l’objet d’un avis motivé de l’inspecteur de l’éducation nationale de la circonscription. » Ce qui pourrait se traduire dans les départements par un profilage de la totalité des postes de direction ce qui serait inacceptable.

Qu’un véritable flicage de nos collègues directeurs serait mis en place puisque ceux-ci « seraient évalués après trois ans d’exercice dans leurs fonctions puis une fois tous les cinq ans » mettant en place une évaluation parallèle et donc un statut particulier.

Que les directeurs d’école seraient placés sur un siège éjectable puisqu’ils pourraient « se voir retirer cet emploi par le directeur académique des services de l’éducation nationale, dans l’intérêt du service. »

Que de nombreuses tâches supplémentaires leur seraient confiées puisqu’ils deviendraient notamment membres du conseil école-collège, qu’ils devraient identifier les besoins en formation de leurs collègues et proposer eux-mêmes des formations, présenter les modalités d’inclusion des enfants en situation de handicap dans les conseils d’école au moment où le ministère en refusant de créer les places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux crée le chaos dans les écoles. De plus, ces décrets renforcent les missions de « pilotage » pédagogique de l’école par les directeurs, qui se retrouvent donc placés devant une responsabilité accrue face aux difficultés auxquels ils ont à faire face.
Une nouvelle « carotte » est présentée pour tenter de faire passer la pilule avec une bonification d’ancienneté de 3 mois par an.

Pour la FNEC FP-FO, il n’est nul besoin de la loi Rilhac et de ses décrets d’application pour offrir une augmentation indiciaire nécessaire aux directeurs que nous revendiquons depuis des années.
La FNEC FP-FO refuse la destruction des garanties collectives et des statuts que vous cherchez à imposer.

La FNEC FP-FO revendique :
Le retrait de la réforme des retraites aussi illégitime qu’antidémocratique
L’abandon du Pacte « travailler plus pour perdre moins » proposé par le ministre
L’abrogation de la loi Rilhac et l’abandon de ses décrets d’application
Une revalorisation indiciaire pour tous les personnels, sans contrepartie.

Concernant les directeurs, la FNEC FP-FO revendique l’augmentation des décharges pour toutes les écoles, une aide administrative statutaire dans chaque école, une augmentation de 100 points d’indice pour tous, l’allègement de leurs tâches et le maintien du décret de 1989.

Réponse du ministère

MEN : La formulation sur les commissions de recrutement fait référence à la liste d’aptitude. Il n’y a pas de volonté dans ces décrets d’application de profiler tous les postes de directions.

FO : Cela pourrait pourtant être interprété ainsi dans les départements.

MEN :Pour le reste, nous réécrivons le décret de 89 en mettant en oeuvre la loi Rilhac. Les directeurs restent des PE, mais ils ont une double carrière, ce qui implique une commission départementale pour être inscrit sur la liste d’aptitude et la possibilité de mettre fin à l’emploi.
Nous assumons le fait qu’il y aura une évaluation spécifique pour les directeurs, différente des rendez-vous de carrière, qui permettra de faire le point tant du point de vue de l’employeur que du point de vue de l’agent. Cela nous permettra de faire du sur mesure et d’ouvrir des perspectives, en lien avec les objectifs assignés. Cette évaluation aura lieu au bout de 3 ans sur l’emploi puis tous les 5 ans. Nous établirons un référentiel qui déterminera les attentes.
Il y a également des aspects positifs : l’avancement accéléré dans le corps (bonification d’ancienneté de 3 mois si 1 an effectif). Elle sera mise en place au 1er septembre 2023, sans rétroactivité. Elle s’applique aux chargés d’école, qui sont des directeurs.

Des formations spécifiques qui sont préalables à l’inscription sur la liste d’aptitude.

FO : Sur cette question, nous rappelons notre exigence que ces formations s’effectuent bien sur le temps de service. De nombreux problèmes remontent des départements, nous vous avons déjà saisi. De plus,la formation statutaire de 3 semaines lors de la première nomination sur un poste de direction est toujours en vigueur et doit le rester.

MEN : Un projet d’arrêté concernant la formation sera rédigé et devrait être présenté en même tempsque les décrets.

FO : Vous présentez les choses comme si vos décrets d’application n’avaient aucunes conséquences. En instaurant une évaluation spécifique et en rappelant dans l’article suivant la possibilité de retirer l’emploi de directeur pour « nécessité de service », c’est-à-dire sur pouvoir discrétionnaire de la hiérarchie, vous voulez trier et sélectionner les futurs directeurs, leur mettre la pression pour qu’ils appliquent les consignes hiérarchiques, les évaluer (le lien avec les évaluations d’école peut facilement être effectué), et les « révoquer » s’ils ne font pas l’affaire. Vous continuer à charger la barque de leurs responsabilités avec de nouvelles missions, a contrario de leurs revendications d’allègement des tâches.

