Notre école, faisons la ensemble : déclinations du CNR dans l’Education Nationale

Notre école, faisons la ensemble : déclinations du CNR dans l’Education Nationale

Une énième concertation… pour FO c’est NON !

Le président Macron lance ses nouveaux « grands débats » via son CNR (Conseil National de la Refondation et a déclaré : «Aussi, dès le mois d’octobre, nous lancerons partout en France ce chantier de la refondation de l’école en proposant à chaque école, chaque collège, chaque lycée qui le souhaite de bâtir un projet qui lui est propre en mettant tout le monde autour de la table, les chefs d’établissements, les directeurs d’écoles, les enseignants et toute la communauté éducative, les parents d’élèves, les élèves, les partenaires associatifs ou économiques, et les élus des collectivités territoriales. C’est ce que nous avons fait à Marseille il y a un an : cela a déjà permis des résultats tangibles et des innovations vertueuses. »

Tout comme vous, nous découvrons dans nos boîtes professionnelles une nouvelle invitation à participer à une concertation qui porte le nom: “Une école, faisons-là ensemble”. C’est la déclinaison du CNR dans l’Education Nationale dont Madame La Rectrice et Monsieur le directeur académique souhaiteraient une mise en œuvre rapide.

Le courrier de la Rectrice

En lisant le document de présentation, très rapidement, on se rend compte qu’il s’agit d’un nouveau document qui ressemble à de l’auto–positionnement (à l’instar du document validé par les participants au GDDE) à réaliser au sein de son école qui ressemble plutôt, à un document d’auto-flagellation, dans la mesure où l’école est devenue son propre recours… 

Quelques exemples tirés du document
Comment analysons-nous l’organisation et le fonctionnement de l’école ?
Que considérons-nous avoir bien ou moins bien réussi ?
Pourquoi considérons-nous avoir réussi ?
Qu’est-ce qui a permis cette réussite ou qu’est-ce qui a manqué ?
De quels atouts l’école dispose-t-elle dans ce domaine ?
Quels sont ses points de vigilance ou perfectibles ?
Quelles sont ses contraintes ?
Quelles sont les questions qui se posent à nous ?
Quels potentiels, quels leviers identifions-nous dans l’école ?
Quelles préoccupations ou points de tension rencontrons-nous ?

A l’heure où les collègues sont usés par les multiples dispositifs qui leurs sont proposés ou contraints de réaliser, (constellations, évaluation d’école, projet d’école…) Ce temps de concertation est à déduire de 12 heures des 108h hors temps de formation… Or, chacun sait que nos 108 heures sont largement dépassées chaque année…

Une nouvelle concertation pour quel objectif ? 

Le document explique clairement qu’une compensation financière sera possible si l’équipe s’engage à respecter un certain nombre de critères (notamment en lien avec l’innovation pédagogique) !! Nous sommes déjà dans l’école du futur promise par Macron, à l’image des expérimentations dans les écoles de Marseille l’année dernière.

Au SNUDI-FO, nous refusons catégoriquement de s’inscrire dans ce type de pratique, car c’est bien la fin de l’égalité de traitement et la fin de l’école publique dont il s’agit !

 Territorialisation, privatisation et mise en concurrence !

C’est une attaque d’une ampleur inédite contre le statut et l’égalité de traitement des personnels et le droit à la même instruction pour les élèves dans tout le pays. C’est le contraire de l’Ecole publique, laïque et républicaine.

Le président Macron le confirme d’ailleurs : « Partout sur le territoire on veut définir en quelque sorte des grands objectifs, mettre des moyens mais donner la possibilité à nos enseignantes, nos enseignants et l’ensemble des parties prenantes qui font l’éducation, aussi les chefs d’établissement, les parents d’élèves, les associations périscolaires avec les élus de permettre à notre école de continuer d’avancer et tenir ses promesses »

Aujourd’hui, plus que jamais ce que veulent les collègues c’est
• D’être reconnu pour leur travail et donc par conséquent d’augmenter la valeur du point d’indice de manière à rattraper les 25% de pouvoir d’achat perdus depuis 2000 !
• d’abandonner l’expérimentation Macron à Marseille, la loi Rilhac et les évaluations d’école !
• de respecter le statut des personnels !
• de créer les postes à hauteur des besoins et d’organiser immédiatement des concours de recrutement de professeurs des écoles à Bac+3 pour que chaque classe ait un enseignant fonctionnaire d’Etat dès la rentrée !

Rappelons que cette concertation “Une école, faisons-là ensemble” tout comme les évaluations d’école sont totalement facultatives !

Des IEN sous-entendent que ce dispositif est une vraie chance pour pouvoir initier ou développer certains projets dans votre école… Le ton se veut même pressant.  Il serait pertinent que les écoles évaluées l’année dernière et celles qui ont accepté de l’être cette année puissent participer à ce temps de concertation ! En demandant une réponse pour… tenez vous bien… le lendemain !

Quel respect pour les équipes qui n’ont ni le temps d’en discuter sereinement en conseil des maîtres, ni le temps de la réflexion légitime…

Les personnels pourront compter sur Force Ouvrière pour aider à la mobilisation afin de mettre en échec ces projets néfastes et ce basculement vers la privatisation de l’Ecole !

Refusez de participer à ces expérimentations !

Le SNUDI-FO 53 refuse ce cadre territorialisé que l’on retrouve aussi dans les évaluations d’écoles et d’établissements. Nous sommes à l’opposé du cadre national de l’École garanti par le Statut de fonctionnaire d’État de ses personnels.

L’expérimentation marseillaise, dont le président Macron confirme la généralisation, ce sont des subventions accordées à quelques écoles en fonction de projets bâtis avec les collectivités locales et les associations, le directeur d’école participant au recrutement des adjoints afin de s’assurer qu’ils sont motivés par le projet. C’est la porte ouverte à toutes les pressions locales ; c’est la territorialisation de l’École publique ; c’est le contraire de l’École de la République, la même pour tous les élèves du pays ; c’est la remise en cause du statut des enseignants fonctionnaires d’État.

Avec le SNUDI-FO : refusez de participer à ces expérimentations !

Audience DASEN du 5.10.22

Audience DASEN du 5.10.22

Mercredi 5 octobre 2022, une délégation du SNUDI-FO 53 (Frédéric Gayssot et Sébastien Touzé) a été reçue par le directeur académique et l’inspecteur adjoint à la DSDEN pendant près de 3 heures. Il s’agissait de clarifier plusieurs points dont beaucoup concernent les obligations de service des Professeurs des Écoles. 

Obligations de services et formations : Constellations PPCR / Formations “Valeurs de la République” / “École inclusive”

Le DASEN évoque des nécessités de service liées à une demande institutionnelle pour justifier “l’obligation” revendiquée par certains IEN (décret du 15 octobre 2007 relatif à la formation professionnelle tout au long de la vie des fonctionnaires de l’État). 

Cependant, il faudrait que ces nécessités de service soient motivées officiellement et par écrit ce qui n’est pas le cas. Il est certain que pour le moment, aucune formation ne peut être rendue obligatoire et l’on peut demander à effectuer une autre formation.

ATTENTION : La participation à ces formations relève du volet accompagnement de PPCR* que nous avons toujours dénoncé, et que nous subissons désormais de plein fouet. Le DASEN laisse entendre, que dans le cadre de PPCR, le refus de participer à ces formations pourrait avoir un impact sur l’évolution de carrière. Pour le SNUDI-FO 53, il s’agit ni plus ni moins d’une forme d’autoritarisme, rendue possible avec PPCR.   

Le décret PPCR* du 5 mai 2017 prévoit que tout personnel « bénéficie d’un accompagnement continu dans son parcours professionnel. Individuel ou collectif, cet accompagnement répond à une demande des personnels ou à une initiative de l’administration. »
Cet accompagnement vise à transformer les fonctionnaires en « stagiaires à vie » pour mieux les infantiliser et les mettre au pas.
Le protocole PPCR, qui concerne toute la Fonction publique, a été signé par la CFDT, l’UNSA et la FSU. Au comité technique ministériel du 07/12/2016, la FNEC FP-FO a voté contre ce décret tandis que la FSU, l’UNSA et la CFDT ont voté pour.

Enfin, à notre demande, l’IA nous confirme que les directeurs peuvent déduire les 6 heures de réunions annuelles des heures de formation, y compris des constellations.

Et pour rappel, les collègues à temps partiel participent aux formations, quelles qu’elles soient, à hauteur de leur quotité de travail.

Le SNUDI-FO rappelle les obligations de service des PE

Actuellement, chaque enseignant du 1er degré doit :

  • 24 heures hebdomadaires d’enseignement devant ses élèves sur 36 semaines
  • 3 heures hebdomadaires en moyenne annuelle = 108 heures annualisées

Un enseignant à temps partiel n’effectue ses ORS qu’au prorata de son temps de travail rémunéré (ex: si vous travaillez à 75%, vous ferez 75% des 24h d’enseignement hebdomadaire et 75% de vos 108h annualisées)

Les 108 heures sont réparties ainsi :

  • 36h d’activités pédagogiques complémentaires (APC)
  • 48h consacrées aux travaux en équipe
  • 18h d’animation et de formation pédagogiques
  • 6h de conseil d’école

Toute activité en dehors des obligations de service relève du strict volontariat individuel.

