Direction d’école : le ministre prépare l’application de ses contre-réformes !

Direction d’école : le ministre prépare l’application de ses contre-réformes !

Direction d’école : le ministre prépare l’application de ses contre-réformes !

Deux projets de décrets concernant la direction d’école étaient à l’ordre du jour du comité technique ministériel (CTM) du 16 mars.

Décharges de direction : quelques journées de plus en échange de la délégation de compétences de l’IA-DASEN !

Alors que la loi Rilhac va imposer aux directeurs la délégation de compétences de l’autorité académique et l’autorité fonctionnelle, modifiant ainsi en profondeur leur place dans l’école et les accablant de nouvelles tâches, le projet de décret augmente certaines quotités de décharges de direction : les écoles de 6 et 7 classes bénéficieront désormais d’un tiers de décharge (contre un quart de décharge aujourd’hui) et les écoles de 12 et 13 classes d’une décharge totale (contre une demi-décharge ou trois-quarts de décharge actuellement).

A noter que, suite à la demande formulée par la FNEC FP-FO lors du groupe de travail préparatoire au CTM, la formule indiquant que les décharges pouvaient être modifiées en fonction des particularités de l’école a été réécrite en précisant qu’elles pourraient uniquement être revues à la hausse, ce tableau des décharges fixant donc un minimum.

Pour autant, toutes les écoles loin de là ne sont pas concernées par cette augmentation, et notamment les écoles de moins de quatre classes, les plus nombreuses dans le pays, qui ne disposent toujours pas d’une décharge hebdomadaire !

Par ailleurs, les « moyens » nécessaires à l’augmentation de ces quotités de décharge de direction n’ont pas été attribués en plus des « moyens » nécessaires pour ouvrir les classes et les postes, ce qu’exigeait le SNUDI-FO dans le cadre d’une enveloppe exceptionnelle, mais font partie des dotations délivrées aux départements.

Ainsi, sur les 1965 « moyens » d’enseignement supplémentaires annoncés nationalement par le ministre pour la rentrée 2022 (« moyens » obtenus sans créer un poste mais en contraignant les PE stagiaires à un temps plein devant la classe au lieu d’un mi-temps actuellement), 1243 sont dévolus à l’augmentation des décharges de direction…

Ces augmentations de décharge de direction représentent donc 63% des « moyens » supplémentaires accordés aux écoles et sont réalisées au détriment des ouvertures de classes, des créations de postes de remplaçants, d’enseignants spécialisés.

Lors du CTM, la FNEC FP-FO a rappelé ses revendications :
– Augmentation des décharges de direction pour toutes les écoles ! Aucune école sans décharge hebdomadaire !
– Aucune fermeture de classe ! Ouverture de toutes les classes et les postes nécessaires !
– Abrogation de la loi Rilhac ! Non à la délégation de compétences et à l’augmentation de la charge de travail des directeurs !

La FNEC FP-FO, en cohérence, n’a pas participé au vote sur ce projet de décret qui a été approuvé par d’autres organisations.
Vote des organisations syndicales lors du CTM du 16 mars :
POUR : FSU (SNUipp), SE-UNSA, SGEN-CFDT, SNALC
Abstention : CGT
NPPV : FNEC FP-FO

« Référents direction d’école » : une première mise en application de la loi Rilhac et de la fusion des corps d’inspection !

Alors que le ministre prépare la fusion des corps d’inspection et la suppression du corps des IEN pour 2023, le décret concernant les « référents direction d’école » met en oeuvre l’article 4 de la loi Rilhac, loi dont le SNUDI-FO demande l’abrogation. Notons qu’en Mayenne, notre DASEN toujours à la pointe des innovations de la start-up école, a déjà installé un référent directeur dans le département.

Si la loi Rilhac restait floue sur la nature de cette fonction de « référent direction d’école », ce décret précise de manière bien inquiétante leurs « missions », et cela confirme nos craintes.

Suite à l’intervention de la FNEC FP-FO lors du groupe de travail préparatoire au CTM, la formule : « Le référent direction d’école peut se voir confier des missions spécifiques d’encadrement du 1er degré d’enseignement », qui plaçait clairement les référents de direction comme une hiérarchie intermédiaire a été supprimée.

Mais d’autres passages du décret ne laissent pas le moindre doute sur les intentions du ministre Blanquer :
– « Le référent assure l’accompagnement des directeurs d’école », ce qui lui confère donc le rôle de contremaître aux ordres de l’IA-DASEN chargé de fliquer ses collègues dans le cadre du décret PPCR…
– « Il promeut et mutualise les bonnes pratiques. » … « Bonnes pratiques » décidées par qui ? Avec quel pouvoir con-traignant à l’encontre des directeurs ?
– « Il facilite la fluidité et la transversalité des échanges entre les directeurs d’école » ce qui s’articule avec les mesures émanant du « Grenelle » dont la loi Rilhac qui impose la délégation de compétences de l’IA-DASEN aux directeurs qui, dans le cadre de la fusion des corps d’inspection et de la suppression du corps des IEN, se retrouveront seuls à gérer les écoles.
– « Une lettre de mission établie annuellement par le directeur des services départementaux de l’éducation nationale fixe les axes prioritaires d’action du référent direction d’école. » ce qui ouvre la voie à toutes les déclinaisons locales possibles, donc à toutes les dérives et confirme que le référent directeur d’école sera aux ordres de l’IA-DASEN.

Ces référents seraient de plus triés sur le volet sur la base de postes à profil. Il est même précisé que « Après examen des dossiers, la commission auditionne les candidats remplissant les conditions »

Bref… Blanquer veut créer des « supers-directeurs » choisis avec soin, chargés d’imposer les contre-réformes ministérielles et de mettre au pas les directeurs d’école. Inacceptable pour la FNEC FP-FO qui a, en cohérence, voté contre ce projet de décret au CTM.

Résultats du vote lors du CTM du 16 mars :
POUR : SGEN-CFDT, SNALC
Abstention : FSU, SE-UNSA
CONTRE : FNEC FP-FO, CGT

Le SNUDI-FO rappelle plus que jamais ses revendications sur la direction d’école :
– Abrogation de la loi Rilhac et de l’expérimentation Macron à Marseille !
– Non aux « référents direction d’école » !
– Non au « Grenelle – PPCR » du Ministre Blanquer !
– Augmentation des décharges de direction pour toutes les écoles ! Pas une école sans décharge hebdomadaire !
– Amélioration indiciaire pour les directeurs : 100 points d’indice pour tous !
– Aide administrative statutaire dans chaque école !
– Allègement des tâches et respect du décret de 1989 !

Loi Rilhac : modification du Code de l’Education

Loi Rilhac : modification du Code de l’Education

Le Code de l’Education modifié en application de la loi Rilhac… Plus que jamais, le SNUDI-FO exige son abandon !

Le 23 décembre 2021, trois articles du code de l’Education (L 411-1, L 411-2 et L 411-4) ont été modifiés en application de la loi Rilhac.

Le conseil d’école devient décisionnaire (article L411-1) et renforce l’autonomie des écoles !

L’article L411-1 confirme le rôle décisionnaire du conseil d’école : là où la version précédente indiquait « Le directeur de l’école préside le conseil d’école qui réunit les représentants de la communauté éducative et donne son avis sur les principales questions de la vie scolaire », le Code de l’Education précise désormais « Le directeur de l’école préside le conseil d’école qui réunit les représentants de la communauté éducative, entérine les décisions qui y sont prises et les met en œuvre ».

Le conseil d’école ne donnerait plus des avis, mais prendrait des décisions, charge au directeur de les appliquer.
Celui-ci deviendrait ainsi l’employé d’un conseil d’école d’un nouveau type.

