10 milliards de coupes supplémentaires au budget ! Des milliers de postes encore à supprimer cette année ? ça suffit ! Bloquons-les !
La traduction budgétaire des déclarations du ministre de l’économie Bruno Le Maire, annonçant un plan d’économie sans précédent de 10 milliards d’€ sur le dos des services publics et des personnels n’a pas tardé.
Les décrets qui mettent en œuvre et déclinent ces annonces par mission, programme et dotation sont parus mercredi 21 février 2024 au Journal Officiel.
Une nouvelle saignée en cours d’année, après les cartes scolaires, et d’une violence inouïe pour l’Enseignement et la Culture !
A l’Education nationale : – 692 millions !
Pour les écoles cela correspond à 138 millions en moins, dont 131 millions en titre 2 (postes) et qui pourraient se traduire par 2600 nouvelles suppressions de postes ;
Pour les collèges et lycées ce sont 123 millions dont – 87 millions sur le titre 2 (cela représente 1740) ;
Pour les services déconcentrés (Rectorats, DSDEN, circonscriptions) ce sont 61 millions en moins
Pour les postes de CPE, AED, AESH, médecins, infirmiers… ce sont 164 millions en moins.
Dans l’Enseignement supérieur et la recherche : – 904 millions !
A la Culture : – 204 millions !
Au Sport, à la Jeunesse et la Vie associative : – 180 millions !
Et comment le ministère compte-t-il s’y prendre ? Une nouvelle carte scolaire est-elle à prévoir dans les semaines à venir ?
Qui pourrait accepter cette attaque inédite contre l’école et ses personnels ?
Les postes principalement impactés alors que les personnels n’en peuvent déjà plus
Des milliers de postes sont menacés, alors que les personnels se mobilisent déjà depuis des semaines, au côté des parents d’élèves et des élus locaux contre les milliers de classes qui ferment, contre les mesures du choc des savoirs qui ponctionnent les faibles moyens et crée le chaos dans les établissements, contre l’austérité salariale et le gel du point d’indice, contre la politique de l’inclusion systématique et forcée et l’acte 2 de l’école inclusive qui remet en cause le droit pour les élèves de pouvoir bénéficier d’un enseignement adapté (23 000 notifications ne sont pas respectées selon l’aveux même de M. Attal)…
Pour l’Ecole, l’Hôpital, les services publics… l’austérité. Les milliards pour la guerre et les actionnaires !
Ce plan d’austérité d’une violence inouïe envers l’Ecole publique intervient au lendemain des annonces du président Macron d’envoi de 3 milliards d’armes en Ukraine. Le ministre des armées, S. Lecornu déclarait il y a quelques mois : « La guerre en Ukraine est une formidable opportunité pour l’industrie française. »
Il intervient alors que les bénéfices nets cumulés des plus grandes entreprises françaises du CAC40 ont déjà dépassé les 120 milliards d’euros pour 2023 : 29 milliards d’euros de bénéfices (une hausse de 7% par rapport à 2022) pour le secteur du luxe, 20 milliards d’euros de bénéfice (+ 14%) pour BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale, 19,8 milliards d’euros pour TotalEnergies… Il s’agit de la troisième année d’affilée où les entreprises du CAC 40 réalisent ensemble plus de 100 milliards d’euros de bénéfices.
Ça suffit ! Il faut les arrêter ! Organisons la grève pour bloquer le gouvernement !
Les 114 collègues du département, qui déclarent être prêts à la grève reconductible dans une motion, ont raison. Cette motion est d’ailleurs ouverte à tous les personnels.
Les annulations de fermetures de classes ont été obtenues par les grèves, les rassemblements et les blocages.
Le SNUDI-FO 53 s’est adressé aux organisations syndicales du département pour leur proposer une Assemblée Générale inter-écoles qui est prévue jeudi 14 mars, à 18h00 à l’UD FO de Laval (inscription en ligne)
Faites représenter votre école : désignez un ou plusieurs délégués pour une ou plusieurs écoles.
L’objectif : qu’un maximum d’écoles soient représentées par des délégués, en présentiel ou en visio, afin de faire nombre, de se rassembler et de gagner ensuite.
Établissons un cahier de revendications que nous irons ensuite déposer à la DSDEN, discutons des méthodes d’action, de la grève, de la communication envers les parents d’élèves, rassemblons-nous, il y a urgence !
