Point d’indice et inflation depuis 1994 : perte mensuelle de 724€

Point d’indice et inflation depuis 1994 : perte mensuelle de 724€

Le déclassement salarial des enseignants est désormais reconnu partout. Pour autant, sa gravité est parfois difficile à mesurer. Si l’on compare avec les autres fonctionnaires cadre A de la Fonction Publique d’Etat, on peut effectivement constater une différence importante sur le salaire net. Ne nous y trompons pas, la compensation des pertes subies par les gels de la valeurs du point d’indice et les inflations successives, se fait dans la plupart des autres corps, par la prime, qui ne compte pas pour la retraite, et peut être retiré à tout moment. Pour le SNUDI-FO 53 il faut différencier ce que l’on nous doit, à savoir la hausse de la valeur du point d’indice au regard des inflations successives, d’une revalorisation indiciaire par les grilles indiciaires.

Afin de bien mesurer l’ampleur de la paupérisation des enseignants, le SNUDI-FO 53 a calculé les pertes subies depuis 1994, uniquement en prenant en compte les inflations, la valeur du point d’indice, et les hausses du salaire minimum (SMIC) en comparaison. Les résultats sont stupéfiants !

Exemple avec un prof. des écoles échelon 5, rémunéré(e) à l’indice 481

Traitement brut : 2 368,00 € / Actuellement, montant mensuel brut moyen des indemnités (échelon 5) : 435 €

Le salaire en 1994 était 1,21 fois moins élevé : 1 957,02 € (soit 12837,1 francs)

Si le point d’indice avait compensé l’inflation depuis 1994, en 2024, il devrait toucher 3 092,10€. Il perd donc chaque mois 724,10€ brut !

Le SNUDI-FO 53 vous rappelle que la compensation des pertes subies par la désindexation de la valeur du point d’indice, ne constitue pas une revalorisation mais un rattrapage de l’argent qu’on nous doit. Pour négocier une revalorisation, c’est bel et bien par la revalorisation indiciaire des grilles ! Avec une augmentation encore galopante des coûts, et les récentes annonces d’augmentation de près de 10% des coûts de l’électricité, le SNUDI-FO 53 vous appelle à nous rejoindre pour reconquérir nos droits avant que l’inflation réduise toujours plus notre pouvoir d’achat !

Télécharger notre tableau (pdf)

Taux d’inflationPrix X parHausse Point IndiceSalaires X parSolde / 1 anSMICHausse
19951,70 %1,0171,40 %1,014-0,30 %     5,64€4,06 %
19961,90 %1,0190 %1,000-1,90 %     5,78€2,48 %
19972,00 %1,0201 %1,010-1,00 %     6,01€3,98 %
19980,70 %1,0071,10 %1,0110,40 %     6,13€2,00 %
19990,70 %1,0071,10 %1,0110,40 %     6,21€1,31 %
20001,70 %1,0170,50 %1,005-1,20 %     6,41€3,22 %
20011,70 %1,0171,20 %1,012-0,50 %     6,67€4,06 %
20021,90 %1,0191,20 %1,012-0,70 %     6,83€2,40 %
20032,10 %1,0210 %1,000-2,10 %     7,19€5,27 %
20042,10 %1,0210,50 %1,005-1,60 %     7,61€5,84 %
20051,80 %1,0181,80 %1,0180,00 %     8,03€5,52 %
20061,60 %1,0160,50 %1,005-1,10 %     8,27€2,99 %
20071,50 %1,0150,80 %1,008-0,70 %     8,44€2,06 %
20082,80 %1,0280,80 %1,008-2,00 %     8,71€3,20 %
20090,10 %1,0010,80 %1,0080,70 %     8,82€1,26 %
20101,50 %1,0150,50 %1,005-1,00 %     8,86€0,45 %
20112,10 %1,0210 %1,000-2,10 %     9,19€3,72 %
20122 %1,0200 %1,000-2,00 %     9,40€2,29 %
20130,90 %1,0090 %1,000-0,90 %     9,43€0,32 %
20140,50 %1,0050 %1,000-0,50 %     9,53€1,06 %
20150 %1,0000 %1,0000,00 %     9,61€0,84 %
20160,20 %1,0020,60 %1,0060,40 %     9,67€0,62 %
20171 %1,0100,60 %1,006-0,40 %     9,76€0,93 %
20181,80 %1,0180 %1,000-1,80 %     9,88€1,23 %
20191,10 %1,0110,00 %1,000-1,10 %   10,03€1,52 %
20200,50 %1,0050,00 %1,000-0,50 %   10,15€1,20 %
20211,60 %1,0160,00 %1,000-1,60 %   10,25€0,99 %
20225,20 %1,0523,50 %1,035-1,70 %   11,07€8,00 %
20233,70 %1,0371,50 %1,015-2,20 %   11,52€4,06 %
+38,8%1,5821,212TOTAL : -36,98 % Perdus depuis 1994 !

Sources :  https://www.insee.fr/fr/statistiques/2854085#tableau-figure3 https://www.insee.fr/fr/statistiques/2854085#figure1 https://www.education.gouv.fr/la-remuneration-des-enseignants-7565 http://www.financespubliques.fr/glossaire/terme/gelindice/

Le choc du ministre Attal se heurte à la réalité

Le choc du ministre Attal se heurte à la réalité

Le ministre entend « élever le niveau » en supprimant 2 500 postes d’enseignants et en s’attaquant à notre liberté pédagogique !

Le 5 décembre, suite à la publication des résultats de l’enquête PISA, le ministre Attal s’est adressé aux personnels dans le cadre de « la mobilisation absolue pour l’élévation du niveau de nos élèves » et du « choc des savoirs ». Le ministre indique : « C’est avec les professeurs, par les professeurs, grâce aux professeurs, que nous relèverons le défi de l’élévation du niveau. »

Comment ne pas mettre en relation les résultats de cette enquête PISA avec l’état de délabrement dans lequel se trouve notre école publique ? Quelques éléments factuels et indiscutables :

  • 2 500 suppressions de postes d’enseignants pour la rentrée 2024, dont plus de 1700 sont programmées pour les écoles ?
  • 4 500 suppressions de postes décidées en deux ans décidées à coups de 49-3
  • Plus de 11000 suppressions de postes depuis 2017 !
  • En Mayenne : 129 fermetures de classes depuis 2017, et une nouvelle saignée prévue pour la rentrée 2024

Et que dire des démissions en pagaille avec une situation qui empire année après année.

