13 janvier en grève : trop c’est trop !

13 janvier en grève : trop c’est trop !

49ème protocole !
Ce n’est plus possible !
Les écoles sont au bord du chaos !
Les enseignants et les AESH sont à bout !
Les personnels sont en souffrance !

Le SNUDI-FO 53 revendique :

  • Des postes statutaires par l’ouverture immédiate des listes complémentaires
  • Des capteurs CO2 et des purificateurs d’air dans toutes les classes
  • Des masques FFP2 à disposition et en quantité
  • Des dépistages effectifs et systématiques des personnels comme des élèves
  • Une revalorisation salariale immédiate : 49 points d’indice (183 euros net mensuels) et le dégel de la valeur du point d’indice
  • Des consignes et des directives claires de notre administration

Trop c’est trop !
TOUS EN GRÈVE JEUDI 13 JANVIER !
Tous en AG pour discuter des suites !

La motion adoptée par les 29 collègues réunis en réunion mardi dernier

En effet, le mépris du ministre est à son comble en ce début d’année civile, la coupe est pleine ! La situation est ingérable dans de très nombreuses écoles du département. Il est plus que légitime de dire STOP !

Cette situation intenable du quotidien met en exergue la légitimité de toutes nos revendications non satisfaites jusqu’à présent, que ce soit sur les salaires, le manque de remplaçants, les postes.

Préparez vos déclarations d’intention* de grève dès aujourd’hui et avant lundi minuit !
(et pour toute la période: *une déclaration d’intention ne présage en rien de ma participation effective à la grève)

Un appel départemental intersyndical à la grève est en cours de rédaction et vous parviendra très rapidement

Nous savons que l’école est devenue un enjeu économique majeur pour ce gouvernement qui décide de la maintenir ouverte coûte que coûte, aux dépens de la sécurité des personnels comme des élèves : c’est le moment, nous pouvons peser et nous faire entendre ; mobilisons-nous dès maintenant !

Encore une FAQ le 6 janvier ! improvisation et gestion au doigt mouillé !

Courrier à l’attention des parents d’élèves

Le SNUDI-FO 53 a rédigé une lettre ouverte à l’attention des parents d’élèves. Vous pouvez la diffuser en passant par les représentants des parents d’élèves, l’afficher à l’extérieur de l’école ou la remettre pliée en deux et agrafée aux parents d’élèves devant le portail de votre école.

FAQ du SNUDI-FO : les consignes du syndicat

FAQ du SNUDI-FO : les consignes du syndicat

A télécharger

Toutes les questions que vous vous posez et les consignes du syndicat pour vous protéger !

La FAQ du Ministère (MAJ le 06/01/22)

Pour notre administration, il s’agit du seul texte officiel qui régit toutes les dispositions prises par le Ministère de l’Education nationale dans la gestion de la crise sanitaire pour les enseignants, les élèves et l’organisation des établissements scolaires. Dans les faits, nous constatons des différences d’interprétation à tous les niveaux ! Le SNUDI-FO rappelle que cette FAQ ministérielle ne remplace pas le statut général, ni notre statut particulier !

C’est pour répondre à vos questions et pour dissiper toute interprétation « hasardeuse » que le SNUDI-FO 53 vous propose sa propre FAQ, à partir notamment de l’étude des textes officiels.

Vous êtes très nombreux à solliciter le SNUDI FO 53 à propos de la gestion calamiteuse de la crise par ce gouvernement et en particulier de notre ministère, en particulier en ce qui concerne les dernières versions du protocole sanitaire des 31 décembre et 2 janvier. Le syndicat répond, et a répondu présent, y compris pendant les congés.

Mardi 4 janvier, lors d’une entrevue téléphonique qu’il a eu avec le SNUDI-FO, le directeur académique Denis Waleckx a indiqué que dans la plupart des situations, c’est le « bon sens » qui devait l’emporter. “Bon sens ou plutôt démerdentiel ? Le syndicat rappelle que la FAQ ne remplace pas notre statut, et que des leviers existent pour se protéger et faire valoir ses droits.

Néanmoins le DASEN nous confirme donner suite à la demande de réunion du CHSCT, qui devrait se réunir très rapidement. (Lire la demande des syndicats mayennais FO-FSU-CGT-UNSA)

Lire la procédure d’alerte FNEC-FP FO 53 du 30 décembre

Lire la lettre ouverte du SNUDI-FO 53 aux parents d’élèves du département

A propos du manque de moyens en particulier pour le remplacement, le DASEN répond au syndicat que l’ouverture de la Liste Complémentaire ne dépend pas de lui, mais du ministre, qui seul peut le faire (encore faudrait-il le vouloir !). Des contractuels sont en cours de recrutement pour la Mayenne. Le DASEN ne donne toutefois pas d’enveloppe précise (ETP équivalent temps plein) mais il nous assure que la DSDEN 53 a tous les moyens pour recruter des contractuels. Ce sera probablement des contrats précaires pouvant ne durer que 1 mois, avec des mi-temps, mais l’administration aurait vraisemblablement des difficultés pour recruter, et envisage même de baisser le niveau de recrutement à Bac+2 voire de placer des AESH sur ce type de contrat ! Difficultés de recrutement et pour cause ! Dans les faits ils rappellent les collègues sur listes complémentaires pour un CDD court, et sans perspective de stagiairisation, ce que FO condamne depuis des années ! Comme dans d’autres départements, la DSDEN 53 fait également appel à des retraités pour renforcer le service des remplacements !

Avis CHSCT-D 53: le CHSCT-D 53 s’oppose au recrutement de contractuels pour pallier le manque de personnels. La situation sanitaire actuelle ne saurait justifier une précarisation du métier d’enseignant. Le CHSCT-D 53 demande le recrutement sur liste complémentaire du concours, comme fonctionnaires stagiaires, dans le cadre d’un plan exceptionnel de recrutement pour faire face à la situation sanitaire qui impose des conditions de travail insupportables dans les écoles.
FO (2) FSU (2) CGT (1) : POUR
✖️UNSA (2) : ABSTENTION

Avis CTSD 53: Compte tenu de la situation exceptionnelle le CTSD réuni le vendredi 10 avril demande :
-qu’aucune fermeture de poste ne soit décidée
-l’ouverture de toutes les classes réclamées par les équipes enseignantes
-le maintien de toutes les décharges de direction
-la création immédiate de postes RASED pour le renforcement des réseaux d’aides dans toutes les circonscriptions du département
FO (2) CGT (2) : POUR
✖️UNSA (3) FSU (3) : ABSTENTION

Pour chaque problème rencontré, le SNUDI-FO propose une consigne syndicale !

  • Les élèves viennent ou repartent de l’école au gré des résultats des tests Covid en fonction de la disponibilité des parents à n’importe quel moment de la journée ?

Indiquez aux parents que l’accueil des élèves se fait dans le respect du règlement intérieur de l’école le matin (8h20, 8h50…) et l’après-midi à 13h20, 13h30…. En dehors de ces plages horaires, les enseignants ne sont pas déchargés pour accueillir les élèves au portail. 

L’administration devrait fournir sous peu un modèle d’attestation sur l’honneur. Elle nous confirme cependant que cette formulation est valide :

Je soussigné M ou Mme …………… atteste sur l’honneur avoir réalisé un auto-test à J+2 / J+4* (* inscrire la mention utile) à mon enfant ………….. le ……………….. dont le résultat est négatif. date et signature

Vous pouvez vous référer au modèle de courrier que le SNUDI-FO met à votre disposition pour les parents d’élèves.

  • Quid des élèves qui arrivent seuls à l’école ou qui se rendent à l’école en transport en commun, et qui ne peuvent être accueillis en raison de l’absence non remplacée de leur enseignant ? Que faire des élèves présents dans l’attente d’un éventuel remplaçant, si la configuration de l’école ne permet pas la surveillance de ces élèves ? Que faire lorsqu’un enfant de maternelle est amené par son frère mineur ou accueilli par le périscolaire le matin ? 

Pour toutes ces questions, le DASEN nous indique que c’est le « bon sens » qui doit l’emporter ! Le syndicat vous invite à faire remonter immédiatement par écrit à votre IEN avec copie visible du mail au syndicat, toutes ces situations problématiques. Le syndicat interviendra immédiatement auprès de l’administration, voire du préfet si aucune solution n’est trouvée.

Le DASEN ne souhaite pas « créer de la règle », néanmoins, c’est le protocole qui prévaut ! Le syndicat lui a fait remarquer que la responsabilité des collègues pourrait alors être engagée. Le DASEN reconnaît que la FAQ est parfois imprécise.

Le SNUDI-FO vous rappelle qu’en aucun cas les AESH ou les ATSEM ne doivent pallier le manque de remplaçant si ce n’est pas dans leurs missions, cela pose également un problème de responsabilité. Il n’est pas acceptable non plus que des AED, surveillants de collèges et lycées soient missionnés sur du remplacement dans les écoles.

Consigne du syndicat : Confronté à ce type de situation, saisissez immédiatement par écrit votre IEN avec copie visible au syndicat et compléter le RSST. 

  • Nos élèves sont inévitablement brassés dans les cars ?

Pour le directeur académique, il y a déjà un brassage social qui existe à l’extérieur de l’école ; c’est le cas pour les cars ! Le syndicat s’adresse au président du conseil départemental pour lui signaler cette incohérence par rapport à nos consignes ministérielles.