Le SNUDI-FO rejette la mise en place d’écoles autonomes où chaque conseil d’école (composé des enseignants, des parents, des élus locaux, des DDEN) pourrait prendre des décisions propres à l’école.

Mise en place de la délégation de compétences du DASEN et de l’autorité fonctionnelle (L 411-1)

L’article L411-1 confirme également que le directeur « bénéficie d’une délégation de compétences de l’autorité académique » et « dispose d’une autorité fonctionnelle ». Jusqu’où iront cette délégation de compétences et cette autorité fonctionnelle ? Jusqu’à participer au recrutement des autres enseignants comme dans le cadre de l’expérimentation Macron à Marseille ? Jusqu’à les évaluer comme préconisé par la synthèse des ateliers du Grenelle ?

Par ailleurs, au moment où le ministre s’apprête à fusionner les différents corps d’inspection et supprimer le corps des IEN en 2023, la délégation de compétences et l’autorité fonctionnelle, ne pourront qu’imposer de nouvelles tâches aux directeurs, qui n’en ont pas besoin au moment où ils font face aux protocoles Blanquer !

Des décharges à la tête du client ! (article L411-2)

L’article L411-2 indique pour sa part que les directeurs et directrices bénéficient d’une indemnité de direction (qui existe déjà) et d’un « avancement accéléré au sein de leur corps » sans que rien ne spécifie comment celui-ci sera mis en place.

Pour le SNUDI-FO, c’est l’avancement de tous les personnels, qu’ils soient directeurs, adjoints, remplaçants, enseignants spécialisés qui doit être accéléré !

Cet article précise également que les directeurs et directrices d’école bénéficient d’une décharge « déterminée en fonction du nombre de classes et des spécificités de l’école » ouvrant ainsi la porte à des décharges attribuées à la tête du client par les IA-DASEN et à moyens constants.

Des directeurs toujours responsables de la mise en œuvre du PPMS (article L411-4)

Enfin l’article L411-4, s’il précise que le plan pour parer aux risques majeurs est établi conjointement par l’autorité académique (dont, rappelons-le, le directeur détient désormais une délégation de compétences) et la commune, continue à confier sa diffusion et sa mise en œuvre au directeur… Le PPMS n’est toujours pas intégré au plan communal de sauvegarde (PCS) comme le revendique le SNUDI-FO.

Le SNUDI-FO réaffirme ses revendications et appelle à la grève jeudi 27 janvier
Le SNUDI-FO revendique l’abrogation de la loi Rilhac, de l’expérimentation Macron à Marseille et l’annulation de la modification des articles du Code de l’Education.

Cette loi concerne tous les personnels des écoles (directeurs, adjoints, AESH, …) car elle modifiera profondément le fonctionnement des écoles et la relation entre les personnels confrontés aux pressions locales, sans oublier la pression du DASEN qui pèsera sur les directeurs et directrices d’école avec la délégation de compétences.

Le SNUDI-FO maintient ses revendications sur la direction d’école :
– Allègement des tâches et respect du décret de 1989 !
– Arrêt de toutes les missions confiées aux directeurs et directrices d’école pendant la crise sanitaire (comme le contrôle des tests des élèves) qui ne relèvent pas de leurs obligations !
– Augmentation des décharges de direction dans toutes les écoles ! Pas une école sans décharge hebdomadaire !
– Amélioration indiciaire pour les directeurs : 100 points d’indice pour tous !
– Mise en place d’une aide administrative statutaire dans chaque école !

Le SNUDI-FO appelle les personnels à la grève jeudi 27 janvier pour l’abandon des contre-réformes Blanquer
(dont la loi Rilhac), la création de postes et le recrutement de personnels sous statut à hauteur des besoins, l’augmentations des salaires par l’augmentation de 22% de la valeur du point d’indice et une augmentation indiciaire de 183€ net par mois comme l’ont obtenu les hospitaliers !

Loi Rilhac votée : RETRAIT !

Loi Rilhac votée : RETRAIT !

Le 13 décembre 2021, l’Assemblée nationale a définitivement voté la proposition de loi Rilhac « créant la fonction de directrice ou de directeur d’école ».

La loi Rilhac, c’est un directeur placé en position de supérieur hiérarchique et sous pression permanente

Cette loi Rilhac instaure pour les directeurs « une délégation de compétences de l’autorité académique » et leur attribue une « autorité fonctionnelle ». Conjuguée avec la suppression annoncée du corps des IEN dès 2023, cette loi transformera de fait les directeurs d’école en supérieurs hiérarchiques des personnels en les accablant de nouvelles tâches !

Ces nouvelles tâches iront-elles jusqu’à l’évaluation des autres personnels de l’école ? On peut le penser si l’on en croit la synthèse des ateliers du Grenelle organisés par le ministre Blanquer, et auxquels la FNEC FP FO n’a pas participé, qui indique : « la directrice d’école ou le directeur d’école serait associé à l’évaluation dans le PPCR avec l’IEN sur les aspects administratifs, organisationnels et fonctionnels. » On peut le penser si l’on en croit le contenu des GDDE en Mayenne avec notamment l’élaboration d’un document d’évaluation des adjoints par les directeurs…

Ces nouvelles tâches iront-elles jusqu’au recrutement des autres personnels de l’école ? Le lendemain du vote de la loi Rilhac, le 1er ministre Castex confirme en tout cas que dans 58 écoles marseillaises devenues autonomes, les enseignants seront recrutés sur des postes dits « à exigence particulière » par une commission comprenant deux IEN, le directeur et un enseignant de l’école : toujours inacceptable pour le SNUDI-FO qui confirme plus que jamais sa revendication d’abandon immédiat de cette expérimentation !

Quoi qu’il en soit, l’ensemble des missions de chaque directeur sera défini à la suite d’un « dialogue avec l’inspection académique » précise l’article 2 de la loi Rilhac, ce qui signifie en bon français que c’est l’IA-DASEN qui définira la feuille de route de chaque directeur !

La loi Rilhac, c’est la transformation du directeur en employé du conseil d’école

Rappelons enfin que cette loi donne désormais des pouvoirs décisionnaires aux conseils d’école et impose aux directeurs d’« entériner les décisions qui y sont prises et les mettre en oeuvre », les transformant ainsi en employés des conseils d’écoles en les soumettant toujours plus aux pressions locales. La loi Rilhac est donc un pas en avant vers la mise en place d’écoles autonomes dirigées par leurs conseils d’école… le contraire de l’école de la République, la même pour tous !

La loi Rilhac entraînerait donc un bouleversement du fonctionnement de l’Ecole publique qui ne fera que détériorer les conditions de travail de tous les enseignants, directeurs et adjoints, tout en remettant en cause leur statut.

La loi Rilhac ne répond pas aux revendications des directeurs d’école

A aucun moment dans la loi, les revendications légitimes sur la direction ne sont satisfaites : aucune amélioration des quotités de décharge hebdomadaire pour TOUTES les écoles (mais au contraire la possibilité laissée aux IA-DASEN d’attribuer les décharges en fonction des spécificités des écoles), pas création d’une aide administrative statutaire, pas un mot sur une augmentation indiciaire au moment où Blanquer se félicite d’avoir augmenté l’indemnité des directeurs de … 18,50€ brut par mois pour 2022.

Le SNUDI FO revendique :
– La non promulgation et l’abandon de la loi Rilhac ainsi que l’abandon de l’expérimentation à Marseille !
– L’augmentation des décharges pour TOUTES les directions ! Pas une école sans décharge hebdomadaire !
– Une aide administrative statutaire dans toutes les écoles !
– Une réelle amélioration indiciaire : 100 points d’indice pour tous !
– L’allègement des tâches des directeurs et le respect du décret de 1989 sur la direction d’école !