Feignant d’ignorer cette situation, le ministre Attal poursuit la feuille de route du président Macron, avec une méthode largement éprouvée : des annonces choc !

Peut-on « élever le niveau » et créer un « choc des savoirs » avec 4 500 enseignants de moins, avec des effectifs par classe toujours aussi chargés, avec des enseignants non remplacés quand ils sont absents, avec toujours moins d’enseignants spécialisés pour prendre en charge les élèves en difficulté, avec des RASED décimés, avec une inclusion à marche forcée, avec une médecine scolaire exsangue, avec un management permanent qui maltraite les personnels, avec des salaires toujours aussi bas ? Poser la question c’est y répondre !

Et tout cela dans une situation où le gouvernement impose l’Acte 2 de l’Ecole inclusive (dont le ministre confirme la mise en œuvre dans son message) qui entend dissoudre les établissements sociaux et médico-sociaux et limiter drastiquement l’accompagnement des élèves en situation de handicap à travers la mise en place des pôles d’appui à la scolarité (PAS) qui détermineraient le nombre d’heures d’accompagnement des élèves à besoin particulier par les AESH, en lieu et place de la MDA !

Pour le SNUDI-FO 53, c’est bien à l’aune, de la condition salariale des enseignants et des AESH, des suppressions massives de postes et de la liquidation de l’enseignement spécialisé qu’il faut considérer les annonces du ministre.

Et que dire de l’injonction faite aux collègues de « recommander, voire prescrire, à leurs élèves des stages de réussite durant les vacances scolaires conditionnant leur passage dans la classe supérieure », stages que les personnels pourraient encadrer dans le cadre du « Pacte » alors que le ministre de la Fonction publique annonce le gel de la valeur du point d’indice pour 2024 ?

N’oublions pas que les milliers de suppressions de postes, financent le « Pacte » rejeté par tous les personnels.

Le ministre annonce par ailleurs une « labellisation » des manuels scolaires et le financement par l’Etat des manuels de lecture et de mathématiques en CP et en CE1. Il promet de nouveaux programmes pour la rentrée prochaine de la maternelle au CE2 en précisant « la révision des programmes de l’école primaire nous permettra d’adopter progressivement la méthode de Singapour pour les mathématiques. »

Les enseignants ne souhaitant pas utiliser ces manuels auront-ils encore la possibilité de recourir au budget fourni par les mairies pour l’achat d’autres manuels ? Rien n’est moins sûr …

Comment ne pas voir dans ces annonces l’instauration d’une pédagogie officielle et donc la remise en cause de la liberté pédagogique de chaque enseignant, pierre angulaire de leur statut ?

Le ministre propose également un modèle d’école du tri, qui sépare les élèves en fonction de leurs difficultés et va renforcer les inégalités.

Plutôt que d’annuler les suppressions de postes et de créer les postes nécessaires, le ministre propose d’abandonner les élèves les plus fragiles en recourant à l’IA et en plaçant ceux qui ont besoin de davantage de professeurs devant des machines ! Comment ne pas voir dans cette annonce un pas de plus vers la destruction-privatisation de l’Ecole publique ?

Face à la nouvelle opération de communication du ministre, nouvel écran de fumée pour cacher la casse de notre statut et de l’école publique, le SNUDI-FO réaffirme avec force ses revendications :

• Annulation des 2 500 suppressions de postes prévues à la rentrée ! Création des postes nécessaires !
• Augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice et abandon du « pacte » !
• Respect de notre statut et de notre liberté pédagogique !

Et alors, que le gouvernement confirme sa volonté avec l’Acte 2 de l’Ecole inclusive de faire de nouvelles économies sur le dos des élèves les plus fragiles, le SNUDI-FO appelle tous les personnels à préparer la grève et la montée à Paris jeudi 25 janvier pour exiger :

• La défense de l’enseignement spécialisé et adapté !
• Le maintien et la création des places nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux !
• Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH !
• Le retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive et de l’article 53 du projet de loi de finances créant les PAS !

PEPA : Prime exceptionnelle pouvoir d’achat

PEPA : Prime exceptionnelle pouvoir d’achat

PEPA : Prime exceptionnelle pouvoir d’achat

Avant tout, soyons lucide : ce saupoudrage ne répond pas aux revendications d’augmentation des Salaires, par l’indiciaire de nos grilles et par l’augmentation de la valeur du point d’indice, a minima à hauteur de l’inflation !

Face à l’inflation, face à la perte de pouvoir d’achat, face à nos conditions de travail toujours plus éprouvantes, le gouvernement ne choisit toujours pas la hausse des salaires.

Mi-juillet, nous apprenons que le cout de l’électricité augmente de 10%, que le taux de « privation matérielle et sociale » atteint le chiffre record de 14% (Source: INSEE). Dans le même temps, le gouvernement annonce seulement 1,5% d’augmentation de la valeur du point d’indice et une prime pouvoir d’achat. Un véritable mépris pour les salariés de la fonction publique qui ont perdu plus de 20% de pouvoir d’achat ces dernières années et qui subissent les effets d’une inflation record.

Pas de revalorisation des grilles ni augmentation de la valeur du point d’indice à la hauteur de l’inflation et de la perte de pouvoir d’achat cumulée ces dernières années mais prime individualisée qui une nouvelle fois va diviser les personnels !

Pour les salaires, FO revendique

✔️Une revalorisation de la valeur du point d’indice de 10% minimum et le rattrapage des pertes de pouvoir d’achat (près de 28% depuis 2000)
✔️La revalorisation des grilles indiciaires
✔️L’intégration des primes dans le traitement


👉Le décret n°2023-702 du 31 juillet 2023 crée une prime exceptionnelle de pouvoir d’achat (PEPA) pour les fonctionnaires. Cette prime peut aller jusqu’à 800 euros.

