12 minutes de lecture

Conseil de formation du 28 avril 2022

Ordre du jour :
BILAN du plan de formation 2021/2022
Plan de formation 2022-2023
Questions diverses

Présents :
Pour l’administration : M. Waleckx DASEN, Messieurs Drault (IEN adjoint à l’IA), Vauléon (Secrétaire général), Peschard (personne ressource SST du DASEN), Caro (CPC) et Mme Hubert
Pour l’INSPE : Mmes Martin (responsable site Inspé), Chevreuil et Allaire, M. Dellogé
Emilie Vannier représentait le SNUDI-FO 53 / autres organisations : SNUIPP-FSU et SE-UNSA

Présentation du schéma directeur du PDF 2022 – 2025

4 items à retenir :

*Chacun doit être co constructeur de sa formation

*individualisation des PDF

*prise en compte de la dimension collective

*faciliter l’accès à la formation

La création d’EAFC (Ecoles Académiques de Formation Continue) est également en cours ainsi qu’un travail de réflexion sur la manière de reconnaître/certifier les compétences acquises. 

M. DRAULT répond en argumentant par exemple que « les collègues peuvent se saisir des offres faites ». Alors que quelques minutes plus tôt il était question de s’appuyer sur un recueil des demandes/besoins des collègues…

Selon le DASEN « il y a des objectifs mais il y a aussi la difficulté à les atteindre ». « Nous savons ce qui est utile » « sur les constellations vous nous renvoyez de bons retours » ( ?)

Il explique qu’au sein du cadre obligatoire les collègues concernés par une constellation ont la liberté de choisir le point à travailler, et donc de répondre à un de leurs besoins.

Le SNUDI-FO a indiqué que s’il pouvait comprendre ces lignes directrices, particulièrement celle qui insiste sur le respect des demandes des collègues et du libre choix de leur formation, le syndicat attendait clairement le PDF et en particulier sa mise en œuvre 

Le SNUDI-FO a rappelé en instance que ce n’était pas forcément le retour des collègues, et qu’il est compliqué de considérer que les constellations peuvent convenir au vu, par exemple des spécificités des écoles mayennaises.

Le SNUDI-FO rappelle les formations-constellations sont directement issues de PPCR, que FO n’a ni signé, ni demandé. Ces formations prévoient que chaque enseignant soit accompagné dans les 6 ans à la fois dans le cadre du plan français et du plan mathématiques.

Tous, stagiaires à vie… : désormais des enseignants se retrouvent inscrits à ces constellations bien souvent sans avoir été sollicités.

Désignés par les IEN, les enseignants « constellés » sont contraints de participer à une formation sur une thématique imposée. Les autres enseignants de l’école doivent également participer à des animations pédagogiques en commun. C’est nier le libre choix des enseignants à une formation individuelle.

Ce dispositif infantilisant, dont le SNUDI-FO demande l’abandon, vise à remettre en cause la liberté pédagogique et à exercer une pression permanente sur les enseignants dans le cadre des décrets sur l’évaluation de 2017.

Rappel avis CTSD Mayenne : Le CTSD, réuni le 10/02/2021 se prononce pour que le dispositif ministériel d’accompagnement issu de PPCR avec notamment les « formations par constellations » soit totalement abandonné dans le cadre des formations obligatoires afin, de préserver notamment les moyens de remplacement manquant cruellement dans les écoles.
POUR : FO et CGT
Ne prend pas part au vote : UNSA et FSU

Point sur le PDF 2021/2022

Le DASEN indique qu’il y a 2 périodes de suspension/annulation ou report des formations cette année : fin 2021 et juste avant les vacances de printemps. Les décisions ont été prises au cas par cas en fonction des besoins mais également, selon lui, pour ne pas « blesser » les intervenants et les personnes inscrites « un fondu enchainé plutôt qu’un cut »

Point par Mme Hubert :

Les Liaisons Ecole Collèges (LEC) ont majoritairement été annulées ou reportées : 12 ont eu lieu.

Peu d’OFC et APP (du fait des conditions sanitaires) : 1 réalisée et 4 programmées en P5

Toutes les formations hors temps scolaire ont eu lieu

Formations initiales directeur : tout a eu lieu

Formation continue directeur : 186 directeurs se sont inscrits, 6 modules ont été réalisés, beaucoup sont reportés en mai juin. Selon l’administration, certains ont eu beaucoup de succès (risques psycho socio) d’autres pas du tout (égalité fille garçons, accueil d’enfants allophones). 

Mme HUBERT déplore le fait que malgré une communication des dates dès la diffusion de l’offre de formation, certains directeurs inscrits appellent au dernier moment pour prévenir de leur absence pour raisons de sortie scolaire ou autre. Les places auraient pu être attribuées à d’autres.

