Attestation savoir-nager « en sécurité »

Attestation savoir-nager « en sécurité »

Attestation savoir-nager « en sécurité » :
Assez de ces responsabilités qui ne relèvent pas de notre statut !


Un décret et un arrêté établissant une « attestation du savoir-nager en sécurité » ont été présentés au Conseil supérieur de l’Education du 25 novembre 2021. Il s’agit dans ces nouveaux textes de modifier les textes de 2015 pour rajouter la mention « en sécurité ». La FNEC FP-FO a été la seule organisation () à voter contre ces textes car ils visent à faire porter une lourde responsabilité sur les personnels sans aucunement améliorer les conditions de travail dégradées pour l’apprentissage de la natation à l’Ecole.

Multiplications des évaluations, attestations, certifications… Ça suffit !

Les attestations de tous types se multiplient : permis piéton, vélo, internet … sans parler des évaluations nationales, augmentant sans cesse la charge de travail des personnels, en particulier des directeurs d’école. Les enseignants passent leur temps à évaluer (ou être évalués comme dans le cas des évaluations d’écoles) plutôt que d’enseigner.

Assez des conditions de travail dégradées !

L’enseignement de la natation s’effectue dans des conditions dégradées avec des classes surchargées, le recours à des parents bénévoles en lieu et place de personnels qualifiés. La nouvelle circulaire précise que le professeur PEUT être aidé par des intervenants agréés (des maîtres-nageurs pour prendre en charge un groupe d’élèves) mais ne rend pas cette aide obligatoire. Comment un professeur des écoles avec une classe de 30 élèves pourrait-il s’en sortir seul, juste avec des parents bénévoles ? Le SNUDI-FO exige que la présence d’au moins un maître-nageur pour prendre en charge un groupe d’élèves (en plus du maître-nageur obligatoire pour assurer la surveillance) soit assurée.

La responsabilité des enseignants engagée

La note de présentation des textes proposés indique que « l’attestation scolaire du savoir-nager change de désignation afin de perdre sa restriction au cadre scolaire et faire apparaitre explicitement sa dimension sécuritaire. » L’administration précise que l’objet de ce texte est de « prévenir les risques de noyade. » Il s’agit surtout de trouver des responsables ! En effet, cette attestation pourra être demandée aux parents pour accéder aux activités nautiques dans certaines structures. En cas d’accident, y compris dans le cas de défaut de surveillance, vers qui la structure ou même certains parents d’élèves se retourneront-ils ? Vers ceux qui ont « attesté » que l’enfant savait nager « en sécurité »… Qui sont-ils ? L’arrêté précise « L’attestation du savoir-nager en sécurité est délivrée par le directeur de l’école. La maîtrise du « savoir-nager » en sécurité est attestée par les personnels qui ont encadré la formation et la passation des tests correspondants : à l’école primaire, un professeur des écoles en collaboration avec un professionnel qualifié et agréé par le directeur académique des services de l’éducation nationale. » Le SNUDI-FO refuse que la responsabilité des enseignants, quand bien même ils seraient en « collaboration » avec un maître-nageur, soient engagée.

Respect du statut, satisfaction des revendications !

Les professeurs des écoles ne peuvent assurer n’importe quelles missions et porter la responsabilité de tout et n’importe quoi (assurer la sécurité des élèves contre les attentats en élaborant des PPMS, se substituer aux infirmiers voire aux médecins avec certains PAI, distribuer des « petits déjeuners » aux élèves…) et maintenant délivrer ces attestations liées à la sécurité des élèves en milieu aquatique… Et cela alors que, dans le même temps, la mission première de l’école qui reste l’instruction ne peut plus être correctement assurée faute de moyens de remplacement, d’effectifs pléthoriques, de non prise en charge de plus en plus d’élèves à besoins particuliers … Le SNUDI-FO réaffirme ses revendications de création de tous les postes nécessaires, d’augmentation générale des salaires sans contreparties et de défense du statut.

Votes concernant le décret et l’arrêté établissant une « attestation du savoir-nager en sécurité » lors du Conseil supérieur de l’Education du 25 novembre 2021 :
Pour : SNUipp-FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT
Abstention : CGT – SUD
Contre : FO

Expérimentation Macron à Marseille : Blanquer persiste et signe

Expérimentation Macron à Marseille : Blanquer persiste et signe

Expérimentation Macron à Marseille : Blanquer persiste et signe

Les annonces de l’expérimentation Macron-Blanquer à Marseille (*) suscitent le rejet chez les collègues. Plus de 100 écoles de Marseille ont ainsi refusé de rentrer dans ce dispositif qui explose le cadre de l’Ecole républicaine.

Conscients que cette expérimentation serait amenée à être généralisée, les personnels, partout en France, prennent position dans les écoles, dans les réunions d’information syndicale, pour l’abandon de l’expérimentation Macron et de la proposition de loi Rilhac. Ils soutiennent les écoles marseillaises qui refusent ce dispositif.

Il faudrait être sourd ou aveugle pour ne pas faire le lien entre ses expérimentation, le Grenelle et la loi Rilhac sur la direction d’école.

C’est dans cette situation que le maire de Marseille a déclaré ces derniers jours dans les médias locaux : « Ça ne sera fera pas », « Je pense que c’est une mauvaise idée. Je le lui ai dit », « Je pense que cette idée est oubliée ». La FNEC FP-FO s’est alors immédiatement adressée au ministre Blanquer pour lui demander confirmation de l’abandon de l’expérimentation Macron.

Mais le ministre persiste et signe !

Il indique dans sur France Info le 8 novembre : « Le maire de Marseille est sorti de ses compétences. C’est l’Education nationale, jusqu’à nouvel ordre, qui gère ces questions-là. Et donc, ce qu’il a dit n’est pas exact. Vous savez, en général, quand le président de la République dit quelque chose, nous le faisons derrière. »

Le recteur de l’académie d’Aix-Marseille soutient que le projet n’est pas abandonné et que les directeurs feront partie, au même titre que les IEN, des commissions chargées de recruter les enseignants dans ces écoles. Ainsi, malgré des déclarations contradictoires qui témoignent sans doute d’une certaine fébrilité, cette expérimentation visant à bouleverser le fonctionnement de l’Ecole publique et à liquider le statut des personnels, est confirmée.

Plus que jamais, le SNUDI-FO réaffirme les termes de l’appel du bureau national adopté le 22 octobre : « le BN du SNUDI-FO considère que l’heure est à l’organisation de réunions de personnels, à la multiplication des motions d’école, à la préparation d’assemblées générales avec des délégués d’école, de secteurs, pour établir et réaffirmer les revendications, en premier lieu l’abandon de la loi Rilhac et de l’expérimentation Macron, et décider des initiatives pour les faire aboutir. Les élaborations de motions dans les réunions syndicales, de motions d’école sont autant de points d’appui pour construire le rapport de force, si possible intersyndical. La question de la grève, de la grève pour gagner, est posée. »

*Pour rappel : le président Macron a annoncé début septembre à Marseille la mise en place d’un dispositif dans 50 écoles marseillaises, où les directeurs pourraient recruter les autres enseignants de l’école, où les fonctionnements et les rythmes scolaires des écoles pourraient être adaptés en lien avec les acteurs extrascolaires. Dans les Bouches du Rhône, les organisations syndicales SNUDI-FO, SNUipp-FSU, SE-UNSA, CGT Educ’action et SUD Education revendiquent l’abandon de cette expérimentation, revendication exprimée lors du rassemblement organisé par les fédérations FNEC FP-FO, FSU, CGT Educ’action et SUD Education lors du retour du président Macron à Marseille le 16 octobre et dans la grève interprofessionnelle le 5 octobre dans le cadre de l’appel des Unions Départementales FO, CGT, FSU et Solidaires.

Loi Rilhac : motion du conseil syndical

Loi Rilhac : motion du conseil syndical

Loi Rilhac (direction d’école) : motion du conseil syndical
La motion ci-dessous a été adoptée par les 23 PE du département, membres du conseil syndical du SNUDI-FO de la Mayenne. (le conseil syndical du SNUDI-FO 53)

Nous invitons TOUS les collègues du département, PE et AESH à prendre rapidement position collectivement sur ce sujet :

Motion à signer en ligne
Motion à télécharger (.doc)

Motion spéciale Loi Rilhac – Mayenne

Les 23 professeurs des écoles du conseil syndical du SNUDI-FO 53 ont pris connaissance du contenu de la loi Rilhac, largement rejetée par les personnels et qui est à rebours des revendications des directeurs.

