AESH et accompagnement sur la pause méridienne

AESH et accompagnement sur la pause méridienne

La loi du 27 mai 2024 modifie deux articles du code de l’Éducation :

  • Article L211-8 : « L’Etat a la charge : 8° De la rémunération du personnel affecté à l’accompagnement des élèves en situation de handicap durant le temps scolaire et le temps de pause méridienne. »
  • Article L917-1 : « Les accompagnants des élèves en situation de handicap sont rémunérés par l’Etat durant le temps scolaire et le temps de pause méridienne. »

Cette loi ne modifie pas les missions des AESH, elle met à la charge de l’Etat (donc l’employeur principal) la rémunération du temps méridien. 

Si l’aide à la prise de repas est bien prévue par la circulaire n°2017-084, pour autant, les AESH ne deviennent pas des gardiennes de cantine corvéables de 12h à 14h. L’accompagnement durant la pause méridienne ne doit se faire qu’au regard d’une notification, comme précédemment. Elle ne modifie pas non plus le statut de la pause méridienne qui n’est pas du temps de travail si l’AESH n’accompagne pas un élève.

Deux cas de figure se posent :

Vous accompagnez déjà un élève (clause dans le contrat): dans ce cas, rien ne change, vous serez rémunérée par le rectorat, la DSDEN ou le lycée mutualisateur.

L’accompagnement n’est pas prévu au contrat et il vous est proposé de le prendre en charge. Dans ce cas:
-soit il y a une augmentation de la quotité horaire
-soit un maintien de la quotité avec une réduction de l’accompagnement en classe. 
Ici, il y a modification d’une clause substantielle du contrat, puisqu’une mission est ajoutée avec potentiellement une modification du temps de travail. Le contrat fera donc l’objet d’un avenant. Ces modifications ne doivent pas vous être imposées, sans aucune discussion préalable! 

Si vous subissez des pressions, en cas de doute : contactez le syndicat !

En cas de refus, c’est une procédure de licenciement qui doit se mettre en place. Pour autant, un refus de modification substantielle ne vaut pas démission ! 

FO rappelle qu’un AESH qui accompagne l’élève en situation de handicap sur la pause méridienne doit bénéficier obligatoirement d’une pause d’au moins 20 minutes (avant ou après ce temps méridien). Cette pause est comprise dans le temps d’accompagnement. 

Pour FO, cette pause doit être suffisamment longue pour permettre à l’AESH de déjeuner sans pression et de souffler comme elle le ferait si elle n’accompagnait pas d’élève.

En cas de doute ou toute demande de conseils, contactez votre syndicat:
 Premier degré (écoles) => SNUDI FO 53:     06 52 32 30 45 – contact@snudifo-53.fr
 Second degré (collèges et lycées) => SNFOLC 53:     07 80 43 74 45 – snfolc53@gmail.com

CAPD du 1er juillet 2025

CAPD du 1er juillet 2025

Présents pour l’administration :  M. Audy (DASEN), M. Drault (IEN adjoint au DASEN), M. Vauléon (secrétaire général de la DSDEN), Mme Bellanger (PRHAG), M. Letourneux (IEN)
Invité par l’administration : M Vinot
Représentants SNUDI FO : Emilie ANGOT, Frédéric GAYSSOT
Autres syndicats : SnuiPP-FSU (2), SE-UNSA (1)

Pour nous contacter : 06 52 32 30 45 ou contact@snudifo-53.fr     

Tous nos comptes-rendus de CAPD sont disponibles et restent accessibles à cette adresse.


Le  SNUDI-FO 53 a proposé au SE-UNSA et au SNuipp-FSU une déclaration intersyndicale dénonçant les conditions opaques du mouvement. Le SNUipp FSU n’a pas souhaité y être associé.

A lire : déclaration SNUDI-FO 53/SE-UNSA 53

Lorsqu’un enseignant travaille à temps partiel, il renonce à une partie de son salaire. Ce n’est, aujourd’hui, ni un luxe, ni un confort, c’est le plus souvent une nécessité, un besoin impérieux, quelques fois un choix qui répond à des besoins spécifiques.

155 demandesTemps partiels de droitTemps partiels sur autorisation
88 demandes67 demandes (25 entretiens)Accords / refus (recours)
50%575 / 2 
75%45757 / 0 (1)
80%7933 / 0

Au total, il y a eu 2 refus, concernant des demandes qui relèvent de convenances personnelles selon l’administration … ce que nous ne pouvions vérifier ! Ces deux collègues n’ont pas formulé de recours.

Les demandes de temps partiel de droit sont accordées systématiquement. Il n’y a pas d’accusé de réception envoyé aux collègues concernés. Les services se tiennent à disposition pour les collègues qui voudraient une confirmation. 

Évolutions des demandes de temps partiels en Mayenne (2018-2025)

Le SNUDI-FO revendique que tous les temps partiels sur autorisation soient accordés, non seulement pour tous les parents d’enfants peu importe l’âge, mais également pour les collègues fatigués, au bout du rouleau, proches de la retraite, qui ont un projet de création d’emploi, qui ont un projet personnel ou qui ont tout simplement besoin de souffler. Toute demande est justifiée !

22 demandes de renouvellement et 1 réintégration cette année, elles ont toutes été accordées.

Pour rappel, l’an dernier : 18 demandes, 17 accords 1 refus soit 4.25 ETP.

Cette année : 30 demandes soit 7.54ETP.

17 ont été accordées. 13 ont été refusées, le DASEN proposant à la place des temps partiels à 80% payés 85.7%.

Les demandes d’allègement de service ont explosé depuis 5 ans… Comment ne pas y voir les conséquences de l’épuisement des collègues, les conséquences de la dégradation de nos conditions de travail, des contre réformes managériales (PPCR, loi Dussopt, Loi Rilhac…) et de l’inclusion systématique que tout le monde subit aujourd’hui ?

10 recours CAPD ont été examinés lors de l’instance : 

7 portés par le Snuipp-FSU (seul 1 a été accepté)
1 porté par le SE-UNSA (seul 1 a été accepté)
1 recours ne mandatait aucune organisation et n’a pas abouti.

Ainsi, seulement 2 recours ont obtenu une réponse favorable. Les 8 autres se sont vus signifier un refus. 

A noter : La délégation FO a soutenu toutes les demandes en votant pour l’octroi de la quotité demandé, sauf pour une, sur laquelle elle s’est abstenue. En effet, cette demande portée par le snuiPP-FSU n’était pas réglementaire, en tout état de cause pas prévu par la réglementation, et ne pouvait par conséquent pas aboutir.  

FO : Avez-vous connaissance des contingents pour 2026 ?

IA : 305 collègues sont promouvables à la hors-classe, 75 seront promus soit 24,6 %
131 collègues sont promouvables à la classe exceptionnelle, 40 seront promus soit 30,5 %

IA : Les résultats des promotions et l’affichage des tableaux d’avancement sont prévus pour la mi juillet 2025. L’AGS est prise en compte en cas d’égalité de barème, avant l’âge.

En savoir plus sur la hors classefiche de suivi SNUDI-FO 53

Pour la classe exceptionnelle, les personnels éligibles ont reçu un message au mois de mai pour enrichir leurs CV.

En application de la loi de Transformation de la Fonction Publique de 2019 dont FO exige l’abrogation et dans le prolongement de PPCR (signé par FSU, la CFDT et l’UNSA), les délégués du personnel en CAPD ont perdu la compétence de contrôle des opérations des promotions…. les DASEN ayant désormais les mains libres pour promouvoir les personnels qu’ils souhaitent voir promus, ce que nous dénonçons bien souvent seuls depuis plusieurs années maintenant (lire nos comptes-rendus CAPD).

Les opérations sont désormais totalement opaques, et règnent ainsi le fait du prince et l’arbitraire. C’est en ce sens, et en cohérence que le SNUDI-FO 53 intervient régulièrement et depuis l’instauration de PPCR auprès des autorités, pendant et hors CAPD.

Pour rappel, sont promouvables à la hors classe les collègues qui comptent au moins 2 ans d’ancienneté dans le 9ème échelon au 31/08/2025 et les collègues qui sont au 10ème et 11ème échelon au 31/08/2025.