Consigne du syndicat : Nous invitons les collègues concernés par ces situations à compléter le RSST de leur école s’ils estiment que cela a des conséquences sur la sécurité sanitaire à l’école.

  • Que deviennent les enfants des personnels prioritaires, si leur enseignant est absent et non-remplacé ? Si les parents demandent à ce qu’ils soient accueillis ?

Une réflexion est actuellement en cours pour remettre en place des pôles d’accueil pour l’accueil des enfants prioritaires. Le syndicat a interrogé le DASEN sur la question des moyens : Pas de réponse.

Consigne du syndicat : Confronté à ce type de situation, saisissez immédiatement par écrit votre IEN avec copie visible au syndicat et compléter le RSST. 

  • Je suis AESH et la classe dans laquelle j’interviens est fermée / Je suis AESH les élèves de la classe dans laquelle j’interviens sont renvoyés chez eux

Tout dépend de votre situation. Si vous n’êtes ni considéré cas contact, ni positif, vous devez être présent à l’école sur laquelle vous êtes missionné, sauf consigne particulière du PIAL qui vous missionnerait sur un autre établissement. Aucune récupération d’heures ou amputation des heures de travail ne peut être imposée.

Notons que les AESH ne sont pas tenus d’assurer la continuité des apprentissages. Le salaire est maintenu quoi qu’il arrive. 

  • Que se passe-t-il pour les formations constellations (accompagnement PPCR) et autres formations qui nécessitent des moyens conséquents en remplacement.

Le DASEN nous confirme que toutes les formations qui nécessitent des moyens de remplacement sont « supprimées » sauf exception (exemple : formation langage des signes à Paris). Le volet animation pédagogique de certaines constellations est maintenu, mais hors temps scolaire.

Nous invitons les collègues à participer aux RIS du syndicat pour amputer ce temps de leur temps de réunion pédagogique.

Avis CHSCT-D 53 : Considérant l’impact sur les conditions de travail des personnels, le CHSCT de la Mayenne se prononce pour l’abandon du dispositif des constellations mis en place dans le cadre de l’accompagnement PPCR. Le CHSCT de la Mayenne demande le retour au libre choix des formations.
FO (2) : POUR
UNSA (1) : CONTRE
✖️FSU (2) et CGT (1) : ABSTENTION

  • Mon employeur ne me fournit pas de FFP2 que je m’achète avec mes propres moyens.

Le syndicat a fait remarquer cela au DASEN et a demandé que ces masques soient mis à disposition des collègues qui en font la demande, en particulier pour les personnels les plus fragiles et vulnérables.

Pour le DASEN, les personnels vulnérables ont un avis médical, donc ces masques sont gratuits pour eux !

Le syndicat invite les collègues concernés à le signifier dans une fiche RSST, pour en faire la demande et en tout état de cause, à garder leurs factures.

  • Nous n’avons pas de masques chirurgicaux à l’école et pourtant nous les utilisons.

Un réassort a été fait à la DSDEN.

Nous invitons les collègues concernés à formuler leur demande au service DIPPAG (copie au syndicat). Tous les collègues qui sur nos conseils ont formulé cette demande ont été pourvus en masques chirurgicaux.

  • Mon école n’est pas équipée en capteurs CO2 ni en purificateurs d’air.

FO avait émis un avis à ce propos en juin, pour que le DASEN s’adresse aux collectivités. Le syndicat se félicite qu’une lettre incitative signée du DASEN et du préfet soit en cours de rédaction. Le syndicat se félicite d’avoir été entendu, certes un peu tardivement.

Avis CHSCT-D 53 :
Le CHSCT de la Mayenne réuni le jeudi 24 juin 2021 constate l’absence de capteurs de CO2 dans les salles de classe des lycées, et la présence aléatoire de ce dispositif dans les salles de classe des collèges et des écoles.
Considérant les préconisations ministérielles, le CHSCT de la Mayenne demande que toutes les salles de classe des établissements scolaires du département soient équipées de capteurs de CO2.
Le CHSCT de la Mayenne demande qu’en fonction des constats et analyses réalisés, que la question de la fourniture d’équipement de purification de l’air soit posée. 
Le CHSCT demande par conséquent au Directeur Académique de s’adresser en ce sens à toutes les collectivités de rattachement des établissements scolaires.
POUR : FO (2) – FSU (2)
✖️ABSTENTION : UNSA (2)

Pour les purificateurs d’air ce n’est pas toujours pas à l’ordre du jour, le syndicat continue d’agir pour que tout le monde puisse en être pourvu.

Sur ces deux points, nous vous invitons à signaler tout problème via une fiche RSST. Demander conseil au syndicat pour sa rédaction.

  • Nous devons assurer le suivi des résultats des tests des élèves

D’abord, notons qu’un arrêté du Conseil constitutionnel du 9 novembre a censuré l’accès des chefs d’établissement et des directeurs d’école au statut virologique des élèves. Néanmoins, le protocole sanitaire prévoit la présentation des résultats des tests PCR à J0, par les familles.

Si les familles ne présentent pas ces résultats, prévenir l’IEN ; l’élève concerné devra rester isolé 7 jours. Après 7 jours d’isolement, l’élève peut revenir en classe. (A 5 jours l’élève peut revenir sur présentation des résultats d’un test PCR ou antigénique négatif).

Il en va de même pour les attestations sur l’honneur qui doivent être présentées à J+2 et J+4.

  • En cas d’annonce du résultat positif d’un élève présent en classe, l’enseignant se retrouve à ne plus pouvoir faire classe pour devoir appeler tous les parents afin de leur demander de venir chercher leur enfant au plus vite pour le faire tester

Vous appliquez le protocole ministériel qui s’impose à vous. La priorité est la sécurité des élèves et des personnels. Il convient en effet de faire évacuer le plus vite possible tous les élèves présents, en isolant en priorité l’élève « positif ».

  • Des parents refusent de venir chercher rapidement leur enfant

Vous informez par écrit l’IEN de la situation (que vous pouvez doubler d’un appel téléphonique en fonction de l’urgence). Vous isolez les élèves restants pour éviter les contacts rapprochés. Vous informez les parents que les apprentissages sont suspendus et que leur enfant a été placé en isolement sous votre responsabilité dans l’école. Vous expliquez que vous appliquez les consignes du protocole établi et que cela n’est pas de votre responsabilité ! Complétez ensuite une fiche RSST.

  • Les directeurs et l’équipe sont en premières lignes face au mécontentement légitime des parents qui doivent quitter leur travail

Vous n’êtes pas responsable de cette situation imposée par le ministère.

Vous informez l’IEN par écrit en cas d’incident, d’agression physique ou verbale et vous complétez le RSST. Votre IEN doit être informé le plus rapidement possible des faits. En effet, en cas d’agression physique ou verbale, vous pourrez demander et obtenir la protection fonctionnelle. En fonction du danger, vous pouvez également compléter le RDGI. Contactez le syndicat qui vous donnera la marche à suivre.

  • Vous subissez une pression pour assurer à la fois l’enseignement en présentiel et la continuité pédagogique pour tous les élèves absents

Votre mission est d’assurer en priorité l’enseignement en présentiel. Le DASEN nous le confirme. La continuité pédagogique ne pourrait s’appliquer que si votre classe est fermée ; et encore, rappelons que la notion de « télétravail » n’existe pas dans notre profession (même si une circulaire est parue le 29 décembre 2021 !) et que le travail à distance ne peut relever que du volontariat de l’enseignant. Vous n’êtes pas responsable de la dégradation de la situation qui vous empêche de pouvoir suivre votre progression et votre programmation.

  • Mon ATSEM est absente et non remplacée.

La réglementation ne prévoit pas une ATSEM par classe, mais a minima une ATSEM pour l’ensemble des élèves en maternelle, et sans préciser la quotité horaire.

Si vous n’avez aucune ATSEM pour les élèves de maternelle, vous devez impérativement contacter la mairie, si aucune solution n’est trouvée, informez par écrit votre IEN et solliciter le SNUDI-FO pour la rédaction de vos messages et pour connaître la réglementation.

  • Votre IEN vous oblige à répartir les élèves dans d’autres classes en cas d’absence non remplacée d’un ou plusieurs collègues de votre école

La nouvelle FAQ est très claire, pas de brassage possible. Une consigne verbale d’un IEN ne peut remettre en cause cette consigne ministérielle et du coup engager la responsabilité des équipes !

Les directeurs et leurs adjoints ne sont pas responsables de ce manque de remplaçants. C’est au ministère d’assumer les conséquences de son refus, depuis des années et malgré nos demandes répétées, d’abonder la brigade de remplacement.

Saisissez immédiatement le SNUDI FO 53 qui interviendra auprès de l’IEN et du DASEN.


Pour ce qui est des questions propres à la FAQ, nous vous renvoyons à cette note d’analyse du syndicat (dépistage, isolement…).

Pour tout problème rencontré,
Face à toute pression institutionnelle,

Vous avez besoin de réponses, de conseils…
Ayez le bon réflexe : contactez le SNUDI FO 53 !

