Congrès du SNUDI-FO 53

Congrès du SNUDI-FO 53

Le congrès du SNUDI-FO 53, s’est réuni le 18 mai 2022 à Laval à l’Union départementale de la CGT-Force Ouvrière.

Une résolution, fixant le cap pour les 2 prochaines années, a été adoptée à l’unanimité.

Le rapport d’activité du bureau départemental (2019-2021) a été adopté à l’unanimité tout comme le rapport de trésorerie.

Un congrès dont les travaux ont été riches, un congrès combatif et revendicatif.


Les instances du syndicat sont renouvelées : 7 membres du bureau, 30 membres du conseil syndical (Professeurs et AESH), 36 correspondants de secteur répartis sur le département. (voir ci-dessous)

3 nouveaux co-secrétaires départementaux : Stève Gaudin, Emilie Angot, Frédéric Gayssot


Plus de 50 interventions ont nourri la discussion qui a abouti à cette résolution.

Si la question des salaires est au centre des revendications, celles des contions de travail et par conséquent du manque de postes, des AESH, de l’inclusion scolaire, des retraites, et surtout de la dislocation de l’école publique par les expérimentations, le recours aux contractuels, les bas salaires, l’assèchement volontaire des concours, exacerbent aussi la colère et le raz-le-bol des personnels de l’Education Nationale.

Le syndicat ressort de ce congrès renforcé. Le SNUDI-FO 53 est prêt au combat et prêt à résister.

Merci à Véronique Maury, trésorière et secrétaire nationale du SNUDI-FO qui a fait le déplacement depuis le 93.

Merci à tous les camarades qui ont aidé à l’organisation de cette journée (logistique, repas…)


