Assassinat d’une AED à Nogent : communiqué FO et FCPE

Assassinat d’une AED à Nogent : communiqué FO et FCPE

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Mardi 10 juin, à Nogent en Haute Marne, Mélanie, AED, assistante d’Education au collège Françoise Dolto, a été poignardée par un élève. Notre collègue est décédée de ses blessures. Notre organisation syndicale et la fédération des parents d’élèves, adressent leurs condoléances et leur soutien à sa famille, ses proches et aux collègues de l’établissement.

L’assassinat de notre collègue AED confirme que les mesures de « dissuasion, sanction » que les ministres Borne et Retailleau appelaient à mettre en place le 26 mars dernier au moyen de « contrôles aléatoires aux abords des établissements scolaires par les forces de sécurité intérieure sous l’autorité des parquets et en relation étroite avec la communauté éducative », ne sont pas la réponse appropriée aux conditions dégradées dans lesquelles sont placés nombre de personnels et d’élèves.

Elles le sont d’autant moins que les personnels de direction et de vie scolaire n’ont pas vocation à être les supplétifs des forces de l’ordre. Ce n’est pas leur rôle et leur mise à contribution lors de ces fouilles de sacs est susceptible de les mettre en danger, comme elle met en danger la jeunesse.

Dans ce contexte de surenchère répressive, Olivier Richefou, président du conseil départemental de la Mayenne annonce l’installation de caméras de vidéosurveillance aux abords des collèges du département, en déplorant le « manque de moyens consacrés à la santé mentale des jeunes ».

Comment ne pas faire le lien avec la situation catastrophique du manque de moyens, dans la santé, en pédopsychiatrie, dans le social et le médico-social ?

Les faits de violence à l’école sont une réalité, et les réponses concrètes doivent être apportées. Ces réponses, ce ne sont pas uniquement des formations à la détection des signaux faibles lorsqu’un jeune ne va pas bien. Ces réponses, ce sont surtout des moyens pour l’école, ce sont des dotations suffisantes en personnels pour répondre à tous les besoins (PsyEN, infirmières, AED, AESH, enseignants, CPE, Chefs d’établissements, administratifs…)

Ce drame terrible met au jour à quel point les AED sont en première ligne dans les établissements scolaires, alors que ces personnels sont maintenus dans la précarité par leur employeur, l’Éducation nationale.

Nos organisations FNEC-FP FO 53 et FCPE 53 ne veulent pas d’une surenchère de mesures répressives contre les élèves, mais le respect des statuts et des missions, l’annulation des suppressions de postes et la création de tous les postes nécessaires.

Les personnels de l’Education Nationale et les parents d’élèves sont en colère. Pour protéger l’Ecole publique, ses personnels et ses élèves, l’urgence ne peut être d’« engager la baisse du nombre de fonctionnaires » comme le préconise le ministre de l’Economie, Eric Lombard, afin de trouver 40 milliards d’euros d’économies et d’« avoir des fonds pour la Défense », l’urgence c’est de répondre sans attendre aux revendications.

A Laval, le 11/06/2025

AESH : fin d’année scolaire et respect de nos missions

AESH : fin d’année scolaire et respect de nos missions

Le tract recto-verso à télécharger pour affichage/distribution

En cette fin d’année scolaire, FO informe les AESH de leurs droits : heures connexes, sorties scolaires, examens, fêtes d’école, portes ouvertes…    FO fait le point….

Petit rappel concernant les heures connexes : la quotité de travail est répartie sur des heures d’accompagnement “élève” et sur des heures dites “connexes”. Ces heures connexes sont prévues uniquement pour “les activités préparatoires connexes pendant ou hors la période scolaire et les réunions et formations suivies pendant et hors temps scolaire”. 

Les heures connexes ne se font pas devant élève !

Par ailleurs, on ne peut vous obliger à faire n’importe quoi sous prétexte que toutes ces heures ne seraient pas faites ! (Portes ouvertes, fêtes, conseil d’école, surveillance d’examen…)

Ainsi, accompagner un élève en sortie scolaire, en fête d’école… en dehors des heures de travail habituelles, ce sont des heures supplémentaires, pas des heures connexes. Ces heures doivent soit être payées en heures supplémentaires, soit être récupérées. (À noter que dans l’Académie de Nantes, les heures supplémentaires sont récupérées, jamais payées.)

FO intervient à tous les niveaux pour faire respecter les quotités, les termes du contrat et les missions des AESH étroitement liées à l’accompagnement de l’élève en situation de handicap.

En cas de doute ou de pression, n’hésitez pas à nous contacter ! Nous ferons respecter vos droits !

Syndiquez-vous !

Les AESH doivent avoir une convocation ou un ordre de mission pour accompagner les élèves pendant les examens (BAC, brevet…), particulièrement si l’emploi du temps habituel où le lieu de travail sont modifiés (nombres d’heures, jours de travail, établissement…).Oui
Les AESH accompagnent les élèves notifiés, déjà accompagnés pendant l’année scolaire aux examens.Oui
Les AESH peuvent accompagner des élèves non notifiés avec un aménagement d’examens aux épreuves d’examens.Oui
Les AESH accompagnent les élèves pour les épreuves de rattrapage dans leur établissement ou établissement du PIAL de rattachement, même lorsque les élèves viennent d’autres établissements.Oui
Les AESH peuvent être présents pendant les oraux même s’il leur est interdit d’intervenir (sauf consigne d’accompagnement précise relative à la notification et/ou au handicap). C’est un soutien moral qui peut être important pour les élèves.Oui
Les AESH respectent les aménagements d’examen de l’élève accompagné.Oui
Les AESH peuvent accompagner les élèves notifiés en sortie avec nuitée(s) sur la base du volontariat, bénévolement ou avec accord préalable avec le supérieur pour récupération d’heures (ce ne sont pas des heures connexes).Oui
Les heures supplémentaires occasionnées par les examens ne sont pas des heures connexes, elles doivent pouvoir être récupérées.Oui
Les AESH peuvent donner les réponses à la place des élèves notifiés.Non
Les AESH surveillent les salles dans lesquelles les élèves passent leurs examens.Non
Les AESH travaillent au secrétariat d’examen.Non
Les AESH peuvent garder ou surveiller la classe lorsque l’enseignant est absent.Non
Les AESH peuvent surveiller la cour de récréation ou la cantine.Non
Les AESH doivent participer à la vie de l’école en dehors des heures de travail (spectacles, fêtes d’école…).Non
Les AESH peuvent ranger la classe, faire le ménage, déplacer du mobilier…Non
Les AESH couvrent les livres, rangent et gèrent la bibliothèque, ou le CDI.Non
Les AESH peuvent faire des tâches administratives, du secrétariat, assurer l’accueil de l’établissement…Non
Les AESH doivent impérativement faire toutes les heures connexes, y compris en fin d’année ou en plus des 36 semaines scolaires.Non

En cas de doute : contacter un représentant FO dans le département

La neutralité de l’École Publique, comme la laïcité ne sont pas à géométrie variable !