Évaluations d’école

Le directeur académique confirme (encore !) à la délégation FO que ces évaluations d’école restent soumises au volontariat des équipes enseignantes. Le DASEN laisse entendre que la situation pourrait évoluer dès l’année prochaine ! (avec votre école, signez l’appel des écoles mayennaises)

Pour rappel : le ministre a indiqué “pas au premier trimestre” devant la délégation FNEC FP-FO reçue le 5 septembre 2022. Il a aussi plus récemment annoncé à divers recteurs ou DASEN (Gard, Puy de Dôme, Orléans-Tours) qu’elles ne se feraient que sur la base du volontariat à nouveau pour toute cette année scolaire. Il faudra désormais ajouter la Mayenne à cette liste.

Indemnisation des maîtres d’accueil temporaire (MAT)  

Saisi par plusieurs collègues du département au sujet du non-versement oudu versement partiel de cette indemnité, le SNUDI-FO a interpellé le DASEN. 

Pour information :

La rémunération des MAT relève des dispositions de plusieurs textes :

  • le décret n°2010-235 du 5 mars 2010 ;
  • l’arrêté du 7 mai 2012 (activités de formation) ;
  • la circulaire n°2015-0015 du 24 février 2015;
  • l’arrêté du 24 juillet 2020

Le SNUDI-FO 53 précise :

  • Etudiant M1 en SOPA (stage d’observation et de pratique accompagnée) : 150 euros pour l’intégralité du stage (6 semaines) prévu dans la première année du Master MEEF ;
  • Etudiant M2 en SOPA (stage d’observation et de pratique accompagnée) : 300 euros pour l’intégralité du stage (12 semaines) prévu en deuxième année de Master MEEF.

Par exemple, pour l’accueil de 2 étudiants M1 pendant 3 semaines, l’indemnisation sera de 2 x 75 € et pour l’accueil d’un binôme d’étudiants M2 pendant 6 semaines, elle sera de 2 x 150 € :   la moitié des indemnités dues.

Le SNUDI-FO 53 rappelle que la réglementation prévoit une indemnisation jusqu’à 800 euros par stagiaire et par stage !

C’est pourquoi, les missions des MAT et la durée des stages augmentant, Force Ouvrière revendique l’augmentation substantielle de l’indemnité ! 

C’est en ce sens que le SNUDI-FO a repris contact avec tous les MAT qui l’ont sollicité et demande à être reçu pour porter la revendication d’augmentation des indemnités MAT.

En savoir plus sur les MAT ?

Projet d’école 

Dans un courrier de juillet 2022, le DASEN a fait référence à 2 demi-journées pour effectuer le projet d’école. La délégation FO lui a rappelé les obligations de service des enseignants, indiquant que ces heures n’étaient pas des heures supplémentaires. L’inspecteur adjoint reconnait le bien fondé de notre analyse et nous confirme que ces heures font bien partie de nos 108 heures. 

L’institution peut demander à ce que 6 heures de réunions des équipes enseignantes soient consacrées à un thème précis MAIS ces heures sont à prendre sur les 108 heures, plus précisément sur les 48 heures de conseils de maîtres, de cycle… ou sur les heures d’APC. 

En cas de doute, contactez le SNUDI-FO 53

pHARe (prévention harcèlement écoles) 

La délégation FO a interrogé le DASEN sur le caractère obligatoire de pHARe, mis en avant par plusieurs IEN du département. 

Le DASEN nous a présenté ce nouveau dispositif comme étant une obligation découlant de la loi du 2 mars 2022 contre le harcèlement scolaire, loi qui crée un “délit de harcèlement”.

Pourtant, le service des PE est toujours encadré par notre statut particulier et par les décrets afférents. Par ailleurs, il n’existe aucun texte réglementaire qui mentionne cette soi-disant obligation.

Le SNUDI-FO 53 rappelle que c’est seulement le directeur qui a la prérogative pour fixer l’ordre du jour du conseil d’école. Ni l’IEN, ni le DASEN ne peuvent imposer quoi que ce soit au conseil d’école. Attention, avec la mise en application de la loi Rilhac, le DASEN pourrait demander cet ajout par délégation de compétence. Dans ce cas, il faudrait que cela soit stipulé par écrit.

Le SNUDI-FO 53 rappelle aux directeurs et directrices d’écoles, qu’ils ne doivent en aucun cas contractualiser ou signer telle ou telle convention dans le cadre de l’exercice de leur fonction.

FO a demandé l’ajout de ce point à l’ordre du jour du CHSCT du 13 octobre.

Notons que c’est le GDDE* (groupe départemental direction d’école) groupe de travail officieux et non représentatif, qui après avoir élaboré un document d’auto-positionnement pour les évaluations d’école, vient de valider un « protocole » pour la mise en place de pHARe… qu’on se le dise !

Le SNUDI-FO 53 exige le respect des obligations de service des PE, le respect du décret de 89 pour les directeurs, l’abandon de la loi Rilhac, l’abandon des GDDE et le volontariat pour l’utilisation du programme pHARe.

Les GDDE* regroupe des représentants de notre administration, des directeurs et directrices triés sur le volet, la référente directrice départementale (Loi Rilhac, Grenelle), le SnuiPP-FSU, le SE-UNSA et la CGT. Le SNUDI-FO après y avoir participé une première fois, a dénoncé cette mascarade, et claqué la porte de ces GDDE. (En savoir plus ?)

Pour le SNUDI-FO 53 Frédéric Gayssot et Sébastien Touzé pour le SNUDI-FO 53

Meeting Fonction Publique en Mayenne

Meeting Fonction Publique en Mayenne

Le 5 octobre, FO a organisé une grande journée Fonction Publique en Mayenne, avec la venue de deux secrétaires nationaux (Thierry Iva, trésorier général de la FGF-FO et Patricia Drevon secrétaire confédérale).

Le matin, une délégation FO a pu se rendre dans différents établissements pour aller à la rencontre des personnels et échanger sur la situation de leurs services publics. Ainsi, les militants FO ont pu échanger avec les personnels du SMUR, du SAMU, des urgences du CH Laval, ainsi qu’avec les personnels du collège Jacques Monod.

L’après-midi, le meeting organisé à l’Union Départemental FO a fait salle comble. Près de 100 personnes, essentiellement des militants, se sont rassemblées et les discussions ont été très riches et rythmées par les nombreuses interventions et témoignages.

Soignants, enseignants, AESH, personnels administratifs, agent des finances publiques, agent territorial… tous font remonter la souffrance des personnels avec des conditions de travail dégradées partout, le manque de moyens, de postes et de graves situations dans lesquelles des agents sont placés malgré eux en situation de maltraitance vis-à-vis des usagers. Les personnels n’accepteront aucun recul de l’âge légal de départ à la retraite ou toute augmentation des cotisations. Les personnels sont prêts à se mobiliser comme en 2019 !

Face à ce délabrement volontaire l’attractivité est aussi une question centrale : avec l’inflation qui tutoie aujourd’hui les étoiles et les maigres augmentations de la valeur du point d’indice, c’est aujourd’hui plus de 25% de pertes que subissent de plein fouet les agents de la fonction publique. FO exige un rattrapage de 25% de la valeur du point d’indice.

Les emplois contractuels se généralisent et de plus en plus de personnels sont davantage placés dans des situations précaires ce qui est honteux et inacceptable (AESH, ASH, professeurs…) pire, l’hôpital fait désormais appel à des intérimaires pour les missions de service public.

Le constat est brutal : le gouvernement actuel poursuit la voie tracée par ses prédécesseurs, et continue d’avancer vers la privatisation de pans entier de nos services publics, de démanteler avec acharnement la Fonction Publique

La Fonction Publique, les statuts, c’est la garantie de l’indépendance des fonctionnaires. Elle est normalement garante de l’égalité des droits des citoyens. En ce sens, pour Force Ouvrière, seuls les intérêts des agents publics priment, à commencer par l’augmentation des salaires, l’égalité de traitement dans le déroulement de carrière, une mobilité choisie et une organisation du travail n’impactant pas la santé des agents.

Dans le cadre des élections professionnelles dans la Fonction publique, conscients des enjeux pour résister à la casse de la Fonction Publique, les syndicats FO en Mayenne sont en ordre de bataille.
Résister, revendiquer et agir pour la reconquête des droits, pour l’égalité des droits 
!

La force de la CGT-FO, ce sont ses adhérents, toujours plus nombreux en Mayenne. C’est pour cela que FO est la première organisation syndicale en Mayenne dans la fonction publique d’Etat et hospitalière.

Cette position, nous la tenons de l’indépendance de la CGT-FO, vis-à-vis des gouvernements, du patronat, des partis, des églises et des pouvoirs publics, nous la tenons du sérieux, de l’engagement militant, de la pugnacité et ténacité des représentants FO dans le département de la Mayenne, nous la tenons aussi, et bien évidemment, de nos revendications claires.


