Non aux dispositifs « d’accompagnement » qui s’appuient sur les évaluations

Non aux dispositifs « d’accompagnement » qui s’appuient sur les évaluations

En cette rentrée, des dispositifs visant à amplifier le « pilotage par l’évaluation » se multiplient : évaluations nationales désormais imposées à tous les niveaux en élémentaire, évaluations d’école, nouvelle évaluation spécifique aux directeurs… Ces évaluations peuvent être utilisées pour mettre en place d’autres dispositifs encore plus contraignants pour les personnels.

Ainsi, en Mayenne, 6 heures (prises sur les 18h de formation) sont prises et imposées aux collègues qui subissent une évaluation d’école.

En savoir plus sur les évaluations d’école

Dans le Pas-de-Calais, des écoles ayant obtenu de « mauvais résultats » lors des évaluations nationales subissent des « résidences pédagogiques ». Les inspections se « délocalisent » et s’installent dans une école à la semaine avec l’IEN, les CPC et des maîtres formateurs.

Dans la Seine-Maritime, l’IA met en place un dispositif expérimental « choc des savoirs » dans des écoles du premier degré. Durant 60 h, dont la moitié sur temps de classe avec remplacement, les équipes se voient imposer un accompagnement renforcé. Des visites de classe, ainsi que la présence de l’IEN lors des conseils de maîtres et de cycle sont de plus prévues.

Dans la Somme et dans l’Oise, un « plan d’action départemental » ou « constellation équipe PAD » est mis en œuvre après une évaluation d’école ou des résultats insatisfaisants aux évaluations nationales. Il s’agit d’une pseudo-formation de 42h dont 18h pris sur les animations pédagogiques. Les directeurs sont mobilisés en tant que « pilotes » du dispositif.

Le SNUDI-FO refuse ces dispositifs qui visent à mettre au pas les personnels et les rendre seuls responsables des difficultés de leurs élèves. Il refuse la logique « d’accompagnement » induite par le protocole PPCR* que FO a combattu. Les professeurs des écoles ne sont pas « stagiaires à vie ».

Les personnels résistent avec le SNUDI-FO Le SNUDI-FO réaffirme que les évaluations d’écoles et les évaluations nationales ne reposent sur aucune base réglementaire. Dans de nombreux départements, comme en Mayenne, les IA-DASEN reconnaissent qu’il n’y a aucun caractère obligatoire aux évaluations d’école.

Le SNUDI-FO rappelle également que les professeurs des écoles ont dans leurs obligations de service 18h
d’animations pédagogiques, heures de formation continue choisie, qui ne peuvent être utilisées à tort et à travers dans le cadre de ces dispositifs expérimentaux, y compris pour les directeurs d’école qui n’ont pas à devenir eux-mêmes des formateurs.

Le SNUDI-FO revendique l’abandon des évaluations d’école, des évaluations nationales ainsi que de ces dispositifs qui en découlent. Il invite les personnels à se regrouper dans les écoles, dans les secteurs et à faire valoir toutes les revendications, et en particulier leur exigence d’abandon de toutes ces évaluations et du respect de notre liberté pédagogique. L’amélioration du niveau des élèves ne passe pas par un coaching des enseignants mais par la création de tous les postes nécessaires : enseignants, remplaçants, AESH, enseignants spécialisés, PsyEN, infirmières, médecins scolaires !

(*) : Vote des décrets PPCR au comité technique ministériel du 07/12/16 : FO, CGT et SNALC : CONTRE / FSU, SE UNSA et SGEN CFDT : POUR

Abandon de toutes les évaluations nationales

Abandon de toutes les évaluations nationales

Communiqué intersyndical national (FO, FSU, UNSA, CGT, SUD…)


Communiqué intersyndical mayennais (FO, FSU, SUD)

Dans le cadre de la gestion des « affaires courantes », la ministre démissionnaire du gouvernement illégitime Macron/Attal, Madame Nicole Belloubet continue de dérouler sa feuille de route.

Ainsi, en plus des évaluations CP et CE1, le ministre réaffirme lors de sa conférence de presse de rentrée, vouloir imposer des évaluations à tous les élèves d’élémentaire et de collège ! Le SNUDI-FO s’oppose aux évaluations nationales et à leur généralisation.

Ces évaluations nationales et donc standardisées sont des dispositifs qui s’intègrent parfaitement aux contre-réformes imposées par les gouvernements successifs, dans le cadre du new management public (PPCR, évaluations d’écoles, évaluations spécifiques des directeurs dans le cadre de la loi Rilhac, constellations, pacte Macron-Ndiaye…), et tout particulièrement la réforme « Choc des Savoirs » puisque ces évaluations seront évidemment dédiées au tri des élèves, en plus de l’évaluation des personnels et des établissements.

Le pouvoir d’achat des personnels s’effondre, les postes et les personnels (enseignants, PsyEN ou AESH) manquent dans les écoles, le nombre de places dans les établissements sociaux et médico-sociaux manque cruellement pour accueillir les élèves qui bénéficient pourtant d’une notification (24000 places manquent selon la ministre !), les conditions de travail se dégradent… mais pour la ministre démissionnaire et ses représentants, rien de plus urgent que d’évaluer, que de manager.