La neutralité de l’École Publique, comme la laïcité ne sont pas à géométrie variable !

Dernière minute :
4 juin : le DASEN nous confirme que les responsabilités de la députée européenne et de son cabinet, sont bien établies sur les faits survenus vendredi 23 mai. Il nous assure avoir pris toutes les mesures pour que cela ne se reproduise plus.
3 juin : le SNUDI-FO interpelle à nouveau le DASEN et demande à ce qu’il s’assure qu’un rappel à la loi soit effectivement fait à la députée européenne Valérie Hayer. Personne ne peut accepter que des élus politiques, utilisent des journées “citoyennes”, dans un cadre scolaire, qui plus est en en assumant parfaitement la responsabilité, pour diffuser une propagande politique quelle qu’elle soit.”
2 juin : Suite à notre interpellation, le DASEN nous assure avoir pris contact avec la préfecture et le Lion’s Club, nous indiquant que “l’école doit demeurer un lieu neutre où aucune manifestation ou expression à  caractère politique ne doit interférer avec le fonctionnement de l’établissement, ni exercer d’influence sur les élèves, de manière directe ou indirecte »


Rappels

Le Maire de Château-Gontier assure publiquement ne pas avoir été mis au courant ; dont acte.

Valérie Hayer, députée européenne “Renew Europe” (Renaissance, Horizons, UDI…), reconnait être à l’initiative de cette distribution, et cela pose effectivement problème*.

*Ouest France 26/05/2025 – réaction du cabinet de Valérie Hayer « La distribution au niveau du parlement européen est très réglementée et se fait avec autorisation. Lors de cette journée citoyenne, le but n’était pas de faire de la propagande, mais de la pédagogie. Nous voulions aussi présenter la mission européenne de Valérie Hayer »

Vendredi 23 mai, des classes de CM2 des écoles publiques de Château-Gontier sur Mayenne ont participé à une sortie scolaire, intitulée « journée citoyenne », organisée par le « Lion’s Club » de Château-Gontier sur Mayenne avec l’appui de la municipalité. 

A l’issue de cette journée, des sacs ont été distribués à chacun des élèves. Chacun aurait pu penser qu’il s’agissait là d’objets pédagogiques, en lien avec cette journée. Et bien non !

Ce sac contenait des goodies et autres objets de propagande politique à l’effigie de « renew Europe » un groupe politique identifié, et auquel plusieurs partis politiques français sont partis prenantes (Horizons, Indépendants, Mouvement démocrate, Renaissance, UDI), dont celui du maire de Château-Gontier, également président de la communauté de communes et vice-président du conseil régional des Pays de la Loire.

Comment peut-on ainsi ignorer la neutralité de l’école publique et laïque et la loi qui s’impose à tous ? 

Monsieur Henry, maire de Château-Gontier sur Mayenne, était-il au courant de la distribution de propagande de son groupe et parti politique à des élèves des écoles publiques de la ville ? Nous ne pouvons croire qu’il puisse en être à l’initiative. En tout état de cause, ni les élus locaux, ni les « clubs » philanthropiques ne peuvent-être au-dessus des lois !

A l’heure où le maire de Château-Gontier s’érige en décideur de l’organisation de l’école publique, en spécialiste de la chronobiologie et du bien-être des enfants, cet événement interroge sérieusement des objectifs poursuivis par ce type de sorties scolaires totalement financées par ces acteurs.

Pour le SNUDI-FO 53 ce nouvel évènement d’entrisme politique et électoraliste dans les écoles publiques relève de l’intrusion et de l’illégalité, qui n’est pas sans rappeler la venue de Monsieur Attal dans une école de Saint Denis d’Anjou en 2024, alors qu’il n’était plus ministre de l’Education Nationale !

Le SNUDI-FO 53, stupéfait de cette intrusion, a saisi le directeur académique, et la préfète. FO exige une mise au point et un rappel public à la loi. Le ministère de l’Education Nationale doit également être questionné.

Pour FO, cette violation de la neutralité politique de l’école publique est totalement inacceptable. La neutralité de l’École Publique, comme la laïcité ne sont pas à géométrie variable !

Objet : distribution de propagande politique et remise en cause de la neutralité de l’école Publique – courrier du 26 mai 2025

Monsieur le directeur académique,

Vendredi 23 mai, plusieurs classes de CM2 des écoles publiques de Château-Gontier sur Mayenne ont participé à une sortie scolaire, intitulée « journée citoyenne », organisée par le « Lion’s Club » de Château-Gontier sur Mayenne avec l’appui de la municipalité. 

Nous sommes saisis par plusieurs collègues, mais également des parents d’élèves adhérents à Force Ouvrière, puisqu’à l’issue de cette journée, des sacs ont été distribués à chacun des élèves. Chacun aurait légitimement pu penser que le contenu de ces sacs était pédagogique, en lien avec cette « journée citoyenne ».

Or, ce sac ne contenait que des goodies et autres objets de propagande politique à l’effigie de « renew Europe » (voir annexe), un groupe politique identifié, et auquel plusieurs partis politiques français sont affiliés officiellement (Horizons, Indépendants, Mouvement démocrate, Renaissance, UDI), dont celui du maire de Château-Gontier sur Mayenne, également président de la communauté de communes et vice-président du conseil régional des Pays de la Loire.

Monsieur Henry, maire de la ville, était-il au courant de la distribution de propagande de son groupe et parti politique à des élèves des écoles publiques de la ville dont il est l’édile ? Nous ne pouvons croire qu’il puisse en être à l’initiative.

Pour notre syndicat, ce nouvel évènement d’entrisme politique et électoraliste dans les écoles publiques du département relève de l’intrusion et de l’illégalité, qui n’est pas sans rappeler la venue de Monsieur Attal dans une école de Saint Denis d’Anjou, alors qu’il n’était plus ministre de l’Education Nationale, et en pleine campagne électorale, alors que votre prédécesseur n’était pas au courant.

Monsieur le directeur académique, étiez-vous informé de ces distributions de goodies politiques à des élèves sur temps scolaire sous couvert de la mairie et du « Lion’s Club » de Château-Gontier ?

Le syndicat est stupéfait de cette intrusion, et vous demande d’intervenir auprès de Monsieur le Maire et du « Lion’s Club » de Château-Gontier pour clarifier cette situation.

Nous attendons une mise au point dans les meilleurs délais. Nous vous demandons de rappeler l’impérieuse nécessité de la neutralité de l’école publique qui s’impose à tous.