Signalez toute absence non remplacée : https://snudifo-53.fr/absence-non-remplacee-je-signale/

Signalez toute situation qui impacte votre sécurité, votre santé et vos conditions de travail en remplissant une fiche RSST ou DGI (contacter le syndicat)

Tous les outils syndicaux :
Utiliser le RSST (registre santé sécurité au travail)
Fiche RSST départementale 1er degré
Fiche RSST départementale collège/lycée 
Fiche RDGI (registre danger grave et imminent) : avec vos représentants FO
Utiliser le RDGI
Flyer RSST

Si vous avez d’autres questions ou si vous avez besoin d’aide, de conseils, contactez le syndicat !
Les cotisations de nos syndiqués sont les seules ressources du syndicat et la garantie de notre indépendance syndicale !
En vous syndiquant, nous serons plus forts pour nous tous !

Adhésion en ligne

Lettre ouverte aux parents d’élèves

Lettre ouverte aux parents d’élèves

Lettre ouverte du SNUDI-FO 53 aux parents d’élèves du département de la Mayenne

(à télécharger)

Laval le 3 janvier 2022

Madame, Monsieur, Chers parents,

Déjà, avant les congés de Noël, les écoles de notre département se trouvaient dans une situation totalement chaotique.

De multiples arrêts maladies, voire même des congés maternité d’enseignantes n’étaient pas remplacés. À la fin du mois de décembre, le nombre de classes sans maîtres et maîtresses dans les écoles maternelles et élémentaires du département, faute de remplaçants, a encore battu des records. Encore ce lundi 3 janvier ce sont près de 40 professeurs des écoles qui n’ont pas été remplacés.

Cette situation inacceptable est la conséquence directe du refus du gouvernement d’engager les moyens nécessaires à la protection des personnels et des élèves, face au développement de l’épidémie de COVID 19, en recrutant et en fournissant du matériel réellement protecteur, comme la mise à disposition de masques FFP2 que nous demandons depuis mars 2020 ou encore d’équiper les écoles en capteurs CO² et en purificateurs d’air.

Dans notre département comme ailleurs, les enseignants et les AESH sont révoltés par l’absence de protection pour eux-mêmes et pour les élèves : les masques fournis par le ministère de l’Éducation Nationale à ses personnels quand ils ne sont pas toxiques, ne les protègent pas contre les éclaboussures alors que nos collègues en école maternelle sont toute la journée au contact permanent et rapproché de leurs élèves qui ne portent pas de masque.

En cette rentrée du 3 janvier dans les écoles, nous avons le regret de constater qu’aucun problème n’est réglé. Pire, le ministre applique son dogme de l’école ouverte au dépens de la santé et de la sécurité de tous.

Oui, le ministre persiste dans son refus de procéder à des recrutements d’enseignants, dès maintenant en urgence, qui permettraient d’alléger les effectifs des classes (et ainsi réduire les risques de propagation du virus) et d’assurer le remplacement des personnels absents. Les annonces du ministre ne sont jamais suivies d’effet. La désorganisation dans les écoles, la dégradation des conditions de travail des personnels et des conditions d’apprentissage des élèves va donc immanquablement se poursuivre dans les jours et les semaines à venir.

D’ailleurs, depuis 2 ans, plutôt que de procéder au recrutement d’enseignants pour remplacer les personnels absents, le ministre a élaboré la 48ème version de son protocole sanitaire établissant que, si un enseignant est absent et non remplacé, les élèves de la classe ne doivent pas être répartis dans les autres classes, mais renvoyés chez eux…

Ainsi, en refusant de recruter, le ministre remet en cause le droit à l’instruction des élèves et fait porter sur les enseignants, et en particulier les directeurs d’école, la responsabilité de renvoyer les élèves chez eux, ce qui ne pourra que générer des conflits entre parents et enseignants. Tout est organisé pour dresser les uns contre les autres, les parents contre les enseignants… alors que c’est le Ministre Blanquer et le gouvernement qui sont totalement responsables de la situation.

S’il est inadmissible que les élèves des enseignants absents soient brassés et répartis dans les autres classes faute de remplaçants (cela accroît les risques de contamination), il est tout aussi inadmissible de renvoyer les élèves chez eux !

Depuis un an, le gouvernement persiste à plonger les enseignants, les élèves, les écoles dans une alternative impossible : ou bien l’exercice de l’enseignement dans des conditions qui les exposent au Coronavirus sans protection efficace, ou bien la fermeture des écoles et ses conséquences dévastatrices pour les enfants, les parents et les personnels.

Nous refusons cette alternative impossible, c’est à l’État de garantir l’obligation scolaire : le ministre doit donc recruter immédiatement et prendre enfin de réelles mesures protégeant élèves et enseignants de l’épidémie de COVID 19 : vaccination immédiate de tous les enseignants et AESH volontaires, fourniture de masques adaptés à tous les enseignants et AESH du département, et mise à disposition de masques FFP2 pour tous les personnels en activité qui le souhaitent ; fourniture gratuite par l’État de masques pour tous les élèves, fourniture par l’État de gel et de lingettes virucides, …

Il nous semble important de rappeler que le gouvernement français a débloqué 600 milliards d’euros au titre de son plan de relance (plus de 10 fois le budget annuel de l’Éducation Nationale, plus de 8 fois celui de l’ensemble des hôpitaux) au profit des entreprises qui continuent de licencier, mais il n’a pris aucune mesure d’urgence pour les écoles. Pas un seul centime n’a été attribué aux écoles pour protéger les élèves et les enseignants ! Pire, plus de 600 millions sur le budget 2020 ont même été rendus (l’équivalent de près de 15000 postes statutaires d’enseignants), et encore près de 80 millions sur le budget 2021 !

Enseignants, attachés à l’existence de l’école publique laïque républicaine, fondée sur des programmes et diplômes nationaux, il nous semblait important de nous adresser à vous aujourd’hui, en cette nouvelle rentrée désorganisée par la gestion calamiteuse de notre ministère.

Usés par le mépris et la maltraitance institutionnels, enseignants et AESH craquent, cherchent à démissionner, finissent de plus en plus souvent en arrêt maladie pour épuisement professionnel.

Le droit des enfants à recevoir un enseignement se voit progressivement bafoué. Les parents dénoncent la recrudescence des absences non remplacées, celle des postes non encore pourvus à ce moment de l’année scolaire ainsi que la rupture d’égalité des chances qui en découle. Ils s’inquiètent pour l’avenir de leurs enfants.

Combien de temps allons-nous tous devoir encore supporter cette situation devenue ingérable et qui dégrade les conditions de travail des personnels et impacte inévitablement l’accueil des élèves ? La carte scolaire s’annonce particulièrement douloureuse alors que nous avons besoin de postes de remplaçants, d’enseignants spécialisés, d’enseignants des RASED…

Parents du département de la Mayenne, nous comptons sur votre soutien et votre participation active dans les prochains jours pour faire respecter ensemble le droit à l’instruction de vos enfants, nos élèves, et obtenir les postes nécessaires et les mesures de protection indispensables pour tous, enseignants, AESH et enfants.

Le Bureau départemental du SNUDI-FO 53

Contact : contact@snudifo-53.fr

0652323045

Protocoles 47 et 48 et pagaille dans les écoles : l’analyse du SNUDI-FO

Protocoles 47 et 48 et pagaille dans les écoles : l’analyse du SNUDI-FO

A 17h35, dimanche 2 janvier, courriel du DASEN aux écoles avec la version 48 du protocole, la veille de la rentrée… Dans les abysses de l’irresponsabilité !

La dernière FAQ du ministère du 2 janvier

La 47ème version du protocole dit “sanitaire” du ministère a été publiée le 31 décembre 2021, à 2 jours de la reprise ! Pour autant, il ne faut pas nous résigner à accepter l’inacceptable. Pour notre administration, il s’agit du seul texte officiel qui régit toutes les dispositions prises par le Ministère de l’Education nationale dans la gestion de la crise sanitaire pour les enseignants, les élèves et l’organisation des établissements scolaires.

Dans les faits, nous constatons des différences d’interprétation à tous les niveaux ! Le SNUDI-FO rappelle que cette FAQ ministérielle ne remplace pas le statut général, ni notre statut particulier ! En cas de doute, contactez le syndicat.

La FAQ du ministère à télécharger

Pour reprendre les cours dès le 3 janvier, aucune mesure de protection n’a été prise pour assurer la sécurité des personnels comme celle des élèves. Pire, ce protocole entretient le flou et va venir encore désorganiser encore plus les écoles.

Dans le même temps, des Recteurs en France, communiquent des conseils pour renforcer son immunité (boire beaucoup d’eau, dormir beaucoup…etc). Bienvenue en Absurdistan !

Notre communiqué du 30 décembre est pleinement d’actualité

FO a déposé une procédure d’alerte dès le 30 décembre auprès du DASEN et a pris contact avec les autres organisations du département pour une demande de CHSCT départemental en urgence.

Participez à la visio RIS prévue mardi à 17h30, ouverte à tous

Saisissez vous des RSST et des RDGI si vous estimez que votre santé, votre sécurité vos conditions de travail sont mises à mal

Utiliser le RSST (registre santé sécurité au travail)
Fiche RSST départementale 1er degré
Fiche RSST départementale collège/lycée 

Fiche RDGI (registre danger grave et imminent) : avec vos représentants FO
Utiliser le RDGI
Flyer RSST

Les principales modifications des protocoles du 31 décembre et du 2 janvier

  • Les réunions entre personnels ou avec les parents doivent avoir lieu de préférence à distance.

