1er recul du gouvernement : le ministère décide de ne fermer aucune classe dans les communes de moins de 5000 habitants

1er recul du gouvernement : le ministère décide de ne fermer aucune classe dans les communes de moins de 5000 habitants

En Mayenne, des écoles parfois avec les parents et les élus s’organisent contre les fermetures de classe ou pour exiger les nécessaires ouvertures. Le DASEN a choisi une méthode inédite bafouant les règles de transparence qui doivent prévaloir dans les opérations de carte scolaire (lire notre communiqué et notre compte rendu de GT) et choisissant ainsi “d’affoler les territoires” et de dénigrer le rôle des représentants du personnel, tout en laissant planer une menace de fermeture près d’une cinquantaine d’écoles !


Le SNUDI-FO 53, avec la FNEC-FP FO 53 s’adresse à tous les maires du département


C’était sans compter sur l’infléchissement du ministère !

En effet, il y a un infléchissement du ministère, à mettre au compte de la mobilisation des collègues: l’intervention officielle de la secrétaire d’Etat à l’Education prioritaire Nathalie Elimas, qui s’exprimant au nom du ministre Blanquer, a répondu à un Sénateur mercredi 3 février lors des questions au Sénat : « Depuis la rentrée 2020, aucune fermeture de classes ne s’est faite dans les communes de moins de 5 000 habitants sans l’accord du maire. Il n’y a pas de raison que cela change. Le travail fin est en cours avec tous les élus en ce sens. »

Interrogée par un journaliste après la séance, elle confirme : “Nous ne fermons ni école ni classe dans les petites villes de moins de 5000 habitants sans accord du maire.”

Ces deux interventions sont disponibles sur la vidéo ci-dessous :
– La réponse au Sénateur sur les écoles rurales est à partir de 1h39
– La réponse au journaliste est à partir de 2h24

Souvenons-nous : en 2020, lorsque le ministre avait fait cette annonce, il avait acté en conséquence la création de 1248 postes supplémentaires. En 2021, de la même manière, il doit immédiatement annoncer la création de postes statutaires supplémentaires à la hauteur des besoins ! Cela tombe bien car en 2020, Blanquer a économisé plus de 212 millions d’€ sur le dos des personnels en ne consommant pas tout son budget… Il a donc de la marge ! 

Certes la nouvelle pirouette du ministre Blanquer n’est pas satisfaisante à bien des égards, et effectivement c’est le ministère qui devrait porter seul la responsabilité de cette disposition par la création massive de postes. Néanmoins, il s’agit là d’un nouveau recul qui permettra de sauver bien des écoles, un point d’appui pour combattre les projets de fermeture du DASEN.

Lire le courrier de la FNEC-FP FO au ministre JM Blanquer

Le SNUDI-FO 53 s’adresse dès aujourd’hui à l’ensemble des maires du département de la Mayenne (lire notre courrier)

Le SNUDI-FO 53 se félicite donc de l’annonce de la prolongation de cette disposition déjà prise l’année dernière qui a permis d’éviter la fermeture de nombreuses classes rurales !

Le SNUDI-FO 53 continue ses interventions pour empêcher les fermetures de classes, pour les ouvertures et créations de postes nécessaires et pour le recrutement immédiat sur liste complémentaire afin de reconstruire les brigades de remplaçants et les RASED décimés ces dernières années.

Le SNUDI-FO 53 demande au DASEN de prendre en compte l’annulation de toutes les fermetures qu’il aurait envisagées que ce soit dans les communes de moins de 5000 habitants ou plus

Le SNUDI-FO 53 demande au DASEN de clarifier ses intentions et de les communiquer aux représentants des personnels

Le SNUDI-FO 53 invite les collègues à se réunir dans leur école pour lister leurs besoins en postes et à faire appel au syndicat pour s’organiser, y compris avec les élus et les parents d’élèves.

Nouvelles missions des inspecteurs : attaques contre les statuts particuliers de corps

Nouvelles missions des inspecteurs : attaques contre les statuts particuliers de corps

Le ministère a réuni un groupe de travail de l’Agenda social sur le thème des missions des inspecteurs. (lire notre retour à ce propos)

Considérant la fusion des différents corps d’inspection comme actée, il s’agissait pour les représentants du Ministre d’articuler les missions du futur corps fusionné, nommé « inspecteurs territoriaux », avec la future structure du système éducatif qui en résultera et les réformes discutées dans les autres groupes de travail.

Vers la fusion 1er et 2nd degré et un corps unique enseignant

Un des objectifs présentés pour justifier la fusion des corps d’inspecteurs serait de faciliter la logique de continuité école-collège, collège-lycée et lycée-université. Après les psy-EN, le nouveau corps d’inspecteurs territoriaux s’inscrirait dans la logique de fusion des corps, notamment 1er et 2nd degré et devient une autre entrée pour avancer vers la fusion 1er et 2nd degré et vers un corps unique d’enseignant qui ferait voler en éclat les statuts particuliers.