Ils sont normalement classés dans le tableau d’avancement selon leur barème (valeur professionnelle = appréciation PPCR convertie en points + ancienneté dans la plage d’appel = durée écoulée depuis la 2ème année au 9ème échelon convertie en points).

Sont promouvables à la classe exceptionnelle, les collègues ayant atteint au moins le 5ème échelon de la hors-classe au 31 août 2025 


  • FO : Combien de personnels PE contractuels sont prévus pour la rentrée 2025 ?
  • Réponse IA :  18 contractuels alternants

Nous apprenons hier le licenciement de 2 professeurs des écoles contractuels. Il semblerait que même ces personnels, précaires et sous-payés, coûtent désormais trop cher ! C’est inacceptable. Nous avons besoin de ces enseignants dans les écoles. Nous demandons dans l’immédiat le renouvellement de ces contractuels et nous venons de saisir la ministre pour la mise en place d’un plan de titularisation permettant à tous les contractuels qui le souhaitent, d’intégrer le statut de la Fonction publique.


  • FO : Combien de ruptures conventionnelles (PE) ont été demandées cette année scolaire dans notre département ?
  • Réponse IA : 1 en octobre (PE en dispo) et 1 demande actuellement en instruction à laquelle il faut ajouter 2 démissions en début d’année (PE en dispo) et celle d’une PES fin juin.

  • FO : Combien d’écoles Mayennaises ont participé ?
  • Réponse IA : 45 écoles. Selon l’Inspecteur adjoint,  toutes les écoles auront été vues d’ici 3 ans.

Le SNUDI-FO rappelle que ces évaluations ne peuvent toujours pas être imposées et sont strictement volontaires. FO accompagnera tous les collègues qui, refusant ces évaluations, subiraient des pressions de la hiérarchie. Chaque année toutes les écoles désignées pour une évaluation d’école et pour lesquelles c’est abandonné, sont toutes conseillées et accompagnées par le SNUDI-FO 53 ; qu’on se le dise…

l’appel départemental SNUDI-FO – SNUIPP – CGT signé par plus de 40 écoles.


  • FO : Est-ce que tous les rendez-vous de carrière prévus ont pu avoir lieu ?
  • IA : 3 reports qui concernaient des collègues en arrêt.
  • FO :Quand sont prévus les campagnes d’avancement accéléré des 6ème et 8ème échelon ?
  • IA : Elles sont prévues en décembre 2025

  • FO : Combien de demandes d’EXEAT ont été formulées cette année ?
  • IA : 10 
  • FO : Combien de demandes d’INEAT avez-vous déjà reçues ? 
  • IA : 3
  • Combien de PE du département ont déjà obtenu satisfaction via cette phase complémentaire du mouvement interdépartemental ?
  • IA :  3 EXEAT (dont deux obtenu par FO : 2 pour le 35, 1 pour le 22) et 2 INEAT (72 et 49). 

4 détachements de corps ont été demandés : il s’agit de collègues qui changent de fonction et intègrent un autre corps de la fonction publique, par exemple en devenant professeur certifié, en travaillant dans la fonction publique territoriale  après l’obtention d’un concours, etc…


  • Combien de PE sont concernés par le PACTE dans le département pour cette année scolaire ? 
  • IA : 167 parts, 157 agents volontaires (76.5 parts stages réussites, 43.5 soutien renforcé, 7 devoirs faits, 8.5 référents harcèlement, 14 coordination, 8.5 soutien au collège, 9 appuis aux élèves à Besoins Particuliers). 
  • Avez-vous une lisibilité pour 2025-2026 ? 
  • IA : Il y aura 149 parts

198 agents en 2023-2024, 157 en 2024-2025;  le nombre de parts qui s’amenuise d’une année sur l’autre : le PACTE est un échec cuisant !

Le SNUDI-FO 53 demande l’abandon du PACTE qui n’est pas une revalorisation, mais un subterfuge pour diluer le manque de moyens, et pour diviser les personnels. Le Pacte c’est du travailler plus pour perdre un peu moins. Retrait du Pacte ! Rattrapage des 31,5% de pertes subies depuis 2000.


FO : A notre connaissance, le dernier PV CAPD date (toujours) de 2019 Quand seront-ils mis à jour ? Mis au vote de la CAPD ?

IA : On va vous les transférer … Même réponse donnée l’an passé, mais ils ne sont jamais arrivés… Seul le SNUDI-FO demande le respect de la réglementation en la matière.


FO : Combien de collègues sont concernés ?

Réponse IA :  16 départs en retraite cette année et 4 demandes de retraite progressive.


FO : Combien de collègues sont encore sans affectation à ce jour, et à quelle date auront ils connaissance de leur poste pour 2025-2026 ? 

Réponse IA : 12 personnes sont sans affectation à ce jour. Des postes leur seront proposés d’ici à la fin de la semaine. Le service va faire son possible pour affecter jusqu’au 18 juillet afin de laisser le moins de collègues possibles sans poste avant la rentrée.


Temps partiels thérapeutiques : 50 demandes ont été effectuées.

PES : 17 Temps plein, 3 mi-temps (dont 16 demandes de la Mayenne en 1er vœu) – information déjà communiquée aux adhérents la semaine dernière

Frédéric Gayssot, Emilie Angot élus CAPD

Formation des enseignants et concours d’enseignement : Un premier recul qui en annonce d’autres !

Formation des enseignants et concours d’enseignement : Un premier recul qui en annonce d’autres !

Comme la FNEC FP-FO l’avait dénoncé lors des réunions de travail concernant la réforme de la formation des enseignants, il était inacceptable que des lauréats de concours se retrouvent en situation d’étudiants, « gratifiés » à 900 euros pour solde de tout compte, et expédiés à l’autre bout de la France, « masterisation » et continuité entre M1 et M2 y contraignant. C’est une atteinte inadmissible au statut et au concours.

À la veille du CSA ministériel qui se tenait le 27 juin concernant cette réforme, le ministère a annoncé que les lauréats de concours auraient finalement accès au statut, avec une position d’élèves fonctionnaires et une rémunération de 1400 euros nets par mois. La FNEC FP-FO se félicite de ce revirement de dernière minute. C’est le résultat de la mobilisation, c’est le résultat des dizaines de prises de position dénonçant cette réforme. C’est aussi le résultat des centaines de manifestations des travailleurs et de la jeunesse qui, depuis la dissolution, disent le refus de la politique du gouvernement et de l’extrême droite, adoubée par Macron.

Pour autant, le ministère ne répond pas à nos autres revendications. De plus, on peut légitimement se demander ce que vaut cette annonce compte tenu de la situation ? Vouloir passer en force les textes et les réformes dans ces conditions chaotiques constitue pour nous un déni de démocratie.

C’est pourquoi la FNEC FP-FO a quitté le CSA ministériel, après avoir réaffirmé ses revendications :

  • Recrutement par concours dès la Licence avec une véritable formation professionnelle après le concours sous statut de fonctionnaire à plein temps
  • Abrogation de la masterisation : suppression du barrage prévu entre M1 et M2 ; suppression de la condition de l’obtention d’un master pour être titularisé
  • Égalité devant le concours : la préparation du diplôme national de licence doit donner à tous accès aux mêmes épreuves de concours, quelle que soit la licence suivie
  • Prise en compte de l’année d’élève-fonctionnaire dans les droits à pension, mais aussi dans la carrière
  • Même formation pour tous ! Aucun recul salarial et reprise de l’ancienneté pour tous ceux, public-privé, ayant une expérience professionnelle avant le concours
  • Suppression de l’engagement de quatre ans post titularisation
  • Abondement des dotations supplémentaires nécessaires pour assurer les préparations aux concours avant la licence.

Ce revirement de dernière minute confirme que ce gouvernement n’a aucune légitimité pour poursuivre ses contre-réformes (assurance chômage, retraites, « Choc des savoirs », suppressions de postes, gel des salaires, acte 2 de l’Ecole inclusive…)

C’est un encouragement à rester mobilisés, pour gagner sur toutes les revendications !