Retrouvez en replay l’intégralité des interventions

Budget 2023 de l’Education Nationale

Budget 2023 de l’Education Nationale

Le budget 2023 de l’Éducation nationale a été présenté. Il augmente certes de 3,7 milliards, mais 1,7 milliard est la conséquence de l’augmentation de la valeur du point d’indice de 3,5% qui, alors que l’inflation pourrait atteindre les 8%, entérine un effondrement sans précédent du pouvoir d’achat des personnels.

2 000 suppressions de postes d’enseignants !

Quelques semaines après la rentrée 2022, le constat est implacable : les postes et les personnels manquent, les classes sont souvent surchargées, les premiers problèmes de remplacement surgissent, l’enseignement spécialisé est réduit à peau de chagrin…

Mais pour le ministre, bien déterminé à poursuivre l’entreprise de démolition de ces prédécesseurs,
cela ne suffit pas : 2000 nouveaux postes d’enseignants seront supprimés !
– 1 000 dans le premier degré public
– 500 dans le second degré public, qui se rajoutent aux 7900 postes supprimés depuis 5 ans
– 500 dans l’enseignement privé

Aucune création de postes dans les autres corps, alors que l’École manque de tout (personnels administratifs, infirmiers, médecins, assistants sociaux, personnels de direction…).

Le ministre a beau annoncer la création de 4000 postes d’AESH, il refuse de répondre aux revendications portées depuis des années par les personnels avec la FNEC FP-FO : un vrai statut et un vrai salaire, l’abandon des PIAL. Les postes existants déjà ne sont pas pourvus faute de candidat et d’attractivité. C’est donc une annonce à bon compte !

Pour la FNEC FP-FO, alors que les conditions de travail sont déjà intenables dans les écoles, les établissements et les services, ces annonces constituent une provocation.

L’enfumage de la revalorisation « historique »

Pour les enseignants, 935 millions d’euros seraient prévus par le gouvernement pour la « revalorisation » Macron-Ndiaye :
– 635 millions d’euros consacrés à la revalorisation inconditionnelle des enseignants ce qui est dérisoire
par rapport au nombre de 866 500 enseignants dans le pays…
– 300 millions d’euros consacrés aux enseignants qui accepteraient de nouvelles tâches dans le cadre
du Pacte « Travailler plus pour perdre moins » cher à Mrs. Macron et Ndiaye.

Le ministre a bien confirmé que seuls les enseignants en début de carrière percevraient la « revalorisation » dite « inconditionnelle ». La « revalorisation » du salaire de chaque enseignant de 10% est donc bien un mensonge de M. Macron… La plupart ne percevront rien !

Par ailleurs, le gouvernement confirme que ces augmentations ne seront mises en œuvre qu’à partir de septembre 2023… Le pouvoir d’achat des personnels va continuer à dégringoler, encore et encore…

Budget Macron / Ndiaye : nouvel effondrement du pouvoir d’achat, nouvelle aggravation des conditions de travail !

Préparons la grève pour les faire reculer !

Pour les personnels sociaux et de santé, les personnels administratifs et techniques, les personnels d’inspection et de direction, le ministre parle d’une « revalorisation » de 66 millions d’euros, ce qui est dérisoire au vu du nombre de ces personnels.

Rappelons également que de nombreux corps de catégories B et C voient leurs premiers échelons rester en dessous du SMIC…

Et toujours rien pour les AESH et les AED qui vivent toujours sous le seuil de pauvreté !

Enfin, le ministère annonce qu’une enveloppe de 300 millions d’euros sera consacrée au « fonds d’innovation pédagogique » d’ici 2025 afin d’atteindre 500 millions d’euros en 2027. Rappelons que ce « fonds d’innovation pédagogique » sera utilisé pour mettre les écoles et les établissements en concurrence, dans le cadre de la généralisation de l’expérimentation marseillaise, des évaluations d’écoles et d’établissements, au mépris du statut des personnels et du droit pour les élèves à la même instruction dans tout le pays.

Le budget Macron / Ndiaye c’est donc la confirmation de l’effondrement du pouvoir d’achat des personnels et une nouvelle aggravation des conditions de travail due aux suppressions de postes.

À cela s’ajoutent les annonces sur les retraites puisque E. Macron a confirmé son objectif de report de l’âge de départ à 65 ans. Un texte devrait être proposé avant la fin de l’hiver pour une entrée en vigueur à l’été 2023.

Pour la FNEC FP-FO, toutes ces annonces constituent une déclaration de guerre contre les salariés, contre l’École publique et ses personnels.

Il ne fait donc que renforcer la détermination de la FNEC FP-FO à préparer la grève pour gagner, la grève pour obtenir satisfaction :
– Augmentation immédiate des salaires pour tous les personnels sans contrepartie à minima à hauteur de l’inflation !
– Création des postes nécessaires dans les écoles, les établissements et les services !
– Aucun report de l’âge de départ à la retraite, aucun allongement de la durée de cotisation, maintien du code des pensions et des régimes existants !

La FNEC FP-FO fait sienne la résolution du comité confédéral national de la CGT-FO réuni les 21 et 22 septembre « Le CCN mandate le bureau confédéral pour proposer aux organisations syndicales l’organisation en commun d’une mobilisation interprofessionnelle, c’est‐à‐dire de la grève, comme en 2019, pour obtenir du gouvernement qu’il renonce à toutes ses contre‐réformes. Afin de préparer le rapport de force et la grève, le CCN propose à toutes les structures (fédérations, unions départementales, syndicats) une grande campagne de réunions et assemblées avec les syndiqués et les salariés. »

Les Sarments : le 22 septembre l’école n’est pas ouverte

Les Sarments : le 22 septembre l’école n’est pas ouverte

L’école des Sarments n’a pas ouvert ses portes ce jeudi 22 septembre.

C’est un fait, cette “institution” aux contours flous n’accueille à ce jour aucun élève.

Tous les éléments en notre possession, n’ont jamais été contredits.

Nombreux nouveaux témoignages affluent, encore aujourd’hui.

Tous concordent. Ils sont très inquiétants.

Le SNUDI-FO se félicite de ce 1er recul, et reste pleinement mobilisé pour mettre en échec total ce projet aux relents obscures et intégristes.


Le courrier du SNUDI-FO 53 au préfet de la Mayenne

Le courrier du SNUDI-FO 53 à la Maire de Bais

Le communiqué du SNUDI-FO 53 du 15 septembre 2022


Article France Bleu Mayenne du 22 septembre 2022


Communiqué FO de mars 2022

Communiqué FO du 31 mai 2022

RDV de carrière 2021-2022 : avis final du DASEN

RDV de carrière 2021-2022 : avis final du DASEN

RDV de carrière 2021-2022

Pourquoi et comment contester l’avis final DASEN ?

Contester l’appréciation, c’est déjà acter l’injustice, l’injustice PPCR. Il faut commencer par contester pour combattre l’arbitraire des modalités d’évaluation instaurées par le PPCR.
Contester l’appréciation, c’est poser la responsabilité des DASEN qui évaluent en étant “hors sol”, qui évaluent de leur bureau, affirmant l’insupportable toute puissance du management PPCR qui est complètement étranger à la réalité de l’enseignement, à ses difficultés, et qui ne vise qu’à caporaliser les personnels pour qu’ils se soumettent sans broncher aux contre-réformes.
Avec le SNUDI-FO faites des recours, avec le SNUDI-FO, contester l’infamie de l’évaluation PPCR.

Contester son RDV de carrière 2021-2022

Les collègues ayant passé un RDV de carrière durant l’année scolaire 2021-2022 reçoivent sur Iprof cette semaine l’avis final du DASEN avec le rapport définitif. C’est ce que nous a confirmé notre administration lors de notre entrevue de vendredi 16 septembre.

Qui ne dit mot consent !

En cas de désaccord avec cette appréciation finale, nous vous invitons à saisir un recours gracieux dans le délai légal de 30 jours !

Le SNUDI-FO 53 est à vos côtés pour la rédaction de ce recours, accompagne et conseille tous ses adhérents. Le syndicat met à disposition une base de courrier pour votre recours;

A noter que, suite à l’envoi du recours, l’administration disposera de 30 jours pour répondre à votre demande.

L’absence de réponse équivaut à un refus de révision.

Les enseignants qui souhaitent poursuivre leur recours disposent alors de 30 jours pour saisir la CAPD qui étudiera le recours en présence des délégués du personnel

Les élus du SNUDI-FO 53 qui siègent en CAPD pourront également intervenir lors de cette instance.

La loi de transformation de la fonction publique a modifié les prérogatives des CAPD afin de n’en faire que des instances de recours. Concernant l’avancement, le statut de PE permet encore aux représentants du personnel de siéger, défendre les dossiers et exiger la transparence sur les promotions.

Cette appréciation finale est un élément important du barème qui vous permettra d’être classé(e) pour obtenir un avancement accéléré pour le 7ème (1er RDV) ou le 9ème (2ème RDV).

Le SNUDI-FO 53 a obtenu en 2019 dès son entrée en CAPD, que l’appréciation du 3ème rdv de carrière ne soit plus définitive pour votre avancement à la hors classe ! Depuis 3 ans donc, des collègues sollicitent le SNUDI-FO 53 pour être accompagnés dans leur démarche de demande de révision d’appréciation et obtiennent bien souvent satisfaction !