Pour le ministère « La place des inspecteurs est dans la classe » pour l’accompagnement permanent des collègues

Concernant les missions des inspecteurs, l’objectif ministériel est de les recentrer sur l’accompagnement de tous les personnels – « et la qualité des enseignements » – inscrit dans PPCR.

Les représentants du Ministre ont insisté sur le fait qu’il fallait dissocier les RDV de carrière et PPCR dont le 2ème volet, celui de l’accompagnement, se retrouve au coeur du Grenelle du Ministre.

Pour le Ministère, « la place des inspecteurs est dans la classe » pour évaluer en permanence !

Il s’agit désormais d’évaluer en permanence la pratique de classe et l’application de toutes les contre-réformes dans la logique du pilotage par l’évaluation contenue dans la loi Blanquer.

Les enseignants du 1er degré sont déjà concernés par ce type de management avec les formations par constellations imposées qu’ils rejettent massivement.

Des missions d’inspecteurs seraient déléguées à des pairs membres d’un pôle inspection et aux directeurs d’école

Afin qu’ils puissent être présents dans les classes, les inspecteurs territoriaux verraient une partie de leurs missions déléguées.
Ainsi, l’administration des écoles ferait partie des délégations de compétences de l’IA-DASEN aux directeurs d’école dans le cadre du projet de loi Rilhac.

Dans le 2nd degré, le Ministère propose la création d’une « équipe pédagogique » – pôle d’inspection – autour de l’inspecteur à l’instar des circonscriptions du 1er degré dans laquelle pourraient postuler les enseignants pour une partie de leur temps de service pendant 2 ou 3 ans. Ils auraient pour mission notamment les travaux de suivis d’examens, l’accompagnement et l’évaluation des enseignants afin de libérer du temps pour que les inspecteurs accompagnent également les collègues.

Les RDV de carrière pourraient être menés par les pairs de ces pôles, les inspecteurs se consacrant aux visites en classe.

Chaque collège ou lycée aurait un inspecteur référent, celui-ci pouvant ainsi participer à l’auto-évaluation d’établissement désormais imposée.

Se réunir pour organiser la riposte

Accompagnement, auto-évaluation des établissements, révision des carrières imposant un management à la France Telecom avec les RH de proximité : face au Grenelle du Ministre qui concentre des attaques sans précédent contre notre statut découlant de PPCR, la FNEC FP-FO invite les personnels à se réunir dès à présent avec ses syndicats pour organiser la résistance !

Loi “sécurité globale” : Retrait

Loi “sécurité globale” : Retrait

Manifestations du 30 janvier contre les mesures liberticides Toujours déterminés à ne rien lâcher !

L’appel départemental

Le gouvernement ne nous empêchera ni de manifester, ni de revendiquer.

Le SNUDI-FO 53 avec sa fédération la FNEC FP-FO, avec sa confédération la CGT-FO, réaffirme sa détermination « à combattre toute remise en cause des droits et libertés fondamentales, dont les libertés syndicales, et de toutes dispositions allant dans ce sens qui doivent être retirées, contenues notamment dans la proposition de loi « sécurité globale » et les décrets sécurité intérieure. »

La véritable sécurité, c’est la satisfaction des revendications urgentes : la préservation des services publics et des statuts, l’augmentation des salaires, le rétablissement du Baccalauréat, le rétablissement des cours en présentiel à l’Université, c’est l’abandon définitif des contre-réformes gouvernementales.

Tout cela exige le retrait de toutes les lois et décrets liberticides du gouvernement.

Le SNUDI-FO 53 appelle ses adhérents à participer au rassemblement prévu à Laval ce samedi 30 janvier, à 14h30 place du 11 novembre, pour la défense de nos libertés fondamentales.

1ere synthèse du “Grenelle”

1ere synthèse du “Grenelle”

Synthèse du « Grenelle » de Blanquer en 3 mots :
territorialisation, autonomie, déréglementation


Le ministère de l’Education nationale a publié la synthèse des « ateliers du Grenelle de l’Education ». Lire la synthèse du ministère

La FNEC FP-FO a considéré dès le départ que le cadre fixé par le ministre dans ces ateliers (tables rondes d’« experts » auto-proclamés, présence de la « société civile »…) ne permettait pas de représenter les personnels dans des conditions acceptables.

C’est pourquoi la FNEC FP-FO avait décidé de ne pas participer à cette mascarade. D’autres organisations (CGT et FSU) sont arrivées à la même conclusion et ont quitté les ateliers du Grenelle.