Le non-brassage des élèves d’un même groupe-classe doit être respecté, y compris sur le temps périscolaire. Lorsqu’un enseignant absent n’est pas remplacé, les élèves ne peuvent pas être répartis dans les autres classes (voir ci-après). Le décloisonnement est proscrit.

« à partir du niveau 3 / niveau orange, lorsqu’un enseignant est absent et dans l’attente de son remplacement, le non brassage entre les classes doit être respecté. Les élèves ne peuvent donc être répartis dans les autres classes ».

Le SNUDI-FO 53 vous invite à être particulièrement vigilant à propos de votre responsabilité. En effet, que se passe-t-il, si en cas de non remplacement d’un enseignant, les élèves ne peuvent pas être pris en charge ?

Là encore, c’est le « démerdentiel » qui s’applique ! Aucune consigne précise n’a été donnée. Pour le SNUDI-FO 53, s’il est inadmissible que les collègues doivent accueillir les élèves des collègues absents faute de remplaçants, il est tout aussi inadmissible de renvoyer les élèves chez eux ! Nous invitons les collègues confrontés à cette situation à faire remonter immédiatement via les RSST ou les RDGI en fonction des conséquences sur la sécurité. En aucun cas les AESH ou les ATSEM ne doivent pallier le manque de remplaçant si ce n’est pas dans leurs missions, cela pose également un problème de responsabilité. Il n’est pas acceptable non plus que des AED, surveillants de collèges et lycées soient missionnés sur du remplacement dans les écoles.

On voit que ce qui est présenté comme une protection des enseignants n’est en fait qu’un facteur de déréglementation et de charge de travail supplémentaire, de division et d’opposition entre les parents qui souhaitent légitimement que leurs enfants soient scolarisés, et les enseignants …

  • Faire peser l’absence de mesure de protection sur les épaules des personnels qui seraient « irresponsables » de prendre le café (assis) ensemble !

Sous entendant par la même occasion que sans cette précision importante dans la FAQ, les collègues les collègues ne seraient pas capables de partager des moments de convivialité (repas, café, galette des rois…) ensemble en s’assurant de respecter les gestes barrières !

« Compte tenu de la situation épidémique, les moments de convivialité entre élèves et personnels ou entre personnels doivent désormais être prohibés. En effet, ces derniers, par leur nature même, ne permettent pas le respect en continu des gestes barrières. »

  • Les cours de musique et les chorales peuvent avoir lieu avec un masque, même à l’extérieur pour les écoliers. Les cours d’EPS doivent avoir lieu en priorité en extérieur.

« Lorsque la pratique en extérieur est impossible, des activités de basse intensité compatibles avec le port du masque et les règles de distanciation doivent être privilégiées. »

  • Les sorties en milieu clos sont déconseillées. Il est conseillé de reporter les voyages scolaires ainsi que les voyages à l’étranger;

Sauf consigne particulière du DASEN, les sorties et voyages peuvent être maintenus. Une fois de plus, c’est au niveau local que sont reportées les décisions à prendre.

  • Les intervenants extérieurs sont autorisés à intervenir dans les établissements scolaires sous réserve d’accord préalable du directeur d’école et dans le respect du cadre sanitaire applicable à l’établissement.

Encore une fois, les décisions sont renvoyées au niveau local !

  • Inclusion scolaire

« Afin de limiter les brassages, les élèves en situation de handicap dans le premier degré, bénéficiant de dispositifs inclusifs (ULIS, UEE…) suivent tous les enseignements avec le même groupe d’élèves (soit dans leur classe d’inscription, soit dans le dispositif en fonction de leurs besoins spécifiques). En revanche, les élèves en situation de handicap en scolarité partagée en collège et en lycée peuvent reprendre l’organisation pédagogique telle que retenue dans leur projet personnalisé de scolarisation ».

  • Obligation vaccinale

La FAQ précise que les personnels de l’éducation nationale soumis à obligation vaccinale devront avoir reçu une 3ème dose avant le 30 janvier. FO rappelle son exigence d’abandon du pass sanitaire et d’abrogation de la loi du 5 août 2021. FO demande la réintégration de tous les collègues suspendus, PsyEN, infirmières scolaires, médecins scolaires.

  • Cas contact, test positif, isolement…

Le ministre de la Santé fait des annonces le dimanche 2 janvier, la veille de la rentrée, dans un journal… suivi par le ministre de l’Education via un article dans un journal payant en ligne… insupportable et inacceptable !

Pour les cas contacts, en cas de schéma vaccinal complet, le retour à l’école est possible à condition de faire 3 tests : un test PCR ou antigénique à J0 et des autotests à J+2 et J+4. Les autotests seront vraisemblablement distribués gratuitement en pharmacie avec la preuve du test réalisé à J0. Il faut comprendre que ce sont les parents qui décideront du retour à l’école qui se fera dès le résultat négatif au test PCR ou antigénique. Ensuite les parents devront fournir une attestation sur l’honneur de tests négatifs fait avec autotests à J+2 et J+4.

  • si « plusieurs cas parmi les élèves , la classe est fermée pour 7 jours  (mais la décision est renvoyée au niveau local : ARS, Educ Nat et préfecture !). « Au sein des écoles maternelles et élémentaires, et dès lors que seuls sont admis des élèves justifiant d’un test ou d’un autotest négatif tous les deux jours, il n’y a plus lieu de fermer automatiquement la classe si trois cas positifs sont identifiés. » page 20
  • « après un cas confirmé, pour les autres élèves, c’est la mise en œuvre du protocole de dépistage réactif avec la suspension de l’accueil en présentiel des autres élèves dans l’attente de la réalisation d’un test.

Pour les élèves ou le personnel cas confirmé : il ne doit pas se rendre à l’école ou dans l’établissement avant un délai de 5 à 10 jours. L’isolement peut être levé à 7 jours ou à 5 jours selon les cas (vaccination ou non). » ( changement de dernière minute ce 2 janvier et même en fin de journée)

Pour les cas contact : s’agissant des élèves de moins de 12 ans, indépendamment de leur statut vaccinal … ils n’ont pas à s’isoler s’ils réalisent un test PCR à J0 puis des autotests à J2 et J4 avec déclaration sur l’honneur des parents de la réalisation des tests.

« En l’absence de présentation d’un test, la suspension de l’accueil en présentiel est maintenue pour la durée de 7 jours qui peut être ramenée à 5 jours (avec Test antigénique ou PCR négatif), pendant laquelle les élèves concernés bénéficient de l’apprentissage à distance. »  « L’information communiquée par l’école vaut justificatif de la suspension de l’accueil. »

Alors que la double besogne présentiel/distanciel est totalement facultative le ministère persiste et demande aux enseignants d’organiser à la fois le « présentiel » et le « distanciel », et pour le directeur l’envoi d’informations aux familles avec les difficultés d’envoi des mails (le nombre d’envoi des emails est limité par l’académie et la quantité de mails à envoyer devient totalement ingérable. Par exemple, quand on informe une classe de 25, c’est 50 emails à envoyer : 1 par responsable légal pour être sûr que les parents aient l’info pour dire de venir chercher leur enfant, 25 autres pour faire suivre les préconisations de la cellule covid et les modèles d’attestations…etc


A noter : Au 2 janvier, dans une salle de classe en Mayenne, de 25 élèves avec 1 AESH et 1 PE, il y a 37% de risque qu’il y ait une personne positive.

Source : https://covidtracker.fr/calculateur-risque-covid/ 

Compte-rendu de l’audience « sanitaire » du 30 décembre

Compte-rendu de l’audience « sanitaire » du 30 décembre

Compte-rendu de l’audience « sanitaire » du 30 décembre : Le ministre refuse de répondre aux revendications des personnels FO appelle à préparer la grève interprofessionnelle

Lors du « point sanitaire » organisé par le ministère, le 30 décembre, la FNEC FP-FO a fait l’intervention suivante :
« Il faut créer les postes nécessaires. L’affichage gouvernemental du maintien des écoles ouvertes est en parfaite contradiction avec les annonces faites en début de semaine :

➢ Aucune annonce pour assurer le remplacement des professeurs absents mis à part le recours aux contractuels et aux jeunes retraités de l’Education nationale. La réalité c’est que vous n’aurez pas de candidats. Vous devez recruter immédiatement tous les collègues sur listes complémentaires et abonder celles-ci autant que nécessaire, ou bien vous n’aurez personne et le problème du manque de personnel va revenir dès la rentrée de façon encore plus criante.

➢ Aucune annonce pour suspendre les dispositifs d’évaluation d’établissements ou de formations en constellations, comme le demandent les personnels : les personnels restent confrontés à des dispositifs qu’ils rejettent et qui monopolisent les remplaçants alors que ceux-ci font défaut.

➢ On nous dit qu’il va falloir vivre pendant un certain temps avec le virus, mais vous continuez à détruire les postes pour la rentrée 2022 : les annonces faites au dernier CT Ministériel sur les « moyens » n’ont dupé personne et tout le monde comprend qu’il n’y aura aucune création de postes dans le 1er degré et que les DASEN vont annoncer des centaines de suppressions de classes dans les comités techniques départementaux. Dans le 2nd degré, vous maintenez les 410 suppressions de postes d’enseignants.

➢ Aucune annonce non plus sur la réintégration immédiate de tous les personnels suspendus. A l’école, comme dans l’hôpital public, on ne peut se payer le luxe de se priver de milliers de personnels soignants, enseignants et psychologues. Que répondez-vous aux deux avis du CHSCT M qui demande la réintégration des infirmières diplômées d’Etat et les psyen suspendus ?