Votée le 29 septembre à l’Assemblée Nationale, elle met en place l’autorité fonctionnelle, la délégation de compétence et la participation du directeur à l’encadrement de l’école, modifiant profondément les relations entre les professeurs au sein des écoles. Le directeur d’école ne sera plus titulaire de son poste et il pourra être déplacé par l’autorité académique ; ses décharges seront négociées au cas par cas avec le DASEN. Dès lors, le directeur, placé en position de supérieur hiérarchique, sommé de mettre en place les réformes au sein de son équipe, et d’exécuter les décisions du conseil d’école, sera soumis à d’énormes pressions,  qui se reporteront sur l’équipe enseignante.

Cette loi fait sens avec les conclusions du Grenelle et les GDDE (groupes départementaux direction d’école) qui se réunissent en Mayenne.

Nous estimons que le directeur d’école doit rester un enseignant chargé de direction, rémunéré pour son travail et déchargé autant que nécessaire. Suivre une autre voie amènera mécaniquement à une division entre les personnels, un accroissement des responsabilités et des charges de travail, et un éloignement du cœur de notre métier : l’enseignement.

Nous, professeurs des écoles du conseil syndical du SNUDI-FO 53 refusons la loi Rilhac comme nous refusons le statut de supérieur hiérarchique ! Nous aspirons à travailler avec nos collègues dans le cadre décisionnel du conseil des maîtres. Nous refusons ce projet de loi qui nous isolera encore plus et ne nous garantit aucune protection en tant que fonctionnaire.

Nous exigeons :

  • Le retrait de la proposition de loi Rilhac et l’abandon des conclusions du Grenelle ! Ni délégation de compétences, ni statut pour les directeurs et directrices !
  • L’Augmentation des quotités de décharges pour toutes les écoles ! Mise en place d’une décharge hebdomadaire pour les écoles de 1 à 3 classes !
  • Une réelle amélioration financière : 100 points d’indice pour tous les directeurs !
  • La mise en place d’une aide administrative formée et sous statut de fonctionnaire gérée par l’Education Nationale dans les écoles !
  • L’allègement des tâches des directeurs qui passe par le respect de la législation à commencer par le décret de 1989 sur la direction d’école !
  • L’abandon des GDDE en Mayenne comme cela est le cas dans la majorité des départements, ces groupes de travail préparant l’application de la loi Rilhac et l’évaluation des adjoints par les directeurs.

Nous mandatons le bureau départemental du SNUDI-FO 53 pour communiquer  cette  motion  à  tous  les  collègues  des  écoles mayennaises,  afin de les inviter  à  en  discuter  et  à  prendre position  collectivement  pour  le  retrait  du projet de loi Rilhac.

Adoptée le 6 octobre 2021 à l’unanimité

GDDE : un simulacre pour devancer la loi Rilhac !

GDDE : un simulacre pour devancer la loi Rilhac !

Ci dessous et en téléchargement, un communiqué du SNUDI-FO 53 qui fait référence à la réunion d’un GDDE (Groupe Départemental Direction d’École) le 30 septembre, au lendemain de l’adoption en deuxième lecture du projet de loi Rilhac à l’Assemblée Nationale. Notons que dans la majorité des départements ces réunions n’existent plus car elles n’ont plus aucun crédit….
Comme d’autres directrices et directeurs invités à cette réunion, le SNUDI-FO 53 n’y participe plus, et vous donne les raisons qui l’amène à ne pas cautionner cette mascarade.

En complément :

– Communale spéciale direction de mai 2021
– Des GDDE ?
– Le document d’auto-évaluation élaboré par les GDDE
– Rappel des revendications définies avec les directeurs et directrices du SNUDI-FO :

– Retrait de la proposition de loi Rilhac et abandon des conclusions du Grenelle ! Ni délégation de compétences, ni statut pour les directeurs et directrices !
– Non à la fusion des corps d’inspection ! Maintien des IEN avec toutes leurs compétences !
– Augmentation des quotités de décharges pour toutes les écoles ! Mise en place d’une décharge hebdomadaire pour les écoles de 1 à 3 classes !
– Une réelle amélioration financière : 100 points d’indice pour tous les directeurs !
– Mise en place d’une aide administrative statutaire gérée par l’Education Nationale dans chaque école !
– Allègement des tâches avec le respect du décret de 1989 sur la direction d’école !

 GDDE en Mayenne

Un GDDE (groupe de travail direction d’école) se tient au lendemain de l’adoption en deuxième lecture du projet de loi Rilhac à l’Assemblée Nationale. Anticipant cette loi, Monsieur le directeur académique, a déjà élaboré via ces GDDE un document (document d’auto-positionnement) que seul le SNUDI-FO a rendu public, pour faire connaitre les objectifs de ces groupes de travail. Ce document place de fait, les directeurs et directrices d’école en position d’évaluateur. Pour toutes ces raisons, et après y avoir participé une première fois, après avoir proposé aux autres organisations représentatives (SNUipp-FSU, CGT et UNSA) de refuser ensemble d’y participer, le SNUDI-FO 53 a de nouveau proposé l’action commune au SNUipp et à la CGT pour quitter ce GDDE. Le SNUDI-FO 53 refuse de cautionner un tel simulacre. Notons que dans bien des départements l’unité syndicale a permis de mettre en échec ces groupes de travail.

Le conseil d’Évaluation, issu de la loi dite « pour une école de la confiance » nous confirme, en cette rentrée, sa volonté d’institutionnaliser les auto-évaluations d’écoles.

Alors que les conditions de travail se dégradent dans toutes les écoles notamment avec des inclusions parfois irréalisables d’élèves qui ne sont pas scolarisés en structure spécialisée avec du personnel qualifié, ou accompagnés comme le prévoit leur notification, les personnels devraient trouver « en eux-mêmes » leurs « propres ressources » et solutions. Pour le SNUDI-FO 53, l’objectif de ces GDDE est bien de faire porter sur les épaules des collègues la responsabilité des difficultés liées au manque de moyens, de postes et de recrutements nécessaires à l’amélioration des conditions de travail et par conséquent des conditions d’accueil de nos élèves.

Du propre aveu de nos responsables administratifs, l’objectif de ce GDDE est bien de finaliser le “document d’auto-positionnement” que le SNUDI-FO refuse de cautionner. Le SNUDI-FO 53 refuse de participer à l’élaboration de ce « cahier d’évaluation » qui place déjà les directeurs et les directrices en position d’évaluateurs de leurs collègues. En aucun cas, notre organisation ne souhaite être associées à une telle infâmie, comme par ailleurs les directrices et directeurs choisis par l’administration et qui ont fait le choix de ne plus participer à ces GDDE.

Pour ces raisons, malgré les nouvelles invitations du DASEN, nous refusons toujours de participer à cette parodie d’instance qui prépare l’application de la loi Rilhac, pas encore promulguée. Nous alertons nos collègues et les appelons à se mobiliser dès mardi prochain, le 5 octobre dans le cadre de la grève interprofessionnelle, pour mettre en échec ce projet funeste pour l’école.

A Laval le 30 septembre 2021

GT direction d’école : le ministre passe en force et en catimini !

GT direction d’école : le ministre passe en force et en catimini !

Compte-rendu du groupe de travail du 2 juillet sur la direction d’école relatif aux 108 heures annualisées :

Un groupe de travail sur la direction d’école a eu lieu vendredi 2 juillet. Les documents de travail (reçus le 1er juillet à 22h30…) précisaient l’ordre du jour de cette réunion : l’organisation des 108h annualisées.

Vous trouverez le compte rendu de ce GT ci-dessous.

Une annonce fracassante du ministère !

Alors que la réunion se terminait, le représentant du ministre, anticipant le projet de loi Rilhac dont la ratification a été reportée en 2022, a soudainement annoncé aux organisations syndicales qu’un statut d’emploi fonctionnel de directeur d’école était dans les tuyaux pour les directions totalement déchargées et pourrait s’appliquer dès la rentrée 2021 !

Les grandes lignes de cet emploi fonctionnel de directeur d’école seraient présentées aux organisations syndicales lors d’un groupe de travail mi-juillet.

Les représentants du ministre Blanquer ont néanmoins donné quelques premières informations. Cet emploi fonctionnel serait ouvert aux professeurs des écoles qui, passant par un détachement, auraient d’une grille indiciaire différente de celle des autres PE et seraient placés sous le joug d’une délégation de compétences des IA-DASEN. Ceux-ci pourraient ainsi fixer des objectifs à atteindre et démettre les personnels de cet emploi fonctionnel quand bon leur semblerait.
Les enseignants et AESH affectés dans les écoles ayant une direction totalement déchargée seraient donc bien soumis à un directeur supérieur hiérarchique, lui-même sous la pression des injonctions directes de l’IA-DASEN.

