Interview France 3 : Rythmes scolaires

Interview France 3 : Rythmes scolaires

L’article

Alors que le président de la République entend rouvrir le débat sur la question des rythmes scolaires en juin prochain, le syndicat SNUDI-FO 53 appelle à la mobilisation le jeudi 22 mai pour défendre la semaine de 4 jours dans toutes les écoles mayennaises.

Le retour à quatre jours pour toutes les écoles de la Mayenne. C’est ce que réclament de nombreux parents d’élèves, enseignants et personnels de l’éducation nationale, alors qu’Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’une convention citoyenne sur les rythmes scolaires en juin 2025. Quitte à organiser un référendum “dans les mois qui viennent”.

Le syndicat SNUDI-FO 53 appelle à la mobilisation jeudi 22 mai, en fin de journée, devant les mairies de Laval, Mayenne et Château-Gontier-sur-Mayenne.

Dans ces trois villes, notamment, les enfants vont à l’école 4 jours et demi par semaine, ce qui est la règle sur le plan national. Mais en réalité, selon l’inspection d’académie, ce dispositif est adopté par seulement 30 % des écoles mayennaises, soit 55 écoles publiques et 21 écoles privées.

Un cadre national des rythmes scolaires

“Quand le dérogatoire devient la majorité, c’est peut-être que les lois sont mauvaises et qu’il faut s’interroger aussi sur le fonctionnement de l’école, s’insurge Stève Gaudin, secrétaire départemental du SNUDI-FO 53. Ce ne devrait pas être aux maires de décider d’instaurer tel ou tel rythme scolaire. Nous souhaitons qu’il y ait un cadre national de l’organisation de la semaine scolaire, une égalité de traitement”.

Le secrétaire départemental dénonce une inégalité de traitement qui désavantagerait les enseignants qui travaillent quatre jours et demi. “C’est un rythme qui coûte de l’argent. Certains professeurs chiffrent à plusieurs milliers d’euros d’écart avec les frais de déplacement, frais de garde, d’entretien du véhicule, ajoute Stève Gaudin.

“Beaucoup d’enseignants disent qu’ils ne travaillent pas quatre jours et demi, mais cinq jours. Ils sont présents le mercredi matin à l’école jusqu’à tard le midi. C’est du temps de travail conséquent et qui représente plusieurs journées de travail bénévole par an”.

Il dénonce une autre inégalité, entre les écoles privées et publiques, “comme à Château-Gontier, où les écoles privées sont à quatre jours et les publiques à quatre jours et demi”.

“Le jeudi noir” 

“Plusieurs de mes collègues qui sont à quatre jours et demi parlent du “jeudi noir”, parce que les enfants sont rincés. Et les enseignants aussi. On met souvent en avant l’intérêt de l’enfant, mais pour ça, il faudrait déjà s’intéresser à la santé de l’école publique”.

“Les enfants sont bien à l’école quand les enseignants sont bien à l’école. Donc quand l’école publique sera bien traitée, quand on respectera le statut, les salaires, les conditions de travail des personnels, des enseignants et AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap), là, oui, l’intérêt des enfants sera respecté”.

Le SNUDI-FO 53 pointe par ailleurs le casse-tête administratif pour l’organisation du service de remplacement. “Certains enseignants se déplacent à la fois dans des écoles à quatre jours et d’autres à quatre jours et demi et dépassent les 24 heures de temps de présence devant les élèves avec des jours à récupérer en fin d’année et ce n’est pas simple à gérer, ajoute Frédéric Gayssot, secrétaire adjoint du syndicat. Mais surtout, on se retrouve avec des enseignants absents et qui ne sont pas remplacés”.

Il demande à ce que les maires de Laval et Château-Gontier-sur-Mayenne acceptent de “sonder” les familles. Demande jusque-là toujours refusée.

“Rien n’est tout blanc, rien n’est tout noir”

Et les parents, qu’en pensent-ils ? Pour Céline, maman de trois enfants scolarisés dans une école à quatre jours et demi et professeure des écoles remplaçante, “le retour à quatre jours permettrait indéniablement aux enfants de faire une vraie pause le mercredi, mais ça dépend vraiment du rythme de chaque famille”

Selon elle, la priorité, c’est avant tout de mettre tout le monde au même rythme, quel qu’il soit. “Laisser le choix aux communes, ça fait quelque chose de décousu et ça amène finalement plus de complications. Il faut prendre une décision”.

On n’arrivera jamais à faire consensus sur cette question, mais il faut trancher. Il faut une unité, quelque chose de communCéline

Mère de famille et enseignante remplaçante

Si Céline reconnaît, qu’à la base, “l’idée de la semaine à quatre jours et demi était peut-être bonne”, elle estime aujourd’hui “qu’il n’y a plus vraiment de bénéfice”. L’enseignante ajoute : “Il n’a jamais été démontré que les enfants scolarisés quatre jours et demi avaient de meilleurs résultats scolaires que ceux scolarisés sur 4 jours”.

Le débat sur les rythmes scolaires est à nouveau relancé. Le syndicat SNUDI-FO 53 appelle à se rassembler le 22 mai à 18h devant les mairies de Laval, Mayenne et Château-Gontier. 

Modification du déroulement de carrière PPCR : nouveau couperet pour un plat de lentilles !

Modification du déroulement de carrière PPCR : nouveau couperet pour un plat de lentilles !

Lors du comité social d’administration (CSA) ministériel du 6 mai 2025, un projet de décret visant à modifier le déroulement de carrière PPCR a été présenté. Selon la ministre Borne, ce projet est censé « redynamiser » le milieu de carrière des enseignants. Faisons le point :

  • annulation des deux accélérations de carrière d’un an au 6ème et 8ème échelon à partir de 2026 (70% des collègues qui ont eu un rendez-vous carrière en 2024-2025 n’auront pas la réduction d’un an, réservés aux 30% les plus méritants – lire à ce sujet) ;
  • réduction de la durée dans l’échelon de six mois pour les échelons 5, 6 et 7 et d’un an pour l’échelon 8 dès le 1er septembre 2025 (cumulable pour l’année pro-chaine avec les accélérations de carrière) ;
  • modification de la cadence des rendez-vous carrière (RDVC) :
    1er RDVC organisé quatre ans après la titularisation (bilan de l’entrée dans le métier) sans perspective d’accélération de carrière ;
    2ème RDVC en amont de la plage d’appel à la hors-classe ;
    3ème RDVC en amont de la plage d’appel à la classe exceptionnelle dès 2026.

Le ministère indique que les taux de passage à la hors-classe vont augmenter mais ce n’est pas écrit dans le décret. Le décret ne précise pas non plus les conditions de passage à la classe exceptionnelle mais le ministère réaffirme que l’ambition de PPCR n’est pas que tous le monde ait accès à la classe exceptionnelle, réservée aux « plus méritants ».

Rendez-vous de carrièreAvant le nouveau décretAprès le nouveau décret
1er RDVRDV dans la 2ème année du 6ème échelon : possibilité de gagner un an pour passer au 7ème échelonRDV 4 ans après la titularisation (au 4ème échelon) sans perspective d’avancement
2ème RDVRDV entre 18 et 30 mois dans le 8ème échelon : possibilité de gagner un an pour passer au 9ème échelonRDV dans la 2ème année du 9ème échelon : appréciation comptabilisée dans le barème pour le passage à la hors-classe
3ème RDVRDV dans la 2ème an-née du 9ème échelon : appréciation comptabilisée dans le barème pour le passage à la hors-classeRDV avant le passage à la classe exceptionnelle, qui est possible à partir du 5ème échelon de la hors-classe
EchelonDurée avant le nouveau décretDurée après le nouveau décret
11 an1 an
21 an1 an
32 ans2 ans
42 ans2 ans
52,5 ans2 ans
62 ou 3 ans*2,5 ans
73 ans2,5 ans
82,5 ou 3,5 ans*2,5 ans
94 ans4 ans
104 ans4 ans
* accélération promotion PPCR

Lors de ce CSA, FO a rappelé son opposition à PPCR dont nous demandons toujours l’abrogation et a réaffirmé son exigence d’un déroulement de carrière qui permette à tous les personnels ayant déroulé une carrière complète d’atteindre l’échelon terminal du dernier grade du corps (soit actuellement le dernier échelon de la classe exceptionnelle). Avec PPCR c’est factuellement impossible, ce qui va à l’encontre des dispositions statutaires.

FO prend acte de l’abandon des accélérations de carrières et la baisse de la durée de certains échelons à la classe normale, mais cela n’impacte que certains collègues, et les collègues qui ont eu un RDVC cette année où les années précédentes sont d’autant plus lésés.

En refusant l’augmentation de la valeur du point d’indice, en refusant une négociation pour la réévaluation des grilles indiciaires, le gouvernement et la ministre restent finalement sourds aux revendications puisqu’ils refusent in fine, d’octroyer la revalorisation nécessaire pour rattraper les pertes subies au regard des inflations successives.

Le SNUDI-FO 53 rappelle que le salaire d’un enseignant en fin de carrière est passé d’environ 4 X le SMIC en 1980 à 2 SMIC en 2024. Quant au salaire d’entrée il est passé de 2 SMIC à 1.1 X le SMIC ! La paupérisation est en marche, depuis bien longtemps.