👉La FAQ Fonction Publique

👉Cette prime sera versée automatiquement à l’automne 2023, aux collègues qui ont perçu moins de 39000 € de rémunération (en BRUT) entre le 1er juillet 2022 au 30 juin 2023. Son montant varie en fonction de tous les éléments de rémunération : traitement indiciaire (selon l’indice majoré) et les primes, NBI, heures supplémentaires fiscalisées effectuées.

Rémunération brute (prise en compte du 1er juillet 2022 au 30 juin 2023)Montant brut PEPAMontant net PEPA
Inférieure ou égale à 23 700 €800 €
Supérieure à 23 700 € et inférieure ou égale à 27 300 €700 €633,29 €
Supérieure à 27 300 € et inférieure ou égale à 29 160 €600 €542,82 €
Supérieure à 29 160 € et inférieure ou égale à 30 840 €500 €452,35 €
Supérieure à 30 840 € et inférieure ou égale à 32 280 €400 €361,88 €
Supérieure à 32 280 € et inférieure ou égale à 33 600 €350 €316,65 €
Supérieure à 33 600 € et inférieure ou égale à 39 000 €300 €271,41 €

Si vous avez travaillé à temps partiel durant la période juillet 2022-juin 2023, il faut aussi le prendre en compte (exemple à 75% il faut diviser les revenus par 0,75).

Les ISSR, BI, NBI et toutes les indemnités sont à prendre en compte dans l’assiette de calcul.

Beaucoup de nos collègues ne toucheront pas cette prime, les plus pénalisés seront ceux qui ont le plus d’ancienneté !

👉Pour plus de détails et pour toute aide sur le calcul de cette prime, pour vérifier le montant qui vous a été versé : contactez le syndicat (contact@snudifo-53.fr).

Où est donc passée la revalorisation « historique » ?

Où est donc passée la revalorisation « historique » ?

Où est donc passée la revalorisation « historique » ?

Dès juin dernier et encore en cette rentrée scolaire, les ministres qui se sont succédé ainsi que le président Macron n’ont eu de cesse d’annoncer à grand renforts médiatiques une revalorisation «historique» des personnels de l’Education nationale. Le ministre Attal continue d’affirmer que ce seraient « entre 125 et 250 € net de plus qu’à la rentrée précédente » que les personnels enseignants devraient toucher

Les bulletins de paie du mois de septembre démontrent que les propos du ministre sont un nouveau mensonge, comme l’était d’ailleurs l’annonce d’une augmentation de 10% pour tous les enseignants annoncée par le président Macron durant la dernière campagne des élections présidentielles.

Les changements à cette rentrée

Les indemnités

L’ISAE (Indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves) passe de 1200 euros brut annuel à 2550 euros (soit + 1350 euros)

Pour les PsyEN (1er degré), l’indemnité de fonction passe de 2044 euros brut annuel à 3338 euros (soit + 1294 euros)

Pour les CPC, l’indemnité de fonction passe de 2500 euros brut annuel à 3850 euros (soit + 1350 euros)

Pour les PEMF, l’indemnité de fonction passe de 1250 euros brut annuel à 1925 euros (soit + 675 euros)

La prime d’attractivité (prime grenelle)

Échelon
Classe normale
Augmentation brute annuelleAugmentation mensuelle nette approchée
1+ 930 euros+66 euros
2+ 780 euros+56 euros
3+ 1320 euros+94 euros
4+ 1680 euros+120 euros
5+ 1780 euros+127 euros
6+ 1600 euros+114 euros
7+ 600 euros+43 euros

Quelques miettes indemnitaires en guise de revalorisation « historique » !

La réalité c’est que la grande majorité des personnels enseignants ne bénéficieront que du doublement de l’indemnité de suivi et d’accompagnement ou d’orientation des élèves (ISAE ou ISOE) soit moins de 100 € par mois. Une minorité d’enseignants, ceux qui sont dans les 7 premiers échelons de la classe normale, disposeront en outre d’une augmentation de la prime d’attractivité.

Et enfin, une prime sera versée aux enseignants qui accepteront des tâches supplémentaires dans le cadre du « Pacte », ce qui ne constitue donc pas une revalorisation.

Quant aux autres personnels, RIEN ! Si ce n’est la décision d’augmenter de 1,5% la valeur du point – c’est-à-dire bien en deçà de l’inflation ! Et quelques mesurettes « Fonction publique « : prime pouvoir d’achat, GIPA, mesures « bas de grille » pour les trois grades de la catégorie C et les deux premiers grades de la catégorie B qui les maintient à peine au-dessus du SMIC, 5 points en plus sur toute la grille de toutes les catégories, soit environ 25 € brut par mois à compter du 1er janvier 2024.

« Prime exceptionnelle de pouvoir d’achat » (PEPA) : une nouvelle tromperie du ministre

Jeudi 28 septembre, le ministre Attal a annoncé avec tambours et trompettes le versement d’une « prime exceptionnelle de pouvoir d’achat » à certains personnels de l’Education nationale… sauf que cette prime concerne tous les fonctionnaires et que cette information avait déjà été décidée par le ministre Guérini en juin dernier !

Rien de neuf donc… sauf que les personnels comptaient sur cette prime (versée une seule fois) dès le mois de septembre et qu’elle ne sera versée qu’au mois d’octobre, prime qui d’après le décret est comprise entre 300 € et 800 € pour les personnels qui toucheraient moins de 39 000 € bruts annuels toutes rémunérations confondues (traitement, primes, indemnités…)

Ainsi on aurait pu croire, par exemple, que les AESH, personnels situés sous le seuil de pauvreté, toucheraient le maximum de cette prime… Mais c’est sans compter sur une petite ligne qui spécifie que les 800 € seront proratisés sur la base de la quotité travaillée ! Les AESH percevront donc 500 € au lieu de 800 €… Pour le gouvernement, il n’y a pas de petites économies !

Dès la rentrée, déjà des problèmes de paie pour certains personnels !

