Salaires : FO quitte les GT « revalorisation dite socle »

Salaires : FO quitte les GT « revalorisation dite socle »

Intervention préalable de la FNEC FP-FO

Pour cette concertation concernant la « revalorisation dite socle», nous disposons enfin de documents chiffrés qui établissent 2 hypothèses (A et B).

Rappelons que cette revalorisation ne concernerait que les personnels enseignants, CPE, psyEN. On ne voit toujours rien venir pour les autres catégories de personnels en particulier pour les plus en difficulté (Cat C, AESH, AED…) etla FNEC FP-FO réaffirme son exigence de voir le salaire de tous les personnels augmenter de manière significative.

Dans les deux cas (A ou B), il s’agit d’un régime indemnitaire et non indiciaire (qui ne sera donc pas pris en compte dans la pension).

Dans les deux cas, il accentue un régime à deux vitesses pour les personnels stagiaires (en fonction de leur quotité de service face à élèves : temps plein + 164€ ; mi-temps +82€)), ce que nous contestons.

Dans les deux cas, les revalorisations les plus significatives s’effectuent sur les échelons de début de carrière dans lesquels les personnels ne restent qu’un temps limité :

Si, pour certains échelons, la revalorisation apparaît comme significative (+ 23,8% dans le meilleur des cas), cela ne concerne au final que bien peu de collègues. Pendant la partie la plus importante de la carrière (à partir de l’échelon 9, soit après entre 16 et 18 ans de carrière), la « revalorisation » est au mieux faible, au pire nulle.

Rappelons que compte tenu de l’inflation galopante, les prix explosent : 37 produits du quotidien ont augmenté de15 % en un an ! Une majorité de personnels devrait donc continuer à se paupériser ?

Inacceptable pour la FNEC FP-FO ! Aucune augmentation de salaire en deçà de l’inflation !

De plus, s’il est légitime d’augmenter très significativement les personnels en début de carrière compte tenu de la faiblesse de leur salaire, rappelons que la perte de pouvoir d’achat des personnels de l’Education nationale est évaluée à 25 % depuis 20 ans ! C’est donc tous les personnels qui doivent être augmentés de manière significative pour rattraper le pouvoir d’achat perdu.

Cela passe par une augmentation indiciaire du point d’indice. Le ministre de la Fonction publique, Stanislas Guérini, refuse pour l’instant d’ouvrir les négociations sur l’augmentation du point d’indice, considérant de 3,5 %, c’est bien suffisant ! FO ne l’accepte pas !

Cela passe par l’utilisation de toute l’enveloppe budgétaire, qu’il faut ré-abonder car le compte n’y est pas, pour l’augmentation de tous les personnels sans contrepartie.

Or, vous réservez une part de l’enveloppe budgétaire pour individualiser les carrières.

La FNEC FP-FO refuse les rémunérations en fonction de « missions supplémentaires» du « pacte» qui engloberait le remplacement des personnels absents en heures supplémentaires, l’intervention de professeurs des écoles au collège,en plus de leur temps de classe, contre toutes les règles statutaires, et ce alors que vous projetez de fermer plus de 2 000 postes d’enseignants à la rentrée, la formation continue pendant les vacances, alors que les personnels sont à bout…

La FNEC FP-FO refuse le principe de rémunération à la tête du client, en fonction de « l’investissement dans les projets innovants » que vous cherchez à mettre en place à travers le CNR initié par le président Macron, tout comme elle refusela logique des « fonds d’innovation pédagogique».

La FNEC FP-FO revendique l’abandon de ces mesures territoriales qui visent à éclater le Statut, l’abandon du « pacte »et de «l’indemnité pour investissement dans les projets innovants». La totalité des enveloppes budgétaires doit être utilisée pour la « revalorisation » de tous les personnels sans contrepartie !

La FNEC FP-FO réaffirme sa revendication d’augmentation indiciaire pour tous les personnels, pas seulement les enseignants, et en particulier les personnels les plus en difficultés (catégories C, AESH, AED…), sans contrepartie, a minima à hauteur de l’inflation pour commencer, et rattrapage des 25 % de pouvoir d’achat perdu en 20 ans !

Vos propositions sont d’autant plus insuffisantes et insupportables que le gouvernement vise à condamner tous les salariés à 2 ans ferme de travail en plus. Nous n’acceptons pas et organisons la grève pour le retrait de la réforme Macron-Borne des retraites !

Compte rendu

Ministère (MEN) : Nous voulons mener la discussion sur la « revalorisation socle» et le « pacte» en parallèle. Nous voulons que ces deux volets de revalorisation soient mis en place à la rentrée de septembre 2023. L’enveloppe budgétaire prévue pour « revalorisation socle »est de 635 millions pour les 4 mois de 2023 et de 1,9 milliard en année pleine à partir de 2024. Nous discuterons du pacte dans un prochain GT.

La FNEC FP-FO demande si l’enveloppe budgétaire consacrée au « pacte» (300 millions) est amenée à évoluer en 2024 comme celle du socle ? Le ministère finit par répondre que ce n’est pas encore statué et que cela dépendra des discussions. [En clair, si les organisations syndicales plongent dans la cogestion du pacte, ce budget sera peut-être augmenté.]

Concernant la « revalorisation socle », elle comprend 4 axes :
Axe 1 : Le levier indemnitaire qui vise à proposer une revalorisation indemnitaire par échelon. Cela concernerait lamasse la plus importante de l’enveloppe des 1,9 milliards.
Axe 2 : Améliorer le reclassement pour les lauréats du concours avec une expérience professionnelle
Axe 3 : Améliorer la progression de carrière (Hors classe, classe exceptionnelle)
Axe 4 : Améliorer la rémunération des contractuels

FO demande comment se répartit l’enveloppe entre ces 4 axes ?

Le ministère reste évasif mais reconnaît que ce qui serait le plus simple à négocier avec le ministère des Finances serait de porter l’essentiel de l’enveloppe sur l’axe 1 (indemnitaire, donc sans conséquence sur la pension), le plus impactant étant l’axe 3 dont la moindre modification a une incidence sur les budgets à long terme (et pour cause puisqu’il s’agit d’accélérer les carrières, donc de l’indiciaire, avec ses conséquences sur les pensions).