Compte-tenu de la gravité des événements, nous alertons également Madame la préfète afin de procéder au rappel à la loi qui s’impose aux élus concernés.

Restant à disposition et dans l’attente de votre retour, je vous prie de recevoir l’expression de ma parfaite considération.

Stève Gaudin, secrétaire départemental

NB : Monsieur Henry n’a jamais été mis en cause par le syndicat qui n’a commis aucune maladresse. Concernant son affiliation avec le groupe politique de la députée à l’origine de cette distribution, et compte tenu que le siège du Lion’s Club est situé à la mairie de Château-Gontier, il était totalement légitime que nous interrogions l’élu, qui a clairement indiqué ne pas être au courant de cette distribution. dont acte.

Rapport de la Cour des comptes : Nouveau contre-feu pour culpabiliser les enseignants et démanteler l’école publique

Rapport de la Cour des comptes : Nouveau contre-feu pour culpabiliser les enseignants et démanteler l’école publique

Un rapport de la Cour des comptes concernant « l’enseignement primaire » a été rendu public le 20 mai 2025. Il n’a pas de mots assez durs pour caractériser la situation actuelle dans les écoles évoquant « un système éducatif en situation d’échec », « des inégalités qui s’aggravent » et un « déclin des performances scolaires des élèves »

https://www.youtube.com/watch?v=51eYLwy-wmQ&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fsnudifo-53.fr%2F

Le rapport
La synthèse du rapport

Chacun peut légitimement s’interroger sur quelles compétences pourrait bien avoir la Cour des comptes en matière de gestion de l’École publique. Alors que la cour des comptes publie très régulièrement des rapports non médiatisés, alors que le président Macron annonce une convention citoyenne sur les rythmes scolaires à partir du 20 juin, ce rapport tombe à point nommé !

Une fois de plus, l’école serait responsable de tous les maux de la société, et ici de la baisse du niveau scolaire ! Mais qui est responsable de cette situation si ce n’est les gouvernements successifs qui restent sourds aux revendications des personnels de l’Education Nationale ?

Que préconise donc la Cour des comptes pour remédier à ces difficultés ?

L’annulation des 670 suppressions de postes et des 5000 fermetures de classes décidées par ce gouvernement pour la rentrée 2025 ?

La création des postes nécessaires pour diminuer les effectifs par classe?

La création de postes d’enseignants remplaçants ou d’enseignants spécialisés ?

La création de postes nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux pour y accueillir les 24 000 élèves qui bénéficient aujourd’hui d’une notification en ce sens mais qui n’y trouvent pas de places ?

La création d’un statut de fonctionnaire pour les AESH et l’abandon des PAS (pôles d’appui à la scolarité) ?

L’arrêt des contre-réformes qui détruisent l’École publique depuis des années ? 

La Cour des comptes propose au contraire d’aller plus loin dans la mise en œuvre des contre-réformes qui ont justement placé l’École dans une telle situation ! 

Dans la continuité de la loi Rilhac, il faudrait ainsi créer un statut de directeur d’école sur le modèle des écoles privées (celles-là même qui détournent 12 à 15 milliards d’argent public chaque année).

« Un directeur nommé par lettre de mission, qui a la charge du choix, de la formation et du perfectionnement de la communauté professionnelle et des bénévoles, qui est responsable de la constitution de l’équipe enseignante et de son suivi, qui donne notamment son appréciation sur la pratique professionnelle des enseignants. » 

Ce directeur pourrait d’ailleurs mettre en œuvre « une gouvernance partagée entre plusieurs écoles », ce que préconisait divers projets qui ont tous été largement rejetés par les personnels et abandonnés tels les EPEP (établissements publics d’enseignement primaire) ou les EPSF (établissements publics des savoirs fondamentaux). La Cour des comptes préconise ainsi de « systématiser les regroupements pédagogiques ou les regroupements d’écoles dans les territoires », c’est-à-dire fermer les écoles communales ! 

Sans surprise, ces injonctions vont de pair avec une territorialisation toujours accrue de l’Ecole de la République puisqu’il s’agirait « d’établir des conventions triennales entre les élus concernés et les services de l’éducation nationale permettant d’objectiver la politique éducative du territoire », « mettre en cohérence les activités scolaires, périscolaires et extrascolaires en tenant compte des besoins globaux de l’enfant », « mieux associer la communauté éducative et l’ensemble des partenaires »… 

Et pour mettre en œuvre ces funestes projets, la liste des contre-réformes rejetées par les personnels est bien évidemment promue, des évaluations d’école à « Notre école faisons-là ensemble » en passant par la réforme des rythmes scolaires, le rapport déplorant le fait que l’écrasante majorité des écoles aient de nouveau adopté la semaine de 4 jours ! 

Ce n’est pas non plus un hasard si, ce rapport est rendu public au moment où le ministère propose un projet de circulaire sur le référentiel de compétences des directeurs d’école préconisant justement une accentuation de la territorialisation de l’École et un renforcement de l’autorité du directeur, au moment où le président Macron annonce une « convention citoyenne sur les temps de l’enfant. » 

Le rapport juge nécessaire de développer « l’attractivité du métier d’enseignant dans le premier degré ». Soit. Propose-t-il une augmentation significative de la valeur du point d’indice alors que les fonctionnaires ont vu leur pouvoir d’achat diminuer de 31,5% depuis 25 ans ? L’abandon du jour de carence et de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie à 90% ? L’abrogation de la réforme des retraites qui contraint les collègues à travailler jusqu’à au moins 64 ans ? 

Poser la question c’est y répondre !

Bien loin d’évoquer une augmentation indiciaire conséquente pour résoudre le problème d’attractivité, le rapport s’en tient aux propositions suivantes : « Proposer dans une des académies présentant de fortes difficultés de recrutement de professeurs, la possibilité de prévoir une affectation, à l’issue du concours, par département », « Renforcer la formation initiale et continue des enseignants », « assurer une progressivité de l’usage du numérique éducatif afin de prendre en compte les facteurs de développement et de bien-être de l’enfant »… 

Le SNUDI-FO 53 n’accepte plus l’hypocrisie du président Macron, ni les larmes de crocodiles de ceux qui feignent aujourd’hui de découvrir les conséquences d’années de démantèlement de l’école publique.
Le SNUDI-FO 53 n’accepte plus, que tous pèsent sur les épaules des personnels, maltraités par les bas salaires, les suppressions de postes et l’inclusion scolaire systématique.
Le SNUDI-FO 53 n’accepte plus l’état de délabrement de la médecine scolaire, des RASED, le manque de place dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
Le SNUDI-FO 53 n’accepte plus le mépris envers les enseignants et au travers eux envers l’école publique.
Le SNUDI-FO 53 n’accepte plus la maltraitance et la culpabilisation des personnels.
Le SNUDI-FO 53 n’accepte plus la rupture d’égalité de droits, le sabotage ordonné de notre École Publique.