N’hésitez pas à contester votre appréciation finale : c’est un DROIT, il faut le faire valoir !

Serais-je concerné par un RDV de carrière cette année scolaire ?

Les rendez-vous de carrière de l’année 2022-2023 détermineront les promotions accélérées et les passages à la hors classe pendant l’année 2023-2024.
Pour savoir si vous êtes éligible, vous devez aller sur Iprof, partie « les services » puis « Utilisez SIAE pour gérer vos RDV de carrière ». Vous renseignez votre académie (Nantes) et le logiciel vous indique immédiatement si vous devez avoir un RDV de carrière cette année scolaire.

Les 3 RDV de carrière du PPCR :

1er rdv de carrière :
Les agents qui, pendant l’année scolaire, sont dans la deuxième année du 6ème échelon de la classe normale, c’est à dire ceux qui sont passés au 6ème échelon entre le 01/09/2021 et le 31/08/2022.

2ème rdv de carrière :
Les agents qui, pendant l’année scolaire, ont une ancienneté comprise entre 18 et 30 mois dans le 8ème échelon de la classe normale, c’est à dire ceux qui sont passés au 8ème échelon entre le 01/03/2021 et le 28/02/2022.

3ème rdv de carrière :
Les agents qui, pendant l’année scolaire, sont dans la deuxième année du 9ème échelon de la classe normale, c’est à dire ceux qui sont passés au 9ème échelon entre le 01/09/2021 et le 31/08/2022.

Le délai entre la notification et la date du rendez-vous carrière est réduit d’un mois à 15 jours.

IMPORTANT : Un RDV de carrière en ce mois de septembre est organisé pour les agents qui n’étaient pas en service au moment où ils avaient été convoqués durant l’année 2021-2022.

Pour tout comprendre à PPCR et à ce nouveau déroulement de carrière, participez aux RIS et aux stages proposés par le syndicat, et prenez connaissance du journal spécial actualisé pour septembre 2023.

Suite au courrier de Macron, FO lui répond

Suite au courrier de Macron, FO lui répond

➡️FO répond au Président Macron suite à son courrier adressé aux personnels de l’éducation nationale :

Le courrier du 19 septembre ⤵️ et à télécharger ici

Objet : réponse à votre lettre aux professeurs et personnels de l’Education nationale

Monsieur le président de la République,

Le 16 septembre, vous avez pris l’initiative de vous adresser à l’ensemble des personnels de l’Education nationale.

Vous affirmez : « notre système scolaire ne réduit pas suffisamment les inégalités de naissance, décroche dans les évaluations internationales, et suscite souvent la défiance. Trop d’élèves sont malheureux, ne trouvent pas leur place à l’école et ne trouvent pas leur voie ensuite. Trop de professeurs ne sont pas reconnus comme ils le devraient et perdent parfois le sens de leur mission. »

A qui la faute ?

N’est-ce pas vous qui êtes au pouvoir depuis cinq ans ?

N’est-ce pas vous qui, dans la continuité de vos prédécesseurs, avez supprimé sur les cinq dernières années 7 900 postes d’enseignants du second degré public alors que les effectifs ont augmenté de 26 400 élèves ?

N’est-ce pas vous qui avez – et c’est une première – gelé la valeur du point d’indice durant votre premier quinquennat ?

N’est-ce pas vous qui avez mis en œuvre une série de mesures s’en prenant directement aux conditions de travail des personnels et à l’Ecole publique en tant que telle, de la loi « pour une école de la confiance » à la réforme du baccalauréat en passant par Parcoursup qui prive des dizaines de milliers de bacheliers du droit de s’inscrire à l’Université ?

N’est-ce pas vous qui avez accéléré la territorialisation qui réduit en miettes toute l’architecture de l’Education nationale, avec son puzzle de 13 régions académiques dirigées par un « super » recteur directeur d’agence régionale et, en toile de fond, des mutualisations de services et des suppressions de postes ?

Oui, la situation est difficile dans les écoles, les services et les établissements, les personnels de direction rassemblés devant le ministère de l’Education nationale le 15 septembre avec leur syndicat Indépendance et Direction Force Ouvrière l’ont encore récemment signifié, mais c’est vous qui en portez l’entière responsabilité.

Vous rajoutez : « Le salaire des enseignants aura ainsi augmenté d’environ 10% et aucun professeur ne débutera sa carrière à moins de 2 000 euros nets à compter de la rentrée 2023. À cette revalorisation générale et inconditionnelle sont susceptibles de s’ajouter des augmentations plus importantes encore dans le cadre du pacte que nous vous proposons. Tous les enseignants qui le souhaitent pourront en effet s’engager dans des missions supplémentaires, par exemple du remplacement, du suivi individualisé, de l’accompagnement à l’orientation ou à l’insertion professionnelle ou des tâches de coordination. »

Une revalorisation pour la rentrée 2023 ? Uniquement pour les professeurs ? Vous n’êtes pas sans savoir que le ministère de l’Education nationale ne peut fonctionner sans l’ensemble de ses personnels, qui tous attendent une augmentation de salaire immédiate afin de faire face à l’inflation.

Par ailleurs, c’est à n’y rien comprendre… Vous annonciez durant la campagne électorale que le salaire des enseignants serait revalorisé de 10%, propos que vous reprenez dans votre courrier quelques jours après que votre ministre de l’Education nationale ait indiqué à la presse que la revalorisation ne concernerait que les enseignants ayant moins de 10 ans d’ancienneté.

Ce que nous avons bien compris par contre, c’est qu’une bonne partie de la « revalorisation » serait conditionnée à des tâches supplémentaires ; c’est que les personnels qui ne sont pas enseignants ne seront pas concernés par cette « revalorisation. »

Monsieur le président, les personnels de l’Education nationale en ont assez.

Ils connaissent cette année un effondrement inédit de leur pouvoir d’achat puisqu’alors que l’inflation pourrait atteindre 8%, vous n’avez décidé que d’une augmentation de 3,5% de la valeur du point d’indice, effondrement qui s’ajoute aux pertes subies depuis 2000, qui s’élèvent à 24 % ! Notre fédération vient d’ailleurs de prendre l’initiative d’une pétition nationale exigeant :

– L’ouverture sans attendre de négociations dans la Fonction publique pour revaloriser tous les personnels par l’amélioration de la grille indiciaire dès 2022 !

– L’augmentation immédiate de la valeur du point d’indice a minima au niveau de l’inflation et ouverture de discussions pour rattraper le pouvoir d’achat perdu depuis 20 ans !

Enfin, vous indiquez : « Aussi, dès le mois d’octobre, nous lancerons partout en France ce chantier de la refondation de l’école en proposant à chaque école, chaque collège, chaque lycée qui le souhaite de bâtir un projet qui lui est propre en mettant tout le monde autour de la table, les chefs d’établissements, les directeurs d’écoles, les enseignants et toute la communauté éducative, les parents d’élèves, les élèves, les partenaires associatifs ou économiques, et les élus des collectivités territoriales. C’est ce que nous avons fait à Marseille il y a un an : cela a déjà permis des résultats tangibles et des innovations vertueuses. »

L’expérimentation marseillaise, dont vous confirmez donc la généralisation, ce sont des subventions accordées à quelques écoles en fonction de projets bâtis avec les collectivités locales et les associations, le directeur d’école participant au recrutement des adjoints afin de s’assurer qu’ils sont motivés par le projet !

Votre projet, c’est la porte ouverte à toutes les pressions locales ; c’est la territorialisation de l’Ecole publique ; c’est le contraire de l’Ecole de la République, la même pour tous les élèves du pays ; c’est la remise en cause du statut des enseignants fonctionnaires d’Etat.

La FNEC FP-FO ne l’acceptera jamais et demande l’abandon de cette expérimentation. Soyez certains que notre fédération saura prendre toutes ses responsabilités dans les semaines qui viennent pour faire valoir les revendications des personnels.

Nous le ferons à partir des préoccupations exprimées par les personnels dans les centaines de réunions d’information syndicale que nous allons organiser dans tout le pays, et pas dans le cadre du « Conseil National de la Refondation » et de ses suites, auxquelles notre fédération, à l’instar de la confédération générale du travail Force Ouvrière, ne participera pas.

Veuillez croire, Monsieur le président de la République, en notre attachement à l’Ecole publique laïque et républicaine et aux statuts de ses personnels.

Clément Poullet, secrétaire général de la FNEC FP-FO

Conseil national de la « Refondation » à l’Ecole : FO ne participera aux concertations !

Conseil national de la « Refondation » à l’Ecole : FO ne participera aux concertations !

Conseil national de la « Refondation » à l’Ecole : FO ne participera aux concertations !

Le ministre P. Ndiaye veut lancer une série de concertations « post-CNR » avec les syndicats, les associations d’élus, de parents d’élèves, le « monde de l’entreprise »… La FNEC FP-FO lui a répondu qu’elle n’y participerait pas.

Cela s’inscrit dans la suite du conseil national de la refondation installé par le Président Macron le 8 septembre. Cette nouvelle instance est censée lui permettre de poursuivre ses contre-réformes.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce grand rassemblement n’a pas fait le plein… De nombreuses formations politiques mais également FO, CGT, CFE-CGC, FSU ont refusé de participer.