BUREAU DÉPARTEMENTAL
NomPrénomPoste
COLNOTHELENE Ecole Alphonse Lefizellier Ballots / TRS
GAUDINSTEVEEcole élémentaire Cossé le Vivien / remplaçant / Co-secrétaire départemental
GAYSSOTFREDERICSaint Denis d’Anjou élémentaire / directeur / Co-secrétaire départemental
ORAINFABIEN IME Montaudin / PE spécialisé / Trésorier adjoint
TOUZESEBASTIEN Ecole Michelet Laval / directeur / Archiviste
ANGOTEMILIE Ecole St Pierre sur Erve / adjointe / Co-secrétaire départementale
GRANDETPascal Retraité
MOQUETJean-PierreRetraité / Trésorier
CONSEIL SYNDICAL / 30 personnes
NomPrénomPoste
BELLANANAIS Ecole élémentaire Cossé le Vivien / adjointe
DENUAULTYOANNSaint Denis d’Anjou élémentaire / adjoint
GERVOTNATHALIECollège Jules Ferry / enseignante référente / coordinatrice PIAL
BLANCHETANTOINEEcole Louise Michel Mayenne / Remplaçant
BOHECJEAN FRANCOISEcole Constance Laigné Craon / adjoint
BOHECMAGALIEcole Constance Laigné Craon / remplaçante
BONNANDCATHERINEEcole Charles Perrault Laval / Remplaçante
COLNOTHELENEEcole Alphonse Lefizellier Ballots / TRS
DESERTMarieEcole Chérancé / AESH
DESTOOPCATHERINEEcole Louise Michel Mayenne / directrice
DUBOURGSOLENEEcole Badinter élémentaire Laval / adjointe
GANNEMARTINEEcole Michelet Laval / adjointe
GARINCLAIRE Ecole F.Vadis Ernée / remplaçante
GAUDINSTEVEEcole élémentaire Cossé le Vivien / remplaçant
GAYSSOTFREDERICSaint Denis d’Anjou élémentaire / directeur
GÉRARDFabienne Larchamp / AESH
HELLARDSAMUEL Ecole Saint Exupéry Laval / remplaçant
HENRYRachelEcole élémentaire la Senelle Laval / adjointe
HUNOT ClothildeEcole Ruillé Froid-Fond / directrice
MARTINEMELINE Ecole primaire publique Auguste LECUYER Montaudin / adjointe
ORAINFABIEN IME Montaudin / PE spécialisé
PICHONCECILE Ecole primaire Bais / adjointe
RECHESANDRA Ecole maternelle La Senelle Laval / adjointe
SEIGNEURJULIE Ecole Saint Germain le Guillaume / directrice
TOUZESEBASTIEN Ecole Michelet Laval / directeur
ANGOTEMILIE Ecole St Pierre sur Erve / adjointe
LAGEISTEMuriel Ecole élémentaire St Pierre la cour / AESH
OREVETHIERRY Ecole Ravigny / directeur
GRANDETPascal Retraité
MOQUETJean-PierreRetraité
CORRESPONDANTS DE SECTEUR / 35 personnes
NomPrénomPoste / école
BELLANANAIS Ecole élémentaire Cossé le Vivien / adjointe
DENUAULTYOANNSaint Denis d’Anjou élémentaire / adjoint
GERVOTNATHALIECollège Jules Ferry / ens. référente / coordinatrice PIAL
CLAVIERLAETITIAEcole primaire Prodhomme Arthur Pommerieux / ?
KERBRATMORGANESaint Denis d’Anjou maternelle / adjointe
SALMON BESNARDCLAIRE Ecole primaire Fougerolles-du-Plessis / adjointe 
VALTONMATTHIEUEcole Constance Laigné Craon / directeur
BLANCHETANTOINEEcole Louise Michel Mayenne / Remplaçant
BOHECJEAN FRANCOISEcole Constance Laigné Craon / adjoint
BOHECMAGALIEcole Constance Laigné Craon / remplaçante
BONNANDCATHERINEEcole Charles Perrault Laval / Remplaçante
COLNOTHELENEEcole Alphonse Lefizellier Ballots / TRS
DESERTMARIEEcole Chérancé / AESH
DESTOOPCATHERINEEcole Louise Michel Mayenne / directrice
DUBOURGSOLENEEcole Badinter élémentaire Laval / adjointe
GANNEMARTINEEcole Michelet Laval / adjointe
GARINCLAIRE Ecole F.Vadis Ernée / remplaçante
GAUDINSTEVEEcole élémentaire Cossé le Vivien / remplaçant
GAYSSOTFREDERICSaint Denis d’Anjou élémentaire / directeur
GÉRARDFabienne Larchamp / AESH
GUIHALJenniferAzé élémentaire / adjointe
HELLARDSAMUELEcole Saint Exupéry Laval / remplaçant
HENRYRachelEcole élémentaire la Senelle Laval / adjointe
HUNOT ClothildeEcole Ruillé Froid-Fond / directrice
LEDAUPHINMarionEcole Hillard Laval / adjointe
LEGAINathalieMarcillé la Ville / directrice
MARTINEMELINE Ecole primaire Montaudin / adjointe
ORAINFABIEN IME Montaudin / PE spécialisé
PICHONCECILE Ecole primaire Bais / adjointe
RECHESANDRA Ecole maternelle La Senelle Laval / adjointe
SEIGNEURJULIE Ecole Saint Germain le Guillaume / directrice
TOUZESEBASTIEN Ecole Michelet Laval / directeur
ANGOTEMILIE Ecole St Pierre sur Erve / adjointe
LAGEISTEMuriel Ecole élémentaire St Pierre la cour / AESH
OREVETHIERRY Ecole Ravigny / directeur

Un rapport de la Cour des comptes qui tombe à pic…

Un rapport de la Cour des comptes qui tombe à pic…

Contre-réformes Blanquer/Macron : un rapport de la Cour des comptes qui tombe à pic…

Un rapport de la Cour des comptes à l’attention du ministre Blanquer concernant « les inspecteurs territoriaux des 1er et 2nd degré » vient d’être rendu public. Ce rapport tombe à pic pour conforter le prochain ministre de l’Education nationale dans les orientations décidées par le futur-ex ministre Blanquer et le toujours président Macron.

Le rapport de la cour des comptes du 3 mai 2022

Le rapport part d’un constat : « l’importance des tâches de nature administrative effectuées aujourd’hui par ces inspecteurs ne leur permet pas de se consacrer suffisamment au suivi des enseignants dans leur classe. »

Partant de ce prétexte, le rapport déroule le tapis rouge aux contre-réformes Macron/Blanquer : « Dans le 1er degré, la remise à plat de l’organisation actuelle de la circonscription et du positionnement des inspecteurs semble impossible à atteindre sans reconnaissance d’une véritable autorité fonctionnelle aux directeurs d’écoles. »

Voilà de quoi justifier le vote de la loi Rilhac qui instaure pour les directeurs « une délégation de compétences de l’autorité académique » et leur attribue une « autorité fonctionnelle » et la mise en oeuvre de l’expérimentation Macron à Marseille où, dans 59 écoles, les directeurs, avec les IEN, sont partie prenante du choix des adjoints.