Le choc du ministre Attal se heurte à la réalité du terrain
Le ministre entend « élever le niveau » en supprimant 2 500 postes d’enseignants et en s’attaquant à notre liberté pédagogique !
Le 5 décembre, suite à la publication des résultats de l’enquête PISA, le ministre Attal s’est adressé aux personnels dans le cadre de « la mobilisation absolue pour l’élévation du niveau de nos élèves » et du « choc des savoirs ». Le ministre indique : « C’est avec les professeurs, par les professeurs, grâce aux professeurs, que nous relèverons le défi de l’élévation du niveau. »
Il aurait pu rajouter « C’est avec de moins en moins de professeurs » !
Comment ne pas mettre en relation les résultats de cette enquête PISA avec l’état de délabrement dans lequel se trouve notre école publique ? Quelques éléments factuels et indiscutables :
2 500 suppressions de postes d’enseignants pour la rentrée 2024, dont plus de 1700 sont programmées pour les écoles ?
4 500 suppressions de postes décidées en deux ans décidées à coups de 49-3
Plus de 11000 suppressions de postes depuis 2017 !
En Mayenne : 129 fermetures de classes depuis 2017, et une nouvelle saignée prévue pour la rentrée 2024
Feignant d’ignorer cette situation, le ministre Attal poursuit la feuille de route du président Macron, avec une méthode largement éprouvée : des annonces choc !
Peut-on « élever le niveau » et créer un « choc des savoirs » avec 4 500 enseignants de moins, avec des effectifs par classe toujours aussi chargés, avec des enseignants non remplacés quand ils sont absents, avec toujours moins d’enseignants spécialisés pour prendre en charge les élèves en difficulté, avec des RASED décimés, avec une inclusion à marche forcée, avec une médecine scolaire exsangue, avec un management permanent qui maltraite les personnels, avec des salaires toujours aussi bas ? Poser la question c’est y répondre !
Et tout cela dans une situation où le gouvernement impose l’Acte 2 de l’Ecole inclusive (dont le ministre confirme la mise en œuvre dans son message) qui entend dissoudre les établissements sociaux et médico-sociaux et limiter drastiquement l’accompagnement des élèves en situation de handicap à travers la mise en place des pôles d’appui à la scolarité (PAS) qui détermineraient le nombre d’heures d’accompagnement des élèves à besoin particulier par les AESH, en lieu et place de la MDA !
Pour le SNUDI-FO 53, c’est bien à l’aune, de la condition salariale des enseignants et des AESH, des suppressions massives de postes et de la liquidation de l’enseignement spécialisé qu’il faut considérer les annonces du ministre.
Et que dire de l’injonction faite aux collègues de « recommander, voire prescrire, à leurs élèves des stages de réussite durant les vacances scolaires conditionnant leur passage dans la classe supérieure », stages que les personnels pourraient encadrer dans le cadre du « Pacte » alors que le ministre de la Fonction publique annonce le gel de la valeur du point d’indice pour 2024 ?
N’oublions pas que les milliers de suppressions de postes, financent le « Pacte » rejeté par tous les personnels.
Le SNUDI-FO 53 exige le respect du statut de PE et de notre liberté pédagogique !
Le ministre annonce par ailleurs une « labellisation » des manuels scolaires et le financement par l’Etat des manuels de lecture et de mathématiques en CP et en CE1. Il promet de nouveaux programmes pour la rentrée prochaine de la maternelle au CE2 en précisant « la révision des programmes de l’école primaire nous permettra d’adopter progressivement la méthode de Singapour pour les mathématiques. »
Les enseignants ne souhaitant pas utiliser ces manuels auront-ils encore la possibilité de recourir au budget fourni par les mairies pour l’achat d’autres manuels ? Rien n’est moins sûr …
Comment ne pas voir dans ces annonces l’instauration d’une pédagogie officielle et donc la remise en cause de la liberté pédagogique de chaque enseignant, pierre angulaire de leur statut ?
Le ministre propose également un modèle d’école du tri, qui sépare les élèves en fonction de leurs difficultés et va renforcer les inégalités.
Plutôt que d’annuler les suppressions de postes et de créer les postes nécessaires, le ministre propose d’abandonner les élèves les plus fragiles en recourant à l’IA et en plaçant ceux qui ont besoin de davantage de professeurs devant des machines ! Comment ne pas voir dans cette annonce un pas de plus vers la destruction-privatisation de l’Ecole publique ?
