Attention aux délais pour les recours : 14 décembre 2021 ! Contactez le syndicat pour demander le réexamen de votre situation, la réévaluation de l’avis du DASEN.
Notons que nos responsables administratifs se sont conformés à la réglementation en publiant les tableaux d’avancement, suite à l’intervention du SNUDI-FO (lire notre courrier du 29 novembre)
Egalité Femmes/Hommes : « tonneau vide fait plus de bruit »
La hiérarchie et ses soutiens syndicaux, se targue de veiller au ratio H/F entre les promouvables et promus, et donc qu’il y ait autant de femmes promues que de femmes promouvables au risque d’écarter des hommes qui au barème pourraient être promus. FO a rappelé que dans « égalité femmes/hommes », il y a aussi « hommes », et qu’il n’est pas acceptable d’écarter ni les unes ni les autres.
Pour rappel : depuis son arrivée en CAPD à l’issue des élections professionnelles de 2018, le SNUDI-FO 53 est le seul syndicat à demander à ce que l’application du barème compte indistinctement du sexe ; seul syndicat à plaider pour une application du barème sans distinction du genre.
Le SNUDI-FO 53 refuse d’opposer les PE Femmes aux PE Hommes et demande que tous soient promus, sans distinction de sexe. C’est le statut général qui doit garantir l’égalité F/H. Les temps partiels liés aux enfants en bas âge, congé parental… devraient être pris en compte dans l’ancienneté pour les hommes comme pour les femmes. Nous avons donné l’exemple du mouvement, où ce type de ratio n’existe pas, alors que les femmes sont lésées du fait des carrières inégales ou hachées. Pour aller plus loin, nous avons étayé notre propos en donnant l’exemple de la Suède, pays qui reconnait la neutralité sexuelle, ou encore des personnes transgenres. Par ailleurs, en 2020, c’est une femme qui avait été lésée du fait de son sexe ; sacré paradoxe !
Rappel de l’avis proposé par FO en mars 2020 : Dans le cadre des promotions accélérées PPCR, nous demandons l’application stricte du barème, sans prise en compte du ratio hommes/femmes. 9 votes CONTRE : 2 IEN, secrétaire général de l’IA, IEN adjoint à l’IA, DASEN, 2 SNUIPP 2 UNSA 1 vote POUR : SNUDI-FO
Pour Force Ouvrière, avec des contingents si faibles de promotion, l’égalité est une « romance burlesque » tout autant pour les femmes que pour les hommes !
Les « ex »-instits, les reconversions, les retraitables : « les dindons de la grippe PPCR »
FO rappelle qu’encore cette année, des collègues à l’échelon 11 de la Classe normale ne sont toujours pas promus à la Hors classe. Des « ex »-instits (pénalisés parce que c’est l’ancienneté dans le corps et non générale des services qui est prise en compte) et/ou des collègues qui avaient subi l’avis arbitraire en 2018 sans RDV de carrière (année de mise en application de « PPCR* »)….
Si grâce à l’action syndicale du SNUDI-FO en Mayenne, les avis du DASEN sont désormais modifiables, et que l’AGS est le premier discriminant pour départager, si le DASEN assure être attentif à la situation des ex-instits et veiller à la promotion Hors-classe des retraitables le SNUDI-FO rappelle le caractère caduque de cette « louable attention »… Pour avoir un bénéfice notable d’un passage à la Hors-classe sur sa pension, il faut rester en exercice deux ans supplémentaires …. Le SNUDI-FO 53 revendique leur promotion avant qu’ils soient retraitables !
Profilage de postes et promotions : « Mystère et boule de gomme… »
S’il n’y a pour l’instant pas de corrélation affirmée par l’administration entre postes occupés et promotions, dans les faits, c’est déjà mis en œuvre dans les promotions PPCR (CPC, directeur 50% et plus, coordonnateur REP, enseignant CLA ….)
Le barème : « de la roupie de singe… »
La hiérarchie ne communique pas aux collègues leur rang de classement, ni le barème du dernier promu… puisqu’elle n’est pas tenue de suivre le tableau d’avancement ! Elle a en effet toute latitude et légitimité à promouvoir qui elle veut, comme elle veut et sans aucun compte à rendre à quiconque ! C’est la logique PPCR* en vitesse de croisière.
L’échelon spécial de la classe exceptionnelle : « ils sont trop verts, dit-il, et bons pour des goujats… »
Arrivé au 4ème échelon de la Classe exceptionnelle… vous pouvez prétendre à être promu à l’échelon spécial (le 5ème de la Classe ex) … Notre ministère a inventé des échelons et des promotions qui ne bénéficieront à aucun d’entre nous puisqu’inatteignables. Moyenne d’âge d’obtention de cet échelon en Mayenne : 59 ans ! Sur plus de 1240 PE, seuls 4 sont concernés en Mayenne : 0,32%…
Le SNUDI-FO 53 invite les collègues du département à rejoindre le syndicalisme libre et indépendant, en adhérant dès maintenant. Se (re)syndiquer ?
(*) Comité technique ministériel du 7 décembre 2016, FO a voté CONTRE le décret PPCR avec la CGT et la FGAF, tandis que la FSU, l’UNSA et la CFDT ont voté POUR
Des délégations de toute la France ont manifesté sous les fenêtres de Olivier Veran au ministère de la santé.
La Mayenne présente en tête de cortège, avec le syndicat FO du CHNM, l’UD FO 53 et l’association AUDACE 53. Le SNUDI-FO 53 était présent avec son UD.
Le ministre Veran reste sourd, Macron maintient sa feuille de route, la prochaine étape n’est elle pas une montée massive de toute la France à l’Elysée ?
Bravo à tous les camarades mobilisés, hospitaliers, usagers…Hospitaliers fatigués mais toujours debouts !
D’une manière plus générale, nous vous invitons à consulter notre note sur le non-remplacement que vous trouverez en téléchargement ici. Vous y trouverez des informations importantes notamment quant à la communication à l’adresse des parents. Si vous estimez que la répartition des élèves présente des risques, nuit à la sécurité et à vos conditions de travail, remplissez le Registre Santé Sécurité au Travail (explications en lien)en rédigeant une fiche RSST (téléchargeable) et en envoyant une copie aux représentants FO au CHSCT (chsct@snudifo-53.fr)
Le DASEN faisait savoir en janvier 2021 : “Le contexte sanitaire a généré des difficultés de remplacement maîtrisées depuis le début de l’année scolaire.”
Cette année encore, rien n’est maîtrisé, et ce n’est pas la faute des services qui gèrent au mieux avec les moyens du bord ! C’est bien la conséquence du manque de personnels et du refus du ministre d’ouvrir les listes complémentaires.