Ces annonces s’inscrivent totalement dans les conclusions des ateliers du Grenelle (auxquels la FNEC FP-FO n’a jamais participé) qui, dans leur conclusion préconisaient de « donner aux directrices et directeurs d’école un véritable statut leur conférant une autorité décisionnelle et fonctionnelle » et de leur confier la responsabilité d’évaluer et de recruter les autres enseignants. Ces annonces s’inscrivent également dans le cadre fixé par les GDDE dans le département, groupe de travail que le SNUDI-FO 53 a choisi seul de ne pas cautionner les objectifs. (Rappel : FO claque la porte des GDDE)

Lors du groupe de travail ministériel, le SNUDI-FO a immédiatement dénoncé cette annonce faite en catimini en fin de réunion, à deux jours de la fin de l’année scolaire, qui témoigne du mépris du ministre envers les personnels et leurs représentants mais également de sa crainte d’une mobilisation d’ampleur contre cette mesure. Le SNUDI-FO a rappelé son opposition totale à la création d’un emploi fonctionnel de direction qui équivaut de fait à un statut de supérieur hiérarchique.

La réponse aux problèmes rencontrés par les directeurs d’école ne passe pas ni par un emploi fonctionnel ni par un statut, rejetés par les personnels, qu’ils soient adjoints ou directeurs, mais par la satisfaction des revendications qu’ils portent depuis des années :
– Une amélioration des décharges hebdomadaires pour tous les directeurs ;
– Une réelle amélioration indiciaire pour tous les directeurs ;
– Une aide administrative statutaire dans chaque école ;
– L’allègement des tâches ce qui passe par le respect du décret de 1989 sur la direction d’école.

Du statut de maître-directeur, aux EPEP (établissements publics d’enseignement primaire) en passant par feux les EPSF (établissements publics des savoirs fondamentaux) de la loi Blanquer, le SNUDI-FO a toujours combattu la mise en place d’un directeur supérieur hiérarchique dans les écoles.
Le SNUDI-FO prend contact avec le SNUipp-FSU, la CGT Educ’action et SUD Education, syndicats signataires d’un communiqué commun avec le SNUDI-FO s’opposant à une hiérarchie dans l’école et revendiquant l’abandon du projet de loi Rilhac, pour proposer une riposte à hauteur de l’attaque qui est menée par le ministre Blanquer contre l’Ecole Publique et son fonctionnement.

Le SNUDI-FO appelle l’ensemble des personnels (directeurs, adjoints, remplaçants, AESH…) à se réunir dès la rentrée afin de discuter des initiatives à prendre pour mettre en échec ce projet ministériel, y compris par la grève.

Compte-rendu du GT ministériel :

Le document de travail précise les intentions ministérielles : « le découpage « forfaitaire » des 108h, alors même qu’il existe une demande forte d’adaptation à la diversité locale et aux besoins des équipes pédagogiques des écoles. »

Le SNUDI-FO, s’il a rappelé son exigence de retrait du décret du 29 mars 2017 régissant les obligations de service des enseignants du 1er degré et d’abandon des 108 heures annualisées, a indiqué qu’il n’était pas demandeur d’une adaptation locale de nos ORS qui soumettraient les personnels à toutes les pressions.

Dans sa volonté de favoriser une plus grande autonomie d’organisation par les directrices et les directeurs d’école, le ministre propose que les 108 heures soient modulées selon les diversités locales et selon les besoins des équipes pédagogiques des écoles, notamment à partir des heures d’APC et de travail en équipe.

Le document de travail indique en effet : « Sans remettre en cause les différentes dimensions (APC, travaux en équipes, formation, conseils d’école obligatoires), il pourrait être envisagé d’introduire, en fonction de la situation de l’école, un assouplissement du caractère forfaitaire de cette répartition :
– Les heures de conseils d’école obligatoires resteraient inchangées ;
– Le seuil de 18 heures dédiées à la formation serait un plancher, avec un plafond pouvant aller jusqu’à 30 heures sous réserve du suivi effectif des formations en question ;
– Les heures d’APC et de travail en équipe pourraient être modulées à due proportion. »

Le SNUDI-FO a tout d’abord dénoncé toutes les tentatives, toutes les pressions, visant à contraindre les enseignants à travailler au-delà des actuelles ORS.

Le SNUDI-FO a rappelé pour sa part que le problème de la formation n’est pas que les heures sont insuffisantes mais que sont imposées des formations dont les collègues ne veulent pas, notamment les constellations dont le SNUDI-FO demande l’abandon.

Le SNUDI-FO a revendiqué que dans le cadre des 18h chaque collègue puisse choisir ses animations pédagogiques dans le cadre de la liberté pédagogique, en respect des textes réglementaires ainsi que le retour à une véritable formation professionnelle, ouverte à tous, continue sur le temps de travail, remplacée, librement choisie.

Pour le ministère, le directeur pourrait décider de l’organisation des APC et octroyer des missions à certains professeurs pour mener des projets en dehors de la classe ou un travail collectif. Le document de travail indique ainsi : « Il pourrait être envisagé de mettre en place une organisation plus souple des APC laissée à l’autonomie de l’école et à l’arbitrage de la directrice ou du directeur, avec par exemple l’attribution de missions (ponctuelles possiblement) à certains professeurs pour mener des projets en dehors de la classe, en les déchargeant d’APC, ou une organisation permettant la prise en charge des élèves mais libérant certains professeurs pour mener un travail collectif. »

Le SNUDI-FO a indiqué que ce n’est pas au directeur d’école d’attribuer des missions à ses collègues, refusant que celui-ci devienne un supérieur hiérarchique.

Le SNUDI-FO a exigé la suppression de l’APC pour tous et a rappelé qu’à l’origine, la mise en place de l’aide personnalisée a permis au gouvernement de supprimer de nombreux postes RASED. LE SNUDI-FO a revendiqué la création de postes de RASED en nombre suffisant permettant de prendre en charge les élèves en difficulté sur un secteur de maximum 800 élèves.

CHSCT direction d’école (part 2)

CHSCT direction d’école (part 2)

Compte-rendu du CHSCT du 23 juin 2021 spécial « direction d’école » / part 2

Les comptes-rendus FO sont tous accessibles à cette adresse : https://snudifo-53.fr/chsct/  


Télécharger ce compte-rendu en pdf
L’enquête direction du SNUDI-FO 53


Une parodie de dialogue ! 

Membres de l’administration présents : Denis Waleckx (IA-DASEN), Marc Vauléon (secrétaire général)
Invités : M. Drault (IEN adjoint au DASEN), Mme Bellanger (Chef de division GRH), Mme Cailleaux (IEN), Sandrine Hubert (CPC), Emeline Segretain (assistante GRH), Yann Peschard (conseiller technique)
La délégation FNEC-FP-FO : Stève Gaudin (SNUDI-FO), Frédéric Gayssot (SNUDI-FO) et Sébastien Touzé invité en qualité d’expert

Ce CHSCT-D s’est réuni en présentiel au lycée Ambroise Paré et faisait suite à la première réunion en classe virtuelle et dont les conditions désastreuses n’avaient pas permis la tenue de la réunion.

Pour rappel :
La déclaration FO
Le compte-rendu du CHSCT direction (partie 1)
Pourquoi ce CHSCT ?

Le DASEN a refusé de prendre en considération les remontées de plus d’1/4 des directeurs et directrices du département via l’enquête CHSCT menée par les représentants FO. Il a prétexté que la secrétaire du CHSCT (FSU) avait demandé l’inscription de « certains points » à l’ordre du jour, soit 4 points. Nous avons déjà justifié pourquoi FO ne souhaitait pas participer à cette coalition UNSA-FSU. (lire dans notre précédent compte-rendu)

Avec deux directeurs d’école dans sa délégation, FO a pu largement porter les demandes des collègues.

FO a rappelé avoir transmis ses demandes à l’issue de la réunion du 20 mai, à savoir :

• GDDE
• décharge totale d’APC pour tous les directeurs du département
• inclusion scolaire et réunions
• élections des parents d’élèves
• organisation des décharges pour les écoles 1, 2 et 3 classes dès le début d’année scolaire
• gestion des absences non-remplacées sur journée de décharge
• gestion de la crise sanitaire
• amélioration des outils à disposition (en particulier l’interface ETNA)
• problème des différents rythmes scolaires sur le département et remplacements
• absences des AESH
• gestion des courriels et messages
• TSI et Educonnect

Les représentants FNEC-FP FO ont néanmoins distribué les résultats de cette enquête (que vous trouverez en fin de compte-rendu) à l’ensemble des présents. Enfin le DASEN a lui aussi joué son contre-la-montre, puisque la réunion devait se limiter à 2 heures !


A lire, à partager :
Les résultats de l’enquête CHSCT FO complétée par 1 directeur sur 4 en Mayenne


TSI et Educonnect

La délégation FO a tout d’abord souhaité évoquer le courriel du DASEN relatif à TSI, et a fait part de son étonnement de voir un courriel injonctif à caractère [URGENT] arriver quelques jours après la réunion d’un CHSCT durant lequel la FNEC-FP FO avait condamné cette mise en œuvre qui s’inscrit parfaitement dans la dématérialisation visant à ponctionner le service public de ses agents fonctionnaires.