Le SNUDI-FO exige que les propositions de la Cour des comptes ne soient pas retenues. Il revendique : 

  • l’augmentation immédiate des salaires, par le rattrapage des pertes subies avec les gels de la valeur du point d’indice et l’inflation, et par les revalorisations des grilles indiciaires.
  • l’annulation des suppressions de postes et la création de tous les postes nécessaires.
  • l’arrêt de la territorialisation de l’Ecole publique et un cadre national de l’organisation de la semaine scolaire sur 4 jours.
  • l’abrogation de la loi Rilhac, de ses textes d’application et du projet de circulaire sur la direction d’école.
  • l’abrogation du jour de carence et le retour à une indemnisation à 100% des jours d’arrêt maladie
  • un statut de fonctionnaire et un temps plein de 24 heures pour les AESH. 
  • le retrait de l’Acte 2 de l’Ecole inclusive, l’abandon des PAS et des PIAL.

Le SNUDI-FO 53 est aux côtés des professeurs des écoles et des AESH qui se mobilisent pour défendre l’École publique, qui refusent les mesures Macron/Bayrou qui démantèlent l’école publique.

NON aux PAS ! Un Statut et un vrai salaire pour les AESH !

NON aux PAS ! Un Statut et un vrai salaire pour les AESH !

Une proposition de loi visant à renforcer l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap, comportant notamment la généralisation à tous les départements de « pôles d’appui à la scolarité » (PAS) d’ici septembre 2027 a été adoptée le 5 mai 2025 à l’Assemblée nationale.

Alors que 24000 élèves qui devraient être scolarisés dans les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) ne s’y trouvent toujours pas faute de place, que les AESH vivent toujours dans la précarité sous le seuil de pauvreté et que leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader avec les PIAL qui les mutualisent pour tenter de masquer le manque de moyens, le gouvernement n’a pas de priorité plus urgente que de généraliser les PAS… Avec quel objectif ?

L’objectif des PAS est double. Les PAS visent d’une part à remplacer à terme les PIAL. Selon les mots du ministère, « le PAS permet à l’Education nationale de reprendre la main sur une partie des réponses à apporter pour les élèves à besoins particuliers avant sollicitation de la MDPH ». En effet, toujours selon le ministère, « le PIAL est un service de gestion quantitative des emplois du temps des AESH, tributaire de la ressource humaine disponible. » Autrement dit, s’il n’y a pas assez de ressource humaine disponible (ce qui est le cas vu la difficulté à recruter des AESH), contournons les notifications donc les besoins !

D’autre part, les PAS seraient constitués d’un enseignant spécialisé de l’Éducation nationale et d’un éducateur spécialisé. On vide ainsi les classes spécialisées de leurs enseignants et les ESMS de leurs éducateurs spécialisés pour « coacher » les enseignants de milieu ordinaire confrontés à l’inclusion d’élèves qui relèvent de classes ou structures spécialisées ou adaptées, selon la méthode bien connue du « dites-moi de quoi vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer… »

L’objectif de 500 PAS à la rentrée 2025 est ainsi affiché. 500 PAS… avec 470 suppressions de postes dans le premier degré… Ce sont encore des classes qui ferment, des postes de remplaçants qui ferment, des postes spécialisés qui ferment… Inacceptable pour la FNEC FP-FO qui soutient toutes les mobilisations de personnels, de parents d’élèves qui cherchent à stopper les fermetures de classes et revendiquent les ouvertures nécessaires.

Le ministère a indiqué lors du comité de suivi de l’école inclusive que « nous n’allons pas trouver de nouvelles « places » en ESMS pour accueillir les 24000 élèves – c’est une terminologie discriminante que nous récusons. Nous voulons une offre plus inclusive du médico-social, plus centrée sur l’étayage à destination de l’ensemble de l’Éducation nationale. Nous allons mettre toutes les compétences des personnels des ESMS au service des Pôles d’appui à la scolarité (PAS). »

Ainsi, les PAS s’articulent parfaitement avec l’orientation d’externalisation – liquidation des ESMS résumée par E. Macron lors de la conférence nationale sur le handicap d’avril 2023 : « Il faut en finir avec les établissements fermés dans lesquels les élèves vivent à part… » L’exemple de l’école Paul Bert du Havre (76) est à ce titre édifiant puisqu’un projet « IME dans les murs » prévoit « d’inclure » 75 élèves d’IME dans un groupe scolaire de 350 élèves ! Autant l’appeler « IME dans le mur » … La FNEC FP-FO ne l’accepte pas et se mobilise pour stopper ce projet délétère !

Et les AESH dans tout ça ? Au lieu de leur octroyer le Statut de catégorie B avec un vrai salaire à temps plein pour 24h de classe, le gouvernement va encore dégrader leurs conditions de travail avec la mise en place des PAS. La FNEC FP-FO s’est à nouveau adressée à la ministre Borne le 10 avril pour porter ces revendications et exiger l’abandon des PIAL, des PAS et tout forme de mutualisation des moyens synonymes pour les AESH d’emplois du temps impossibles et de dégradation des conditions de travail !

L’inclusion systématique et forcée, l’acte 2 de l’école inclusive, ça suffit !

La situation est de plus en plus intenable pour les personnels, les élèves, les parents d’élève… Il faut stopper cette opération de destruction de l’enseignement spécialisé, de ses classes et de ses structures et exiger leur renforcement et leur développement. Il faut exiger pour les AESH un Statut avec un vrai salaire, l’abandon des PIAL et des PAS !

C’est la campagne que mène sans relâche la FNEC FP-FO. Une audience auprès de la ministre du handicap a été demandée pour porter les revendications de la pétition FNEC FP-FO, FNAS-FO (action sociale), FSPS-FO (services publics et de santé), FAGE-FO (administration générale) qui a réuni plusieurs milliers de signatures et qui exige :

La défense de l’enseignement spécialisé et adapté ;
Le maintien et la création des places dans les établissements sociaux et médico-sociaux ;
Le retrait du décret visant à généraliser l’externalisation des ESMS ;
Le recrutement d’enseignants spécialisés et d’AESH ;
Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH ;
Le retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive, l’abandon des PAS et des PIAL ;
La reconnaissance, sécurisation et revalorisation de tous les professionnels en lien avec la scolarisation des élèves en situation de handicap.

La FNEC FP-FO invite les personnels à participer massivement aux réunions syndicales pour décider des initiatives concrètes et immédiates à prendre en défense des revendications.