➢ Pour continuer le parallèle avec l’hôpital, Jean Castex a annoncé une prime de 100 euros par mois pour certains infirmiers : 100 euros qui s’ajouteraient au complément indiciaire de 183 euros dans le cadre du Ségur de la Santé : allez-vous augmenter les salaires des personnels de l’Education nationale, confrontés à des situations tellement épouvantables qu’ils se demandent s’ils ne vont pas chercher du travail ailleurs ? Nous appelons les personnels à se joindre à la grève interprofessionnelle le 27 janvier pour le dégel du point d’indice, pour les salaires et l’arrêt des suppressions de postes.

Sans plus de précisions, le ministère a indiqué, concernant les formations et animations pédagogiques : « la suspension d’un certain nombre d’activités ». Pour le reste, il n’a pas répondu à nos demandes.

Sur les tests et la gestion des « cas contact » dans le 1er degré :

Le ministère n’a pas répondu à notre demande de clarification suite aux récentes annonces du ministre Blanquer : dès la rentrée le maintien de la classe ouverte pour tous les élèves serait soumis non plus à un test négatif, mais à deux ou trois tests réalisés à plusieurs jours d’intervalles. Ce qui induirait une fermeture de la classe, le temps que tous les élèves se fassent tester plusieurs fois. La FNEC FP-FO a indiqué que cela ajouterait du chaos à la désorganisation actuelle. Le contrôle d’un test unique posait déjà problème. Le ministre a lui-même mis en doute sa faisabilité en raison des délais de mise en oeuvre, et du fait que 50% des familles ne donnent pas l’autorisation parentale requise,…)
Mais surtout, concrètement sur le terrain, c’est insupportable.

C’est une source de conflits entre les personnels et les parents d’élèves : que fait-on avec les élèves déposés par les parents le matin devant l’école et qui n’ont pas leur « pass sanitaire » ? Comment gérer l’arrivée des élèves au compte-goutte, tout au long de la journée, en fonction des résultats de leurs tests ? Concrètement les collègues ne peuvent plus faire classe. C’est insupportable pour les directeurs, du point de vue de la responsabilité, des nouvelles tâches que cela implique : il faudra vérifier deux fois la validité de tel test, les dates, pour accepter le retour en classe de chaque élève ?

Rappelons que le Conseil Constitutionnel avait censuré l’amendement au projet de loi « de vigilance sanitaire » selon lequel « Les directeurs des établissements d’enseignement scolaire du premier et du second degré peuvent avoir accès aux informations relatives au statut virologique des élèves, à l’existence de contacts avec des personnes contaminées ainsi qu’à leur statut vaccinal. » En effet, la connaissance de ces informations ne relève pas des compétences des personnels. En demandant aux directeurs d’école de contrôler les tests des élèves, le ministre contourne clairement la loi.

Pour FO, la campagne de test doit être organisée par les autorités sanitaires compétentes, et notamment les agences régionales de santé, et non par les personnels de l’Education Nationale dont ce n’est pas la mission.

Sur le télétravail à l’Education nationale :

La FNEC FP-FO est également intervenue sur la circulaire du 29 décembre 2021 relative au télétravail dans la Fonction publique d’Etat. La ministre De Montchalin voudrait imposer trois jours de télétravail aux agents dont les fonctions le permettent et sous réserve des nécessités de service. Les agents qui le peuvent seront incités à réaliser 4 jours de télétravail.

Pour FO, la possibilité de télétravail doit reposer sur une demande de l’agent, sur le principe du volontariat. Que les personnels qui le souhaitent puissent faire du télétravail, pas de problème, mais cela ne saurait être imposé par l’employeur.

Comme l’a rappelé notre Confédération à la ministre du Travail ce mardi 28 décembre : le télétravail de longue durée soulève lui-même le risque d’isolement néfaste à la santé psychologique, a fortiori pour celles et ceux ne disposant pas d’un environnement et de moyens efficaces et confortables de travail à domicile. Le télétravail est par ailleurs impossible en cas de nécessité de garde des enfants à domicile (isolement, fermeture de classe…).

Avant toute mise en oeuvre de la circulaire « télétravail », nous demandons la tenue d’un CHSCT ministériel sur cette question. D’autant plus que les négociations dans le Ministère de l’Education nationale ne sont pas encore terminées.
Le ministère a indiqué que la circulaire Fonction publique serait appliquée.

Face au chaos sans cesse aggravé, la FNEC FP-FO appelle les personnels à se réunir dès la rentrée pour lister les problèmes et dresser les revendications. FO a déposé un préavis de grève jusqu’au 20 février. La FNEC FP-FO appelle les personnels à s’inscrire dans la mobilisation interprofessionnelle à l’appel des Confédérations FO et CGT, avec la FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse, par la grève le 27 janvier.

Montreuil le 30 décembre 2021

Rentrée janvier 2022 : brasser de l’air ?

Rentrée janvier 2022 : brasser de l’air ?

Sans dispositions drastiques en rapport avec l’intensité de la pandémie, qui peut croire que cette rentrée ne sera pas catastrophique ?

Depuis le début de la pandémie, nous savons que l’école est devenue un enjeu économique majeur pour ce gouvernement qui décide de la maintenir ouverte coûte que coûte, aux dépens de la sécurité des personnels comme des élèves. Cette rentrée de janvier 2022 ne déroge pas à la règle : explosion de l’épidémie en France avec plus de 200000 cas par jour que le ministre de la santé qualifie de véritable « raz de marée », un taux de contamination de près de 1 000/100 000 chez les moins de 10 ans, alerte de cinquante professionnels de santé qui s’inquiètent des conditions de cette rentrée (relayée par le JDD le 26 décembre), inquiétudes du Conseil scientifique qui estimait, le 23 décembre, qu’il y aurait ⅓ des enseignants qui seraient touchés de façon directe ou indirecte par le COVID et  le ministre ne change rien… Pire, il persiste avec mensonges, atermoiements et contradictions.

Le 28 décembre, il déclarait sur France Inter : « Vu la contagiosité du variant, il y a un risque d’absentéisme accru. Nous débloquerons tous les moyens pour y faire face, notamment en moyens de remplacement, en capacité de recrutement de contractuels et de vacataires, en mobilisation, par exemple de jeunes retraités de l’éducation nationale » puis il annonçait qu’il faudra plusieurs tests, deux ou trois pour revenir en classe, déclaration aussitôt démentie par les services de son ministère.

Désorganisation, ordres et contre-ordres, protocoles bidons, cacophonie, amateurisme et irresponsabilité…

Le Gouvernement sacrifie délibérément la santé, voire la vie des agents, salariés tout en qualifiant avec un cynisme des plus abjects les futurs contaminés, d’ « absentéistes ». Mais comme le dit notre ministre, expert en la matière : « il faut brasser de l’air ».

Lorsque le SNUDI-FO 53 ne cessait de réclamer des masques, des tests, des vaccins, des recrutements statutaires, on nous répondait que les masques et les tests étaient inutiles, que les élèves n’étaient pas contaminants… Nous n’oublions pas.

Aujourd’hui, alors que la situation s’aggrave, c’est à nouveau la désorganisation qui est générée par notre ministère avec sa doctrine de « l’école ouverte » mais sans sécurité sanitaire efficiente. Dans les jours à venir, il faut s’attendre à une nouvelle pagaille dans les écoles, la dégradation des conditions de travail des personnels et des conditions d’apprentissage des élèves va immanquablement se poursuivre !

La seule issue, c’est la satisfaction des revendications :
Des postes statutaires pour faire baisser les effectifs et assurer le remplacement de tous les enseignants avec l’ouverture immédiate des listes complémentaires ;
Des postes statutaires pour les missions de dépistage dans les écoles (infirmières scolaires, médecins scolaires…)
Des capteurs CO2 et des purificateurs d’air dans toutes les classes ;
Des masques FFP2 à disposition et en quantité ;
Des dépistages systématiques ;
La fermeture des classes pour 7 jours dès l’annonce d’un cas positif avec retour conditionné à la présentation d’un test négatif, personnels et élèves, à l’issue de cette période ;

Le SNUDI-FO 53 ne s’en tiendra pas, pour ce qui le concerne, aux mots. Il décide le dépôt dès la rentrée d’une procédure d’alerte pour contraindre l’administration de l’Education Nationale, employeur et donc garant de la sécurité et de la santé de ses salariés, à arrêter les dispositions qui s’imposent au regard du « raz-de-marée » épidémique. Il invite tous les enseignants et AESH à participer à la réunion en visio le mardi 4 janvier à 17h30.

Laval, le 30 décembre 2021

Loi Rilhac votée : RETRAIT !

Loi Rilhac votée : RETRAIT !

Le 13 décembre 2021, l’Assemblée nationale a définitivement voté la proposition de loi Rilhac « créant la fonction de directrice ou de directeur d’école ».

La loi Rilhac, c’est un directeur placé en position de supérieur hiérarchique et sous pression permanente

Cette loi Rilhac instaure pour les directeurs « une délégation de compétences de l’autorité académique » et leur attribue une « autorité fonctionnelle ». Conjuguée avec la suppression annoncée du corps des IEN dès 2023, cette loi transformera de fait les directeurs d’école en supérieurs hiérarchiques des personnels en les accablant de nouvelles tâches !