Le 27 septembre, jour de la paie, qu’ont constaté de nombreux personnels de l’Education nationale ? La grande majorité d’entre eux sont bien loin de toucher 125€ de plus que lors de la rentrée précédente comme le ministre Attal le claironne !

Pire, des AESH se sont vus verser un acompte en lieu et place d’un salaire. Ainsi, par exemple, dans les Hauts-de-Seine, trois jours avant le versement de leur paye, des dizaines d’AESH ont reçu un courriel les informant qu’ils ne toucheraient que 80% de leur salaire en guise d’acompte et que, dans ce cadre-là, ils n’auraient pas de bulletin de salaire pour le mois de septembre.

Dans le Rhône, des enseignants contractuels non encore réembauchés n’ont toujours pas reçu l’attestation Education nationale leur permettant de bénéficier des allocations Pôle Emploi et se retrouvent sans revenu !

A Mayotte, il y a autant de problèmes de paye que d’établissements et de personnels : des remboursements de frais de déplacement en attente depuis deux ans, des heures supplémentaires non payées pour les professeurs et les AED voire des diminutions d’indices !

Assez des mensonges ministériels ! Tous aux réunions et assemblées FO !

Pour FO, la situation n’est plus tenable ! Assez des mensonges ministériels !

Dans une situation où l’inflation explose (alimentation +11,2% ; énergie +6,8% ; électricité + 18% sur un an ; gaz +7,6% ; essence +7%…), ce dont ont besoin les personnels, ce n’est pas de quelques miettes indemnitaires, mais d’une augmentation immédiate a minima de 10% de la valeur du point d’indice comme l’exige la Confédération CGT-FO !

Le SNUDI-FO 53 appelle les personnels à se réunir avec le syndicat pour réaffirmer les revendications et les moyens de les faire aboutir !
Elles les invite à participer à toutes les réunions et tous les stages que le syndicat organise dans les semaines qui viennent.

Concertation avec le ministre sur «l’attractivité du métier enseignant»

Concertation avec le ministre sur «l’attractivité du métier enseignant»

Concertation sur «l’attractivité du métier enseignant»
FO réaffirme ses revendications

Alors que les personnels font face à une rentrée particulièrement chaotique, notamment marquée par le manque criant de postes et une dégradation sans précédent de leurs conditions de travail, le ministre Attal a réuni les organisations syndicales mercredi 13 septembre pour une concertation qui avait un air de déjà-vu…

Après avoir indiqué qu’il s’inscrivait dans la continuité des réformes de ses prédécesseurs, le ministre prétend rendre attractif le « métier » enseignant avec trois chantiers : l’évolution de carrière, les conditions de travail, la formation initiale.

Retrait du Pacte ! 10% d’augmentation du point d’indice pour tous sans contrepartie !

Alors que toutes les organisations syndicales présentes ont réaffirmé dans une déclaration commune « leur refus du Pacte » et l’exigence « d’une augmentation significative du point d’indice en ce contexte de forte inflation », la FNEC FP-FO a rappelé que tous les personnels voient leur pouvoir d’achat s’effondrer.

Les engagements du candidat E. Macron d’augmenter de 10 % tous les enseignants étaient de l’enfumage, puisque c’est pour une majorité seulement 92€ d’indemnitaire en plus pour solde de tout compte.

FO revendique 10% d’augmentation de la valeur du point d’indice tout de suite sans contrepartie et l’ouverture de négociations pour rattraper la perte de pouvoir d’achat, ainsi que le retrait du Pacte, massivement rejeté par les personnels.

28% c’est la perte de pouvoir d’achat subie depuis 2000 au regard des inflations successives !

Arrêt des contre-réformes ! Défense du Statut ! Création des postes nécessaires !

Sur le sujet des conditions de travail, la liste des revendications est longue tant les attaques portées ces dernières années sont nombreuses : réforme des retraites qui impose 2 ans ferme à tous, suppression de 2000 postes à la rentrée, inclusion systématique et forcée qui remet en cause les postes spécialisés et le droit pour tous les élèves à un enseignement adapté, évaluation permanente, formation pendant les vacances, Loi Rilhac, réforme du Baccalauréat et Parcoursup… La FNEC FP-FO a exigé le retrait de toutes ces mesures.

Sur le Baccalauréat, le ministre a indiqué avoir pris en compte une demande des personnels avec le report des épreuves de spécialités en juin, ce qui est bien loin de résoudre les problèmes pour la FNEC FP-FO.

Concernant l’inclusion, le ministre a reconnu que c’était un enjeu majeur et une préoccupation et « qu’il n’était pas normal que les élèves trop compliqués pour être accueillis dans les établissements médico-sociaux se retrouvent scolarisés en classe banale ». La FNEC FP-FO revendique l’abandon de l’acte 2 de l’Ecole inclusive, l’arrêt du dogme de l’inclusion systématique et forcée, la défense de l’enseignement spécialisé et la création de tous les postes nécessaires.

Formation initiale : pour le retour à un recrutement au niveau licence sous Statut

Le ministre est revenu sur son annonce de retour aux écoles normales tout en précisant qu’il ne remettrait pas en cause la masterisation… Il reconnait que le concours à BAC +5 a réduit le nombre de candidats et que la charge de travail demandée aux stagiaires est excessive. Il faut selon lui garantir la qualité de l’enseignement, que ce soit par voie de concours ou d’autres voies. Il a indiqué que le ministère assumerait les implications budgétaires de ces décisions. La FNEC FP-FO a indiqué qu’elle revendique le recrutement au niveau licence mais qu’il ne pouvait y avoir d’autre voie acceptable que le concours et le recrutement sous statut. Elle revendique le recrutement de la totalité des listes complémentaires, dans tous les corps, et leur extension. Elle a demandé au ministre d’intervenir pour stopper les formations organisées pendant les vacances pour les stagiaires à temps plein et exiger que ces formations statutaires se tiennent sur les obligations réglementaires de service.