CSA-SD du 20.06.24

CSA-SD du 20.06.24

Pour l’administration : Mme Lacoste (IA-DASEN), M. Vauléon (secrétaire général), M. Drault (IEN adjoint au DASEN), M Letourneux (IEN ASH), Mme Bellanger (Cheffe de division PRHAG), M. Trocherie (Service de l’assiduité scolaire et de l’accompagnement humain)
Invités : Sandrine Hubert (CPC généraliste – Plan départemental de formation), Anne Muller (CPC – équipe numérique)
La délégation FO : Hélène Colnot, Stève Gaudin, Fabien Orain, Jean-Marc Cadio 
Autres organisations : FSU (3), CGT (2), UNSA (2)

La directrice académique a introduit l’instance en nous confirmant  que la période électorale allait contraindre les services à annuler certaines instances en cette fin d’année. Ainsi la phase d’ajustement de la carte scolaire sera vue début septembre, tout comme le CDEN (celui prévu en cette fin d’année scolaire est annulé).

Sur consigne ministérielle, la Directrice Académique de la Mayenne reporte toutes les opérations de carte scolaire après les élections législatives, après la « période de réserve électorale », puisque l’École serait un « sujet sensible ». Ne pas faire d’agitation pouvant mettre en difficulté le gouvernement Macron-Attal… dans une situation où ce même gouvernement a décidé de 650 suppressions de postes à la rentrée 2024 auquel s’ajoute un nouveau plan d’économies de 692 millions d’euros dans l’Éducation nationale !

Seule la délégation FO a réagit : la période électorale ne devait pas être un moyen de jouer avec le “pas de vagues”, ni d’agiter un hypothétique devoir de réserve qui bâillonnerait les revendications légitimes des collègues… FO a rappelé que cette période particulière est la conséquence des mesures d’austérité des gouvernements successifs. Il faut plus que jamais revendiquer les ouvertures dans toutes les écoles qui le demandent, l’annulation de certaines fermetures de classe, des RASED complets, des TR en nombre suffisant…

C’est en ce sens que nous appelons tous les collègues, à se rassembler devant la DSDEN de Laval, mercredi prochain à 14h pour exiger le recrutement immédiat de toutes les listes complémentaires, leur ré-abondement pour des créations de postes qui permettront de répondre à tous les besoins (remplacement, ouverture de classe, annulation de fermeture…Etc)

Déclaration FO

Le plan de formation 2024-2025

Nous avons rappelé que, comme tous les ans, la notion d’animation pédagogique obligatoire n’existe toujours pas, pas plus que la formation “contrainte” ou désormais la formation “institutionnelle” ! Nous n’avons pas été contredit à ce propos.

Pourtant, la DASEN voudrait à nouveau passer aux forceps pour imposer les formations dites “institutionnelles” : constellations PPCR, volets évaluations d’école, École inclusive, valeurs de la République… Désormais avec le volet accompagnement de PPCR (que FO n’a pas signé), les collègues subissent un plan de formation directement issu de la feuille de route du gouvernement Macron. Le SNUDI-FO 53 est et sera à vos côtés pour faire respecter votre statut, et vous rappelle que chaque PE peut déduire 9 heures de ses heures de formation (peu importe, contrainte ou non) en participant aux nombreuses Réunions d’Information Syndicale (RIS) organisées chaque année par le syndicat majoritaire du département.

La délégation FO a rappelé les revendications des collègues :
– Le libre choix des 18h d’animations pédagogiques ;
– Le libre choix des stages de formation ;
– Le caractère strictement facultatif de la co-observation, des visites des CPC, ou de la mise en oeuvre de séances, dans le cadre des constellations PPCR (obtenu par FO et confirmé à nouveau lors de ce CSA)
– Le respect de la liberté pédagogique ;
– Le respect de nos obligations réglementaires de service ;
– Le retrait de PPCR et l’abandon des constellations qui en découlent

VOTES SUR LE PLAN DE FORMATION 2024-2025:
ABSTENTION : UNSA (2) CGT (2)
CONTRE : FO (3) FSU (3) 

La délégation FO est intervenue au sujet des formations ASH. En effet, les enseignants spécialisés n’ont quasiment pas de formations spécifiques sur le PDF. L’IEN ASH propose à ces enseignants de s’inscrire aux Stages “MIN”, oubliant de préciser que le nombre de départs à ces stages est très limité et que par conséquent, tous les collègues enseignants spécialisés n’auront pas la possibilité d’y participer. Madame la directrice académique a reconnu que l’offre était assez “pauvre” et qu’elle y sera vigilante pour les années à venir.

En savoir plus sur les stages MIN 2024-2025 : la note du SNUDI-FO 53 (attention aux délais : avant le 26 juin !)

Départ CAPPEI : 2 départs en formation (1 en ULIS, 1 en UE) sur 9 demandes. 7 collègues ont demandé la certification par la validation des acquis (VAEP).

Pour information, les résultats des PES: 58 candidats ont passé le concours en Mayenne. 36 collègues PES ont été recrutés + 3 collègues sur liste complémentaire soit 67% de “réussite” au concours. Félicitations aux lauréats !

Suite à la réunion avec les listes complémentaires la veille du CSA, le SNUDI-FO 53 a transmis la motion des LC à la DASEN et nous l’avons informée du rassemblement de mercredi prochain devant la DSDEN. 

IMPORTANT : Répondant aux demandes de la délégation FO, en CSA la DASEN nous confirme que la Rectrice a demandé au ministère la possibilité de recruter l’intégralité des listes complémentaires !

Le SNUDI-FO se félicite de cette avancée importante, mais appelle à ne rien lâcher pour que le ministère donne suite immédiatement et surtout avant la fin de l’année scolaire. Il faut maintenir la pression pour que les listes complémentaires soient re-abondées au-delà des 80 prévus actuellement et qui ne suffiront pas à répondre aux besoins et aux revendications !


Dernière minute, vendredi 21 juin

Victoire syndicale du SNUDI-FO : les listes complémentaires vont toutes être recrutées sous statut !

Les responsables administratifs de la DSDEN de la Mayenne confirment vendredi 21 juin au SNUDI-FO 53 que l’intégralité des listes complémentaires de l’académie de Nantes va être contactée pour un recrutement sous statut. Cela devrait être fait en début de semaine.

Cette victoire est à mettre au compte de l’implication des listes complémentaires avec les SNUDI-FO qui n’ont pas ménagé leurs interventions à tous les niveaux pour le recrutement de fonctionnaires stagiaires et non des contractuels !

Dès mercredi, nous réunissions les listes complémentaires de l’académie qui décident d’un rassemblement devant les DSDEN (nous avons proposé cette initiative aux autres syndicats qui n’ont pas souhaité s’y associer) et adoptent une motion que nous avons transmise à la DASEN lors du CSA jeudi 20 juin. Interrogé par FO en CSA, la DASEN nous confirme que la Rectrice a demandé autorisation au ministère pour recruter les 2 listes complémentaires intégralement.
Le vendredi matin, interrogé par le SNUDI-FO à propos du recrutement des listes complémentaires, le ministère nous apporte la réponse suivante : “Nous avons bien donné l’autorisation aux académies d’appeler les LC CRPE.”
Et enfin vendredi après midi la DSDEN 53 informe le SNUDI-FO du recrutement intégral des 80 lauréats inscrits sur listes complémentaires, la ministre ayant donné son autorisation.

Nous allons désormais œuvrer pour ré-abonder ces listes et pour que des postes soient créés à hauteur des besoins dans les écoles, mais nous pouvons nous féliciter de cette victoire pour l’Ecole Publique et pour le recrutement de PE fonctionnaires !

(Ré-abondement ? C’est quoi ? recruter plus que les 80 lauréats inscrits sur les deux listes complémentaires du CRPE) Il faut donc bien faire la différence entre ouvrir les listes complémentaires, fixer leur nombre, les recruter, et les ré-abonder. C’est pour cela que le SNUDI-FO est clair dans ses revendications :
1• Le recrutement immédiat de l’intégralité des 80 lauréats inscrits sur listes complémentaires
2• Le ré-abondement des listes complémentaires pour répondre aux besoins urgents dans les écoles

AVIS déposé par FO: POUR à l’unanimité des organisations syndicales
“Le CSA-SD réuni le jeudi 20 juin 2024 demande le recrutement effectif de toutes les personnes inscrites sur les listes complémentaires ainsi que le ré-abondement des listes complémentaires, pour permettre le recrutement immédiat de fonctionnaires stagiaires à hauteur des besoins urgents, en particulier pour : la création de postes de remplaçants pour couvrir toutes les absences, l’ouverture des classes réclamées par les équipes enseignantes, l’annulation des fermetures de classes, la création de postes RASED, de postes d’enseignants référents, l’augmentation des décharges de direction, des places en ESMS. Le CSA-SD demande à la directrice académique de saisir à nouveau la rectrice en ce sens.”