Par ailleurs, le SNUDI-FO ne considère pas que ces difficultés de remplacement soient “ maîtrisées”, en tout cas pas par le DASEN dont les priorités ne sont vraisemblablement pas les mêmes que les nôtres. Ces difficultés sont gérées par nous. C’est bien nous, enseignants sur le terrain qui devons constamment nous répartir les élèves.
Depuis début novembre, la situation empire ! Et pourtant le DASEN reste sourd à nos demandes : abandon des formations constellations, e-primo et autres coûteuses en moyens de remplacement.
Oui, le SNUDI-FO demande depuis des mois la création de postes statutaires avec l’ouverture de la liste complémentaire qui peut être élargie sans aucune limite de temps, comme le prévoit la réglementation.
Oui, le SNUDI-FO rappelle régulièrement au DASEN qu’il manque des personnels.
Oui le DASEN a amputé la brigade de remplacement de 9 postes en avril 2020 (avec les T2R et TRZU), pour ne récréer que 2 postes en 2021.
Oui, il manque des personnels dans les écoles et le ministre comme le DASEN est bien obligé de le reconnaître !
L’efficacité du service des remplacements, bien souvent, et à juste titre, mis en avant par le Directeur Académique est aujourd’hui à la peine et se retrouve dans l’incapacité d’assurer les remplacements de trop nombreux collègues, mettant en danger sanitaire et en insécurité l’ensemble des usagers et des acteurs de ces écoles.
Encore une fois, c’est à nous, professeurs, acteurs du terrain de pallier les manques et de gérer tant bien que mal, dans l’improvisation constante, des situations de plus en plus préoccupantes. Le contexte actuel de crise sanitaire ajoute à ces situations difficiles une angoisse de plus en plus palpable dans les écoles.
Cette situation qui s’est largement détériorée depuis novembre, impacte lourdement notre quotidien. En effet, cela provoque brassages, stress, mécontentement des familles… Ici c’est un AESH qui “garde” la classe ; là ce sont des portes qui restent ouvertes et un enseignant qui navigue, ailleurs, les élèves sont répartis dans d’autres classes… Parallèlement, les formations dites “constellations” ne sont toujours pas officiellement abandonnées, malgré nos multiples relances et interventions. C’est difficilement compréhensible. Le maintien d’un service public d’éducation de qualité nous paraît plus important que celui de ces formations.
RAPPEL :
Le CTSD, réuni le 10/02/2021 se prononce pour que le dispositif ministériel d’accompagnement issu de PPCR avec notamment les « formations par constellations » soit totalement abandonné dans le cadre des formations obligatoires afin, de préserver notamment les moyens de remplacement manquant cruellement dans les écoles. POUR : FO et CGT Ne prend pas part au vote : UNSA et FSU
Compte-tenu de la situation sanitaire et du manque criant de remplaçant le CTSD, réuni le 10/02/2021 se prononce pour le recrutement immédiat de personnels sous statut avec l’ouverture de la liste complémentaire. Le CTSD rappelle que la liste complémentaire n’est pas figée et qu’elle peut largement pallier le manque de personnel. D’une part le jury peut totalement élargir cette liste et d’autre part, le décret n°90-680 du 1 août 1990 prévoit dans son article 8 : « Le jury établit une liste complémentaire de candidats afin de permettre éventuellement, de pourvoir des vacances d’emplois survenant dans l’intervalle de deux concours. (…) » Le recrutement sur liste complémentaire peut donc se faire sans limite jusqu’au CRPE suivant pour pourvoir les emplois vacants et pallier le manque criant de moyens. POUR : FO et CGT Ne prend pas part au vote : UNSA et FSU
Le SNUDI-FO 53 invite tous les enseignants et AESH à signaler toute absence non-remplacée (formulaire en ligne)
Signalez-nous tous les non-remplacements dans vos écoles afin de mettre au grand jour la réalité vécue par les enseignants et les usagers de l’école. Exigez du Ministre, du Recteur et du DASEN de la Mayenne, un recrutement sous statut et pérenne.
D’une manière plus générale, nous vous invitons à consulter notre note sur le non-remplacement que vous trouverez en téléchargement ici. Vous y trouverez des informations importantes notamment quant à la communication à l’adresse des parents.
Au nom de l’équipe enseignante de l’école de…., je me permets de vous alerter d’une situation mettant les élèves et les enseignants en condition d’insécurité.
Nous sommes conscients des difficultés rencontrées par le service de remplacement de la DSDEN 53, néanmoins nous ne pouvons accepter d’endosser la responsabilité des conséquences de cette situation sur la sécurité et la santé des usagers et des professionnels de l’école.
Notre collègue, …. a prévenu le service des remplacements dès …. de son absence. A l’heure à laquelle nous vous adressons ce message, aucun remplacement n’est prévu.
L’une des solutions proposées par le service de la DSDEN, est qu’un collègue assure la surveillance de tous les élèves, sa salle de classe étant mitoyenne à celle de la collègue absente. Cette solution n’est absolument pas envisageable car elle implique que j’assume seul [que Mr/Mme …. assume seul(e)] la responsabilité de … élèves. Outre le fait que les enseignements dispensés en seraient particulièrement dégradés, cette situation nous semble particulièrement déraisonnable et irresponsable au vu de la crise sanitaire actuelle et du plan vigipirate renforcé.
Dans ces conditions, il m’est impossible [il est impossible à Mr/Mme …] de prendre en charge tous les élèves sans la présence d’un remplaçant.
Une autre solution serait de répartir les élèves de la classe de notre collègue absent(e) dans les autres classes… Compte tenu du contexte sanitaire actuel et de l’application du protocole qui rappelle “que la limitation du brassage entre groupe d’élèves est désormais requise”, cette solution est contraire au “bon sens” et n’est donc pas satisfaisante à nos yeux.
Pour toutes ces raisons, nous sollicitons de votre bienveillance une réponse satisfaisante pour tous, élèves, parents d’élèves et enseignants, avec la dépêche d’un remplaçant sur notre école.
…………..
Copie au SNUDI-FO 53
Rappel – interventions FO au CHSCT du 11/02/21
Les problèmes de remplacements 1er degré (demande FO)
FO : Situation qui s’est largement détériorée depuis la rentrée de janvier. Quotidiennement, bon nombre d’enseignants ne sont pas remplacés. Cela provoque brassages, stress, mécontentement des familles…ici c’est un AESH qui « garde » la classe ; là ce sont des portes qui restent ouvertes et un enseignant qui navigue, ailleurs, les élèves sont répartis dans d’autres classes… Parallèlement, les formations dites « constellations » sont toujours assurées… C’est difficilement compréhensible. Le maintien d’un service public d’éducation de qualité nous paraît plus important que celui de ces formations. Nous demandons donc de surseoir à ces formations pour permettre d’augmenter la capacité de remplacement en cette période. Nous demandons, comme avaient pu le faire des IEN du département, à ce que les PE soient autorisés par écrit à inviter les familles à garder leurs enfants lorsqu’un enseignant n’est pas remplacé.