Axe 1 : indemnitaire

Le ministère a élaboré 2 hypothèses : l’une qui cible uniquement la classe normale (A) et l’autre qui essaie de « donner un peu à tout le monde (sic) »(B)

Ils indiquent leur objectif principal de rémunérer les plus bas échelons à 2000 € minimum et d’ensuite contrer l’aplatissement de la grille, ce qui explique que les augmentations les plus significatives se retrouveraient sur les échelons2, 3, 4, 5, 6.

Concernant les stagiaires, ils justifient le choix de différencier ceux à mi-temps et à plein-temps par la volonté de privilégier l’entrée par le master MEEF et la charge de travail accrue d’un temps plein. La totalité des organisations syndicales s’y oppose. Le ministère en prend acte et va étudier la possibilité d’une indemnité indifférenciée (sans grande conviction…).

Suite aux interventions des organisations syndicales qui pointent toutes peu ou prou qu’une majorité de collègues ne toucheront presque rien, le ministère indique que ces hypothèses sont à l’état de projet et ont pour objectif de montrer ce qu’on peut faire avec l’enveloppe.

Certaines organisations proposent d’augmenter l’ISOE et l’ISAE, indemnités qui seraient selon elles plus égalitaires.

Le ministère indique être à l’écoute de ces propositions mais veut que les montants puissent être assez significatifs (pour communiquer…), ce qui est compliqué si on donne à tout le monde compte tenu de la faiblesse de l’enveloppe…

FO réaffirme qu’il est plus que jamais nécessaire d’utiliser la totalité des enveloppes (« pacte », « fonds d’innovations pédagogique», « indemnité pour investissement dans les projets innovants »…) pour la revalorisation de tous les personnels sans contrepartie.

Axe 2 : Améliorer le reclassement pour les lauréats du concours avec une expérience professionnelle

Des GT spécifiques seront organisés. Parmi les pistes : étendre la reprise de 2/3 de l’expérience antérieure (décision déjà prise pour le 3èmeconcours) aux concours externes et internes. Relèvement du ratio de reprise pour les contractuels et suppression de la clause de non-interruption.

Axe 3 : Améliorer la progression de carrière (Hors classe, classe exceptionnelle)

Pistes: améliorer le taux de passage à la hors classe. Supprimer le contingentement à 10 % de la classe exceptionnelle (qui bloque les promotions) et accéder à l’échelon spécial de la classe exceptionnelle à l’ancienneté et non de manière contingentée.

La FNEC FP-FO a rappelé son opposition à PPCR et sa revendication que tous les personnels puissent accéder à l’échelon terminal de leur corps. Elle a réaffirmé son opposition aux rendez-vous de carrière arbitraires, en particulier le 3ème rendez-vous couperet pour la hors classe pour lequel nous demandons un passage à la hors classe au barème globalement basé sur l’ancienneté et a minima, la possibilité de voir les appréciations réévaluées à la hausse pour les collègues qui le demandent.

Axe 4 : Améliorer la rémunération des contractuels

Piste :1600 € brut annuels pour tous.

La FNEC FP-FO considère que cette augmentation est insuffisante. Elle réaffirme sa revendication de la titularisation de tous les contractuels qui le souhaitent.

4 nouveaux GT sont programmés :
– 2 sur le « pacte »
– 1 nouveau sur la « revalorisation socle »
– 1 GT de synthèse

La FNEC-FP FO a, en cohérence, décidé de quitter les groupes de travail du ministre Ndiaye visant à instituer un « pacte » avec les enseignants. Elle lui oppose sa revendication d’augmentation indiciaire pour tous les personnels sans contrepartie, a minima à hauteur de l’inflation pour commencer, et le rattrapage du pouvoir d’achat perdu depuis 20 ans !

Une prime individualisée ?

Une prime individualisée ?

Le ministre veut mettre en place une prime individualisée, comme dans les entreprises privées !
Augmentation des salaires pour tous sans contrepartie !

E. Macron et P. Ndiaye étaient à Aix-en-Provence, lundi 5 décembre, pour vanter les mérites du Conseil
National de la Refondation, notamment de son volet éducation. Le même jour, le ministère envoyait un projet de décret « instituant une indemnité pour mission d’innovation pédagogique allouée aux personnels intervenant dans un projet relevant du « fonds d’innovation pédagogique ». Mais, à la demande de l’ensemble des syndicats (FNEC FP-FO, FSU, Unsa, CGT, CFDT, Snalc), le ministère a dû retirer le texte de l’ordre du jour du Comité Technique ministériel du 13 décembre.

Il y est précisé que « le recteur d’académie détermine les décisions individuelles d’attribution de cette indemnité, en fonction de l’importance effective et des conditions d’exercice de la mission concernée, pour des montants annuels de 250 €, 500 €, 750 €, 1 000 €, 1 250 €, 1 500 €.

La carotte du Fonds d’Innovation Pédagogique n’était visiblement pas assez grosse pour que les personnels s’engagent dans les « projets innovants » du ministre Ndiaye.

Une prime individualisée, comme dans les entreprises privées Il s’agit maintenant d’instituer un système de primes « au mérite », à l’image de ce que l’on peut voir dans certaines entreprises privées. La hiérarchie aurait ainsi toute latitude pour conditionner une partie substantielle de la rémunération (jusqu’à 1500 € annuel, soit 125€/mois) de manière individualisée et totalement discrétionnaire.

L’attribution et le montant de cette prime pourraient également être liés à des tâches supplémentaires puisque, comme le précise le guide de dépôt des projets : « Ces dépenses peuvent également financer es
actions intervenant au-delà du strict temps scolaire… »

Ainsi, dans un contexte d’austérité généralisée et d’effondrement du pouvoir d’achat, le ministre entend rémunérer les personnels en fonction de leur « investissement » dans des « projets innovants » élaborés avec les « partenaires » (élus, associations, parents, élèves…) qui seraient également associés à leur valuation.