Le SNUDI-FO a demandé pourquoi les PE adjoints n’avaient pas accès à cette offre de formation ? certaines correspondent à des besoins immédiats, bien plus que de travailler sur « la résolution de problème ».

Le DASEN a pris bonne note de notre demande.

A propos des conseils école-collège, le SNUDI-FO 53 rappelle que les professeurs des écoles qui participent au Conseil Ecole Collège sont, selon les textes, « désignés par le conseil des maîtres ». Ainsi, si, dans une école, il s’avère que le conseil des maîtres ne propose personne parce qu’aucun enseignant ne se serait porté volontaire pour y participer, nul ne pourrait y être contraint. Cela signifie que, statutairement, personne ne peut être désigné volontaire et/ou personne ne peut être « volontaire malgré lui ».

En effet, les Obligations Règlementaires de Service des enseignants (ORS) sont déterminées par le décret du 30 juillet 2008. Ne figurent absolument pas dans ces obligations de service, la participation à des réunions dans le cadre du Conseil École-Collège ou encore de réunions « devant construire une progression à l’échelle d’une circonscription ».

Point par M. Caro :

30 journées Eprimo + 2 modules « directeurs ». En juin des journées de formation « préalables » pour des écoles qui seront équipées en septembre. Il y a maintenant 82 écoles concernées, environ 330 classes. En septembre 50% du territoire.

Point par M. Peschard:

Savoir rouler à vélo : 44 PE formés « grâce à une politique départementale de formation remplacée » « qui n’existe pas dans les autres départements » (répété 3x). 963 attestions élèves délivrées et 500 encore d’ici la fin de l’année scolaire (objectif de 1000 dépassé). Cela répond à une vraie attente car la pratique du vélo est déjà dans les habitudes. Les formations sont ouvertes aux partenaires et au personnel municipal.

Suite par Mme HUBERT :

*4 départs en CAPPEÏ (12 semaines)

Les collègues qui partent en formation CAPPEI sont tout simplement choisis par le DASEN en fonction des besoins !

*5 stages MINE (50h en complément de formation pour les titulaires du CAPPEÏ « LSF » «professeur ressource » « approche cognitive des élèves à besoin éducatif particulier »)

*5 candidats CAFIPEMF (3 sur l’ancienne mouture, 2 sur la nouvelle). La nouvelle version du CAFIPEMF prévoit beaucoup d’heures de formation sur temps de classe, donc le nombre de candidats envoyé en formation dépendra de la capacité de remplacement.

*2 formations « français langue seconde »

*24 PE remplacés pour des formations académiques, congés formation, congé de réorientation professionnelle…

*2 jours de formation remplacée pour les PE des écoles qui rentrent dans le dispositif « école bilingue »

*155 PE concernés par les parcours « école inclusive », parcours hybrides entrant en partie dans le cadre des 18h.

Plan de formation 2022-2023

BLOC 1 (9h)*constellations français/maths1/3 des PEAu choix des PE (sic !!)
*valeurs de la république1/3 des PE
*Accompagner l’école Inclusive1/3 des PE
BLOC 2 (9h)*Distanciel math ou français *Sciences et techno *Missions/CPDEAC/EMI/RUN/EPS/LV/sem.MaternelleDSDE/CAFIPEMF/MAT/Formateurs/PSC1 *formation didactique histoire*conférence CANOPé « l’autorité par la confiance (01/2023) tous cycles6h 3h/6h/9h ou OFC remplacée si demande 3 ou  6h

3h
Au choix des PE (re sic !!)

Un vademecum sciences et technologie sera distribué en septembre pour servir de base base de ressources aux enseignants.

Notons que sur le bloc 1, il s’agit purement et simplement de formations formatages, soit via les constellations PPCR (plan Français math) soit via l’école inclusive à tout prix, pour expliquer aux collègues qu’il n’y a plus de places dans les ITEP, les IME, les SEGPA ou les ULIS, que les AESH, quand il y en a, sont mutualisées avec les PIAL, ou soit pour la promotion des “valeurs de la République” (lesquelles ? celles du gouvernement actuel ?) qui sont à mettre en lien avec la campagne sur la laïcité de Blanquer !

FO : avec chaque année au moins 9h imposées, voire 18h une année sur 3, vous comprendrez que ce n’est pas un choix de formation ! Sans parler des PE à temps partiel…

DASEN : « c’est vrai. En faisant une moyenne cela fait quand même 6h de formation choisie par an. »

Le SNUDI-FO 53 a toujours expliqué et défendu que la notion d’animation « obligatoire » n’existait pas, qu’elle n’avait aucune valeur réglementaire. C’est par ailleurs ce qu’avaient reconnus nos responsables administratifs, et la terminologie avait évolué passant de « obligatoire » à « à caractère départemental » suite à nos interventions en Mayenne !