Avis déposé par la FSU: La suppression de 32 postes en 2 ans (dotations nationales en 2023 et 2024 pour la Mayenne) entraîne un grand nombre de fermetures de classes et trop peu d’ouvertures. Celle-ci ne permet pas :
-de proposer la formation suffisante et nécessaire
-de remplacer tous les enseignants absents
-de remédier à la difficulté scolaire
-de scolariser des élèves allophones
-de disposer d’un RASED suffisant
-d’accueillir tous les élèves dans des dispositifs adaptés
Les membres du CSA-SD 53 demandent à ce que la liste complémentaire au CRPE 2024 puisse être ouverte pour couvrir les besoins en postes du département.
VOTES :
POUR : FSU (3), UNSA (2), CGT (2)
ABSTENTION : FO (3)

Comme à chaque fois, FO a justifié son vote. Intervention de la délégation FO : La rédaction en l’état de cet avis ne nous permettra pas de le voter. La dotation de -32, n’est pas une dotation nationale, mais une répartition académique.  Au-delà de la formulation générale, demander “une formation suffisante et nécessaire” qui plus est en haut de la liste nous interroge, à l’heure où le gouvernement veut imposer des formations “formatages”, et où les constellations sont parfois mal vécues par nos collègues. Idem pour le point “remédiation difficulté scolaire” qui prête à confusion.
Enfin, nous savons que la Rectrice a déjà demandé au ministère l’ouverture des listes complémentaires, et nous estimons que les 80 lauréats actuels inscrits sur les listes complémentaires pourraient, non seulement, être recrutées au-delà de la vacance des postes (comme l’année dernière en juin), mais ne suffiront pas à répondre à tous les besoins. Rien que pour la Mayenne, nous estimons qu’il faudrait a minima 50 créations de postes. C’est d’ailleurs le sens de l’avis que nous proposons. Pour toutes ces raisons, nous nous abstiendrons sur la “motion” proposée par la FSU, car elle est en deçà des revendications que nous portons.

La FSU a estimé que leur avis était identique au nôtre. 

Deux communes (Chailland et Lassay les Châteaux) ont fait parvenir leur demande de changement de rythme de 4,5 à 4 jours par semaine.
Il y avait, dans les deux cas, consensus entre le conseil d’école et le conseil municipal. 

Les organisations syndicales ont unanimement voté POUR, y compris l’UNSA qui s’était abstenu sur le retour à 4 jours au Bourgneuf la Forêt, ou qui avait voté contre l’avis de la F3SCT du 18 juin.

Considérant que la semaine scolaire de 4 jours est largement majoritaire, que le fonctionnement sur 5 jours engendre des inégalités de traitement entre les personnels (transport supplémentaire, temps de service supplémentaire…), dégrade leurs conditions de travail, et entretient une confusion scolaire/périscolaire, la F3SCT de la Mayenne, réunie le 18 juin 2024 demande que toutes les écoles fonctionnent sur une semaine de 4 jours.
POUR : FO (3)
ABSTENTION : FSU (3), CGT (2)
CONTRE : UNSA (2) 

La délégation de la FNEC FP FO 53 a rappelé que 96% des communes en France a demandé a dérogé à la loi et elle a donc représenté ses positions: un cadre national pour les rythmes scolaires, en l’occurrence 4 jours pour tous et partout, la fin de la territorialisation de l’école publique.

Pour en savoir plus: lisez notre article sur notre site

Trois modifications de postes:

  • Une collègue RASED de Laval agglo a vu la nature de son poste modifiée, passant de RASED- Maître G (0,75 %) et chargé de mission école inclusive (0,25%) à “Chargé de missions complexes” à 100%.

La délégation a rappelé que les missions premières de nos collègues RASED étaient l’aide aux élèves en difficulté, pas le coaching des autres enseignants !

Pour l’IEN adjoint à la DASEN, les nouvelles missions des RASED et les pôles ressources de 2012 sont un progrès !

La délégation lui a répondu que c’était le rapport de 2021 de l’IGSER que nous avions condamné à l’époque qui définissait un vrai tournant dans les missions des RASED (lire à ce sujet) et que les pôles ressources avaient déjà été les prémices de ces nouvelles dispositions et avaient dégradé les conditions de travail des maîtres E et G (et des psychologues toujours PE à l’époque).

FO alerte sur la modification du champ d’action des membres du RASED en “chargés de missions complexes”. FO rappelle que les préconisations de ce type de poste s’inscrivent dans le cadre de la politique ministérielle d’accompagnement des personnels à tous les niveaux avec la mise en place de personnels ressources mobiles – véritables pompiers volants – dans plusieurs départements et également dans le cadre des PIAL renforcés qui démantèlent les établissements médico-sociaux. 

La prise en charge des élèves ne devrait plus être la mission prioritaire des RASED ! « La démarche utilisée par l’enseignant spécialisé ainsi que les outils utilisés doivent être explicités à l’enseignant de la classe, la prise en charge doit pouvoir se dérouler dans la mesure du possible au sein de la classe à ses côtés et permettre au premier responsable de l’élève d’ajuster sa pratique. » Lire la suite : ICI

  • Création d’un poste de conseiller pédagogique pour Laval agglo (1 ETP) financé par des  “rompus” de temps partiels et par la ponction du support de conseiller pédagogique MSE à 50%.
  • Une décharge de direction de 0,25% supplémentaire pour la direction de l’école nouvellement fusionnée à Ernée (voir ci dessous).

Autres mesures

  • la fusion des deux écoles maternelle et élémentaire d’Ernée (ce qui provoque une augmentation de décharge de direction; voir ci-dessus)
  • La création d’un RPI concentré sur La Selle Craonnaise entre cette commune et celle de Niafles.

Concernant les fusions d’école, notre organisation rappelle que, même si elles sont déjà effectives dans le traitement de la carte scolaire depuis plusieurs années déjà, ces fusions d’écoles entérine la globalisation des effectifs et ouvre donc la voie à des fermetures de classes supplémentaires. Elles gomment également la spécificité du fonctionnement des écoles maternelles. 

FO continue de contester la politique de fermeture de classes, et les logiques de fusions d’écoles encore nombreuses cette année et a revendiqué l’annulation des fermetures actées en février, et les ouvertures demandées par les équipes. FO alerte les collègues, la DASEN assure en CSA et lors des réunions de directeurs qu’il faudrait “nous préparer à des fermetures de classes (en raison de la baisse démographie) et à plus de fusions (essentielles selon elle pour davantage de décharges pour les directeurs, et pour fermer les petites écoles !). FO rappelle que la DASEN ne peut pas imposer une fusion d’école (note sur les fusions)

FO maintient le cap des revendications et refusera toute mesure de fermeture qui pourrait être prise à la rentrée, et appelle les écoles qui revendiquent une ouverture ou refusent une fermeture, ainsi que tous les personnels à se mobiliser pour la défense de l’école Publique, pour les créations de postes et pour le recrutement de toutes les listes complémentaires avec leur ré-abondement immédiat, mercredi 26 juin à 14h, devant la DSDEN !

Autres points précis

  • Nous avons interpellé la directrice académique sur des hausses d’effectifs constatés par certaines écoles qui nous ont sollicités qui n’a pas manqué de nous confirmer le suivi tout particulier pour ces écoles; (Elles ont toutes eu un retour du syndicat ensuite)
  • Nous avons alerté sur le problème des inscriptions des élèves par la mairie de Laval dans certaines écoles déjà “saturées” . Comme il n’y a pas de sectorisation clairement définie, cela crée chaque année, une organisation compliquée et un climat délétère pour les collègues concernés.

La délégation FO a également pu signaler à la Directrice Académique qu’elle se réjouissait du courrier de la ministre adressé aux Recteurs d’académie concernant les ULIS. En effet, depuis plusieurs années déjà,  FO demande à  l’administration l’application de la loi de 2019 qui somme les directeurs académiques de compter les effectifs des ULIS dans l’effectif total de l’école lors du traitement de la carte scolaire. L’instruction de la ministre donne donc, de fait, raison à la FNEC FP FO qui veillera à l’application de la loi dès les ajustements de rentrée de septembre. Toutefois, là encore, l’application de la loi ne peut se faire sans les moyens qui permettent sa mise en oeuvre.