Pour le SNUDI-FO, la question de la mobilisation reste à l’ordre du jour

Face à cette attaque statutaire sans précédent, le SNUDI-FO constate que des dizaines de motions d’école de réunions d’information syndicale ont été adoptées par les personnels pour en exiger l’abandon. Des réunions d’information syndicale communes se sont tenues dans plusieurs départements.

Plus que jamais, le SNUDI-FO invite les personnels à se réunir dès la rentrée, à prendre position dans les réunions, dans les écoles, pour l’abandon de la loi Rilhac et de l’expérimentation Macron-Blanquer à Marseille et à décider d’initiatives.
Pour le SNUDI-FO, ce qui est à l’ordre du jour, ce n’est pas de discuter des décrets d’application de cette loi, mais c’est d’organiser la mobilisation pour imposer son abandon. La question de la grève, la grève pour gagner, est plus que jamais d’actualité.

Le SNUDI-FO 53 appelle l’ensemble des PE et AESH du département à rejoindre la centaine de signataires de la motion départementale

Le SNUDI-FO national contacte le SNUipp-FSU, la CGT Educ’action et SUD Education, syndicats revendiquant également l’abandon de la loi, pour discuter d’initiatives communes.

Comprendre les enjeux de la loi Rilhac et le danger pour l’école :

Compte-rendu de la réunion du 20 mai
Compte-rendu de la réunion du 23 juin
Déclaration SNUDI-FO
Enquête FO résultats et analyses

Attestation savoir-nager « en sécurité »

Attestation savoir-nager « en sécurité »

Attestation savoir-nager « en sécurité » :
Assez de ces responsabilités qui ne relèvent pas de notre statut !


Un décret et un arrêté établissant une « attestation du savoir-nager en sécurité » ont été présentés au Conseil supérieur de l’Education du 25 novembre 2021. Il s’agit dans ces nouveaux textes de modifier les textes de 2015 pour rajouter la mention « en sécurité ». La FNEC FP-FO a été la seule organisation () à voter contre ces textes car ils visent à faire porter une lourde responsabilité sur les personnels sans aucunement améliorer les conditions de travail dégradées pour l’apprentissage de la natation à l’Ecole.

Multiplications des évaluations, attestations, certifications… Ça suffit !

Les attestations de tous types se multiplient : permis piéton, vélo, internet … sans parler des évaluations nationales, augmentant sans cesse la charge de travail des personnels, en particulier des directeurs d’école. Les enseignants passent leur temps à évaluer (ou être évalués comme dans le cas des évaluations d’écoles) plutôt que d’enseigner.

Assez des conditions de travail dégradées !

L’enseignement de la natation s’effectue dans des conditions dégradées avec des classes surchargées, le recours à des parents bénévoles en lieu et place de personnels qualifiés. La nouvelle circulaire précise que le professeur PEUT être aidé par des intervenants agréés (des maîtres-nageurs pour prendre en charge un groupe d’élèves) mais ne rend pas cette aide obligatoire. Comment un professeur des écoles avec une classe de 30 élèves pourrait-il s’en sortir seul, juste avec des parents bénévoles ? Le SNUDI-FO exige que la présence d’au moins un maître-nageur pour prendre en charge un groupe d’élèves (en plus du maître-nageur obligatoire pour assurer la surveillance) soit assurée.

La responsabilité des enseignants engagée

La note de présentation des textes proposés indique que « l’attestation scolaire du savoir-nager change de désignation afin de perdre sa restriction au cadre scolaire et faire apparaitre explicitement sa dimension sécuritaire. » L’administration précise que l’objet de ce texte est de « prévenir les risques de noyade. » Il s’agit surtout de trouver des responsables ! En effet, cette attestation pourra être demandée aux parents pour accéder aux activités nautiques dans certaines structures. En cas d’accident, y compris dans le cas de défaut de surveillance, vers qui la structure ou même certains parents d’élèves se retourneront-ils ? Vers ceux qui ont « attesté » que l’enfant savait nager « en sécurité »… Qui sont-ils ? L’arrêté précise « L’attestation du savoir-nager en sécurité est délivrée par le directeur de l’école. La maîtrise du « savoir-nager » en sécurité est attestée par les personnels qui ont encadré la formation et la passation des tests correspondants : à l’école primaire, un professeur des écoles en collaboration avec un professionnel qualifié et agréé par le directeur académique des services de l’éducation nationale. » Le SNUDI-FO refuse que la responsabilité des enseignants, quand bien même ils seraient en « collaboration » avec un maître-nageur, soient engagée.

Respect du statut, satisfaction des revendications !

Les professeurs des écoles ne peuvent assurer n’importe quelles missions et porter la responsabilité de tout et n’importe quoi (assurer la sécurité des élèves contre les attentats en élaborant des PPMS, se substituer aux infirmiers voire aux médecins avec certains PAI, distribuer des « petits déjeuners » aux élèves…) et maintenant délivrer ces attestations liées à la sécurité des élèves en milieu aquatique… Et cela alors que, dans le même temps, la mission première de l’école qui reste l’instruction ne peut plus être correctement assurée faute de moyens de remplacement, d’effectifs pléthoriques, de non prise en charge de plus en plus d’élèves à besoins particuliers … Le SNUDI-FO réaffirme ses revendications de création de tous les postes nécessaires, d’augmentation générale des salaires sans contreparties et de défense du statut.

Votes concernant le décret et l’arrêté établissant une « attestation du savoir-nager en sécurité » lors du Conseil supérieur de l’Education du 25 novembre 2021 :
Pour : SNUipp-FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT
Abstention : CGT – SUD
Contre : FO

Expérimentation Macron à Marseille : Blanquer persiste et signe

Expérimentation Macron à Marseille : Blanquer persiste et signe

Expérimentation Macron à Marseille : Blanquer persiste et signe

Les annonces de l’expérimentation Macron-Blanquer à Marseille (*) suscitent le rejet chez les collègues. Plus de 100 écoles de Marseille ont ainsi refusé de rentrer dans ce dispositif qui explose le cadre de l’Ecole républicaine.

Conscients que cette expérimentation serait amenée à être généralisée, les personnels, partout en France, prennent position dans les écoles, dans les réunions d’information syndicale, pour l’abandon de l’expérimentation Macron et de la proposition de loi Rilhac. Ils soutiennent les écoles marseillaises qui refusent ce dispositif.

Il faudrait être sourd ou aveugle pour ne pas faire le lien entre ses expérimentation, le Grenelle et la loi Rilhac sur la direction d’école.

C’est dans cette situation que le maire de Marseille a déclaré ces derniers jours dans les médias locaux : « Ça ne sera fera pas », « Je pense que c’est une mauvaise idée. Je le lui ai dit », « Je pense que cette idée est oubliée ». La FNEC FP-FO s’est alors immédiatement adressée au ministre Blanquer pour lui demander confirmation de l’abandon de l’expérimentation Macron.

Mais le ministre persiste et signe !

Il indique dans sur France Info le 8 novembre : « Le maire de Marseille est sorti de ses compétences. C’est l’Education nationale, jusqu’à nouvel ordre, qui gère ces questions-là. Et donc, ce qu’il a dit n’est pas exact. Vous savez, en général, quand le président de la République dit quelque chose, nous le faisons derrière. »

Le recteur de l’académie d’Aix-Marseille soutient que le projet n’est pas abandonné et que les directeurs feront partie, au même titre que les IEN, des commissions chargées de recruter les enseignants dans ces écoles. Ainsi, malgré des déclarations contradictoires qui témoignent sans doute d’une certaine fébrilité, cette expérimentation visant à bouleverser le fonctionnement de l’Ecole publique et à liquider le statut des personnels, est confirmée.