Ensemble, en grève jeudi 25 janvier : tous à Paris !
Face à la nouvelle opération de communication du ministre, nouvel écran de fumée pour cacher la casse de notre statut et de l’école publique, le SNUDI-FO réaffirme avec force ses revendications :
• Annulation des 2 500 suppressions de postes prévues à la rentrée ! Création des postes nécessaires ! • Augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice et abandon du « pacte » ! • Respect de notre statut et de notre liberté pédagogique !
Et alors, que le gouvernement confirme sa volonté avec l’Acte 2 de l’Ecole inclusive de faire de nouvelles économies sur le dos des élèves les plus fragiles, le SNUDI-FO appelle tous les personnels à préparer la grève et la montée à Paris jeudi 25 janvier pour exiger :
• La défense de l’enseignement spécialisé et adapté ! • Le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux ! • Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH ! • Le retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive et de l’article 53 du projet de loi de finances créant les PAS !
Dans le cadre de la carte scolaire 2024 et de la défense des écoles publiques, le SNUDI-FO 53 relaie toutes les mobilisations pour lesquelles le syndicat est à l’initiative
Rassemblement devant la préfecture mardi 20 février pendant le CDEN.
Rassemblement devant la DSDEN mardi 13 février, pendant le CSA-SD, à l’appel du SNUDI-FO 53, du SNUIPP-FSU, du SE-UNSA et de la CGT. Une centaine de personnes dont des délégations de parents et de collègues des écoles d’Averton, Saint Cénéré, Ruillé Froid-Fonds… soutenus par le SNUDI-FO 53, présentes pour refuser les fermetures de classes, et pour revendiquer les ouvertures nécessaires. Du fait de l’absence de la DASEN en CSA, FO a fait sa déclaration au rassemblement. (lire la déclaration FO)
– RPI Villiers-Charlemagnes / Ruillé-Froid-Fonds : le SNUDI-FO est aux côtés des personnels qui veulent défendre leur outil de travail et qui revendiquent l’abandon du projet de fermeture de classe à Ruillé. Le SNUDI-FO 53 était présent lundi 29 janvier au rassemblement organisé devant l’école de Ruillé et a aidé à l’organisation du comité de défense de l’école. Le syndicat relaie la pétition en ligne (à signer, à partager) et le communiqué du comité de défense de l’école. Le SNUDI-FO 53 est présent à tous les rassemblements (29 janvier, 12 février, 20 février…) avec les collègues et les parents d’élèves.
Samedi 17 février : Opération escargot sur l’axe Château-Gontier-Laval avec les parents d’élèves du RPI. Le SNUDI-FO est aux côtés des parents d’élèves qui se battent. Bravo aux collègues également mobilisés. Une chose est sûre : La fermeture de classe ne passe toujours pas. Lundi 19 et mardi 20 février, nouveaux rassemblements.
La mobilisation a payé, FO obtient l’annulation de la fermeture le 20 février !
– La Pellerine : le SNUDI-FO 53 est aux côtés des collègues qui refusent le projet de fermeture de classe à l’école de la Pellerine. FO était présent à la réunion publique organisée en soirée lundi 29 janvier. Le syndicat relaie la pétition mise en place par les parents d’élèves et appelle à la signer et à la partager. Rassemblement et blocage de l’école le vendredi 9 février.
– Saint Cénéré (Montsûrs): le SNUDI-FO 53 est aux côtés des collègues de Saint Cénéré qui revendiquent l’abandon du projet de fermeture de classe, et le maintien des 2 classes à l’école. Le syndicat a participé aux réunions avec élus, parents, et est présent au rassemblement de mardi 30 janvier à Saint Cénéré. Le syndicat relaie la pétition des parents d’élèves.
Le SNUDI-FO 53 est également présent en réunion publique aux côtés des collègues, des parents, en présence de la DASEN, de l’IEN adjoint et de l’IEN, vendredi 16 février. Pendant plus de 2 heures, la DASEN n’a pas réussi à convaincre. La fermeture ne passe pas. Le SNUDI-FO relaie le communiqué des parents d’élèves.
– Marcillé la Ville : le SNUDI-FO 53 est présent aux côtés des collègues (réunion publique du 29 janvier). Le syndicat relaie la motion adoptée par les 47 participants. Le syndicat invite tous les collègues à signer et à partager la pétition en ligne.
Rassemblement à Marcillé la Ville le 31 janvier, le SNUDI-FO 53 est aux côtés des personnels, et du comité de défense de l’école publique.