L’heure est à la préparation de la mobilisation

La totalité des fédérations syndicales est opposée au Pacte et revendique « de véritables augmentations salariales en particulier par une augmentation significative du point d’indice pour tous les personnels dans ce contexte de forte inflation »

FO appelle les personnels à se réunir en réunions d’information syndicale pour réaffirmer ces revendications et discuter des moyens de les faire aboutir :

  • Augmentation des salaires pour tous, tout de suite !
  • Abandon du Pacte !
  • Arrêt des contre-réformes !

A noter : En obtenant jusqu’à 15 % d’augmentation de salaire par la grève dure, les agents de sécurité d’aéroport au Royaume- Uni, les enseignants écossais et les cheminots allemands ne montrent-ils pas la voie qu’il faut suivre ?

Le point d’indice augmenté de… 1,5% ? Ils nous crachent à la figure !

Le point d’indice augmenté de… 1,5% ? Ils nous crachent à la figure !

Le point d’indice augmenté de… 1,5% ! Ils se moquent de nous !
Retrait du « pacte » Macron-Ndiaye !

Augmentation de 10% de la valeur du point, tout de suite !

Le ministre Guérini a présenté lundi 12 juin ses mesures concernant le pouvoir d’achat des agents publics :
– Une augmentation de 1,5% de la valeur du point d’indice au 1er juillet 2023 (ce qui signifie par exemple pour un agent gagnant 2000€ par mois une augmentation de 30€ par mois)
– L’attribution de 5 points sur toute la grille au 1er janvier 2024 (soit une augmentation de 25€ brut mensuels)
– Une prime de pouvoir d’achat de 300€ à 800€ annuels pour les fonctionnaires dont la rémunération totale est inférieure à 3250€ par mois
– Une augmentation de la prise en charge des abonnements de transports en commun qui passerait de 50% à 75%

Alors que l’inflation atteint des sommets, de qui se moque le ministre avec cette aumône ? Pense-t-il que les personnels, pris à la gorge par l’augmentation des prix, se contenteront de quelques cacahuètes ? Et que devraient penser les enseignants à qui le président Macron avait mensongèrement promis une augmentation de 10% pour tous ?

C’est dans cette situation que, dans les écoles, dans les établissements, le pacte « travailler plus pour perdre moins », visant à opposer les collègues entre eux, est proposé aux personnels. On leur demande de se porter volontaire pour exercer des missions supplémentaires remettant en cause les statuts en échange d’une prime.

Les collègues rejettent le « pacte » en témoignent les nombreuses motions adoptées unanimement dans les écoles et les établissements, refusant collectivement le « pacte » et exigeant son retrait, sont adoptées. Les personnels de direction n’acceptent pas plus ce « pacte ». Ainsi, le syndicat ID-FO, s’adressant au président Macron, indique : « Dans ce contexte, Monsieur le Président, un moratoire sur la mise en œuvre du pacte s’impose. »

La colère monte dans les écoles, les établissements, les services et les universités. Les personnels n’acceptent pas l’effondrement sans fin de leur pouvoir d’achat et la liquidation de leur statut, tout comme ils n’acceptent toujours pas les deux ans ferme imposés par la réforme des retraites.

Dans ce contexte, la FNEC FP-FO exige :
– Le retrait du « pacte » Macron-Ndiaye !
– Une augmentation immédiate de 10% de la valeur du point d’indice, tout de suite !
– L’abrogation de la réforme des retraites !

Elle invite les personnels à se réunir dans les écoles, les établissements et les services à adopter des motions rappelant les revendications et à préparer la mobilisation pour les faire aboutir.

Le ministre passe en force et personne ne veut « pactiser » avec lui !

Le ministre passe en force et personne ne veut « pactiser » avec lui !

Le ministre passe en force et personne ne veut « pactiser » avec lui !

Mercredi 31 mai, lors du Comité Social d’Administration ministériel, toutes les organisations syndicales ont réaffirmé leur refus du « pacte Macron-Ndiaye » !

Au ministère comme à l’Assemblée Nationale, c’est le 49-3 permanent !

Le ministre, visiblement inquiet d’un vote unanime défavorable, a refusé de respecter les dispositions réglementaires et n’a pas mis les textes sur le « pacte » au vote du CSA.

Tous les syndicats ont claqué la porte du CSA. Ce même jour, des centaines de collègues, des militants de toutes les fédérations de l’Education nationale se sont rassemblés devant le ministère, les rectorats et DSDEN, dans des dizaines de villes en France. En Mayenne, devant la DSDEN près d’une centaine de personnes étaient rassemblées.

Article Ouest France

La prise de parole intersyndicale

D’ores et déjà, dans des écoles et établissements de plus en plus nombreux, les personnels se réunissent avec leurs syndicats et constatent que le « pacte » ne répond en rien à leurs revendications, qu’il s’agisse des salaires, des missions, des conditions de travail.

Ils prennent donc position pour dire : le « pacte », comme la réforme des retraites, nous n’en voulons pas ! Nous voulons une véritable augmentation de salaire sans contrepartie, et le respect de nos statuts !

Utilisez le modèle intersyndical (FO-FSU-UNSA-CGT) pour prendre position dans vos écoles

Le SNUDI-FO 53 appelle à refuser le « pacte Macron-Ndiaye » qui vise à nous mettre au pas, à justifier les suppressions postes, à justifier les contre-réformes sans nous augmenter.

Ne les laissons pas faire, mobilisons nous, prenons position dans nos écoles !
REFUSONS CE MARCHÉ DE DUPES !

Notre document spécial 4 pages pour tout comprendre

Pacte Ndiaye : nouvelle esbroufe

Pacte Ndiaye : nouvelle esbroufe

Le président Macron a effectué ses annonces concernant les enseignants le 20 avril, à Ganges et le gouvernement a communiqué à grand renfort de lettre aux enseignants et de dossier de presse.

Malgré la colère des salariés qui manifestent à chaque déplacement présidentiel et ministériel, malgré l’opposition unanime de toutes les fédérations de l’Education nationale, le gouvernement entend poursuivre ses réformes et mettre en œuvre son « pacte » ! Plutôt que d’augmenter les salaires de tous les personnels en revalorisant la grille indiciaire des fonctionnaires et en augmentant la valeur du point d’indice, le président Macron, avec son ministre Ndiaye, continue de proposer des augmentations indemnitaires (qui ne compteront donc pas pour la retraite).