Ces nouvelles tâches iront-elles jusqu’à l’évaluation des autres personnels de l’école ? On peut le penser si l’on en croit la synthèse des ateliers du Grenelle organisés par le ministre Blanquer, et auxquels la FNEC FP FO n’a pas participé, qui indique : « la directrice d’école ou le directeur d’école serait associé à l’évaluation dans le PPCR avec l’IEN sur les aspects administratifs, organisationnels et fonctionnels. » On peut le penser si l’on en croit le contenu des GDDE en Mayenne avec notamment l’élaboration d’un document d’évaluation des adjoints par les directeurs…

Ces nouvelles tâches iront-elles jusqu’au recrutement des autres personnels de l’école ? Le lendemain du vote de la loi Rilhac, le 1er ministre Castex confirme en tout cas que dans 58 écoles marseillaises devenues autonomes, les enseignants seront recrutés sur des postes dits « à exigence particulière » par une commission comprenant deux IEN, le directeur et un enseignant de l’école : toujours inacceptable pour le SNUDI-FO qui confirme plus que jamais sa revendication d’abandon immédiat de cette expérimentation !

Quoi qu’il en soit, l’ensemble des missions de chaque directeur sera défini à la suite d’un « dialogue avec l’inspection académique » précise l’article 2 de la loi Rilhac, ce qui signifie en bon français que c’est l’IA-DASEN qui définira la feuille de route de chaque directeur !

La loi Rilhac, c’est la transformation du directeur en employé du conseil d’école

Rappelons enfin que cette loi donne désormais des pouvoirs décisionnaires aux conseils d’école et impose aux directeurs d’« entériner les décisions qui y sont prises et les mettre en oeuvre », les transformant ainsi en employés des conseils d’écoles en les soumettant toujours plus aux pressions locales. La loi Rilhac est donc un pas en avant vers la mise en place d’écoles autonomes dirigées par leurs conseils d’école… le contraire de l’école de la République, la même pour tous !

La loi Rilhac entraînerait donc un bouleversement du fonctionnement de l’Ecole publique qui ne fera que détériorer les conditions de travail de tous les enseignants, directeurs et adjoints, tout en remettant en cause leur statut.

La loi Rilhac ne répond pas aux revendications des directeurs d’école

A aucun moment dans la loi, les revendications légitimes sur la direction ne sont satisfaites : aucune amélioration des quotités de décharge hebdomadaire pour TOUTES les écoles (mais au contraire la possibilité laissée aux IA-DASEN d’attribuer les décharges en fonction des spécificités des écoles), pas création d’une aide administrative statutaire, pas un mot sur une augmentation indiciaire au moment où Blanquer se félicite d’avoir augmenté l’indemnité des directeurs de … 18,50€ brut par mois pour 2022.

Le SNUDI FO revendique :
– La non promulgation et l’abandon de la loi Rilhac ainsi que l’abandon de l’expérimentation à Marseille !
– L’augmentation des décharges pour TOUTES les directions ! Pas une école sans décharge hebdomadaire !
– Une aide administrative statutaire dans toutes les écoles !
– Une réelle amélioration indiciaire : 100 points d’indice pour tous !
– L’allègement des tâches des directeurs et le respect du décret de 1989 sur la direction d’école !

Pour le SNUDI-FO, la question de la mobilisation reste à l’ordre du jour

Face à cette attaque statutaire sans précédent, le SNUDI-FO constate que des dizaines de motions d’école de réunions d’information syndicale ont été adoptées par les personnels pour en exiger l’abandon. Des réunions d’information syndicale communes se sont tenues dans plusieurs départements.

Plus que jamais, le SNUDI-FO invite les personnels à se réunir dès la rentrée, à prendre position dans les réunions, dans les écoles, pour l’abandon de la loi Rilhac et de l’expérimentation Macron-Blanquer à Marseille et à décider d’initiatives.
Pour le SNUDI-FO, ce qui est à l’ordre du jour, ce n’est pas de discuter des décrets d’application de cette loi, mais c’est d’organiser la mobilisation pour imposer son abandon. La question de la grève, la grève pour gagner, est plus que jamais d’actualité.

Le SNUDI-FO 53 appelle l’ensemble des PE et AESH du département à rejoindre la centaine de signataires de la motion départementale

Le SNUDI-FO national contacte le SNUipp-FSU, la CGT Educ’action et SUD Education, syndicats revendiquant également l’abandon de la loi, pour discuter d’initiatives communes.

Comprendre les enjeux de la loi Rilhac et le danger pour l’école :

Compte-rendu de la réunion du 20 mai
Compte-rendu de la réunion du 23 juin
Déclaration SNUDI-FO
Enquête FO résultats et analyses

Carte scolaire 2022

Carte scolaire 2022

CTSD du 1er février 2022 avec décisions du DASEN

CTSD du 24 janvier 2022 avec décisions du DASEN


Prévisions des effectifs et fiche de suivi du syndicat

ATTENTION ! Cette année, le calendrier est très serré. Le SNUDI-FO 53 vous alerte sur les délais très courts pour organiser la défense de votre école.

Complétez la fiche de suivi du syndicat, et sollicitez le pour organiser la défense de votre école en amont des instances.

Le calendrier

  • Vendredi 14 janvier : CTA (répartition de la dotation académique)
  • Jeudi 20 janvier : groupe de travail à 9h00
  • Lundi 24 janvier : CTSD carte scolaire (+LDG + bilan FC)
  • Jeudi 3 février : CDEN carte scolaire

Le tour de passe-passe du ministre annonce une rentrée 2022 catastrophique !

Lors du comité technique ministériel du 15 décembre 2021, les chiffres des créations et répartitions des postes par académie ont été communiqués. Le ministre Blanquer entend afficher 1965 équivalents temps pleins (ETP) de moyens d’enseignements supplémentaires dans le premier degré. Faut-il comprendre 1965 créations de postes ?

Des « moyens » supplémentaires sur le dos de la formation des professeurs stagiaires

Non ! Car à la rentrée 2022, la réforme de la formation initiale des enseignants, issue de la loi Blanquer, s’appliquera. Outre le recul d’un an de l’accès au concours qui passe de la fin du Master 1 à la fin du Master 2 et la multiplication des postes occupés par des étudiants contractuels alternants, le temps de classe hebdomadaire pour les professeurs des écoles stagiaires sera dorénavant de 24h hebdomadaires devant élèves, soit un temps complet, au lieu de 12h hebdomadaires actuellement, c’est-à-dire un mi-temps.

Ainsi, en dépouillant les 4050 stagiaires de leur formation en leur imposant de passer de mi-temps à temps complet en classe, le ministre récupère 2025 ETP de moyens d’enseignements.

Rentrée 2022 : 60 emplois d’enseignants du 1er degré supprimés

Le ministre annonce donc 1965 ETP supplémentaires … alors qu’il en récupère 2025 sur le dos des professeurs des écoles stagiaires ! Ce sont donc 60 emplois d’enseignants du premier degré qui sont supprimés, et qui correspondent à la création de 60 postes d’inspecteurs de l’Education nationale notamment en lien avec « la poursuite des missions d’évaluations d’établissements ». Tout un programme…

Que restera-t-il pour baisser les effectifs, assurer les remplacements ?

Sur ces 1965 ETP supplémentaires annoncés par le ministre par ce tour de passe-passe :
– 1243 ETP seront consacrés à l’amélioration des décharges de direction (décharges à temps plein pour les écoles à partir de 12 classes, passage d’un quart à un tiers de décharge pour les écoles de 6 et 7 classes) ce qui constitue les deux tiers de la dotation supplémentaire annoncée par le ministre ;
– 35 ETP seront destinés aux expérimentations des contrats locaux d’accompagnement (CLA) dans les académies d’Aix-Marseille, Lille et Nantes ;
– 25 ETP seront réservés à des unités d’enseignement autisme ou des « dispositifs d’autorégulation ».
Des postes seront également consacrés à :
– étendre les expérimentations relatives aux politiques territoriales (Marseille notamment) ;
– finaliser le dédoublement des grandes sections en Education prioritaire actuellement en vigueur dans seulement 55,1 % des écoles ;
– finaliser le plafonnement à 24 en GS, CP, CE1 actuellement en vigueur dans 83,4% des écoles selon le ministère.

Alors qu’à l’heure actuelle les remplacements ne sont plus assurés et qu’on fait appel à des retraités, que les formations REP +, voire les décharges de direction sont annulées dans certains départements au mépris de la réglementation, que les classes sont surchargées, que les postes spécialisés manquent partout, que restera-t-il pour baisser les effectifs dans les classes, prendre en charge efficacement les élèves en difficulté ou en situation de handicap ?

Que restera-t-il pour assurer le remplacement des enseignants absents sachant par ailleurs que le ministre persiste à affecter les remplaçants en priorité pour mettre en oeuvre les formations par constellations ou les évaluations d’école ?

Rien ! Pire, pour appliquer ces « priorités ministérielles », ce seront immanquablement des classes qu’il faudra fermer et des postes qu’il faudra supprimer.

En manipulant les chiffres, c’est une rentrée 2022 catastrophique que le ministre prépare !

Dans notre académie la dotation de 40 postes sera aspirée par les dispositifs expérimentaux, aux dispositifs d’inclusion scolaires, à l’augmentation des décharges de direction.