Cette indemnité pour mission d’innovation pédagogique, c’est :
– Une prime à la territorialisation de l’Ecole et à sa déréglementation !
– Une prime pour être lié à un contrat d’objectif fixé avec les élus territoriaux, les représentants de
parents, les associations, les élèves…
– Une prime pour accepter la remise en cause de sa liberté pédagogique, de son statut !
Augmentation des salaires de tous les personnels, sans contrepartie !

La FNEC FP-FO prend acte du retrait de l’examen de ce texte de l’ODJ du prochain CT ministériel et revendique l’abandon définitif de cette indemnité pour mission d’innovation pédagogique. Elle exige que la totalité de l’enveloppe budgétaire, qui doit être réabondée car le compte n’y est pas, soit consacrée à l’augmentation de tous les personnels, sans contrepartie !

La FNEC FP-FO invite les personnels à refuser ces concertations, qui n’ont aucun caractère obligatoire, et à se réunir pour construire le rapport de force pour gagner sur les revendications, en particulier salariales !

Montreuil, le 5 décembre 2022

GIPA 2022

GIPA 2022

Indemnité dite de Garantie Individuelle de Pouvoir d’Achat (GIPA)

Mise à jour octobre 2022

La GIPA est versée aux fonctionnaires dont le traitement indiciaire brut a progressé moins vite que l’inflation.

Ce calculateur est mis à votre disposition pour vous aider à déterminer si vous êtes éligible à la GIPA au titre des années 2017 à 2021 et, le cas échéant, pour quel montant (il peut être nécessaire de le télécharger pour pouvoir l’utiliser). 

Pour cela, il vous suffit simplement d’indiquer l’indice majoré (indice figurant sur votre bulletin de salaire) que vous déteniez à la date du 31 décembre 2017 puis à celle du 31 décembre 2021. Le calcul est automatique. En cas de besoin, le SNUDI-FO peut vous aider.

Pour FO, la GIPA ne règle en rien la perte du pouvoir d’achat que tous les fonctionnaires et agents de la Fonction publique connaissent !

Non au gel des salaires ! Non au gel du point d’indice !
Le SNUDI-FO 53 revendique une vraie politique salariale par la hausse immédiate et pour tous de 25% de la valeur du point d’indice et une revalorisation indiciaire substancielle.

18 octobre : en grève !

18 octobre : en grève !

 Dans nos écoles : pour l’augmentation des salaires :
En grève dès le 18 octobre !

La grève dans les raffineries Total Energies et Esso-ExxonMobil s’étend malgré la réquisition décrétée par le gouvernement Macron, inacceptable remise en cause du droit de grève.

Lire à ce sujet la motion de soutien adoptée par le conseil syndical du SNUDI-FO 53 mercredi.

(le conseil syndical du SNUDI-FO)

Par ailleurs, les motions de soutien aux grévistes se multiplient et affluent de partout, de toute la France.

Les salariés des raffineries, en grève pour obtenir des augmentations de salaire au moins au niveau de l’inflation, ont raison, notamment au moment où Total Energies a réalisé plus de 30 milliards de dollars de bénéfice, alors que le PDG s’est augmenté de 50 % et qu’un dividende exceptionnel de 2,6 milliards dès 2022 a été attribué aux actionnaires ! Les salariés des raffineries ont raison ; ils nous montrent la voie.

La mobilisation est aussi engagée à l’Education nationale, où les professeurs de lycées professionnels se réunissent et décident la grève pour bloquer la réforme du lycée professionnel.

Lire à ce sujet la motion de soutien adoptée par le conseil syndical du SNUDI-FO 53 mercredi.

Avec les confédérations FO et CGT, la FSU, Solidaires et les organisations de jeunesse, le SNUDI-FO 53 appelle l’ensemble des personnels à se réunir pour décider la grève dans les écoles, dès mardi 18 octobre, afin d’exiger eux aussi une augmentation de salaire immédiate pour tous, a minima à la hauteur de l’inflation, à l’opposé de la pseudo-revalorisation annoncée par le ministre Ndiaye.

La grève des raffineries fragilise le gouvernement et ouvre une brèche. C’est le moment d’y aller tous ensemble, public-privé, pour l’augmentation des salaires, pour la satisfaction de l’ensemble des revendications, pour le retrait de toutes les contre-réformes, y compris la réforme des retraites que prépare le gouvernement.

Faut-il rappeler que les AESH sont toujours sous le seuil de pauvreté ?
Faut-il rappeler qu’il faudrait rattraper nos salaires de 25% au regard de l’inflation depuis 2000 ?

Le SNUDI-FO de la Mayenne, après discussion, appelle les professeurs des écoles, les AESH à se mettre en grève le 18 octobre. La FNEC-FP FO a déposé un préavis de grève pour couvrir l’ensemble des personnels toute la semaine prochaine.

Pour les professeurs des écoles, envoyez dès à présent votre déclaration d’intention à votre IEN (avant samedi soir minuit) par courriel (adresse ac-nantes) pour être couvert en fonction de ce que vous déciderez mardi. (mettez en copie le SNUDI-FO : contact@snudifo-53.fr)

Une caisse de grève du SNUDI-FO 53 pour les adhérents, AESH et PE se met en place.

Une intersyndicale interprofessionnelle FO et CGT avec la FSU et Solidaire, s’est réunie le 14/10 à Laval

RASSEMBLEMENT 12h00 PARVIS DES DROITS DE L’HOMME – LAVAL

Budget 2023 de l’Education Nationale

Budget 2023 de l’Education Nationale

Le budget 2023 de l’Éducation nationale a été présenté. Il augmente certes de 3,7 milliards, mais 1,7 milliard est la conséquence de l’augmentation de la valeur du point d’indice de 3,5% qui, alors que l’inflation pourrait atteindre les 8%, entérine un effondrement sans précédent du pouvoir d’achat des personnels.

2 000 suppressions de postes d’enseignants !