La FNEC FP-FO a en revanche participé à des audiences et instances pour porter les revendications de notre fédération et a rendu compte régulièrement des discussions.

Cette synthèse des « ateliers » confirme totalement les orientations ministérielles que nous n’avons cessé de dénoncer et combattre. Les maîtres mots sont territorialisation, autonomie, déréglementation. L’ensemble des réformes mises en place par le ministre obéissent à cette même logique :

  • Réforme du lycée et casse du baccalauréat qui substitue un bac local en contrôle continu au bac national avec examen terminal, ponctuel et anonyme qui garantit la valeur nationale de ce premier grade universitaire ;
  • Réforme des concours enseignants qui introduit massivement une contractualisation imposée de fait aux candidats ;
  • Loi 4D de transfert de la santé scolaire (infirmières scolaires, médecins scolaires…) aux collectivité territoriales ;
  • Réforme de l’Education prioritaire qui vise à substituer des contrats locaux d’accompagnement à une labellisation créant des droits nationaux (indemnités, effectifs…)

Remettre en cause le statut et les garanties collectives nationales

Dès les premières de la synthèse, on peut lire : « L’importance du champ réglementaire et la verticalité de l’organisation ont longtemps été un obstacle à l’autonomie de l’établissement dans le système éducatif français. L’établissement est un lieu où l’on applique des règles mais il doit être aussi un lieu qui produit ses propres règles. »

Recrutement local et expérimentation

« L’article 34 de la loi de 2005 qui permet les pratiques dérogatoires au code de l’éducation mérite d’être complété. (…) Possibilité d’un recrutement hors mouvement dans la limite de 25 % des postes par le chef d’établissement pour les établissements en éducation prioritaire (Rep+). Pour des établissements hors Rep+, il faudrait s’appuyer sur l’article 34 ou sur des appels à projets spécifiques. »

La rémunération des chefs d’établissement « au mérite »

« Il importe aussi de revoir le mode de rémunération des chefs d’établissement, aujourd’hui fondé sur la taille des établissements, pour permettre à des dynamiques collectives de se développer et de s’enraciner autour du Projet d’autonomie et de réussite. »

Un statut pour les directeurs d’école qui évaluent leurs collègues

« Création d’un statut fonctionnel pour les directeurs d’école afin de favoriser l’autonomie et en tirer toute conséquence sur le statut juridique de l’actuelle école, les décharges et les rémunérations.
La directrice d’école ou le directeur d’école serait associé à l’évaluation dans le PPCR avec l’IEN sur les aspects administratifs, organisationnels et fonctionnels. »

Renforcer l’accompagnement PPCR comme outil de flicage permanent

« Réviser le PPCR (parcours professionnels, carrières et rémunérations) : Il ne valorise pas l’ensemble de toute la carrière, par son caractère rare et ponctuel. (…) Concilier l’évaluation dans le PPCR et l’accompagnement, car le PPCR est actuellement centré sur la promotion. »

Pilotage par l’évaluation et obligation de résultat

« Il est donc proposé de remplacer dès l’année scolaire 2021-2022 le projet d’établissement par le Projet (ou Plan) d’autonomie et de réussite d’établissement (PARE). Il doit être l’expression de la responsabilité de l’EPLE. D’une durée de 5 ans et calé sur le dispositif d’évaluation, il se déclinera annuellement sous la forme d’un Plan annuel et collectif d’action. Un Document d’Objectifs (DOCOB) d’une durée de 5 ans sera adressé par la tutelle (l’académie), et la collectivité le cas échéant, à l’établissement précisant la feuille de route à observer. Le PARE et le DOCOB constitueront donc les deux piliers du contrat académie-établissement. »

Vers un management local de type privé

La liste des attaques statutaires est trop longue pour être exhaustive. On pourrait citer encore la fusion des corps d’inspections en un corps unique d’« inspecteurs territoriaux », les dérogations permanentes aux statuts comme les propositions de lettres de missions pour que des enseignants assument des fonctions d’inspection ou de chefs d’établissement, la mise en place de « RH de proximité » véritable DRH comme dans le privé…
Toutes ces dispositifs s’articulent dans un seul but : atomiser le statut national et avancer de manière décisive vers un management local de type privé.

Se regrouper pour faire valoir nos revendications

Face à toutes ces attaques, alors que le ministre et le gouvernement utilisent largement la crise sanitaire pour tenter d’étouffer les revendications, les personnels se sont mobilisés le 26 janvier. L’ensemble des personnels est fatigué de la gestion de la crise sanitaire. Cette gestion chaotique s’ajoute aux tentatives permanentes de remise en question de leurs garanties individuelles et collectives. Les personnels sont en colère, fatigués, mais pas résignés !