La Cour des comptes appuie ensuite la mise en oeuvre des évaluations d’école et « encourage le ministère à la poursuivre en s’appuyant sur l’expérimentation en cours avant de généraliser une évaluation des écoles qui prenne en compte le nombre et la diversité de celles-ci. »

Elle valide également la fusion des corps d’inspection annoncée par le ministre et en donne les objectifs : «Le rapprochement fonctionnel entre les corps d’inspection, que la Cour appelle de ses voeux, permettra à la fois de renforcer les liens entre l’école et le collège, et, au sein du 2nd degré, entre les différents types d’enseignement, et de favoriser les processus d’évaluation collective. » (lire notre document spécial évaluation d’écoles)

Elle annonce enfin une modification dans les processus d’évaluations des IEN : « Il convient en particulier de sortir d’un système de promotions trop marqué par l’ancienneté et de s’appuyer sur le nouveau régime indemnitaire des inspecteurs à partir du 1er janvier 2022, afin de mieux différencier leur engagement »… Gare aux inspecteurs qui traîneraient des pieds pour mettre en place les contre-réformes gouvernementales !

Le SNUDI-FO partage totalement l’appréciation portée par le secteur IEN ID-FO qui indique dans son communiqué : « Le secteur IEN ID FO combat ces contre-réformes « managériales » qui ont pour seul objectif de mettre au pas les personnels qui refusent la dégradation de leurs conditions de travail. »

Lire le communiqué ID-FO secteur IEN

Le SNUDI-FO défendra auprès du prochain ministre des revendications claires, à l’opposé des préconisations du rapport de la Cour des comptes :
• Abrogation de la loi Rilhac et abandon de l’expérimentation Macron à Marseille !
• Abandon des évaluations d’école !
• Arrêt des contre-réformes managériales issues du Grenelle et de PPCR !

Pour s’informer, pour préparer la riposte, le SNUDI-FO invite les personnels à participer nombreux aux réunions d’information syndicale et stages organisés par le syndicat.

Part modulable de l’indemnité REP+ : mise en œuvre du « management » Macron !

Part modulable de l’indemnité REP+ : mise en œuvre du « management » Macron !

Part modulable de l’indemnité REP+ : mise en œuvre du « management » Macron !

Le décret n° 2021-825 du 28 juin 2021 institue pour les personnels affectés dans les écoles et collèges REP+ une part modulable de l’indemnité REP+, en plus de la part fixe déjà existante. Pour rappel, FO avait voté CONTRE cette « part modulable » lors du Comité Technique Ministériel.

Rappelons tout d’abord que certains personnels sont toujours scandaleusement exclus du versement de l’indemnité REP+, dont les AESH et les AED qui sont parmi les personnels les plus précaires !

Cette part modulable devait être versée sur la paye de février, mais dans les faits elle l’a été ou le sera plutôt sur les payes de mars, avril voire mai selon les académies. Quel est le montant de cette part modulable de l’indemnité REP+ qui est versée dans les départements ?

Les personnels d’une même école ou d’un même collège percevront la même part modulable de l’indemnité REP+ car celle-ci vise, selon la circulaire ministérielle du 30 juin 2022 à « reconnaître l’engagement professionnel collectif des équipes en établissement et en école ». Ainsi, en fonction de leur école ou collège d’affectation :

-25% des personnels affectés en REP+ ont perçu ou percevront 600€ net (702€ brut)
-50% des personnels affectés en REP+ ont perçu ou percevront 360€ net (421€ brut)
-25% des personnels affectés en REP+ ont perçu ou percevront 200€ net (234€ brut)

C’est le recteur de chaque académie qui décidera la part modulable de l’indemnité REP+ versée à chaque école et à chaque collège. Sur quelle base ?

La circulaire ministérielle du 30 juin 2022 établit une série « d’objectifs » à atteindre et de « leviers » à mettre en œuvre, qui permettront aux recteurs de départager les écoles et les collèges.

Des critères édifiants !

Il s’agit pour les recteurs de classer les écoles et collèges en fonction de certains éléments :

« – Formalisation de règles de vie pour le vivre-ensemble
-Prévention et traitement des discriminations et du harcèlement
-Prévention et traitement de la violence
-Initiatives prises pour réagir aux violences et incivilités, manquements à la discipline et au respect de l’autorité »

Alors que le ministre refuse de créer les postes nécessaires d’enseignants, de CPE et d’AED, engendrant ainsi des situations intenables dans les écoles et établissements, les personnels sont évalués et rémunérés en fonction des solutions qu’ils auront pu mettre en œuvre eux-mêmes !