Plus que jamais, le SNUDI-FO réaffirme les termes de l’appel du bureau national adopté le 22 octobre : « le BN du SNUDI-FO considère que l’heure est à l’organisation de réunions de personnels, à la multiplication des motions d’école, à la préparation d’assemblées générales avec des délégués d’école, de secteurs, pour établir et réaffirmer les revendications, en premier lieu l’abandon de la loi Rilhac et de l’expérimentation Macron, et décider des initiatives pour les faire aboutir. Les élaborations de motions dans les réunions syndicales, de motions d’école sont autant de points d’appui pour construire le rapport de force, si possible intersyndical. La question de la grève, de la grève pour gagner, est posée. »

*Pour rappel : le président Macron a annoncé début septembre à Marseille la mise en place d’un dispositif dans 50 écoles marseillaises, où les directeurs pourraient recruter les autres enseignants de l’école, où les fonctionnements et les rythmes scolaires des écoles pourraient être adaptés en lien avec les acteurs extrascolaires. Dans les Bouches du Rhône, les organisations syndicales SNUDI-FO, SNUipp-FSU, SE-UNSA, CGT Educ’action et SUD Education revendiquent l’abandon de cette expérimentation, revendication exprimée lors du rassemblement organisé par les fédérations FNEC FP-FO, FSU, CGT Educ’action et SUD Education lors du retour du président Macron à Marseille le 16 octobre et dans la grève interprofessionnelle le 5 octobre dans le cadre de l’appel des Unions Départementales FO, CGT, FSU et Solidaires.

Loi Rilhac : motion du conseil syndical

Loi Rilhac : motion du conseil syndical

Loi Rilhac (direction d’école) : motion du conseil syndical
La motion ci-dessous a été adoptée par les 23 PE du département, membres du conseil syndical du SNUDI-FO de la Mayenne. (le conseil syndical du SNUDI-FO 53)

Nous invitons TOUS les collègues du département, PE et AESH à prendre rapidement position collectivement sur ce sujet :

Motion à signer en ligne
Motion à télécharger (.doc)

Motion spéciale Loi Rilhac – Mayenne

Les 23 professeurs des écoles du conseil syndical du SNUDI-FO 53 ont pris connaissance du contenu de la loi Rilhac, largement rejetée par les personnels et qui est à rebours des revendications des directeurs.

Votée le 29 septembre à l’Assemblée Nationale, elle met en place l’autorité fonctionnelle, la délégation de compétence et la participation du directeur à l’encadrement de l’école, modifiant profondément les relations entre les professeurs au sein des écoles. Le directeur d’école ne sera plus titulaire de son poste et il pourra être déplacé par l’autorité académique ; ses décharges seront négociées au cas par cas avec le DASEN. Dès lors, le directeur, placé en position de supérieur hiérarchique, sommé de mettre en place les réformes au sein de son équipe, et d’exécuter les décisions du conseil d’école, sera soumis à d’énormes pressions,  qui se reporteront sur l’équipe enseignante.

Cette loi fait sens avec les conclusions du Grenelle et les GDDE (groupes départementaux direction d’école) qui se réunissent en Mayenne.

Nous estimons que le directeur d’école doit rester un enseignant chargé de direction, rémunéré pour son travail et déchargé autant que nécessaire. Suivre une autre voie amènera mécaniquement à une division entre les personnels, un accroissement des responsabilités et des charges de travail, et un éloignement du cœur de notre métier : l’enseignement.

Nous, professeurs des écoles du conseil syndical du SNUDI-FO 53 refusons la loi Rilhac comme nous refusons le statut de supérieur hiérarchique ! Nous aspirons à travailler avec nos collègues dans le cadre décisionnel du conseil des maîtres. Nous refusons ce projet de loi qui nous isolera encore plus et ne nous garantit aucune protection en tant que fonctionnaire.

Nous exigeons :

  • Le retrait de la proposition de loi Rilhac et l’abandon des conclusions du Grenelle ! Ni délégation de compétences, ni statut pour les directeurs et directrices !
  • L’Augmentation des quotités de décharges pour toutes les écoles ! Mise en place d’une décharge hebdomadaire pour les écoles de 1 à 3 classes !
  • Une réelle amélioration financière : 100 points d’indice pour tous les directeurs !
  • La mise en place d’une aide administrative formée et sous statut de fonctionnaire gérée par l’Education Nationale dans les écoles !
  • L’allègement des tâches des directeurs qui passe par le respect de la législation à commencer par le décret de 1989 sur la direction d’école !
  • L’abandon des GDDE en Mayenne comme cela est le cas dans la majorité des départements, ces groupes de travail préparant l’application de la loi Rilhac et l’évaluation des adjoints par les directeurs.

Nous mandatons le bureau départemental du SNUDI-FO 53 pour communiquer  cette  motion  à  tous  les  collègues  des  écoles mayennaises,  afin de les inviter  à  en  discuter  et  à  prendre position  collectivement  pour  le  retrait  du projet de loi Rilhac.

Adoptée le 6 octobre 2021 à l’unanimité

GDDE : un simulacre pour devancer la loi Rilhac !

GDDE : un simulacre pour devancer la loi Rilhac !

Ci dessous et en téléchargement, un communiqué du SNUDI-FO 53 qui fait référence à la réunion d’un GDDE (Groupe Départemental Direction d’École) le 30 septembre, au lendemain de l’adoption en deuxième lecture du projet de loi Rilhac à l’Assemblée Nationale. Notons que dans la majorité des départements ces réunions n’existent plus car elles n’ont plus aucun crédit….
Comme d’autres directrices et directeurs invités à cette réunion, le SNUDI-FO 53 n’y participe plus, et vous donne les raisons qui l’amène à ne pas cautionner cette mascarade.

En complément :

– Communale spéciale direction de mai 2021
– Des GDDE ?
– Le document d’auto-évaluation élaboré par les GDDE
– Rappel des revendications définies avec les directeurs et directrices du SNUDI-FO :

– Retrait de la proposition de loi Rilhac et abandon des conclusions du Grenelle ! Ni délégation de compétences, ni statut pour les directeurs et directrices !
– Non à la fusion des corps d’inspection ! Maintien des IEN avec toutes leurs compétences !
– Augmentation des quotités de décharges pour toutes les écoles ! Mise en place d’une décharge hebdomadaire pour les écoles de 1 à 3 classes !
– Une réelle amélioration financière : 100 points d’indice pour tous les directeurs !
– Mise en place d’une aide administrative statutaire gérée par l’Education Nationale dans chaque école !
– Allègement des tâches avec le respect du décret de 1989 sur la direction d’école !

 GDDE en Mayenne

Un GDDE (groupe de travail direction d’école) se tient au lendemain de l’adoption en deuxième lecture du projet de loi Rilhac à l’Assemblée Nationale. Anticipant cette loi, Monsieur le directeur académique, a déjà élaboré via ces GDDE un document (document d’auto-positionnement) que seul le SNUDI-FO a rendu public, pour faire connaitre les objectifs de ces groupes de travail. Ce document place de fait, les directeurs et directrices d’école en position d’évaluateur. Pour toutes ces raisons, et après y avoir participé une première fois, après avoir proposé aux autres organisations représentatives (SNUipp-FSU, CGT et UNSA) de refuser ensemble d’y participer, le SNUDI-FO 53 a de nouveau proposé l’action commune au SNUipp et à la CGT pour quitter ce GDDE. Le SNUDI-FO 53 refuse de cautionner un tel simulacre. Notons que dans bien des départements l’unité syndicale a permis de mettre en échec ces groupes de travail.