De plus, le ministère indique que la véritable “montée en charge” se produira dans deux ans, c’est à dire en 2027. Chacun sait qu’il y aura à ce moment-là des échéances électorales qui pourraient remettre en cause les engagements, si tant est qu’on puisse les considérer ainsi.

Le SNUDI-FO 53 alerte sur la mise en place d’un rendez-vous de carrière pour la classe exceptionnelle. Le projet de décret ne donne aucune modalité concernant ce rendez-vous de carrière. L’avis sera-t-il pérenne ? Sera-t-il contestable en CAPD ? Quid de ceux qui auront dépassé le rendez-vous de carrière ? Est-il prévu de retomber comme en 2017 dans les affres de PPCR avec des appréciations attribuées arbitrairement, non contestables et gravées dans le marbre ? Comment serait il pris en compte pour les promotions classe exceptionnelle ? …

FO ne donnera pas un blanc-seing à l’administration et conteste ce nouveau 3ème RDVC qui pourrait à mettre une pression sur des personnels expérimentés et les plus proches de la fin de carrière.

Comme pour le rendez-vous de carrière hors-classe, FO a de nouveau exigé que les collègues qui le demandent puissent bénéficier d’une nouvelle appréciation, prise en compte si elle est meilleure que l’ancienne, ce qui a été refusé par le ministère soutenu par certaines organisations syndicales.

Rappel :
En 2023, FO a proposé cet amendement en CSA M : « Les personnels qui en font la demande pourront bénéficier d’un nouveau rendez-vous de carrière. Une nouvelle appréciation de leur valeur professionnelle pourra être portée. Cette appréciation ne sera prise en compte dans le barème national que si elle est supérieure à l’appréciation précédemment portée. »
L’administration a décidé de ne pas retenir cet amendement, bien aidée par certaines organisations syndicales, soutiens indéfectibles de PPCR.
Votes sur cet amendement FO : Pour : FO, CGT, CFDT, SNALC ; Contre : FSU, UNSA ; Abstention : SUD

Pour conclure, ce texte ne propose aucune réelle revalorisation. Il maintient tous les travers de PPCR, son austérité et son arbitraire. Il introduit en outre un nouveau rendez-vous carrière couperet pour la classe exceptionnelle, dont les modalités ne sont pas connues. Pour toutes ces raisons, FO a voté contre ce projet de décret. (**)

  • Augmentation immédiate de la valeur du point d’indice de 10 % pour couvrir l’inflation des dernières années et un rattrapage à hauteur des pertes subies (31,5 % depuis 2000) !
  • Ouverture d’une négociation générale sur la revalorisation de la valeur du point d’indice et sur l’amélioration de la grille indiciaire !
  • Abrogation de PPCR et mise en place d’un véritable déroulement de carrière garantissant l’accès pour tous à l’échelon terminal du corps pour une carrière complète !

(*) Vote des décrets PPCR en 2016 :
Contre : FO, CGT et SNALC :
Pour : FSU, SE UNSA et SGEN CFDT

(**) Vote sur le projet de décret :
Contre 10 voix : FO – FSU – CGT – SNALC
Abstention 5 voix : UNSA – CFDT – SUD

Temps partiel 2025-2026

Temps partiel 2025-2026

Une commission administrative, sans la présence des syndicats représentatifs (conséquence de la loi de transformation de la Fonction Publique) s’est réunie à la DSDEN vendredi 16 mai.

Certaines demandes de temps partiels sur autorisation pour la rentrée 2025 sont refusées par le DASEN. Ces refus sont justifiés notamment par le manque d’enseignants dans le département. Si vous êtes concerné, un seul réflexe : contactez dès que possible le SNUDI-FO pour être conseillé dans les démarches. Un refus n’est pas une fin en soit et chaque année nous obtenons satisfaction pour bien des collègues avant même la réunion de la CAPD recours, via les recours gracieux et les audiences.

ATTENTION : Si votre demande est de droit, ou sur autorisation (et que vous n’avez pas été reçu en entretien), celle-ci est automatiquement acceptée.

Le SNUDI-FO 53 défend le droit des collègues à pouvoir choisir leur quotité de travail et rappelle que les enseignants n’ont pas à payer pour la mauvaise gestion de notre employeur, ou le manque de moyens.

La CAPD pour les recours est prévue le 1er juillet.

Si vous êtes concerné par refus de temps partiel, nous vous invitons à formuler simultanément un recours gracieux et une demande de saisine CAPD. Contactez le SNUDI-FO pour être conseillé.

1- Le recours gracieux vous permet de demander au DASEN (directeur académique), en qualité de représentant de l’employeur, de revoir sa position et au SNUDI-FO de vous représenter en audience pour faire valoir votre droit à temps partiel
2- La saisine de la CAPD : C’est une commission paritaire composée de représentants de l’administration et d’élus du personnel dans laquelle siège le SNUDI-FO 53 en tant que syndicat majoritaire des écoles du département. Nous pourrons ainsi directement défendre votre dossier devant l’administration.

Ces 2 courriers sont ensuite à envoyer par courriel (avec votre adresse académique) au DASEN sous couvert de votre IEN. Si le DASEN (ou autre) avance des délais réduits (2 semaines par exemple…) sachez que le délai réglementaire est de 2 mois à compter du refus, y compris pour la saisine de la CAPD (droit commun).

Nous mettons à disposition des bases pour vos courriers, mais pour être accompagné au mieux, dans la démarche et dans la rédaction de vos recours, contactez-nous et syndiquez-vous !

Base recours gracieux
Base recours CAPD

Les représentants du SNUDI-FO 53 sont disponibles tous les jours, y compris soirs, le mercredi et weekends.


Les temps partiels sont régis par la circulaire n° 2014-116 du 3 septembre 2014. Les demandes peuvent être formulées de Droit ou sur autorisation, il est fixé à 50%, 75% et 80%.

Si vous recherchez un mi-temps annualisé, nous contacter, nous pourrons vous mettre en relation avec un collègue qui fait la même demande.

A savoir sur les temps partiels :
Le temps partiel prend effet le 1er septembre et est accordé pour une durée correspondant à une année scolaire. Lorsqu’il est de droit, celui-ci est renouvelable deux fois. Concernant les demandes de temps partiel sur autorisation, la DSDEN peut ne pas renouveler son accord, pour raisons de service.
Concernant les délais, les demandes d’octroi ou de renouvellement de travail à temps partiel, de même que toute demande de réintégration à temps plein, doivent être adressées à l’inspecteur d’académie ou au recteur avant le 31 mars précédent l’ouverture de l’année scolaire, sauf dans le cas d’une réintégration à temps plein pour motif grave.
Annulation d’un temps partiel : Un accord de temps partiel peut faire l’objet d’une demande d’annulation en raison de circonstances graves et imprévisibles dûment justifiées. L’agent devra informer les services académiques par écrit et par la voie hiérarchique.
Organisation : Les enseignants exerçant leurs fonctions à temps partiel doivent consacrer un service hebdomadaire au prorata de leur temps partiel. Les 108 heures sont également à effectuer au prorata de la quotité accordée

Attention, les demandes pour l’année scolaire 2025-2026 sont à transmettre à la DSDEN 53 (PRHAG :  avant le 14 mars 2024 ! (le SNUDI-FO 53 rappelle régulièrement que la date réglementaire c’est le 31 mars sans n’avoir jamais été contredit)

Il est accordé :

– lors de la naissance ou l’adoption d’un enfant,
– pour des soins à donner à son conjoint (marié, pacsé, concubin), à un enfant à charge (moins de 20 ans) ou à un ascendant atteint d’un handicap.

Toute demande de temps partiel de droit en cours d’année scolaire doit être faite auprès de la DSDEN 53, au moins 1 mois avant le début du temps partiel.

Il est accordé pour une année scolaire entière. « A la suite d’un entretien préalable, ce temps partiel peut être refusé sur les motifs liés aux nécessités de service. »

Vous pouvez transmettre toutes les pièces que vous jugerez utiles à l’examen de votre demande. Demandez conseil au syndicat.


Contactez vos représentants SNUDI-FO 53, pour un accompagnement dans cette démarche, pour toute demande d’information, de conseils et d’aide dans la formulation de votre demande.

La circulaire temps partiel 2025

Les imprimés

Elle permet aux collègues travaillant à temps partiel, à 2 ans de leur âge d’ouverture des droits à retraite et justifiant de plus de 150 trimestres validés, de bénéficier d’une liquidation partielle de leur pension.

Pour formuler la demande, il faut dans un premier temps passer par ENSAP, puis compléter le formulaire de demande sur autorisation, en cochant “retraite progressive”.

En savoir plus sur la retraite progressive ?

Pour vous accompagner, solliciter un représentant du SNUDI-FO 53 (contact@snudifo-53.fr) et 0652323045

Les différents types de congés

Les différents types de congés

Hormis le congé de présence parentale, les congés liés aux enfants sont développés sur cette page.