Quelques semaines après la rentrée 2022, le constat est implacable : les postes et les personnels manquent, les classes sont souvent surchargées, les premiers problèmes de remplacement surgissent, l’enseignement spécialisé est réduit à peau de chagrin…

Mais pour le ministre, bien déterminé à poursuivre l’entreprise de démolition de ces prédécesseurs,
cela ne suffit pas : 2000 nouveaux postes d’enseignants seront supprimés !
– 1 000 dans le premier degré public
– 500 dans le second degré public, qui se rajoutent aux 7900 postes supprimés depuis 5 ans
– 500 dans l’enseignement privé

Aucune création de postes dans les autres corps, alors que l’École manque de tout (personnels administratifs, infirmiers, médecins, assistants sociaux, personnels de direction…).

Le ministre a beau annoncer la création de 4000 postes d’AESH, il refuse de répondre aux revendications portées depuis des années par les personnels avec la FNEC FP-FO : un vrai statut et un vrai salaire, l’abandon des PIAL. Les postes existants déjà ne sont pas pourvus faute de candidat et d’attractivité. C’est donc une annonce à bon compte !

Pour la FNEC FP-FO, alors que les conditions de travail sont déjà intenables dans les écoles, les établissements et les services, ces annonces constituent une provocation.

L’enfumage de la revalorisation « historique »

Pour les enseignants, 935 millions d’euros seraient prévus par le gouvernement pour la « revalorisation » Macron-Ndiaye :
– 635 millions d’euros consacrés à la revalorisation inconditionnelle des enseignants ce qui est dérisoire
par rapport au nombre de 866 500 enseignants dans le pays…
– 300 millions d’euros consacrés aux enseignants qui accepteraient de nouvelles tâches dans le cadre
du Pacte « Travailler plus pour perdre moins » cher à Mrs. Macron et Ndiaye.

Le ministre a bien confirmé que seuls les enseignants en début de carrière percevraient la « revalorisation » dite « inconditionnelle ». La « revalorisation » du salaire de chaque enseignant de 10% est donc bien un mensonge de M. Macron… La plupart ne percevront rien !

Par ailleurs, le gouvernement confirme que ces augmentations ne seront mises en œuvre qu’à partir de septembre 2023… Le pouvoir d’achat des personnels va continuer à dégringoler, encore et encore…

Budget Macron / Ndiaye : nouvel effondrement du pouvoir d’achat, nouvelle aggravation des conditions de travail !

Préparons la grève pour les faire reculer !

Pour les personnels sociaux et de santé, les personnels administratifs et techniques, les personnels d’inspection et de direction, le ministre parle d’une « revalorisation » de 66 millions d’euros, ce qui est dérisoire au vu du nombre de ces personnels.

Rappelons également que de nombreux corps de catégories B et C voient leurs premiers échelons rester en dessous du SMIC…

Et toujours rien pour les AESH et les AED qui vivent toujours sous le seuil de pauvreté !

Enfin, le ministère annonce qu’une enveloppe de 300 millions d’euros sera consacrée au « fonds d’innovation pédagogique » d’ici 2025 afin d’atteindre 500 millions d’euros en 2027. Rappelons que ce « fonds d’innovation pédagogique » sera utilisé pour mettre les écoles et les établissements en concurrence, dans le cadre de la généralisation de l’expérimentation marseillaise, des évaluations d’écoles et d’établissements, au mépris du statut des personnels et du droit pour les élèves à la même instruction dans tout le pays.

Le budget Macron / Ndiaye c’est donc la confirmation de l’effondrement du pouvoir d’achat des personnels et une nouvelle aggravation des conditions de travail due aux suppressions de postes.

À cela s’ajoutent les annonces sur les retraites puisque E. Macron a confirmé son objectif de report de l’âge de départ à 65 ans. Un texte devrait être proposé avant la fin de l’hiver pour une entrée en vigueur à l’été 2023.

Pour la FNEC FP-FO, toutes ces annonces constituent une déclaration de guerre contre les salariés, contre l’École publique et ses personnels.

Il ne fait donc que renforcer la détermination de la FNEC FP-FO à préparer la grève pour gagner, la grève pour obtenir satisfaction :
– Augmentation immédiate des salaires pour tous les personnels sans contrepartie à minima à hauteur de l’inflation !
– Création des postes nécessaires dans les écoles, les établissements et les services !
– Aucun report de l’âge de départ à la retraite, aucun allongement de la durée de cotisation, maintien du code des pensions et des régimes existants !

La FNEC FP-FO fait sienne la résolution du comité confédéral national de la CGT-FO réuni les 21 et 22 septembre « Le CCN mandate le bureau confédéral pour proposer aux organisations syndicales l’organisation en commun d’une mobilisation interprofessionnelle, c’est‐à‐dire de la grève, comme en 2019, pour obtenir du gouvernement qu’il renonce à toutes ses contre‐réformes. Afin de préparer le rapport de force et la grève, le CCN propose à toutes les structures (fédérations, unions départementales, syndicats) une grande campagne de réunions et assemblées avec les syndiqués et les salariés. »

Suite au courrier de Macron, FO lui répond

Suite au courrier de Macron, FO lui répond

➡️FO répond au Président Macron suite à son courrier adressé aux personnels de l’éducation nationale :

Le courrier du 19 septembre ⤵️ et à télécharger ici

Objet : réponse à votre lettre aux professeurs et personnels de l’Education nationale

Monsieur le président de la République,

Le 16 septembre, vous avez pris l’initiative de vous adresser à l’ensemble des personnels de l’Education nationale.

Vous affirmez : « notre système scolaire ne réduit pas suffisamment les inégalités de naissance, décroche dans les évaluations internationales, et suscite souvent la défiance. Trop d’élèves sont malheureux, ne trouvent pas leur place à l’école et ne trouvent pas leur voie ensuite. Trop de professeurs ne sont pas reconnus comme ils le devraient et perdent parfois le sens de leur mission. »

A qui la faute ?

N’est-ce pas vous qui êtes au pouvoir depuis cinq ans ?