FO a fait remonter au DASEN un florilège des collègues qui ont saisi le syndicat à propos des absences non-remplacées depuis janvier et a pu énumérer un bon nombre de témoignages, notre quotidien en ce moment sur le terrain (liste non exhaustive au regard du nombre important de remontées des écoles) :
« Laisser les élèves dans leur classe et les faire surveiller par AVS ou ATSEM, ou PE à 80 % qui est venue travailler, ou la directrice qui a pris sa classe sur son jour de décharge » « Obligation pour les enseignants présents de surveiller plusieurs classes à la fois, d’occuper les enfants sans enseignants, de prendre du temps pour informer les parents…de réorganiser les entrées sorties… » « La directrice en arrêt maladie a été sans arrêt dérangée par l’inspection ou la mairie… » « Directrice positive COVID absente 6 jours ouvrés. Remplacée 2 jours par des remplaçants et 1 jour par le PE décharge de direction mais qui devait être sur une autre classe. C’est la collègue à 80% qui est venue pour surveiller sa classe à la demande de l’inspection et qui sera payée en heures supplémentaires ! » « AESH qui garde les élèves… » « Problèmes de responsabilité en cas de problème… » « Moi et ma collègue qui sommes dans les autres classes (et qui avons déjà 3 niveaux à gérer) faisons les allers et retours pour soulager l’AESH qui s’occupe de la surveillance des élèves. » « Cette situation dure depuis 15 jours et on me dit qu’il n’y aura personne jusqu’aux vacances, c’est inadmissible !!! » « Les 3 élèves en situation de handicap ne peuvent plus bénéficier de toute l’attention de leur AESH. Toute l’organisation de l’école est impactée car évidemment il est difficile pour nous de gérer 5 niveaux même si nos effectifs sont très bas comme on a pu me le dire ! » « Personne n’a appelé l’école pour savoir comment on s’organisait ou si on avait besoin d’aide comme si cette situation était “normale” ! » « Depuis le début de l’année, j’ai déjà pris 2 jours de décharge pour faire classe car les collègues de l’école n’étaient pas remplacés lorsqu’ils sont absents. » « La mairie a nommé une animatrice pour aider l’ATSEM à garder les enfants. » « La volontaire en service civique surveille les élèves. » « Il ne faut pas faire de brassages mais quand un enseignant est absent on peut : où est la cohérence ? »
IA : « Oui, la situation est tendue, mais il y a aussi des choses formidables. Ici ou là j’ai vu un directeur renoncer à sa décharge… »
FO a indiqué ne pas partager la notion de « choses formidables » avec le DASEN, et que des directeurs ou des directrices soient contraints de renoncer à leur décharge pour assurer un remplacement n’était pas acceptable. Le manque de postes est criant, et ce n’est pas faute de le rappeler. L’IA a invité les représentants FO à lui signaler les situations au cas par cas. Nous invitons donc les personnels du 1er degré à faire remonter au syndicat toute situation relative à l’absence de remplacement.
Attestation savoir-nager « en sécurité » : Assez de ces responsabilités qui ne relèvent pas de notre statut !
Un décret et un arrêté établissant une « attestation du savoir-nager en sécurité » ont été présentés au Conseil supérieur de l’Education du 25 novembre 2021. Il s’agit dans ces nouveaux textes de modifier les textes de 2015 pour rajouter la mention « en sécurité ». La FNEC FP-FO a été la seule organisation () à voter contre ces textes car ils visent à faire porter une lourde responsabilité sur les personnels sans aucunement améliorer les conditions de travail dégradées pour l’apprentissage de la natation à l’Ecole.
Multiplications des évaluations, attestations, certifications… Ça suffit !
Les attestations de tous types se multiplient : permis piéton, vélo, internet … sans parler des évaluations nationales, augmentant sans cesse la charge de travail des personnels, en particulier des directeurs d’école. Les enseignants passent leur temps à évaluer (ou être évalués comme dans le cas des évaluations d’écoles) plutôt que d’enseigner.
Assez des conditions de travail dégradées !
L’enseignement de la natation s’effectue dans des conditions dégradées avec des classes surchargées, le recours à des parents bénévoles en lieu et place de personnels qualifiés. La nouvelle circulaire précise que le professeur PEUT être aidé par des intervenants agréés (des maîtres-nageurs pour prendre en charge un groupe d’élèves) mais ne rend pas cette aide obligatoire. Comment un professeur des écoles avec une classe de 30 élèves pourrait-il s’en sortir seul, juste avec des parents bénévoles ? Le SNUDI-FO exige que la présence d’au moins un maître-nageur pour prendre en charge un groupe d’élèves (en plus du maître-nageur obligatoire pour assurer la surveillance) soit assurée.
La responsabilité des enseignants engagée
La note de présentation des textes proposés indique que « l’attestation scolaire du savoir-nager change de désignation afin de perdre sa restriction au cadre scolaire et faire apparaitre explicitement sa dimension sécuritaire. » L’administration précise que l’objet de ce texte est de « prévenir les risques de noyade. » Il s’agit surtout de trouver des responsables ! En effet, cette attestation pourra être demandée aux parents pour accéder aux activités nautiques dans certaines structures. En cas d’accident, y compris dans le cas de défaut de surveillance, vers qui la structure ou même certains parents d’élèves se retourneront-ils ? Vers ceux qui ont « attesté » que l’enfant savait nager « en sécurité »… Qui sont-ils ? L’arrêté précise « L’attestation du savoir-nager en sécurité est délivrée par le directeur de l’école. La maîtrise du « savoir-nager » en sécurité est attestée par les personnels qui ont encadré la formation et la passation des tests correspondants : à l’école primaire, un professeur des écoles en collaboration avec un professionnel qualifié et agréé par le directeur académique des services de l’éducation nationale. » Le SNUDI-FO refuse que la responsabilité des enseignants, quand bien même ils seraient en « collaboration » avec un maître-nageur, soient engagée.
Respect du statut, satisfaction des revendications !
Les professeurs des écoles ne peuvent assurer n’importe quelles missions et porter la responsabilité de tout et n’importe quoi (assurer la sécurité des élèves contre les attentats en élaborant des PPMS, se substituer aux infirmiers voire aux médecins avec certains PAI, distribuer des « petits déjeuners » aux élèves…) et maintenant délivrer ces attestations liées à la sécurité des élèves en milieu aquatique… Et cela alors que, dans le même temps, la mission première de l’école qui reste l’instruction ne peut plus être correctement assurée faute de moyens de remplacement, d’effectifs pléthoriques, de non prise en charge de plus en plus d’élèves à besoins particuliers … Le SNUDI-FO réaffirme ses revendications de création de tous les postes nécessaires, d’augmentation générale des salaires sans contreparties et de défense du statut.