Extrait de notre intervention du 20 mai en CHSCT : « La délégation FO s’est insurgée contre ce type de dispositif. Il y a non seulement un écueil à éviter puisque in fine, ce seront bien souvent les directeurs qui expliqueront les démarches aux parents, comme ils le font parfois pour les tests par exemple, mais en plus, de fait, ce type de dématérialisation contribue à la casse de notre Fonction Publique. FO a rappelé que la Fonction Publique devait garantir l’égalité de traitement des usagers, que les agents étaient des hommes et des femmes au service de la population, alors que ces dématérialisations vont accentuer les fractures sociales, et contribuer un peu plus aux suppressions de postes dans les services. Les services de proximité ont déjà été supprimés à peu près partout. »

La délégation FO a indiqué que dans de nombreux cas, l’outil numérique a amplifié le travail au lieu de le simplifier. C’est d’ailleurs ce que pointe un récent rapport sénatorial de juin 2020. Cet effet a été renforcé par l’absence de formation au numérique d’un certain nombre de directeurs d’école mais également des équipements parfois inadaptés. 

En tout état de cause, le DASEN confirme le bien fondé de notre analyse, à savoir que TSI est un dispositif expérimental et totalement facultatif. L’IA reconnaît à demi-mot la maladresse tout en admettant qu’il s’agit d’une demande ministérielle.

Lire à ce propos notre note aux écoles

Le courrier au DASEN

IA : « Il y avait urgence à informer, pas d’injonction et pas de demande de résultat. »

Educonnect « va permettre une simplification pour les directeurs ».

L’IA a indiqué qu’il souhaitait trouver des modalités de communication à construire avec l’ensemble des OS. Il a même proposé de soumettre ces courriels aux écoles à la secrétaire du CHSCT (FSU) avant de l’envoyer !

FO en toute indépendance, ne prendra pas part à cette mascarade. Le DASEN sait pertinemment qu’il surcharge les directeurs et les directrices avec ses demandes totalement facultatives mais dont l’ambiguïté de la formulation a pu semer le doute. La consigne du SNUDI-FO, totalement justifiée est venue clarifier les droits des collègues en la matière.

Pour rappel : TSI, facultatif et expérimental aujourd’hui, a vocation à être généralisé en 2022 !

Multiplication des tâches de direction

La délégation FO a fait remarquer qu’il fallait tendre à une prévention primaire dans le cadre de ce CHSCT et pour les directeurs, à savoir comment prévenir les risques psycho-sociaux : pour FO le meilleur moyen de prévenir ces risques, c’est de répondre aux revendications des personnels !

·        APC

Demande FO : décharge totale d’APC pour tous les directeurs du département (demande déjà formulée en octobre lors d’une entrevue avec le DASEN)

Comment justifier qu’un directeur 5 classes soit totalement déchargé d’APC alors qu’un directeur de 4 ne l’est qu’à moitié et qu’à moins de 4 classes, il ne le est que pour 6 heures par an ? C’est une demande unanime de tous les directeurs : pas d’APC ! 

Le directeur académique et l’IEN adjoint expriment l’importance de ce dispositif (APC) puisqu’il s’adresse aux élèves en difficulté. Il dépend d’un cadre national néanmoins, le DASEN fera remonter la demande de la FNEC-FP FO au Recteur.

·        Amélioration des outils à disposition (en particulier l’interface ETNA)

La délégation FO a formulé cette demande. En effet, avec l’interface ETNA, il y a multiplication des applications (serveurs, portails, logiciels…) et il devient difficile de s’y retrouver. Laurent Drault nous assure qu’un travail est en cours pour l’amélioration de cette interface.

·        Aide administrative

FO a fait référence à son enquête départementale, qui met en évidence que 61% des directeurs qui souhaitent une aide administrative correspondent largement aux demandes de directeurs d’écoles de plus de 4 classes.

Pour le DASEN, cela “est évident”. Selon lui “fallait-il une enquête de FO pour savoir cela ?”

La délégation lui a répondu que c’était effectivement évident, comme le reste des conclusions de cette enquête, et que si autant de collègues directeurs s’en étaient saisis, c’était aussi parce que leurs responsables administratifs étaient bien sourds à leurs revendications !

FO a rappelé son exigence du rétablissement d’une aide administrative statutaire (hors service civique) et en urgence pour les écoles de 4 classes et plus.

·        Décharge de direction

Les représentants FO ont demandé que les décharges de direction des écoles à 1, 2 et 3 classes soient effectives dès la rentrée scolaire avec une programmation sur l’année pour tous, et avec le même remplaçant.  Mme Bellanger nous indique que c’est envisageable. Cependant, pour qu’elle puisse affecter le même remplaçant tout au long de l’année, elle demande aux collègues directeurs et chargés d’école de lui faire parvenir les dates de leur décharge pour l’année.

Nous invitons donc tous les collègues à se saisir de cette opportunité et à adresser par courriel au service DIPPAG dès qu’ils en ont connaissance, le calendrier de leurs décharges. 

Pour toute demande de précisions ou en cas de difficultés, n’hésitez pas à contacter le syndicat.

Enfin, le ministère a confirmé que seulement 600 équivalents Temps Plein (ETP) seraient consacrés à l’amélioration des quotités de décharge : ça veut dire 2400 jours de décharge hebdomadaire à répartir dans toute la France… FO a fait remarquer au DASEN qu’il y avait 44 000 écoles publiques en France, et qu’il s’agissait d’une goutte d’eau… il en faudrait au moins dix fois plus ! Pour la Mayenne cela représente 2,20 ETP (équivalent temps plein), ce qui semble être considérable pour Monsieur Drault !

A nouveau en 2021-2022, des TR non-missionnés sur 1 journée pourront être missionnés sur des décharges supplémentaires pour les directeurs d’école. Leur école d’affectation sera également concernée pour cette prochaine année.

·        Gestion des courriels et messages

Rappel : avant l’ère “internet”, le fonctionnement de l’école et la tâche du directeur n’était pas si impactée par la gestion de mail et d’enquêtes !

Rapport Brisson-Laborde (juin 2020) “À titre d’exemple, dans le cadre de la préparation de la réunion de concertation avec les syndicats, la direction générale des ressources humaines du ministère s’est rendu compte que les directeurs d’école avaient été destinataires depuis la rentrée scolaire de septembre 2019 – soit en l’espace de quatre /cinq mois – de plus de 100 courriers, allant de l’information sur un projet artistique à des circulaires très importantes.“

Extrait de la circulaire du 25 août : “le calendrier annuel des enquêtes nationales est diffusé en début d’année scolaire et comporte des périodes de moratoire : si les enquêtes sont importantes, en ce qu’elles permettent d’adapter les dispositifs nationaux aux réalités des écoles, elles doivent être rationalisées et mieux coordonnées. C’est pourquoi ce calendrier sera fixé, publié et complété par les éventuelles demandes des académies, qui devront également respecter ces périodes de moratoire ;”

Demande de la délégation FO : L’arrêt des enquêtes chronophages et rébarbatives (Adage, actions menées à l’école EAC, enquêtes avec les partenaires, …etc), l’édition d’un calendrier et d’un planning permettant de sérier et de prioriser les différentes demandes institutionnelles.

Le DASEN entend la demande mais insiste sur la nécessité de compléter les différentes enquêtes, même si celles-ci restent facultatives. 

FO lui répond que le problème de l’insistance des demandes, c’est la mise à mal des directeurs, qui bien souvent vont “faire”. La délégation FO a donné un autre exemple : des directeurs qui reçoivent parfois des courriels “importants” le dimanche soir ou en fin de congés : L’organisation se fait à la dernière minute et cela impacte la vie personnelle avec parfois des directeurs qui se réveillent la nuit pour un oubli…

Les exemples donnés par la délégation FO illustrent la multiplication des différentes tâches et les conséquences sur la santé morale et psychique. Les RPS sont très importants et les conséquences sur la vie personnelle parfois désastreuses. En effet, penser à tout, ne rien oublier, respecter les délais se révèle  très stressant, parfois à la limite du supportable.

LADE (liste aptitude à la direction d’école)

La délégation FO a demandé à ce que tous les collègues PE soient informés du calendrier, y compris les directeurs et directrices faisant fonction et/ou chargé(e)s d’école.

GDDE

Le volet formation sur temps de classe avec moyen de remplaçants qui accompagnait la création de ce GDDE : 2 jours à partir de la rentrée de septembre : un jour concernera une formation à caractère départemental. Sandrine Hubert qui est la référente départementale, a présenté les différentes propositions de formation. 