Rassemblement et blocage de l’école le 2 février avec présence du député de circonscription et du Maire en soutien. Le SNUDI-FO 53 est présent aux côtés des collègues.
En CSA le 5 février, nous obtenons l’annulation du projet de fermeture de Marcillé La Ville. Bravo aux collègues et parents mobilisés avec le SNUDI-FO 53 !
– Bouère/Saint Brice : le SNUDI-FO 53 est présent aux côtés des collègues et des parents d’élèves pour les rédactions de courrier et l’organisation d’un rassemblement le 9 février. Le syndicat est présent au rassemblement du 9 février au soir. Le SNUDI-FO relaie également la pétition des parents d’élèves.
– Averton : le SNUDI-FO 53 est présent aux côtés des collègues et des parents: réunion publique 6 février, blocage de l’école et rassemblement le 9 février…
Lundi 12 février, blocage de l’école, des transports scolaires et du village tout entier ! Le SNUDI-FO 53 soutient la résistance organisée des parents d’élèves et est à leurs côtés.
En groupe de travail (GT) ce mardi 23 janvier, la directrice académique a présenté un projet de carte scolaire, envisagé pour la rentrée 2024, qui sera vraisemblablement présenté au CSA spécial Départemental 53 (nouvelle instance remplaçant le CTSD) convoqué le lundi 5 février, et dans lequel le SNUDI-FO 53 dispose de 3 représentants.
Présents pour l’administration : La DASEN, l’IEN adjoint à l’IA, le secrétaire général, la cheffe de division PRHAG, le chef de division D3E, l’ensemble des IEN Pour les organisations syndicales : FO (3), FSU (3), UNSA (1), CGT (2)
En préambule de ce GT les représentants FO ont déclaré :« Nous sommes dans une situation pour le moins cocasse. D’un côté la ministre a déclaré jeudi 17 janvier que toutes les suppressions de postes avaient été annulées, et de l’autre la Rectrice n’a pas pu tenir le CSA académique suite au refus de toutes les organisations syndicales d’y siéger. Vous n’avez donc à ce jour, aucune dotation positive ou négative, vous permettant de présenter un projet de carte scolaire. Comment comptez-vous faire ?Concernant la volonté affichée d’une priorité sur l’inclusion FO rappelle que la totalité des ULIS 2nd degré ont des effectifs qui dépassent les 10 élèves requis, et que pour les ULIS 1er degré, c’est également le cas pour la plupart (12 requis).Le SNUDI-FO 53 vous rappelle que la limitation et même les suppressions de moyens contribuent directement à la dégradation de nos conditions de travail. »
Cela n’a pas empêché la DASEN de présenter un projet, malgré le fait que les 17 suppressions de postes pour le département n’aient officiellement pas été décidées par la Rectrice (Lire à ce propos). Au sujet des déclarations de la ministre, la DASEN élude totalement la question.
Pour la rentrée prochaine, 24 fermetures de classes et 2 fermetures d’écoles sont d’ores et déjà prévues par la DASEN en application de l’enveloppe et des directives ministérielles ! La ministre aurait donc menti ?
Les mesures envisagées par l’inspectrice d’académie sont donc la conséquence directe de la feuille de route du président Macron pour l’école publique, à savoir les suppressions de postes et des directives ministérielles totalement hors-sol, à l’instar des déclarations quotidiennes de notre ministre.
Une hécatombe… Une seule réponse : en grève dès le 1er février Pour l’annulation de toutes les suppressions de postes et les créations nécessaires !
Alors qu’au vu des conséquences des non remplacements et des conditions inacceptables de scolarisation des élèves en situation de handicap, non seulement aucune fermeture ne devrait être envisagée, mais ce sont des dizaines de classes et de postes qu’il faudrait ouvrir pour rétablir des conditions d’instruction dans les écoles.
Le syndicat est intervenu sur les très nombreuses situations qui lui avaient été confiées.