Votes concernant le décret et l’arrêté établissant une « attestation du savoir-nager en sécurité » lors du Conseil supérieur de l’Education du 25 novembre 2021 : Pour : SNUipp-FSU, SE-UNSA, SGEN-CFDT Abstention : CGT – SUD Contre : FO
La FNEC-FP FO de la Mayenne, avec le SNFOLC et le SNUDI-FO 53, va tout mettre en œuvre afin d’obtenir une médecine de prévention pour tous les personnels de l’EN en Mayenne.
DEMANDEZ LA VISITE MÉDICALE, un droit statutaire qui doit être respecté !
Dans les faits, le ministère de l’Education Nationale s’est totalement émancipé de ses obligations fondées à la fois sur le Code du travail et les textes réglementaires de la Fonction publique. Plus aucun collègue ne bénéficie de visite médicale sur temps de travail en Mayenne. Il n’y a qu’un seul médecin de prévention pour la Mayenne et le Maine et Loire, et seulement 2 postes et demi pourvu pour toute l’académie, alors qu’il faudrait a minima 10 médecins ! A l’échelle nationale, ce sont en tout et pour tout 63 médecins de prévention en équivalent temps plein qui sont censés assurer les obligations du ministère de l’éducation nationale en matière de médecine de prévention pour plus d’un million de personnels !
En 2016, le SNUDI-FO avait recueilli 120 demandes de visites médicales, toutes refusées par le DASEN. Nous n’avons pas gagné au tribunal administratif : si le juge a reconnu le bien fondé de la requête sur le fond, c’est sur la forme que nous avons été déboutés ! (Rien ne démontrait formellement que nous avions déposés toutes les demandes auprès du DASEN)
La médecine de prévention est un droit pour tous les personnels FO a gagné dans plusieurs tribunaux : nous gagnerons devant le TA de Nantes.
Il s’agit bien d’une action collective qui a pour objectif le recrutement de médecin(s) de prévention sur le département. La visite médicale est obligatoire tous les 5 ans !
Voici la démarche que nous proposons aux collègues du département de la Mayenne (PE, AESH, PsyEN, professeurs 2nd degré, personnel administratif)
Comment faire ?
Remplissez simplement, sans la dater, la demande de visite médicale qui sera adressée au directeur académique :
Modèle « papier » à compléter numériquement ou à imprimer à nous renvoyez par email / ou voie postale (ne pas dater votre demande)
Plus les demandes seront nombreuses et plus nous exercerons de pression sur l’administration : incitez vos collègues à entreprendre la même démarche !
Les représentants de la FNEC FP-FO 53 au CHSCT (Comité Hygiène, Sécurité et Conditions de Travail) exigeront d’avoir la position du DASEN.
2- Nous nous chargeons de regrouper les demandes et de les transmettre au DASEN et au Recteur, à une même date.
3- Si l’administration oppose un refus, le SNUDI-FO 53 et le SNFOLC 53 formeront un recours au TA (contrairement à l’action syndicale de 2016, les recours au TA ne seront pas individuels, mais il s’agira d’un recours du syndicat en « reconnaissance de droit »)
Nos droits
Qui sont les médecins de prévention ?
Ce sont des docteurs en médecine (le plus souvent contractuels) titulaires du certificat, ou du diplôme, d’études spécialisées en médecine du travail.
Dans quels domaines mènent-ils leurs actions en milieu professionnel et leurs missions générales de prévention ?
– le domaine de l’hygiène des locaux
– le domaine de l’adaptation des postes de travail
– le domaine du repérage et du suivi des risques professionnels
Quel est leur rôle dans le suivi des agents ?
Le décret du 9 mai 1995 modifié pose :
– le principe du caractère obligatoire de la surveillance médicale
– la fréquence de la surveillance déterminée par le risque
> surveillance annuelle (art. 22 du décret)
… les agents handicapés, les femmes enceintes, les congés de longue maladie
… les risques professionnels particuliers (professeurs L.P., ouvriers d’entretien et d’accueil, ouvriers professionnels, EMOP, agents de cuisine, imprimeurs, agents de laboratoire, professeurs d’EPS, professeurs de biologie, professeurs de physique-chimie, personnels travaillant sur écran)
… pathologies particulières
> tous les 5 ans (article 24 du décret) : pour tous les autres personnels
– en plus, chaque agent peut bénéficier, à sa demande, d’une visite médicale devant le médecin de prévention. La demande est à faire par écrit au recteur.
Une autorisation d’absence, liée à la convocation pour visite médicale, vous sera remise afin de vous rendre à la consultation sur votre temps de travail.
Quelle est leur intervention dans le cadre de la médecine « statutaire » ? (Décret du 14 mars 1986)
Le médecin de prévention a un rôle consultatif sous forme d’avis ou d’observations écrites dans le cadre de:
– commission de réforme
– comité médical
– évaluation d’un handicap (MDA)
Combien de médecins de prévention doivent composer le service de prévention ?
La circulaire n°95-1353 du 24/01/1996 précise :
« Le nombre de médecins que doit compter un service de prévention est fonction de l’effectif des personnels dont ce service doit assurer la surveillance médicale. »
« Le temps minimal que le médecin de prévention doit consacrer à ses missions est fixé à une heure par mois pour : 20 fonctionnaires ou agents non titulaires, 15 ouvriers, 10 ouvriers ou agents soumis à une surveillance particulière. »
La FNEC-FP FO 53 demande le recrutement d’un nombre suffisant de médecins de prévention afin de bénéficier de la surveillance médicale qui nous est acquise de droit.
La visite médicale est obligatoire tous les 5 ans !
230 personnes, simples adhérents ou militants FO du département de la Mayenne étaient rassemblées en congrès, vendredi 19 novembre 2021.
Un congrès riche en discussions, revendicatif et combatif à l’image de sa résolution. Stève Gaudin est intervenu pour l’Education, et a porté le mandat des adhérents du SNUDI-FO 53 confié par le conseil syndical, et voté POUR le rapport d’activité.
Sébastien Lardeux a été réélu secrétaire général pour un mandat de 4 ans.