N’est-ce pas vous qui, dans la continuité de vos prédécesseurs, avez supprimé sur les cinq dernières années 7 900 postes d’enseignants du second degré public alors que les effectifs ont augmenté de 26 400 élèves ?

N’est-ce pas vous qui avez – et c’est une première – gelé la valeur du point d’indice durant votre premier quinquennat ?

N’est-ce pas vous qui avez mis en œuvre une série de mesures s’en prenant directement aux conditions de travail des personnels et à l’Ecole publique en tant que telle, de la loi « pour une école de la confiance » à la réforme du baccalauréat en passant par Parcoursup qui prive des dizaines de milliers de bacheliers du droit de s’inscrire à l’Université ?

N’est-ce pas vous qui avez accéléré la territorialisation qui réduit en miettes toute l’architecture de l’Education nationale, avec son puzzle de 13 régions académiques dirigées par un « super » recteur directeur d’agence régionale et, en toile de fond, des mutualisations de services et des suppressions de postes ?

Oui, la situation est difficile dans les écoles, les services et les établissements, les personnels de direction rassemblés devant le ministère de l’Education nationale le 15 septembre avec leur syndicat Indépendance et Direction Force Ouvrière l’ont encore récemment signifié, mais c’est vous qui en portez l’entière responsabilité.

Vous rajoutez : « Le salaire des enseignants aura ainsi augmenté d’environ 10% et aucun professeur ne débutera sa carrière à moins de 2 000 euros nets à compter de la rentrée 2023. À cette revalorisation générale et inconditionnelle sont susceptibles de s’ajouter des augmentations plus importantes encore dans le cadre du pacte que nous vous proposons. Tous les enseignants qui le souhaitent pourront en effet s’engager dans des missions supplémentaires, par exemple du remplacement, du suivi individualisé, de l’accompagnement à l’orientation ou à l’insertion professionnelle ou des tâches de coordination. »

Une revalorisation pour la rentrée 2023 ? Uniquement pour les professeurs ? Vous n’êtes pas sans savoir que le ministère de l’Education nationale ne peut fonctionner sans l’ensemble de ses personnels, qui tous attendent une augmentation de salaire immédiate afin de faire face à l’inflation.

Par ailleurs, c’est à n’y rien comprendre… Vous annonciez durant la campagne électorale que le salaire des enseignants serait revalorisé de 10%, propos que vous reprenez dans votre courrier quelques jours après que votre ministre de l’Education nationale ait indiqué à la presse que la revalorisation ne concernerait que les enseignants ayant moins de 10 ans d’ancienneté.

Ce que nous avons bien compris par contre, c’est qu’une bonne partie de la « revalorisation » serait conditionnée à des tâches supplémentaires ; c’est que les personnels qui ne sont pas enseignants ne seront pas concernés par cette « revalorisation. »

Monsieur le président, les personnels de l’Education nationale en ont assez.

Ils connaissent cette année un effondrement inédit de leur pouvoir d’achat puisqu’alors que l’inflation pourrait atteindre 8%, vous n’avez décidé que d’une augmentation de 3,5% de la valeur du point d’indice, effondrement qui s’ajoute aux pertes subies depuis 2000, qui s’élèvent à 24 % ! Notre fédération vient d’ailleurs de prendre l’initiative d’une pétition nationale exigeant :

– L’ouverture sans attendre de négociations dans la Fonction publique pour revaloriser tous les personnels par l’amélioration de la grille indiciaire dès 2022 !

– L’augmentation immédiate de la valeur du point d’indice a minima au niveau de l’inflation et ouverture de discussions pour rattraper le pouvoir d’achat perdu depuis 20 ans !

Enfin, vous indiquez : « Aussi, dès le mois d’octobre, nous lancerons partout en France ce chantier de la refondation de l’école en proposant à chaque école, chaque collège, chaque lycée qui le souhaite de bâtir un projet qui lui est propre en mettant tout le monde autour de la table, les chefs d’établissements, les directeurs d’écoles, les enseignants et toute la communauté éducative, les parents d’élèves, les élèves, les partenaires associatifs ou économiques, et les élus des collectivités territoriales. C’est ce que nous avons fait à Marseille il y a un an : cela a déjà permis des résultats tangibles et des innovations vertueuses. »

L’expérimentation marseillaise, dont vous confirmez donc la généralisation, ce sont des subventions accordées à quelques écoles en fonction de projets bâtis avec les collectivités locales et les associations, le directeur d’école participant au recrutement des adjoints afin de s’assurer qu’ils sont motivés par le projet !

Votre projet, c’est la porte ouverte à toutes les pressions locales ; c’est la territorialisation de l’Ecole publique ; c’est le contraire de l’Ecole de la République, la même pour tous les élèves du pays ; c’est la remise en cause du statut des enseignants fonctionnaires d’Etat.

La FNEC FP-FO ne l’acceptera jamais et demande l’abandon de cette expérimentation. Soyez certains que notre fédération saura prendre toutes ses responsabilités dans les semaines qui viennent pour faire valoir les revendications des personnels.

Nous le ferons à partir des préoccupations exprimées par les personnels dans les centaines de réunions d’information syndicale que nous allons organiser dans tout le pays, et pas dans le cadre du « Conseil National de la Refondation » et de ses suites, auxquelles notre fédération, à l’instar de la confédération générale du travail Force Ouvrière, ne participera pas.

Veuillez croire, Monsieur le président de la République, en notre attachement à l’Ecole publique laïque et républicaine et aux statuts de ses personnels.

Clément Poullet, secrétaire général de la FNEC FP-FO

+3,5% pour le point d’indice ? Sérieusement ?

+3,5% pour le point d’indice ? Sérieusement ?

L’urgence : augmenter les salaires !

et appliquer immédiatement aux AESH l’augmentation du SMIC du 1er mai 2022 !
Il est inadmissible pour FO que cette augmentation légale ne soit toujours pas entrée en vigueur !

Des cacahouètes !

Une hausse de 3,5% de la valeur du point d’indice vient d’être annoncée. Pour qui nous prend t-on ?