Pour la FNEC FP-FO, toutes ces nouvelles attaques statutaires sont inacceptables et doivent être retirées.Les directeurs doivent pouvoir bénéficier de la revalorisation proposée sans contrepartie !

MEN : Concernant le retrait d’emploi, nous rappelons qu’il y a des jurisprudences et qu’elles sont encadrées par le droit. De même, la non-inscription sur la liste d’aptitude peut être contestée.

Conclusion

Le ministère confirme donc sa volonté d’avancer à marche forcée, à rebours des revendications et attentes des personnels : réforme des retraites, suppressions de postes, expérimentation du CNR et fonds d’innovation pédagogique, gel des salaires, « Pacte », et maintenant loi Rilhac… La poursuite de la grève et le renforcement de la mobilisation pour faire reculer le ministre et le gouvernement sur leurs contre-réformes sont plus que jamais d’actualité !
Information donnée lors de ce groupe de travail : le projet de décret pour « indemnité pour investissement dans les projets innovants » dans le cadre du FIP, du CNR et de « notre école, faisons-la ensemble » est abandonné : tout passerait par l’adhésion au « Pacte » …

27 mars, 28 mars : dans l’action !

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Comme depuis le début du mouvement, les militants et plusieurs adhérents du SNUDI-FO 53 ont pris part à TOUTES les actions organisées dans le département, et continueront dans l’action dans les jours à venir, pour faire réussir la grève et la mobilisation interprofessionnelle du 6 avril.

Lire le communiqué intersyndical national du 28 mars

Le SNUDI-FO de la Mayenne a une position très claire sur la situation actuelle :

Pas de pause, pas de report, pas de médiation : La seule chose qui s’impose c’est le RETRAIT du projet de réforme des retraites !

Une chose est certaine, la mobilisation ne faiblit pas.

Mardi 28 mars, pas loin de 7000 se sont mobilisées aujourd’hui dans le département (700 à Château-Gontier, 1000 à Mayenne, 5000 à Laval)

Il n’y a donc ni pourrissement, ni épuisement, mais une détermination intacte, et un nouveau souffle. Les tentatives de division, tant dans les cortèges de manifestation, qu’au sein du gouvernement, ne change rien au cap fixé : jusqu’au RETRAIT !

Lundi 27 mars

Une cinquantaine de militants FO, avec quelques camarades de la CGT, de la CFDT, de la FSU, et de Solidaires, de bonne heure (6h30) sont venus bloquer et filtrer la zone des touches de Laval (4 accès bloqués).

Le soir, une AG interprofessionnelle de salariés du secteur d’Evron s’est réunie. Le SNUDI-FO 53 était présent avec quelques PE. Les actions du lendemain matin ont été décidées.

Mardi 28 mars

Tôt le matin (6h) barrage filtrant au rond point du Lidl d’Evron, et tractage avec quelques camarades de la CGT et de la CFDT. Opération réitérée à 8h30 route de Sillé le Guillaume. Enfin à 9h30, opération escargot pour rejoindre la manifestation lavalloise.

Manifestation à Laval, à 11h : 5000 personnes ont scandé : RETRAIT, RETRAIT du PROJET MACRON !

Manifestation à Mayenne à 16h30 : 1000 personnes !

Manifestation à Château-Gontier à 16h30 : 700 personnes !

Intervention de Hélène Colnot pour l’intersyndicale, devant la permanence de la députée Bannier

Loi Rilhac : décrets d’application

Loi Rilhac : décrets d’application

Décrets d’application de la loi Rilhac :
le ministre poursuit son offensive contre l’Ecole publique !

Alors que la mobilisation pour le retrait la réforme des retraites Macron-Borne ne cesse de s’amplifier, avec des manifestants toujours plus déterminés, le ministre Ndiaye poursuit son plan de bouleversement du fonctionnement de l’Ecole publique.

Ainsi, alors que le ministre a vu son « Pacte » rejeté par la totalité des syndicats, il invite les organisations syndicales à un groupe de travail mercredi 29 mars afin de présenter 3 projets de décrets pour mettre en oeuvre la loi Rilhac sur la direction d’école.

Que prévoient ces projets de décrets ?

La totalité des directeurs désormais nommés par une commission

Le projet de décret sur les conditions de nomination et d’exercice des directeurs d’école instaure un « emploi » de directeur d’école en lieu et place d’une fonction.