Dans un courrier adressé au Président de la République, la confédération FO a exprimé sa position :

« FO considère qu’elle n’a pas sa place dans une instance qui en réunissant des composantes aussi disparates que forces politiques, économiques, sociales, associatives, des élus des territoires et des citoyens tirés au sort… Force Ouvrière ne saurait se trouver associée à un travail d’élaboration d’un diagnostic partagé et/ou de co-construction de réformes législatives… »

La FNEC FP-FO partage totalement cette analyse et ne participera à aucune déclinaison du CNR à l’Education nationale.

Assises, concertations, Grenelle… La méthode est usée jusqu’à la corde et a fait la preuve qu’il n’y avait rien à en attendre de positif pour les salariés.

En effet, le président Macron a indiqué le 8 septembre lors du CNR : « on va changer l’Ecole, la santé, grâce à ses déclinaisons territoriales, … C’est la méthode inaugurée à Marseille : bâtissez le projet et on finance. »

Il confirme son projet d’instaurer un cadre territorialisé et déréglementé, attentatoire au Statut des personnels. C’est précisément ce contre quoi des centaines d’écoles de Marseille se sont dressées avec l’aide de la FNEC FP-FO.

Cela fait plus de 5 ans que le Président E. Macron et ses ministres refusent toute négociation et qu’ils tournent le dos aux revendications urgentes des salariés.

Et il faudrait maintenant participer à ces comités de suivi des décisions prises unilatéralement par le gouvernement ? Ce n’est pas la place du syndicat.

Salaires, retraites, postes, statut… Les revendications ressurgissent avec force en cette rentrée.

La FNEC FP-FO invite les personnels à se regrouper dans les réunions syndicales et à décider des initiatives pour gagner sur les revendications et mettre en échec les réformes qui disloquent l’École de la République.

Montreuil, le 9 septembre 2022

Rentrée 2022 : Un désastre pourtant annoncé !

Rentrée 2022 : Un désastre pourtant annoncé !

 Communiqué

Rentrée 2022 : Un désastre pourtant annoncé !

A la veille d’une rentrée qui annonce une nouvelle année scolaire difficile pour les professeurs des écoles, les AESH et les psychologues scolaires, le président Macron feint de découvrir l’état de délabrement de l’école publique. Mais qui est responsable de cette situation ?

Fait inédit, ce n’est pas le ministre de l’Education, mais le président Macron lui-même qui a ouvert la réunion de rentrée des recteurs et des DASEN ce jeudi 25 août.

L’école n’est pas à la hauteur, leur a expliqué le chef de l’Etat : « Nous avons trop d’élèves malheureux, trop de parents anxieux, de professeurs désabusés ou qui ont le sentiment de ne pas être reconnus et trop d’entreprises qui ne trouvent pas de jeunes formés. »

Mais ce constat est déjà fait depuis des années par les personnels. C’est le résultat des contre-réformes et des politiques de réductions budgétaires imposées par Macron, Blanquer et leurs prédécesseurs. Ce sont eux les responsables.

Bas salaires (un PE en début de carrière, gagne à peine au-dessus du SMIC, un AESH vit sous le seuil de pauvreté), conditions de travail dégradées, absence de considération… voilà les raisons qui amènent de plus en plus de professeurs et d’AESH à quitter la profession.

Oui, comme pour l’hôpital, nous allons manquer de personnel, et le fonctionnement de l’école en sera impacté.

Indécence, cynisme et mépris

Et c’est dans ce contexte que le ministre Pap N’Diaye approuve et acquiesce en souriant, devant un Recteur qui annonce publiquement à la télévision qu’il privilégie les emplois précaires pour nos élèves en lieu et place de professeurs sous statut !

Et c’est dans ce contexte, alors que l’inflation ne cesse de grimper, que le président Macron évoque la fin de «l’abondance». Mais l’abondance n’est visiblement pas la même pour tous… le SNUDI-FO 53 rappelle que :

  • la France est la première en versement de dividendes
  • l’ex-ministre Blanquer a rendu plus de 600 millions d’euros à Bercy en 2020 et 2021
  • les enseignants subissent 25 % de perte de pouvoir d’achat depuis 2000
  • les enseignants subissent 8 % de perte de pouvoir d’achat entre juin 2017 et juin 2022, depuis l’élection du président Macron !

Pour le SNUDI-FO 53, ce n’est pas aux salariés de payer la facture ! Le SNUDI-FO 53 revendique une augmentation immédiate du point d’indice au moins égale à l’inflation réelle au 1er juillet et une revalorisation de 25 %.

Par ailleurs, le Président Macron maintient le cap de dislocation de l’école publique, et ne prévoit qu’une augmentation de salaire pour quelques-uns, et renvoyée aux calendes grecques. Son discours à la Sorbonne devant les recteurs est un signal fort envoyé à tous les personnels.

Il voudrait, à travers ses débats dans les écoles et son Conseil National de la Refondation, associer les personnels et leurs syndicats au dynamitage du cadre national de l’Ecole, à la poursuite de ses projets :
– achever toutes les mesures de territorialisation et de privatisation de l’École généralisant l’expérimentation marseillaise,
– continuer à remplacer les enseignants fonctionnaires par des contractuels précaires et non-formés,
– individualiser les rémunérations en les conditionnant à toujours plus de tâches.

La question des projets d’établissement sera directement liée à celle de la nomination des enseignants. Selon Macron, chaque école/établissement devrait recruter sur la base de son projet. Le projet d’établissement de Macron va venir « justifier » un recrutement localisé qui conduira inéluctablement à la destruction des statuts et à la privatisation de l’école publique.

Depuis des mois, le SNUDI-FO 53 est mobilisé aux côtés des collègues inscrits sur liste complémentaire. FO seréjouit de leur mobilisation (pétition nationale, départementale) pour le recrutement de toutes les listes complémentaires. Le ministre recule, les listes complémentaires commencent à être recrutées (4 pour notre département) : on continue, on ne lâche rien !

La rentrée scolaire, en Mayenne, comme ailleurs, ne se passera pas dans de bonnes conditions. Il ne suffit pas d’un adulte devant nos élèves, nous voulons des enseignants sous statut, et par conséquent, qualifiés et formés. Nous voulons des remplaçants pour qu’aucun élève ne perde une journée de classe, nous voulons des enseignants spécialisés pour que tous les élèves en situation de handicap puissent être scolarisés, nous voulons des RASED complets, nous voulons des AESH dans le respect des notifications de la MDA et des besoins des élèves. Nous ne voulons pas de poudre de perlinpinpin: il manque plus d’une quarantaine de postes en Mayenne, pour que l’école publique puisse fonctionner dans de bonnes conditions.

C’est pour des raisons similaires que les ATSEM des écoles sont appelées à la grève le 1er septembre, jour de rentrée, le SNUDI-FO 53 relaie et soutient cet appel. 

La situation ne peut plus durer ainsi. La fédération FO de l’enseignement de la Mayenne (FNEC-FP FO 53) a déposé un préavis de grève à compter du 1er septembre, jour de la rentrée.

A Laval le 27 août 2022

CHSCT du 30.06.22

CHSCT du 30.06.22

Les comptes-rendus FO sont tous accessibles à cette adresse : https://snudifo-53.fr/chsct/

Membre de l’administration présents : Marc Vauléon (secrétaire général)
Invités : Mme Bellanger (Chef de division DIPPAG), Mme Pigné (AEMS), Yann Peschard (personne ressource SST du DASEN), Mme Guéranger (assistante sociale des personnels), Laurent Drault (IEN adjoint à l’IA), Dr Arnault (médecin scolaire)
La délégation FO : Muriel Lageiste (AESH), Stève Gaudin (PE)
Les représentants du personnel : FNEC-FP FO (2) – FSU (2) – UNSA (1) – CGT (1)

Les représentants FO au CHSCT ne sont pas des « spécialistes » : ils mettent en œuvre des exigences s’appuyant avant tout sur les revendications (collectives ou individuelles) des personnels, sur le respect des législations existantes, et sur la responsabilité de notre employeur. C’est en ce sens que nous intervenons en CHSCT et que nous les faisons exister. Au CHSCT les représentants FNEC-FP FO représentent TOUS les personnels de l’Education Nationale (PE, Certifiés, Agrégés, PLP, AESH, administratifs, infirmières, assistante sociale, médecin scolaire, IEN… Contrairement à ce que nous pouvons parfois lire ou entendre, les représentants au CHSCT ne sont pas élus mais désignés par leur organisation syndicale. Le CHSCT n’est pas une instance paritaire.

Télécharger le compte rendu complet en PDF


Un avis adopté ce 30 juin : Le CHSCT de la Mayenne demande au directeur académique d’autoriser toutes les demandes de visite médicale formulées par les personnels du département, dans le respect de l’article 22 du décret 82-453 du 28 mai 1982 qui précise que : « Les administrations sont tenues d’organiser un examen médical annuel pour les agents qui souhaitent en bénéficier. »
POUR : FNEC-FP FO (2) – CGT (1)
✖️ ABSTENTION : FSU (2) – UNSA (1)


La déclaration FNEC-FP FO 53

La FNEC-FP FO 53 est la seule organisation à faire une déclaration liminaire.