1er mai

1er mai

La fête du travail et le muguet ont été introduits par le général Pétain !
Le 1er mai, c’est une journée internationale de lutte et de revendications !

Rassemblement et manifestation derrière les banderoles FO à 10h30

Le 1er Mai 2025, le SNUDI-FO 53 avec sa fédération la FNEC-FP FO 53 et l’UD FO 53 manifestera pour la défense des revendications, contre la guerre et les politiques d’austérité, pour la paix, pour la défense de l’école publique.

L’UD FO 53 organise un repas militant et festif pour les adhérents FO (familles conviées). Rendez-vous à la maison de quartier d’Hilard à LAVAL après la manifestation ; food truck sur place, repas pris en charge par le syndicat (galettes et crêpes). Les adhérents du SNUDI-FO 53 peuvent s’inscrire avant la fin de semaine en utilisant le lien : Inscription repas 1er mai 2025

Nous manifesterons également, avec les salariés de tous les secteurs, pour revendiquer notamment :

  • Pour nos droits, pour nos conquêtes et droits sociaux, pour un retour à la Sécurité Sociale à ses valeurs fondatrices de 1945
  • Pour des créations de postes statutaires, l’annulation des suppressions de postes
  • Pour l’abrogation de la réforme des retraites Macron/Borne
  • Pour des augmentations de salaire et des retraites indexées sur l’inflation
  • Pour l’augmentation du point d’indice, non aux coupes budgétaires dans la fonction publique
  • Pour la défense de tous nos services publics et des recrutements de fonctionnaires à la hauteur des besoins
  • Pour l’égalité salariale, la défense de toutes nos conventions collectives et de tous nos statuts
  • Pour la défense du Code  du travail, du droit de grève, des libertés et des droits syndicaux 

Le 1er mai c’est avant tout la fête des travailleurs. C’est une journée de lutte internationale. C’est la commémoration des dizaines de morts qui sont tombés en 1886 à, Chicago lors de la manifestation pour revendiquer notamment la journée de 8 heures.

L’histoire du 1er mai a commencé à une époque où la précarité du travail était totale.

C’est aux Etats-Unis, en 1886, plus précisément en Pennsylvanie et dans l’état de New-York, que chaque 1er mai avait lieu un bouleversement général de la classe ouvrière du fait du renouvellement des contrats de travail pour une durée de un an.

C’est ainsi que le terme des contrats de location des maisons et appartements étaient également renouvelés. En fait, c’était une remise en cause des conditions de vie de toutes les familles à la même date. C’est en 1884 que les syndicats américains décidèrent d’imposer par la grève qu’à partir du 1er mai 1886 la durée d’une journée de travail serait de huit heures.

En ce samedi 1er mai 1886 des centaines de milliers d’ouvriers défilèrent dans tout le pays pour cette seule revendication. Exemple à Chicago, quelques quarante mille ouvriers sont en grève. Le 3 mai un affrontement oppose les briseurs de grève aux grévistes d’une usine de matériel agricole et fait malheureusement 4 morts. Un meeting est organisé le lendemain. Alors que les derniers manifestants se dispersent, une bombe éclate. Des dirigeants anarchistes de Chicago seront arrêtés et condamnés à mort. Dès 1889, lors d’un congrès ouvrier, est déclaré qu’il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes, le jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail.

Cette date ce fut le 1er mai. Une date symbole.

Depuis, le 1er mai accompagne chaque année le mouvement général du progrès social et des conquêtes ouvrières.

Quand la journée de revendication devint “fête du travail”:

Au fil des années, le retentissement fut tel que les régimes totalitaires voulurent s’emparer du symbole. Le régime de Vichy enveloppa le sang et la lutte associée au 1er mai dans les drapeaux, de ce que le Maréchal Pétain appellera « la fête nationale du travail ». En effet le Maréchal ne pouvait tolérer les manifestations d’indépendance. Au lieu de faire tirer sur les défilés syndicaux, il transforma par la loi la lutte en réjouissances insipides.

La devise de Pétain était : “Travail, Famille, Patrie”.

C’est le 1er mai 1941 que cette journée a été ravalée au rang d’une distraction. Le même jour, le Maréchal exposait les principes de la charte de travail, qui emprisonne les relations sociales dans un corporatisme à la française. L’année précédente, le 16 août 1940, le gouvernement de collaboration publiait une loi interdisant les confédérations syndicales. Il fallait que les intérêts particuliers des classes sociales ne puissent s’exprimer. En 1937, l’État accordait un jour férié, de fait les fonctionnaires n’auraient plus à faire grève pour manifester le 1er mai. Déjà le 1er mai 1921 était déclaré par l’Action française, ennemis du syndicalisme, les prémices de la co-gestion telle que pratiquée aujourd’hui chez nos voisins allemands. Vingt ans plus tard, sous l’œil attentif de l’armée allemande, la Charte du Travail établit un système de corporations ouvrières et patronales intégrées au sein même de l’Etat de Vichy.

A la libération, tout cet édifice, déjà chancelant, fut balayé.


La date, le muguet, l’églantine ?

L’églantine, cette rose sauvage symbole de la Révolution française, connaît un sérieux rival, le muguet, qui a pour lui de fleurir juste au Premier mai. Dès 1913, les artistes vont le cueillir dans les bois de Chaville… et les midinettes en raffolent. Après la Première Guerre, la grande presse organise la promotion systématique du muguet blanc contre la rouge églantine, tout comme la presse allemande encourage l’edelweiss et la Démocratie chrétienne italienne l’œillet blanc…

C’est sous Pétain, pendant le régime de Vichy que le muguet détrônera finalement l’églantine, que personne ne songera plus à remettre à l’honneur ensuite. Il est vrai que le Premier mai, fête urbaine aux allures champêtres, est tributaire de l’environnement : l’urbanisation et le remembrement font disparaître les haies qui fournissaient aux habitués des “barrières” leur églantine, tandis que le muguet se cultive, et se vend…

Cependant le 1er mai restera férié et la grève sera rendue impossible ce jour-là.

Beaucoup de personnes, de politiques ont dénaturé cette journée à commencer bien sûr par le gouvernement de Vichy qui avait pour devise : travail, famille, patrie. En tout état de cause il est plus que déplorable pour ne pas dire scandaleux que les partis politiques et quel qu’ils soient, récupèrent cette journée symbole de commémoration des travailleurs car cette journée n’appartient qu’à eux seuls.

Le 1er mai est donc une journée de commémoration, de revendications.Le 1er mai est une journée de lutte internationale.