ATTENTION : L’AUGMENTATION DES PRIMES NE PEUT PAS ETRE SEMANTIQUEMENT CONSIDÉRÉ COMME UNE REVALORISATION

Cela correspondrait à une augmentation de 4 % en moyenne pour les enseignants, ce qui ne compense même pas l’augmentation de l’inflation de cette année !

Et toujours rien pour les autres personnels, en particulier les AESH et les AED !

Il faudrait donc se féliciter de continuer à perdre de l’argent et se voir proposer des missions à la carte qui s’articulent avec les mesures de dislocation du Statut et du cadre national : expérimentation dans le cadre du CNR éducation « notre Ecole faisons-la ensemble », Loi Rilhac, réforme de la voie professionnelle, proposition de loi Brisson au Sénat…

La FNEC FP-FO n’accepte pas la réforme des retraites Macron-Borne. Avec sa Confédération, dans l’unité syndicale, elle en exige l’abrogation et refuse de « passer à autre chose » !

Elle n’acceptera pas plus le plan Macron-Ndiaye d’éclatement de l’Education nationale !

Un « doublement de l’ISAE/ISOE » et rien d’autre pour une majorité d’enseignants !

Le ministère tenait à pouvoir effectuer cet effet d’annonce de doublement de l’ISOE/ISAE (+ 92 € net mensuel pour l’ISOE et + 96 € net pour l’ISAE). Enveloppe fermée oblige, cela se ferait au détriment de l’augmentation de la prime d’attractivité qui est revue à la baisse et s’élèverait par exemple (ISOE/ISAE incluse) à + 215 € à 5 ans de carrière (au lieu de +258 € prévu initialement), à + 207 € à 10 ans de carrière (au lieu de + 284 € prévu initialement), à + 139 € à 15 ans de carrière (au lieu de + 223 € prévus initialement). Cette prime d’attractivité ne concernerait que les 15 premières années de carrière (jusqu’au 7ème échelon).

Hors-classe et classe exceptionnelle : adapter les promotions aux 64 ans de la réforme Macron !

Le ministre laisse entrevoir une légère augmentation des taux de passage à la hors-classe tout en conservant l’arbitraire de l’évaluation PPCR. Le passage à la classe exceptionnelle ne serait à terme plus limité à 10 % de l’effectif du corps (sans que l’on sache plus précisément comment cela s’organisera). Le ministre explique que « le double effet d’un rajeunissement progressif des personnes promues et d’un allongement des carrières aurait fortement limité à terme les possibilités de promotion ». Hé oui ! Comme on sera coincé au boulot 2 ans de plus avec la réforme Macron-Borne, il faudrait entrevoir des possibilités de promotion pour les plus âgés !

Quel cynisme ! « Pacte » : une petite frite, un burger, et un coca moyen…

Autre nouveauté de ces annonces : des missions à la carte !

On pourrait « choisir » 1, 2 ou 3 ensembles de missions. Chaque ensemble de mission serait rémunérée 1250 € brut annuel (3750 € brut annuel maximum donc).

Un premier ensemble de missions s’effectuerait sur la base d’un volume horaire annuel :

– 18h/an pour les remplacements de courte durée (pour les enseignants du 2nd degré) ou les sessions hebdomadaires de soutien en français et mathématiques en 6ème (pour les enseignants du 1er degré).

– 24h/an pour un soutien renforcé à l’école élémentaire, pour les stages de réussite pendant les vacances, pour participer au dispositif « devoirs faits ».

Un second ensemble de missions s’effectuerait sous la forme d’un « engagement annuel » (un engagement à être corvéable à merci) :

– Coordonner les « projets innovants » du CNR éducation « notre Ecole faisons-la ensemble » pour les écoles et les établissements qui s’y sont engagées. A noter qu’il n’y aura pas de « missions » pour tout le monde. Là aussi, la promesse de rémunérer tous les personnels n’a engagé que ceux qui y croyaient !

– « Accompagnement renforcé des élèves à besoins éducatifs particuliers ». Ces missions effectuées par des enseignants ordinaires en charge de classe pourraient se substituer aux missions déjà existantes des enseignants spécialisés (en classes et structures adaptés, de RASED…) ou les missions des AESH.

Ces annonces confirment la volonté d’accélérer le démantèlement de l’enseignement spécialisé.

– pour les professeurs du 2d degré, « la coordination du dispositif de découverte des métiers de la 5e à la 3e : prise en charge des élèves par niveau, coordination et animation du dispositif et lien avec les entreprises. »

– Pour les PLP : dans le cadre de la réforme de la voie professionnelle Macron-Grandjean, les PLP pourraient effectuer les accueils et la présentation de leur discipline au collège mais aussi suivre l’insertion professionnelle de leur élève après l’obtention du diplôme, une sorte de « service aprèsvente » selon l’expression du ministère. Ces missions seront précisées avec la réforme en cours de la voie professionnelle dont FO demande le retrait.

De l’usine à gaz à la foire d’empoigne !

Chaque année, « le directeur d’école, en lien avec l’inspecteur de la circonscription, ou le chef d’établissement connaîtra avant le mois de juin les moyens mis à sa disposition pour les missions complémentaires. Dans le cadre d’un dialogue avec la communauté pédagogique, il répartira les missions entre les professeurs volontaires pour répondre aux besoins prioritaires de l’école ou de l’établissement (prioritairement le remplacement de courte durée). Chaque professeur recevra une lettre de mission pour l’année. »

On imagine aisément l’ambiance délétère que peut créer ce type de situation. Du copinage pour l’attribution de l’enveloppe jusqu’aux pressions exercées pour « désigner des volontaires », on voudrait mettre en concurrence les personnels et exploser les équipes qu’on ne s’y prendrait pas autrement…

FO revendique une revalorisation indiciaire pour tous les personnels, sans contrepartie !