Si des postes de direction d’école étaient déjà « profilés » dans certains départements (directions complètement déchargées, en éducation prioritaire notamment), les affectations sur la totalité des « emplois » de direction seraient désormais effectuées à la tête du client. On peut en effet lire dans les projets de décrets :

« Les candidatures aux emplois de directeur d’école sont adressées au directeur académique des services de l’éducation nationale dont relèvent les instituteurs et professeurs des écoles. Elles font l’objet d’un avis motivé de l’inspecteur de l’éducation nationale de la circonscription. »

« Les candidatures aux emplois de directeur d’école sont soumises à l’avis d’une commission départementale présidée par le directeur académique des services de l’éducation nationale ou son représentant et comportant un inspecteur de l’éducation nationale ainsi qu’un directeur d’école justifiant d’une expérience professionnelle suffisante en cette qualité. »

Des directeurs sous pression permanente et sur un siège éjectable

Mais la mise en place d’un « emploi » de directeur vise surtout à faire peser une pression permanente sur les futurs directeurs y compris en les plaçant sur des sièges éjectables. Jugez plutôt :

« Les directeurs d’école sont évalués après trois ans d’exercice dans leurs fonctions puis une fois tous les cinq ans. L’évaluation est conduite par l’inspecteur de l’éducation nationale de la circonscription dont ils dépendent. Elle porte sur l’exercice des fonctions de directeur d’école, donne lieu à un entretien et fait l’objet d’un compte rendu écrit. »

« Les instituteurs et professeurs des écoles nommés dans l’emploi de directeur d’école peuvent se voir retirer cet emploi par le directeur académique des services de l’éducation nationale, dans l’intérêt du service. »

Une bonification d’ancienneté contre des tâches supplémentaires

« L’emploi » de directeur est également associé à des responsabilités accrues dans le cadre des contre-réformes menées par le ministre. Les directeurs feraient désormais partie du conseil école-collège, devraient identifier les besoins en formation de leurs collègues et proposer eux-mêmes des formations, présenter les modalités d’inclusion des enfants en situation de handicap dans les conseils d’école (au moment où des milliers d’élèves sont privés de places dans les établissements sociaux et médico-sociaux)…

Alors que depuis plusieurs années, les directeurs d’école ne cessent de revendiquer un allègement de leurs tâches, le ministère augmente leur charge de travail et leurs responsabilités !

En échange de ces nouvelles contraintes et de l’évaluation permanente qui pèseraient sur leurs épaules, les directeurs bénéficieraient d’une « bonification d’ancienneté de 3 mois par année d’exercice dans l’emploi de direction ». Cette annonce est bien loin de répondre à la revendication de 100 points d’indice supplémentaires pour tous les directeurs exigée par le SNUDI-FO.

Retrait de la loi Rilhac et de ses décrets ! Retrait de la réforme Macron-Borne sur les retraites !

Le SNUDI FO oppose ses revendications aux projets destructeurs du ministre et du gouvernement :
· L’abrogation de la loi Rilhac et de ses décrets d’application !
· La satisfaction des revendications des directeurs d’école (augmentation des décharges pour toutes les écoles, une aide administrative statutaire dans chaque école, augmentation de 100 points d’indice pour tous, allègement des tâches et le maintien du décret de 1989) !

Le SNUDI-FO rappelle que bloquer la réforme des retraites serait un point d’appui formidable pour obtenir l’abrogation de la loi Rilhac et de toutes les mesures visant à détruire l’Ecole et remettre en cause son fonctionnement.

Le SNUDI-FO invite les personnels à se réunir au sein de leurs écoles et à organiser la mobilisation par la grève jusqu’à satisfaction !

Inclusion scolaire : audience FO au ministère

Inclusion scolaire : audience FO au ministère

Inclusion scolaire : le ministre maintient le cap…
de destruction de l’enseignement et des structures spécialisés !

Compte rendu complet ci-dessous


La FNEC FP-FO a été reçue en audience à sa demande ce vendredi 24 mars par le Conseiller école inclusive du ministre sur le dossier de l’inclusion scolaire.

En quelques jours, des centaines de témoignages de situations intenables et inacceptables ont été adressés à la FNEC FP-FO par les syndicats départementaux.

La délégation s’est faite l’écho de la catastrophe en cours dans de nombreuses établissements scolaires du fait de l’inclusion scolaire systématique : mises en danger d’élèves, de personnels avec explosion du nombre de fiche SST, d’accidents de service, de burn-out, manque de postes et de places dans les structures et établissements spécialisés, transformation des enseignants spécialisés et personnels médico-sociaux en coachs dans le cadre de la politique d’évaluation-culpabilisation… STOP, la coupe est pleine !