Approbation des procès-verbaux des séances des 14 janvier et 22 mars 2022

La réglementation prévoit que les PV soient envoyés dans un délai d’un mois aux membres du CHSCT.

FO s’est de nouveau abstenue sur les PV en raison du délai entre la tenue des réunions et le vote. Nous avons précisé également que les réponses aux avis arrivent bien trop tardivement. La délégation FO a donc demandé, seule, le respect de la réglementation et exigé que le PV de cette réunion soit rédigé dans les délais réglementaires.

PV du 22 mars 2022 :
✖️Abstention : FO (2)
✅POUR : FSU (2) UNSA (1) CGT (1)

PV du 14 janvier 2022 :
✖️Abstention : FO (2)
✅POUR : FSU (2) UNSA (1) CGT (1)

Approbation du compte rendu du GT fiches RSST du 6 juin

✖️Abstention : FO (2)
✅POUR : FSU (2) UNSA (1) CGT (1)

La délégation s’est abstenue pour plusieurs raisons. D’une part, si c’est la FNEC-FP FO qui a proposé il y a plusieurs années l’organisation de groupes de travail pour permettre l’étude de l’ensemble des fiches RSST, ceux-ci ne doivent en aucun cas justifier le fait d’éluder des situations. D’autre part, bien des situations SST n’ont absolument pas été résolues au sens d’amélioration des conditions de travail ou de mesures de prévention prises comme nous le demandions ou encore de faire cesser un danger auquel sont exposés parfois les collègues. C’est donc en toute cohérence, que la délégation s’est abstenue.

Fiches RSST

FO a rappelé que le registre d’hygiène et de sécurité doit pouvoir être consulté à tout moment par les membres du CHSCT et par l’inspecteur santé et sécurité au travail.

La délégation est intervenue sur les situations pour lesquelles elle était mandatée. Grâce aux différentes interventions du syndicat en amont du CHSCT, toutes les situations suivies par FO sont tout ou en partie satisfaites.

La FSU a proposé la dématérialisation des Registres Santé et Sécurité au Travail. Cela satisfait une demande forte du ministère qui a déjà invité les Recteurs à dématérialiser tous les registres (RSST, DUERP…)

La délégation FO s’est opposée à la proposition de la FSU. En effet, la dématérialisation des registres freine l’accès des représentants du personnel aux registres, alors qu’ils doivent pouvoir y accéder facilement dans les établissements et services. Par ailleurs, les collègues utilisent déjà une version dématérialisée quelque-part, puisque la quasi-totalité des fiches RSST sont envoyées scannées au supérieur hiérarchique et au syndicat. Certains souhaitent visiblement que cela soit plus encadré dans un protocole plus formel. Enfin, prenant appui sur la réglementation, FO a rappelé que le “traitement des fiches”, n’impose pas le visa d’un directeur ou d’un chef d’établissement, et qu’une fiche peut totalement transiter par un représentant au CHSCT, ce que tout le monde ne semblait pas savoir. FO a précisé que s’il y avait une dématérialisation des RSST, il faudrait que ces registres puissent toujours être présents physiquement. En effet, cette dématérialisation pourrait limiter l’accès aux registres aux personnels. Le maintien en parallèle de la version papier est donc indispensable afin de garantir la possibilité de consulter sans aucune limitation, tous les RSST des établissements.

Point sur la situation sanitaire

Le SG indique qu’il y a une reprise des contaminations. Il précise un taux d’incidence à 477, et un taux de positivité à 32,4.

+46% du nombre de cas en 1 semaine.

Taux d’incidence plus important sur Laval, Château-Gontier et Ernée (+ de 500)

L’augmentation est plus marquée chez les 15-45 ans. 

Les hospitalisations augmentent à nouveau.

Taux de remplacement à 92% en juin. (65% en janvier)

Capteurs CO2 : progression suite à l’aide gouvernementale (subvention aux collectivités); plus de 50% des écoles sont désormais équipées en capteurs (109 écoles publiques) – avec a minima 1 par école. La fin de la campagne de subvention s’achève en juillet.

Collèges et lycées : tous les collèges et lycées sont équipés

Pas de nouvelle consigne à ce jour, pas de nouveau protocole prévu à ce jour. 

Un autre sujet prégnant est l’état déplorable du remplacement dans notre département, non pas en raison de la gestion des remplacements par les services de la DSDEN, qui n’a jamais été remise en question, mais en raison du manque de moyens, du manque de personnels. Là encore les fiches RSST ainsi que les témoignages recueillis lors de nos visites d’établissements en font la démonstration. Cette absence de remplaçants en nombre suffisant et le refus d’en recruter sous statut ont fortement contribué à la dégradation des conditions de travail de nos collègues, en particulier ces deux dernières années. A cet égard, Force Ouvrière estime malheureux une communication de chiffres erronés aux personnels, via les tableaux hebdomadaires. Les services de la DSDEN ont été contactés les 9, 10 et 11 mai par FO qui s’étonnait déjà de chiffres d’absences non-remplacés particulièrement hauts. Le 11 mai, devant notre étonnement réitéré par mail, on nous confirmait que les tableaux étaient fiables et sans erreur, malgré notre insistance.

Force Ouvrière prend acte des rectifications rendues publiques par le directeur académique dans la presse mais refuse qu’il fasse endosser la responsabilité de cette erreur par des syndicats qui alertent et dénoncent la dégradation constante de la situation dans les écoles, en raison du manque de personnels.

Point sur la formation en santé et sécurité des directrices et des directeurs d’école 

FO est intervenu sur l’actualisation des DUERP et responsabilité de l’employeur.

Télécharger notre flyer DUERP

FO rappelle que des stages de formation syndicale existent déjà. Par ailleurs, les syndicats FO organisent tous les ans des RIS et des visites d’établissements et de service, et informent régulièrement les collègues.

FO rappelle que ce ne sont pas seulement les directeurs d’école qui ont besoin d’être formés en santé et en sécurité, mais tous les personnels d’un établissement ! Les directeurs ne sont pas des managers ou des supérieurs hiérarchiques !

En revanche, et FO l’avait déjà abordé il y a plusieurs années, les IEN ont parfois besoin d’être formés en matière de prévention, et de réponse à apporter aux collègues. Suite aux multiples interventions de FO sur le département, on peut constater que des IEN orientent comme il se doit des collègues parfois en souffrance : accident de service, RSST, médecin de prévention, protection fonctionnelle… Nous nous en félicitons.

L’administration invite les collègues directeurs à se rapprocher des assistants de prévention de circonscription. La délégation FO est intervenue pour rappeler que ces assistants de prévention sont en fait des CPC, et qu’initialement cela ne rentre pas dans le cadre de leur mission. Par ailleurs, FO a fait remarquer l’alourdissement constant des tâches des CPC et a fait remonter que tous les CPC ne souhaitent pas forcément être investis de ces missions de prévention, ou étaient parfois en délicatesse pour refuser la proposition. Laurent Drault répond que tous les CPC EPS sont volontaires pour ces missions et les ont acceptées.

Pour Laurent Drault il y a des retours très positifs des GDDE. La délégation FO a répondu que son analyse était différente, les GDDE étant à l’origine par exemple des documents d’auto-positionnement support d’auto-évaluation dans le cadre des évaluations d’écoles. Cela confirme que nous avons eu raison de claquer la porte de ces parodies d’instances, et de ne pas cautionner la mise en œuvre anticipée de la loi Rilhac et du Grenelle Blanquer. (rappel GDDE)

Retour sur la visite de l’ISST académique à l’école Eugène HAIRY de Laval

Ce point à l’ordre du jour fait directement suite à la procédure d’alerte lancée par FO et aux interventions diverses du SNUDI-FO, mandaté par l’ensemble des collègues de cette école, exposée à des problématiques lourdes de qualité de l’air. La situation impacte la santé de plusieurs personnels, et l’inaction de nos responsables et surtout de la collectivité (ville de Laval) a imposé au syndicat le lancement de cette procédure d’alerte.

La conséquence, a été le déplacement de l’ISST (Inspectrice Santé et Sécurité au Travail) à l’école, en présence d’un représentant FO, de l’IEN, et d’un représentant de la mairie.

Un rapport de l’ISST, très complet, a pu être établi, et impose l’accélération de la procédure pour améliorer la qualité de l’air dans l’établissement, qui pour FO, devra passer par des travaux dans les meilleurs délais. La FNEC-FP FO remercie Madame Huardeaux pour sa visite et son rapport acte plusieurs préconisations qui vont totalement dans le sens de l’intérêt des personnels. Les représentants FO prendront leurs responsabilités si des travaux n’étaient pas engagés cet été dans l’école.

Visites de services et d’établissements

Pour rappel, la FNEC-FP FO avait proposé aux autres organisations syndicales fin 2017, qu’un point soit systématiquement fait sur les préconisations émises dans les rapports de visite, afin de vérifier quelles suites étaient données. Nous nous étions alors accordés ensemble pour que l’administration s’assure du suivi de ces préconisations, un an après chaque visite. Les représentants FNEC-FP FO s’assurent donc que ce suivi est bien effectif. Il semble se mettre progressivement en place au regard des différentes remontées des établissements concernés.