L’intersyndicale FSU-UNSA-FNEC FP-FO-CFDT-CGT-SUD-SNALC s’est adressée aux ministres Borne et Ndiaye le 12 avril 2023 en indiquant : « Quant au pacte, nous réfutons le terme de revalorisation pour cet instrument qui ne répond en rien aux attentes des collègues. Loin de contribuer à la revalorisation attendue par toutes et tous, il va conduire à un alourdissement de la charge de travail des personnels… Nos organisations refusent le Pacte et réclament dans l’immédiat le basculement de l’enveloppe du pacte dans celle prévue pour le Socle. »

Ces annonces confirmées constituent une attaque sans précédent contre notre Statut et l’Ecole publique. Elles sont inacceptables !

La FNEC FP-FO propose l’action commune aux autres organisations.

Face au président Macron et à ses ministres Borne et Ndiaye qui font feu de tout bois pour tourner la page des retraites, poursuivons la mobilisation pour les faire reculer !

Organisons un raz de marée populaire le 1er mai !

Réunissons-nous dans les écoles, établissements, services et décidons la grève partout où c’est possible pour l’abrogation de la réforme des retraites et le retrait du « pacte » Macron-Ndiaye !

Pacte NDiaye : des miettes de primes et des enseignants “pactés”

Pacte NDiaye : des miettes de primes et des enseignants “pactés”

La FNEC FP-FO a été reçue en audience par le ministère et a réaffirmé sa revendication d’augmentation indiciaire pour tous les personnels sans contrepartie.

Alors que l’inflation prend tous les agents à la gorge, et que l’augmentation de 3,5% du point d’indice est jugée bien suffisante par le ministre de la Fonction publique, qu’en est-il de la revalorisation « historique » promise par le Ministre Ndiaye ?

L’annonce présidentielle d’une augmentation de 10 % de la rémunération des enseignants est oubliée. Le ministre de l’Education nationale ne propose que quelques miettes de primes pour les enseignants, et rien pour les autres ! Il poursuit sa volonté de diviser les enseignants en instituant son « pacte » de 3650 € bruts annuels en échange de missions définies localement. La FNEC FP-FO refuse ce piège qui vise à éclater le statut et territorialiser l’Ecole.

En cohérence, FO a quitté les concertations et s’oppose à ces projets destructeurs !

Des miettes de primes

Le ministre a revu son projet initial pour maintenant proposer une augmentation de l’ISOE et de l’ISAE jusqu’à 2000 € bruts annuels (soit + 800 € dans le 1er degré et + 744 € dans le 2nd degré). Les autres primes de fonctions (CPE, Doc, PsyEN…) connaîtraient la même augmentation indemnitaire. Il s’agirait donc d’une augmentation de 53 € à 60 € nets mensuels de prime pour solde de tout compte.

Des primes d’attractivité en début de carrière s’élèveraient (augmentation ISOE/ISAE incluse) à +258 € net mensuel à 5 ans de carrière, +284 € à 10 ans, + 223 € à 15 ans et retour à la seule augmentation ISOE/ISAE pour le reste de la carrière.

Bref : cette politique de primes au lance-pierre pour ne pas dire d’aumône, en lieu et place d’une véritable revalorisation indiciaire, confirme la volonté du gouvernement de poursuivre l’austérité.

Pour les personnels en milieu et fin de carrière, le ministre laisse entrevoir une légère augmentation des taux de passage à la hors-classe et à la classe exceptionnelle, tout en conservant l’arbitraire de l’évaluation PPCR.

Pas de quoi pavoiser donc… et cela ne s’arrête pas là, puisque les annonces sur le « pacte » sont encore plus édifiantes !

Les directeurs et les chefs d’établissements contremaîtres du « pacte »

Lire à ce propos l’analyse du SNUDI-FO pour les directeurs d’école

Les besoins locaux de chaque école et établissement devrait être évalués par le directeur de l’école (en lien avec l’IEN) et par le chef d’établissement. S’ensuivraient des concertations, des appels à candidatures, qui aboutiraient à une lettre de mission locale pour les enseignants sélectionnés pour le « pacte ». Un nouveau cycle de discussion sur les missions des directeurs d’école, des chefs d’établissements et des nspecteurs devrait s’ouvrir prochainement pour « redéfinir les missions pédagogiques que soulève cette charge de pilotage ». Il s’agit ainsi de mettre pleinement en oeuvre la loi Rilhac sur la direction d’école et continuer à pressurer les chefs d’établissements pour qu’ils fassent du chiffre. Un intéressement financier serait envisagé face à cette charge de travail supplémentaire.

Serait-il lié aux résultats ?

Tout cela s’inscrit dans la logique territoriale impulsée par le président Macron à Marseille et s’articule avec les projets dits « innovants » du CNR puisque le « pacte » pourrait s’appliquer aux personnels les plus « investis ». Une nouvelle mouture du décret « instituant une indemnité pour mission d’innovation pédagogique » a d’ailleurs été envoyée aujourd’hui pour avis au CSA ministériel.

« Pacté » or not « pacté » ?

Il est déjà annoncé qu’on pourrait être « sous-pacté » (50 % du pacte) ou « sur-pacté » (150 %), pourcentage s’appliquant à la rémunération (prime de 3650 € brut annuelle) et au temps de service (72h par an). A quoi s’engage-t-on en étant « pacté » ?