Il faudra choisir une “formation” parmi les 13 thèmes suivants, dont la plupart s’inscrivent dans les logiques des lois Blanquer et du Grenelle :

_1 sur l’égalité fille-garçon
_1 sur le “management” de l’équipe
_3 sur l’inclusion scolaire
_3 sur les outils numériques (ONDE, ETNA…)
_1 sur les Parcours Éducatifs et Culturels (PEAC)
_1 sur la sécurité à l’école
_1 sur la protection de l’enfance
_1 pour mieux connaître l’organisation de la D3E (Division des élèves, écoles et établissements)
_1 sur les risques psycho-sociaux (RPS)
L’autre journée de formation se déroulera à l’échelle de la circonscription.

A propos des GDDE, la délégation FO a demandé (seule) l’abandon immédiat du document d’auto-positionnement qui en est issu, et qui prépare déjà la mise en œuvre des conclusions du Grenelle et du projet de loi Rilhac ! Il s’agit d’un véritable outil de management, usine à gaz qui a pour objectif, l’évaluation des adjoints par les directeurs. 

Pour le DASEN et Laurent Drault, ce document est au contraire un meilleur moyen de « piloter » l’école pour un meilleur «fonctionnement» de l’établissement ! Il servira de base pour des expérimentations en Mayenne. Merci les GDDE !

 Jugez par vous-même !
 Rappel : FO claque la porte des GDDE

FO vous informe et vous alerte : Nous avons appris que 2 écoles du département allaient subir cette auto-évaluation à titre expérimental. L’équipe des évaluateurs pour cette expérimentation intègre des IEN et une directrice du département.

Visite médicale :

La délégation FO a demandé au DASEN de prendre contact avec les 99 directeurs qui avaient saisi le CHSCT en 2020 pour leur proposer une visite médicale sur leur temps de travail. Le DASEN rappelle les moyens limités (inexistants ?) en matière de médecine préventive. Nous invitons néanmoins les directeurs et directrices concerné(e)s à formuler leur demande, et à l’envoyer au syndicat qui transmettra l’ensemble au DASEN.

La durée de la réunion n’a pas permis à la délégation d’aborder tous les points prévus. Néanmoins, FO se félicite qu’elle ait pu se tenir, en particulier grâce à la détermination des militants du SNUDI-FO 53. (lire à ce propos)

Extraits de témoignages (non-exhaustifs) de directrices et directeurs du département à retrouver dans l’enquête CHSCT FO, et qui ont notamment permis de construire nos interventions :

« Epuisement, charge de travail, incohérences de ma hiérarchie, des situations intenables vécues depuis plus d’an, absence de réponse du ministère depuis le suicide de Christine Renon… A la place le ministre propose des réformes qui vont dans le sens inverse… Nous sommes abandonnés, et le ministre veut faire des directeurs des rouages de la machine administrative, tant au niveau du management que pour l’échelon hiérarchique… »

« La direction est une mission très intéressante et enrichissante. Pour ma part, cela était un choix. La médiation et le dialogue sont des points essentiels. Un rapport de hiérarchie avec les collègues nuirait vraiment à nos relations humaines. Je pense que cela ajouterait de la pression au travail pour les directeurs.

Pression déjà bien présente (on nous dit qu’on a le droit de ne pas être parfait, qu’il faut penser à soi mais il faut quand même répondre favorablement aux différentes sollicitations, être disponibles 24/24h,7j/7 et même pendant les vacances (surtout depuis la crise Covid : comme si envoyer des mails aux directeurs le dernier dimanche soir des vacances allait respecter notre droit au repos et nous aider !).

Il faut être organisé, gérer, anticiper … bref être efficace à 100% sur la durée.

Cela demande un investissement important et des sacrifices…Ce qu’on oublie vite lorsqu’on n’est pas directeur (même en étant bienveillant).

Donc être sur le terrain ou au moins écouter le terrain me semble ESSENTIEL.

Ce qui me pèse c’est de devoir INSISTER lorsqu’on a besoin d’aide ou tout simplement de soutien pour gérer un problème. J’ai eu l’impression, l’année dernière, de devoir argumenter sur le fait qu’on avait atteint les limites ce qui m’a beaucoup questionné. »

« Fatigue, Stress notamment pour appliquer les protocoles, Trop de tâches sans décharge suffisante, Revalorisation des salaires… »

« Je ne sais pas encore si je tiendrai longtemps… Il y a trop de tâches : PPMS, enquêtes chronophages et répétées, gestion de l’école pendant le COVID explosion des heures de travail… »

« Epuisée par la charge supplémentaire des tâches à gérer dans le cadre de la crise sanitaire (les nombreuses mises à jour des FAQ, l’administratif lié aux tests salivaires, les appels téléphoniques lors d’une fermeture de classe …) , d’être en première ligne face aux parents qui peuvent parfois être agacés et peu compréhensifs… »

Des outils à disposition :
Utiliser le RSST (registre santé sécurité au travail)    Fiche RSST départementale 1er degré
Fiche RSST départementale collège/lycée                Fiche RDGI (registre danger grave et imminent)
Droit de retrait                                                Flyer RSST

Nous invitons les personnels du département de la Mayenne à venir renforcer les syndicats de la FNEC-FP FO en se syndiquant pour donner les moyens aux syndicats d’agir quotidiennement pour la défense des droits des personnels.

Syndiquez-vous !

TSI, EDUCONNECT : Non à l’alourdissement des tâches de direction

TSI, EDUCONNECT : Non à l’alourdissement des tâches de direction

Le communiqué du SNUDI-FO 53
Le courrier du SNUDI-FO 53 au DASEN
Le courrier du DASEN aux directeurs

Le SNUDI-FO 53 a encore interpellé le DASEN pour que cesse l’alourdissement continu de la charge de travail des directeurs d’école. Lire le courrier du SNUDI-FO 53

Déjà les directeurs étaient sollicités pour le déploiement d’EDUCONNECT pour le LSU. Déjà à l’époque, le DASEN transmettait différents guides techniques (dont un de 48 pages) en les invitant à faire l’interface avec les parents. Le SNUDI-FO avait déjà donné la consigne syndicale qui rappelait le caractère strictement facultatif de ce type de demande, consigne syndicale jamais remise en question par le DASEN.

Aujourd’hui encore, dans un courrier du 27 mai, le DASEN demande aux directeurs de se mettre à disposition des parents qui connaîtraient des difficultés pour se connecter à cette plate-forme, pour les aider à créer leur compte utilisateur et à utiliser leur espace afin d’utiliser un nouveau « téléservice » : TSI (téléservice inscription).

La délégation FO en CHSCT était pourtant largement intervenue à ce propos le 20 mai dernier (compte-rendu), précisant que ce seraient bien les directeurs qui expliqueront les démarches aux parents, comme ils le font parfois pour les tests par exemple ou pour d’autres démarches administratives. Dans la situation actuelle, les directeurs et les directrices n’ont absolument pas besoin de nouvelles tâches de travail qui plus est si elles ne relèvent pas de leur mission.

CAP 2022 (Comité Action Publique 2022) impose une dématérialisation qui contribue à la démolition de notre Fonction Publique. Celle-ci doit garantir l’égalité de traitement des usagers. Ces dématérialisations vont accentuer les fractures sociales, créer plus de ruptures, et contribuer un peu plus aux suppressions de postes dans les services. Dans la droite ligne des MSP (maisons de services publics) ces nouveaux téléservices contribuent à la dégradation constante de nos services publics.

Le SNUDI-FO rappelle que les obligations de service des directeurs sont les mêmes que celles des adjoints puisque les uns et les autres sont tous Professeurs des Ecoles et donc protégés par le statut de PE. Leurs missions sont définies par le décret de 1989 qui ne prévoit ni l’assistance technique aux parents, ni l’aide à l’installation et au suivi de plate-forme numérique, ni l’accompagnement à l’utilisation de TSI.

L’aide technique nécessaire aux familles relève de la responsabilité de l’Education Nationale, donc de sa hiérarchie qui est représentée localement par L’IEN. Tenter de transférer cette responsabilité sur les épaules de chaque directeur d’école ne peut que préparer l’autonomie de chaque école et préparer ainsi sa transformation en établissement autonome comme le prévoit les conclusions du Grenelle, les GDDE et comme l’anticipe le projet de loi Rilhac sur la direction d’école.

Dans ces conditions, des directeurs nous ont déjà informés qu’ils ne mettraient pas en place cette plate-forme qui représente une surcharge de travail supplémentaire.

Les directeurs d’école n’ont aucune responsabilité dans la mise en place d’EDUCONNECT ou de TSI et aucune obligation à effectuer du travail supplémentaire (de surcroît sans être payés) qui ne figure absolument pas dans les textes réglementaires. Aucun texte, aucun décret, aucune circulaire ministérielle ne fait obligation aux directeurs de mettre en place EDUCONNECT, ni à assurer sa mise en fonction auprès des parents d’élèves.