Pour rappel, l’inflation est de 5,5% sur seulement 1 an et estimée à 7% en fin d’année par l’INSEE

Alors qu’il faudrait 25%, pour compenser les pertes subies depuis 2000, ces annonces sont une nouvelle provocation…

− 25 % de perte de pouvoir d’achat !
− 8 % de perte de pouvoir d’achat entre juin 2017 et juin 2022, depuis l’élection du président Macron !
− 5,2 % d’inflation en année glissante de mai 2021 à mai 2022 !

A lire : le communiqué FGF-FO (ci-dessous et à télécharger)

Inacceptable !!!

FO revendique une augmentation immédiate du point d’indice au moins égale à l’inflation réelle au 1er juillet et une revalorisation de 25 %.

25 %, c’est ce que nous avons perdu depuis l’année 2000 en raison de la désindexation des salaires des fonctionnaires sur les prix puis du blocage des salaires à partir de 2010.

Après ces annonces inacceptables, l’heure est la préparation du rapport de force pour exiger notre dû : la compensation des pertes subies depuis 2000.

Depuis le protocole relatif aux Parcours Professionnels, Carrières et Rémunérations (PPCR)*, l’augmentation des salaires dans la Fonction publique s’envisage “au regard des principaux indicateurs macroéconomiques (taux d’inflation, croissance du PIB, évolution des salaires…)” ; les points de suspension dans les parenthèses permettent aux gouvernements d’ajouter à leur guise toutes les indicateurs macroéconomiques (endettement de l’État, nombre de chômeurs, situation de la Bourse…) leur permettant de justifier le blocage des salaires et ils ne s’en sont pas privés depuis 2016 !

L’indexation des salaires sur les prix est le seul moyen de ne pas perdre du pouvoir d’achat, FO revendique qu’elle soit être rétablie !

* Protocole PPCR : bien que les organisations FO, CGT et Solidaires, majoritaires dans la Fonction publique, n’aient pas signé ce protocole, le gouvernement Hollande-Valls l’a mis en oeuvre avec le soutien des organisations CFDT, FSU, UNSA, CFE-CGC et CFTC.

De l’argent, il y en a, il n’y en a même jamais eu autant !
Le journal patronal, Les Échos, annonçait le18 mars dernier :
« Les géants du CAC 40 ont dégagé des profits record de près de 160 milliards d’euros en 2021 »
La sortie de crise a été porteuse pour les champions français de la cote. Le CAC 40 a établi un nouveau record d’activité et de profits en 2021, dépassant de plus de 60 % son précédent pic de 2007. Luxe, industrie, matières premières ou encore médias : tous les moteurs de l’indice parisien ont contribué à ces résultats extraordinaires.
Historique. (…) les sociétés du CAC 40 ont réalisé en 2021 des profits record. Les champions français de la cote ont dégagé un résultat net part du groupe de près de 160 milliards d’euros, soit quatre fois plus qu’en 2020, année marquée par la pandémie de Coronavirus. (…) le millésime 2021 reste hors normes (…) Le précédent record, datant de 2007, est largement battu. A l’époque, le CAC 40 dans son ensemble avait réalisé près de 100 milliards d’euros de bénéfices. »

Job dating à l’Education Nationale

Job dating à l’Education Nationale

Lire l’article sur le site de la CGT-FO

La situation ressemble à celle d’une panique à bord. Le rectorat de Versailles organise cette semaine une série d’entretiens pour des personnes n’ayant pas passé de concours mais souhaitant néanmoins devenir enseignants, indique une dépêche AFP du 31 mai. Dès la prochaine rentrée, les personnes retenues enseigneront, en tant que contractuels. Si elles le souhaitent, elles passeront ensuite les concours pour être titularisées.

Cette semaine de recrutement, qui relève donc du « job dating », précise l’AFP, n’arrive pas par hasard et va bien au-delà de l’initiative versaillaise. Il y en a d’ailleurs d’autres. Pour sa part, la fédération FO de l’Éducation, la FNEC FP-FO, dénonce un effondrement du nombre d’admissibles aux concours sur le plan national. À la mi-mai, elle alertait en effet de nouveau, en amont de la composition du nouveau gouvernement, et soulignait que l’on se dirige vers une catastrophe inacceptable, tant dans le premier degré que dans les lycées et collèges et les lycées professionnels…

Extrait du reportage France 2

La fédération citait ainsi quelques chiffres révélateurs du malaise. Des chiffres tout à fait officiels, émanant du ministère de l’Éducation nationale lui-même. Dans le premier degré, 484 admissibles pour 1 430 postes proposés au concours à Versailles, 521 pour 1 079 à Créteil, 180 pour 219 à Paris, 105 pour 172 en Guyane, 40 pour 160 à Mayotte… Au plan national, indiquait ainsi la FNEC FP-FO, il y a dans le premier degré seulement 9 597 candidats admissibles aux concours de professeur des écoles pour 8 323 postes proposés, c’est-à-dire un ratio de 115 % !.

Dans les collèges et lycées, et concernant moult matières d’enseignement, la situation nationale est tout aussi critique. Il y a 816 admissibles pour 1 035 postes en maths ; en lettres modernes, 720 admissibles pour 755 postes ; en lettres anciennes 60 admissibles pour 134 postes. En anglais, il y a 904 admissibles pour 781 postes… La situation est tout autant dramatique du côté des lycées professionnels avec 201 admissibles pour 240 postes en maths-sciences, 15 admissibles pour 27 postes en génie civil, option équipements techniques-énergie, 3 admissibles pour 5 postes en lettres-allemand….

Menace sur la rentrée 2022

La fédération s’indignait. Alors que des milliers de classes ont été fermées lors des comités techniques, alors que les personnels manquent cruellement dans les écoles, les établissements, les services, des milliers de postes aux concours ne seront donc pas pourvus ! La situation, déjà intenable, s’annonce donc catastrophique dans les écoles à la rentrée 2022. Et dans son communiqué, la FNEC FP-FO soulignait sa crainte que cette situation de pénurie de candidats soit immanquablement utilisée par le prochain gouvernement pour multiplier le recours aux enseignants contractuels, précaires et sous-payés, pour continuer à avancer dans l’ubérisation de l’École publique…

L’initiative du rectorat de Versailles, entre autres, montre que c’est effectivement ce qui se passe ! Le 31 mai, au XXVe congrès de FO, les commentaires concernant cette semaine de « job dating » allaient bon train, parcourant les tables des militants de la FNEC FP-FO. Des commentaires de colère et de détermination à lutter contre des réformes qui ont amené cette situation.