Il s’agirait d’une adhésion volontaire sur la base d’une lettre de mission. Certaines missions seraient prioritaires (intervention en 6ème pour les PE, remplacement de courte durée dans le 2nd degré) et s’effectueraient sur la base de 72h heures. Pour les autres missions, il s’agirait d’un forfait et il faudrait travailler au-delà de ces 72h supplémentaires. Parmi les missions :

  • Coordonner les « projets innovants » du CNR pour les écoles et les établissements qui s’y sont engagées. Il n’y aurait pas de pacte pour tous les enseignants engagés dans les projets.
  • Des missions de coordination, référent, tutorat de nouveaux professeurs : le ministère indique que dans un premier temps, les missions déjà existantes ouvrant droit à des primes pourraient être maintenues et coexister avec le pacte mais seraient à terme intégrées dans le pacte.
  • Session d’une heure de consolidation (maths/français en 6ème) : elle serait effectuée par des PE (plutôt en français) ou par des enseignants du second degré. Il s’agirait d’une heure obligatoire pour les élèves. Elle pourrait s’organiser selon des modalités locales (le mercredi, le soir…) ou même en échange de service entre les PE et les professeurs du collège…
  • Remplacement de courte durée dans le 2nd degré : les 72h seraient annualisées (pas limitées à 2h max par semaine) en fonction des besoins. Le ministère envisage d’utiliser l’application Andjaro (déjà utilisée dans certains départements pour le remplacement dans le premier degré) pour croiser les emplois du temps des enseignants absents et des enseignants « pactés » et les mobiliser en envoyant un SMS.
  • Pour les PLP : dans le cadre de la réforme de la voie professionnelle Macron-Granjean, les PLP « pactés » pourraient effectuer les accueils et la présentation de leur discipline au collège mais aussi suivre l’insertion professionnelle de leur élève après l’obtention du diplôme, une sorte de « service après-vente » selon l’expression du ministère.
  • Des missions liées à l’inclusion scolaire : accompagnement des enseignants et mentorat des élèves en situation de handicap. Ces missions effectuées par des enseignants ordinaires en charge de classe pourraient se substituer aux missions déjà existantes des enseignants spécialisés (en classes et structures adaptés, de RASED…) ou les missions des AESH. Ces annonces confirment la volonté d’accélérer le démantèlement de l’enseignement spécialisé.

Autant de tâches supplémentaires donc, qui remettent au cause les statuts et le cadre national de l’Ecole, qui transforment les directeurs d’école et les chefs d’établissement en pilotes des contreréformes, qui instituent une hiérarchie intermédiaire avec des enseignants « pactés » chargés à travers leur mission de « coordination » de caporaliser leurs collègues. Le ministère indique d’ailleurs à nos représentants chefs d’établissements qu’ils pourraient ainsi s’appuyer sur l’équipe des enseignants « pactés » !

Faire reculer Macron sur les retraites, pour avancer sur toutes nos revendications !

La FNEC FP-FO refuse cette tentative d’opposer les personnels et de les diviser. Elle revendique une revalorisation indiciaire pour tous les personnels, sans contrepartie ! Face au ministre Ndiaye qui reste sourd à cette exigence légitime, face au président Macron et sa ministre Borne qui restent sourds au puissant rejet de leur réforme des retraites, il n’y a plus d’autre choix que la grève, le blocage !

Pour la défense de nos retraites, pour la satisfaction de toutes nos revendications, mettons le pays à l’arrêt à partir du 7 mars pour faire plier le gouvernement !

2 ans de plus pour toucher sa pension et 2 heures de plus pour toucher 10 %…

2 ans de plus pour toucher sa pension et 2 heures de plus pour toucher 10 %…

2 ans de plus pour toucher sa pension et 2 heures de plus pour toucher 10 %…
INACCEPTABLE !

Nous y voyons désormais un peu plus clair concernant la pseudo-revalorisation proposée par le ministre Ndiaye aux personnels. Celle-ci est composée :

  • D’une « revalorisation socle » indemnitaire sans contrepartie réservée aux enseignants en début de carrière
  • D’un « pacte » qu’il propose aux enseignants : des tâches supplémentaires en échanges de nouvelles primes
  • De rien ou presque pour les personnels administratifs, les personnels infirmiers, médecins, assistants sociaux, AESH, AED…

    Le ministre s’est récemment répandu dans la presse à propos du « pacte » qu’il entend proposer aux enseignants. Afin de leur permettre de limiter leur perte de pouvoir d’achat, il leur proposerait 3650€ annuels (bruts ou nets ?), une augmentation de 10% selon lui, contre 72 heures annuelles de travail supplémentaire, c’est-à-dire deux heures de plus par semaine !

    Ces 2 heures de travail hebdomadaires pourraient consister à faire du remplacement de courte durée dans le 2nd degré, enseigner au collège l’heure de renforcement en mathématiques et en français pour les enseignants du 1er degré, faire de l’orientation, etc…

    Le deuxième type de missions concernées par le pacte pourrait varier selon les établissements puisqu’elles seraient liées au « CNR éducation » sur la base des projets pédagogiques dits « innovants ».

    Individualisation, territorialisation, travail supplémentaire, salaire au « mérite » : voilà ce que propose le ministre en guise de « revalorisation » !

    Pour la FNEC FP-FO, au moment où le pouvoir d’achat des personnels s’effondre, au moment où les conditions de travail n’ont jamais été aussi dégradées, l’annonce du ministre est une provocation insupportable !

    Non seulement il faudrait travailler 2 ans de plus durant sa carrière, mais maintenant il faudrait travailler 2 heures de plus par semaine pour compenser l’effondrement de notre pouvoir d’achat !

    Et pourtant, l’argent pour les retraites, pour les salaires, ce n’est pas ce qui manque, en témoignent les 413 milliards d’euros que le président Macron vient d’octroyer au budget des armées pour fabriquer des bombes et des chars d’assaut !

    Quel syndicat pourrait cautionner un tel dispositif ? Pas la FNEC FP-FO en tout cas qui vient de quitter les groupes de travail sur le « pacte » Ndiaye.

    Retraites, salaires… Décidément ce gouvernement ne nous laisse d’autre choix que d’amplifier la mobilisation, que de préparer le blocage du pays par la grève pour obtenir satisfaction !

    La FNEC FP-FO appelle les personnels à être massivement en manifestation samedi 11 février à l’appel de la totalité des organisations syndicales pour le retrait de la réforme des retraites.

    Plus que jamais, elle invite les collègues à participer aux réunions syndicales et aux assemblées générales dans les secteurs, établissements, services, pour discuter des moyens à mettre en œuvre pour mettre en échec cette réforme.

    Retrait de la réforme Macron-Borne !
    Retrait du pacte Ndiaye, NON au « travailler plus pour perdre moins » !
    Augmentation indiciaire immédiate pour tous les personnels au moins au niveau de l’inflation !
    Rattrapage du pouvoir d’achat perdu depuis 20 ans !

    Évènements à venir