Se regrouper dès maintenant avec le SNUDI-FO de la Mayenne, notre outil collectif, pour défendre notre outil de travail, notre service public d’Education

Le SNUDI-FO appelle les collègues PE, AESH et PsyEN du département à amplifier ce regroupement en participant largement aux réunions syndicales (RIS) et organiser ensemble toutes les initiatives pour faire valoir nos revendications :

  • Non au Grenelle et aux contre-réformes destructrices du ministre Blanquer, pour la défense de notre statut national garant de l’égalité de traitement de nos élèves !
  • Pour les créations immédiates des postes statutaires nécessaires !
  • Pour l’augmentation des salaires : ouverture de négociations pour l’augmentation de 20 % de la valeur du point d’indice ; 183 € net mensuel d’augmentation indiciaire pour tous immédiatement comme les personnels hospitaliers et sans contrepartie !
  • Pour l’amélioration de nos conditions de travail

26 janvier : colère, ras-le-bol épuisement et détermination !

26 janvier : colère, ras-le-bol épuisement et détermination !

Ce mardi 26 janvier, près de 200 personnels de l’Éducation Nationale ont manifesté à Laval, à l’appel de la FNEC-FP FO 53, de la FSU, de la CGT et de SUD.

A l’issue de la manifestation une Assemblée Générale a réuni 30 collègues. La discussion a porté sur les conditions d’enseignement dans les établissements (inclusion scolaire, précarité des contractuels (enseignants, AESH, administratifs et AED), les réformes en cours (Grenelle Blanquer, loi de transformation de la Fonction Publique) qui détruisent nos statuts particuliers ouvrant la voie à la privatisation du service public d’Éducation…

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L’AG a décidé de communiquer une motion à l’ensemble des personnels et aux parents d’élèves dans le département :

Motion adoptée à l’unanimité

Il y a urgence à réagir, à se mobiliser pour résister, revendiquer pour obtenir satisfaction : Salaires, conditions de travail, postes statutaires (et pas contractuels)

Participez aux réunions d’information organisées par le SNUDI-FO, demandez l’organisation d’une réunion dans votre école, dans votre secteur, les militants du syndicat se déplaceront.

Retrait total de la loi sécurité globale !Retrait des décrets de fichage de l’opinion !

Retrait total de la loi sécurité globale !Retrait des décrets de fichage de l’opinion !

Loi de sécurité globale, loi sur les séparatismes, décrets sur la « prévention des atteintes à la sécurité publique »: les libertés syndicales et l’existence même des organisations syndicales sont menacées.

Ces mesures font système avec la loi de transformation de la fonction publique qui vise à marginaliser les syndicats. Elles font système avec la volonté de faire taire toute contestation et toute revendication.

Dans le même temps, le gouvernement n’a pas confiné sa politique de destruction des acquis sociaux, des droits et garanties collectives et des services publics.

Les étudiants en Histoire à la Sorbonne arrêtés le 7 janvier dernier parce qu’ils manifestaient contre les conditions inadmissibles d’examen après des mois de fermetures d’université ; les lycéens réprimés au mois de novembre pour avoir demandé l’amélioration de leurs conditions d’apprentissage ; les professeurs poursuivis pour avoir combattu les E3C l’année dernière ; tous ceux qui revendiquent sont au coeur de la cible.

Le SNUDI-FO 53 appelle à manifester pour la défense des droits

Au moment où le gouvernement met en place cet arsenal répressif, il poursuit sa politique de démantèlement de la fonction publique. Au ministère de l’Education nationale, c’est une avalanche de mesures qui donne le vertige : RH de proximité et management type “France Telecom”, augmentation des recrutements précaires et contractuels, hybridation des enseignements, remise en cause du droit à la formation, évaluation par les pairs avec les constellations PPCR, remise en cause du baccalauréat…

Le SNUDI-FO 53 appelle les PE, AESH et PsyEN du 1er degré à participer à la RIS du mardi 19 janvier en visio (17h30) et à préparer la grève à partir du 26 janvier dans les écoles pour l’augmentation des salaires, pour le recrutement massif et urgent de PE titulaires avec l’ouverture et l’abondement de la liste complémentaire, pour nos conditions de travail avec la défense des statuts.

Avec sa fédération et sa confédération CGT-FO, le SNUDI-FO 53 demande le retrait de la loi de sécurité globale et l’abrogation des décrets de fichage.

Le SNUDI-FO de la Mayenne appelle ses adhérents à participer au rassemblement organisé à Laval à 10h30 ce samedi 16 janvier, place du 11 novembre, pour le retrait de la loi de sécurité globale, pour la défense de nos libertés fondamentales à commencer par celles de manifester et de revendiquer.