Son conseiller nous a assuré que le « ministre avait conscience de la situation » et qu’il fallait donc trouver des réponses à la situation avec l’objectif que l’école inclusive se passe le mieux possible pour tout le monde (élèves, adultes, encadrants…)

Va-t-il enfin intervenir pour que soient réouvertes les places en IME, ITPE ? Va-t-il attribuer les moyens pour réabonder les RASED ? Va-t-il revenir sur la politique de culpabilisation des collègues ? Va-t-il prendre la mesure de la catastrophe en cours ?

Dans le contexte actuel de mobilisation contre la réforme des retraites, il n’a pas été aisé de connaître les intentions ministérielles.

L’acte 2 de l’école inclusive…

Le ministère a confirmé que le président Macron annoncera les grandes orientations notamment pour l’école inclusive lors de la Conférence Nationale du Handicap du printemps. Orientations qui seront déclinées dans les instances ministérielles dont le Comité National de Suivi de l’Ecole Inclusive, c’est le fameux Acte 2 de l’école inclusive.

La FNEC FP-FO a fait part de ses inquiétudes suite à la publication rapport d’inspecteurs généraux des finances et d’Inspecteurs généraux de l’EN d’avril 2022 sur l’école inclusive qui préconise de sortir du « tout aide humaine », et de « former les enseignants », on l’a compris, afin de pallier le manque d’AESH et de soins.

La FNEC FP-FO a demandé l’abandon de ce rapport et rappelé qu’il était hors de question de substituer des réponses pédagogiques aux soins auxquels peuvent prétendre les élèves !

Le médico-social dissous dans les établissements scolaires ?

Alors que des milliers de places manquent dans les établissements médico-sociaux, le conseiller du ministre explique qu’il faut travailler sur une rapidité d’intervention avant que les situations ne se dégradent en envisageant la présence de personnels médico-sociaux dans les établissements scolaires. Il s’agit en fait d’accélérer ce qui se fait actuellement, c’est-à-dire, conformément à la loi Blanquer, continuer de dissoudre dans les PIAL les établissements médico-sociaux dans les équipes mobiles censées coacher les personnels confrontés à des situations intenables !

Il faudrait plus de ressources, plus d’appui aux équipes, plus d’aide. Plutôt qu’ouvrir les places pour que les élèves bénéficient de soins, il s’agirait de former en pédagogie, d’avoir des recours de proximité avec des dispositifs de soupape (Dispositif d’Auto Régulation : DAR avec des personnels médico-sociaux).

Quant aux AESH, à l’instar de ce que préconise le rapport, les représentants du ministre s’interrogent sur leur nombre et sur la « déstabilisation » que représente la présence de plusieurs d’entre eux dans une classe…. De fortes inquiétudes pèsent donc sur le recrutement de nouveaux AESH, l’avenir des notifications et des attributions…

La président Macron avec son ministre Ndiaye veulent poursuivre le démantèlement de l’enseignement et des structures spécialisés notamment pour répondre aux exigences de l’ONU. Pour autant, ses représentants n’ont pas semblé sereins, sans doute à cause du contenu explosif de l’inclusion systématique, des orientations gouvernementales sur ce dossier, et de la situation sociale actuelle.

La FNEC FP-FO a rappelé ses revendications :

  • L’abandon du rapport d’avril 2022 sur la scolarisation des élèves en situation de handicap,
  • la création immédiate de places dans les établissements médico-sociaux à hauteur des besoins,
  • un vrai statut, un vrai salaire pour les AESH, abandon des PIAL,
  • le retour à une formation d’enseignants spécialisés par options,
  • le maintien et retour de la prise en charge des élèves par des enseignants spécialisés et l’arrêt de culpabilisation des personnels via des personnels devenus coachs de l’Ecole Inclusive
    Elle invite ses syndicats à lui centraliser les dossiers d’inclusion problématiques non résolus.
    La FNEC FP-FO rappelle que bloquer la réforme des retraites serait un point d’appui formidable pour bloquer les autres contre-réformes dont l’Acte 2 de l’école inclusive. Elle invite les personnels à se réunir de nouveau pour décider de la poursuite de la grève pour gagner jusqu’au retrait !

Compte-rendu de l’audience FNEC FP-FO sur l’inclusion avec le MEN, 24 mars 2023

Reçus par Sébastien Mounier, chef du bureau de l’Ecole Inclusive DGESCO, Nicolas Kanhonou, conseiller Ecole inclusive, cabinet du Ministre.

En quelques jours, des centaines de témoignages de situations intenables et inacceptables ont été adressés à la FNEC FP-FO par les syndicats départementaux.