Extraits de la résolution adoptée :
Réuni le 19 novembre 2021, sous la Présidence de Béatrice Clicq, secrétaire confédérale, le congrès souscrit aux orientations développées dans la résolution du CCN des 3 et 4 novembre 2021. Le congrès se félicite que la manifestation du 4 décembre de reconquête de l’hôpital public, à l’initiative mayennaise, ait été au centre des interventions des délégués. Les inscriptions pour les cars doivent être la préoccupation principale dans la quinzaine qui nous sépare de cette échéance. Le congrès se félicite de l’implantation de FORCE OUVRIERE dans de nouveaux secteurs et de la progression du nombre d’adhérents au cours du dernier mandat, progression qui reste un baromètre infaillible quant à la santé de notre Union Départementale. Le congrès rappelle notre indépendance totale vis-à-vis de l’Etat, du patronat, des partis politiques et des religions. Par conséquent, conformément à la Charte d’Amiens, le congrès ne donnera pas de consigne de vote. (…) Le congrès condamne la fermeture des services publics, la liquidation des trésoreries et des services des impôts. Il persiste à considérer que les maisons de « service au public » ne sont que des ersatz ne remplissant que des missions partielles et ponctuelles et destinées en fait à faire accepter par les citoyens la disparition des véritables services publics. Non, le numérique ne peut et ne doit pas remplacer l’humain. Le congrès revendique le rétablissement d’un véritable service public de proximité avec un accueil physique spécifique à chaque administration ou organisme de Sécurité Sociale avec des agents ayant les compétences pour répondre aux demandes des citoyens, allocataires, assurés sociaux. Le congrès réaffirme sa volonté de défendre les garanties statutaires des fonctionnaires. Le congrès revendique l’abrogation de la loi sur la transformation de la Fonction Publique qui permet l’entrée massive de contractuels en remplacement de postes statutaires menant à la privatisation de la fonction publique. Le congrès réaffirme son attachement au recrutement par concours dans la fonction publique, fondement de l’égalité d’accès des citoyens aux emplois publics et garant de la laïcité comme de l’indépendance et de la neutralité de la fonction publique et de ses agents. Le congrès condamne la réforme territoriale qui engendre suppressions d’emplois, aggravation des conditions de travail, remise en cause du temps de travail. Le congrès soutient ses syndicats de l’enseignement dans leur lutte contre la territorialisation de l’école au travers des rythmes scolaires et de la loi Rihac sur la direction d’école, contre l’autonomie des établissements, contre la réforme des collèges, du lycée et celle du baccalauréat, contre Parcoursup qui empêche l’accès véritable aux études choisies, voire pour certains aux études supérieures. Le congrès dénonce l’actuelle situation des Accompagnants d’Élèves en Situation d’Handicap et soutient leurs revendications : un véritable statut de la fonction publique, un salaire à temps complet avec alignement sur la grille de catégorie B (base de 24h par semaine) et l’accès à des formations qualifiantes. Le congrès dénonce la remise en cause des diplômes nationaux. Le congrès s’inquiète de la prolifération de formations supérieures privées directement liées aux grosses entreprises mayennaises financées par des fonds publics. Au prétexte de proposer de nouvelles formations aux jeunes en Mayenne, elles mettent en place des formations « maison », parfois non qualifiantes remettant en cause les classifications et non négociables sur le marché du travail. C’est le retour à l’école du patron du XIXème siècle ! Le congrès réaffirme son opposition au financement de l’UCO (dite « Université » Catholique de l’Ouest) et de toutes les filières d’enseignement supérieur privé par des fonds publics pour leur implantation en Mayenne. L’UD CGT-FO de la Mayenne continuera à se mobiliser au sein du CODUL (Comité d’Organisations pour le Développement de l’Université à Laval) pour réclamer des moyens financiers afin d’installer et de développer l’enseignement supérieur public sur le campus de Laval-Changé, grâce à la délocalisation de filières des Universités du Mans et d’Angers. Le congrès réaffirme son attachement aux principes fondateurs de la Sécurité Sociale de 1945, notamment celui-ci : « cotiser selon ses moyens et en bénéficier selon ses besoins ». Il condamne tous les projets visant à remettre en cause le salaire différé, les exonérations qui fabriquent le « trou de la Sécu ».
Le SNUDI-FO 53 (1er degré) et le SNFOLC 53 (2nd degré) vous invite à une
Réunion Publique Inclusion scolaire
LAVAL – 8 décembre 2021 à 13h30 UD-FO 53 – 10 rue du Dr Ferron
Réunion ouverte à tous, PE, AESH, PsyEN, parent, ATSEM… Partagez cette information autour de vous Pour les PE, cette réunion publique est aussi déclarée en RIS, vous pouvez donc déduire votre temps de participation de vos 108 heures (animations pédagogiques…). Il suffit pour cela d’envoyer avant la réunion un courriel d’information à votre IEN. Plus d’informations RIS, modèle de mail à l’IEN
En présence de : Clément Poullet, secrétaire général de la FNEC-FP FO (national) Fabien Orain, secrétaire départemental FNEC-FP FO Muriel Lageiste, AESH, représentante CHSCT Frédéric Gayssot, PE directeur d’école, représentant CHSCT Marie Pelaingre, secrétaire départementale SNFOLC, collège, représentante CHSCT Stève Gaudin, secrétaire départemental SNUDI- FO, PE, représentant CHSCT
Les enseignants, les AESH, les élèves et leurs familles n’ont pas à porter la responsabilité d’une défaillance de l’Etat dans la scolarisation des élèves en situation de handicap. L’inclusion scolaire, érigée en principe se fait au détriment de la prise en compte des besoins des élèves. Oui à la scolarisation adaptée aux besoins des élèves, en milieu ordinaire chaque fois que c’est possible, en établissement spécialisé chaque fois que nécessaire ! Non à l’inclusion systématique et indifférenciée !
Force Ouvrière a toujours revendiqué une orientation et une compensation adaptées au handicap et/ou à la difficulté pour les élèves à besoins particuliers et la création de tous les postes et structures spécialisés à hauteur des besoins. Or l’inclusion scolaire, faisant suite à la loi de 2005 et « rendue nécessaire » par la Loi de Refondation Peillon dégrade les conditions de travail des enseignants et des AESH, ne tient pas compte des besoins particuliers des élèves en situation de handicap, met en porte-à-faux les familles, et remet en cause l’existence même des classes spécialisées et des structures spécialisées : ULIS, IME, ITEP, SEGPA, RASED, EREA… Aujourd’hui le ministre Blanquer va plus loin dans cette logique, dans le cadre de la loi pour une école de la confiance avec l’instauration des PIAL, la restructuration des pôles ressources et l’instauration de nouveaux services de l’inclusion scolaire.
Pour tous, enseignants des classes, directions d’écoles, élèves, ATSEM, AESH… les inclusions scolaires systématiques, conduisent à parfois à l’insécurité et à des conditions de travail intenables aussi bien pour les personnels que pour les élèves ! Le nombre de notifications MDA non respectées ne cesse de s’accroître et la situation se dégrade. Aujourd’hui, en Mayenne, plus de 100 élèves n’ont pas l’accompagnement auquel ils ont droit et des dizaines d’élèves sont partiellement scolarisés ou déscolarisés faute de place en IME ou en ITEP.