FO demande depuis des mois la réunion d’un groupe de travail relatif au suivi des préconisations émises. Force est de constater que le DASEN n’a toujours rien organisé. FO a de nouveau formulé cette demande en CHSCT, d’autant que la durée de la réunion n’aura pas permis aux représentants FO de revenir sur des points importants de ces préconisations.

Depuis 3 ans, FO insiste, seul, pour un suivi effectif de ces préconisations. Pourquoi aussi peu d’engouement de la part de l’administration ?

Sur proposition de la FSU, les rapports de visite sont désormais rédigés conjointement avec l’administration !!! Avant, nous discutions entre organisations syndicales, nous nous mettions d’accord avant d’envoyer une version des représentants des personnels à l’administration.

Le secrétaire général a proposé un tableau de suivi des préconisations. N’ayant pas mandat pour faire adopter ce tableau, nous attendrons réception de ce tableau dont nous avons demandé communication.

Exemples de préconisations déjà émises dans les rapports de visite lorsqu’ils étaient rédigés en amont par les OS :
– Un revêtement de sol supplémentaire permettrait aux salles équipées de parquets bruyants d’être plus propices à de bonnes conditions d’enseignement.
– Une étude sur les conditions acoustiques dans la salle de motricité mais également dans la salle de restauration serait souhaitable.
– Les conditions de travail : la souffrance au travail a beaucoup été évoquée. Même si les moyens en médecine de prévention sont insuffisants, le CHSCT-D conseille vivement aux salariés qui ressentent un mal-être au travail de prendre contact avec le docteur Mory
– Le CHSCT-D s’interroge également sur le surcroît des charges de travail ressenti par l’ensemble des équipes (adjoints et directeurs). La réforme des rythmes scolaires et les demandes institutionnelles fortes sont, vraisemblablement et pour partie, à l’origine de ces dégradations des conditions de travail.
– Il serait légitime que chaque enseignant ait la possibilité de prendre son déjeuner dans un espace plus approprié que sa classe
– Il est nécessaire que Madame la directrice d’école puisse disposer du Diagnostic Technique Amiante (DTA) ainsi que du compte rendu de la dernière visite de la commission sécurité.
– La mise en place d’un dispositif de contrôle d’accès à l’entrée, à priori prévu, est souhaitable rapidement.
– Une élévation de la clôture au niveau du portail donnant accès sur la cour serait logique dans le cadre de la lutte contre le risque attentat-intrusion.
– Une réflexion (avec la réalisation d’une étude de la qualité de l’air) et une remédiation doivent s’opérer dans le domaine du renouvellement de l’air dans les salles de classe du premier étage.
– Le changement de la chaudière avant l’hiver prochain semble nécessaire.
– Le stockage des produits d’entretien est à revoir pour une meilleure protection des produits inflammables et toxiques (prendre l’attache de la municipalité).
– Il semble urgent que les dalles amiantées abîmées puissent faire l’objet d’un traitement. Il est impératif qu’un calendrier prévisionnel soit rapidement établi. Les représentants du personnel du CHSCT-D de la Mayenne comptent sur la diligence de la direction des services départementaux de l’éducation nationale pour intervenir en ce sens auprès de la municipalité.
– La mairie doit pouvoir s’assurer de l’articulation du PPMS de l’établissement avec le PCS de la commune. Faire remonter tous les dysfonctionnements lors des exercices PPMS aux autorités académiques, via l’Inspecteur de circonscription
– S’assurer auprès de la préfecture de la cohérence de l’ensemble avec les PPI des établissements classés « SEVESO »
– S’assurer auprès de la préfecture de la cohérence du PCS avec le plan ORSEC.
– Demander à ce que les mesures de qualité de l’air visiblement prévues par la DREAL au niveau de la commune soient réalisées dans l’école.
– S’assurer auprès de la mairie de la bonne coordination des alarmes sur la commune.
– Respecter les préconisations émises par l’agent de sûreté dans son rapport du 22 janvier 2017 : rehausser les portails et clôtures, prévoir un barreaudage aux fenêtres côté bureau de direction, remplacer les portes fragilisées, changer les rideaux dans les salles de classe tout en respectant les normes incendie, prévoir l’installation d’interrupteurs pour les signaux d’alerte, installer un visiophone avec écran.
– Revoir les zones de détection de l’alarme intrusion.
– Le gymnase est insalubre, des travaux sont absolument nécessaires.
– Des travaux de rénovation de la BCD ainsi que de la salle des ATSEM sont souhaitables ; il faudrait également remédier à l’apparition des moisissures.
Il semble important à la délégation que la mairie envisage :
– de revoir l’entretien de l’escalier extérieur et d’aménager une protection contre les intempéries ;
– d’équiper la pièce stockage de rangements appropriés ;
– de résoudre la problématique thermique (froids l’hiver et chaud l’été).
– de trouver un moyen pour faciliter le transport des dossiers dans les escaliers ;
– de changer le support du photocopieur ;
– qu’une réflexion soit menée quant à la mise en place d’une politique attractive en faveur de la médecine scolaire en Mayenne ;
Enfin, il est obligatoire qu’un protocole spécifique, en cas de problème de la secrétaire lorsqu’elle se trouve seule dans les locaux, soit étudié.

Prochaine visite d’une délégation du CHSCT : la CGT a proposé la visite du lycée Victor Hugo de Château Gontier. FO a soutenu cette demande.

Diffusion de l’affiche “incivilités” – quel message d’accompagnement ?

FO : Quand va-t-elle parvenir dans les établissements et services ? Cela fera bientôt 2 ans que nous l’avons validée !

A nouveau, l’administration nous informe que l’affiche allait être envoyée dans les établissements et services. Ils attendaient un texte pour accompagner l’envoie. 

FO a donc proposé cette formulation en séance : « Les personnels de l’Education Nationale effectuent une mission de service public. Le CHSCT-D de la Mayenne propose l’affichage de cette affiche à l’entrée de l’établissement ou du service, afin de rappeler la réglementation à toutes les personnes amenées à fréquenter les lieux, et de prévenir toute forme de violence ou d’incivilité. »

La proposition a été retenue.

Pour rappel la proposition d’affiche faite par FO :

Point sur l’accompagnement des élèves en situation de handicap

Il y a 1889 élèves notifiés pour un accompagnement AESH, dont 1786 dans l’Education Nationale (public et privé confondu). Ces élèves représentent 69,5% des élèves en situation de handicap.

Le SG nous informe que 155 sont sans accompagnant, et semble vouloir se féliciter de ce chiffre (« même s’il ne faut pas le négliger »), puisque faible au regard des 1500 élèves notifiés sans accompagnant dans l’académie !

La délégation FO a interrogé l’administration sur la question des postulants : si les moyens étaient respectés, y aurait-il assez d’AESH pour faire ce métier ? Effectivement, au regard des conditions de précarité dans lesquelles sont placées ces personnels, l’administration ne peut être que dubitative !

Pour faire suite à notre entrevue du 3 juin 2022, FO a interrogé nos responsables sur le non-renouvellement des contrats AESH, et en particulier des AESH en position de CDisation après 6 années AESH. Sur 350 renouvellements, il y 4 intentions de non-renouvellement et aucun ne concerne une possibilité de CDI. Nous en prenons acte.

En moyenne, dans notre département, il y a 1 AESH pour 3,5 élèves (1 AESH pour 5,5 élèves en Loire Atlantique). Notons que les absences non remplacées des AESH correspondent à 40 ETP sur 1 an !

Nos responsables se félicitent de la mise en place des PIAL qui permettent de « mieux mutualiser » et d’être plus souple dans l’accompagnement ! Les PIAL permettraient une prise charge plus qualitative.

Réponse de la délégation FO : La mutualisation des moyens, c’est en fait, moins d’accompagnement pour les élèves. Les PIAL permettent désormais de réduire drastique­ment la prise en charge des élèves en situation de handicap ; et pour cause : il n’est plus question de partir des besoins des élèves mais de partir d’un nombre d’heures globa­lisées attribuées au PIAL ! C’est ce que nous connaissons en Mayenne depuis 3 ans.

Résultats : des centaines d’enfants se voient aujourd’hui privés de l’accompagnement dont ils ont besoin.

Dans certains PIAL, il manque des dizaines d’heures d’accompagnement des élèves. A charge aux équipes enseignantes et aux AESH de s’adapter à cette pénurie de moyens.

Les PIAL ce n’est pas la souplesse, mais de l’ultra flexibilité. Effectivement, les PIAL imposent la flexibilisation des conditions de travail des AESH qui sont désormais affectés au sein d’un de ces pôles dans lesquels ils peuvent être appelés à se déplacer en fonction des besoins.

Une dotation d’AESH est attribuée à chaque PIAL que le coordon­nateur est chargé de répartir en fonction des besoins.