Introduction :

MEN : Nous avons eu une réunion intersyndicale il y a quelques mois. Il y a nécessité de faire évoluer le système. Il faut que nous échangions, entrions dans le détail des positions de chacun.

Il va y avoir une dernière séance de GT Ecole Inclusive suite au Comité Interministériel d’octobre et en vue de la préparation de la Conférence Nationale du Handicap du printemps. Le Président Macron annoncera les grandes orientations notamment pour l’Ecole inclusive, orientations qui seront déclinées dans les instances MEN dont le Comité National de Suivi de l’école inclusive.

Nous recevons toutes les organisations représentatives sur ce dossier à leur demande.

FNEC FP-FO :

La FNEC FP-FO vous a demandé cette audience en urgence car la situation est chaotique, inquiétante et inacceptable dans les établissements du 1er comme du 2nd degré.

Rappel de l’audience suite à la conférence de 2018.
Elle nécessite une réponse de l’institution. Les collègues l’attendent. Nous avons reçu de très nombreux témoignages de collègues en grande détresse, confrontés à des situations auxquelles ils ne peuvent plus faire face.
Notre responsabilité est de vous alerter. La vôtre est de garantir le fonctionnement du service public d’éducation. Or celui-ci est compromis car ce qui était conçu et présenté comme une solution, l’inclusion scolaire systématique des élèves en situation de handicap, est devenu un problème.
La situation est grave car les conséquences sur les conditions de travail et la santé des personnels et des élèves sont dramatiques. La perception du handicap au sein des établissements est en train de changer.

L’inclusion est maintenant perçue comme la cause de souffrances pour tous :

  • les élèves qui sont inclus sans prendre en compte la nature et la gravité de leurs handicap/difficultés scolaires et parfois sans accompagnement
  • les autres élèves qui subissent des violences ou apprennent dans des conditions de fait très dégradées
  • les personnels qui sont démunis pour les accueillir tant les conditions sont devenues difficiles avec des scènes de violences intolérables ou qui sont mis en danger par cet accueil
  • les parents qui sont insatisfaits des conditions d’accueil.
  • C’est très grave car, dans de nombreuses situations, il y a mise en danger à la fois d’élèves et des personnels. C’est très grave car les personnels ont le sentiment d’être abandonnés.
  • Par ailleurs, les personnels sont inquiets des menaces que fait planer le rapport de l’IGF et de l’IGESR.

Personnels et élèves sont confrontés à une situation de mise en danger. (citation d’exemples et témoignages)

  • Mise en danger des personnels qui sont confrontés à des situations ingérables et qui les dépassent –violence vis à vis des AESH comme des enseignants
  • violence vis à vis des élèves conduisant la classe à percevoir le handicap comme une menace et -une cause de désordre dans la classe et engendrant des troubles psychologiques
  • explosion du nombre de fiches RSST pour signaler des agressions de personnels (pourcentages très élevés dans des départements)
  • l’inclusion systématique est devenue la 1ère cause d’accident du travail et de burn out dans l’éducation nationale
  • Mise en danger des élèves
    – par l’inclusion d’élèves qui n’ont pas trouvé de place en IME et en ITEP et que personne n’est en capacité de gérer (des élèves suicidaires, violents, qui ne sont pas propres mais qui se retrouvent en collège dans une classe avec 29 autres élèves)
    – souffrance des élèves en situation de handicap qui n’ont pas d’AESH ou qui voient la prise en charge par l’AESH se réduire au fur et à mesure où l‘AESH se voit confier des élèves supplémentaires.

Les PIAL aboutissent à gérer la pénurie d’AESH au plan local avec une pression accrue sur les AESH.

  • souffrance des autres élèves qui doivent apprendre dans une ambiance infernale et insécurisante.
  • des élèves accueillis en LP alors qu’il y a utilisation de machines dangereuses

Manque de places et de postes d’enseignants spécialisés

  • Listes d’attente énormes dans toutes les structures et dispositifs (chiffres des départements, 150 pour la Mayenne)
    (centaines en IME et ITEP dans de nombreux départements, ULIS à 14 voire 16…)
  • Heures dues aux élèves non données (ex IME du 43, 37)

Modifications des missions des enseignants spécialisés et des personnels médio-sociaux

  • Rôle de personnels ressources et coachs des enseignants spécialisés
  • Rapport RASED
  • EMAS dans le cadre des PIAL
  • Pressions exercées sur les collègues dans le cadre de politique ministérielle d’accompagnement et de culpabilisation PPCR
  • Nous demandons le retour des prises en charge des élèves et non du « coaching ».
  • Demande du retour d’une formation par options d’enseignants spécialisés telle que le CAPA-SH et non de personnels ressources avec le CAPPEI.