Mais les recteurs pourront aussi départager les écoles et collèges en fonction des critères suivants :

« – Instauration de liens, de collaborations et de projets avec les associations péri-éducatives et les collectivités territoriales »
-Construction de coopérations en lien avec la politique de la ville, les institutions au niveau local, départemental et académique »

Autant de critères permettant au gouvernement d’accentuer la mise en oeuvre de la politique de territorialisation de l’Ecole publique (Expérimentation Macron à Marseille, Cités éducatives, projets éducatifs de territoire…)

Enfin d’autres critères invitent les personnels à exploser le cadre de leurs obligations règlementaires de service :

« – Accompagnement individualisé des élèves et continuité pédagogique
– Organisation de réunions régulières et rencontres individuelles afin de permettre aux familles d’échanger avec les professeurs
– Plan de formation du réseau d’éducation prioritaire/de l’école/du collège
– Animation et/ou participation aux conseils de cycle 3 et conseils école-collège
– Organisation de rencontres inter-degré »

Une part modulable qui correspond aux annonces de M. Macron

Impossible de ne pas mettre ces annonces en lien avec les annonces du président-candidat M. Macron dans le cadre de la campagne des élections présidentielles :

« Une augmentation générale, c’est selon moi, une mauvaise option »
« On va payer mieux ceux qui sont prêts à faire plus d’efforts »
« On propose un pacte aux enseignants : on vous demande de nouvelles missions qu’on est prêts à mieux payer comme le remplacement des profs absents, ça doit être une obligation, le suivi individualisé des élèves, l’accompagnement sur le temps périscolaire. »

La part modulable de l’indemnité REP+ constitue un premier pas vers cette individualisation des rémunérations et cette territorialisation-privatisation de l’Ecole publique.

La FNEC FP-FO revendique :

– Le versement de la tranche la plus élevée de la part modulable de l’indemnité REP+ à tous les personnels affectés en REP+ !

– Le versement des indemnités REP et REP+ à TOUS les personnels exerçant en Éducation prioritaire !

– Une augmentation des salaires pour tous les personnels qu’ils soient en Éducation prioritaire ou pas : au minimum 22,68% d’augmentation du point d’indice, pour rattraper la perte de pouvoir d’achat depuis 2000 !

– L’arrêt de toutes les mesures d’évaluation-management chères à M. Blanquer et M. Macron : PPCR, évaluations d’école, évaluations nationales…

– L’abandon immédiat des projets de territorialisation-privatisation de l’École publique annoncés par M. Macron et en premier lieu l’expérimentation lancée à Marseille, et abandon des dispositifs existants (TER, CLA, Cités Éducatives) !

Montreuil le 5 mai 2022

ADAGE : Outil de mise en concurrence des écoles et des enseignants dans la logique de la loi Rilhac !

ADAGE : Outil de mise en concurrence des écoles et des enseignants dans la logique de la loi Rilhac !

ADAGE : Outil de mise en concurrence des écoles et des enseignants dans la logique de la loi Rilhac !

Les écoles ont reçu une nouvelle invitation à compléter ADAGE. Si le ton se veut insistant, avec en pièce jointe du courriel un courrier du DASEN et du Recteur (déjà envoyés dans l’année) et une date butoir, si le produit semble vouloir être bien vendu, le SNUDI-FO vous rappelle que c’est totalement facultatif !

Le SNUDI-FO 53 était déjà intervenu auprès du DASEN à ce propos en juin 2021…

Extrait du CHSCT de juin 2021 : Demande de la délégation FO : L’arrêt des enquêtes chronophages et rébarbatives (Adage, actions menées à l’école EAC, enquêtes avec les partenaires, …etc), l’édition d’un calendrier et d’un planning permettant de sérier et de prioriser les différentes demandes institutionnelles. Le DASEN entend la demande mais insiste sur la nécessité de compléter les différentes enquêtes, même si celles-ci restent facultatives.
FO lui répond que le problème de l’insistance des demandes, c’est la mise à mal des directeurs, qui bien souvent vont “faire”. La délégation FO a donné un autre exemple : des directeurs qui reçoivent parfois des courriels “importants” le dimanche soir ou en fin de congés : L’organisation se fait à la dernière minute et cela impacte la vie personnelle avec parfois des directeurs qui se réveillent la nuit pour un oubli…Les exemples donnés par la délégation FO illustrent la multiplication des différentes tâches et les conséquences sur la santé morale et psychique. Les RPS sont très importants et les conséquences sur la vie personnelle parfois désastreuses. En effet, penser à tout, ne rien oublier, respecter les délais se révèle très stressant, parfois à la limite du supportable.