Certes, l’évaluation des élèves fait partie intégrante du statut des professeurs des écoles, l’article 2 du décret du 1er août 1990 précisant « ils procèdent à une évaluation permanente du travail des élèves et apportent une aide à leur travail personnel. »

Mais la liberté pédagogique aussi ! Chaque enseignant est donc libre d’évaluer ses élèves de la manière qui lui paraît la plus appropriée !

Le SNUDI-FO 53 rappelle qu’aucun texte réglementaire ne préside à la mise en œuvre de ces dispositifs d’évaluation. Le syndicat revendique l’abandon de toutes les évaluations nationales et exige qu’aucune pression ne soit effectuée sur les personnels qui décideraient légitimement de ne pas les mettre en place, de les faire passer, dans leur intégralité ou en partie, ou qui ne feraient pas remonter les résultats.

Enfin, le SNUDI-FO 53 rappelle que personne n’a à se déplacer en collège de secteur ou à la DSDEN pour « récupérer » ces évaluations, sans être couvert par un ordre de mission, sans savoir sur quelles obligations de service ce déplacement se fait, et sans être indemnisé du déplacement. Le SNUDI-FO 53 rappelle que chauffeur/livreur ne fait pas partie des missions des PE/directeurs qui ne sont pas corvéables à merci.  Contactez le syndicat si l’on vous demande de récupérer ces évaluations que ce soit sur un temps personnel ou un temps de service ce n’est pas acceptable !

Chaque année, avec le SNUDI-FO 53 des collègues du département ne font pas passer et/ou ne font pas remonter les évaluations nationales. Contactez le syndicat pour être conseillé.

Le SNUDI-FO 53 soutiendra et sera aux côtés de tous les collègues qui subiraient des pressions. Le syndicat s’adresse aux autres organisations du 1er degré dans le département pour agir ensemble.

A Laval le 30 août 2024

 

Abandon de toutes les évaluations nationales !

Abandon de toutes les évaluations nationales !

Abandon de toutes
les évaluations nationales !
Respect de notre liberté pédagogique !

Mercredi 28 juin, les personnels ont reçu un message des représentants du ministre, en l’occurrence le directeur général de l’enseignement scolaire et la directrice de l’évaluation, de la prospective et de la performance, relatif aux évaluations nationales :

« À la rentrée 2023, comme les années précédentes, tous les élèves de CP et de CE1 passeront des évaluations nationales en français et en mathématiques. Cette année, les élèves de CM1 bénéficieront aussi d’évaluations standardisées qui offrent des points de repères communs à toutes les écoles et qui permettent non seulement de répondre à la difficulté scolaire avant qu’elle ne s’enracine mais aussi de suivre le parcours des élèves durant leur scolarité à l’école élémentaire. Il est essentiel que les élèves ayant des besoins éducatifs particuliers puissent bénéficier des adaptations et moyens de compensation habituels. Les passations seront organisées par chaque école du 11 au 22 septembre 2023. La saisie des réponses des élèves se déroulera du 11 au 29 septembre. »

Ainsi, en plus des évaluations CP et CE1, le ministre entend désormais imposer des évaluations CM1, autant de dispositifs qui s’intègrent parfaitement aux contre-réformes imposées par les gouvernements successifs (PPCR, évaluations d’écoles, évaluations spécifiques des directeurs dans le cadre de la loi Rilhac, constellations, pacte Macron-Ndiaye…)

Le pouvoir d’achat des personnels s’effondre, les postes et les personnels (enseignants, PsyEN ou AESH) manquent dans les écoles, le nombre de places dans les établissements sociaux et médico-sociaux est largement insuffisant pour accueillir les élèves qui bénéficient pourtant d’une notification, les conditions de travail se dégradent… mais pour le ministre et ses représentants, rien de plus urgent que « d’ancrer la culture de l’évaluation » !

L’évaluation des élèves fait partie intégrante du statut des professeur des écoles, l’article 2 du décret du 1er août 1990 précisant « ils procèdent à une évaluation permanente du travail des élèves et apportent une aide à leur travail personnel. »

Mais la liberté pédagogique aussi ! Chaque enseignant est donc libre d’évaluer ses élèves de la manière qui lui paraît la plus appropriée !

Le SNUDI-FO rappelle les termes de la résolution adoptée à l’unanimité lors de son récent Congrès les 7 et 8 juin à Angers :

« Le Congrès, qui rappelle qu’aucun texte règlementaire ne préside à la mise en oeuvre de ces dispositifs revendique l’abandon de toutes les évaluations nationales. En tout état de cause il exige qu’aucune pression ne soit effectuée sur les personnels qui ne les mettraient pas en place, et qu’aucune sanction ne soit prononcée envers les personnels qui refuseraient de les faire passer, dans leur intégralité ou en partie, ou qui ne feraient pas remonter les résultats. »

Évaluations nationales : abandon définitif !

Évaluations nationales : abandon définitif !

Évaluations nationales : abandon définitif !