Dans certaines académies le nombre de moyens supplémentaires attribués en 2022 est en chute libre par rapport aux postes supplémentaires créés en 2021 : Aix-Marseille (111 en 2022 contre 190 en 2021), Créteil (210 en 2022 contre 340 en 2021), Lille (20 en 2022 contre 120 en 2021), Lyon (90 en 2022 contre 200 en 2021), Strasbourg (22 en 2022 contre 95 en 2021)…

D’autres académies ne bénéficient elles d’aucun moyen supplémentaire pour la prochaine rentrée. C’est le cas des académies de Besançon, Dijon, Limoges, Paris, Poitiers, Reims, Guadeloupe et Martinique.

Le ministre Blanquer prépare une rentrée 2022 catastrophique. Le SNUDI-FO ne l’accepte pas et revendique :
– L’abandon de la réforme de la formation initiale des enseignants et le retour à une véritable formation pour les stagiaires ;
– La création des postes pour ouvrir des classes partout où cela est nécessaire, pour arrêter les fermetures de classes ;
– La création de postes de remplaçants pour que chaque enseignant absent soit remplacé ;
– Les créations de postes spécialisés, de PsyEN, d’AESH… nécessaires à la prise en charge de tous les élèves en difficulté ou en situation de handicap, l’abandon des PIAL et l’arrêt de la logique d’inclusion systématique et forcée ;
– L’augmentation des décharges de direction pour toutes les écoles. Pas une école sans décharge hebdomadaire ;
– L’abandon des formations en constellations et des évaluations d’école.

Sans attendre la rentrée 2022, le SNUDI-FO revendique le recrutement immédiat de tous les candidats aux concours inscrits sur les listes complémentaires et le réabondement de celles-ci, la titularisation ou la stagiarisation de tous les contractuels qui le souhaitent.

Le SNUDI-FO invite les personnels à se réunir et à faire valoir leurs revendications

La FNEC FP-FO a déposé un préavis de grève pour couvrir toutes les initiatives, notamment durant les CTSD et CDEN qui vont se tenir en début d’année 2022.

Le SNUDI-FO invite les personnels à se réunir dès la rentrée de janvier, à établir leurs cahiers de revendications en termes de postes et de moyens, à décider des initiatives pour les faire aboutir. Le SNUDI-FO sera à leur côté pour défendre toutes les revendications, pour défendre pied à pied toutes les classes, tous les postes.

Association Préau : privatisation de l’action sociale dans l’Education Nationale

Association Préau : privatisation de l’action sociale dans l’Education Nationale

Le ministre menace l’action sociale et vos droits statutaires ! L’association « Préau », nous n’en voulons pas !

Le ministre cherche à imposer la création de l’association « Préau », comité d’entreprise dans l’Éducation nationale qui concurrence les instances statutaires de gestion de l’action sociale, mais aussi les instances statutaires interministérielles, où siègent les organisations syndicales représentatives.

Il décide d’organiser le transfert des prestations sociales du public vers le privé par l’intermédiaire d’une association loi 1901 et s’attaque frontalement aux prestations sociales gérées par les instances ministérielles et interministérielles d’action sociale. Son objectif est clair : amorcer un processus de privatisation du service public de l’action sociale, basée sur la gestion du salaire différé, vers un organisme du secteur privé et donc de sa logique de profit !

  • Le président Macron et son gouvernement utilisent la même logique : privatiser l’action sociale, privatiser l’école à travers le projet d’expérimentation à Marseille et la loi
  • Le ministre menace l’existence des assistantes sociales des DSDEN, statutairement habilitées à gérer les demandes de prestations sociales, en proposant d’externaliser leurs missions : l’association « Préau » aurait un rôle d’orientation et d’information des personnels via un portail et renverrait les agents vers les acteurs de l’action sociale CAAS, CDAS (commissions académiques et départementales d’action sociale dans l’éducation nationale), SRIAS (sections régionales), prestataires, associations.
  • il cherche à associer les organisations syndicales à la création et à la gestion de l’association « Préau », donc à la destruction de nos droits statutaires, en proposant aux membres de la commission nationale d’action sociale de siéger dans cette association et de participer à sa gestion.

La FNEC FP-FO rappelle que l’action sociale est définie par l’article 9 de la loi du 13 juillet 1983. Elle est financée sur le budget de l’État et appartient aux personnels représentés par les organisations syndicales qui siègent dans les instances statutaires : CNAS, CAAS, CDAS, CIAS et SRIAS. Leur existence est donc menacée, à l’image des CHSCT et des CAP.

À la Commission Nationale d’Action Sociale du 15 novembre, la FNEC FP-FO a mis au vote un vœu demandant au ministre d’abandonner le dispositif Préau, de maintenir les instances statutaires d’action sociale CNAS, CAAS, CDAS et d’augmenter les budgets de l’action sociale afin que tous les personnels puissent bénéficier des prestations à hauteur des besoins. La FNEC FP-FO a voté pour. La FSU, l’UNSA et la CFDT n’ont pas participé au vote.

LA FNEC-FP FO continue de revendiquer :

  • l’augmentation du point d’indice à hauteur de 21 %,
  • l’augmentation des budgets dévolus à l’action sociale afin de permettre à tous les personnels d’accéder à hauteur des besoins aux prestations interministérielles et aux aides sociales d’initiative académique,
  • le recrutement au statut de la Fonction publique les AESH et les AED qui, rappelons-le, vivent au-dessous du seuil de pauvreté, pour leur permettre de bénéficier de TOUTES les prestations sociales.

La FNEC-FP FO refuse d’accompagner la création de l’association « Préau » et interviendra dans toutes les instances d’action sociale où elle siège pour combattre sa mise en place.


Extrait du compte rendu de la CNAS du 15 novembre 2021

 Association « Préau » le ministre veut passer en force !

La commission nationale d’action sociale (CNAS) s’est réunie le 15 novembre 2021. La FNEC FP-FO y a participé en présentiel. L’actualité de l’association Préau était à l’ordre du jour de cette CNAS.

Dans sa déclaration préalable, la FNEC FP-FO a demandé au ministre d’abandonner le dispositif Préau.

La représentante du ministre a indiqué que : les statuts de cette association ont été adressés aux organisations syndicales ; l’objet de Préau est de développer et gérer des prestations culturelles, de loisirs, sociales, sportives et touristiques à destination des agents du ministère de l’Éducation nationale de la Jeunesse et des Sports et de leurs familles ; les prestations de Préau sont complémentaires aux prestations existantes aujourd’hui ; « on » a constaté un manque dans ce domaine, mais que la mise en place de l’association Préau ne va en rien amoindrir les prestations existantes. Selon elle, les personnels vont bénéficier de toutes les prestations d’action sociale, l’administration renforcera sa communication ; « Préau » ne va pas verser d’aides ; les ASIA et aides à la parentalité seront versées par les académies.

Selon la présidente de l’association : « Il est patent que l’objet de l’association n’est pas l’action sociale existante, il s’agit d’un petit plus pour des actions qui manquaient ou qui ne sont pas assez présentes dans certains territoires ». Elle précise qu’elle n’a pas à revenir sur les choix faits par le ministre avant la création de l’association préau et confirme que selon les statuts de cette association, toutes les associations de personnels qui offrent le même type de prestations peuvent adhérer à Préau. La présidente de l’association Préau a affirmé qu’elle est en groupe de travail avec trois associations : l’association « Entraide » des personnels de l’administration centrale de l’Éducation nationale, l’association de l’administration centrale Jeunesse et Sport et une association de l’académie de Versailles. Dans ce groupe de travail, une convention type est rédigée pour permettre aux associations de rejoindre Préau. La présidente de l’association Préau dit être d’accord avec les organisations syndicales qui indiquent que « Préau » n’est pas un comité d’entreprise. Selon elle, « Préau » sera uniquement composée d’adhérents du ministère de la jeunesse et des sports, qui seront représentés au sein de cette association, les élections des représentants des personnels étant prévues au mois de février.

Les adhérents des associations qui adhèrent à Préau seront adhérents de Préau. Le prix de leur adhésion sera fixé par le conseil d’adminis­tration de Préau. Des conventions seront signées avec les associations locales.

Intervention de la FNEC FP-FO

Sur quel budget le ministre compte-t-il financer l’association « Préau » ? Il n’y a pas de trace de Préau dans le PLF 2022. Vous nous dites que vous êtes d’accord avec les organisations syndicales qui indiquent que « Préau » n’est pas un comité d’entreprise. Lors de la CNAS du 24 septembre, vous avez pourtant affirmé que l’association Préau a été créée parce que les participants de l’atelier revalorisation du Grenelle ont estimé qu’il n’y avait pas de comité d’entreprise dans l’Éducation nationale.

Pour la FNEC FP-FO, cette association ne doit être financée ni sur le budget de l’action sociale ni sur la rémunération des personnels.

L’association Préau est-elle installée au 72 rue Regnault ?

Les statuts de l’association Préau ne nous ont été communiqués que ce matin. Nous les analyserons.

Est-ce que des associations ont déjà adhéré à « Préau » ? Si c’est le cas, nous demandons que l’administration nous communique la liste de ces associations (avec leur nom et leur siège social).

En voulant imposer la création de l’association « Préau », le ministre détourne et privatise l’action sociale, s’attaque frontalement aux prestations sociales servies par les SRIAS (sections régionales interadministratives d’action sociale qui offrent notamment des réductions sur les séjours vacances) et aux ASIA (aides sociales d’initiative académique) qui sont définies localement, et contre lesquelles l’association « Préau » entre en concurrence.