Menace sur le droit de se syndiquer

Toutes les libertés fondamentales sont visées, au premier chef celle d’être protégé et défendu par l’organisation syndicale de son choix. Les décrets du 2 décembre dernier autorisent le fichage généralisé des personnes en fonction de leurs opinions, de leur appartenance syndicale et de leur état de santé s’il est estimé que cela constituerait une menace pour la « sûreté de l’État » et « l’ordre public ».

Menace sur le droit de revendiquer

Dans la loi de sécurité globale, il y avait l’article 24, retoqué par le conseil constitutionnel mais il y aussi l’article 21 qui permettrait d’exploiter en temps réel les images des caméras piétons des policiers et l’article 22 qui légaliserait l’utilisation de drones pour filmer et permettre une surveillance étendue et particulièrement intrusive. Cette utilisation permettrait la collecte massive de données personnelles, susceptibles d’intimider et de dissuader les gens de manifester.

Réforme des masters MEEF et des concours : questions / réponses

Réforme des masters MEEF et des concours : questions / réponses

Réforme des masters MEEF et des concours : sous la « professionalisation », la destruction du statut !

MEEF : Master de l’enseignement, de l’éducation et de la formation

Pour bien comprendre cette réforme, lire: Formation des enseignants: des économies sur le dos de l’école publique !

Depuis plus d’un an le ministère dévoile les diverses « briques » de la réforme d’ensemble des masters MEEF et des concours. Il vante la « professionnalisation » de la formation des futurs enseignants. Certains pourraient s’en réjouir, tel n’est pas le cas de la FNEC FP-FO. Quelle est la réalité de cette réforme ? La série de « questions-réponses » ci-après y répond.

1) Combien seront payés les étudiants de Master MEEF embauchés comme« contractuels » ?

Moins de 700 € nets par mois. Chaque heure de travail réelle sera payée moins que le SMIC horaire !

2)Les étudiants contractuels MEEF dits « alternants » serviront-ils de moyens de remplacement ?

OUI. Rien ne l’interdit dans la réglementation relative aux étudiants contractuels en MEEF (arrêté de 2013 fixant le cadre national des formations en MEEF, modifications de 2019 et 2020 incluses ; note de service du 27 novembre 2020 adressée aux recteurs, publiée au BOEN du 24 décembre). C’est donc possible et ceci a été explicitement avancé par les représentants du ministère dans les discussions.

3)Les étudiants MEEF lauréats des concours fonctionnaires stagiaires continueront-ils de bénéficier d’une réduction de leurs obligations réglementaires de service ?

NON. Actuellement les fonctionnaires stagiaires bénéficient d’une réduction de 50 % de leur ORS. Gain pour le ministère de ce passage à 100 % : environ 9000 postes (la moitié des postes mis aux concours dans le 1er et le second degré).

4)Le recrutement en fin de M2 (au lieu du M1) entraînera-t-il une revalorisation de la rémunération ?

NON. Aucune revalorisation liée à la réforme des MEEF et concours n’est prévue.

5)Les étudiants « contractuels » MEEF auront-ils tous les mêmes emplois du temps ?

NON. Certains seront astreints à dispenser un plein service hebdomadaire d’enseignement (organisation « massée »), d’autres auront entre 6 et 12H (1er degré) ou entre 3 et 9H (2nd degré) de service d’enseignement hebdomadaire (organisation « filée »)… Comme de plus les contrats annuels seront le plus souvent à cheval sur les années de M1 et M2, l’articulation des emplois du temps dans les masters MEEF sera extrêmement difficile, les conditions d’études en master seront dégradées et le volume horaire global de la formation ne pourra donc que baisser.

6)Quelles conséquences a l’obligation d’attribuer un tiers du volume d’enseignement en MEEF à des enseignants « praticiens » en poste dans le premier ou le second degré ?

Entre autres : – Pour atteindre les 30 %, les volumes horaires globaux de formation devront être revus à la baisse. – Les postes de 1er et 2nd degré affectés dans les INSPÉ vont progressivement disparaître.

7) La réforme a-t-elle aussi des implications en Licence ?

OUI. Il est prévu de mettre en place des licences spécifiques en amont des nouveaux Masters MEEF, au moins dans un premier temps pour les étudiants se destinant à la filière PE.

8) La réforme affaiblit-elle la maîtrise des disciplines ?

OUI. L’oral disciplinaire ou pluri-disciplinaire qui restait est transformé en un entretien de « motivation » mené par des jurys hiérarchiques, non disciplinaires.


La réforme des MEEF et concours, c’est la destruction de la formation professionnelle initiale des enseignants, la mise en place d’une filière de contractuels Smicards, une attaque directe contre les concours et contre le statut.

Il y a urgence à lui barrer la route.