Le conseil d’Évaluation, issu de la loi dite « pour une école de la confiance » nous confirme, en cette rentrée, sa volonté d’institutionnaliser les auto-évaluations d’écoles.

Alors que les conditions de travail se dégradent dans toutes les écoles notamment avec des inclusions parfois irréalisables d’élèves qui ne sont pas scolarisés en structure spécialisée avec du personnel qualifié, ou accompagnés comme le prévoit leur notification, les personnels devraient trouver « en eux-mêmes » leurs « propres ressources » et solutions. Pour le SNUDI-FO 53, l’objectif de ces GDDE est bien de faire porter sur les épaules des collègues la responsabilité des difficultés liées au manque de moyens, de postes et de recrutements nécessaires à l’amélioration des conditions de travail et par conséquent des conditions d’accueil de nos élèves.

Du propre aveu de nos responsables administratifs, l’objectif de ce GDDE est bien de finaliser le “document d’auto-positionnement” que le SNUDI-FO refuse de cautionner. Le SNUDI-FO 53 refuse de participer à l’élaboration de ce « cahier d’évaluation » qui place déjà les directeurs et les directrices en position d’évaluateurs de leurs collègues. En aucun cas, notre organisation ne souhaite être associées à une telle infâmie, comme par ailleurs les directrices et directeurs choisis par l’administration et qui ont fait le choix de ne plus participer à ces GDDE.

Pour ces raisons, malgré les nouvelles invitations du DASEN, nous refusons toujours de participer à cette parodie d’instance qui prépare l’application de la loi Rilhac, pas encore promulguée. Nous alertons nos collègues et les appelons à se mobiliser dès mardi prochain, le 5 octobre dans le cadre de la grève interprofessionnelle, pour mettre en échec ce projet funeste pour l’école.

A Laval le 30 septembre 2021

GT direction d’école : le ministre passe en force et en catimini !

GT direction d’école : le ministre passe en force et en catimini !

Compte-rendu du groupe de travail du 2 juillet sur la direction d’école relatif aux 108 heures annualisées :

Un groupe de travail sur la direction d’école a eu lieu vendredi 2 juillet. Les documents de travail (reçus le 1er juillet à 22h30…) précisaient l’ordre du jour de cette réunion : l’organisation des 108h annualisées.

Vous trouverez le compte rendu de ce GT ci-dessous.

Une annonce fracassante du ministère !

Alors que la réunion se terminait, le représentant du ministre, anticipant le projet de loi Rilhac dont la ratification a été reportée en 2022, a soudainement annoncé aux organisations syndicales qu’un statut d’emploi fonctionnel de directeur d’école était dans les tuyaux pour les directions totalement déchargées et pourrait s’appliquer dès la rentrée 2021 !

Les grandes lignes de cet emploi fonctionnel de directeur d’école seraient présentées aux organisations syndicales lors d’un groupe de travail mi-juillet.

Les représentants du ministre Blanquer ont néanmoins donné quelques premières informations. Cet emploi fonctionnel serait ouvert aux professeurs des écoles qui, passant par un détachement, auraient d’une grille indiciaire différente de celle des autres PE et seraient placés sous le joug d’une délégation de compétences des IA-DASEN. Ceux-ci pourraient ainsi fixer des objectifs à atteindre et démettre les personnels de cet emploi fonctionnel quand bon leur semblerait.
Les enseignants et AESH affectés dans les écoles ayant une direction totalement déchargée seraient donc bien soumis à un directeur supérieur hiérarchique, lui-même sous la pression des injonctions directes de l’IA-DASEN.

Ces annonces s’inscrivent totalement dans les conclusions des ateliers du Grenelle (auxquels la FNEC FP-FO n’a jamais participé) qui, dans leur conclusion préconisaient de « donner aux directrices et directeurs d’école un véritable statut leur conférant une autorité décisionnelle et fonctionnelle » et de leur confier la responsabilité d’évaluer et de recruter les autres enseignants. Ces annonces s’inscrivent également dans le cadre fixé par les GDDE dans le département, groupe de travail que le SNUDI-FO 53 a choisi seul de ne pas cautionner les objectifs. (Rappel : FO claque la porte des GDDE)

Lors du groupe de travail ministériel, le SNUDI-FO a immédiatement dénoncé cette annonce faite en catimini en fin de réunion, à deux jours de la fin de l’année scolaire, qui témoigne du mépris du ministre envers les personnels et leurs représentants mais également de sa crainte d’une mobilisation d’ampleur contre cette mesure. Le SNUDI-FO a rappelé son opposition totale à la création d’un emploi fonctionnel de direction qui équivaut de fait à un statut de supérieur hiérarchique.

La réponse aux problèmes rencontrés par les directeurs d’école ne passe pas ni par un emploi fonctionnel ni par un statut, rejetés par les personnels, qu’ils soient adjoints ou directeurs, mais par la satisfaction des revendications qu’ils portent depuis des années :
– Une amélioration des décharges hebdomadaires pour tous les directeurs ;
– Une réelle amélioration indiciaire pour tous les directeurs ;
– Une aide administrative statutaire dans chaque école ;
– L’allègement des tâches ce qui passe par le respect du décret de 1989 sur la direction d’école.

Du statut de maître-directeur, aux EPEP (établissements publics d’enseignement primaire) en passant par feux les EPSF (établissements publics des savoirs fondamentaux) de la loi Blanquer, le SNUDI-FO a toujours combattu la mise en place d’un directeur supérieur hiérarchique dans les écoles.
Le SNUDI-FO prend contact avec le SNUipp-FSU, la CGT Educ’action et SUD Education, syndicats signataires d’un communiqué commun avec le SNUDI-FO s’opposant à une hiérarchie dans l’école et revendiquant l’abandon du projet de loi Rilhac, pour proposer une riposte à hauteur de l’attaque qui est menée par le ministre Blanquer contre l’Ecole Publique et son fonctionnement.

Le SNUDI-FO appelle l’ensemble des personnels (directeurs, adjoints, remplaçants, AESH…) à se réunir dès la rentrée afin de discuter des initiatives à prendre pour mettre en échec ce projet ministériel, y compris par la grève.

Compte-rendu du GT ministériel :

Le document de travail précise les intentions ministérielles : « le découpage « forfaitaire » des 108h, alors même qu’il existe une demande forte d’adaptation à la diversité locale et aux besoins des équipes pédagogiques des écoles. »

Le SNUDI-FO, s’il a rappelé son exigence de retrait du décret du 29 mars 2017 régissant les obligations de service des enseignants du 1er degré et d’abandon des 108 heures annualisées, a indiqué qu’il n’était pas demandeur d’une adaptation locale de nos ORS qui soumettraient les personnels à toutes les pressions.

Dans sa volonté de favoriser une plus grande autonomie d’organisation par les directrices et les directeurs d’école, le ministre propose que les 108 heures soient modulées selon les diversités locales et selon les besoins des équipes pédagogiques des écoles, notamment à partir des heures d’APC et de travail en équipe.

Le document de travail indique en effet : « Sans remettre en cause les différentes dimensions (APC, travaux en équipes, formation, conseils d’école obligatoires), il pourrait être envisagé d’introduire, en fonction de la situation de l’école, un assouplissement du caractère forfaitaire de cette répartition :
– Les heures de conseils d’école obligatoires resteraient inchangées ;
– Le seuil de 18 heures dédiées à la formation serait un plancher, avec un plafond pouvant aller jusqu’à 30 heures sous réserve du suivi effectif des formations en question ;
– Les heures d’APC et de travail en équipe pourraient être modulées à due proportion. »

Le SNUDI-FO a tout d’abord dénoncé toutes les tentatives, toutes les pressions, visant à contraindre les enseignants à travailler au-delà des actuelles ORS.