Le SNUDI-FO soutiendra tous les collègues qui subiraient des pressions en ce sens. Le SNUDI-FO invite les collègues à continuer de saisir le formulaire en ligne en vue du prochain CHSCT dédié à la direction d’école (2ème partie)

CHSCT direction d’école (Part 1)

CHSCT direction d’école (Part 1)

Compte-rendu du CHSCT du 20 mai 2021 spécial « direction d’école » / part 1

Les comptes-rendus FO sont tous accessibles à cette adresse : https://snudifo-53.fr/chsct/

Membres de l’administration présents : Denis Waleckx (IA-DASEN) Invités : M. Drault (IEN adjoint au DASEN), Mme Bellanger (Chef de division GRH), Mme Huhardeaux (ISST inspecteur santé et sécurité au travail), Dr Mory (médecin de prévention), Mme Gillard, M Galou (IEN), Sandrine Hubert (CPC), Emeline Segretain (assistante GRH), Yann Peschard (conseiller technique)
La délégation FNEC-FP-FO : Stève Gaudin (SNUDI-FO) et Frédéric Gayssot (SNUDI-FO) et Sébastien Touzé invité en qualité d’expert

(Pourquoi ce CHSCT direction d’école ? )
La déclaration FO direction d’école

Les conditions désastreuses de la visioconférence n’ont pas permis d’aller au bout de la réunion. Un prochain CHSCT direction d’école sera convoqué. Cela fait des mois que FO demande que les réunions des instances aient lieu en présentiel. Il nous semble que la DSDEN dispose de salles suffisamment grandes pour permettre l’accueil d’une quinzaine de participants ! Nous ferons suivre ultérieurement les résultats de l’enquête FO que vous pouvez toujours compléter.

FO n’a pas souhaité participer à l’intersyndicale réunie le matin, et en a informé tous les autres représentants dès la semaine dernière. Ces réunions intersyndicales ne sont en aucun cas des « réunions de préparation » ; les représentants FO préparent toute l’année leurs réunions.

Pourquoi n’y avons-nous pas participé ?
· D’abord parce que les différences de positions à propos de la direction entre notre organisation syndicale et d’autres organisations sont bien trop importantes pour pouvoir s’entendre sur la défense des directeurs. Il ne nous est par exemple pas concevable de discuter sur ce sujet avec un syndicat, l’UNSA qui soutient une application rapide de la loi Rilhac comme son syndicat national. Ce serait trahir nos mandats et une perte de temps certaine.
Pour bien comprendre la situation, lire le communiqué du conseil syndical adopté à l’unanimité des 24 collègues qui en sont membres : syndicats et associations obscures en appui du gouvernement pour le Grenelle et une application rapide de la loi Rilhac

· Ensuite parce que la secrétaire FSU du CHSCT a choisi de lancer sa propre enquête sans jamais consulter les autres organisations syndicales au préalable. FO ne considère pas être représenté par la secrétaire et gardera toujours son indépendance d’action dans le respect des mandats qui lui sont confiés. Nous gardons notre liberté d’intervention et notre indépendance totale vis-à-vis de l’administration, toujours. C’est ce que nous avons rappelé au DASEN lors de ce CHSCT, indiquant que nous n’étions pas solidaire de la démarche FSU-UNSA.
Pour FO, le CHSCT n’est pas une succursale de l’administration. C’est une instance INDÉPENDANTE dans laquelle les représentants de l’administration (2 membres) sont en minorité, afin de marquer le rôle non seulement primordial mais prépondérant des représentants du personnel (7 membres). Il serait regrettable et dommageable que les représentants des personnels qui y siègent puissent se comporter en supplétifs de l’employeur, représenté le DASEN et le SG. Les premiers sont là pour faire valoir et faire respecter le droit en matière de santé et de conditions de travail, les seconds sont là pour rendre des comptes. C’est sur cette base que FO, dès 1995, s’est battu pour la mise en place de cette instance, que l’administration traînait à installer, et que la plupart des organisations syndicales autonomes ignoraient. Plus de 25 ans après, nous n’avons pas changé : le CHSCT est un outil au service des personnels, pas un “sous-service” de la DSDEN.

· Enfin, FO rappelle à nouveau que le rôle du secrétaire du CHSCT n’est pas de « représenter » le CHSCT, ni d’assurer un quelconque suivi des situations. La réglementation ne prévoit qu’un rôle d’interlocuteur privilégié (et non unique) entre l’administration et les représentants du personnel. Nous n’avons ni à répondre à une « convocation » de la secrétaire, ni à être représentée par une autre organisation qui dans le département partage en partie les positions de l’UNSA pour ce qui relève de la direction. Nous le regrettons. Rappelons qu’une coalition UNSA et FSU avait élu un secrétaire FSU en 2018, mettant ainsi fin à des années de turnover. Cette même coalition UNSA-FSU a élu l’actuelle secrétaire CHSCT FSU (SNUIPP). Pour en savoir plus, lire le compte-rendu du CHSCT du 11 février 2021

Tirer dans le même sens quand cela est nécessaire : oui !
Avancée en cordée : non !
Unité : oui, et dès que c’est possible !
Unicité : non !

Par ailleurs, FO a déjà recueilli les avis de près d’un quart (44 exactement*) des directeurs et directrices mayennais, ce qui nous semble nettement plus représentatif que les 12 remontées communiquées à la secrétaire FSU du CHSCT et portées avec l’UNSA. (l’enquête SNUDI-FO en ligne)
*à l’heure où sont écrites ces lignes, 52 remontées au syndicat à propos de la direction

La délégation FO a rappelé les revendications dans sa déclaration liminaire et a pu porter plusieurs demandes précises et concrètes des collègues. Néanmoins des revendications et demandes de collègues seront portées lors du prochain CHSCT.

Comme nous avons pu en convenir avec l’administration en fin de CHSCT par téléphone, FO fera parvenir les demandes précises des directeurs par courrier en amont de la prochaine réunion, avec entre autres :
• organisation des décharges
• abandon des GDDE
• décharge totale d’APC pour tous les directeurs du département (demande déjà formulé en octobre lors d’une entrevue)
• inclusion scolaire et réunions
• élections des parents d’élèves
• organisation des décharges pour les écoles 1, 2 et 3 classes dès le début d’année scolaire
• gestion des absences non-remplacées sur journée des décharges
• gestion crise sanitaire
• amélioration des outils à disposition (interface ETNA)
• problème des différents rythmes sur le département et remplacements
• absences des AESH
• gestion des courriels et messages
• etc…

En ce sens, nous invitons les collègues directeurs et adjoints à continuer de renseigner notre formulaire en ligne (cela prend 2 minutes)

Elections parents d’élèves

La FSU a demandé à ce que ces élections soient totalement dématérialisées. C’est ce que le Grenelle de Blanquer et les GDDE ont déjà prévu. Les conditions de la visioconférence n’ont pas permis à la délégation d’intervenir.
Les demandes des directeurs portées par FO : pas d’élection de parents d’élèves si une seule liste !

Transmission des convocations aux stages

La FSU a demandé à ce que les directeurs n’aient pas à transférer les convocations de stages aux AESH et adjoints de l’école.
Gaïa ne permet pas à ce jour l’envoi de ces convocations directement sur les boites email professionnelles. Les envois sont effectués sur l’adresse fonctionnelle de la résidence administrative. Madame Bellanger indique que la demande de modification des paramètres de Gaïa, a déjà été faite avant ce CHSCT.

AESH

La FSU indique que les directeurs ne devraient pas évaluer les AESH.
FO a indiqué être d’accord sur ce point avec la FSU. L’évaluation des AESH ne doit pas relever des missions des directeurs, puisque c’est une prérogative de l’employeur. Cela vient encore alourdir la charge de travail.
Pour Laurent Drault, cela est nécessaire. Il ajoute que ces évaluations sont appréciées par les AESH !
L’IA indique que les directeurs participent à l’évaluation « collective » des AESH, mais que in fine, c’est le DASEN qui évalue.
FO a précisé qu’il y avait une nuance de taille entre « solliciter un avis » et être placé en position d’évaluateur qui n’est pas une prérogative du directeur.

AFFELNET

La FSU a demandé à ce que ce travail de collecte et de saisie pour l’orientation des élèves en sixième soit effectué soit par des personnels de la DSDEN ou par des agents administratifs des collèges !

FO : la délégation s’est étonnée de cette demande. La DSDEN fonctionne déjà à flux tendus, et les personnels administratifs sont déjà bien “sursollicités”. FO ne demande pas à ce que les personnels de la DSDEN soient chargés de ces missions. La délégation a rappelé la revendication d’un recrutement d’aides administratifs pérennes pour les directeurs.

En réponse à la demande de la FSU, Laurent Drault a présenté un nouveau service en ligne (TSI) qui serait expérimenté dans le département l’année prochaine, à l’instar de ce qui se fait pour l’orientation des collégiens et des lycéens. On avance encore un peu plus dans la dématérialisation des services publics avec un nouveau “service” dans l’application de France connect concernant la scolarité .