Télécharger le communiqué

Le courrier du SNUDI-FO 53 au DASEN (copie aux IEN)

Le communiqué départemental SNUDI-FO, SNUipp-FSU, UNSA, CGT, Sud


Depuis des semaines, les personnels font face à une situation intenable dans les écoles du fait des protocoles inapplicables du ministre Blanquer et du manque de personnel. C’est dans cette situation que la colère des personnels a explosé le 13 janvier avec une grève massive dans les écoles qui a contraint le ministre d’annoncer le recrutement immédiat de la totalité des candidats aux concours inscrits sur les listes complémentaires. C’est une première victoire même si le SNUDI-FO continue de revendiquer le recrutement immédiat d’enseignants sous statut à hauteur des besoins pour assurer le remplacement des enseignants absents. Rappelons qu’en Mayenne, il y avait jusqu’à plus de 70 PE non remplacés par jour fin janvier !

Suite à la grève du 13 janvier, le ministre a également décidé de reporter les évaluations CP. Lors d’un groupe de travail le 15 février, il a annoncé qu’elles auront finalement lieu à cette rentrée.

Dans un courrier au ministre le 14 janvier 2019, les organisations syndicales SNUDI-FO, SNUipp-FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT, CGT Educ’action et SUD Education affirmaient unanimement : « Monsieur le Ministre, nous demandons l’abandon de ce protocole d’évaluation. »Au vu de la situation actuelle, cette exigence est encore plus légitime.

Aujourd’hui, des syndicats d’IEN appellent les IEN à n’exercer aucune pression sur les enseignants de CP ou de leurs directeurs d’école pour les contraindre à réaliser ces évaluations.

Ils ont raison ! L’urgence n’est pas de contraindre les personnels à effectuer coûte que coûte ces évaluations CP ! L’urgence est de rétablir des conditions de travail acceptables pour les collègues de CP, comme pour tous les autres, avec :

  • Le respect de la liberté pédagogique des personnels et en stoppant cette culture de l’évaluation permanente chère au management Blanquer !
  • Le recrutement immédiatement des enseignants sous statut à hauteur des besoins pour que tous les enseignants absents soient remplacés !
  • L’annulation des fermetures de classes prononcées en CTSD et CDEN et en ouvrant toutes les classes et tous les postes nécessaires !
  • Le recrutement des AESH à hauteur des besoins pour que les élèves en situation de handicap bénéficient de toutes leurs heures d’accompagnement !

Le SNUDI-FO 53 exige qu’aucune pression, qu’aucune sanction ne soit mise en œuvre vis-à-vis des personnels qui feraient le choix de ne pas faire passer ces évaluations et intervient en ce sens auprès du DASEN.

Laval, le 22 février 2022

1ere synthèse du “Grenelle”

1ere synthèse du “Grenelle”

Synthèse du « Grenelle » de Blanquer en 3 mots :
territorialisation, autonomie, déréglementation


Le ministère de l’Education nationale a publié la synthèse des « ateliers du Grenelle de l’Education ». Lire la synthèse du ministère

La FNEC FP-FO a considéré dès le départ que le cadre fixé par le ministre dans ces ateliers (tables rondes d’« experts » auto-proclamés, présence de la « société civile »…) ne permettait pas de représenter les personnels dans des conditions acceptables.

C’est pourquoi la FNEC FP-FO avait décidé de ne pas participer à cette mascarade. D’autres organisations (CGT et FSU) sont arrivées à la même conclusion et ont quitté les ateliers du Grenelle.

La FNEC FP-FO a en revanche participé à des audiences et instances pour porter les revendications de notre fédération et a rendu compte régulièrement des discussions.

Cette synthèse des « ateliers » confirme totalement les orientations ministérielles que nous n’avons cessé de dénoncer et combattre. Les maîtres mots sont territorialisation, autonomie, déréglementation. L’ensemble des réformes mises en place par le ministre obéissent à cette même logique :

  • Réforme du lycée et casse du baccalauréat qui substitue un bac local en contrôle continu au bac national avec examen terminal, ponctuel et anonyme qui garantit la valeur nationale de ce premier grade universitaire ;
  • Réforme des concours enseignants qui introduit massivement une contractualisation imposée de fait aux candidats ;
  • Loi 4D de transfert de la santé scolaire (infirmières scolaires, médecins scolaires…) aux collectivité territoriales ;
  • Réforme de l’Education prioritaire qui vise à substituer des contrats locaux d’accompagnement à une labellisation créant des droits nationaux (indemnités, effectifs…)

Remettre en cause le statut et les garanties collectives nationales

Dès les premières de la synthèse, on peut lire : « L’importance du champ réglementaire et la verticalité de l’organisation ont longtemps été un obstacle à l’autonomie de l’établissement dans le système éducatif français. L’établissement est un lieu où l’on applique des règles mais il doit être aussi un lieu qui produit ses propres règles. »

Recrutement local et expérimentation

« L’article 34 de la loi de 2005 qui permet les pratiques dérogatoires au code de l’éducation mérite d’être complété. (…) Possibilité d’un recrutement hors mouvement dans la limite de 25 % des postes par le chef d’établissement pour les établissements en éducation prioritaire (Rep+). Pour des établissements hors Rep+, il faudrait s’appuyer sur l’article 34 ou sur des appels à projets spécifiques. »

La rémunération des chefs d’établissement « au mérite »

« Il importe aussi de revoir le mode de rémunération des chefs d’établissement, aujourd’hui fondé sur la taille des établissements, pour permettre à des dynamiques collectives de se développer et de s’enraciner autour du Projet d’autonomie et de réussite. »