Le SNUDI-FO a rappelé pour sa part que le problème de la formation n’est pas que les heures sont insuffisantes mais que sont imposées des formations dont les collègues ne veulent pas, notamment les constellations dont le SNUDI-FO demande l’abandon.

Le SNUDI-FO a revendiqué que dans le cadre des 18h chaque collègue puisse choisir ses animations pédagogiques dans le cadre de la liberté pédagogique, en respect des textes réglementaires ainsi que le retour à une véritable formation professionnelle, ouverte à tous, continue sur le temps de travail, remplacée, librement choisie.

Pour le ministère, le directeur pourrait décider de l’organisation des APC et octroyer des missions à certains professeurs pour mener des projets en dehors de la classe ou un travail collectif. Le document de travail indique ainsi : « Il pourrait être envisagé de mettre en place une organisation plus souple des APC laissée à l’autonomie de l’école et à l’arbitrage de la directrice ou du directeur, avec par exemple l’attribution de missions (ponctuelles possiblement) à certains professeurs pour mener des projets en dehors de la classe, en les déchargeant d’APC, ou une organisation permettant la prise en charge des élèves mais libérant certains professeurs pour mener un travail collectif. »

Le SNUDI-FO a indiqué que ce n’est pas au directeur d’école d’attribuer des missions à ses collègues, refusant que celui-ci devienne un supérieur hiérarchique.

Le SNUDI-FO a exigé la suppression de l’APC pour tous et a rappelé qu’à l’origine, la mise en place de l’aide personnalisée a permis au gouvernement de supprimer de nombreux postes RASED. LE SNUDI-FO a revendiqué la création de postes de RASED en nombre suffisant permettant de prendre en charge les élèves en difficulté sur un secteur de maximum 800 élèves.

CHSCT direction d’école (part 2)

CHSCT direction d’école (part 2)

Compte-rendu du CHSCT du 23 juin 2021 spécial « direction d’école » / part 2

Les comptes-rendus FO sont tous accessibles à cette adresse : https://snudifo-53.fr/chsct/  


Télécharger ce compte-rendu en pdf
L’enquête direction du SNUDI-FO 53


Une parodie de dialogue ! 

Membres de l’administration présents : Denis Waleckx (IA-DASEN), Marc Vauléon (secrétaire général)
Invités : M. Drault (IEN adjoint au DASEN), Mme Bellanger (Chef de division GRH), Mme Cailleaux (IEN), Sandrine Hubert (CPC), Emeline Segretain (assistante GRH), Yann Peschard (conseiller technique)
La délégation FNEC-FP-FO : Stève Gaudin (SNUDI-FO), Frédéric Gayssot (SNUDI-FO) et Sébastien Touzé invité en qualité d’expert

Ce CHSCT-D s’est réuni en présentiel au lycée Ambroise Paré et faisait suite à la première réunion en classe virtuelle et dont les conditions désastreuses n’avaient pas permis la tenue de la réunion.

Pour rappel :
La déclaration FO
Le compte-rendu du CHSCT direction (partie 1)
Pourquoi ce CHSCT ?

Le DASEN a refusé de prendre en considération les remontées de plus d’1/4 des directeurs et directrices du département via l’enquête CHSCT menée par les représentants FO. Il a prétexté que la secrétaire du CHSCT (FSU) avait demandé l’inscription de « certains points » à l’ordre du jour, soit 4 points. Nous avons déjà justifié pourquoi FO ne souhaitait pas participer à cette coalition UNSA-FSU. (lire dans notre précédent compte-rendu)

Avec deux directeurs d’école dans sa délégation, FO a pu largement porter les demandes des collègues.

FO a rappelé avoir transmis ses demandes à l’issue de la réunion du 20 mai, à savoir :

• GDDE
• décharge totale d’APC pour tous les directeurs du département
• inclusion scolaire et réunions
• élections des parents d’élèves
• organisation des décharges pour les écoles 1, 2 et 3 classes dès le début d’année scolaire
• gestion des absences non-remplacées sur journée de décharge
• gestion de la crise sanitaire
• amélioration des outils à disposition (en particulier l’interface ETNA)
• problème des différents rythmes scolaires sur le département et remplacements
• absences des AESH
• gestion des courriels et messages
• TSI et Educonnect

Les représentants FNEC-FP FO ont néanmoins distribué les résultats de cette enquête (que vous trouverez en fin de compte-rendu) à l’ensemble des présents. Enfin le DASEN a lui aussi joué son contre-la-montre, puisque la réunion devait se limiter à 2 heures !


A lire, à partager :
Les résultats de l’enquête CHSCT FO complétée par 1 directeur sur 4 en Mayenne


TSI et Educonnect

La délégation FO a tout d’abord souhaité évoquer le courriel du DASEN relatif à TSI, et a fait part de son étonnement de voir un courriel injonctif à caractère [URGENT] arriver quelques jours après la réunion d’un CHSCT durant lequel la FNEC-FP FO avait condamné cette mise en œuvre qui s’inscrit parfaitement dans la dématérialisation visant à ponctionner le service public de ses agents fonctionnaires.

Extrait de notre intervention du 20 mai en CHSCT : « La délégation FO s’est insurgée contre ce type de dispositif. Il y a non seulement un écueil à éviter puisque in fine, ce seront bien souvent les directeurs qui expliqueront les démarches aux parents, comme ils le font parfois pour les tests par exemple, mais en plus, de fait, ce type de dématérialisation contribue à la casse de notre Fonction Publique. FO a rappelé que la Fonction Publique devait garantir l’égalité de traitement des usagers, que les agents étaient des hommes et des femmes au service de la population, alors que ces dématérialisations vont accentuer les fractures sociales, et contribuer un peu plus aux suppressions de postes dans les services. Les services de proximité ont déjà été supprimés à peu près partout. »

La délégation FO a indiqué que dans de nombreux cas, l’outil numérique a amplifié le travail au lieu de le simplifier. C’est d’ailleurs ce que pointe un récent rapport sénatorial de juin 2020. Cet effet a été renforcé par l’absence de formation au numérique d’un certain nombre de directeurs d’école mais également des équipements parfois inadaptés. 

En tout état de cause, le DASEN confirme le bien fondé de notre analyse, à savoir que TSI est un dispositif expérimental et totalement facultatif. L’IA reconnaît à demi-mot la maladresse tout en admettant qu’il s’agit d’une demande ministérielle.

Lire à ce propos notre note aux écoles

Le courrier au DASEN

IA : « Il y avait urgence à informer, pas d’injonction et pas de demande de résultat. »

Educonnect « va permettre une simplification pour les directeurs ».

L’IA a indiqué qu’il souhaitait trouver des modalités de communication à construire avec l’ensemble des OS. Il a même proposé de soumettre ces courriels aux écoles à la secrétaire du CHSCT (FSU) avant de l’envoyer !

FO en toute indépendance, ne prendra pas part à cette mascarade. Le DASEN sait pertinemment qu’il surcharge les directeurs et les directrices avec ses demandes totalement facultatives mais dont l’ambiguïté de la formulation a pu semer le doute. La consigne du SNUDI-FO, totalement justifiée est venue clarifier les droits des collègues en la matière.

Pour rappel : TSI, facultatif et expérimental aujourd’hui, a vocation à être généralisé en 2022 !

Multiplication des tâches de direction

La délégation FO a fait remarquer qu’il fallait tendre à une prévention primaire dans le cadre de ce CHSCT et pour les directeurs, à savoir comment prévenir les risques psycho-sociaux : pour FO le meilleur moyen de prévenir ces risques, c’est de répondre aux revendications des personnels !