La délégation FO s’est insurgée contre ce type de dispositif. Il y a non seulement un écueil à éviter puisque in fine, ce seront bien souvent les directeurs qui expliqueront les démarches aux parents, comme ils le font parfois pour les tests par exemple, mais en plus, de fait, ce type de dématérialisation contribue à la casse de notre Fonction Publique. FO a rappelé que la Fonction Publique devait garantir l’égalité de traitement des usagers, que les agents étaient des hommes et des femmes au service de la population, alors que ces dématérialisations vont accentuer les fractures sociales, et contribuer un peu plus aux suppressions de postes dans les services. Les services de proximité ont déjà été supprimés à peu près partout.

L’IA trouve normal que les directeurs soient acteurs pour expliquer ce type de démarche : « il faut avoir une approche collective sur l’ensemble du process ! » tout en précisant que « un directeur qui ne veut pas ne fera pas… »

Est-ce normal que les directeurs s’occupent du suivi des tests salivaires pour les parents ? Evidemment le bon sens et le professionnalisme font que bien souvent on le fait, mais est-ce bien normal ? FO a demandé si bientôt les directeurs ne devraient pas aider les parents dans leurs déclarations d’impôts !
Dans la droite ligne des MSP (maisons de services publics) ces nouveaux téléservices contribuent à la casse de la Fonction Publique.
La délégation FO est intervenue seule sur ce sujet.

PPMS

FO a souligné que l’IA n’affirmait désormais plus que l’élaboration des PPMS était de la responsabilité des directeurs, tout en ne les excluant pas du processus d’élaboration. Nous relevons qu’il répond ainsi en partie à une revendication portée depuis des années par FO, y compris en CHSCT comme en témoignent nos différents compte-rendu et avis déposés. En effet, depuis des années, seul FO persiste à dire que les plans particuliers doivent être élaborés par des personnes qualifiées dans le cadre conféré par la loi sur la sécurité intérieure de 2004. Les personnels de l’Education Nationale n’ont ni cette qualification ni cette compétence, et ne sauraient se substituer aux forces de l’ordre ou au ministère de l’intérieur, ni aux collectivités. Les directeurs et chefs d’établissement peuvent néanmoins concourir à l’élaboration, mais ne sont responsables que de l’application des consignes des PPMS. Nous nous félicitons de cet infléchissement de l’IA.

DUERP

La délégation a indiqué que ces documents étaient d’une importance considérable mais que bien souvent, ils étaient perçus comme une charge de travail supplémentaire. La délégation FO a insisté sur le sens des DUERP en matière de prévention et surtout en matière d’éradication des risques, en particulier les risques psychosociaux liés bien souvent aux réformes qui ne vont pas dans le sens de l’intérêt des personnels.
FO a signifié le travail de qualité fourni par les collègues qui ont travaillé sur le DUERP type académique en précisant que des représentants FO y avaient également contribué. FO a rappelé que ce document est de la responsabilité exclusive de l’employeur et que cette responsabilité ne saurait être endossée par les directeurs d’écoles et chefs d’établissements. Les DUERP ne devraient pas être un simple catalogue de risques auxquels il n’est apporté aucune réponse ni en termes de prévention, ni en termes d’éradication du risque, ce que justement devait viser le DASEN. Si les directeurs comme les adjoints participent à l’élaboration de ce document en faisant référence aux risques auxquels ils sont exposés, cela doit se faire sur du temps de décharge de classe ; c’est ce que nous avons demandé, avec le concours, si souhaité, de l’AEMS, d’un conseiller technique ou d’un représentant au CHSCT.
Pour en savoir plus sur les DUERP : télécharger notre flyer ou participez aux stages FO !

Notons une intervention singulière du représentant UNSA qui ne semblait pas être informé de l’existence d’un DUERP académique, base déjà élaborée avec le concours des représentants au CHSCT il y a quelques années.

Décharges de direction

La délégation FO a indiqué que les directeurs des écoles de moins de 4 classes appréciaient les décharges effectuées par des TR non-missionnés qui acceptaient ce remplacement. Par ailleurs, l’IA se félicite que ces décharges de direction complémentaires effectuées par les TR aillent « au-delà du réglementaire » (écrit tel quel dans le diaporama de l’administration) ! Pour FO, en déréglementant ainsi, l’IA reconnait le manque de décharge pour les directeurs d’école, en particulier pour les plus petites écoles, et ce n’est pas en supprimant 9 postes de TR (dont TRZU et T2R) en 2020 que le DASEN va répondre à ces besoins.

Enfin, cette disposition départementale, si elle soulage les directeurs en début d’année, ne répond pas à la demande de l’augmentation réglementaire et statutaire, des décharges pour tous les directeurs, ainsi qu’une planification pour des décharges effectives pour les écoles de 1, 2 et 3 classes dès le début de l’année scolaire.
Cette question des décharges de direction doit faire l’objet de plus amples débats et nous demanderons à ce qu’elle soit à nouveau abordée lors du prochain CHSCT direction d’école.

Notre tableau sur les décharges 2021-2021 à télécharge en PDF

Pour approfondir :
L’édito du mois de mai des directeurs Mayennais (Communale SNUDI-FO)
Les GDDE, le Grenelle et le projet de loi Rilhac
Loi Rilhac : Tous concernés ! analyse résumée du projet de loi

Enquêtes chronophages et rébarbatives

La délégation est intervenue sur ce type d’enquête et a donné comme exemple l’enquête ADAGE. Les conditions insupportables de la visio n’ont pas permis d’aller au bout du propos.


Des outils à disposition :
Utiliser le RSST (registre santé sécurité au travail)
Fiche RSST départementale 1er degré
Fiche RSST départementale collège/lycée
Fiche RDGI (registre danger grave et imminent)
Droit de retrait
Flyer RSST


Nous invitons les personnels du département de la Mayenne à venir renforcer les syndicats de la FNEC-FP FO en se syndiquant pour donner les moyens aux syndicats d’agir quotidiennement pour la défense des droits des personnels.
Syndiquez-vous !

FNEC-FP FO 53 (tous les personnels) : fnec.fp.53@laposte.net – 02.43.53.42.26 (Fabien Orain, secrétaire départemental)
SNUDI-FO 53 (PE, PsyEN et AESH du 1er degré) : 06.52.32.30.45 /contact@snudifo-53.fr / www.snudifo-53.fr
SN FO LC 53 (Profs, CPE et AESH des Lycées et collèges) : 07.80.43.74.45 snfolc53@laposte.net / http://www.fo-snfolc.fr/
SPASEEN FO (agents administratifs) : spaseen@fo-fnecfp.fr

Direction d’école : une rentrée en mars chaotique

Direction d’école : une rentrée en mars chaotique

Chers collègues directrices et directeurs,

La rentrée s’est déroulée comme on pouvait le prévoir et surtout le redouter. Dès aujourd’hui jour, ce sont plusieurs situations d’élèves, d’AESH, d’enseignants concernés par le Covid.  Des remplaçants en nombre très insuffisants, des élèves à répartir, des parents à recevoir, des emails à lire dans la minute et toujours pas d’aide administrative, pas suffisamment d’AESH pour s’occuper des élèves relevant de la MDA…

Depuis plusieurs semaines, et encore aujourd’hui, les témoignages reçus par le syndicat sont accablants « dès le premier jour 2 classes non remplacées, je ne vois pas comment faire », « ma décharge de direction n’est pas remplacée, je dois encore prendre la classe… », « des parents se permettent de critiquer le fonctionnement de l’école liée au Covid, c’est encore moi qui suis en première ligne »« Laisser les élèves dans leur classe et les faire surveiller par AVS ou ATSEM, ou PE à 80 % qui est venue travailler, ou la directrice qui a pris sa classe sur son jour de décharge » « La directrice en arrêt maladie a été sans arrêt dérangée par l’inspection ou la mairie… » « Directrice positive COVID absente 6 jours ouvrés. Remplacée 2 jours par des remplaçants et 1 jour par le PE décharge de direction mais qui devait être sur une autre classe. C’est la collègue à 80% qui est venue pour surveiller sa classe à la demande de l’inspection et qui sera payée en heures supplémentaires ! » « AESH qui garde les élèves… » « Problèmes de responsabilité en cas de problème… » « Cette situation dure depuis 15 jours et on me dit qu’il n’y aura personne jusqu’aux vacances, c’est inadmissible !!! » « Les 3 élèves en situation de handicap ne peuvent plus bénéficier de toute l’attention de leur AESH. Toute l’organisation de l’école est impactée car évidemment il est difficile pour nous de gérer 5 niveaux même si nos effectifs sont très bas comme on a pu me le dire ! » « Personne n’a appelé l’école pour savoir comment on s’organisait ou si on avait besoin d’aide comme si cette situation était “normale” ! » « Depuis le début de l’année, j’ai déjà pris 2 jours de décharge pour faire classe car les collègues de l’école n’étaient pas remplacés lorsqu’ils sont absents. » « La mairie a nommé une animatrice pour aider l’ATSEM à garder les enfants. » « La volontaire en service civique surveille les élèves. » « Il ne faut pas faire de brassages mais quand un enseignant est absent on peut : où est la cohérence ? »

Pourtant le SNUDI-FO 53 avait alerté le DASEN lors des CHSCT, lors du CTSD carte scolaire et réitérera demain lors du Comité départemental de l’Education Nationale : Il faut des moyens supplémentaires !