LES DEMANDES FORMULÉES PAR FO :
Demandes d’ouvertures formulées par le SNUDI-FO 53 :
Ecole Hilard (Laval)
Ecole Cossé le Vivien élémentaire
Demande de créations de postes de remplaçants : Au vu des absences non remplacées et pour permettre le remplacement effectif de TOUTES les absences il faudrait la création d’au moins 15 postes de TR
Demande de création de postes RASED : consolidation des RASED avec la création d’au moins 5 postes de maître E
Autres demandes FO :
FO a demandé le respect des effectifs ULIS : 12 max pour les écoles, 10 max pour les EPLE
Création d’une UPE2A : FO a demandé l’ouverture d’une UPE2A à Laval. En effet, les besoins sont de plus en plus nombreux en matière d’accueil et de scolarisation d’élèves allophones. La délégation a indiqué que l’implantation de cette unité n’était pas incompatible avec le maintien et le développement des personnels allophones itinérants déjà existants. La DASEN n’exclue pas l’idée de création d’un poste UPE2A.
Le SNUDI FO 53 estime à (au moins) 50 les besoins en postes pour notre département (effectifs décents dans les classes, remplacement des absences non-remplacées, RASED complets pour un bassin de 800 élèves max, postes d’enseignants référents, postes d’enseignants spécialisés…)
Face à ce qu’il faut bien appeler une véritable hécatombe, il est très urgent faire appel au syndicat pour défendre la situation de votre école et prendre toutes les initiatives indispensables (demande d’audience, assemblée avec les parents, pétition, grève …)
Nous appelons tous les collègues du département à se mobiliser pour l’annulation de toutes les suppressions de postes décidées honteusement par la ministre : en grève le jeudi 1er février (l’appel intersyndical éducation 53 : FSU, FO, CGT) – déclaration d’intention à envoyer avant lundi 29 janvier minuit par email (vous pouvez mettre plusieurs jours)
Le CSA-SD 53 est, pour le moment, convoqué le lundi 5 février prochain ; Des évolutions sont donc possibles d’ici là, par la mobilisation pour la défense de notre outil de travail, avec les parents, les élus. Sollicitez les représentants FO.
Lors de ce groupe de travail de près de 5 heures, le SNUDI-FO 53 est intervenu sur toutes les situations qui lui ont été confiées, tant pour une demande d’ouverture, que pour empêcher une fermeture, ou pour faire remonter les chiffres transmis par les collègues des écoles, argumenter en fonction du contexte local… Comme nous avons pu le faire en amont de ce GT, en audience notamment, ou lors de réunions avec des élus, des parents et des collègues.
Le SNUDI-FO 53 continue de contester la politique de fermeture de classes, et les logiques de fusions d’écoles encore nombreuses cette année.
Si vous n’avez pas encore envoyé vos chiffres au SNUDI-FO, il est encore temps de le faire, pour la défense de votre école : Voicile lien pour compléter la fiche de suivi
Vos représentants FO carte scolaire 1er degré au CSA-SD
Fabien Orain, Hélène Colnot, Stève Gaudin
Calendrier prévisionnel
Jeudi 18 janvier 2024 / CSA académique moyens 1er degré
Mardi 23 janvier 2024 : 14h00: GT Carte scolaire 1D
Lundi 5 février 2024 / 09h00 : CSASD 1D (carte scolaire 1D + LDG mobilité et carrière + bilan FC)
Mardi 20 février 2024 / 18h : CDEN – carte scolaire 1D
Mercredi 28 février 2024 / 17h30 : CDEN – carte scolaire 1D (si repli)
Le gouvernement sous pression !
Après la provocation des 2 500 suppressions de postes imposés à coup de 49-3 pour la rentrée 2024, les 2 000 postes supprimés en 2023, les 7 900 postes supprimés dans le second degré depuis le premier quinquennat Macron et l’annonce du « choc des savoirs », le ministre Attal a dû se livrer à une opération de déminage lors du Comité Social d’Administration du 21 décembre.
Dans le 1er degré, le nombre de suppressions de postes passe de 1 709 à 650. Dans le 2nd degré, au lieu des 484 suppressions de postes prévues, le ministre annonce la création de 594 postes.
Un ministre sous pression contraint de revoir ses mesures…
Pour le SNUDI-FO, ce recul du ministre est à mettre au compte de la colère qui monte des écoles et des établissements face à l’aggravation constante des conditions de travail des personnels. Cette colère s’est exprimée en particulier dans les centaines de réunions que le SNUDI-FO a organisés dans le pays sur la question de l’inclusion systématique et forcée, et qui ont abouti à l’appel à la grève et à la manifestation nationale jeudi 25 janvier décidé par la Conférence nationale de délégués du 17 novembre. Pour autant, et même si le ministre est contraint de revoir ses ambitions de destruction de l’Ecole publique à la baisse, ces dernières annonces ne répondent pas aux revendications loin s’en faut.