·        APC

Demande FO : décharge totale d’APC pour tous les directeurs du département (demande déjà formulée en octobre lors d’une entrevue avec le DASEN)

Comment justifier qu’un directeur 5 classes soit totalement déchargé d’APC alors qu’un directeur de 4 ne l’est qu’à moitié et qu’à moins de 4 classes, il ne le est que pour 6 heures par an ? C’est une demande unanime de tous les directeurs : pas d’APC ! 

Le directeur académique et l’IEN adjoint expriment l’importance de ce dispositif (APC) puisqu’il s’adresse aux élèves en difficulté. Il dépend d’un cadre national néanmoins, le DASEN fera remonter la demande de la FNEC-FP FO au Recteur.

·        Amélioration des outils à disposition (en particulier l’interface ETNA)

La délégation FO a formulé cette demande. En effet, avec l’interface ETNA, il y a multiplication des applications (serveurs, portails, logiciels…) et il devient difficile de s’y retrouver. Laurent Drault nous assure qu’un travail est en cours pour l’amélioration de cette interface.

·        Aide administrative

FO a fait référence à son enquête départementale, qui met en évidence que 61% des directeurs qui souhaitent une aide administrative correspondent largement aux demandes de directeurs d’écoles de plus de 4 classes.

Pour le DASEN, cela “est évident”. Selon lui “fallait-il une enquête de FO pour savoir cela ?”

La délégation lui a répondu que c’était effectivement évident, comme le reste des conclusions de cette enquête, et que si autant de collègues directeurs s’en étaient saisis, c’était aussi parce que leurs responsables administratifs étaient bien sourds à leurs revendications !

FO a rappelé son exigence du rétablissement d’une aide administrative statutaire (hors service civique) et en urgence pour les écoles de 4 classes et plus.

·        Décharge de direction

Les représentants FO ont demandé que les décharges de direction des écoles à 1, 2 et 3 classes soient effectives dès la rentrée scolaire avec une programmation sur l’année pour tous, et avec le même remplaçant.  Mme Bellanger nous indique que c’est envisageable. Cependant, pour qu’elle puisse affecter le même remplaçant tout au long de l’année, elle demande aux collègues directeurs et chargés d’école de lui faire parvenir les dates de leur décharge pour l’année.

Nous invitons donc tous les collègues à se saisir de cette opportunité et à adresser par courriel au service DIPPAG dès qu’ils en ont connaissance, le calendrier de leurs décharges. 

Pour toute demande de précisions ou en cas de difficultés, n’hésitez pas à contacter le syndicat.

Enfin, le ministère a confirmé que seulement 600 équivalents Temps Plein (ETP) seraient consacrés à l’amélioration des quotités de décharge : ça veut dire 2400 jours de décharge hebdomadaire à répartir dans toute la France… FO a fait remarquer au DASEN qu’il y avait 44 000 écoles publiques en France, et qu’il s’agissait d’une goutte d’eau… il en faudrait au moins dix fois plus ! Pour la Mayenne cela représente 2,20 ETP (équivalent temps plein), ce qui semble être considérable pour Monsieur Drault !

A nouveau en 2021-2022, des TR non-missionnés sur 1 journée pourront être missionnés sur des décharges supplémentaires pour les directeurs d’école. Leur école d’affectation sera également concernée pour cette prochaine année.

·        Gestion des courriels et messages

Rappel : avant l’ère “internet”, le fonctionnement de l’école et la tâche du directeur n’était pas si impactée par la gestion de mail et d’enquêtes !

Rapport Brisson-Laborde (juin 2020) “À titre d’exemple, dans le cadre de la préparation de la réunion de concertation avec les syndicats, la direction générale des ressources humaines du ministère s’est rendu compte que les directeurs d’école avaient été destinataires depuis la rentrée scolaire de septembre 2019 – soit en l’espace de quatre /cinq mois – de plus de 100 courriers, allant de l’information sur un projet artistique à des circulaires très importantes.“

Extrait de la circulaire du 25 août : “le calendrier annuel des enquêtes nationales est diffusé en début d’année scolaire et comporte des périodes de moratoire : si les enquêtes sont importantes, en ce qu’elles permettent d’adapter les dispositifs nationaux aux réalités des écoles, elles doivent être rationalisées et mieux coordonnées. C’est pourquoi ce calendrier sera fixé, publié et complété par les éventuelles demandes des académies, qui devront également respecter ces périodes de moratoire ;”

Demande de la délégation FO : L’arrêt des enquêtes chronophages et rébarbatives (Adage, actions menées à l’école EAC, enquêtes avec les partenaires, …etc), l’édition d’un calendrier et d’un planning permettant de sérier et de prioriser les différentes demandes institutionnelles.

Le DASEN entend la demande mais insiste sur la nécessité de compléter les différentes enquêtes, même si celles-ci restent facultatives. 

FO lui répond que le problème de l’insistance des demandes, c’est la mise à mal des directeurs, qui bien souvent vont “faire”. La délégation FO a donné un autre exemple : des directeurs qui reçoivent parfois des courriels “importants” le dimanche soir ou en fin de congés : L’organisation se fait à la dernière minute et cela impacte la vie personnelle avec parfois des directeurs qui se réveillent la nuit pour un oubli…

Les exemples donnés par la délégation FO illustrent la multiplication des différentes tâches et les conséquences sur la santé morale et psychique. Les RPS sont très importants et les conséquences sur la vie personnelle parfois désastreuses. En effet, penser à tout, ne rien oublier, respecter les délais se révèle  très stressant, parfois à la limite du supportable.

LADE (liste aptitude à la direction d’école)

La délégation FO a demandé à ce que tous les collègues PE soient informés du calendrier, y compris les directeurs et directrices faisant fonction et/ou chargé(e)s d’école.

GDDE

Le volet formation sur temps de classe avec moyen de remplaçants qui accompagnait la création de ce GDDE : 2 jours à partir de la rentrée de septembre : un jour concernera une formation à caractère départemental. Sandrine Hubert qui est la référente départementale, a présenté les différentes propositions de formation. 

Il faudra choisir une “formation” parmi les 13 thèmes suivants, dont la plupart s’inscrivent dans les logiques des lois Blanquer et du Grenelle :

_1 sur l’égalité fille-garçon
_1 sur le “management” de l’équipe
_3 sur l’inclusion scolaire
_3 sur les outils numériques (ONDE, ETNA…)
_1 sur les Parcours Éducatifs et Culturels (PEAC)
_1 sur la sécurité à l’école
_1 sur la protection de l’enfance
_1 pour mieux connaître l’organisation de la D3E (Division des élèves, écoles et établissements)
_1 sur les risques psycho-sociaux (RPS)
L’autre journée de formation se déroulera à l’échelle de la circonscription.

A propos des GDDE, la délégation FO a demandé (seule) l’abandon immédiat du document d’auto-positionnement qui en est issu, et qui prépare déjà la mise en œuvre des conclusions du Grenelle et du projet de loi Rilhac ! Il s’agit d’un véritable outil de management, usine à gaz qui a pour objectif, l’évaluation des adjoints par les directeurs. 

Pour le DASEN et Laurent Drault, ce document est au contraire un meilleur moyen de « piloter » l’école pour un meilleur «fonctionnement» de l’établissement ! Il servira de base pour des expérimentations en Mayenne. Merci les GDDE !

 Jugez par vous-même !
 Rappel : FO claque la porte des GDDE

FO vous informe et vous alerte : Nous avons appris que 2 écoles du département allaient subir cette auto-évaluation à titre expérimental. L’équipe des évaluateurs pour cette expérimentation intègre des IEN et une directrice du département.