La FNEC FP-FO appelle tous les collègues impliqués dans la formation des futurs enseignants, dans les INSPÉ comme dans les universités, à se réunir par tous les moyens possibles et à prendre position pour l’abandon de cette réforme.

Elle les appelle à rejoindre la grève du 26 janvier à l’appel de la FNEC FP-FO, de la FSU, de la CGT Educ’action, de Sud-Éducation, pour y porter l’ensemble de leurs revendications.

En grève dès le 26 janvier : salaires, postes statutaires, conditions de travail

En grève dès le 26 janvier : salaires, postes statutaires, conditions de travail

État de la mobilisation dans les écoles mayennaises

Afin d’avoir un état des lieux précis de la mobilisation dans les écoles mayennaises merci de prendre 2 minutes pour compléter ce questionnaire en ligne.


Pour participer à la grève du mardi 26 janvier, vous devez renvoyer votre déclaration d’intention de grève avant samedi 23 janvier 23h59



Déclaration d’intention : ce qu’il faut savoir

Nous vous conseillons de remplir dès à présent votre déclaration d’intention de grève . (à envoyer à votre IEN via votre adresse ac-nantes) – Une déclaration d’intention, y compris pour plusieurs jours n’impose absolument pas d’être en grève : le/la collègue qui aurait fait connaître son intention de participer au mouvement de grève peut librement y renoncer et le faire savoir a postériori (déclaration de service fait demandé par l’administration). Le serveur sur le site de l’administration n’étant pas actualisé au 11 janvier, le SNUDI-FO a interpellé le secrétaire général à ce propos. Si le formulaire en ligne n’est pas accessible, envoyez le modèle fourni par le syndicat (ci-dessus).

Pour participer à la grève du mardi 26 janvier, vous devez renvoyer votre déclaration d’intention de grève avant samedi 23 janvier 23h59

Ce qu’il faut savoir sur la déclaration d’intention de grève :

En application de la loi n°2008-790 du 20 août 2008 et de la circulaire n°2008-111 du 26 août 2008 relative à la mise en œuvre de la loi du 20/08/2008 créant un droit d’accueil au profit des élèves des écoles maternelles et élémentaires (B.O. du 04.09.2008), il appartient à chaque enseignant, à chaque mouvement de grève, d’adresser à l’inspecteur de l’éducation nationale de la circonscription une déclaration d’intention de participer à la grève 48 heures avant le jour de la grève.

Il est illégal que les municipalités affichent sur les écoles ou publient sur leurs sites internet la liste des enseignants grévistes et/ou le nom des classes concernées, le nombre d’enseignants d’une école ayant envoyé une déclaration d’intention de grève, ou encore le nombre d’enseignants grévistes dans une école

Rappelons que la circulaire de mise en œuvre du SMA précise que « les déclarations sont couvertes par le secret professionnel et ne peuvent être utilisées que pour l’organisation du service d’accueil » et que « pour permettre aux communes de mettre en place le service d’accueil lorsqu’elles y sont tenues, il appartient à l’Inspecteur d’académie de recenser précisément les écoles dans lesquelles le taux prévisionnel de grévistes est égal ou supérieur à 25 %.

Les IEN doivent seulement transmettre aux municipalités la liste des écoles dans lesquelles il y a plus de 25% d’intentions de grève (sans préciser le nombre d’intentions ni les noms et niveau de classe des grévistes)

Précisions sur le Service Minimum d’Accueil (circulaire n° 2008-111 du 26-8-2008) Par le biais des intentions envoyées par les agents à la hiérarchie (DASEN ou IEN), l’administration comptabilise le nombre d’agents potentiellement grévistes et transmet ce chiffre aux municipalités afin qu’elles organisent ou pas le SMA.

  • Si 25% ou plus du nombre des personnes qui y exercent des fonctions d’enseignement ont déclaré leur intention de faire grève (les directeurs en décharge de fonction d’enseignement les jours de grève ne sont pas comptabilisés, seuls les remplaçants le sont), c’est la commune qui assure et organise le SMA.
  • Cas des enseignants non-grévistes : ils ne sont pas tenus d’accueillir les élèves des collègues grévistes.
  • Si la mairie, ne l’organise pas : les PE n’ont pas à s’y substituer.
  • Si moins de 25% d’intention de grève, c’est l’Etat qui assure le SMA.
  • Cas des enseignants non-grévistes : ils sont tenus d’accueillir les élèves des collègues grévistes.

IMPORTANT : Le droit de grève est un droit constitutionnel et aucun texte n’oblige les collègues à se déclarer grévistes individuellement. C’est à l’employeur de recenser les personnels en grève, un collègue gréviste n’a donc pas l’obligation de se signaler sur un état de situation.