On nous annonce des campagnes de dépistage Covid mais on ne voit rien venir hormis les sempiternelles incantations médiatiques. Lundi dernier, pendant nos congés, France Info parlait de « campagne de dépistage dans les écoles réalisées par des personnels de santé avec le concours de laboratoires privés »… Le courrier du DASEN en réponse à l’interpellation du SNUDI-FO n’y change rien (lire notre courrier du 2 mars).

Rien de rien, il ne se passe rien, et comment pourrait-il se passer quelque chose avec le peu d’infirmières scolaires et le peu de médecin scolaire pour le faire ?

Certes on nous rassure en promettant que ce ne seront ni les enseignants ni les directrices et directeurs qui le feront… Rassurant en effet, on le serait aussi en apprenant qu’on ne nous demandera pas de changer les ampoules, réparer les toitures ou bien faire mijoter les plats de la cantine… Quel est donc au final notre métier ?  Tout cela nous démontre le mépris avec lequel le gouvernement nous considère.

Ceci dit, on ne peut pas dire que le gouvernement ne fait rien, certes, il n’a cure de répondre à nos revendications : augmentation de décharges, aides administratives avec statut de fonctionnaire, augmentation des salaires et indemnités, allègement des tâches administratives, présence d’AESH en nombre suffisant et correctement payés et la liste est encore grande…

En lieu et place de répondre à nos revendications nous apprenons le retour en force de la loi Rilhac avec son cortège de sournoiseries :

Cette proposition de loi Rilhac sur la direction d’école, votée par l’Assemblée Nationale en juin 2020, va passer au Sénat mercredi 10 mars 2021. Le SNUDI-FO rappelle que cette loi Rilhac prévoit que désormais le directeur « bénéficie d’une délégation de compétences de l’autorité académique pour le bon fonctionnement de l’école qu’il dirige. »

Ce projet de loi prévoit aussi que le directeur « entérine les décisions » prises par le conseil d’école – qui ne se contente donc plus comme jusqu’à présent d’émettre un avis – et qu’il les « met en œuvre. »

On laisse donc les directions soumises aux pressions locales et on sait comment cela se passe ici et là. Dans un autre chapitre, on casse les règles du mouvement pour créer des postes à profils, on demanderait aux directions d’assumer aussi des tâches qui étaient de la responsabilité des IEN. On est loin d’un allègement des tâches administratives, on est dans l’inverse. En ce qui concerne les décharges et la rémunération tout est renvoyé aux calendes grecques… Vous trouverez le communiqué du SNUDI-FO 53 de ce jour en pièce jointe et le communiqué du SNUDI-FO National en suivant ce lien. Nous vous invitons à en prendre connaissance.

L’heure est plus que jamais à la mobilisation, envoyez-nous vos témoignages, continuez de nous signaler les problèmes de remplacement via notre formulaire, faites nous remonter vos demandes, contactez-nous pour remplir des fiches RSST, …

Mercredi 31 mars, de 14h à 17h, le SNUDI-FO 53 organise à nouveau une réunion d’information syndicale spéciale « direction d’école » ouverte à tous.
Informez-vous, regroupez-vous, c’est le moment !

Au programme : Grenelle et direction d’école, loi Rilhac, GDDE et Grenelle, préparation du CHSCT direction d’école, gestion de l’école, connaitre ses droits et obligations, le décret de 89…

Pour des raisons pratiques cette réunion se tiendra en distanciel. Inscrivez-vous dès maintenant en ligne : http://snudifo-53.fr/RIS/

Cela ne nous empêchera pas de nous déplacer à votre demande pour vous rencontrer et vous aider au quotidien.

Tenez bon, prenez soin de votre santé et comptez sur le SNUDI-FO 53 pour vous soutenir.

Stève Gaudin, représentant FO au CHSCT, secrétaire départemental

Frédéric Gayssot, représentant FO au CHSCT, en charge des questions de direction d’école

Direction d’école : communiqué du SNUDI-FO 53

Direction d’école : communiqué du SNUDI-FO 53

Le communiqué du SNUDI-FO 53 du 8 mars 2021


La proposition de loi Rilhac sur la direction d’école passe au Sénat le 10 mars / A lire : le communiqué du SNUDI-FO national


Pour rappel le communiqué intersyndical 53 d’octobre 2020


Pour rappel : FO obtient la réunion d’un CHSCT dédié à la direction d’école


Le projet de loi Rilhac prévoit la « délégation de compétence » de l’IEN vers les directeurs
Les conclusions du Grenelle prévoient un statut “fonctionnel” pour les directeurs d’école
Les GDDE (groupes de travail direction d’école) abondent dans ce sens

Le SNUDI-FO 53 après avoir participé à un GDDE organisé par le DASEN en Mayenne avait fait le choix de ne plus cautionner la mise en œuvre du Grenelle de Blanquer. Le constat est sans appel : ces GDDE anticipent la mise en œuvre des conclusions du Grenelle du ministre et posent les jalons de la loi Rilhac relative à la direction d’école.

Par ailleurs, le document de travail fourni par le DASEN concorde non seulement avec les conclusions du Grenelle ET le projet de loi Rilhac, mais il coïncide également avec la fusion programmée des corps d’inspection et la disparition des IEN au profit d’Inspecteurs territoriaux !

Nous refusons de cautionner davantage ces projets pour la direction d’école, et pour l’école publique. Nous refusons de participer plus longtemps à cette mascarade. C’est en ce sens que nous avons proposé une expression commune aux autres organisations qui participent aux GDDE (Snuipp-FSU, SE-UNSA et CGT). C’est en ce sens que nous invitons les directeurs désignés par le DASEN à ne pas participer à ces réunions (plusieurs se sont déjà désisté ou ont refusé)

Les conclusions du Grenelle de l’Education sont claires :

« Création d’un statut fonctionnel pour les directeurs d’école afin de favoriser l’autonomie et en tirer toute conséquence sur le statut juridique de l’actuelle école, les décharges et les rémunérations. Le Grenelle propose également de :« Donner aux directrices et directeurs d’école un véritable statut leur conférant une autorité décisionnelle et fonctionnelle»

Est également prévue une fusion des corps d’inspection du 1er et du 2nd degré, la disparition des IEN et des IA-IPR au profit « d’inspecteurs territoriaux » La mission principale de ces « inspecteurs territoriaux » serait d’être dans les classes pour mettre en place « l’accompagnement » ! Ces inspecteurs verraient donc une partie de leurs missions déléguées. De fait, les directeurs se retrouveraient avec de nombreuses tâches supplémentaires et deviendraient les supérieurs hiérarchiques des adjoints.

« Pour le premier degré, il serait possible de concilier le mouvement infra départemental avec quelques postes à profil en adéquation avec des projets d’école particuliers et associer le directeur d’école au recrutement. »

Ni statut, ni délégation de compétence !

Ce que veulent les directeurs et les directrices, c’est le respect de leurs missions, c’est l’amélioration des décharges, c’est une aide administrative, c’est une reconnaissance par l’amélioration indiciaire !

C’est pourquoi le SNUDI-FO 53 revendique :
➡️L’abandon de la proposition de loi sur la direction d’école
➡️L’abandon des conclusions du Grenelle du ministre Blanquer
➡️L’abandon du projet de fusion des corps d’inspection et maintien des IEN avec toutes leurs compétences
➡️L’amélioration immédiate des quotités de décharge pour TOUS les directeurs
➡️Une revalorisation salariale immédiate, substantielle et indiciaireUne aide administrative statutaire dans chaque école dans le cadre de l’Education Nationale
➡️Un réel allègement des tâches en commençant par le respect du décret de 1989 et par conséquent le respect des missions
➡️Le respect des conditions de travail et de la santé des directeurs d’école 

A Laval, le 8 mars 2021

SNUDI-FO 53 Syndicat National Unifié des Directeurs, Instituteurs, Professeurs des écoles, PsyEN et AESH

10, rue du Dr. Ferron – BP 1037 – 53010 Laval Cedex
Tel. : 06 52 32 30 45 – @ : contact@snudifo-53.fr – Site : www.snudifo-53.fr – FaceBook : @snudifomayenne – Twitter : @SNUDIFO53

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