La délégation de la FNEC FP FO 53 a déposé des questions diverses auxquelles l’administration répondra par écrit ultérieurement. 

1- La FNEC-FP FO demande un nouvel état des lieux du nombre d’élèves en attente d’une place en structure spécialisée dans le public (IME, ITEP, SEGPA, ULIS…) avec distinction 1er et 2nd degré. De la même façon, pourrions-nous avoir un état des lieux des attentes pour les structures UEMA, UEEA, polyhandicap, etc.?

2- Combien de MAT (Maître d’accueil temporaire) sont prévus pour la rentrée 2024 et où ?

3- Madame la Rectrice octroie 80 places sur listes complémentaires ? Combien sont prévues pour notre département ? La FNEC-FP FO 53 demande son recrutement intégral et son ré-abondement à hauteur des besoins.

4- Combien de départs prévus en CAFIPEMF ?

5- Combien de départs prévus en CAPPEI ?

Dissolution de l’Assemblée Nationale : notre indépendance ce sont les revendications !

Dissolution de l’Assemblée Nationale : notre indépendance ce sont les revendications !

Adhérent, adhérente du SNUDI-FO 53,

La situation actuelle ne laisse personne indifférent. C’est dans ce contexte, que je rappelle à tous que la Confédération Générale du Travail Force ouvrière s’est construite sur l’indépendance des gouvernements, des partis et des églises et sur le rejet de toute emprise et toute instrumentalisation politique.

Je rappelle également que FO, depuis son origine, refuse toute forme de racisme, ou de discriminations, qui sont des instruments pour diviser les travailleurs et pour les affaiblir.

Ton syndicat, le SNUDI-FO 53, avec son syndicat national, sa fédération (FNEC-FP FO) et son Union Départementale (UD-FO 53) restera uniquement sur le terrain social et syndical pour faire valoir les revendications, en indépendance toujours, et uniquement pour défendre les intérêts moraux et matériels des salariés.

Comme son Union Départementale, le SNUDI-FO 53 ne donnera aucune consigne de vote, car c’est de la responsabilité d’un syndicat indépendant. Un syndicat indépendant n’est pas directeur de conscience. Le SNUDI-FO 53 laisse chacun, comme citoyen éclairé, la liberté de participer ou non aux manifestations des prochains jours.

Le SNUDI-FO 53 fait sienne la motion de l’UD FO 53, élaborée et adoptée à l’unanimité par la commission exécutive de l’Union Départementale FO. Je vous invite à en prendre connaissance. Vous la trouverez ci-dessous.

Bien amicalement,

Stève Gaudin, secrétaire départemental

Motion à télécharger

Réunie le 10 juin 2024, la commission exécutive de l’Union Départementale cgt-FORCE OUVRIERE de la Mayenne prend acte de la décision du président de la République de dissoudre l’Assemblée Nationale. De nouvelles élections législatives sont organisées. 

Notre indépendance ce sont nos revendications !
L’indépendance contre l’union nationale !
L’indépendance syndicale est LA condition du combat revendicatif !

Libre et indépendante, l’UD-FO 53 ne donnera aucune consigne de vote, et continuera de porter ses revendications. Pour autant, indépendance ne signifie pas apolitisme. L’UD-FO 53 ne peut pas être indifférente à la situation sociale actuelle. Les politiques anti-sociales et de rejet de l’autre, menées depuis des mois sont démocratiquement suicidaires, nous n’avons cessé de le marteler.

Cette situation intenable, seul le gouvernement en porte la responsabilité. Elle est le fruit des contre-réformes et des bas salaires, la conséquence des obstinations de Macron et de son gouvernement qui restent sourds aux revendications légitimes des salariés, des sans-emplois et des exploités de ce pays. Dans ce contexte, la colère fait place parfois à la résignation, terreau idéal pour les idées réactionnaires et fascisantes. 

L’UD-FO 53 réaffirme son refus de toute forme de racisme, d’antisémitisme, et de toutes les discriminations, qui sont des instruments pour diviser les travailleurs et pour les affaiblir. 

Pour occulter sa propre responsabilité dans la situation actuelle et faire taire la colère qui s’exprime contre sa politique de destruction des conquêtes sociales, le gouvernement Macron va tenter d’imposer une « union nationale », au détriment de la reconnaissance des intérêts particuliers et collectifs de la classe ouvrière. Ce n’est pas la voie qu’empruntera Force Ouvrière. S’il nous faut aujourd’hui trouver une voie, celle-ci n’aura qu’un objectif : la satisfaction des revendications. C’est la seule voie possible pour des syndicalistes libres et indépendants. 

Face à la situation sociale intenable, regroupons-nous, agissons et organisons la nécessaire riposte interprofessionnelle dans l’unité la plus large, élections législatives ou non, jeux olympiques ou non. Il n’y aura pas de trêve pour les revendications.

Osons le combat, tous ensemble notamment pour :

▪    L’abrogation de la réforme Macron-Borne des retraites, retour à la retraite à 60 ans (et 37,5 annuités pour une retraite sans décote)
▪    L’augmentation générale des salaires, de la valeur du point d’indice, des minimas sociaux et des pensions
▪    L’abrogation de la loi immigration
▪    L’abandon du projet de réforme de l’assurance chômage
▪    L’abandon du projet de loi Fonction Publique Guérini.

PAIX, PAIN, LIBERTE : l’UD-FO 53 réaffirme son exigence de cessez-le-feu permanent en Palestine comme en Ukraine, ainsi que la fin de l’économie de guerre, la restitution des milliards d’économies faites sur le dos des travailleurs.  

L’UD-FO 53 combattra toujours les dérives autoritaires qui visent à faire taire la contestation syndicale et réaffirme son exigence du respect intégral des libertés publiques, des libertés syndicales, du droit de manifester, du droit de se réunir et de la liberté d’expression. 

 Adoptée à l’unanimité de la commission exécutive, à Laval, le 10 juin 2024

pHARe : le SNUDI-FO interpelle la DASEN

pHARe : le SNUDI-FO interpelle la DASEN

Saisis par de nombreux directeurs et directrices du département au sujet de pHARe, le SNUDI-FO 53 interpelle la DASEN (télécharger le courrier).

En effet, pHARe n’est ni plus ni moins qu’une usine à gaz, qui complexifie la gestion du harcèlement dans les écoles, alourdit encore la charge de travail des directeurs, et dédouane le gouvernement de sa responsabilité en la matière. Sa responsabilité ? Oui, car pour répondre aux enjeux du harcèlement scolaire, il faut répondre aux revendications. Oui pour répondre à ces enjeux nous avons besoin de médecins scolaires, de PsyEN, de RASED complets, et de postes d’enseignants, et pas de gadgets numériques qui ne servent que la statistique et la communication du gouvernement.

Depuis 2022, le SNUDI-FO 53 intervient à tous les niveaux pour le respect des personnels.

Le dispositif pHARe, est encore une occasion pour ajouter des tâches et missions nouvelles aux directeurs. (rappel nos interventions en 2022)

Le courrier au DASEN de novembre 2022

Madame la directrice académique,

A votre demande, les IEN de circonscription ont sollicité les directeurs et directrices d’école, pour les « inviter » à valider un ensemble d’éléments sur la plateforme numérique « pHARe ».

Dans le courriel envoyé à nos collègues directeurs, vous prenez appui sur la circulaire du 2 février 2024 (MENE2403161C), et demandez par délégation une « validation de la labellisation niveau 1 », avant le 31 juillet 2024. Vous précisez que « 100% des écoles doivent être labellisées NIVEAU 1, cette démarche étant obligatoire. »

Enfin, vous dressez une liste d’items à remplir sur la plateforme pHARe, notamment, la signature d’une charte et sa validation en conseil d’école.

Aucun texte officiel ne fait référence à une quelconque obligation de présenter pHARe au conseil d’école pas plus qu’il n’existe de texte réglementaire qui imposerait une convention à signer.

A propos des conseils d’école, nous rappelons que ce sont les directeurs et directrices d’école qui ont prérogative pour fixer leur ordre du jour.