Visite médicale :

La délégation FO a demandé au DASEN de prendre contact avec les 99 directeurs qui avaient saisi le CHSCT en 2020 pour leur proposer une visite médicale sur leur temps de travail. Le DASEN rappelle les moyens limités (inexistants ?) en matière de médecine préventive. Nous invitons néanmoins les directeurs et directrices concerné(e)s à formuler leur demande, et à l’envoyer au syndicat qui transmettra l’ensemble au DASEN.

La durée de la réunion n’a pas permis à la délégation d’aborder tous les points prévus. Néanmoins, FO se félicite qu’elle ait pu se tenir, en particulier grâce à la détermination des militants du SNUDI-FO 53. (lire à ce propos)

Extraits de témoignages (non-exhaustifs) de directrices et directeurs du département à retrouver dans l’enquête CHSCT FO, et qui ont notamment permis de construire nos interventions :

« Epuisement, charge de travail, incohérences de ma hiérarchie, des situations intenables vécues depuis plus d’an, absence de réponse du ministère depuis le suicide de Christine Renon… A la place le ministre propose des réformes qui vont dans le sens inverse… Nous sommes abandonnés, et le ministre veut faire des directeurs des rouages de la machine administrative, tant au niveau du management que pour l’échelon hiérarchique… »

« La direction est une mission très intéressante et enrichissante. Pour ma part, cela était un choix. La médiation et le dialogue sont des points essentiels. Un rapport de hiérarchie avec les collègues nuirait vraiment à nos relations humaines. Je pense que cela ajouterait de la pression au travail pour les directeurs.

Pression déjà bien présente (on nous dit qu’on a le droit de ne pas être parfait, qu’il faut penser à soi mais il faut quand même répondre favorablement aux différentes sollicitations, être disponibles 24/24h,7j/7 et même pendant les vacances (surtout depuis la crise Covid : comme si envoyer des mails aux directeurs le dernier dimanche soir des vacances allait respecter notre droit au repos et nous aider !).

Il faut être organisé, gérer, anticiper … bref être efficace à 100% sur la durée.

Cela demande un investissement important et des sacrifices…Ce qu’on oublie vite lorsqu’on n’est pas directeur (même en étant bienveillant).

Donc être sur le terrain ou au moins écouter le terrain me semble ESSENTIEL.

Ce qui me pèse c’est de devoir INSISTER lorsqu’on a besoin d’aide ou tout simplement de soutien pour gérer un problème. J’ai eu l’impression, l’année dernière, de devoir argumenter sur le fait qu’on avait atteint les limites ce qui m’a beaucoup questionné. »

« Fatigue, Stress notamment pour appliquer les protocoles, Trop de tâches sans décharge suffisante, Revalorisation des salaires… »

« Je ne sais pas encore si je tiendrai longtemps… Il y a trop de tâches : PPMS, enquêtes chronophages et répétées, gestion de l’école pendant le COVID explosion des heures de travail… »

« Epuisée par la charge supplémentaire des tâches à gérer dans le cadre de la crise sanitaire (les nombreuses mises à jour des FAQ, l’administratif lié aux tests salivaires, les appels téléphoniques lors d’une fermeture de classe …) , d’être en première ligne face aux parents qui peuvent parfois être agacés et peu compréhensifs… »

Des outils à disposition :
Utiliser le RSST (registre santé sécurité au travail)    Fiche RSST départementale 1er degré
Fiche RSST départementale collège/lycée                Fiche RDGI (registre danger grave et imminent)
Droit de retrait                                                Flyer RSST

Nous invitons les personnels du département de la Mayenne à venir renforcer les syndicats de la FNEC-FP FO en se syndiquant pour donner les moyens aux syndicats d’agir quotidiennement pour la défense des droits des personnels.

Syndiquez-vous !

TSI, EDUCONNECT : Non à l’alourdissement des tâches de direction

TSI, EDUCONNECT : Non à l’alourdissement des tâches de direction

Le communiqué du SNUDI-FO 53
Le courrier du SNUDI-FO 53 au DASEN
Le courrier du DASEN aux directeurs

Le SNUDI-FO 53 a encore interpellé le DASEN pour que cesse l’alourdissement continu de la charge de travail des directeurs d’école. Lire le courrier du SNUDI-FO 53

Déjà les directeurs étaient sollicités pour le déploiement d’EDUCONNECT pour le LSU. Déjà à l’époque, le DASEN transmettait différents guides techniques (dont un de 48 pages) en les invitant à faire l’interface avec les parents. Le SNUDI-FO avait déjà donné la consigne syndicale qui rappelait le caractère strictement facultatif de ce type de demande, consigne syndicale jamais remise en question par le DASEN.

Aujourd’hui encore, dans un courrier du 27 mai, le DASEN demande aux directeurs de se mettre à disposition des parents qui connaîtraient des difficultés pour se connecter à cette plate-forme, pour les aider à créer leur compte utilisateur et à utiliser leur espace afin d’utiliser un nouveau « téléservice » : TSI (téléservice inscription).

La délégation FO en CHSCT était pourtant largement intervenue à ce propos le 20 mai dernier (compte-rendu), précisant que ce seraient bien les directeurs qui expliqueront les démarches aux parents, comme ils le font parfois pour les tests par exemple ou pour d’autres démarches administratives. Dans la situation actuelle, les directeurs et les directrices n’ont absolument pas besoin de nouvelles tâches de travail qui plus est si elles ne relèvent pas de leur mission.

CAP 2022 (Comité Action Publique 2022) impose une dématérialisation qui contribue à la démolition de notre Fonction Publique. Celle-ci doit garantir l’égalité de traitement des usagers. Ces dématérialisations vont accentuer les fractures sociales, créer plus de ruptures, et contribuer un peu plus aux suppressions de postes dans les services. Dans la droite ligne des MSP (maisons de services publics) ces nouveaux téléservices contribuent à la dégradation constante de nos services publics.

Le SNUDI-FO rappelle que les obligations de service des directeurs sont les mêmes que celles des adjoints puisque les uns et les autres sont tous Professeurs des Ecoles et donc protégés par le statut de PE. Leurs missions sont définies par le décret de 1989 qui ne prévoit ni l’assistance technique aux parents, ni l’aide à l’installation et au suivi de plate-forme numérique, ni l’accompagnement à l’utilisation de TSI.

L’aide technique nécessaire aux familles relève de la responsabilité de l’Education Nationale, donc de sa hiérarchie qui est représentée localement par L’IEN. Tenter de transférer cette responsabilité sur les épaules de chaque directeur d’école ne peut que préparer l’autonomie de chaque école et préparer ainsi sa transformation en établissement autonome comme le prévoit les conclusions du Grenelle, les GDDE et comme l’anticipe le projet de loi Rilhac sur la direction d’école.

Dans ces conditions, des directeurs nous ont déjà informés qu’ils ne mettraient pas en place cette plate-forme qui représente une surcharge de travail supplémentaire.

Les directeurs d’école n’ont aucune responsabilité dans la mise en place d’EDUCONNECT ou de TSI et aucune obligation à effectuer du travail supplémentaire (de surcroît sans être payés) qui ne figure absolument pas dans les textes réglementaires. Aucun texte, aucun décret, aucune circulaire ministérielle ne fait obligation aux directeurs de mettre en place EDUCONNECT, ni à assurer sa mise en fonction auprès des parents d’élèves.

Le SNUDI-FO soutiendra tous les collègues qui subiraient des pressions en ce sens. Le SNUDI-FO invite les collègues à continuer de saisir le formulaire en ligne en vue du prochain CHSCT dédié à la direction d’école (2ème partie)

Évènements à venir