  • arrêt de travail à adresser dans un délai de 48 h après son établissement.
  • durée maximale d’1 an.
  • 1 jour de carence à chaque arrêt, sauf si vous n’avez pas repris le travail plus de 48 heures entre 2 congés de maladie accordés pour la même affection.
  • 3 mois (- 1 jour de carence) à 90% du traitement, 9 mois à ½ traitement (parfois complété selon la mutuelle)
  • maintien des primes et indemnités dans les mêmes conditions que le traitement (90% puis 50 %). Seul le supplément familial est conservé à 100 %. 
  • après 6 mois consécutifs, avis du comité médical pour prolongation.
  • après 12 mois consécutifs, reprise de service subordonnée à l’avis du comité médical.
  • pas d’effet sur les droits à avancement (d’échelon et de grade) ni sur la retraite.
    (Attention : conséquence sur l’AGS !)

A noter : Un CMO peut prendre fin dès la fin d’une période ou au début de vacances scolaires. On considère alors que le collègue reprend son service durant les vacances et n’est plus en congé maladie. La reprise “effective” se fera à la reprise et les jours de vacances ne sont pas pris comptabilisés dans le congé maladie ordinaire. Attention toutefois car si aux retours des congés vous êtes à nouveau en congé maladie ordinaire pour le même motif, les jours de vacances seront pris en compte et vous risquez, selon la durée, d’être amputé de 50% du traitement si vous dépassez les 3 mois.

A noter : le jour de carence ne s’applique pas lors du 2e arrêt de travail si vous n’avez pas repris le travail plus de 48 heures entre 2 congés de maladie accordés pour la même affection.

A noter : si le SFT est maintenu à 100% pendant 1 an, les primes, indemnités et NBI sont ramenées à 90% les 3 premiers mois et à 50% les mois suivants

​ Congé pour invalidité temporaire imputable au service (CITIS) (= accident du travail) ou pour une maladie professionnelle

  • pas de durée maximale : congé prolongé jusqu’à ce que vous soyez en état de reprendre votre service ou jusqu’à reclassement ou retraite pour invalidité.
  • plein traitement pendant toute la durée du congé (5 ans max. pour les stagiaires)
  • si le congé dure plus de 6 mois, contrôle médical obligatoire au moins 1 fois par an.
  • pas d’application du jour de carence.
  •  en cas de maladie invalidante qui nécessite un traitement et des soins prolongés (liste fixée par arrêté mais peut être étendue sur avis du conseil médical).
  •  durée de 3 ans maximum, continue ou discontinue.
  •  accordé ou renouvelé par période de 3 à 6 mois.
  •  si la demande intervient au cours d’un congé de maladie ordinaire, le CLM démarre au 1er jour du CMO, qui est requalifié.
  • rémunération à plein traitement pendant 1 an.
  • rémunération à ½ traitement les 2 années suivantes
  • indemnité de résidence et supplément familial versés en intégralité.
  • NBI versée dans les mêmes proportions que le traitement indiciaire, saufen cas de remplacement.
  • Autres primes et indemnités, non liées à l’exercice effectif de la fonction, maintenues à hauteur de 33 % la 1ère année et de 60 % les 2 années suivantes.
  • certificat médical d’aptitude à la reprise et avis du conseil médical si le CLM a duré 3 ans.
  • pas d’effet sur les droits à avancement (d’échelon et de grade) ni sur la retraite.
  •  en cas d’atteinte d’une des maladies suivantes et dans l’impossibilité d’exercer ses fonctions : cancer, déficit immunitaire, maladie mentale, tuberculose, poliomyélite.
  • attribué à la fin de la 1ère   année du congé de longue maladie, après avis médical, cette année de CLM étant requalifiée en année de CLD.
  • durée maximale de 5 ans, continue ou discontinue, la durée étant fixée par l’administration sur proposition du conseil médical.
  • accordé ou renouvelé par périodes de 3 à 6 mois.
  • pas de possibilité de plusieurs CLD, au cours de votre carrière, pour la même catégorie d’affections si les droits de 5 ans sont épuisés.
  •  rémunération à plein traitement pendant 3 ans, puis à ½ traitement pendant 2 ans.
  • indemnité de résidence et supplément familial versés en intégralité.
  •  versement de la NBI suspendu
  • certificat médical d’aptitude à la reprise et avis du conseil médical si le CLD a duré 5 ans.
  • pas d’effet sur les droits à avancement (d’échelon et de grade) ni sur la retraite.
  • pour occuper d’un enfant à charge, malade, accidenté ou handicapé, qui a besoin de présence soutenue et de soins contraignants (certificat médical nécessaire)
  •  peut être accordé à l’un ou l’autre des 2 parents fonctionnaires de l’enfant.
  •  durée effective définie par le certificat médical avec un maximum de 310 jours ouvrés au cours d’une période de 3 ans, pour un même enfant et une même pathologie. À la fin de ces 3 ans, un nouveau congé peut être accordé.
  •  peut se prendre en une période continue, de manière fractionnée par périodes d’au moins ½ journée ou sous la forme d’un temps partiel.
  • non rémunéré mais possibilité de bénéficier de l’allocation journalière de présence parentale (AJPP).
  • congé pris en compte pour l’avancement d’échelon et de grade, pour la promotion interne et la formation, ainsi que pour le calcul de la durée d’assurance retraite dans la limite de 3 ans par enfant si l’enfant est né ou a été adopté à partir de 2004.
  • pour accompagner un proche souffrant d’une pathologie mettant en jeu le pronostic vital ou en phase avancée d’une affection incurable.
  •  la personne doit être un ascendant, un descendant, un frère, une sœur, une personne partageant votre domicile ou vous ayant désigné comme sa personne de confiance.
  • durée de 3 mois continus, renouvelable 1 fois, ou par périodes d’au moins 7 jours consécutifs, la durée cumulée étant alors de 6 mois maximum.
  • le congé peut également être pris sous la forme d’un temps partiel à 50 %, 60 %, 70 % ou 80 % pendant une période maximale de 3 mois, renouvelable 1 fois.
  •  congé non rémunéré mais possibilité de toucher une allocation journalière d’accompagnement à domicile d’une personne en fin de vie : 60,55 € par jour.
  •  pendant 21 jours maximum en cas d’arrêt total, ; 30,28 € par jour, pendant 42 jours maximum en cas de travail à temps partiel, quelle que soit la durée de travail choisie.
  •  congé pris en compte pour l’avancement d’échelon et de grade et pour la promotion interne. Mais nécessité de payer les cotisations retraite pour que le congé soit comptabilisé.
  • pour s’occuper d’un proche handicapé ou en perte d’autonomie.
  • durée de 3 mois maximum renouvelables dans la limite d’un an sur l’ensemble de la carrière.
  • peut se prendre en une période continue, de manière fractionnée par périodes d’au moins ½ journée ou sous la forme d’un temps partiel.
  • non rémunéré mais possibilité de bénéficier d’une allocation journalière du proche aidant (AJPA) versée par la CAF : 62,44 € par jour, 31,22 € par demi-journée (maximum 22 AJPA par mois).
  •  durée du congé prise en compte pour l’avancement, la promotion interne, le calcul de la durée d’assurance retraite et le calcul du montant de la pension de retraite.
  • durée : 24 h de temps de service éventuellement fractionnables.
  • droit à 1 bilan tous les 5 ans.
  • accès prioritaire après avis du médecin du travail en cas d’exposition à un risque d’usure professionnelle.

voir page CFP du site du SNUDI-FO 53

  •  accordé pour préparer un concours enseignant, un diplôme universitaire permettant de compléter votre formation universitaire ou pédagogique, poursuivre des études présentant un caractère d’intérêt professionnel.
  •  durée : une année scolaire, renouvelable dans la limite de 5 ans sur l’ensemble de la carrière.
  • non rémunéré, droits à l’avancement interrompus mais possibilité de bénéficier des droits à la retraite, sous réserve de verser la retenue légale.
  • perte du poste, l’attribution du congé étant conditionnée à votre remplacement effectif.
  • pas de possibilité d’exercer une activité rémunérée donnant lieu à cotisations pour pension civile ou pour tout autre régime de retraite.
  • accordé aux représentants d’une association loi 1901 ou d’une mutuelle, pour siéger dans une de ses instances et participer à ses réunions.
  • durée maximale : 9 jours ouvrables par an, fractionnables en ½ journées.
  • cumulable avec le congé pour formation syndicale et le congé de formation des cadres et animateurs pour la jeunesse.
  • traitement indiciaire, indemnité de résidence et supplément familial de traitement maintenus pendant les jours de congé.
  • réservé aux fonctionnaire de moins de 25 ans pour participation à des activités d’organisations de jeunesse et d’éducation populaire, des fédérations et des associations sportives et de plein air (préparation, formation, perfectionnement de cadres et animateurs).
  • durée six jours ouvrables par an, en 1 ou 2 fois. 
  • non rémunéré. durée du congé assimilée à une période de service effectif. 
  • réserve opérationnelle : 30 jours avec traitement  par année civile. Congé de droit jusqu’à 5 jours. 
  • réserve civile de la police nationale : 45 jours par année civile avec traitement.
  •  réserve de sécurité civile : 15 jours par année civile, avec traitement.

lettre aux collègues des écoles restées à 5 jours

lettre aux collègues des écoles restées à 5 jours

Aux collègues des écoles de Laval, Château-Gontier, Mayenne, Saint-Berthevin, Ernée, l’Huisserie, Forcé…

Chers et chères collègues,

Laval, Château-Gontier, Mayenne, Saint-Berthevin… partout, dans des proportions différentes, la majorité des enseignants, des AESH, des parents d’élèves des écoles de ces villes souhaitent le retour à 4 jours*. C’est également le cas des ATSEM : le syndicat FO de la ville de Laval a pu sonder les ATSEM de la ville. Il ressort de ce sondage, dont près de 60% des ATSEM se sont emparées, qu’une écrasante majorité est favorable à la semaine de 4 jours.