FNEC-FP FO : Il s’agit d’une alerte, nous sommes dans une situation catastrophique avec des accidents graves susceptibles de se produire.
Souhaitez-vous une copie des témoignages ou pouvons-nous vous adresser des situations de blocage ou grave ?

MEN : oui, vous pouvez nous adresser des situations particulières avec un problème.
Nous avons entendu. Vous signalez une situation d’urgence, une réalité vécue par les équipes avec de la culpabilisation, une délégitimation professionnelle.

MEN : Selon vous, qu’est-ce qui met les équipes en difficulté ? Il y a 430 000 élèves en situation de handicap scolarisés, ce sont autant de situations différentes. Il y a une crispation sur les élèves qui ont des troubles du comportement

FNEC FP-FO :

Cela concerne aussi bien le 1er que le 2nd degré avec une montée en puissance au second degré.
Le ministre en a-t-il conscience et connaissance ? Des IA-DASEN nous disent faire remonter la situation et qu’eux-mêmes sont désemparés face à de telles situations. Si oui, que répond-il aux revendications des collègues de création de places en ESMS et de prise en charge des élèves par des enseignants spécialisés et que cessent les pratiques de culpabilisation ?

Le ministre a évoqué l’Acte 2 de l’école inclusive. Va-t-il enfin intervenir pour que soient réouvertes les places en ESMS, va-t-il attribuer les moyens pour réabonder les RASED ? Va-t-il revenir sur la politique de culpabilisation des collègues ? Va-t-il prendre la mesure de la catastrophe en cours ?

Il y a la crainte de réduction du nombre d’AESH : le rapport de l’inspection générale des finances et de l’inspection générale de l’EN d’avril 2022 sur l’école inclusive préconise de sortir du « tout aide humaine », de réduire le recours aux AESH.

Ce n’est pas des dotations en matériel, ni la formation des enseignants, ni le transfert des prérogatives de la MDPH sur l’Education nationale, ni le transfert du budget aux collectivités territoriales, qui règleront le problème, bien au contraire. La réponse est une réponse humaine et adaptée. Pour rendre le métier d’AESH attractif et stabiliser les AESH dans le métier, les professionnaliser ? Nous demandons leur intégration dans la Fonction publique avec les droits afférents (formation, rémunération).

Nous demandons que le ministre ne donne pas suite au rapport de l’IGF et de l’IGESR

MEN : La situation est connue du ministre et est prise en compte. D’autres OS font remonter (avec d’autres mots et d’autres façons de le dire) le sentiment de mise en difficulté réelle des équipes sur le terrain.

Le ministre s’est exprimé sur le sujet et a reçu de nombreuses critiques. Il mesure l’enjeu, c’est l’acte 2 de l’école inclusive : trouver des réponses à la situation avec l’objectif que l’Ecole inclusive se passe le mieux pour tout le monde (élèves, adultes, encadrants…)

On ne peut nier le succès de l’école inclusive avec 430 000 élèves en situation de handicap inclus grâce à l’investissement des personnels sur le terrain. Les situations que vous présentez ne représentent qu’une petite part de ces élèves.

Nous avons beaucoup d’AESH (132 000) avec plusieurs par classe parfois, ce qui pose problème. Certains syndicats disent qu’il y a trop d’AESH dans certaines classes. Trop d’AESH déstabilise une classe. Selon le rapport de l’IGF et de l’IGESR, la réponse n’est pas forcément « plus d’AESH ».

Mais la question est : qu’est-ce qui rend l’inclusion compliquée ? Les comportements violents ou autre chose ? Le risque serait de rejeter l’inclusion en bloc. L’acte 2 doit nous permettre d’avancer sur ces réponses.

FNEC FP-FO : nous citons l’exemple de la Réunion avec une collègue qui doit remettre une sonde d’estomac d’un élève si elle tombe…

MEN : ce n’est pas acceptable. Les enseignants n’ont pas à faire de geste médical. Nous entendons que vous voulez qu’ils restent sur leur métier.
Il faut toutefois plus de formation, plus de capacité pour que les enseignants apprennent à gérer les différents profils qu’ils ont en face.
Et si on décidait d’ouvrir des places en ESMS, il faut du temps pour cela. Dans l’immédiat, les enfants sont dans les classes, il faut donc composer avec. Comment faire ?

FNEC FP-FO :

Nous considérons que nous ne pouvons substituer des réponses pédagogiques au manque de soins.
Par ailleurs, depuis le début de l’audience, vous laissez entendre que rien n’est arbitré, que vous ne savez pas ce qui sera décidé. Doit-on s’attendre à une rupture avec la politique précédente ?