Smicardisation et dégâts des réformes sur les concours…

Ainsi Muriel, prof d’histoire-géo en Indre-et-Loire et militante du SNLC-FO, résume : C’est la même chose que ce qui se passe à l’hôpital public : il y a un manque d’attractivité des carrières, les agents ne veulent plus venir y travailler, d’autres s’en vont. Comme dans l’ensemble de la Fonction publique, le salaire indiciaire des enseignants est gelé depuis 2010 (hormis une maigre revalorisation en 2016 et 2017) induisant, souligne la fédération, un effondrement du pouvoir d’achat des agents de 22,68 %. C’est pourquoi la FNEC FP revendique notamment une revalorisation de la valeur du point d’indice.

Muriel confirme cet effondrement. En lycée ou collège, le salaire d’un enseignant qui débute est de seulement 110 % du Smic, rappelle-t-elle. Et cette situation de Smicardisation apparaît comme d’autant plus inadmissible que des réformes, celle de la masterisation (lancée en 2009-2010), à laquelle s’est ajoutée la réforme des concours réalisée par le désormais ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, ont établi des conditions d’accès aux concours jugées aberrantes.

Il faut ainsi un bac+5 (master 2) pour passer le Capes et non plus, comme auparavant, être en licence. Alors que c’est désormais la règle pour tous les concours, ce n’est pas justifié !, lance Muriel, pestant contre ces réformes qui ont pour conséquence d’assécher les possibilités de recrutement par concours, puisque le nombre de candidats diminue, les titulaires d’un master 2 étant moins nombreux. Cerise sur le gâteau, le nombre de concours organisés a aussi diminué ces dernières années.

Il faut des concours exceptionnels tout de suite

Dominique, enseignante de La Réunion dans le premier degré résume : La politique du gouvernement est d’aller vers toujours plus de contractuels. Muriel acquiesce : Dans le second degré, on compte désormais 17 % de contractuels. Dans certaines disciplines d’enseignement, il n’y a plus que des contractuels. L’an prochain, tout accès au concours se fera à bac+6, ajoute Muriel, indignée. L’organisation du « job dating » de Versailles afflige ces enseignants. Les personnes qui vont être retenues vont bien sûr, en tant que contractuels, devoir accepter les conditions qui leur seront faites et par voie de conséquence, cette situation de contractualisation de l’emploi dans l’enseignement va impacter nos conditions de travail.

Cette contractualisation, prônée par la loi de Transformation de la Fonction publique du 6 août 2019, est aussi bien sûr une nouvelle attaque contre le Statut. Alors que l’ensemble des fédérations syndicales de l’Éducation ont d’ores et déjà adressé fin mai un courrier à la Première ministre, Élisabeth Borne, demandant en urgence un moratoire sur les suppressions de postes, la fédération y ajoute la demande d’organisation de concours exceptionnels tout de suite pour recruter des enseignants sous statut d’État en nombre suffisant. Et il faut, ajoute la fédération, des concours exceptionnels de recrutement d’enseignants dès la troisième année de licence. Le nouveau ministre de l’Éducation, Pap Ndiaye, ne semble pas vouloir répondre positivement.

Au centre de la salle plénière du congrès de FO, à cette table occupée par des enseignants, les exemples d’aberrations fusent. Il n’y a qu’une semaine de formation pour les contractuels !, fulmine Dominique. Mais que veulent les gouvernements ? Qu’il n’y ait finalement que des adultes face à des enfants/élèves et non de vrais enseignants, avec les compétences ? Une classe n’est pas une garderie ! Au « job dating » de Versailles, postulent des étrangers fraîchement arrivés en France, des personnes en reconversion, des demandeurs d’emploi,…

Une gestion à la petite semaine

Les militants FO du secteur de l’enseignement soulignent particulièrement la lutte quotidienne que représente la préservation des postes statutaires. On demande par exemple que les contractuels soient affectés sur le remplacement de congés courts, or non, l’administration les affecte sur des postes à part entière !, indique Dominique. Et de rappeler encore que la fameuse mesure tant médiatisée des dédoublements de classes a été réalisée par un recours à des contractuels et non avec des enseignants titulaires.

À la table, les militants multiplient les anecdotes significatives d’une organisation du travail à l’Éducation qu’ils jugent gérée à la petite semaine. Celle, par exemple, d’une remplaçante rattachée à une école primaire et qui, piment de la situation, sans en avoir été prévenue, voit débouler un beau matin une contractuelle lui annonçant qu’elle la remplace, et ce, immédiatement.

On ne peut pas tout légitimer !, martèle David (secteur IEN du syndicat iD-FO), inspecteur de l’Éducation nationale, en poste à La Réunion. Et que dire aux parents quand il y a des problèmes ?! Le militant souligne une complication supplémentaire qui illustre l’imbrication des réformes et la difficulté toujours plus importante de s’y opposer. Ainsi, désormais 30 % du salaire des inspecteurs est soumis au mérite, via une évaluation qui prend donc en compte la manière de servir, ce qui renvoie bien sûr à l’assentiment envers l’application des réformes. Cela laisse apprécier le courage de ces personnels lorsqu’ils s’opposent à leur hiérarchie administrative alors qu’une partie de leur rémunération peut être menacée.

 Valérie Forgeront Journaliste à L’inFO militante

STOP à la smicardisation des personnels de l’Éducation nationale !

STOP à la smicardisation des personnels de l’Éducation nationale !

Le Code du travail oblige le gouvernement à relever automatiquement le montant du SMIC suite à l’explosion des chiffres de l’inflation. Le montant du SMIC sera donc augmenté de 2,65% le 1er mai 2022 pour le porter à 1645,58 € brut, ce qui correspond à l’indice majoré 352.