Suppressions spécificités postes remplaçants : c’est non ! Pétition départementale et intersyndicale

Suppressions spécificités postes remplaçants : c’est non ! Pétition départementale et intersyndicale

SNUDI-FO 53 – CGT Educ’action 53 – Sud Education 53 – SNALC

https://www.mesopinions.com/petition/autres/suppression-specificites-postes-remplacants/240970

Les enseignants remplaçants ont des spécificités qui permettent d’adapter les remplacements dans une gestion humaine, et en fonction des besoins dans les classes et dispositifs.

ZIL : zone d’intervention localisée
BD : brigade
BD stage/FC : Brigade stage et formation continue
BD REP+
TR ASH

La consigne ministérielle de supprimer toutes les spécialisations des BD au plus vite est une aberration et une atteinte au bon fonctionnement de l’école Publique. Dans notre département, le fait de modifier ces spécificités, en catimini, sans consulter les enseignants via leurs représentants et ce, dès la rentrée 2025 sans concertation est un mépris envers les personnels concernés qui se retrouvent au pied du mur sans avoir le temps de réfléchir. 

L’objectif de ces changements répond purement à une logique administrative et comptable sans prise en compte de l’humain. La volonté de placer 100 % de la formation hors temps scolaire et d’ « améliorer administrativement » le remplacement en imposant un progiciel de gestion, ne sont que des injustices supplémentaires pour les personnels déjà attaqués depuis plusieurs années. 

A terme, ces modifications pourraient engendrer la suppression de postes de remplaçants et dégraderont davantage encore les conditions de travail de l’ensemble de la profession. 

Cette décision brutale et unilatérale de suppression des spécificités des TR va imposer aux 106 Remplaçants du département une modification de leurs postes et du type de remplacement (niveaux, distances, type de remplaçants, REP+…)

Pour nos organisations syndicales, supprimer le peu de garanties offertes aux remplaçants par le biais de leurs spécialités, c’est instaurer encore plus d’opacité dans la définition des missions, encore plus de flexibilité aussi, encore plus d’iniquité de traitement entre les circonscriptions. 

Nous réclamons donc le maintien de toutes les spécificités des postes de remplaçants, et l’ouverture de tous les postes nécessaires de remplaçants avec le retour de la distinction des ZIL, des BD et des BD stage.

Pétition à renvoyer signée à : contact@snudifo-53.fr ou 53@cgteduc.fr ou contact@sudeducation53.org ou contact@snalc-nantes.fr

Ou à signer en ligne : https://www.mesopinions.com/petition/autres/suppression-specificites-postes-remplacants/240970

CSA-SD du 27.03.25

CSA-SD du 27.03.25

Le 18 mars lors du CSA académique de préparation de rentrée, la rectrice a annoncé le « redéploiement » d’un poste d’infirmière titulaire de la Mayenne à la Loire-Atlantique: il s’agit en réalité de la suppression d’un poste d’infirmière dans notre département.

Tous les syndicats ont voté contre, 
sauf la CFDT qui s’est abstenue et l’UNSA qui a voté POUR. 

Un CSA départemental a été convoqué ce 27 mars avec pour seul point à l’ordre du jour, la suppression de ce poste d’infirmière.

Avec cette mesure, la Mayenne qui a 33 postes d’infirmières, n’en aurait plus que 32 à la rentrée 2026. Profitant du départ en retraite d’une infirmière à Réaumur, la Rectrice et le DASEN ont donc décidé de supprimer un poste de titulaire. Pour la rentrée 2025, cette suppression serait “compensée” par le maintien en place d’une contractuelle déjà en poste au lycée Réaumur, mais pour la rentrée 2026, ce “moyen provisoire” disparaîtrait. 

C’est donc bien la suppression d’un poste, un titulaire de moins, qui nous a été présenté !

Présents à l’instance : Administration : M. AUDY (DASEN), M. VAULEON (secrétaire général), M. TROCHERIE (chef de division 3DE)Délégation FO : Mme ALIGON Sandra, Mme PELAINGRE Marie, Mme COLNOT HélèneReprésentants du personnel : CGT (2), FSU (3), UNSA (2)

Avant le début de l’instance, monsieur Audy, nouveau DASEN de la Mayenne a tenu à présenter les axes sur lesquels il compte travailler plus particulièrement dans le département. Ces derniers reprennent les grands axes académiques. 

Concernant le sujet de l’instance : la suppression d’un poste d’infirmière en Mayenne, nous avons proposé une déclaration commune à toutes les organisations syndicales. La FSU et l’UNSA ne s’y sont pas associées. (NB: En CSA académique, l’UNSA a voté POUR la suppression du poste) 

La FNEC-FP-FO 53 et la CGT Educ’action 53 ont donc fait une déclaration commune. 

A lire : la déclaration FO et CGT

Les autres syndicats n’en avaient pas. 

Suite à la déclaration liminaire, le secrétaire général a feint l’incompréhension. Selon lui, la rectrice n’aurait pas modifié la répartition des emplois à la rentrée. Selon lui, il n’y aurait pas de suppression, mais un gel.  

La délégation FO a rappelé que le manque criant de médecins et d’infirmières scolaires impacte déjà considérablement le fonctionnement normal de nos établissements : retirer un emploi d’infirmière scolaire est une aberration qui témoigne tant de l’irresponsabilité que de la déconnexion de la réalité du terrain. 

Force est de constater que les conditions de travail des infirmières scolaires se sont dégradées ces dernières années, de façon régulière et sans grand effet d’annonce !

Pour rappel, il y a 3 ans, la cité scolaire Réaumur Buron subissait déjà la menace de suppression de l’un de ses trois postes. Malgré une forte mobilisation des personnels avec l’ensemble des organisations syndicales FO, FSU, UNSA et CGT, un demi-poste avait pourtant été sacrifié sur l’autel de l’austérité.

La FNEC-FP-FO 53 a déposé un avis. Il a été adopté à l’unanimité des organisations syndicales représentatives, y compris l’UNSA qui avait voté pour cette mesure en CSA académique.

AVIS FO : Le CSA-SD 53, réuni le 27 mars 2025 demande l’annulation du redéploiement du poste d’infirmière pris en Mayenne au lycée Réaumur-Buron pour le département de Loire Atlantique. Le CSA-SD demande au directeur académique d’abonder les postes d’infirmière scolaire dans le département et d’interpeller la Rectrice en ce sens pour faire valoir les besoins et la spécificité de notre département rural.
POUR : FO (3), FSU (3), CGT (2), UNSA (2)

La délégation FO a également interpellé le DASEN concernant : 

  • Un poste qui apparaît vacant sur le mouvement de Lettres modernes alors qu’il s’agit d’un poste de coordinateur ULIS. Nous avons obtenu confirmation, aucun collègue n’y sera affecté sans faire la demande de poste spécifique. Le vœu “commune” ou le vœu “département” ne peut y conduire. Il s’agit visiblement d’une erreur qui va être corrigée. Nous nous en félicitons.
  • FO a alerté le DASEN concernant la situation au collège Alain Gerbault qui est le seul établissement ne bénéficiant que d’une présence à 50% de son infirmière (le reste du temps elle est dans les écoles du secteur) alors que les autres établissements ont quelqu’un à 60%. FO a rappelé qu’il s’agissait du seul collège REP + du département. Ainsi il est paradoxal qu’il soit aussi le seul à n’avoir qu’une infirmière à 50% !
  • Carte scolaire 1er degré  et perte des spécificités pour les Titulaires remplaçants :

Dès l’ouverture du serveur du mouvement, FO alerté les collègues après être intervenu auprès des services de gestion de la DSDEN. FO avait alors proposé aussitôt aux autres organisations syndicales du 1er degré d’agir en faveur de nos collègues. Nous regrettons l’absence de réponse des autres organisations syndicales depuis.