Nous avons toujours dénoncé la loi de 2005 en annonçant qu’en découlerait la catastrophe que nous sommes en train de vivre, une maltraitance institutionnelle d’élèves et de personnels.

La FNEC FP-FO est opposée à la systématisation de l’inclusion qui se fait au détriment des personnels et de tous élèves.

Par ailleurs, dans le cadre du pacte rejeté par toutes les OS, il était évoqué des référents inclusion qui inévitablement s’inscriraient dans la suite de la liquidation de l’enseignement spécialisé et risqueraient d’accentuer les tensions dans les établissements. Ce sont des postes d’enseignants spécialisés et de places en établissements, structures que nous demandons.

Toujours dans le domaine de l’inclusion, nous sommes également saisis par des syndicats départementaux qui dénoncent le manque de moyens alloués aux UPE2A et à l’accueil des élèves allophones malgré la publicité gouvernementale. Dans des départements, il est demandé aux collègues d’UPE2A de ne plus prendre en charge les élèves mais d’expliquer aux collègues comment gérer ces élèves, collègues qui bien souvent doivent se contenter de jouer du traducteur de leur téléphone pour communiquer avec ces élèves.

MEN : le ministre a fait un discours pour dire que l’Ecole n’était pas suffisamment outillée pour accueillir les élèves d’IME, discours qui a mal été perçu.
Le cap sera donné au CNH. Il s’inscrira dans la loi de 2005 et dans les décisions ministérielles précédentes. Il faut travailler sur une rapidité d’intervention avant que les situations ne se dégradent. Envisager la présence de personnels médico-sociaux dans les établissements scolaires.
Comment faire pour que les conditions soient bonnes pour tous. Sociétalement, est-il bon de mettre des enfants différents dans un autre milieu ?
Il faut plus de ressources, plus d’appui aux équipes, plus d’aide. Il faut former en pédagogie, avoir des recours de proximité avec des dispositifs de soupape (Dispositif d’Auto Régulation : DAR avec des personnels médico-sociaux)

FNEC FP-FO : c’est déjà ce qui est proposé à des collègues qui se voient rencontrer les conseillers pédagogiques, les EMAS etc. pendant des semaines voire des mois et sans que la situation ne change. Le problème reste l’absence de prise en charge des élèves, les plaquettes des EMAS stipulant explicitement que ces personnels médico-sociaux n’interviendront pas auprès des élèves !

MEN : Pour le statut des AESH, c’est un métier qui a explosé, c’est le 2ème métier dans l’Education Nationale. Plusieurs mesures vont être prises : prime REP/REP+, CDI dès 3 ans, augmentation à la rentrée 2023.
2 enjeux : arriver à améliorer leur situation sociale avec des temps complets, un questionnement sur leur métier. Si nous bougeons sur l’école inclusive, nous devons bouger leur positionnement. Imaginer une évolution de carrière, des perspectives…

FNEC FP-FO : Nous avons rappelé nos revendications et conclu en expliquant que nos positions avaient un fort écho dans tous les départements et que, vu le contexte de tension lié à la mobilisation sur les retraites, le ministre devait être vigilant quant à ses décisions, qu’il y a une colère intense et que les conditions de travail en sont également une cause.

Le ton a changé. Le conseiller a dit qu’il allait relayer l’échange au ministre puis nous a retenus un moment dans le couloir disant être très intéressé par nos positions et nous proposant, en insistant, sur le fait qu’il ne fallait pas hésiter à demander de nouveau audience, surtout dès l’annonce des décisions.
On sent une fébrilité et hésitation dans le contexte particulier actuel.

Montreuil, le 25 mars 2023

23 mars : un raz de marée

23 mars : un raz de marée

23 mars : Marée humaine à Laval comme partout en France.

4 000 000 dans le pays : 4 millions !

Plus de 10000 personnes ont fait trembler le pavé à Laval ce 23 mars ; 10000 !

Et pourtant seulement 1/3 de grévistes dans le 1er degré ce 23 mars en Mayenne. Alors mardi prochain, tous ensemble, faisons entendre notre colère. Soyons 20000 à Laval !

LE ROI EST NU ! MACRON EST ISOLÉ !

Oui, maintenant, en grève mardi 28 mars à l’appel de TOUTES les confédérations et organisations syndicales nationales.