Enseignants, Parents, AESH, ATSEM, participez à cette réunion publique pour témoigner des situations que vous connaissez. Un état des lieux départemental vous sera présenté, ainsi que des retours et témoignages d’enquêtes, d’alertes auprès de la hiérarchie Education Nationale et de saisines du CHSCT Education Nationale.
Expérimentation Macron à Marseille : Blanquer persiste et signe
Les annonces de l’expérimentation Macron-Blanquer à Marseille (*) suscitent le rejet chez les collègues. Plus de 100 écoles de Marseille ont ainsi refusé de rentrer dans ce dispositif qui explose le cadre de l’Ecole républicaine.
Conscients que cette expérimentation serait amenée à être généralisée, les personnels, partout en France, prennent position dans les écoles, dans les réunions d’information syndicale, pour l’abandon de l’expérimentation Macron et de la proposition de loi Rilhac. Ils soutiennent les écoles marseillaises qui refusent ce dispositif.
Il faudrait être sourd ou aveugle pour ne pas faire le lien entre ses expérimentation, le Grenelle et la loi Rilhac sur la direction d’école.
C’est dans cette situation que le maire de Marseille a déclaré ces derniers jours dans les médias locaux : « Ça ne sera fera pas », « Je pense que c’est une mauvaise idée. Je le lui ai dit », « Je pense que cette idée est oubliée ». La FNEC FP-FO s’est alors immédiatement adressée au ministre Blanquer pour lui demander confirmation de l’abandon de l’expérimentation Macron.
Mais le ministre persiste et signe !
Il indique dans sur France Info le 8 novembre : « Le maire de Marseille est sorti de ses compétences. C’est l’Education nationale, jusqu’à nouvel ordre, qui gère ces questions-là. Et donc, ce qu’il a dit n’est pas exact. Vous savez, en général, quand le président de la République dit quelque chose, nous le faisons derrière. »
Le recteur de l’académie d’Aix-Marseille soutient que le projet n’est pas abandonné et que les directeurs feront partie, au même titre que les IEN, des commissions chargées de recruter les enseignants dans ces écoles. Ainsi, malgré des déclarations contradictoires qui témoignent sans doute d’une certaine fébrilité, cette expérimentation visant à bouleverser le fonctionnement de l’Ecole publique et à liquider le statut des personnels, est confirmée.
Plus que jamais, le SNUDI-FO réaffirme les termes de l’appel du bureau national adopté le 22 octobre : « le BN du SNUDI-FO considère que l’heure est à l’organisation de réunions de personnels, à la multiplication des motions d’école, à la préparation d’assemblées générales avec des délégués d’école, de secteurs, pour établir et réaffirmer les revendications, en premier lieu l’abandon de la loi Rilhac et de l’expérimentation Macron, et décider des initiatives pour les faire aboutir. Les élaborations de motions dans les réunions syndicales, de motions d’école sont autant de points d’appui pour construire le rapport de force, si possible intersyndical. La question de la grève, de la grève pour gagner, est posée. »
*Pour rappel : le président Macron a annoncé début septembre à Marseille la mise en place d’un dispositif dans 50 écoles marseillaises, où les directeurs pourraient recruter les autres enseignants de l’école, où les fonctionnements et les rythmes scolaires des écoles pourraient être adaptés en lien avec les acteurs extrascolaires. Dans les Bouches du Rhône, les organisations syndicales SNUDI-FO, SNUipp-FSU, SE-UNSA, CGT Educ’action et SUD Education revendiquent l’abandon de cette expérimentation, revendication exprimée lors du rassemblement organisé par les fédérations FNEC FP-FO, FSU, CGT Educ’action et SUD Education lors du retour du président Macron à Marseille le 16 octobre et dans la grève interprofessionnelle le 5 octobre dans le cadre de l’appel des Unions Départementales FO, CGT, FSU et Solidaires.
Les PsyEN EDA intégrés ne peuvent participer qu’au seul mouvement interacadémique national organisé dans leur spécialité « éducation, développement et apprentissage ».
Par dérogation aux dispositions de droit commun en vigueur, les PsyEN EDA détachés ont la possibilité de choisir entre une participation au mouvement interacadémique des psychologues de l’éducation nationale spécialité « éducation, développement et apprentissage » ou une participation au mouvement interdépartemental des personnels du premier degré, renonçant ainsi à leur détachement dans le nouveau corps des PsyEN.
Toute double participation entraînera automatiquement l’annulation de la demande de mutation au mouvement interdépartemental organisé pour les personnels du premier degré.
Pour rappel, la gestion du corps des psychologues de l’éducation nationale relève exclusivement du 2nd degré, y compris pour ceux d’entre eux exerçant dans la spécialité “éducation, développement et apprentissage” (EDA) et exerçant dans un établissement du 1er degré.
NOUVEAUTES MOUVEMENT 2022
Cette année, la date limite du PACS sera à nouveau le 31 août 2021. La disposition de l’année dernière, de repousser cette date au 31 octobre n’a pas été reconduite.
Suppression de la bonification parents isolés.
Suppression de la bonification sportifs de haut niveau.
PARENTS ISOLES
Le ministère supprime la bonification pour parents isolés au prétexte d’une décision du conseil d’Etat, réduisant encore la possibilité de muter pour de nombreux collègues dans des situations personnelles difficiles. C’est le retrait d’une disposition favorable, très importante pour le droit à élever ses enfants dans les meilleures conditions. La FNEC FP FO a demandé le maintien de cette bonification qui pouvait être maintenue.
La réponse du ministère consiste à orienter les collègues concernés vers les recours. Le SNUDI FO aidera et défendra tous les recours des collègues parents isolés qui n’obtiendront pas leur mutation, en particulier ceux dont les 150 points accordés l’an dernier auraient permis de muter.
LE MOUVEMENT
Vous saisissez vos voeux (31 voeux possibles) sur le serveur SIAMIprof du 9 novembre au 30 novembre 2021 (12h). Les voeux des candidats sont étudiés en fonction du barème, composé de plusieurs éléments : l’ancienneté, les bonifications familiales, les points accordés au titre du handicap… et les bonifications spécifiques aux stagiaires. Il faut les demander sur SIAMIprof au moment de la saisie des voeux et fournir les bonnes pièces justificatives pour obtenir ces bonifications.
Le barème est logiquement garant de l’égalité de traitement des candidats, mais aucune CAP ne sera consultée à ce sujet.
Il est impossible de demander des bonifications pour le mouvement intra-académique si elles n’ont pas été demandées au mouvement inter. Cette phase est donc particulièrement importante.