Les maires décident malgré tout de rester décisionnaire de l’organisation de la semaine scolaire dans les écoles. Pour autant, la résignation ne faisant pas partie de notre vocabulaire, et considérant les conditions insupportables et inégalitaires dans lesquelles vous êtes placés, le SNUDI-FO 53 se mobilise et est toujours à vos côtés pour faire valoir la position majoritaire, en Mayenne comme partout dans le pays. En France, 96% des communes disposant au moins d’une école publique sont à 4 jours. En Mayenne, c’est 85% de ces communes, et plus de 70% des écoles publiques !

Depuis la publication des décrets Peillon en 2013, Hamon en 2014 et Blanquer en 2017, le SNUDI-FO 53, syndicat majoritaire des écoles publiques de la Mayenne, n’a cessé d’organiser la résistance pour un rythme unique dans toutes les écoles, la semaine de 4 jours sur une année scolaire de 36 semaines et la stricte séparation entre le scolaire et le périscolaire. 

Pourquoi ?
– Parce que selon nous, il doit y avoir cadre national de l’organisation de la semaine scolaire.
– Parce que 96% des communes françaises sont sur un rythme de 4 jours.
– Parce que nous refusons que les mairies, les élus locaux, décident du fonctionnement de l’école Publique. Parce que nous ne voulons pas des ingérences des élus politiques locaux dans l’école de la République, nous ne voulons pas des règles locales dérogatoires au code de l’éducation, aux règles statutaires.
– Parce qu’une minorité d’enseignants et d’AESH sont lésés avec l’organisation sur 5 jours, avec des conditions de travail dégradées, des frais liés au carburant ou à la garde des enfants, allant parfois jusqu’à plusieurs milliers d’euros de plus par an.
– Parce que l’organisation sur 5 jours dégrade un peu plus la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers, qu’ils soient en difficulté scolaires ou en situation de handicap.
– Parce que nous nous opposons à l’annualisation du temps de travail des remplaçants.
– Parce que nous ne sommes pas corvéables à merci : avec 36 déplacements de plus par an, il y a aussi 10 minutes de surveillance supplémentaires par semaine. Sur une année scolaire cela représente 1 journée de travail bénévole de 6 heures… sans prendre en compte la surveillance le midi pour rendre les enfants à leurs parents.
– Parce qu’aucune étude officielle ne met en avant le bénéfice des 5 jours pour les apprentissages, au contraire, la seule étude officielle de la DEPP, ou encore les enquêtes PIRLS ont tendance à démontrer un des effets à 4,5 jours : des résultats en baisse. Par ailleurs, le rythme des 4,5 jours entraine une sur-sollicitation des enfants, davantage d’excitation, de fatigue.
– Parce que nous refusons la confusion entre les temps scolaires et périscolaires ; parce que l’école de la République n’est pas une garderie. Les PEDT nous placent déjà sous une forme de tutelle des élus locaux et remettent ainsi en cause notre indépendance.
– Parce qu’il n’y a pas d’Education Nationale sans respect du statut de ses enseignants.

Le SNUDI-FO 53, était présent le 2 avril lors d’une réunion nationale qui a réuni des PE, des AESH, des parents, des collègues non syndiqués, mais aussi syndiqués d’autres organisations syndicales. Une journée nationale de mobilisation a été décidée le 22 mai. Le SNUDI-FO 53, relaie et soutient cet appel, comme l’appel du comité départemental pour la semaine de 4 jours en Mayenne. 

A l’heure où le président Macron annonce une convention citoyenne sur les rythmes scolaires, il est temps de parler d’une seule voix ; l’école publique est une et indivisible, elle promeut l’émancipation de tous, et nous enseignants, AESH, refusons de rentrer dans de faux débats sous couverts de « l’intérêt de l’enfant » , débats qui ne sont que des leurres pour mieux nous diviser, et pour démanteler l’école publique avec la territorialisation qui donnera inévitablement toujours plus de prérogatives aux élus locaux.

Faisons entendre nos voix, et rassemblons-nous devant les mairies de Laval, Château-Gontier et Mayenne, jeudi 22 mai, à 18h00, à l’appel du SNUDI-FO 53, du syndicat FO des territoriaux, du comité départemental pour le retour à 4 jours et pour la défense de notre école Publique.

Le bureau départemental du SNUDI-FO 53

* Sondage SNUDI-FO 2024
Laval : La moitié des enseignants de la ville a répondu. Parmi eux, quasi 60% sont favorables à un retour à 4 jours
Mayenne : La moitié des enseignants de la ville a répondu. Parmi eux, quasi 85% sont favorables à un retour à 4 jours
Château Gontier : 40 collègues sur 50 ont adopté une motion il y a un an, demandant une organisation sur 4 jours
Saint Berthevin : Parmi les 10 réponses 83% sont favorables à un retour à 4 jours

Pourquoi FO ne participera pas aux « assises de la Santé scolaire » ?

Pourquoi FO ne participera pas aux « assises de la Santé scolaire » ?

Un groupe de travail ministériel le 7 Mai 2025 a confirmé toutes nos craintes : tout est déjà décidé, tout en voulant nous faire croire que ça ne l’est pas !

La méthode du ministère est simple :
➢Un questionnaire envoyé aux parents et aux personnels avec des questions orientées choisies par lui-même et des résultats qui, « étonnamment », confortent ses préconisations
➢Des concertations des organisations syndicales dans lesquelles aucun élément concret n’est jamais annoncé mais des concertations dans lesquelles les revendications exprimées ne sont jamais prises en compte ; des GT qui se suivent et se ressemblent pour ne rien dire
➢Des audits et des rencontres dans 3 académies qui ne retiennent que les propos allant dans le sens des orientations du ministère

Le ministère confirme trois grandes orientations desquelles découleront la réforme de la santé scolaire :
➢La primauté de l’intervention dans le 1er degré (avec, entre autres, de nouvelles modalités pour le bilan de la 6ème année)
➢La création d’un poste de Conseiller Technique de PsyEn référent en santé mentale
➢La création d’un pôle santé social sous l’égide du DASEN
➢Une feuille de route santé social qui se déclinera à plusieurs niveaux et s’adaptera aux besoins locaux
➢La priorité aux élèves ayant des besoins particuliers

Mais aucun des besoins des personnels ne trouve de réponse dans ce projet et les propos du ministère :
⮚Refus de s’engager sur des créations de postes compte tenu, dit-il, des incertitudes sur le projet de loi des finances. De l’argent il y en a : des milliards pour financer la loi de programmation militaire et pour le budget de la défense. Ce sont des choix politiques. La santé des élèves et les conditions de travail des agents n’a pas à faire les frais de l’économie de guerre imposée par ce gouvernement et ses prédécesseurs.
⮚Refus de s’engager sur la revalorisation des grilles indiciaires : pas de CTI pour les AS, toujours rien de concret pour les médecins auxquels la promesse de revalorisation faite depuis des années n’est toujours pas tenue et toujours 30% de perte de pouvoir d’achat depuis 2000 pour tous les fonctionnaires.

La FNEC FP-FO n’est pas dupe : les assises de la Santé scolaire visent à associer les syndicats à une transformation de la santé scolaire pour masquer le manque de moyens. Il y aurait soi-disant des doublons avec le milieu libéral ou le champ de compétence du ministère de la santé ! Comment oser parler de doublons à l’heure où les déserts médicaux s’amplifient sur le territoire national, à l’heure où les services des urgences psychiatriques sont saturés, réduisent leurs heures d’ouverture, où les listes d’attente s’allongent en pédopsychiatrie, aux CMP, CMPP, ou les services de protections de l’enfance saturés… ?

Nous défendons une santé scolaire basée uniquement sur les besoins des élèves – de tous les élèves du 1er degré et du second degré- basée sur des services complémentaires avec des personnels qualifiés, avec un statut, en nombre suffisant.

Pas de problème de coordination si chacun des services respectifs dispose de moyens en postes, en matériel et frais de déplacements !

Parce qu’elle refuse de cautionner cette mascarade, la FNEC FP-FO boycottera ces assises. Elle appelle les personnels à participer aux réunions d’informations syndicales qu’elle organise pour définir les revendications et organiser l’action commune la plus large pour faire reculer le gouvernement sur ce projet.

NON aux PAS ! Un Statut et un vrai salaire pour les AESH !

NON aux PAS ! Un Statut et un vrai salaire pour les AESH !