Le SNUDI FO 53 appelle à la grève et à poursuivre toutes les actions dans les jours à venir. Le SNUDI FO 53 soutient toutes les initiatives prises dans les écoles jusqu’à mardi, et appelle les collègues à s’inscrire dans toutes les actions à venir ses prochains jours. Nous vous tiendrons informés.
Faites remonter vos motions d’école et envoyez rapidement vos déclarations d’intention (modèle intersyndical) pour tous les jours de la période ! (pour mardi prochain attention, dernier délai samedi soir minuit)

Macron entends tu la colère qui gronde partout, cette colère qui s’amplifie depuis tes déclarations arrogantes, depuis ton 49.3 ?
Non, la page n’est pas tournée
Oui, nous sommes déterminés

Nous allons faire reculer le président Macron, et pour cela, nous allons devoir monter d’un cran : organisons dès maintenant la grève générale, par le blocage du pays. Quel autre choix avons nous ?

Qui est prêt aujourd’hui à prendre 2 ans ferme ? Qui est prêt à cotiser pendant 43 annuités pour avoir une retraite sans décote ? Pas les salariés de ce pays, pas les personnels de l’Education Nationale.

La légitimité c’est nous. La légitimité c’est cette foule immense qui s’est encore dressée aujourd’hui partout en France. Nous aussi, on passera en FOrce !


Retour en images, et en vidéo


Le 49.3 de trop !

Le 49.3 de trop !

Le 49.3 de trop !

Restons mobilisés par la grève dès lundi et répondons tous présents jeudi 23

Chacun l’a bien compris, le projet de réforme des retraites va être retiré si nous amplifions encore la grève.
C’est ce gouvernement qui est violent, avec son 49.3, avec sa surdité, avec ses contre-réformes.
C’est ce gouvernement qui est violent avec le salariés et les français en restant sourd à la colère qui gronde, prétextant une fausse et prétendue légitimité démocratique.
Amis, famille, collègues, camarades : Allons y, faisons les reculer et allons chercher la retraite à 60 ans; maintenant !

18 mars

Plus de 150 personnes devant la permanence de Géraldine Bannier députée macroniste, à Château-Gontier avec FO, CGT, FSU et Solidaires. Le SNUDI-FO était présent, en nombre avec beaucoup de PE des alentours. Une manifestation spontanée de 30 minutes a ensuite pris le chemin de la Mayenne via les rues de Château-Gontier.

Malgré la pluie, la détermination et la colère se font sentir. La macronneuse a le genou à terre ! Le roi est nu ! Partout, dans vos entreprises, dans vos établissements, dans vos services, en famille, avec vos voisins : préparons la mise à l’arrêt total du pays par la grève. Restons mobilisés par la grève dès lundi et répondons tous présents jeudi 23.

La déclaration pour l’intersyndicale en vidéo

https://twitter.com/SNUDIFO53/status/1637054793653919744?s=20

17 mars

Encore plus nombreux que la veille, des centaines et des centaines de manifestants rassemblées devant la préfecture, ont pris le chemin de la rocade Lavalloise pour bloquer un carrefour.


16 mars

Le Conseil des ministres vient de décider le 49-3. Ultra-minoritaire, le gouvernement fait le choix du passage en force.

Mais il n’est pas au bout de ses peines !

Des milliers de manifestants et de grévistes sont en train de rejoindre le rassemblement à l’Assemblée nationale au soir du 16 mars.

Depuis ce matin, le SNUDI-FO 53, les personnels de l’Education Nationale, aux côtés des salariés et des personnels sont encore mobilisés pour faire reculer le gouvernement. Nous sommes présents dans les AG, les rassemblements, sur les piquets de grève, les actions de tractage, barrages filtrants, ronds-points…

Dans plusieurs écoles ou établissements, des collègues reconduisent la grève aujourd’hui et la semaine prochaine, y compris pendant le BAC..

La colère est là, elle est pleinement justifiée.

Le gouvernement n’a aucune majorité ni au parlement ni dans l’opinion publique.

C’est un aveu d’échec total et un nouveau coup de force de Macron, contraint par la mobilisation de toutes et tous depuis le 19 janvier !

Encore aujourd’hui près de 500 personnes à Laval, devant la préfecture et dans les rues jusqu’au siège LR en Mayenne.

On va gagner; maintenons la pression dès maintenant ! Jusqu’au RETRAIT

Envoyez vos déclarations d’intention pour toute la période (modèle SNUDI-FO, SNUipp, CGT, Sud)

La motion de l’Assemblée Générale des personnels de l’Education Nationale adoptée ce 16 mars

Le SNUDI-FO 53 soutient cette motion de l’AG qui appelle à la grève vendredi 17, lundi 20 et mardi 21 mars. Tenons nous prêts. Nous allons gagner le retrait de ce projet de réforme.

Appel de l’intersyndicale mayennaise : rassemblement 12h00 devant la préfecture vendredi 17 mars.


Le 16 mars à Laval : rassemblement devant la préfecture, et manifestation improvisée

Évènements à venir