Communication

  • Les agents ne sont pas tenus d’informer les parents d’élèves ou la mairie de leur intention de faire grève.
  • Les documents visant à expliquer aux parents d’élèves les raisons de la grève ne doivent pas être transmis aux élèves. Ils doivent être distribués ou mis à disposition des parents en dehors des heures de service et des locaux de l’école.
  • Le directeur n’a pas à recenser les grévistes potentiels ni à répondre aux enquêtes de gendarmerie le jour de la grève. Les directeurs d’écoles n’ont pas à indiquer par téléphone qui est gréviste et qui ne l’est pas dans son école. Les directeurs ne sont ni chefs d’établissement, ni supérieurs hiérarchiques. Ils ne représentent pas l’employeur auprès de leurs collègues.

Délai de prévenance

  • La déclaration préalable doit parvenir à (la DSDEN ou IEN) 48 heures à l’avance au moins, comprenant au minimum un jour ouvré. Attention aux congés, la définition du jour ouvré du ministère sous-entend une journée travaillée.
  • Grève débutant un lundi réception de l’intention jeudi minuit dernier délai
  • Grève débutant un mardi samedi minuit
  • Grève débutant un mercredi dimanche minuit
  • Grève débutant un jeudi lundi minuit
  • Grève débutant un vendredi mardi minuit

Modalités d’envoi

  • La seule obligation est l’envoi de la déclaration d’intention à l’autorité hiérarchique (IEN)
  • Par courrier électronique depuis sa boite professionnelle (@ac-nantes.fr)
  • Par courrier postal (attention au délai d’acheminement, c’est la date de réception qui fait foi et non l’oblitération)
  • Par télécopie
  • Dépôt dans la boite aux lettres ou en main propre au secrétariat de circonscription à la DSDEN 53.
  • Via le formulaire en ligne mis à disposition par l’administration (attention, celui-ci ne respecte pas les délais réglementaires)

La déclaration d’intention n’impose pas d’être en grève : le/la collègue qui aurait fait connaître son intention de participer au mouvement de grève peut librement y renoncer.

Implantation de l’université catholique sur le campus de Laval

Implantation de l’université catholique sur le campus de Laval

Télécharger le communiqué

L’Union Départementale des syndicats CGT-FORCE OUVRIERE de la Mayenne a pris connaissance du projet de l’Université Catholique de l’Ouest (UCO) d’implanter à Laval, sur le campus, un bâtiment pouvant abriter entre 500 et 700 étudiants, et proposant des cursus universitaires absents localement dans l’enseignement public.

Ce projet serait financé pour une part très importante (au-delà de 50 % au total) par le Conseil Régional, le Conseil Départemental et la communauté d’agglomération Laval Agglo.

L’UD-FO 53 rappelle son attachement inconditionnel à la neutralité et à laïcité de l’Etat, et donc des collectivités territoriales, ainsi qu’au principe républicain qui figure dans les résolutions de chacun de ses congrès depuis 1948 qui considère que seule l’école publique doit recevoir des financements publics.

Si chaque citoyen est libre de choisir pour lui-même ou pour ses enfants le type et le lieu d’enseignement et de formation qui lui conviennent, l’argent public ne peut être dévolu qu’à des établissements publics gratuits, laïques, et ouverts à tous, quelle que soit l’origine sociale, car présentant un caractère de neutralité politique, philosophique ou confessionnelle.

D’autre part, toute formation professionnelle et universitaire, selon FO, doit d’abord être proposée dans l’enseignement public. L’implantation de la « catho d’Angers » sur le campus lavallois rentre en concurrence directe avec l’Université du Maine basée au Mans et qui propose déjà certains cursus à Laval. Si l’évolution du campus universitaire de Laval est souhaitable et nécessaire, afin de répondre aux besoins des étudiants mayennais, il ne peut se faire que par l’affirmation de la présence de l’Université du Maine.

Ce projet n’est donc pas admissible pour Force Ouvrière !

C’est pourquoi elle invite l’ensemble des organisations syndicales et associations attachées à la laïcité et à l’enseignement public à opposer un front commun afin d’y faire obstacle.

Pour FO, la laïcité ne peut être à géométrie variable.

Laval, le 18 décembre 2020

Décharges et indemnités de direction : circulez y’a rien à voir !

Décharges et indemnités de direction : circulez y’a rien à voir !

Lors du groupe de travail du 7 décembre, les représentants du ministre ont annoncé les décisions arrêtées concernant l’évolution des quotités de décharge et des indemnités des directeurs d’école pour la rentrée prochaine.

Seuls 5,14% des directeurs pourraient voir leur décharge hebdomadaire augmenter l’an prochain !