Une proposition de loi visant à renforcer l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap, comportant notamment la généralisation à tous les départements de « pôles d’appui à la scolarité » (PAS) d’ici septembre 2027 a été adoptée le 5 mai 2025 à l’Assemblée nationale.

Alors que 24000 élèves qui devraient être scolarisés dans les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) ne s’y trouvent toujours pas faute de place, que les AESH vivent toujours dans la précarité sous le seuil de pauvreté et que leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader avec les PIAL qui les mutualisent pour tenter de masquer le manque de moyens, le gouvernement n’a pas de priorité plus urgente que de généraliser les PAS… Avec quel objectif ?

L’objectif des PAS est double. Les PAS visent d’une part à remplacer à terme les PIAL. Selon les mots du ministère, « le PAS permet à l’Education nationale de reprendre la main sur une partie des réponses à apporter pour les élèves à besoins particuliers avant sollicitation de la MDPH ». En effet, toujours selon le ministère, « le PIAL est un service de gestion quantitative des emplois du temps des AESH, tributaire de la ressource humaine disponible. » Autrement dit, s’il n’y a pas assez de ressource humaine disponible (ce qui est le cas vu la difficulté à recruter des AESH), contournons les notifications donc les besoins !

D’autre part, les PAS seraient constitués d’un enseignant spécialisé de l’Éducation nationale et d’un éducateur spécialisé. On vide ainsi les classes spécialisées de leurs enseignants et les ESMS de leurs éducateurs spécialisés pour « coacher » les enseignants de milieu ordinaire confrontés à l’inclusion d’élèves qui relèvent de classes ou structures spécialisées ou adaptées, selon la méthode bien connue du « dites-moi de quoi vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer… »

L’objectif de 500 PAS à la rentrée 2025 est ainsi affiché. 500 PAS… avec 470 suppressions de postes dans le premier degré… Ce sont encore des classes qui ferment, des postes de remplaçants qui ferment, des postes spécialisés qui ferment… Inacceptable pour la FNEC FP-FO qui soutient toutes les mobilisations de personnels, de parents d’élèves qui cherchent à stopper les fermetures de classes et revendiquent les ouvertures nécessaires.

Le ministère a indiqué lors du comité de suivi de l’école inclusive que « nous n’allons pas trouver de nouvelles « places » en ESMS pour accueillir les 24000 élèves – c’est une terminologie discriminante que nous récusons. Nous voulons une offre plus inclusive du médico-social, plus centrée sur l’étayage à destination de l’ensemble de l’Éducation nationale. Nous allons mettre toutes les compétences des personnels des ESMS au service des Pôles d’appui à la scolarité (PAS). »

Ainsi, les PAS s’articulent parfaitement avec l’orientation d’externalisation – liquidation des ESMS résumée par E. Macron lors de la conférence nationale sur le handicap d’avril 2023 : « Il faut en finir avec les établissements fermés dans lesquels les élèves vivent à part… » L’exemple de l’école Paul Bert du Havre (76) est à ce titre édifiant puisqu’un projet « IME dans les murs » prévoit « d’inclure » 75 élèves d’IME dans un groupe scolaire de 350 élèves ! Autant l’appeler « IME dans le mur » … La FNEC FP-FO ne l’accepte pas et se mobilise pour stopper ce projet délétère !

Et les AESH dans tout ça ? Au lieu de leur octroyer le Statut de catégorie B avec un vrai salaire à temps plein pour 24h de classe, le gouvernement va encore dégrader leurs conditions de travail avec la mise en place des PAS. La FNEC FP-FO s’est à nouveau adressée à la ministre Borne le 10 avril pour porter ces revendications et exiger l’abandon des PIAL, des PAS et tout forme de mutualisation des moyens synonymes pour les AESH d’emplois du temps impossibles et de dégradation des conditions de travail !

L’inclusion systématique et forcée, l’acte 2 de l’école inclusive, ça suffit !

La situation est de plus en plus intenable pour les personnels, les élèves, les parents d’élève… Il faut stopper cette opération de destruction de l’enseignement spécialisé, de ses classes et de ses structures et exiger leur renforcement et leur développement. Il faut exiger pour les AESH un Statut avec un vrai salaire, l’abandon des PIAL et des PAS !

C’est la campagne que mène sans relâche la FNEC FP-FO. Une audience auprès de la ministre du handicap a été demandée pour porter les revendications de la pétition FNEC FP-FO, FNAS-FO (action sociale), FSPS-FO (services publics et de santé), FAGE-FO (administration générale) qui a réuni plusieurs milliers de signatures et qui exige :

La défense de l’enseignement spécialisé et adapté ;
Le maintien et la création des places dans les établissements sociaux et médico-sociaux ;
Le retrait du décret visant à généraliser l’externalisation des ESMS ;
Le recrutement d’enseignants spécialisés et d’AESH ;
Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH ;
Le retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive, l’abandon des PAS et des PIAL ;
La reconnaissance, sécurisation et revalorisation de tous les professionnels en lien avec la scolarisation des élèves en situation de handicap.

La FNEC FP-FO invite les personnels à participer massivement aux réunions syndicales pour décider des initiatives concrètes et immédiates à prendre en défense des revendications.

« Référentiel métier » : un nouveau pas vers le statut de directeur supérieur hiérarchique

« Référentiel métier » : un nouveau pas vers le statut de directeur supérieur hiérarchique

Le ministère a organisé un groupe de travail mercredi 7 mai afin de présenter un projet de circulaire instituant un nouveau « référentiel métier des directeurs d’école », suite à la mise en place de la loi Rilhac et du décret du 14 août 2023.

Lors de la présentation de ce texte, les représentants de la ministre ont indiqué que celui-ci a été rédigé dans l’objectif de prendre en compte tous les temps de l’enfant dans un contexte où justement le président Macron annonce une « convention citoyenne sur les temps de l’enfant »…

Le projet de circulaire précise que le directeur « veille à ce que le projet d’école s’articule avec l’action des partenaires », « facilite la compréhension des enjeux de l’école par les parents d’élèves en les associant à l’élaboration du projet d’école », « œuvre au renforcement de la complémentarité entre le projet d’école et les activités périscolaires proposées »…

De plus, alors que le décret du 14 août 2023 indique seulement que le directeur « veille à la qualité des relations de l’école avec l’ensemble des partenaires éducatifs. », celui-ci deviendrait désormais « garant d’une bonne coopération entre les acteurs éducatifs des différents temps de l’enfant, dans et hors temps scolaire : représentants légaux, équipe pédagogique, collectivités, associations… » Le voici maintenant responsable de coordonner les « différents temps de l’enfant » !

On peut en effet lire dans le projet de circulaire qu’il veille « à mettre en oeuvre un pilotage des politiques publiques en lien étroit avec les collectivités au service de la scolarisation » ainsi qu’au « développement d’une éducation partagée dans le cadre des parcours éducatifs en lien avec les dispositifs propres au territoire (PEDT, Plan mercredi, TER, CLA, cité éducative, contrats de ville, PRE, vacances apprenantes…) afin de garantir la cohérence des actions auprès des enfants. »

Le SNUDI-FO n’accepte pas que le directeur d’école, enseignant et fonctionnaire d’Etat, se transforme en manager responsable de tous les temps de l’enfant et sous pression permanente des intérêts locaux !

Par ailleurs la circulaire confirme la place centrale que revêtent les évaluations d’école et les évaluations nationales, dont le SNUDI-FO exige plus que jamais l’abandon, dans le contrôle du travail des personnels : « Le projet d’école est ajusté aux besoins des élèves, objectivés par un travail commun fondé sur l’analyse des résultats de l’école aux évaluations nationales, l’ensemble des évaluations menées par l’équipe pédagogique et sur l’évaluation de l’école ».

Les évaluations permettent aussi d’attribuer un nouveau rôle au directeur en tentant de le contraindre à fliquer ses collègues. Il devrait ainsi « s’assurer que l’équipe enseignante et la famille ont des échanges réguliers sur les progrès des élèves et notamment sur leurs résultats aux évaluations nationales. » et mesurer « l’impact de la mise en oeuvre du projet sur le progrès des élèves. »

Alors que l’Ecole publique manque d’enseignants, d’AESH et que les personnels sont placés dans des conditions de travail impossibles le directeur devrait « mobiliser l’équipe éducative sur la nécessité d’un climat scolaire serein et sécurisant, indispensable aux apprentissages des élèves » et impulser « toute initiative de nature à améliorer le bien-être des élèves à l’école. » Il deviendrait également responsable de la « qualité du fonctionnement de l’école ». Rien que ça !

Et pour garantir cette « qualité », la circulaire indique que « le conseil des maîtres se réunit, chaque fois que le directeur le juge utile ou que la moitié de ses membres en fait la demande, et au moins une fois par trimestre… » tout ceci en contradiction avec le décret du 29 mars 2017 qui précise que, dans le cadre des 108 heures annualisées, les personnels doivent consacrer « quarante-huit heures consacrées aux travaux en équipes pédagogiques, aux relations avec les parents, à l’élaboration et au suivi des projets personnalisés de scolarisation pour les élèves handicapés. »

Mais la circulaire ne se contente pas d’inciter les directeurs à soumettre leurs collègues à cette réunionnite aigüe, elle leur confère également un rôle s’apparentant à celui d’un IEN : « Au regard des échanges avec l’équipe, le directeur d’école fait émerger des besoins de formation professionnelle et d’accompagnement ». Ainsi, les sinistres procédures « d’accompagnement PPCR » subies par de nombreux collègues, ne seraient plus initiées par les IEN supérieurs hiérarchiques, mais par les directeurs !