Un statut pour les directeurs d’école qui évaluent leurs collègues

« Création d’un statut fonctionnel pour les directeurs d’école afin de favoriser l’autonomie et en tirer toute conséquence sur le statut juridique de l’actuelle école, les décharges et les rémunérations.
La directrice d’école ou le directeur d’école serait associé à l’évaluation dans le PPCR avec l’IEN sur les aspects administratifs, organisationnels et fonctionnels. »

Renforcer l’accompagnement PPCR comme outil de flicage permanent

« Réviser le PPCR (parcours professionnels, carrières et rémunérations) : Il ne valorise pas l’ensemble de toute la carrière, par son caractère rare et ponctuel. (…) Concilier l’évaluation dans le PPCR et l’accompagnement, car le PPCR est actuellement centré sur la promotion. »

Pilotage par l’évaluation et obligation de résultat

« Il est donc proposé de remplacer dès l’année scolaire 2021-2022 le projet d’établissement par le Projet (ou Plan) d’autonomie et de réussite d’établissement (PARE). Il doit être l’expression de la responsabilité de l’EPLE. D’une durée de 5 ans et calé sur le dispositif d’évaluation, il se déclinera annuellement sous la forme d’un Plan annuel et collectif d’action. Un Document d’Objectifs (DOCOB) d’une durée de 5 ans sera adressé par la tutelle (l’académie), et la collectivité le cas échéant, à l’établissement précisant la feuille de route à observer. Le PARE et le DOCOB constitueront donc les deux piliers du contrat académie-établissement. »

Vers un management local de type privé

La liste des attaques statutaires est trop longue pour être exhaustive. On pourrait citer encore la fusion des corps d’inspections en un corps unique d’« inspecteurs territoriaux », les dérogations permanentes aux statuts comme les propositions de lettres de missions pour que des enseignants assument des fonctions d’inspection ou de chefs d’établissement, la mise en place de « RH de proximité » véritable DRH comme dans le privé…
Toutes ces dispositifs s’articulent dans un seul but : atomiser le statut national et avancer de manière décisive vers un management local de type privé.

Se regrouper pour faire valoir nos revendications

Face à toutes ces attaques, alors que le ministre et le gouvernement utilisent largement la crise sanitaire pour tenter d’étouffer les revendications, les personnels se sont mobilisés le 26 janvier. L’ensemble des personnels est fatigué de la gestion de la crise sanitaire. Cette gestion chaotique s’ajoute aux tentatives permanentes de remise en question de leurs garanties individuelles et collectives. Les personnels sont en colère, fatigués, mais pas résignés !

Se regrouper dès maintenant avec le SNUDI-FO de la Mayenne, notre outil collectif, pour défendre notre outil de travail, notre service public d’Education

Le SNUDI-FO appelle les collègues PE, AESH et PsyEN du département à amplifier ce regroupement en participant largement aux réunions syndicales (RIS) et organiser ensemble toutes les initiatives pour faire valoir nos revendications :

  • Non au Grenelle et aux contre-réformes destructrices du ministre Blanquer, pour la défense de notre statut national garant de l’égalité de traitement de nos élèves !
  • Pour les créations immédiates des postes statutaires nécessaires !
  • Pour l’augmentation des salaires : ouverture de négociations pour l’augmentation de 20 % de la valeur du point d’indice ; 183 € net mensuel d’augmentation indiciaire pour tous immédiatement comme les personnels hospitaliers et sans contrepartie !
  • Pour l’amélioration de nos conditions de travail

Evaluations nationales et évaluations des personnels ?

Evaluations nationales et évaluations des personnels ?

Rappel : communiqué intersyndical départemental :

FO demande la destruction de toutes les données concernant l’activité professionnelle des enseignants qui auraient été collectées dans le cadre des évaluations nationales CP/ CE1 et 6ème.

Pas d’obligation pour les enseignants et les directeurs à remplir le questionnaire complémentaire !

STOP aux pressions sur les évaluations nationales

La « culture de l’évaluation » a été réaffirmée dans le cadre de la loi sur l’école de la confiance dont FO demande le retrait.

Une des conséquences de cette orientation a été de mettre en place des évaluations nationales en CP, CE1, 6ème, 2nde. De nombreux enseignants perçoivent cette initiative comme une remise en cause de leur travail et de leur liberté pédagogique. Ils n’acceptent pas d’être relégués au simple rôle d’exécutant. D’autres considèrent que le contenu n’est approprié ni à leurs élèves, ni à leur besoin.

FO est signataire de la pétition intersyndicale qui demande que :

· ces évaluations nationales ne revêtent aucun caractère obligatoire

· aucune sanction ne soit prononcée envers les personnels qui refuseraient de les faire passer.

Ni les enseignants, ni les élèves ne peuvent trouver un intérêt à la passation de ces évaluations nationales, encore moins cette année ! Elles doivent être suspendues et les outils d’évaluation ne doivent pas être imposés aux équipes !

Aucune obligation de renseigner le questionnaire complémentaire

Des directeurs nous interpellent très légitimement sur la nature de l’enquête de la DECCS, annexée aux évaluations nationales CP et CE1.

Ce questionnaire, qui est estimé à 25mn (bien plus en réalité !), est un exemple de plus que la « simplification du travail des directeurs » n’est toujours pas une priorité pour notre Ministère !