Rappelons que le ministre n’a accordé que 600 équivalents temps plein (ETP) pour améliorer les régimes de décharge de direction. Ces 600 ETP seront répartis de la manière suivante :
-Les décharges de direction des écoles de classe unique passeront de 4 à 6 jours par an ;
-Les décharges de direction des écoles de deux et trois classes passeront de 10 à 12 jours par an ;
-Les écoles élémentaires et primaires de 9 classes passeront d’un tiers de décharge à une demi-décharge ;
-Les écoles élémentaires et primaires de 13 classes passeront d’une demi-décharge à trois quarts de décharge.

« Amélioration » des quotités de décharge de direction à la rentrée 2021 :
Mais de qui se moque le ministre ?

Pour le SNUDI-FO, le compte n’y est pas, mais comment pourrait-il en être autrement avec une enveloppe budgétaire aussi restreinte ?

Les représentants du ministre avaient affiché leur volonté d’améliorer les quotités de décharges des écoles de 1 à 3 classes : celles-ci ne se voient attribuer que deux jours de décharge de plus… par an, bien loin du quart de décharge hebdomadaire revendiqué par le SNUDI-FO !

Si les directeurs d’écoles élémentaires et primaires de 9 ou 13 classes obtiennent une amélioration de leur décharge hebdomadaire… ils ne représentent que 5,14% des directeurs !

Les représentants du ministre ont beau annoncer que les quotités de décharges continueront d’augmenter dans l’avenir (les promesses n’engagent que ceux qui y croient), les mesures annoncées en termes de décharge sont dérisoires et ne répondent en rien aux revendications de tous les directeurs d’école !

« Revalorisation » des directeurs : 37,5€ brut par mois…

Concernant les indemnités, le ministre a décidé de pérenniser l’indemnité de 450€ que doivent percevoir les directeurs cette année (et dont la plupart n’ont d’ailleurs pas encore vu la couleur).

Ainsi, chaque année scolaire, les directeurs d’école percevront une indemnité d’un montant de 450€ brut qui sera versée soit en une fois, soit mensuellement. Ces 450€ bruts représentent 37,5€ brut par mois… voici ce qui pour le ministre s’appelle « revaloriser » les directeurs !

Avec son Grenelle, le ministre se moque des personnels !
Et dans le même temps, il prépare le transfert des missions des IEN vers les directeurs !

Les représentants du ministre ont annoncé que d’autres groupes de travail seront réunis, notamment pour évoquer les missions des directeurs en lien avec l’avenir des IEN.

En effet, le ministre, toujours dans le cadre de son Grenelle, entend fusionner les différents corps d’inspection – et donc supprimer le corps des IEN – et recentrer les missions de ces inspecteurs sur la pédagogie.

Par le plus grand des hasards, le projet de loi Rilhac prévoit justement … un transfert de compétences des autorités académiques – donc des IEN – vers les directeurs d’école !

Les choses sont désormais limpide : le ministre entend organiser le transfert des missions des IEN vers les directeurs d’école, en leur rajoutant des tâches mais en tentant surtout de modifier leur place et leur rôle au sein de l’école, pour en faire les relais des contre-réformes en cours !

C’est en ce sens que les DSDEN réunissent des GDDE (groupes départementaux direction d’école) : pour poser les jâlons de la loi Rilhac ! (lire notre compte-rendu GDDE 53)
C’est pour cela que le SNUDI-FO 53 ne cautionnera plus ces GDDE et n’y participera plus !

Face au Grenelle, réunissons-nous pour faire valoir nos revendications !
Les organisations syndicales FNEC FP-FO, FSU, CGT Educ’action, SUD Education, SNCL-FAEN ont bien raison d’indiquer que « Le Grenelle du ministre est inacceptable, d’autant plus qu’il vise à modifier en profondeur le fonctionnement de l’école, les missions et les statuts des enseignants »

Le SNUDI-FO porte ses revendications :
– Abandon du projet de loi Rilhac ! Non au transfert de compétences des IEN vers les directeurs !
– Augmentation des quotités de décharge pour toutes les écoles ! Pas d’école sans décharge hebdomadaire !
– Recrutement massif et immédiat de personnels sous statut pour permettre ces augmentations !
– Une réelle amélioration financière : 100 points d’indice pour tous les directeurs !
– Versement de la prime à tous les directeurs y compris ceux en poste en 2019-2020 !
– Une aide administrative statutaire – et pas des services civiques – dans toutes les écoles !
– Un allègement significatif des tâches, avec le respect du décret de 89 sur la direction d’école !
– Augmentation de 20% de la valeur du point d’indice et attribution immédiate de 49 points d’indices net supplémentaires pour tous les personnels, soit 183€ net par mois, comme l’ont obtenu les hospitaliers !

Le SNUDI-FO invite les directeurs et directrices du département à participer au stage sur la direction d’école organisé le mardi 2 février 2021.

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