Enfin, cerise sur le gâteau, « le directeur d’école exerce également un rôle d’anticipation et de régulation des absences des enseignants : afin d’assurer la continuité pédagogique, il appuie l’inspecteur de l’éducation nationale dans sa recherche de solution de remplacement. »

Voici le directeur chargé de « réguler » l’absence de ses collègues et de « rechercher les solutions » ! Inacceptable pour le SNUDI-FO !

Il est peu de dire que ce gouvernement mène une politique d’économies drastiques sur le dos des élèves en situation de handicap et des conditions de travail des personnels. Faut-il rappeler qu’au moins 24 000 élèves bénéficiant d’une notification en établissement social ou médico-social n’y trouvent pas de places et que le ministère tente de mettre en oeuvre les « pôles d’appui à la scolarité » (PAS), pour limiter et contourner les notifications de la MDA ?

C’est dans ce contexte que le directeur deviendrait le seul recours pour répondre aux besoins spécifiques des élèves en difficulté ou en situation de handicap !

En effet, c’est à lui, et uniquement à lui, que reviendrait la responsabilité de « mobiliser les différents dispositifs d’appui pour répondre aux besoins particuliers de chaque élève (PPRE, PAP, APC, soutien renforcé, stages de réussite), […] de solliciter le pôle ressource, notamment le Réseau d’Aides Spécialisées aux Élèves en Difficulté (RASED), […] de mobiliser l’enseignant référent à la scolarisation des élèves en situation de handicap (ERSEH) pour expertiser les situations […] et de se rapprocher du pôle d’appui à la scolarité (PAS) ».

Avec ce projet de circulaire, qui va bien au-delà de la mise en oeuvre de la loi Rilhac que les textes d’application précédents, le ministère tente d’effectuer un pas supplémentaire vers le transfert de compétences des IEN (très rarement cités dans ce projet de circulaire) en direction des directeurs.

Face à cette offensive contre l’Ecole publique et le statut des personnels, le SNUDI-FO revendique :

  • L’abrogation de la loi Rilhac et de tous ses textes d’application, dont le projet de circulaire sur le « référentiel métier » !
  • La satisfaction des revendications sur la direction d’école (augmentation des décharges, aide administrative statutaire, augmentation indiciaire, allègement des tâches) !
  • L’annulation des 5000 fermetures de classes et la création des postes nécessaires pour diminuer les effectifs par classe, assurer le remplacement des personnels absents, créer des postes d’enseignants spécialisés !
  • La création des postes nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux, l’abandon des PAS et de l’Acte 2 de l’Ecole inclusive !

Convention citoyenne Macron : une diversion et un cheval de Troie…

Convention citoyenne Macron : une diversion et un cheval de Troie…

Le président Macron vient d’annoncer le lancement d’une « convention citoyenne » dédiée aux rythmes scolaires ; ce n’est pas qu’une diversion ! C’est aussi le cheval de Troie de nouvelles expérimentations pour aller plus loin dans la casse du statut des enseignants. Une « Convention citoyenne » ? Pendant que se prépare un budget 2026 avec au minimum 40 milliards d’euros de coupes supplémentaires… et déjà des crédits du budget 2025 gelés (95 millions enlevés à l’enseignement scolaire » et 493,3 millions à la recherche et à l’enseignement supérieur…). Cette opération vise d’une part à détourner l’attention des véritables problèmes de l’École et d’autre part à avancer dans la territorialisation de l’École et la mise en cause de notre statut national de fonctionnaires d’État…

Classes chargées, fermeture de classes, manque de remplaçants, manque de structures et d’enseignants spécialisés, inclusions par défaut d’enfants à qui l’accès aux établissements médico-sociaux est refusé faute de places, manque d’AESH, réunionite qui alourdit la charge de travail, pas de médecine du travail, incivilités, agressions… Cette situation de délabrement des conditions de travail des personnels et des élèves s’aggrave avec le budget d’austérité 2025. Rien n’est épargné !

Pourtant, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne : le budget a reconduit les 200 milliards d’euros offerts au patronat sous forme d’exonérations de cotisations sociale et de déductions fiscales et la fraude et l’optimisation fiscale s’élève à 100 milliards. Et les scandales des institutions scolaires catholiques, Bétharram et Stanislas entre autres, dans lesquels les plus hauts sommets de l’État sont mouillés jusqu’au cou, ont mis en lumière les montants astronomiques d’argent public versé à ces établissements privés sous contrat pendant que l’École publique manque de tout.       

Alors que l’Etat annonce la fin des aides péri-éducatives pour les communes à 5 jours à la rentrée 2025, alors que 96% des communes en France qui sont revenues à la semaine de 4 jours grâce aux mobilisations organisées par FO, alors que plus de 70% des écoles publiques fonctionnent sur 4 jours, alors que les décrets Peillon-Hamon-Blanquer sur les rythmes scolaires sèment la confusion et la division entre les collègues, le président Macron voudrait lui aussi berner les personnels et les parents d’élèves avec des belles promesses pour « adapter l’Ecole au rythme des enfants »

Les enseignants et les AESH des écoles ne sont pas dupes. Ils savent que rien n’est bon pour l’école Publique sous l’ère Macron ! Ils savent que le président Macron ne retiendra uniquement que ce qu’il veut imposer depuis bien longtemps : adapter le calendrier de l’année scolaire aux désidératas des élus locaux et imposer son principe « travailler toujours plus… en gagnant toujours moins ». Ils savent que le président Macron veut aller plus loin dans la flexibilité et l’annualisation des horaires de travail voire même les augmenter. Ils savent que le président Macron veut donner encore plus de pouvoir et de prérogatives aux collectivités territoriales sur l’organisation du temps scolaire comme les ministres Peillon, Hamon et Blanquer l’ont permis avec les semaines scolaires à géométrie variable que subissent encore des communes où le mercredi matin est toujours travaillé. En réalité, voilà ce qui se profile sous couvert des « temps de l’enfant » ; pendant ce temps, le gouvernement développe à grande échelle l’emploi de contractuels enseignants comme le permet la loi Dussopt et refuse un statut de fonctionnaire aux AESH.

Le SNUDI-FO 53 ne cautionnera pas cette « convention » qui est une diversion pour ne pas répondre à la colère et à l’épuisement des collègues et un cheval de Troie pour poursuivre les attaques contre notre Statut et alourdir nos obligations de service. Le SNUDI-FO 53 réaffirme ses revendications :

4 jours pour tous sur 36 semaines !
 Pas touche au calendrier scolaire !
 Pas touche à nos statuts nationaux !
 Pas touche à nos obligations de service !
 Abrogation des décrets Peillon-Hamon-Blanquer !

C’est dans ce contexte, que le SNUDI-FO 53 appelle avec le comité départemental mayennais pour les 4 jours à la mobilisation et aux rassemblements devant les mairies de Laval, Château-Gontier et Mayenne le jeudi 22 mai à 18h00

GT formation continue du 29.04.25

GT formation continue du 29.04.25

La délégation FO (4) : Evelyne Le Fellic, Cécile Pichon, Sébastien Touzé et Mathieu Martin (seul représentant des PES)
Les autres syndicats: SnuiPP-FSU (3), CGT (1), SE-UNSA (2)
Pour l’administration : Le DASEN, Monsieur Audy ; le secrétaire général, Monsieur Vauléon ; l’IEN adjoint au DASEN, Monsieur Drault ; la cheffe des services PRHAG, Mme Bellanger ; la conseillère pédagogique et responsable du Plan départemental de formation, Sandrine Hubert ; la conseillère pédagogique départementale “numérique”, Anne Muller ; le conseiller pédagogique ASH, Guillaume Cousin et l’IEN Mayenne Nord-Est Monsieur Letourneux.

Invités: Le directeur de l’INSPE Monsieur Lemaile (absent, excusé) ; Romuald Kerdranvat, formateur à l’INSPE ; Valérie Gérolami, directrice de l’école d’application G.Tillon de Laval.

Document de travail fourni par l’administration : Bilan du PDF 2024-2025

En préambule, la délégation FO a rappelé ses revendications :
Le libre choix des 18h d’animations pédagogiques ;
Le libre choix des stages de formation ;
Le retrait de PPCR et l’abandon des constellations qui en découlent ;
Le caractère strictement facultatif de la co-observation, des visites des CPC que ce soit dans le cadre des deux jours de stage imposés ou dans le cadre de la préparation de la constellation ;
Le respect de la liberté pédagogique ;
Le respect de nos obligations réglementaires de service ;

Notes : FO avait voté en CSA  contre le schéma directeur de la formation continue 2022-2025, puisque nous revendiquons une formation continue choisie qui réponde aux demandes et besoins des personnels. Or, dans le schéma proposé par le ministère, les formations proposant des contenus disciplinaires sont quasi inexistantes au profit de formations institutionnelles à public désigné qui pourraient être proposées, voire imposées dans le cadre de l’accompagnement PPCR. Cela fait écho aux évaluations d’école et à la logique managériale mise en place à travers les mesures du “Grenelle Blanquer” ou encore PPCR. 