D’autre part, ce questionnaire n’est en rien une évaluation disciplinaire mais une enquête sur le travail accompli par les professeurs pendant le confinement !

Après une introduction basée sur le ressenti et le vécu, les questions suivantes portent sur l’organisation de la continuité pédagogique, en réalité sur le travail effectué par les professeurs durant cette période.

Morceaux choisis :
A la rentrée de septembre 2020, selon vous quel devrait être le degré de priorité à donner aux objectifs suivants dans votre école pour les élèves de CE1 ?
A la rentrée de septembre 2020, à votre avis, les professeurs de CE1 ont plus que d’habitude :
· échangé avec les parents,
· Procédé à des entretiens avec les élèves
· Utilisé des outils diagnostiques de positionnement
· Constitué des groupes de besoins…

Le SNUDI FO 53 rappelle aux directeurs  qu’ils ont des missions définies dans la cadre du décret n°89-122 du 24 février 1989 et du référentiel « Métier des directeurs d’école » de la circulaire n°2014-163 du 1er décembre 2014. Il n’est indiqué nulle part l’obligation de remplir ces questionnaires ! Nous vous invitons à ne pas en tenir compte et à ne pas « perdre votre temps » à le remplir !

Au collège, les élèves doivent répondre seuls aux questions suivantes :
« lorsque vous envoyiez du travail à votre professeur, comment vous faisait-il un retour ?»
« Globalement vous diriez que la quantité de travail était : trop légère, adaptée, trop lourde ? »
 « En mathématiques, avez-vous eu l’impression de travailler plus que d’habitude, autant, moins ?»
« Comment votre professeur vous donnait-il du travail à faire ? ENT, mail, téléphone, documents papier, plateforme de cours en ligne, réseaux sociaux, tchat ? »

Les collègues sont légitimement scandalisés d’un tel procédé dont ils s’interrogent sur la finalité.

Cela permettrait-il à la hiérarchie d’évaluer leur travail pendant la période de confinement ?
Cela permettrait-il à la hiérarchie de préparer l’entretien de carrière lié à PPCR ?

FO demande le retrait total de ce dispositif et la destruction de toutes les données concernant l’activité professionnelle des enseignants qui auraient été collectées.

Évaluations nationales : Abandon !

Évaluations nationales : Abandon !

Télécharger le communiqué mayennais SNUDI-FO / CGT éduc’action

Alors que beaucoup de nos élèves ne sont pas retournés en classe depuis plus de 5 mois, le ministère persiste et signe en maintenant ses évaluations nationales pourtant déjà si décriées. Et ce n’est pas l’octroi d’une fausse compensation horaire à déduire des APC qui pourra satisfaire les enseignants.

Dans les conditions particulières de cette rentrée plus que jamais, ces évaluations nationales suscitent encore plus d’interrogations sur les objectifs poursuivis quant à leur utilisation.

En effet qu’ont-elles apporté aux enseignants ces deux dernières années si ce n’est perte de temps et surcharge de travail ?

L’objet principal de ces évaluations cette année est de servir à appuyer la communication politique du gouvernement et du ministre Blanquer.
Par ailleurs les autres objectifs du ministère sont connus : c’est bien la mise en concurrence des écoles, l’instauration de contrats d’objectifs établissement par établissement, et la remise en cause de la liberté pédagogique qui sont visées.

C’est pourquoi les organisations syndicales mayennaises SNUDI-FO et CGT éduc’action exigent l’abandon pur et simple de ces évaluations nationales inutiles. Ce ne sont pas d’évaluation dont les élèves et les enseignants ont besoin mais bien de créations de postes nécessaires pour permettre l’amélioration de nos conditions de travail, et par conséquent des conditions d’accueil des élèves.

Les organisations syndicales mayennaises SNUDI-FO et CGT éduc’action appellent l’ensemble de la profession à se mobiliser pour demander leur annulation.

Elles soutiendront les collègues qui auront fait le choix de s’opposer à ces évaluations.

Elles invitent à signer massivement cette pétition intersyndicale nationale : https://la-petition.fr/les-evaluations-ne-doivent-pas-avoir-lieu

A Laval, le 24 septembre 2020

Évaluations Nationales

Évaluations Nationales

Non aux sanctions, pour la défense de la liberté pédagogique !

Non aux évaluations standardisées imposées!
Respect de la liberté pédagogique des enseignants!

La liberté pédagogique des enseignants implique que les enseignants puissent avoir le choix de leurs méthodes pédagogiques et de leurs évaluations dans le cadre du respect des programmes nationaux. C’est pourquoi le SNUDI-FO a condamné dès septembre 2018 les évaluations nationales.