On se retrouve ainsi avec des AESH déplacés d’une école à l’autre en fonction des urgences, du jour au lendemain sans prendre en compte les conséquences au niveau professionnel et personnel…

Laurent Drault souhaite répondre à un passage de la déclaration FO qui faisant référence à la plupart des fiches RSST qui concernent les conséquences d’une inclusion scolaire systématique et érigée en dogme. Selon l’IEN adjoint, l’école inclusive, c’est la loi, et c’est aussi une fierté.

La délégation FO s’est inscrit en faux, demandant à l’IEN-A :

  • Si c’était une fierté de voir tous ces élèves en souffrance et sans accompagnant ?
  • Si c’était une fierté de voir tous ces élèves dont l’orientation en structure spécialisée n’était pas respectée et toujours en attente ?
  • Si c’était une fierté de constater autant de collègues en souffrance et portant la responsabilité d’une inclusion systématique sur leurs épaules alors que c’est bien l’institution qui défaille ?
  • Si c’était une fierté de cautionner l’extrême précarité dans laquelle sont placées les AESH ?

Non, depuis des années l’école inclusive montre son vrai visage : celui d’une politique d’austérité budgétaire radicale, renvoyant aux personnels de l’école la responsabilité de prendre en charge tous les handicaps, toutes les difficultés, tous les troubles, tout en continuant à gérer des classes aux effectifs toujours aussi chargés. Ceux qui se faisaient les chantres de l’école inclusive en dénonçant simplement “le manque de formation”, font aujourd’hui parfois semblant de découvrir cette brutale réalité.

Le SNUDI-FO 53 réaffirme sa position constante :

Oui à la scolarisation adaptée aux besoins des élèves, en milieu ordinaire chaque fois que c’est possible, en établissement spécialisé chaque fois que nécessaire

Non à l’inclusion systématique et indifférenciée 

Dénonciation des situations ingérables et/ou dangereuses

Défense des conditions de travail, de la sécurité des personnels et des élèves (notamment via les CHSCT)

Questions diverses (FO)

·        Évaluations d’école

Déjà plusieurs écoles du département refusent les évaluations d’école. Ces écoles sont soutenues par le SNUDI-FO, le SnuiPP-FSU et la CGT. (Lire/signer l’appel).

Dans des circonscriptions, la recherche d’école volontaire dépasse parfois le cadre réglementaire avec des tentatives de désignation d’office. (Exemple Laval 3, lire le courriel du SNUDI-FO à l’IEN)

Ces évaluations d’école imposent une charge de travail supplémentaire et conséquente, en particulier dans le cadre du dispositif d’auto-évaluation issu des GDDE. 

La délégation FO a demandé le respect du volontariat. Si aucune école n’est volontaire, en aucun cas ces évaluations d’écoles ne peuvent être imposées.

FO a insisté pour demander confirmation. FO a rappelé que ces évaluations d’école ne sont qu’une préconisation du Conseil d’évaluation de l’Ecole et qu’aucun texte réglementaire ne peut contraindre les personnels à les mettre en œuvre

Face à notre insistance, l’administration est contrainte de reconnaitre que les évaluations d’école ne sont pas obligatoires. Elles ne peuvent pas être imposées. Aucune école ne peut être désignée volontaire, c’est confirmé. Les maladresses et les pressions de quelques IEN ont été corrigées ; rappel et consignes leur ont été données. Un premier recul à mettre au compte de la pugnacité et du sérieux du SNUDI-FO 53 !

·         LPI : point sur l’expérimentation, remontées des agents, mise en œuvre et obligations statutaires

La délégation FO demande que le CHSCT-D 53 soit consulté de toutes modifications des conditions de travail des personnels, conformément à l’article 57 du décret 82-453. L’administration se base sur une note de la DGESCO pour imposer le LPI.

Lors du dernier CHSCT, cette l’application était encore totalement instable. Problème de compatibilité avec AGESH, l’application utilisée par les enseignants référents. Par ailleurs, FO a évoqué les documents conséquents pour la mise en œuvre du LPI, à la veille des vacances scolaires ! (Courrier du DASEN, tutoriels…)

Pour FO, le LPI doit être abandonné. Au-delà de la charge de travail supplémentaire, il s’agit encore d’un dispositif pour l’école inclusive à tout prix. C’est un frein à la prise en charge des besoins des élèves, et cette application devient désormais nécessaire pour les orientations SEGPA, pour les GEVASCO, les PPRE…etc

Pis, double besogne pour les documents déjà réalisés…à retaper entièrement dans l’application !!! FO se demande par ailleurs pourquoi ce n’est pas la MDA qui se charge du LPI !!!

Pour rappel, le LPI (Livret du Parcours Inclusif de l’élève), est une plate-forme numérique mise en place à la demande de la MDA qui devrait leur permettre de collecter tous les éléments d’un dossier MDA (GEVA-sco, PAI, PPS…) 

Pour FO, le LPI est une usine à gaz ! Pourquoi ce sont les directeurs pour le primaire et les chefs d’établissement du secondaire qui devraient endosser la responsabilité de sa mise en œuvre ? Pour notre ministère, l’intérêt de l’élève en situation de handicap résiderait-il dans la création de plateforme numérique plutôt que de structures de soins ?

Rappel avis CHSCT : Le CHSCT de la Mayenne alerte sur la mise en œuvre du Livret Parcours Inclusif et les risques liés à l’augmentation de la charge de travail des équipes enseignantes des premier et second degrés. Par ailleurs, aucun CHSCT n’a été consulté avant le déploiement de ce LPI, en contradiction avec l’article 57 du décret 82-453. Par conséquent, le CHSCT de la Mayenne demande l’abandon de cette expérimentation.
✅FO (2) : POUR
❌UNSA (1) : CONTRE
✖️FSU (2) et CGT (1) : ABSTENTION

FO invite les personnels à faire remonter tous les dysfonctionnements du LPI, à faire remonter les conséquences sur leur charge de travail, et sur le temps supplémentaire à y consacrer, en particulier en faisant remonter des fiches RSST à leurs représentants FO au CHSCT.

·        Médecine de prévention : état des lieux, demandes de visites médicales formulées cette année (demande FO)

89 demandes ont été adressées en copie au syndicat. La délégation FNEC-FP FO a demandé au SG s’il entendait donner suite à ces demandes. 

Nos responsables administratifs nous répondent que ces demandes ne pourront être satisfaites au regard du manque de moyens ! FO a interrogé l’administration sur une potentielle sous-traitance auprès de la médecine libérale ou de la médecine préventive du conseil département ou du conseil régional : pas possible pour notre employeur !

Dans un contexte marqué par une des conditions de travail dégradées et où nous rencontrons des collègues en souffrance quotidiennement, le peu de moyens consacrés à la médecine de prévention dans notre académie contribue à augmenter la souffrance au travail. La loi, et notamment l’article 24 du décret 82-453 modifié relatif à l’hygiène et à la sécurité au travail ainsi qu’à la prévention médicale dans la fonction publique, font pourtant obligation au rectorat et au ministère de garantir à chaque agent cette médecine de prévention. Les collègues qui ont justement besoin d’aide sont confrontés à une multitude d’obstacles, malgré le travail important des personnels de la DSDEN 53 qui subissent eux aussi le manque de moyens.

FO ne saurait accepter que des arguments d’ordre financier soient opposés à la protection de la santé des collègues. FO a proposé l’avis ci-dessous au vote, dont les résultats n’ont pas manqué de nous surprendre.

Avis: Le CHSCT de la Mayenne demande au directeur académique d’autoriser toutes les demandes de visite médicale formulées par les personnels du département, dans le respect de l’article 22 du décret 82-453 du 28 mai 1982 qui précise que : « Les administrations sont tenues d’organiser un examen médical annuel pour les agents qui souhaitent en bénéficier. »
POUR : FNEC-FP FO (2) – CGT (1)
✖️ ABSTENTION : FSU (2) – UNSA (1)

Pour rappel avis adopté en mars 2018 : Le CHSCT-D 53 considère que la médecine de prévention est un droit pour tous les personnels.
L’article 22 du décret 82-453 du 28 mai 1982 indique : « Les administrations sont tenues d’organiser un examen médical annuel pour les agents qui souhaitent en bénéficier. »
L’article 24-1 du même décret précise que les agents qui n’auraient pas bénéficié de l’examen médical prévu à l’article 22 « font l’objet d’une visite médicale auprès d’un médecin de prévention tous les cinq ans. »
Considérant que le manque de moyens ne saurait justifier une quelconque dérogation à la réglementation.
Considérant que les collègues faisant une demande de visite médicale sont en droit de pouvoir en bénéficier.
Considérant, que la visite médicale est une obligation qui incombe à l’employeur.
Considérant, que toutes les missions de prévention ne peuvent être assurées dans ces conditions.
Le CHSCT-D 53 demande au directeur académique :
-d’autoriser toutes les demandes de visite médicale formulées par les agents,
-d’appuyer l’exigence du recrutement d’un médecin de prévention pour le département de la Mayenne, auprès du recteur d’académie.

POUR : FO-FSU-UNSA-SUD

Des outils à disposition

Utiliser le RSST (registre santé sécurité au travail)     Fiche RSST départementale 1er degré

Fiche RSST départementale collège/lycée                   Fiche RDGI (registre danger grave et imminent)

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