Le décret n° 2017-44 du 29 mars 2017 définit toujours nos obligations de service. Il précise que nous devons «18 h consacrées à des actions de formation continue, pour au moins la moitié d’entre elles, et à de l’animation pédagogique ». Ne figure dans ce texte aucune notion d’animation ou de formation obligatoire ou à caractère départemental. Les PE sont libres de choisir comment ils effectuent ces 18 h.

Le SNUDI-FO rappelle ainsi que, si les enseignants sont tenus de participer à 18h d’animations pédagogiques, il est de la responsabilité de l’institution d’organiser un plan de formation avec des animations pédagogiques que les PE peuvent librement choisir en fonction du contenu. 

Il rappelle également qu’aucun texte réglementaire ne permet d’imposer à un enseignant la visite d’un de ses collègues, qui n’a aucun statut particulier pour cela. De même, le fait de convoquer un enseignant et le sortir de sa classe pour participer à l’observation de la classe d’un autre collègue ne peut être considéré comme un stage de formation continue et être imposé.

C’est pourquoi le SNUDI-FO demande l’abandon de ce dispositif qui ne saurait se substituer aux 18h d’animations pédagogiques telles que définies dans nos obligations réglementaires de service et intervient pour qu’il ne soit en aucun cas imposé aux collègues.

Pour le SNUDI-FO 53, les enseignants sont les mieux à même de savoir de quelles formations ils ont besoin : peut-être en français, peut-être en mathématiques mais pas uniquement !

Formation continue

Mme Martin présente la nouvelle mouture de la formation initiale.

Il y aura maintenant 3 « types » de PES :

*Les PES titulaires d’un Master MEEF qui auront déjà réalisé des stages en responsabilité > 100% en classe et 10j de formation

*Les PES titulaires d’un Master MEEF qui n’ont pas réalisé de stage en responsabilité > 100% en classe et 20j de formation

*Les PES non titulaires d’un Master MEEF > 50% classe, 50% INSPE

Le SNUDI-FO a demandé des précisions sur le nombre de PES :

Si M. Drault se montre prudent, il annonce :

16 PES titulaires du MEEF + les 2 LC recrutées cette année. 12 Stagiaires Inspé.

Le DASEN réfléchit à l’embauche de 15 contractuels enseignants recrutés cette année en M1 qui continueront leur formation en étant chaque lundi disponibles pour du remplacement.

Mme Martin précise que pour le moment ils ne savent pas (hormis pour les 2 LC) combien de PES auront 10j ou 20j à faire. De même que le contenu et la forme de ces journées n’est pas encore fixé (concertation Inspé DSDEN) et ne le sera que quand le profil des PES sera connu (journées groupées ou pas ? tous ensemble ou pas etc…)

Mme Hubert : précise qu’effectivement, « grâce à ces contractuels alternants » (?!) le pool des remplaçant passe de 16 à 31 le lundi. Mais qu’ils réfléchissent aussi à des temps de formation sans remplacement.

M. Drault finit par reconnaitre ces formations pourraient avoir lieu hors temps de classe ou pendant les vacances !

Pour le SNUDI-FO c’est inacceptable. Avec le tiers-enseignant, le contractuel alternant MEEF, C’est l’inégalité officialisée dans la formation professionnelle, une véritable usine à gaz … pour exploiter les étudiants ; tout simplement…

En effet, ils auront à faire un tiers-temps de service en responsabilité. Mais ce tiers-temps est annualisé, il peut donc être décliné sous une forme hebdomadaire (8H+1H dans le premier degré, 6H dans le second degré) ou sous une forme « massée », avec des services hebdomadaires de 50 %, 75 %, voire 100 %… En certains cas, comme dans l’académie de Lyon, il est même imaginé un mixte filé/massé !

Concrètement les « alternants » vont servir de moyens de remplacements bouche-trous.

Comment leurs emplois du temps seront-ils organisés pour faire en sorte qu’ils puissent tous suivre les cours ou formations prévus en université ou à l’INSPÉ ? C’est presque mission impossible !

Aucune garantie n’est par ailleurs donnée que les alternants puissent ne pas avoir à se déplacer dans une même journée entre leur lieu de travail et leurs lieux de formation.

Et tout ceci pour 664 € nets par mois !

Pour les collègues dans les établissements : surcharge de travail, désorganisation des emplois du temps, pressions sur les temps partiels, blocage du mouvement

Il va falloir encadrer ces « alternants ». Il est prévu pour les tuteurs 600 € de rémunération annuelle (contre 1500 € pour les anciens fonctionnaires stagiaires) ! À ce tarif, il n’est pas du tout sûr que tous les contractuels aient un tuteur.