Des évaluations qui constituent une charge de travail supplémentaire…

Le SNUDI-FO rappelle que ces évaluations, qui constituent une charge de travail supplémentaire très importante, ne répondent à aucune demande ni revendication des enseignants. Elles engendrent un surcroît de travail pour les enseignants à la rentrée scolaire, à un moment où les personnels sont déjà accaparés par de multiples tâches. Un grand nombre d’entre eux les considèrent inadaptées pour leurs élèves. La saisie extrêmement chronophage, ainsi que la dépossession de l’analyse des résultats, ne fait qu’accentuer le malaise ressenti par les enseignants, réduits à de simples exécutants de tâches subalternes. D’ailleurs le ministre reconnait lui-même le problème puisqu’il vient d’annoncer que « 5 heures pourront être prises sur le temps d’APC pour la saisie des résultats ». Ce qui ne règle pas le problème. La remontée du résultat des évaluations doit être réalisée par l’intermédiaire d’une plateforme informatique. Nous rappelons que l’utilisation d’un nouvel outil informatique doit faire, réglementairement, l’objet d’une étude du CHSCT (article 57- décret 82-453 : « Le comité est consulté : 2° Sur les projets importants d’introduction de nouvelles technologies et lors de l’introduction de ces nouvelles technologies, lorsqu’elles sont susceptibles d’avoir des conséquences sur la santé et la sécurité des agents ». Pourtant, aucun CHSCT n’a été saisi ; la réglementation en vigueur n’est pas respectée.

La liberté pédagogique remise en cause

Contrairement aux évaluations nationales CP/CE1, l’évaluation des élèves s’opère dans le cadre réglementaire du respect de la liberté pédagogique de chaque P.E.(Article L912-1-1 du code de l’éducation).

Des évaluations standardisées au service d’un pilotage par les résultats…

Avec ces évaluations centralisées nationalement et nominativement, le risque est grand qu’elles servent de base à un classement des écoles et à l’instauration de contrats d’objectifs, établissement par établissement, déjà annoncés par le ministre, qui remettraient en cause les programmes nationaux.

… qui s’inscrivent totalement dans la loi Blanquer…

De plus nous ne pouvons qu’être inquiets quant aux objectifs de ces évaluations et à la volonté de pilotage par l’évaluation inscrite dans la loi Blanquer et son article 9. De nombreux collègues font remonter des interventions de certains IEN très insistantes pour promouvoir une doctrine pédagogique officielle.

Et menacent nos garanties statutaires

Le SNUDI-FO alerte les personnels sur une possible utilisation de ces résultats d’évaluation pour les promotions ou le régime indemnitaire.

  • Le SNUDI-FO n’acceptera ni la remise en cause de la liberté pédagogique, ni un classement des écoles en fonction des résultats à ces évaluations.
  • Il renouvelle son exigence d’abandon de ces évaluations et de levée des sanctions prise à l’encontre de nos collègues.
  • Le SNUDI-FO ne participera à aucun GT d’élaboration de «  bonnes évaluations » ou tout autre outil d’évaluation.

Communiqué du SNUDI-FO du 13 septembre 2019

Le SNUDI-FO 53 rappelle qu’en l’absence de publication de textes réglementaires, ces évaluations nationales ne saurait revêtir de caractère obligatoire, pas plus en 2018, qu’en 2019.

Dans un premier temps, il appelle les collègues invités à se déplacer récupérer les évaluations (en collège, IA ou école) à solliciter par écrit auprès de leur IEN (avec copie au SNUDI-FO) un ordre de mission, et à demander sur quel temps de service cela sera t-il décompté.

Extrait du relevé de décision du bureau national du SNUDI-FO:

“Le BN informe les syndicats départementaux des sanctions de retrait de salaires décidées par les IA du Gard et de l’Hérault. Il mandate le secrétariat national (SN) du SNUDI-FO pour intervenir auprès du ministère contre ces sanctions qui ne reposent sur aucune base réglementaire. Il rappelle qu’en l’absence de texte réglementaire, ces évaluations ne sauraient revêtir de caractère obligatoire et mandate le SN pour s’adresser aux autres organisations syndicales et intervenir en ce sens auprès du ministère. Il invite les syndicats départementaux à poursuivre les interventions locales, si possible dans le cadre intersyndical.”

Article du 16 mai 2019

Évaluations nationales: GT ministériel

Évaluations nationales: GT ministériel

Télécharger le communiqué national

Lundi 13 mai, se tenait au Ministère un groupe de travail consacré aux évaluations nationales CP et CE1 où la représentante du ministre a invité les représentants des organisations syndicales présentes (SNUipp, SE-UNSA, SNUDI-FO, SGEN-CFDT, SNE) à faire état de leurs remontées sur le contenu de ces évaluations afin de préparer celles qui seraient mises en oeuvre à la rentrée prochaine.

Rappelons que le 15 mars dernier, dans un courrier commun, les secrétaires généraux du SNUDI-FO, du SNUipp, du SE-UNSA de la CGT Educ’action, du SGEN-CFDT, de SUD Éducation s’adressaient au ministre au sujet des évaluations nationales CP CE1 : « Aujourd’hui, plutôt que de convaincre les professionnels, plutôt que d’engager le dialogue avec leurs représentants, vous préférez utiliser la menace et les sanctions. Comment considérer que des professeurs, qui appliquent les programmes, mettent en place des enseignements conformément aux derniers textes en vigueur, réalisent des évaluations régulières pour mesurer les progrès et les réussites des élèves et adapter leurs enseignements, sont en faute ? »

Des évaluations qui constituent une charge de travail supplémentaire…

Lors du groupe de travail du 13 mai, les représentants du SNUDI-FO ont tenu à rappeler que « ces évaluations qui constituent une charge de travail supplémentaire très importante ne répondent à aucune demande ni revendication des enseignants.

L’introduction d’un nouvel outil informatique, comme celui utilisé pour la saisie des résultats des évaluations, doit réglementairement être analysé par le CHSCT qui doit être consulté, ce qui n’a pas été le cas.