Rappel : lors du dernier groupe de travail mouvement, le 4 février 2025, nos responsables administratifs nous informaient d’un changement de dénomination pour les Titulaires Remplaçants Formation Continue, qui devaient se voir adjoindre une mention géographique (zone infra-départementale nord, par exemple). 

Cette modification était présentée comme “cosmétique”, un simple changement de nom sans autre modification de missions pour les collègues occupant ces postes.

Or, dans la liste générale des postes, publiée pour le mouvement départemental, non seulement cet étiquetage géographique n’apparaît pas, mais la spécificité des remplaçants stages est complètement gommée. 

Tous les postes de remplaçants apparaissent avec l’intitulé “Titulaire remplaçant”, sans spécialité. Et sur MVT 1D, est ajoutée une minuscule bulle informative, précisant “ZRD”, Zone de Remplacement départementale. 

Rappelons qu’au cours de ce groupe de travail en février, comme en audience début janvier, le SNUDI-FO 53 avait demandé que soit maintenue la spécificité des remplacements Fonction Continue. 

Nous avons donc interrogé il y a quelques jours l’Inspection académique à ce sujet. Selon les services de gestion, ce sont les instructions ministérielles qui ont imposé cette unification de la dénomination. Dans la pratique, les services affirment que le service remplacement continuerait à attribuer aux TR BD stage/FC actuels ce type de remplacement. Ces postes n’étant plus identifiables, les PE qui les souhaiteraient pourraient le signaler dans leur fiche individuelle. Il serait ensuite tenu compte de cette indication selon les besoins de remplacement. 

Le SNUDI-FO 53 est à nouveau intervenu en instance. Même si nous ne remettons pas en cause la bonne volonté des personnels du service remplacement, force est de constater que les attaques pleuvent contre nos droits et que cette modification n’est pas anodine. En effet, il s’agit d’une orientation générale dans beaucoup de départements: il n’y a plus qu’une seule catégorie de remplaçants qu’on peut envoyer partout indifféremment, avec l’aide des nouvelles applications de gestion dont le déploiement serait facilité avec la fusion des spécificités. Dans ces conditions, qui peut croire que ce tour de passe-passe, quelle qu’en soit l’origine, ne soit pas la « Chronique d’une mort annoncée » pour la brigade stage de notre département.

Cette volonté de fusion des BD/BD stage/ZIL ne va  évidemment pas dans l’intérêt des personnels remplaçants ! Il s’agit avant tout de faire des économies et de supprimer des postes de remplaçants comme on le voit déjà dans bon nombre de départements ! 

Le SNUDI-FO 53 apporte tout son soutien aux TR qui se mobilisent et se mobiliseront contre la “déspécialisation” de leur poste annoncée récemment par la DSDEN 53 sans aucune concertation avec les représentants des personnels.

Projet de fermeture de l’école de Saint Cénéré-Montsûrs : 

Le SNUDI-FO 53 est depuis de nombreuses années aux côtés des collègues de Saint Cénéré qui revendiquent l’abandon du projet de fermeture de classe, et le maintien de son école. Le syndicat a participé aux réunions publiques avec élus, parents, et était présent aux rassemblements organisés à Saint Cénéré aux côtés des parents et des collègues pour la défense de l’école. Visiblement, la baisse d’effectifs serait la raison pour laquelle le directeur académique rencontre le maire de Montsûrs vendredi 28 mars pour aborder la probable fermeture de l’école ! Neuf élèves seraient inscrits pour la rentrée 2025. 

Nous avons obtenu l’assurance que la collègue actuellement en poste passera en “mesure de carte scolaire” et pourra participer au mouvement avec ses points de “bonification”. Pour autant, cela pose un problème réglementaire puisque officiellement l’école n’est pas fermée ! Ainsi FO va continuer de défendre les intérêts de la collègue concernée.

La FNEC-FP-FO dénonce cette fermeture, d’autant plus que les élèves se dirigeront inévitablement vers le privé dans ces circonstances. Le service public d’éducation nationale disparaît donc, ce qui permet au privé de se renforcer. Il faudrait au contraire renforcer et soutenir l’école Publique à Saint Cénéré.

Pain, paix, liberté

Pain, paix, liberté

Télécharger le communiqué confédéral

Lors de son « Adresse aux français », le Président de la République a voulu alerter la population sur les bouleversements géopolitiques au niveau international et les menaces qui pèsent sur la sécurité de notre pays et sur la paix.

FO veut rappeler son attachement indéfectible à la paix et à l’expression «Pour le pain, la paix, la liberté » qui rappelle l’engagement historique de FO, incarné dès ses origines par son fondateur Léon Jouhaux, prix Nobel de la paix en 1951.

Ce discours alarmiste et inquiétant, à plus d’un titre, voudrait nous inviter à reconsidérer l’ensemble de nos politiques publiques et met l’accent sur un effort budgétaire sans précédent à réaliser donnant la priorité à la défense et au réarmement.

Pour FO, les nouvelles priorités budgétaires ne doivent en aucun cas conduire à plus d’austérité pour des politiques aussi essentielles que l’enseignement, la santé, la sécurité sociale (qui fête ses 80 ans cette année), la solidarité ou les droits sociaux. FO souligne que les politiques économiques menées depuis de trop nombreuses années ont conduit à affaiblir notre tissu productif et industriel, notre appareil de formation et nos services publics.

FO ne saurait accepter que les salariés soient contraints à des efforts et des sacrifices alors que des moyens budgétaires peuvent être mobilisés dans la manne des aides publiques versées aux entreprises, sans contrôle ni conditions, dans la lutte contre l’évasion fiscale ou dans la taxation des dividendes, dont le montant atteint des niveaux records, de près de 100 milliards d’euros en 2024.