Malgré ce recul du gouvernement, ce sont 92 postes qui seront supprimés dans le 1er degré à la rentrée 2024, et la rectrice envisage de retirer 17 postes à notre département (décision prise au CSA de jeudi 18 janvier)
Lundi 16 janvier 2023 / CSA académique moyens 1er degré
Jeudi 26 janvier 2023 / 9H00 : GT Carte scolaire 1D
Mardi 31 janvier 2023 / 09h00 : CSASD 1D (carte scolaire 1D + LDG mobilité et carrière + bilan FC)
Jeudi 9 février 2023 / 09h00 : CSASD 1D (repli)
Jeudi 9 février 2023 / 17h30 : CDEN – carte scolaire 1D
Mardi 28 février 2023 / 17h30 : CDEN – carte scolaire 1D (repli)
Suppression de 15 postes pour la Mayenne ?
78 postes vont être supprimés sur l’Académie de Nantes ; c’est la décision budgétaire du ministre Ndiaye et de son gouvernement qui a fait passer le budget à coup de 49.3.
Alors que les conditions sont dégradées, que nous ne comptons plus les absences non remplacées, c’est bien ce que proposerait Madame la Rectrice et qui doit être discuté et acté au CSA-Academique du lundi 16 janvier 2023.
Alors que partout les postes manquent partout notamment en moyens de remplaçants en postes RASED, et pour abaisser ou maintenir les effectifs dans nos classes, le ministre et la Rectrice s’apprêtent véritablement à saigner les écoles !
Participez aux RIS du SNUDI-FO 53 pour discuter des revendications et des moyens d’actions, sollicitez vos représentants qui se déplacent dans vos écoles pour organiser la résistance, avec les élus et les parents d’élèves !
Le SNUDI-FO 53 a pris connaissance de la décision du conseil municipal de la ville de Mayenne, réuni le 23 juin 2022, de fermer les trois écoles publiques du centre-ville entre la rentrée 2023 et la rentrée 2026.
Cette décision, outre le fait qu’elle entérine la fermeture de 3 établissements publics d’enseignement historiques de la ville de Mayenne, ce qui ne sera pas sans troubler les « vieux mayennais » attachés à l’école communale de leur enfance, prive tout un pan de la ville d’école publique élémentaire et maternelle.
Pis, elle livre tout un secteur géographique aux seuls établissements privés confessionnels, les parents attachés à l’école publique laïque étant contraints de se déporter vers les quartiers périphériques.
Depuis 2016, le SNUDI-FO alerte la municipalité des conséquences d’une sectorisation ubuesque sur les postes et les écoles publiques de la ville dont certaines s’étaient vues amputées de quartiers entiers par la sectorisation, empêchant alors tout espoir de renouvellement d’effectifs.
Comme nous le craignions, le DASEN a su tirer partie de ces décisions et Mayenne a vu cinq fermetures de classe pour une seule ouverture ces cinq dernières années.
Le SNUDI-FO 53 a été reçu le 16 juin 2022, par l’équipe municipale, dont le maire de la ville. Il a eu l’occasion de développer ses arguments et propositions pour le maintien d’un service public d’enseignement en centre-ville. Aucun compte n’a été tenu de notre argumentation, par aucune des 2 municipalités qui se sont succédées.
Certes, la répartition des écoles à l’intérieur de la commune est une prérogative municipale, et le syndicat n’a pas pour rôle de s’occuper des affaires des collectivités, sauf lorsque des décisions prises impactent directement le fonctionnement des écoles et la dotation en postes , A ce titre, si le SNUDI-FO 53 ne peut que prendre note du fait que la décision du conseil municipal de la ville de Mayenne du 23 juin 2022, il considère qu’elle restera historique en ceci qu’elle entérine de fait le choix d’un nouveau recul du service public, après tout ce que l’on connaît déjà ou qui est à venir (poste, gare, impôts).
Le SNUDI-FO 53 s’inquiète effectivement des conséquences concrètes et à très court terme sur les postes d’enseignants du premier degré public, découlant immédiatement ou progressivement de la décision, comme de la déperdition inévitable d’élèves vers l’école privée, accélérant les effets de la chute démographique.