Contactez-nous pour connaître et faire respecter vos droits. FO vous accompagnera à toutes les étapes de vérification. La barre d’entrée de chaque académie correspond au barème du dernier candidat qui a obtenu sa mutation dans cette académie l’année précédente. Les barres permettent de donner des indications mais sont susceptibles de varier considérablement d’une année à l’autre : elles dépendent des capacités d’accueil, des créations de postes, des voeux des candidats, de leur barème…
Si aucun des voeux formulés ne peut être satisfait avec votre barème, l’administration vous affecte « par extension » dans une académie que vous n’avez pas demandée, selon un ordre pré établi. Même s’il est généralement conseillé d’éviter l’extension, dans certaines situations, il est préférable de ne pas formuler trop de voeux. Contactez FO afin d’être conseillé.
Les résultats vous sont envoyés par SMS le 3 mars 2022. Vous avez alors deux mois pour formuler un recours à l’aide de FO.
Point de vigilance : Les stagiaires qui avaient, préalablement à leur réussite au concours PsyEN, la qualité d’enseignants titulaires d’un corps enseignant (1er et 2nd degré) de l’éducation nationale ne participent pas à la phase interacadémique mais seulement à la phase intra-académique. En d’autres termes, ils seront automatiquement titularisés dans l’académie dans laquelle ils exercent actuellement, et devront, par leur participation à la phase intraacadémique, obtenir un poste au sein de cette académie.
Le SNUDI-FO vous accompagne et vous aide dans le calcul de votre barème via la fiche de suivi.
VÉRIFICATION DES BARÈMES
Le 13 janvier au plus tard, les barèmes calculés par les services académiques sont affichés sur Iprof. S’ouvre alors une période de 15 jours minimum où vous pouvez demander par écrit la rectification de votre barème. Vous avez la possibilité d’ajouter des pièces justificatives manquantes. Contactez le syndicat pour vous aider à rédiger votre recours et faire valoir vos droits.
LE BARÈME (récapitulatif – pour détails voir avec le syndicat)
Ecole – Le revers de la médaille de l’ « inclusion en milieu ordinaire » Avec l’autorisation de leglob-journal.fr 2 novembre 2021 Réalité
Des prises de paroles. Des remontées écrites d’enseignants d’écoles mayennaises faites à leur hiérarchie dont les copies ont été accordées au SNUDI-FO, un syndicat d’enseignants en Mayenne. Il s’agit bien souvent de saisines du CHSCT (Comité hygiène, sécurité et conditions de travail). Leglob-journal les publie car il est indispensable qu’elles ne soient pas passées sous silence, et sagement rangées dans un fichier d’ordinateur. D’ailleurs le syndicat devrait, nous a t-il dit, réaliser prochainement « un dossier très complet sur cette problématique de l’inclusion en milieu ordinaire » dont le Dasen lui-même expliquait dans un récent entretien au Glob-journal qu’elle était perfectible.
Des témoignages recensés depuis 2016 Par des enseignants en Mayenne
Donner à voir, à lire et à comprendre, c’est aller dans le sens de la nécessaire transparence. En Mayenne, pour cette rentrée scolaire de septembre 2021, et selon l’Inspection d’académie, « 2546 élèves sont reconnus en situation de handicap dans le département. » Ils sont « 1422 » selon la Direction académique des services de l’Education nationale en Mayenne (Dasen) à être « scolarisés en classe ordinaire … Enfants ou adolescents handicapés peuvent, sous certaines conditions, être scolarisés soit dans une classe ordinaire, soit dans une « classe d’intégration scolaire » (CLIS). Les CLIS* se substituent aux classes spéciales et sont de quatre types : pour handicapés mentaux, auditifs, visuels ou moteurs.
Ces mesures ont été prises afin d’éviter la ségrégation dont les élèves handicapés pourraient être victimes, et pour favoriser leur intégration. En effet, l’expérience a prouvé que l’intégration des élèves handicapés en milieu scolaire est un enrichissement pour toute la communauté éducative. »
Selon le Snudi-FO qui nous a communiqué ces témoignages que vous allez lire ci-dessous et qui méritent, encore une fois, d’être publiés, l’inclusion en milieu ordinaire a toute sa place dans le cadre de l’Education nationale « depuis la parution de la loi de 2005. Pas question donc de revenir en arrière, mais il s’agit bien de faire évoluer le dispositif« . Pour sa part, le Dasen Denis Waleckx n’a-t-il pas reconnu qu’il y avait des pistes d’amélioration dans un entretien qu’il a donné récemment au Glob-Journal.
Même avis pour le syndicat d’enseignants du Premier degré, le Snu-Ipp a écrit au ministre Jean-Michel Blanquer pour réclamer en matière d’inclusion en milieu ordinaire, au delà du « quantitatif« , plus de « qualitatif« , en estimant qu’ »à l’heure de l’inclusion, les classes chargées en primaire sont un empêchement à bien faire son travail notamment en direction des élèves à besoins spécifiques. Démunis, isolés, [les enseignants] portent à bout de bras l’objectif positif de parcours de scolarisation pour tous. Nous pensons que l’école doit se doter de plateau technique avec infirmières, médecins, RASED, etc. »
Depuis plus de 10 ans, [le snudi-FO 53, mais il n’est pas seul syndicat à le faire] alerte sur les conséquences prévisibles en matière de fermeture de structures spécialisées ainsi que sur les conditions difficiles de mise en oeuvre de la loi de 2005 sans moyens supplémentaires et sans analyse spécifique des situations de handicap« . Selon le syndicat, « La réduction drastique des dépenses publiques exigées par les politiques européennes serait la conséquence de cette réduction des dépenses […] avec un déni des droits universels. Et si dans l’enseignement, l’impact est lourd, ce n’est guère mieux pour la protection sociale, la santé, les soins en psychiatrie, l’action sociale, la protection de l’enfance et de la famille, l’aide médico-sociale… »
Observateur comme les autres syndicats d’enseignants en Mayenne, , le Snudi-FO 53 constate que « dans les écoles du département : la prise en compte des besoins individuels et des spécificités des handicaps est trop souvent ignorée. » (Ecoutez le podcast ici).
Voici donc des témoignages d’enseignants du Premier degré, bien souvent issus de saisines du CHSCT. Le Snudi-FO en a recueillis « beaucoup » . Les noms ont été anonymisés, mais les situations hélas sont bien réelles… Leglob-journal les publie tels quels, pour que chacun puisse se faire une idée de ce que signifie, aussi, l’expression consacrée dans le monde éducatif : « inclusion en milieu ordinaire » .