Cette « obligation » de labellisation niveau 1 instituée par la circulaire du 2 février va donc à l’encontre de la note de service n° 86-137 du 14 mars 1986 qui définit le fonctionnement des conseils d’école. En conséquence, sauf modification de cette disposition, la labellisation niveau 1 ne peut être que facultative, et en tout état de cause ne peut relever de la responsabilité des directeurs et des directrices d’école.

En outre, la circulaire du 2 février 2024, ne peut entrer en contradiction avec les obligations statutaires des professeurs des écoles, ni avec le décret n° 2008-775 du 30 juillet 2008 qui les régissent.

Madame la directrice académique, les enseignants sont encore chargés de mission d’enseignement : la mise en œuvre des programmes d’E.M.C se fait dans le respect de leur liberté pédagogique. Ces programmes ne font d’ailleurs aucune mention du programme pHARe.

Le SNUDI-FO 53 n’est bien évidemment pas contre le principe de lutte contre le harcèlement scolaire, mais s’oppose à une obligation faite aux personnels des écoles de participer à ce programme. C’est plus spécifiquement cette obligation de labellisation, qui fait peser toute la responsabilité de cette lutte indispensable sur les épaules des professeurs des écoles. Parmi ceux-ci, les directeurs et directrices sont particulièrement impactés par toutes les mesures du plan interministériel de septembre 2023, qui les met en 1ère ligne et alourdit considérablement leur tâche. Les remontées des personnels sont d’ailleurs nombreuses quant à la difficulté d’utilisation de la plateforme pHARe et son caractère très chronophage, sans parler des problèmes techniques récurrents.

Enfin, l’application de la circulaire du 2 février 2024 et la gestion du harcèlement ne peuvent pas relever de la responsabilité des enseignants ou du directeur. La loi du 2 mars 2022, et les procédures « harcèlement » sont de la responsabilité des DASEN. Cette loi rappelle par ailleurs que le harcèlement a majoritairement des dimensions médico-sociales et psychologiques :

« Pour l’élaboration des lignes directrices et des procédures mentionnées au premier alinéa du présent article, les représentants de la communauté éducative associent les personnels médicaux, les infirmiers, les assistants de service social et les psychologues de l’éducation nationale intervenant au sein de l’école ou de l’établissement. ».

Effectivement, les personnels des écoles aimeraient pouvoir y associer ces professionnels. Mais comment le pourraient-ils, étant donné les manques criants de recrutement dans ces domaines ?  

Madame la directrice académique, pour lutter contre le harcèlement scolaire, nous avons besoin de moyens, de postes, et de personnels. Nous avons besoin : d’effectifs raisonnables dans les classes, de remplaçants pour qu’aucune absence ne soit pas remplacée, de RASED complets, de médecins scolaires, d’infirmières, de psychologues. Le gouvernement veut lutter efficacement contre le harcèlement scolaire ? Dont acte. Qu’il revienne ainsi sur les milliers de suppressions de postes que nous subissons ces dernières années, qu’il arrête de maltraiter l’école publique et ses personnels et réponde à leurs revendications.

Madame la directrice académique, le service des PE est toujours encadré par notre statut particulier et par les décrets afférents. Le SNUDI-FO 53 vous demande de faire respecter un strict volontariat quant à l’inscription au dispositif pHARe et de cesser toute pression sur les directions d’école pour inciter à une labellisation contrainte.

Stève Gaudin, secrétaire départemental

Rythmes scolaires : rassemblement à Laval le 12 juin, 18h00

Rythmes scolaires : rassemblement à Laval le 12 juin, 18h00

Tract à destination des PE et AESH
Tract à destination des parents
Appel à télécharger

Ce sont désormais 96% des communes en France qui sont revenues à la semaine de 4 jours grâce notamment à la mobilisation organisée par FO. En Mayenne, 85% des communes disposant au moins d’une école, et 70% des écoles publiques fonctionnent sur 4 jours. Davantage d’élèves des écoles publiques dans le département vont à l’école 4 jours par semaine. Quelques communes maintiennent pourtant contre vents et marées la semaine de 4,5 jours, ce qui suscite la résistance des personnels, à l’instar de la mobilisation des collègues de Château-Gontier.

Alors que l’Etat annonce la fin des aides péri-éducatives pour les communes à 4,5 jours à la rentrée 2025, le SNUDI-FO 53 revendique toujours l’abrogation des décrets Peillon, Hamon et Blanquer pour harmoniser les rythmes scolaires dans toutes les écoles. En effet, ce n’est pas aux communes de décider des rythmes scolaires ; Ce n’est pas aux communes de décider des conditions de travail des enseignants et AESH, personnels employés par l’Etat !

Nous appelons tous les collègues (enseignants, AESH, ATSEM et animateurs), les parents d’élèves, les défenseurs de l’école Publique à refuser qu’un maire décide de l’organisation de l’Ecole Publique, à revendiquer un fonctionnement national avec un retour à 4 jours, à participer au rassemblement devant l’Inspection Académique à Laval le mercredi 12 juin à 18h00. Nous appelons aussi les collègues des 20 communes* du département qui sont encore à 4,5 jours, à venir représenter leur école, à montrer qu’il s’agit d’une volonté partagée par les personnels dans tout le département !

Cette revendication du retour à la semaine de 4 jours sera partagée le même jour dans d’autres villes, avec le soutien d’intersyndicales, comme à Rennes, à Nantes, à Brest, à Pau, dans les Landes, en Gironde, dans la Vienne… où les collègues veulent aussi une harmonisation des rythmes scolaires afin que tous les personnels soient traités de manière juste et équitable !

Le SNUDI-FO 53, et le syndicat FO des agents territoriaux de la Mayenne revendiquent :

  • Un cadre national et le retour à la semaine de 4 jours (sur 36 semaines) dans toutes les communes, toutes les écoles
  • L’arrêt de la territorialisation de l’Ecole publique, la stricte séparation scolaire / périscolaire et l’abandon des projets éducatifs de territoire (PEdT)
  • L’abrogation des décrets Peillon, Hamon et Blanquer : ce n’est pas aux communes de décider des rythmes scolaires

*Liste des communes restées à 4,5 jours : Ambrières les Vallées, RPI Le Buret-Beaumont Pied de Bœuf, Bierné, Chailland, Château-Gontier, RPI Chéméré-Saulges-Thorigné, Commer, Coudray, Forcé, Fougerolles du Plessis, Houssay, La Chapelle Anthenaise, Loigné, Laval, L’Huisserie, Mayenne, Nuillé sur Vicoin, Saint Berthevin,

Cadre de gestion des AESH :Toujours pas de statut, ni de vrai salaire !

Cadre de gestion des AESH :Toujours pas de statut, ni de vrai salaire !

Fin avril, la FNEC FP-FO a de nouveau porté les revendications des AESH lors d’une audience au ministère. Cela a été l’occasion d’aborder des dossiers précis remontés des académies et des questions urgentes comme le problème des jours de fractionnement, les indemnités de déplacement, les CDIsations forcées, celles qui ne respectent pas l’ancienneté ou les droits à congés acquis. Il nous a été par ailleurs confirmé la mise en place de la subrogation dans toutes les académies début 2025 et la tenue d’un GT sur le cadre de gestion.

Pour ce qui est des jours de fractionnement, la FNEC FP-FO a dénoncé le fait que la réglementation qui octroie ces jours de congé ne soit pas respectée partout et de la même manière. Tantôt les services imposent aux personnels AESH le lissage de ces deux journées sur les 1607 heures sans discussion, parfois même décomptées des heures connexes ou prises sur le temps des vacances scolaires.

En Mayenne, et dans l’académie de Nantes, FO obtient les jours de fractionnement refusés aux AESH. En cas de besoin, contactez un représentant AESH FO en Mayenne !

Le ministère a renvoyé la question à un prochain groupe de travail et indiqué qu’une note devrait paraître pour harmoniser leur octroi dans les académies. Rappelons que selon la circulaire de 2019 prévoit que ces deux journées puissent être décomptées des 1607 heures ou prises sous la forme de deux jours de congé.

Le ministère a également confirmé qu’elles ne peuvent pas être décomptées des heures connexes ni prises sur le temps des vacances scolaires. La FNEC FP-FO a condamné cette injustice : les personnels AESH doivent pouvoir bénéficier de ces deux journées de congés s’ils le souhaitent, ne serait-ce qu’au regard de leur salaire et de leurs conditions de travail. Selon le ministère, la plupart des académies les octroient déjà, ce n’est pourtant pas ce que font remonter les départements à la fédération.