Il est à noter à ce propos que si Mayenne a indéniablement perdu des habitants, et donc des élèves, dans les 20 dernières années, la chute, notamment depuis la mise en place de la sectorisation de 2016, a été beaucoup plus forte pour le public que pour le privé (ex : -53% en maternelle publique et -7% dans le même temps en maternelle privée).
C’est un jour triste pour les « vieux habitants » de Mayenne qui ont usé leurs culottes sur les bancs des écoles communales de Mayenne-est, et de Mayenne-ouest, comme on disait alors. C’est un jour triste pour les habitants de Mayenne en général. C’est un jour triste pour l’école de la République à Mayenne.
Le SNUDI-FO 53 s’associera à toute initiative qui aura pour but de conserver des écoles publiques dans le centre-ville de Mayenne.
Le SNUDI-FO 53 n’a jamais confondu les genres : il ne lui appartient pas de décider à la place des élus ! En revanche, en défense des enseignants qui lui font confiance, il continuera à donner son avis et à porter les revendications des collègues. Le SNUDI-FO 53 défend et défendra toutes les écoles publiques !
En prenant appui sur les chiffres officiels du DASEN (qui ne communique que sur une seule journée par semaine, public et privé confondu) le constat est amer. Notre projection nous amène à 5668 jours non remplacés dans les écoles mayennaises du 3 janvier au 10 juin, soit des centaines de semaines de classes perdues dans les écoles du département ! Rien que sur la journée du 6 mai, sur 115 absences aucun enseignant n’était remplacé !
Nos organisations le déplorent depuis des mois et des mois : le problème n’est pas conjoncturel, mais bel et bien structurel, et il est aggravé avec des dispositifs de formation managériale coûteux en moyens de remplacement.
Pour les AESH, les absences non-remplacées correspondent à près de 1 400 heures par semaine (40 Equivalent Temps Plein par an), ce qui représente 58 AESH (qui viennent s’ajouter aux près de 150 AESH qui manquent déjà pour répondre aux notifications de la MDA et aux besoins des élèves) Les PIAL montrent ainsi leur inutilité, puisque s’ils ont fortement dégradé les conditions de travail des AESH, ils n’ont pas permis pour autant de palier les absences.
L’École publique doit redevenir l’École publique de la République !
Depuis début avril, avec le retour des formations en constellations, les conseils écoles collèges et autres formations managériales, la situation du remplacement des enseignants est pire qu’en janvier et février !
Cette situation pénalise les élèves dont le droit à l’instruction et à la scolarisation est remis en cause tout comme elle aggrave les conditions de travail des enseignants présents :
qui se retrouvent face à des parents légitimement inquiets et parfois en colère.
qui doivent accueillir les élèves des collègues non remplacés dans leurs classes souvent déjà bien chargées.
C’est le gouvernement qui a organisé cette catastrophe en décidant de n’ouvrir que trop peu d’inscriptions au concours, en maintenant le recrutement à BAC+5 ; en réduisant ainsi volontairement le vivier de recrutement, en imposant les bas salaires, en détériorant les conditions de travail des personnels de l’Education Nationale.
C’est le même scénario que pour les hôpitaux : le gouvernement organise la pénurie de personnels en rendant les conditions de travail et les salaires insupportables, puis, dénonçant cette pénurie qu’il a lui-même organisée, ferme des services entiers comme des services d’urgence, supprime des lits…
Le gouvernement organise ainsi une rentrée désastreuse en prévoyant que le chaos que nous avons subi depuis janvier, avec des dizaines et des dizaines de classes non remplacées chaque jour en Mayenne, sera le fonctionnement permanent de l’année scolaire prochaine et des années à venir.
Enseignants, AESH, parents d’élèves de la Mayenne, personnels territoriaux, élus… Vous ne supportez plus la dégradation des conditions de travail et d’instruction dans les écoles publiques et la remise en cause du droit à l’instruction dû par l’État à chaque enfant de la République ? Vous avez raison !
Avec le SNUDI-FO 53, la CGT éduc’action 53 et Sud Education 53 exigez :
Le remplacement immédiat de tous les personnels absents (enseignants et AESH)
L’arrêt des formations constellation-PPCR qui monopolisent des moyens de remplacements alors que les besoins ne sont déjà pas pourvus par la DSDEN.
Le recrutement immédiat de professeurs des écoles fonctionnaires à hauteur des besoins, pour le département de la Mayenne il faudra, a minima, une dotation de 42 moyens supplémentaires.