Les problèmes de comportement d’un élève, pourtant scolarisé à mi-temps dans l’école depuis le XX/XX/XXXX empêchent le bon fonctionnement de la classe. Cela génère beaucoup de mal-être au travail. Les violences répétées envers les élèves, moi-même et les autres adultes de l’école (violences verbales et physiques) nuisent gravement au climat de la classe. Cela remet en question la sécurité des élèves et des adultes, d’autant plus que cet élève est incontrôlable et imprévisible. NB : l’élève devrait être accueilli en ITEP [Institut Thérapeutique Éducatif et Pédagogique, établissement médico-social, NDLR] mais il n’y a plus de place.
Situation très préoccupante d’un élève XXXX. Cet élève me donne des coups (coups de pied…) et profère des insultes et a gestes très déplacés, envers les autres. Après de nombreuses tentatives d’aménagements pédagogiques, je suis totalement épuisée et démunie face à la dégradation constante des conditions de travail dans lesquelles j’exerce. Le climat scolaire est catastrophique et les conditions d’apprentissages ne sont plus réunies.
La sécurité des enfants n’est pas assurée dans l’école (classe, cour de récréation) du fait du comportement violent d’un enfant. Il tape, mord, pince ses camarades, lance des objets. Il étrangle également les élèves. Il agit de même avec tous les adultes de l’école. Les enfants sont témoins de scène de violence dans leur classe au quotidien. L’organisation des enseignements est impossible à assurer dans ce climat de violence et de stress.
De retour de la cantine, XXXX est agité. Il frappe une élève de CP, en lui mettant un coup de poing dans les lunettes. Je vais voir XXXX, lui explique qu’il est interdit d’être violent avec les autres. XXXX reconnaît son geste ; je le prends par la main et lui dit de rester près de moi, près du portail cinq minutes, le temps qu’il se calme. XXXX n’est pas d’accord, il veut continuer à jouer. Il s’énerve, refuse d’avancer vers le portail puis finalement avance. Ensuite, il s’énerve à nouveau. Il me tord le poignet, et me met un coup de pied dans le tibia puis un coup de poing dans le bras. Je comprends qu’XXXX me répond : « C’est pas toi qui décide, ce sont les hommes qui décident ». XXXX s’échappe alors un peu plus loin en affirmant « moi je suis rapide ». Je le menace d’une punition plus longue et compte jusqu’à trois. XXXX revient et s’assoit.
Alors qu’il semblait plus calme, XXXX s’énerve à nouveau. Il se tape la tête contre la baie vitrée du préau à plusieurs reprises puis se griffe le visage avec ses deux mains jusqu’à mon intervention. XXXX ne se maitrise plus. (…). Cela demande donc une surveillance constante et renforcée des adultes. Le comportement d’XXXX en classe (il se lève sans arrêt, interrompt sans cesse l’adulte, fait tomber volontairement les affaires de ses camarades … ) nuit à l’ambiance de classe et aux apprentissages des autres élèves de la classe. XXXX a également été exclu des services périscolaires en lien avec son comportement le midi à la cantine (doigts d’honneur, menace les autres élèves avec un couteau … ).
Depuis plusieurs semaines, un enfant scolarisé en Grande section entre régulièrement en crise à l’école. Il lance alors des objets (chaises, livres ateliers en bois …) et plus généralement, tout ce qui est à sa portée à travers la classe. Depuis quelque temps, il vise aussi ses camarades ou les adultes. Cet élève frappe également ses camarades en leur donnant des coups de pied ou en les pinçant. Il pince régulièrement les parties génitales de ses camarades. Quand nous intervenons pour le calmer pour le protéger et protéger les autres, il se met à nous frapper aussi. Il nous mord, nous pince, nous griffe, nous donne des coups de pieds, des coups de coude ou de poing.
Il entre parfois dans un tel état de colère que nous sommes obligées de le contenir physiquement, parfois à plusieurs adultes. Dans ce cas, se pose un autre problème, celui de la surveillance de nos élèves. En effet, nous le sortons de la classe, pour que les autres élèves ne soient pas témoin de cette violence mais dans ce cas nous ne pouvons plus faire classe, car c’est soit une ATSEM, soit la cuisinière qui surveille notre classe pendant que nous tentons de gérer la crise. Le discours avec les parents est fermé, ils s’énervent quand nous abordons le problème, rejettent la faute sur l’ancienne école et sur nous, qui selon eux, ne mettons pas assez de règles ou qui ne sommes pas assez ferme avec lui. Les autres parents d’élèves commencent à s’inquiéter et à s’énerver contre cette famille. L’ambiance est très tendue. Nous sommes toutes, enseignantes, ATSEM, personnels des Temps d’activités périscolaires (TAP), éprouvées tant physiquement que moralement et nous sommes inquiètes de ce qui peut arriver (accidents graves, altercations avec les parents, violence entre parents, violence de la famille envers l’école).
En XXXX, XXXX est devenu totalement ingérable (crise de hurlements, lancé de matériel et de mobilier scolaire, frappe d’adultes et d’enfants, tentative de s’échapper de la classe et de l’école, destruction de mobilier et des objets à sa portée etc. Les adultes sont obligés de le maintenir physiquement au sol). Plusieurs élèves de la classe présentent des difficultés de comportement similaires, il devient alors impossible de faire classe. Le XX/XX/XXXX l’enseignante de la classe (alors seule à l’école, la deuxième classe étant en sortie scolaire est obligée de faire appel aux pompiers pour pouvoir gérer cet élève. (…) Suite à la prise de ces mesures et après une période de mise en place et d’observation, la situation ne s’améliore pas.
Depuis la rentrée des congés d’hiver, les crises de l’élève sont de plus en plus violentes. Les crises sont quotidiennes voire pluriquotidiennes, pouvant durer de dix minutes à 2h30, ce qui impute également les apprentissages de l’élève. L’AVS est alors obligé de tenter de canaliser physiquement l’élève et est victime d’un déferlement violence : crachats, coups à la tête, coups de pieds ayant entrainé de nombreux bleus, insultes et menaces : « je vais te tuer ; je vais te défoncer». A plusieurs reprises l’élève a tenté de fuir de l’école en passant par l’accès situé à l’arrière de l’école non clos. L’élève doit alors être isolé dans une pièce fermée à clé, en présence de l’AVS… »
Toutes ces ombres qui noircissent le tableau de l’inclusion ne doivent pas faire oublier, tout de même, qu’il existe ici ou là des cas réussis en milieu ordinaire. Le projet d’une école inclusive demeure « une nécessité démocratique » qui manifestement, appelle beaucoup de moyens.
*Clis appelée actuellement Ulis
La BD ci-dessous, de notre collègue Jac Risso, illustre une situation que beaucoup d’entre nous connaissent. Elle n’a pas pour objet de stigmatiser l’autisme qui comme chacun le sait est une réalité multiforme.