… qui ne peuvent avoir de caractère obligatoire…

Si des évaluations nationales existent, elles doivent être mises à disposition des collègues qui peuvent, ou non, s’en saisir, sans contrainte ni pression, sur la base du volontariat, sans aucun caractère obligatoire puisque leur passation ne figure pas dans nos obligations réglementaires de service.
Nous défendons la liberté pédagogique et donc la liberté pour les enseignants d’évaluer leurs élèves avec les outils qu’ils choisissent. »

… qui s’inscrivent dans la loi Blanquer…

De plus nous ne pouvons qu’être inquiets quant aux objectifs des évaluations et à la volonté de pilotage par l’évaluation qui est inscrite dans le projet de loi Blanquer et son article 9. De nombreux collègues font remonter des interventions de certains IEN très insistantes pour promouvoir une doctrine pédagogique officielle qui s’appuie notamment sur le guide orange. Nous contestons cette remise en cause de la liberté pédagogique et n’acceptons pas un classement des écoles en fonction des résultats à ces évaluations.

Nous sommes également inquiets d’une possible utilisation de ces résultats d’évaluation concernant les promotions ou le régime indemnitaire. En REP+ par exemple, un groupe de travail est fixé la semaine prochaine pour définir les modalités de la part variable de la prime. Quels critères seront retenus ?

… Et qui ne font l’objet d’aucune instruction ministérielle.

Enfin, contrairement à ce qui a pu être affirmé, ces évaluations ne font l’objet d’aucune instruction officielle et par conséquent ne rentrent pas dans nos obligations de service. »

Pour le SNUDI-FO, il est hors de question d’accompagner la mise en œuvre de ces évaluations qui participent à la remise en cause de nos droits statutaires, en particulier la liberté pédagogique et qui s’inscrivent totalement dans le projet de loi Blanquer. Plus que jamais l’heure est à la mobilisation pour le retrait du projet de loi Blanquer.

Évaluations CP-CE1

Évaluations CP-CE1

Les pressions que subissent les collègues qui font le choix de ne pas faire remonter les résultats des évaluations nationales sont inacceptables. Aucun texte réglementaire n’a été publié à ce propos, et nos responsables administratifs continuent d’imposer leur desiderata.

Le SNUDI-FO 53 intervient et défend tous les collègues qui sont inquiétés. N’hésitez pas à contacter le syndicat.

Le courrier intersyndical au DASEN :

Le DASEN réaffirme que « la demande du supérieur hiérarchique » équivaut à une obligation. Le SNUDI-FO 53 lui a déjà rappelé que l’article 4 de la Loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 pose le principe que « Le fonctionnaire est, vis-à-vis de l’administration, dans une situation statutaire et réglementaire. » Cela signifie clairement que les obligations du fonctionnaire sont établies soit par les règles édictées par les textes constituant son statut particulier, les décrets portant droits et obligations des PE – soit par un texte règlementaire qui peut venir préciser les obligations statutaires. Or dans un cas comme dans l’autre (statut ou règlement) cela correspond obligatoirement à des décrets, circulaires d’application voire éventuellement note de service. En aucun cas une déclaration, fut-elle publique, d’un ministre ne constitue au regard de la constitution un texte réglementaire, ni un élément du statut. Nous sommes encore dans un Etat de droit !

Le SNUDI-FO confirme: Aucun collègue ne peut être sanctionné, d’ailleurs aucun ne l’a été en octobre.

Les pressions exercées par certains IEN et par le DASEN sont inacceptables et nous avons su le rappeler aux autorités administrative, en CHSCT et en audience.

CHSCT du 31 janvier:

Dans sa déclaration, FO est revenu sur les évaluations nationales.

A l’initiative de FO, un avis unanime a été adopté en CHSCT le 31 janvier 2019. (Lire L’avis)

En séance, le DASEN confirme qu’il n’y a pas de textes réglementaires mais qu’il fera appliquer les consignes du ministre. Chacun appréciera la méthode et l’autoritarisme avéré dont fait preuve le directeur académique. FO a dénoncé les pressions inacceptables exercées sur nos collègues; des IEN outrepassant parfois le respect de leurs prérogatives. La santé des personnels en est même impactée et nous l’avons signalé. Nous ferons remonter à l’ISST (inspecteur santé et sécurité au travail) toute dérive autoritaire qui impacterait la santé de nos collègues. Nous intervenons auprès du recteur, et sollicitons nos instances nationales pour une intervention en urgence au ministère.

Le statut existe encore, il doit être respecté !

En cas de pressions, contactez le SNUDI-FO, ne restez pas seuls face à l’arbitraire.

Courrier intersyndical national du 14/01/19

Communiqué intersyndical mayennais

Courrier aux IEN

Quelques rappels:

► L’évaluation règlementaire des élèves relève des prérogatives de chaque Professeur des Ecoles dans sa classe.