La création de tous les postes de remplaçants nécessaires au bon fonctionnement de l’École (au moins 20 postes supplémentaires de remplaçants sont nécessaires en Mayenne).
L’organisation immédiate de concours de recrutement exceptionnels à Bac+3 pour recruter des enseignants fonctionnaires d’Etat à hauteur des besoins !
Le recrutement immédiat d’AESH à hauteur des besoins, la création d’un véritable statut de la Fonction Publique et l’abandon des PIAL qui transforment les AESH en pions déplaçables sans aucun respect de leur travail ni des élèves accompagnés.
CRPE : une catastrophe prévisible La rentrée ne peut avoir lieu dans de telles conditions !
Dans un communiqué du 19 avril, la FNEC FP-FO s’interrogeait : « Le ministère refuse de donner les chiffres des candidats aux concours… Que cherche-t-il à cacher ? »
La publication des résultats des épreuves d’admissibilité aux concours de recrutement de professeurs des écoles (CRPE) étant effective, nous savons désormais ce que le ministère cherchait à cacher : ce que la FNEC FP-FO annonçait comme inévitable depuis des mois à savoir un effondrement des candidats aux concours, notamment du CRPE, et donc un effondrement des candidats admissibles !
Dans certaines académies le nombre d’admissibles est en effet nettement inférieur au nombre de postes offerts aux concours : 484 admissibles pour 1430 postes proposés au concours à Versailles, 521 pour 1079 à Créteil, 180 pour 219 à Paris, 105 pour 172 en Guyane, 40 pour 160 à Mayotte…
Dans d’autres académies, le nombre d’admissibles est à peine supérieur au nombre de postes proposés aux concours ce qui laisse augurer d’un nombre d’admis finalement inférieur au nombre de postes offerts : 198 pour 172 à Dijon, 495 pour 406 à Grenoble… Au total en France, il y a 9597 candidats admissibles aux concours de professeurs des écoles pour 8323 postes proposés, c’est-à-dire un ratio de 115%…
Alors que des milliers de classes ont été fermées lors des comités techniques, alors que les remplaçants manquent cruellement dans les écoles, des centaines, peut-être des milliers de postes aux concours ne seront pas pourvus ! La situation, déjà intenable, s’annonce donc catastrophique dans les écoles à la rentrée 2022.
Cette situation sera d’ailleurs immanquablement utilisée par le prochain gouvernement pour multiplier le recours aux enseignants contractuels, précaires et sous-payés dans le cadre de la contractualisation des fonctionnaires imposée par la loi de transformation de la Fonction publique dont le SNUDI-FO exige l’abrogation… Ainsi l’Académie de Versailles annonce déjà le recrutement de 700 professeurs des écoles contractuels pour la rentrée 2022 !
Par ailleurs, comment ne pas s’alarmer quant aux éventuels accords d’exeat dans les départements des académies en tension, alors que les résultats du mouvement interdépartemental sont déjà désastreux ? Le SNUDI FO revendique que tous les exeat et ineat soient accordés, en particulier ceux qui relèvent de priorités légales et/ou de situations particulières.
Pour le SNUDI-FO, il n’y a aucune fatalité à cet effondrement des candidats aux concours. Ce sont les conséquences directes du blocage des salaires et des contre-réformes successives :
• La masterisation des concours de 2009, qui organisait le recrutement à partir de bac+5 et non bac+3, à laquelle la FNEC FP-FO s’était opposée ; • La réforme Blanquer des concours qui assèche encore plus le vivier des candidats, encore plus cette année en période transitoire ; • Le blocage quasi-ininterrompu de la valeur du point d’indice depuis 2010 générant un effondrement du pouvoir d’achat des fonctionnaires et donc des enseignants ; • La multitude des contre-réformes qui ont dégradé les conditions de travail des personnels et saccagé l’Ecole publique.
Le SNUDI-FO, avec la FNEC FP-FO, n’abandonne pas sa revendication de recrutement massif de personnels sous statut de fonctionnaire d’Etat et exige pour cela : • l’abandon de la masterisation et de la réforme Blanquer des concours ; • le retour à un recrutement à Bac+3 avec une véritable formation professionnelle initiale rémunérée ; • l’augmentation de 22% de la valeur du point d’indice.
Le SNUDI-FO ne se résout pas à la catastrophe annoncée et prend contact avec les autres organisations syndicales afin de discuter d’initiatives communes en direction du prochain ministre. La rentrée 2022 ne peut avoir lieu dans de telles conditions !