La FNEC-FP FO a également interrogé le ministère sur les problèmes des indemnités de déplacement des personnels AESH qui sont un droit et a rappelé son exigence d’un rattachement administratif dans une école ou un EPLE en place et lieu du PIAL.

Considérer les PIAL comme une résidence administrative n’est pas acceptable puisqu’ils peuvent parfois s’étendre pour certains sur tout un département. Dans ce cas, comme pour les TZR, la FNEC FP-FO demande à ce que soit créée une indemnité de frais de déplacement du type ISSR. Il est clair que sans cela, imposer le PIAL comme résidence administrative reste un moyen de faire des économies sur leur dos de ces personnels. Le ministère a renvoyé cela au groupe de travail, tout en disant que le PIAL dispose d’un RNE. C’est inacceptable.

Pour ce qui est des problèmes de contrat lors de la CDIsation, le ministère a confirmé qu’il y a bien un changement de mode de gestion qui concerne tous les personnels AESH : d’ici la fin de l’année 2024, il n’y aura plus que des contrats AESH Titre 2, c’est-à-dire rémunérés et gérés par les rectorats ou les DSDEN et des rectorats. Le transfert s’est déroulé de façon chaotique. L’administration dit qu’elle va procéder à des rectificatifs.

En revanche, le ministère confirme qu’il y a bien une modification d’une clause substantielle du contrat puisqu’il s’agit d’un changement d’employeur, tout en admettant que c’est au sein d’un même département ministériel. La question sera également étudiée en GT mais il y a bien une continuité du contrat et le droit commun des contractuels de la Fonction publique (décret 86-83 en particulier) s’applique en cas de refus de signature. De ce fait, les AESH ont un mois pour signer et s’il y a refus de signature, la procédure commune de licenciement avec préavis doit être mise en place. Les droits à congé de maladie sont maintenus, il n’est pas réglementaire de les faire partir de zéro à nouveau. De la même manière, l’ancienneté doit être conservée, notamment pour les AESH qui ont dépassé les trois ans.

L’avancement au prochain échelon doit en tenir compte. Enfin, aucune nouvelle période d’essai ne peut être demandée dès lors que les fonctions sont identiques.

Un groupe de travail s’est tenu la semaine dernière au ministère avec à l’étude la nouvelle circulaire vouée à remplacer celle du 5 juin 2019. Nous avons commencé, et nous sommes les seuls, par rappeler les revendications des AESH :
• Un statut de la Fonction publique, un véritable salaire ainsi qu’un temps plein pour 24h d’accompagnement
• L’abandon des PIAL et la fin de la mutualisation des moyens
• La mise en place d’une brigade de remplacement
• Une affectation sur des postes précis et choisis
• Une véritable formation professionnelle sur leur temps de travail
• Le recrutement d’AESH à hauteur des moyens
• La possibilité de prendre nos 2 jours de fractionnement quand l’AESH le désire

Nous avons insisté sur la valeur et la portée de cette circulaire qui doit s’imposer aux services de gestion quels qu’ils soient afin d’éviter les erreurs, les différences de traitement voire le chaos dont les AESH sont trop souvent victimes. Le chantier reste en cours, puisque les échanges se sont arrêtés alors même que l’article 4 n’a pas été discuté. Nous vous tiendrons informés de la publication et des modifications apportées par la circulaire.

La FNEC FP-FO continuera de se battre à tous les niveaux afin de faire respecter les droits des AESH et gagner sur leurs revendications.

Kits “pédagogiques” JO

Kits “pédagogiques” JO

Dans le cadre des 10 milliards d’€ d’économies annoncés par le gouvernement, une saignée inédite est programmée dans les écoles publiques avec de nouvelles suppressions de postes à hauteur de 138 millions d’€. Celles-ci vont se rajouter aux 650 postes déjà supprimés pour la rentrée scolaire 2024 et aux multiples fermetures de classes ayant eu lieu dans les départements en dépit de la résistance des personnels et des parents d’élèves.

D’autre part, le ministre de la Transformation et de la Fonction publique Guérini a confirmé que la valeur du point d’indice serait gelée en 2024 condamnant les fonctionnaires à une nouvelle chute de leur pouvoir d’achat, qui est évaluée à 28,5% depuis 2000.

C’est dans ce contexte d’attaques sans précédent contre l’Ecole publique et les personnels que le gouvernement a décidé d’expédier à tous les élèves scolarisés du CP au CM2 un « kit » relatif aux prochains Jeux Olympiques contenant notamment :

  • un livret d’un intérêt pédagogique très relatif puisqu’il comprend des écrits du président Macron, de la ministre des sports Oudéa-Castera et de l’ex-ministre de l’Education nationale Attal, ainsi que des mots croisés et des charades…
  • une pièce commémorative de 2€…

Coût de cette lamentable opération de communication : 16 millions d’€ !

Au-delà de la gabegie que représente cette opération, elle pose le problème de fond du respect de la laïcité à géométrie apparemment variable pour ce gouvernement. L’intérêt pédagogique est nul, mais la propagande politique est bien présente et tombe “bien” ou “mal” selon où l’on se place, en pleine campagne électorale !

De plus, la manipulation d’argent par les jeunes élèves, proscrite en milieu scolaire, peut rapidement poser problème. Le ministère assigne une tâche supplémentaire aux directrices et directeurs en leur demandant de veiller sur ce « magot » en le stockant dans une pièce sécurisée, en attendant la communication officielle avant de le distribuer !

Aucune provocation ne sera décidément épargnée aux personnels, qui voient leurs conditions de travail et les conditions d’apprentissage de leurs élèves se dégrader constamment du fait des mesures de ce gouvernement !

Les enseignants sont là pour enseigner, pas pour relayer la propagande gouvernementale !

Le SNUDI-FO rappelle que, dans le cadre de leur liberté pédagogique, les personnels ne sont pas tenus de distribuer ces kits prétendument pédagogiques à leurs élèves. Nous appelons les collègues qui choisissent de ne pas les distribuer, à retourner ce matériel à la DSDEN.

Le SNUDI-FO exige du gouvernement qu’il renonce à ses 10 milliards de coupes budgétaires, qu’il réponde aux revendications des personnels plutôt que d’imposer sa propagande :

  • Annulations de toutes les suppressions de postes prévues pour la rentrée 2024 et création de tous les postes nécessaires !
  • Abandon de toutes les contre-réformes, de la loi Rilhac aux évaluations d’école et passant par les mesures du « chocs des savoirs » !
  • Augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice et ouverture de négociation pour le rattrapage de la perte de 28,5% de pouvoir d’achat depuis 2000 !

PREAU et la casse de l’action sociale

PREAU et la casse de l’action sociale

Le compte rendu complet de la CNAS* du 27 mai
*Commission Nationale de l’Action Sociale

En réponse à la déclaration FO, la représentante de la ministre, à la CNAS du 27 mai 2024, a indiqué : « Le contexte budgétaire et très tendu. On se bat depuis plusieurs mois pour conserver nos crédits. On ne peut pas nier les besoins des personnels, mais le contexte budgétaire est ce qu’il est. Toutes les mesures indemnitaires ont été conservées. On se bat pour sauver tout ce que l’on peut. Sur l’action sociale, on a pu garder l’intégralité de l’enveloppe 2024 sur le logement. Nous sommes conscients des risques pour les ASIA. On essaiera d’aider au mieux les académies. »

La réponse de la représentante de la ministre est inacceptable !

Pour la FNEC FP-FO, le meilleur moyen d’aider les académies, c’est l’augmentation des budgets d’action sociale ! Cette augmentation est de la responsabilité du ministre. Les dotations budgétaires ministérielles sont en baisse par rapport à 2023, la ministre se contente d’affirmer qu’elle essaiera « d’aider les académies au mieux », donc de compléter les dotations académiques ministérielles initiales par des rallonges budgétaires au coup par coup ? Aider les académies au mieux, c’est augmenter tout de suite les dotations budgétaires et rendre l’argent utilisé pour le financement de Préau au budget de l’action sociale pour financer les prestations statutaires !