Chaque année, grâce à l’action du syndicat, des collègues peuvent donc ne pas participer à des formations qu’ils n’auraient pas choisies, que ce soit les modules pHare, Valeurs de la République, École inclusive ou ceux des plans Mathématiques ou Français autrement nommés constellations (Accompagnement PPCR). L’administration reconnaît d’ailleurs le bien-fondé de notre position puisqu’un simple courrier d’information à votre IEN est maintenant suffisant. Si toutefois certains inspecteurs avaient encore dans l’idée d’insister davantage, il faudrait, dans ce cas, nous en avertir aussitôt pour que nous intervenions pour faire respecter vos droits.

Le SNUDI-FO 53 a été, est et sera à vos côtés pour faire respecter votre statut, et vous rappelle également que chaque PE peut déduire 9 heures de ses heures de formation (peu importe, institutionnelle ou non) en participant aux nombreuses Réunions d’Information Syndicale (RIS) organisées chaque année par le syndicat majoritaire du département.

Les moyens seront-ils suffisants ?

Nous avons interrogé l’administration sur le nombre de 12 remplaçants évoqué dans le bilan du plan 2024-25. En effet, l’année dernière, Sandrine Hubert avait expliqué avoir dû recalibrer le plan de formation, plutôt prévu pour fonctionner avec 15 TR. Madame Bellanger répond qu’il y a en réalité 16 équivalents temps plein (ETP) prévu, mais que le PDF est maintenant organisé pour fonctionner avec 12 TR pour “se laisser de la marge”. La situation sera donc à surveiller car si cette année, les remplacements ont été moins problématiques grâce au nombre de PES positionnés sur des remplacements longs et au recrutement des listes complémentaires (retour sur la victoire FO en 2024), il n’est pas du tout assuré que ce soit le cas en 2025-2026 avec les coupes budgétaires qui se profilent. Cette “marge” pourrait bien rapidement s’amenuiser !
Rappelons que l’année dernière, les formations remplacées avaient dû être stoppées à la période 4 par manque de remplaçants. 

– Formation préalable à l’inscription sur la liste direction d’école (LADE)

Rappel : cette inscription concerne maintenant tous les collègues souhaitant avoir à titre définitif un poste de directeur ainsi que les directeurs d’école dont la liste d’aptitude date de plus de trois ans.

5 collègues ont participé à 3 jours de formation en novembre.

– Formation initiale des directeurs:

Cette formation a concerné 6 enseignants inscrits sur la LADE en 2023 et 12 inscrits en 2024.

– Formation continue des directeurs:

L’administration précise dans son bilan que le choix des modules et du contenu se fait “en lien avec le GDDE”. Pour rappel, les GDDE, groupes départementaux de directeurs d’école, sont une des réponses proposées institutionnellement après le suicide de Christine Renon. Ces groupes sont censés permettre aux directeurs d’“évoquer les problèmes communs et de trouver les solutions applicables”. Ils sont constitués de directeurs “représentatifs”, selon nos responsables administratifs et certains syndicats. Mais en réalité, ce sont quelques directeurs triés sur le volet et choisis tout simplement par l’administration. Nous avons répété notre opposition à ce fonctionnement et souligné la non-représentativité de ces directeurs. Sandrine Hubert indique qu’une enquête est envoyée en début d’année à l’ensemble des directeurs pour connaître leurs besoins en formation mais que, de son propre aveu, bien peu y répondent ! Est-ce vraiment étonnant au vu de la longueur et de la complexité du document et au vu des (trop) nombreuses tâches que doivent accomplir les directeurs d’école ?

En savoir plus sur les GDDE

En dehors de ces modules d’une journée, le restant de formation des directeurs est constitué par 4 x 1h30 de “regroupements en circonscription”, qui sont donc des réunions avec l’IEN et pas de la formation. Le SNUDI-FO rappelle donc à nouveau que ces réunions avec les IEN ne peuvent pas être présentées comme obligatoires.

– La formation des directeurs “faisant-fonction” et chargés d’école : 

Elle consiste en 2 jours de formation en début d’année et un module de la formation continue (1 journée remplacée) ainsi que les mêmes 4 x 1h30 de regroupement en circonscription. Cela a concerné 13 collègues en 2024-25.

Le Directeur académique profite de ce GT pour annoncer une réunion un mercredi matin de septembre de tous les directeurs des écoles de la Mayenne (sous forme d’invitation, donc non-obligatoire) pour l’“accompagnement de la professionnalité” des directeurs (en particulier pour renforcer leur pilotage pédagogique) et parce qu’ils ont besoin “de rentrer dans un réseau”. Une réunion du même type avait déjà été organisée cette année mais n’avait pas été proposée aux directeurs des écoles de 2 et 3 classes.

Guillaume Cousin, conseiller pédagogique ASH, présente le bilan des formations et les perspectives pour l’année prochaine : 124 PE ont suivi le parcours Magistère. D’autres formations “à public désigné” répondent à des situations précises. Concernant la formation Magistère, un nouveau module concernera “l’accessibilité”, avec une partie en distanciel de 3h et 6h en présentiel. Il faut comprendre par ce terme l’adaptation des moyens et ressources pédagogiques pour qu’ils soient accessibles à tous les élèves. C’est la mise en avant de la Conception Universelle de l’Apprentissage, la nouvelle “arme fatale” de l’administration pour l’inclusion systématique. Le directeur académique précise que “c’est la situation qui pose le handicap. Si l’environnement est accessible, l’enfant n’est plus en situation de handicap.” Il reconnait cependant que cela peut être insuffisant dans certaines situations complexes ! Ce thème de l’accessibilité sera également davantage présent lors des constellations. De plus, l’ensemble des coordonnateurs Ulis participeront désormais aux constellations maths-français.

Le directeur académique est également revenu sur l’implantation d’une UEEA (Unité Ecole Elementaire Autisme) à l’école Jules Ferry de Mayenne à la rentrée 2025. Rappelons tout d’abord que l’annonce de cette ouverture s’est faite dans la plus complète illégalité puisque c’est l’implantation d’une ULIS qui a été votée par le dernier CDEN. Cela n’a pas empêché le secrétaire général, M. Vauléon, qui faisait alors office de DASEN, de prendre un arrêté évoquant une UEEA. Le SNUDI-FO 53 a donc attaqué cet arrêté au tribunal administratif qui n’a même pas eu besoin de statuer; M. Vauléon préférant annuler de lui-même son arrêté. L’ouverture de cette UEEA n’a donc pour le moment aucun caractère officiel et devra faire l’objet d’une consultation d’un prochain CSA pour être validée. Malgré ce flou tout de même problématique, le directeur académique a annoncé une réunion de travail à l’école avec l’ADAPEI et la municipalité le mercredi 30 avril, l’équipe de l’ADAPEI n’étant pas encore constituée. De plus, les collègues de l’école (ainsi que du personnel municipal) auront une journée de formation le 6 mai (journée de sensibilisation aux caractéristiques de l’autisme) ainsi que le 2 juillet avec l’équipe médico-sociale qui sera constituée, et enfin  2 x 5 jours de formation en 2025-26. (A priori fin de la période 1 ou début période 2 , puis l’ autre plus tard)

CAPPEI : 2 collègues ont pu partir en formation, 4 ont demandé la VAEP et 2 passeront le CAPPEI en candidats libres. Pour 2025-26 : les candidatures pour les départs en formation ne sont pas encore lancées et le nombre de candidatures retenues n’est pas non plus fixé. Ce sera “en fonction des moyens alloués”.

Le délai de 5 ans pour les  stages MIN est largement dépassé pour certains collègues faute de moyens. L’administration précise que les droits ne sont pas perdus et s’engage à prioriser les demandes de ces collègues.

Notre nouveau DASEN, comme l’ancienne inspectrice d’académie, Madame Lacoste, insiste sur la nécessité de renforcer le lien CM2-6ème. La formation dans le cadre des LEC a concerné cette année 8 écoles/collèges. Elle sera étendue à 12 l’année prochaine.

En 2024-25, 129 PE ont déduit 6h de leur 18h de formation dans le cadre des évaluations d’école. Si on comprend que les collègues profitent de cette déduction de 6 h, petite “carotte” qui a été donnée pour faire passer une partie du temps perdu pour réaliser ces évaluations d’école,  le SNUDI-FO réaffirme que ce n’est pas  de la formation et que donc ces collègues perdent 6 h de leur droit à être  formés. D’ailleurs, on voit que le “succès” est tout de suite moins évident sans cette “carotte” car l’administration n’a étonnamment aucun chiffre à proposer pour la réalisation du bilan de l’évaluation d’école en N+1 FO rappelle qu’aucun texte réglementaire n’est jamais venu confirmer le caractère obligatoire de ces évaluations d’école. Le seul texte sur lequel s’appuie l’administration est la loi Blanquer créant un Conseil d’évaluation de l’Ecole, organisme menacé de disparition du fait des restrictions budgétaires et de doutes des Sénateurs sur son utilité ! Chaque école a donc la possibilité de refuser ces évaluations et toutes les écoles que nous avons accompagnées ont eu jusqu’ici gain de cause. 