Nous demandons au ministre d’abandonner le dispositif « Préau ».

Réponse de la présidente de l’association Préau

Les statuts de l’association ont été déposés le 10 juin. Ils sont provisoires et appelés à évoluer au vu du nombre d’adhérents de l’association. Ils doivent évoluer dans le domaine de la représentation. Nous avons donc planifié une assemblée générale avec nos adhérents pour discuter des modalités d’organisation. Tous les personnels du MENJS sont des adhérents potentiels.

L’association est hébergée dans les locaux du dernier étage de la rue Régnault. Une convention de mise à disposition des locaux a été signée à titre précaire. Dès que nous le pourrons, nous nous installerons dans des locaux ad hoc.

Nous envisageons d’avoir des représentants de la CNAS dans Préau. Il revient aux membres de la CNAS de discuter des modalités de représentation de la CNAS dans Préau. J’ai (la présidente de Préau) envisagé que le secrétaire de la CNAS participe à l’association Préau.

L’association a eu l’assurance du ministère d’avoir un financement, mais nous ne nous substituons pas au ministère.

Les membres du conseil d’administration de l’association Préau ont été élus par une assemblée générale, qui était petite. Ces représentations sont appelées à évoluer. La représentation territoriale dépendra du nombre d’adhérents. Par défaut, il y aura deux représentants : un homme et une femme.

Pour le moment, aucune association n’a adhéré à Préau.

Réponse de l’administration

Nous avions évoqué le point de la CNAS lors de la dernière séance plénière. Il faudra qu’on voie comment vous voulez procéder.

Sur la subvention, nous vous présenterons les subventions au moment de l’exécution des budgets. Vous aurez les informations au moment venu.

Intervention de la FNEC FP-FO

Vous ne répondez pas à notre question. Si le ministère décide de subventionner Préau sur l’action sociale, il ne restera rien sur les PIM, et encore moins sur les ASIA et les secours. Sur quels budgets le ministre compte-t-il financer l’association « Préau » ?

Réponse de l’administration

La subvention sera imputée sur le hors titre 2 (le hors titre 2 concerne toutes les dépenses qui ne sont pas versées directement aux personnels). Nous reviendrons vers vous le moment venu.

Rapport IGESR sur les RASED : adapter leurs missions à l’école inclusive et au Grenelle du ministre

Rapport IGESR sur les RASED : adapter leurs missions à l’école inclusive et au Grenelle du ministre

Rapport IGESR sur les RASED : adapter leurs missions à l’école inclusive et au Grenelle du ministre


En février 2021, l’IGESR (inspection générale de l’éducation du sport et de la recherche) a publié un rapport sur l’organisation, le fonctionnement et l’évaluation des effets des RASED. Celui-ci a pour objectif de faire un état des lieux des modalités d’intervention des RASED et proposer des modifications…

Co-intervention et conseils aux collègues : une prochaine circulaire pour redéfinir les missions et la place des RASED

« Une nouvelle circulaire ministérielle devrait permettre de formaliser (…) la manière dont l’action des RASED est appelée à évoluer (…) pour s’inscrire précisément, en parfaite cohérence, de manière systémique, complémentaire et souple dans l’ensemble des modalités d’accompagnement des élèves présentant des signes de vulnérabilité. »
Les préconisations du rapport s’inscrivent dans le cadre de la politique ministérielle d’accompagnement des personnels à tous les niveaux avec la mise en place de personnels ressources mobiles – pompiers volants – dans plusieurs départements ou des PIAL renforcés qui démantèlent les établissements médico-sociaux alors qu’aucun gouvernement n’a recréé tous les postes de RASED supprimés entre 2007 et 2012.

Il s’agirait de renforcer le pôle ressource afin de modifier les modalités d’intervention des personnels des réseaux tout en les transformant en conseillers-experts de la difficulté scolaire. Ainsi, « le RASED doit être pleinement valorisé dans son rôle de conseiller, de pourvoyeur de ressources didactiques et pédagogiques et disposer d’un accès à des outils numériques lui permettant d’optimiser le temps dont il dispose. La part de l’action préventive conseillée aux enseignants en charge de classe doit y occuper une place significative »

La prise en charge des élèves ne devrait plus être la mission prioritaire des RASED et les auteurs du rapport comptent sur le renouvellement des personnels via le CAPPEI (qui par ailleurs devra faire disparaître encore davantage les distinctions entre les différents modules) pour modifier le fonctionnement des RASED.

« En cas d’intervention auprès de l’élève, la démarche utilisée par l’enseignant spécialisé ainsi que les outils utilisés doivent être explicités à l’enseignant de la classe, la prise en charge doit pouvoir se dérouler dans la mesure du possible au sein de la classe à ses côtés et permettre au premier responsable de l’élève d’ajuster sa pratique pour pouvoir apporter les prolongements nécessaires lorsque son collègue spécialisé n’est pas présent. »
Alourdissement des obligations de service… pour astreindre à la participation des constellations …
et être « pairs experts »

Le rapport propose d’« inclure dans les obligations réglementaires de service (ORS) des maîtres spécialisés du RASED une participation à hauteur de six heures minimum aux formations de proximité dans les circonscriptions ».
Jusqu’à présent, les membres de RASED ne sont pas soumis aux 18h d’animations pédagogiques. Le rapport propose donc d’en imposer une partie et que ces collègues prennent part à la formation et l’évaluation par les pairs prévus dans le Grenelle du ministre qui décline l’accompagnement PPCR.

« Il est important que les maîtres spécialisés participent aux formations de proximité, puissent être intégrés aux constellations du plan mathématiques et/ou français (…) Ce cadre commun sera propice à une réflexion et une analyse de pratiques collectives et favorisera l’échange, le croisement de regards, l’apport d’éléments concrets propres à diversifier la pédagogie pratiquée. Dans ce cadre réglementaire nouveau il serait sans doute également plus facile de confier des séquences de formation à des maîtres spécialisés pour faire valoir leur expertise auprès de leurs collègues. »

Pilotage par l’évaluation…

« Afin de permettre aux équipes d’effectuer une auto-évaluation plus précise de leur action et de ses effets en matière d’aide apportée aux élèves à besoins éducatifs particuliers, il serait utile qu’au niveau de chaque département puisse être organisé un plan pluriannuel d’audits participatifs conçu par l’IA-DASEN et mené en concertation étroite avec les équipes auditées. L’auto-évaluation pourrait concerner tout le pôle ressource. »

A l’instar des évaluations d’écoles, le rapport propose d’instaurer des auto-évaluations des pôles ressources sur le même fonctionnement avec des audits et évaluateurs extérieurs (IEN, conseillers pédagogiques, directeurs d’école, psychologues de l’éducation nationale, maîtres formateurs, enseignants spécialisés, de représentants des partenaires…)

…et renforcement des pôles ressources inscrits dans le cadre des PIAL

« Le pôle ressource ainsi élargi pourra s’affirmer encore davantage comme collectif pluridisciplinaire, comme ingénieur de formation et, du fait de la structuration de l’action des PIAL sur les deux degrés d’enseignement, comme garant d’une cohérence de parcours plus affirmée sur l’ensemble du cursus des élèves. »

Une partie du rapport et des préconisations centrées sur la formation de tous les personnels….

S’appuyant sur la refonte des réseaux d’Education Prioritaire et sur les dispositifs « plus de maîtres que de classes », le rapport met en avant la co-intervention et le co-enseignement comme élément clé de l’évolution des RASED.

Les plans « mathématiques » et « français » sont également présentés comme outils pour permettre aux enseignants en classe de se centrer sur les fondamentaux et de développer un plan de perfectionnement didactique et pédagogique.

Les formations par constellations seraient un des éléments permettant aux enseignants d’apprendre à remédier aux difficultés des élèves évitant à ces derniers des prises en charge RASED.

…pour que les prises en charge se fassent par les enseignants dans leur classe

Pour les auteurs du rapport, « la dynamique à impulser induit une transformation du système scolaire pour y accueillir la diversité des besoins individuels et n’est pas sans incidence sur la formation de l’ensemble des enseignants »

Dans la continuité de la mise en place du module de formation initiale sur l’école inclusive mis en place en cette rentrée 2021, le rapport insiste sur la nécessité d’une « formation initiale et continue de tous les enseignants davantage axée sur l’accompagnement des élèves en difficulté scolaire. »

Les préconisations du rapport s’articulent totalement avec les mesures du Grenelle du ministre Blanquer. Par l’accompagnement et l’évaluation permanents et culpabilisants, le ministre souhaite que l’école devienne son propre recours, chaque enseignant devant gérer toutes les situations au sein de sa classe, les RASED se transformant définitivement en membres du pôle ressource qui auraient pour vocation de former, de conseiller et d’accompagner notamment via la co-intervention leurs pairs.

Le SNUDI-FO revendique la création massive de postes afin que chaque RASED soit complet pour 800 élèves et que tous les postes supprimés depuis 2007 soient recréés.
Le SNUDI-FO exige le retour des prises en charge des élèves et l’abandon de la politique d’évaluation/accompagnement PPCR des personnels du Grenelle du ministre Blanquer.

Le SNUDI-FO 53 invite les personnels des RASED du département à se réunir avec le syndicat en réunion d’information syndicale

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