PREAU ? Il s’agit d’une association qui permet désormais (depuis 2021), le transfert des prestations sociales du public vers le privé par l’intermédiaire d’une association loi 1901. Cette nouvelle organisation s’attaque frontalement aux prestations sociales gérées par les instances ministérielles et interministérielles d’action sociale. Son objectif est clair : amorcer un processus de privatisation du service public de l’action sociale, basée sur la gestion du salaire différé, vers un organisme du secteur privé et donc de sa logique de profit ! (En savoir plus ?)

A l’ordre du jour de cette CNAS : Participation de la CNAS à Préau et bilan de l’activité de Préau.
FO défend l’action sociale

La représentante de la ministre a rappelé que les statuts de l’association Préau prévoient un représentant de la CNAS à l’assemblée générale de l’association Préau. Elle à aussi rappelé qu’à la demande du secrétaire de la CNAS (FSU), ce point est mis à l’ordre du jour de cette séance. Le secrétaire de la CNAS, la FSU, l’UNSA, la CFDT ont indiqué que les statuts de Préau ne leur conviennent pas et ont demandé que les organisations syndicales qui siègent à la CNAS et qui le souhaitent puissent participer à l’assemblée générale de Préau. La représentante du ministre a affirmé qu’elle relaiera cette demande au président de l’association Préau.

Intervention de la FNEC FP-FO : Vous connaissez notre position sur Préau. Nous l’avons donnée depuis que le ministre Blanquer a proposé sa création et redite dans notre déclaration préalable. Préau, c’est le contraire de l’action sociale. C’est la mise en oeuvre de la destruction des instances statutaires et des prestation statutaires d’action sociale, à l’initiative de la ministre, et dans le cadre d’une économie de guerre qu’elle veut nous imposer. Entrer dans Préau, c’est participer à cette destruction. Nous sommes opposés à ce que la CNAS soit représentée à Préau. Faites remonter à la ministre.

La FNEC FP-FO ne s’associe pas à cette demande d’entrée dans Préau. Nous n’accompagnerons pas la ministre dans cette destruction des droits des agents à l’action sociale. Pour la FNEC FP-FO, l’association Préau doit être abandonnée et les sommes versées à Préau depuis sa création doivent être restituées au budget de l’action sociale. S’il devait au cours de cette séance y avoir un vote sur l’entrée d’un représentant de la CNAS à l’association Préau, la FNEC FP-FO votera contre. Si le représentant de la CNAS devait émettre des votes ou des avis à l’assemblée générale de Préau, nous refusons que cela soit au nom de la FNEC FP-FO. Si le représentant de la CNAS devait émettre des votes ou des avis à l’assemblée générale de Préau, nous demandons à ce qu’ils nous soient transmis.

Bilan de l’activité de Préau

La représentante de la ministre a indiqué que Préau a été créée en décembre 2021 pour créer des prestations complémentaires à l’action sociale, l’objet est de fournir des prestations culturelles et sportives, touristiques et de loisirs aux personnels. Selon la représentante de la ministre, Préau s’est engagé à ce que son activité concerne l’ensemble des territoires et des collègues, jusqu’aux retraités. Fin décembre 2022, le ministère a conclus une convention d’objectifs jusqu’en 2024. Le ministère a versé en 2021 une subvention de 1,5 millions d’euros à Préau, en 2022 une subvention de 1,555 millions d’euros, en 2023 une subvention de 3 millions d’euros ! La représentante de la ministre a indiqué qu’elle ne pouvait pas pour l’instant indiquer quel sera le montant de la subvention versée par le ministère à l’association Préau. Elle a affirmé que cette subvention a pour objectifs de développer des prestations offertes à ses adhérents, et que si Préau arrive à générer une trésorerie, le but de la subvention est de constituer un effet de levier pour constituer des prestations, puis elle ajoute : « Ce n’est pas de l’action sociale » (!)

Sur le bilan 2023 de cette association. Le ministère a indiqué lors de cette CNAS que Préau propose des prestations culturelles, plateforme de streaming musical (19 000 adhérents à Préau bénéficient de cette offre), kioske de presse, chèques culture (!) ; des prestations de loisirs (activités de loisirs) , un accès à une plateforme qui « offre » des parcours de formation (cours d’Anglais, de langue des signes…), 27 appartements à la location pour les vacances ; des coupons de réduction (Carrefour, Leclerc…). La représentante de la ministre a affirmé que l’association Préau prévoit un développement des activités liées au tourisme et accessibles via un billetterie qui est à présent gérée par l’association et non plus par un prestataire : ballades, voyages organisés. Sur les objectifs 2024, la représentante de la ministre a indiqué que Préau s’est fixé un objectif de 375 000 adhérents, souhaite créer un portail internet propre à cette association. Elle a ajouté : « On a toujours souhaité que Préau travaille en lien avec le associations dans les académies. Le président de Préau souhaite travailler avec les associations locales. » Selon elle, l’association Préau vient en complément de l’action sociale, le ministère n’est pas en train de décentraliser l’action sociale. Elle a ajouté que les crédits sont versés à Préau sur l’enveloppe qui concerne les dépenses de fonctionnement, et non les dépenses de personnels (enveloppe qui sert au financement des PIM et des ASIA), selon le principe de la fongibilité asymétrique, les crédits de fonctionnement ne peuvent abonder les crédits utilisés pour les dépenses de personnels.

La MGEN, dans son intervention, a indiqué que Préau propose la création de comptes bancaires, de prêts immobiliers, fait la promotion d’offres assurancielles, et de ce fait, promeut des organismes d’assurances. Elle a ajouté que selon le rapport de la cour des comptes, l’association Préau a mis en réserve 1, 5 millions d’euros.

Intervention de la FNEC FP-FO : Nous vous demandons de nous communiquer le bilan de l’association Préau. Préau offre des prestations vacances, des chèques culture, des voyages et des ballades. Elle concurrence directement les actions SRIAS et les prestations sociales ministérielles. Et il faudrait entrer à l’Assemblée Générale de Préau ? Nous sommes atterrés par ce que nous apprenons. L’association Préau propose la création de comptes bancaires, des prêts immobiliers, fait la promotion d’offres assurancielles. Et il faudrait entrer à l’Assemblée Générale de Préau ? Pour l’année 2024, la ministre a baissé les dotations budgétaires de l’action sociale de plus 2 millions d’euros. Elle a crédité l’association préau de 3 millions d’euros en 2023. Ce que propose la ministre c’est bien la destruction des prestations statutaires d’action sociale et le financement, sur le budget de l’action sociale de « prestations » qui n’ont rien à voir avec l’action sociale. La FNEC FP-FO l’a dit et nous le redisons encore. Nous sommes opposés à la participation de la CNAS à l’assemblée générale de l’association Préau. La ministre doit abandonner l’association Préau et restituer au budget de l’action sociale toutes les sommes qui ont financé cette association depuis sa création.

Analyse de la FNEC FP-FO : La représentante de la ministre se contredit : d’une part, elle affirme que Préau a pour vocation d’apporter des offres « complémentaires » à l’action sociale ministérielle et interministérielle et d’autre part que…Préau, ce n’est pas de l’action sociale ! Cette CNAS confirme les analyses de la FNEC FP-FO. Avec le dispositif Préau dont les objectifs sont clairs : « Développer et gérer des prestations culturelles, de loisirs, sociales, sportives et touristiques à destination des agents du Ministère de l’Education nationale de la Jeunesse et des Sports » (engagements n° 5 du grenelle de l’éducation auquel la FNEC FP-FO a refusé de participer), le Ministère décide d’organiser le transfert des prestations sociales du public vers le privé par l’intermédiaire d’une association loi 1901. C’est un processus de privatisation du service public de l’action sociale, basée sur la gestion du salaire différé, vers un organisme du secteur privé et donc de sa logique de profit. Au lieu de financer l’association Préau (3 millions d’euros en 2023 !), la ministre ferait mieux de développer le conventionnement de restaurants scolaires dans les écoles, collèges et lycées afin que la PIM restauration (financée sur l’enveloppe budgétaire que les ministres successifs de l’éducation nationale utilisent pour financer Préau) soient servie à hauteur des besoins aux personnels éligibles à cette prestation sociale ! Elle ferait mieux d’abonder immédiatement les budgets de l’action sociale afin que les prestations statutaires ASIA et PIM soient servies à hauteur des besoins aux personnels !

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