Elle est inscrite dans le Décret n°90-680 du 1er août 1990 relatif au statut particulier des professeurs des écoles – Article 2 « Les professeurs des écoles participent aux actions d’éducation, principalement en assurant un service d’enseignement dans les écoles maternelles et élémentaires. Dans ce cadre, ils procèdent à une évaluation permanente du travail des élèves et apportent une aide à leur travail personnel. »

► La liberté pédagogique doit être respectée

Contrairement aux évaluations nationales CP/CE1, l’évaluation règlementaire des élèves s’opère dans le cadre règlementaire du respect de la liberté pédagogique de chaque P.E. (Article L912-1-1du code de l’éducation)

► Les désidératas du ministre n’ont pas de caractère règlementaire

Le SNUDI-FO rappelle que les PE ne sont pas régis par le principe de la lettre de mission qui permet à l’autorité hiérarchique d’imposer ses désidératas. Ils relèvent du statut particulier des PE (décret 90-680) qui fixe leurs droits et obligations en heures hebdomadaires de services dont une partie est malheureusement annualisée (108 heures).

► Des évaluations standardisées : pour quoi faire ?

Avec ces évaluations centralisées nationalement et nominativement, le risque est grand qu’elles servent de base à un classement des écoles et à l’instauration de contrats d’objectifs établissement par établissement déjà annoncés par le ministre qui remettraient en cause les programmes nationaux.

Le SNUDI-FO 53 considère que ce dispositif représente une charge de travail supplémentaire sans que l’on puisse y trouver le moindre bénéfice pour les personnels et qu’il remet en cause la liberté pédagogique des enseignants. Ces évaluations (en lien avec CAP22) laissent présager que ces outils pourraient être utilisés pour juger les personnels en fonction des résultats des élèves, en lien avec la réforme de l’évaluation des enseignants (PPCR) et du plan « 100 % réussite»

Le SNUDI-FO 53 rappelle que ces évaluations n’ont aucun caractère obligatoire, pas plus en janvier qu’en septembre !


Une délégation FO a été reçue par le DASEN mercredi 17 octobre. Nous avons interpelé le directeur académique sur les évaluations CP-CE1. (notre courrier du 11/09/18)

Denis Waleckx confirme le caractère non-obligatoire de ces évaluations, en reconnaissant lui aussi être dans l’attente d’une directive ministérielle ou d’un cadre réglementaire. La délégation FO a demandé si les collègues qui ne faisaient pas remonter les évaluations pouvaient être inquiétés. L’inspecteur d’académie nous répond que personne ne peut être inquiété.

A noter que 90% des collègues sur le département ont fait remonter les évaluations.

En l’absence de cadre réglementaire, le SNUDI-FO rappelle avec force le caractère strictement facultatif de ces évaluations nationales. Le SNUDI-FO en demande l’abandon.


Lire le communiqué SNUDI-FO (national)

Lire le communiqué intersyndical mayennais (Snuipp 53 – SNUDI-FO 53 – SUD éducation 53 – CGT)

Lire le courrier national SNUDI-FO-CGT-SUD

En l’absence de cadre réglementaire, aucune obligation !
Le SNUDI FO intervient pour la suspension immédiate !

(lire notre courrier du 11.09.18 au DASEN « évaluations CP-CE1)

Le SNUDI FO a été saisi par des centaines de collègues à propos des évaluations CP/ CE1 et de la saisie des résultats. Surcharge de travail, remise en cause de leurs prérogatives professionnelles, remise en cause de la liberté pédagogique individuelle, objectif réel de ces évaluations, … la liste des inquiétudes et revendications de nos collègues est longue. Et ce n’est pas l’octroi de d’une fausse compensation horaire qui peut les satisfaire.

Le SNUDI FO a donc été reçu à sa demande par le cabinet le 13 sept sur les évaluations CP/CE1. La délégation a rappelé qu’en l’absence de textes réglementaires, les évaluations CP/CE1 ne peuvent revêtir un caractère obligatoire.

En effet l’évaluation réglementaire des élèves relève des prérogatives de chaque Professeur des Ecoles dans sa classe. Elle est inscrite dans le Décret n°90-680 du 1er août 1990 relatif au statut particulier des professeurs des écoles – Article 2 « Les professeurs des écoles participent aux actions d’éducation, principalement en assurant un service d’enseignement dans les écoles maternelles et élémentaires. Dans ce cadre, ils procèdent à une évaluation permanente du travail des élèves et apportent une aide à leur travail personnel. »

La liberté pédagogique doit être respectée

Contrairement aux évaluations nationales CP/CE1, l’évaluation réglementaire des élèves s’opère dans le cadre réglementaire du respect de la liberté pédagogique de chaque P.E. (Article L912-1-1du code de l’éducation)

Les désidératas du ministre n’ont pas de caractère réglementaire

Le SNUDI-FO rappelle que les PE ne sont pas régis par le principe de la lettre de mission qui permet à l’autorité hiérarchique d’imposer ses désidératas. Ils relèvent du statut particulier des PE (décret 90-680) qui fixe leurs droits et obligations en heures hebdomadaires de services dont une partie est malheureusement annualisée (108 heures).

Des évaluations standardisées : pour quoi faire ?

Avec ces évaluations centralisées nationalement et nominativement, le risque est grand qu’elles servent de base à un classement des écoles et à l’instauration de contrats d’objectifs établissement par établissement déjà annoncés par le ministre qui remettraient en cause les programmes nationaux.

Respect de la liberté pédagogique individuelle ; respect du cadre réglementaire !
En l’absence de cadre réglementaire, aucune obligation !
Les évaluations doivent être suspendues !

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