Dans le même temps, les agents publics comme l’ensemble des salariés voient leur pouvoir d’achat fortement impacté par l’explosion des prix. Le gouvernement reste sourd aux revendications des personnels. La FNEC FP-FO est aux côtés de l’ensemble des agents publics qui réclament des revalorisations salariales à la hauteur des pertes subies depuis 20 ans.

Le gel prolongé de la valeur du point d’indice paupérise l’ensemble des personnels, quel que soit leur corps et quel que soit leur statut ils tous sont impactés, titulaires et contractuels. Le calcul est simple, toutes les grilles indiciaires actuelles sont rattrapées et, pour certains corps, dépassées par le niveau du SMIC !

Quelques exemples
– Un professeur certifié, un professeur des écoles, un conseiller principal d’éducation, un attaché d’administration, commencent leur carrière avec un salaire indiciaire qui correspond à environ 111 % du SMIC !
– Un AESH doit travailler 39h par semaine et avoir atteint le 3ème échelon de sa grille pour atteindre le niveau du SMIC, soit 6 ans payés au SMIC sans augmentation de traitement !
– Les 2 premiers échelons de la grille indiciaire des Secrétaires administratifs sont en dessous du SMIC,
soit 4 ans payés au SMIC sans augmentation de traitement !
– Pour un adjoint administratif le niveau du SMIC est atteint au 4 ème échelon dans le 2 ème grade, soit 3 ans payés au SMIC sans augmentation de traitement. Dans le 1 er grade, le niveau du SMIC est atteint au
8ème échelon, soit 9 ans payés au SMIC sans augmentation de traitement !


Pour la FNEC FP-FO, ces chiffres sont le résultat des politiques d’austérité des gouvernements successifs qui ont réduit les agents du Service public à des sources d’économies budgétaires, alors que les mêmes
gouvernements versaient des milliards d’argent public sous formes d’aides sans contrepartie à des grandes entreprises ou de commandes auprès de cabinets d’expertise.

Dans le même temps, les suppressions de postes et les réformes successives ont considérablement dégradé les conditions de travail. L’accumulation de mesures indemnitaires – ISOE, ISAE, IFSE , prime d’attractivité, indemnité inflation, etc. – ne permet pas de cacher la misère.

Les mesures salariales du ministère passent exclusivement par des mesures indemnitaires, c’est inadmissible !

Les collègues ne sont pas dupes, cette logique aura des effets désas treux sur le calcul de leur pension de
retraite qui est essentiellement basé sur leur traitement indiciaire.

De qui se moque-t-on ? L’attractivité des postes passera avant tout par une revalorisation significative du point d’indice et des recrutements statutaires massifs pour pouvoir assurer les mis sions dans des conditions normales.

Avec la FGF-FO, la FNEC FP-FO exige l’ouverture immédiate de négociations salariales pour la revalorisation de la valeur du point d’indice à hauteur de 22,68% pour rattraper les pertes de pouvoir d’achat subies par tous les personnels, ainsi que la refonte et la revalorisation de la grille indiciaire (C, B et A), offrant un véritable déroulement de carrière.

Montreuil le 21 avril 2022

Pétition : revalorisation de l’ISSR

Pétition : revalorisation de l’ISSR

La revalorisation de l’ISSR ne peut rester« à l’étude »…
Elle doit être effective dès maintenant !


Pétition à signer en ligne (ci-dessous)
OU à télécharger : en pdf OU en pdf à compléter numériquement


Reçue en audience au ministère le 18 mars, la FNEC FP-FO a réaffirmé sa revendication d’augmentation du point d’indice d’au moins 20 % pour compenser la perte de pouvoir d’achat.

Par ailleurs, au moment où, en cette période d’augmentation sans précédent du prix de l’essence, le gouvernement a décidé une revalorisation – dérisoire – de 10 % des frais de déplacement, la FNEC-FP FO a réaffirmé son exigence d’une augmentation immédiate et significative de l’indemnité de sujétion spéciale de remplacement (ISSR) par la revalorisation du taux journalier moyen de l’ISSR, qui n’a pas été augmenté depuis de nombreuses années.

Avis CHSCT 53 : Au regard des conséquences sociales qu’ont les brutales augmentations du prix des carburants, le CHSCT D de la Mayenne demande la réévaluation urgente des taux des indemnités kilométriques, de l’ISSR et de la valeur du point d’indice.
✖️Abstention : UNSA (1)
✅POUR : FO (2) FSU (2) CGT (1)

Cette revendication n’est pas nouvelle : le 10 décembre 2021, elle était portée par la FNEC FP-FO dans un courrier au ministre resté sans réponse…

Lors de l’audience du 18 mars, les représentants du ministre ont indiqué qu’ils entendaient la demande de la FNEC-FP FO, que celle-ci était « à l’étude » afin de voir si elle était possible budgétairement…
Mais l’augmentation des prix du carburant, elle, n’est pas « à l’étude », elle est bien réelle : les principaux carburants ont dépassé 2 € par litre en moyenne.

Le gazole a augmenté de 22,92 % depuis le début de la guerre en Ukraine, celui du sans plomb de 12,72 %. Si l’on compare ces prix à ceux de mars 2020, soit deux ans en arrière, le gazole est passé de 1,24€ à 2,14€ soit une augmentation de 72% ; le sans plomb 95 est passé de 1,29€ à 2,02€ soit une augmentation de 56% !

Aujourd’hui, la situation n’est plus tenable ! Il est inacceptable que les personnels remplaçants payent pour aller travailler !

La FNEC-FP FO s’adresse à nouveau au ministre afin d’exiger une revalorisation immédiate de l’ISSRà hauteur des besoins.
La FNEC-FP FO invite tous les personnels remplaçants à signer la pétition dont elle a pris l’initiativepour soutenir cette demande !

Les soussignés exigent du ministre la revalorisation immédiate de l’ISSR à hauteur de l’augmentation des prix des carburants

Pétition ISSR

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