Sans être indifférente à la sécurité de la nation, FO ne veut participer ni à l’instrumentalisation, ni à l’intégration des organisations syndicales de
salariés dans une économie de guerre, synonyme de renoncement et d’abandon des revendications des travailleurs.

FO dénonce les postures va-t’en guerre et toute escalade guerrière, d’où qu’elles viennent, et continue d’appeler à une résolution pacifique de tous les conflits dans le respect du droit international avec un engagement des autorités françaises en ce sens.

Paris, le 6 mars 2025

8 mars : journée internationale de lutte pour les droits des femmes

8 mars : journée internationale de lutte pour les droits des femmes

Le 8 mars 2025, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, est l’occasion de rappeler que l’Egalité entre les femmes et les hommes est un principe constitutionnel.

L’UD FO 53 rappelle que cette journée du 8 mars n’est pas une fête. La lutte pour l’égalité professionnelle et contre les discriminations, violences sexistes et sexuelles, est quotidienne.

Force est de constater que les législations successives n’ont pas permis l’égalité entre les femmes et les hommes.  Il  n’existe qu’une volonté de façade de faire appliquer ces lois par les gouvernements successifs.

Les faits sont têtus :

  • L’écart de salaire est de 23.5 % entre les femmes et les hommes dans le secteur privé.  Il faut rappeler que l’égalité salariale rapportait 5.5 milliards de cotisations. Une nouvelle piste pour le financement des retraites ?
  • La réforme des retraites Borne-Macron a accentué les inégalités en faisant travailler plus longtemps les femmes. La retraite des femmes est en moyenne inférieure de 40 % à celle des hommes.
  • 70 % des précaires sont des femmes.
  • 80 % des temps partiels sont occupés par des femmes (en grande partie imposés ou contraints). Le poids de la parentalité, incluant souvent une double journée, la charge mentale et le manque de structures publiques de la petite enfance pénalisent quasi-exclusivement la carrière des mères.
  • Les femmes représentent 58 % des salariés payés au SMIC et 70 % des « bénéficiaires » des banques alimentaires.

Les dernières déclarations de Macron sur le « réarmement démographique » doivent nous alerter.  Les politiques natalistes appelées par certains se font toujours au détriment des droits des femmes en particulier des droits du travail. Il s’agit d’une vision rétrograde de la femme que nous devons combattre.

Il est donc urgent de prendre des mesures concrètes pour améliorer les conditions des femmes.

L’Union Départementale Force Ouvrière de la Mayenne ne cessera de mener un combat acharné, le 8 mars et tous les autres jours de l’année, pour obtenir (enfin !) l’égalité des droits pour toutes les femmes. Le chemin passera par la satisfaction des revendications :

  • L’égalité professionnelle et salariale maintenant
  • La revalorisation des métiers à prédominance féminine
  • Des moyens pour lutter contre toute forme de discrimination
  • Le renforcement des services publics de la petite enfance et du grand âge
  • L’abrogation de la réforme Macron des retraites et des contre-réformes qui pénalisent les chômeuses et les bénéficiaires du RSA

Amitiés syndicales.

Sébastien Lardeux, secrétaire général de l’UD FO 53

Le marché du travail se féminise, de plus en plus de femmes accèdent à l’enseignement supérieur et arrivent sur le marché du travail avec des diplômes et pourtant…en matière d’égalité, il reste un long chemin à parcourir pour les femmes françaises.

Au sortir de la seconde guerre mondiale, l’avenir pour les femmes était prometteur, ne serait-ce que par l’obtention (enfin !) du droit de vote, donc la permission de pouvoir s’exprimer sur la place publique et de faire entendre leur voix en politique. Hélas…si des droits leur ont bien été reconnus dans la société, il faudra attendre 1965 pour qu’elles disposent d’une certaine autonomie financière (possibilité d’ouvrir un compte bancaire à leur nom), à travailler sans le consentement de leur mari, et 1975 pour que leur droit à la liberté d’avorter (et donc le droit à « disposer » de leurs corps) soit officiel.

Puis l’égalité professionnelle fut traduite par la loi du 22 décembre 1972 en égalité de rémunération entre les femmes et les hommes : « pour un même travail ou un travail de valeur égale », le principe de l’égalité de rémunération est posé.

Poussée par la Directive européenne du 9 février 1976, la loi du 13 juillet 1983 ajoute le principe de non-discrimination en fonction du sexe, en entreprise comme dans la Fonction publique.
Il faut attendre 2011 et la loi du 27 janvier pour que les entreprises soient contraintes d’avoir une représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance.

Plus récemment, la loi du 5 septembre 2018 a créé l’index de l’égalité professionnelle dans le secteur privé, transposée seulement en décembre 2023 (soit 5 ans plus tard) dans la Fonction publique.

80 ans plus tard, en 2025, les outils servant à mesurer les inégalités sont largement insuffisants. L’INSEE fournit très peu de statistiques genrées.

En 2025, on ne tient toujours pas compte de la pénalisation parentale des mères travailleuses : sujet de la conciliation vie personnelle/vie professionnelle, sujet du temps partiel contraint, sujet du poids de la maternité, sujet de l’éducation des enfants qui vient ralentir, voir même parfois stopper les progressions de carrière.

En 2025, personne ne s’émeut que depuis 2001, les maladies professionnelles progressent deux fois plus rapidement pour les femmes que pour les hommes !

En 2025, personne ne s’est emparé du sujet particulier des femmes et du télétravail, ni du sujet de celles qui n’ont pas accès au télétravail du fait de la nature même de leur métier (secteur de l’enseignement, secteur du médico-social…). Certains pensent que grâce au télétravail, la femme peut plus facilement concilier tâches ménagères (non rémunérées) et travail ! Double journée en une !

En 2025, personne ne fait le lien entre violences domestiques et télétravail !
Dans la Fonction publique, les femmes représentent 63% des effectifs contre 46% dans le privé.
Dans le secteur médico-social et l’enseignement, les femmes sont sur-représentées et c’est dans ces secteurs que les rémunérations sont les plus faibles, aussi la mixité professionnelle est un préalable à l’égalité salariale…

Le point d’indice qui n’augmente pas, le recul de l’âge de départ en retraite, l’instauration du jour de carence (non compensé ni par l’employeur, ni par un organisme complémentaire) et plus récemment l’abaissement à 90% du traitement en cas de congé maladie sont autant d’attaques portées aux agents publics mais surtout aux femmes de la Fonction publique !

Tant qu’on ne changera pas de méthode, tant qu’on continuera à minimiser les inégalités réelles à l’école, dans le monde du travail, à la retraite, tant que rien ne sera fait pour bouger le regard de la société sur la condition des femmes, les politiques publiques telles que « Toutes et tous égaux » seront vouées à l’échec.

Il est grand temps de passer d’une production normative à l’action.

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