FO a toujours été opposée aux évaluations d’écoles et d’établissements qui n’amènent que confusion des statuts, des corps et des missions, en imposant une logique totalement managériale.

FO combat ces contre-réformes « managériales » qui ont pour seul objectif de mettre au pas les personnels qui refusent la dégradation de leurs conditions de travail.

Le SNUDI-FO 53 rappelle également que près d’une quarantaine d’écoles ont déjà pris position contre les évaluations d’école en Mayenne, et invite les écoles qui ne l’auraient pas encore fait, à se saisir de ce levier intersyndical.

Signer l’appel départemental SNUDI-FO – SNUIPP-FSU – CGT

L’administration souhaite s’orienter davantage vers des formations hybrides, avec des partenaires de la petite enfance. Quelques collègues ont déjà pu cette année bénéficier de journées d’observation dans des structures. Le Directeur académique a profité du GT pour annoncer l’implantation de 2 dispositifs* “Toute Petite Section” à Badinter et à Jules Verne. Il précise que ce sont des moyens nationaux, non pris sur la carte scolaire départementale.

*Dispositifs passerelles

Pour rappel, un décret permet l’organisation de temps de formation sur les vacances contre rémunération. 

Cette année, 206 enseignants en ont fait la demande. 

APP (Analyses de pratiques entre pairs)

41 collègues, PES compris, ont bénéficié de ce dispositif.

NB : Les stagiaires mi-temps DIU peuvent aller observer hors dispositif APP (car il n’y a pas besoin de remplacement) avec accord IEN et du directeur d’accueil.

Les demandes importantes de formations sur des thématiques choisies par l’école (OFC) ou d’observations entre pairs illustrent bien le fait que les collègues souhaitent être acteurs et choisir leurs parcours de formation sans être infantilisés. 

Les écoles de Chailland et d’Ernée commenceront en 2025-26 leur formation pour devenir écoles bilingues, ce qui fera un total de 10 écoles sur le département (avec comme conséquence une multiplication des “postes à profil” retirés d’une libre candidature au mouvement intra-départemental).

12 PE formés pour le SRAV et 36 dans le cadre du Savoir Nager (domaine dans lequel “il nous faut progresser”, précise M. Drault)

32 PES sont formés cette année, dont 3 sont à 50% en classe et à 50% à l’INSPE pour préparer le DIU (Diplôme Inter Universitaire) Entrée dans le métier.

Intervention de Matthieu Martin, représentant FO pour les PES (les autres syndicats n’avaient pas de représentant PES)

Quelques retours des PES temps-plein et mi-temps sur la formation :

– Sur le contenu des formations :

Les deux jours de formation intervenus en août étaient particulièrement riches en termes de contenu, mais très mal placés au niveau calendaire par rapport aux attentes réelles des PES (voire à l’urgence de la rentrée). Paroles de PES : « un rappel sur comment faire une séquence d’arts plastiques ou de musique, quatre jours avant la rentrée n’est pas utile ». Ce temps a été jugé très chronophage par nombre de PES. Il aurait été préférable qu’il soit davantage centré sur comment préparer concrètement sa rentrée et intervienne un peu plus tôt (« on aurait préféré être en classe »).

Les ateliers de formation du mercredi avec les PEMF ont été particulièrement appréciés, riches en termes de contenus, et particulièrement adaptés au vécu de nos classes (répartition par cycle à cette occasion). Ce fut aussi l’occasion d’échanger sur nos problématiques de classe avec nos pairs.

Plusieurs PES temps-plein ont fait remonter une information trop tardive de la formation de juin (sur les fondamentaux et les nouveaux programmes), d’autant que nombre de sorties scolaires – prévues de longue date – ou de répétitions de fête d’école sont calées sur cette dernière période.

– La qualité du suivi par les tuteurs PEMF a été soulignée par les PES. Les 3 visites échelonnées dans l’année sont très intéressantes pour pouvoir mesurer l’évolution des pratiques dans l’année. Les PEMF sont bienveillants, permettent d’analyser finement sa pratique et de proposer des leviers d’actions (les points à améliorer pour la prochaine visite). Les visites croisées par les CPC et les formateurs de l’INSPE sont complémentaires, avec des conseils judicieux apportés et des outils proposés.

Quelques remontées de stagiaires sur le fait que les PEMF suivent un trop grand nombre de PES, ce qui a pu générer quelques difficultés organisationnelles, pour caler les dates de visite notamment (avec parfois des visites trop rapprochées ou trop éloignées).

– Les jours de compagnonnage pour les PES mi-temps ont été très appréciés. Programmés au nombre de deux courant octobre dans la classe d’un PEMF, ils ont permis d’observer une autre pratique de classe par des PE expérimentés, d’échanger avec un pair, de prendre des idées (sur l’organisation, l’évaluation…), de se questionner. Ce compagnonnage s’est déroulé dans le cycle des PES. Il serait intéressant de multiplier ces journées pour expérimenter également les autres cycles (et au moins balayer les 3 cycles du primaire sur l’année), en vue de la prise de poste de l’année suivante.

– Cours à l’INSPE pour les PES mi-temps :  Les trois PES concernés soulignent la qualité des formateurs et des cours délivrés à l’INSPE. Ces temps à l’INSPE ont été particulièrement enrichissants en termes d’échanges et de contenus. Les formateurs sont vraiment à l’écoute des besoins(didactiques et pédagogiques) et les prenaient en compte pour la préparation des cours. Ce temps permet de prendre du recul sur les difficultés en classe et de les analyser. Si les apports théoriques sont indispensables et sont un des atouts de la formation, le volume de certains cours pourrait être rééquilibré.

Les temps d’analyses de pratiques partagés, entre les PES à 50 %, mais aussi avec les étudiants en M2, ont été très appréciés. Il serait d’ailleurs intéressant que des temps spécifiques soient déployés entre tous les PES d’un même cycle pour partager leurs expériences du terrain (incluant PES à 100% et 50 %).

Le planning des cours étant allégé en fin d’année (à partir de mai), il est judicieux de mettre à profit ce temps pour continuer à se former sur des thématiques diverses que nous serons potentiellement amenées à rencontrer à court terme dans notre carrière (SEGPA, ULIS, Freinet, ITEP, Autisme, CNV…). En lien avec le responsable de formation (Yves LEMAILLE), il a été possible de  programmer des temps supplémentaires et des rencontres sur cette fin d’année. Il pourrait toutefois être judicieux que ces éléments soient prévus en amont dans l’emploi du temps.


25 PES sont annoncés pour l’année prochaine, et ils seront donc  directement concernés par  toutes les incertitudes de la réforme des concours d’enseignants et de la formation initiale. En fin de réunion, la parole a justement été donnée à M. Kerdranvat, formateur à l’INSPE, à ce sujet. Celui-ci explique que l’INSPE dispose actuellement de très peu d’éléments. Rien n’est concrètement encore finalisé alors que la nouvelle licence LPE (Licence Professorat des Ecoles) doit apparaître sur Parcoursup dès décembre 2025. Il espère que l’INSPE de Laval pourra former à cette licence, “si l’INSPE en tant que tel existe toujours”. Dès 2026, le concours sera ouvert aux titulaires d’une licence mais parallèlement, le concours actuel au niveau Master sera maintenu. M. Kerdranvat évoque beaucoup de complexité à venir pour cette période de transition, étant donné la diversité de profil des étudiants en master. Les étudiants de M1/M2 devront, en plus de la préparation au concours actuel déjà prévue dans leur formation, être aussi préparés au nouveau concours niveau licence.  Le directeur académique a affirmé qu’il ne serait pas possible de passer les 2 concours. Puis devant tant de confusion, il a préféré clore la discussion !

Ces échanges auront  eu le mérite de confirmer que FO avait raison de dénoncer la précipitation et l’impréparation de cette réforme, pourtant fondamentale, qu’Elisabeth Borne a fait passer en force en publiant les décrets  au journal officiel du 17 avril, après avoir refusé toute expression des syndicats à ce sujet en CSA ministériel. Et si cette réforme est contestable sur la forme, elle l’est encore plus sur le fond. Si FO se félicite que le concours soit de nouveau placé au niveau licence, ce que nous demandions depuis longtemps, c’est bien le seul élément un tant soit peu positif de cette réforme. Mais il est fait bien pâle figure au regard de tous les autres aspects négatifs de ce texte, en particulier le maintien de la mastérisation, l’inégalité engendrée par des épreuves différentes au concours selon le profil des candidats et la mise en péril des filières généralistes des universités découlant de la mise en place de la licence LPE.

Pour en savoir plus sur cette réforme 

Enfin, concernant les collègues ayant fait une demande de congé de formation, les réponses seront données le 17 mai et des réponses positives seront fournies pour 3 équivalents temps plein (information déjà communiquée par le SNUDI-FO à ses adhérents concernés en février).

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