Des changements ? vraiment ?

Dans le primaire, ADAGE était présenté jusqu’à maintenant comme un simple site de référencement des projets culturels et artistiques en vue d’obtenir un financement académique. Cela ne sera plus le cas !

La nouvelle version d’ADAGE, c’est tout bonnement une mise au pas de chaque équipe pédagogique dans le cadre de la loi Rilhac, de la loi Blanquer et de PPCR !

Sous des aspects séduisants de référencement de tous les partenariats nationaux et de PEAC (parcours de chaque élève de la maternelle au lycée), il s’agira en réalité pour chaque direction d’école de faire de la publicité à ce qui est fait dans l’école et dans chaque classe.

Dans la poursuite de l’individualisation des carrières, chaque enseignant devrait construire son CV culturel sur ADAGE car le site enregistrera d’année en année ce que chaque enseignant fera et donc également ce qu’il ne fera pas. Avant chaque rendez-vous de carrière dans le cadre du PPCR, chaque direction d’école aura à éditer un PDF non modifiable bien sûr, copie du CV d’ADAGE.

Enfin, ADAGE est également un outil de flicage des enseignants et des écoles pour l’application des décisions ministérielles. La marotte de Monsieur Blanquer étant la chorale, toutes les écoles du département devraient inscrire un projet chorale sur ADAGE.

Pour le SNUDI-FO 53, c’est la mise en concurrence des enseignants au sein d’une école, d’une commune et même d’une académie.

Dans la logique de la loi Rilhac, chaque directeur éditera en fonction des directives académiques et du projet d’école le « volet culturel du projet d’école », il choisira d’engager son école dans une démarche du développement durable (E3D) et cette labellisation sera référenciée sur le site ADAGE. Le directeur d’école aura la main sur l’ouverture de l’espace de rédaction dans l’application.

Le conseil des maîtres serait donc dessaisi de décisions communes et collégiales, chaque enseignant devrait ré- pondre au directeur simili chef d’établissement de l’inscription de ses projets dans ADAGE. En plus d’une attaque contre la liberté pédagogique, la délégation de compétences de l’IEN envers le directeur est encore accentuée.

Accessible aux collectivités territoriales, ADAGE est encore un nouvel outil de territorialisation de l’Education nationale.

Les municipalités auraient leur mot à dire sur les projets culturels de chaque enseignant de la commune, pour- raient décider de ne financer que certains et pas d’autres… Il s’agit donc de permettre encore plus d’intrusions des politiques locales dans la gestion et dans la pédagogie des écoles.

Cet outil soulève des problèmes de confidentialité importants puisque chaque enseignant de l’Académie a accès aux noms des enseignants de chaque école. Quid de la protection des personnels, de la protection des données, de la RGPD ?

Le SNUDI FO 53 maintient ses revendications :
Abandon immédiate de la loi Rilhac
Abrogation de PPCR et de la loi Peillon sur les PEDT et les rythmes scolaires
Abrogation de la loi Blanquer
Abandon du dispositif ADAGE
Respect de la liberté pédagogique.

1er mai 2022 : résistance !

1er mai 2022 : résistance !

1er mai 2022 : résistance !

Rassemblement et manifestation à Laval, 10h30 parvis des droits de l’Homme à l’appel des confédérations CGT et FO avec la FSU et Solidaires

Réaffirmer les valeurs de solidarité, d’égalité, et d’opposition à toute forme de discrimination !
Revendiquer l’augmentation urgente des salaires et les créations de postes !
Résister aux tentatives de remises en cause toujours plus fortes des droits sociaux !

Un repas fraternel est offert à l’UD FO pour tous les adhérents, leurs conjoints et leurs enfants.

Communiqué intersyndical mayennais CGT-FO-FSU-Solidaire

1er mai, fête du travail ?

Le 1er mai c’est avant tout la fête des travailleurs. C’est une journée de lutte internationale. C’est la commémoration des dizaines de morts qui sont tombés en 1886 à, Chicago lors de la manifestation pour revendiquer notamment la journée de 8 heures.

L’histoire du 1er mai a commencé à une époque où la précarité du travail était totale.

C’est aux Etats-Unis, en 1886, plus précisément en Pennsylvanie et dans l’état de New-York, que chaque 1er mai avait lieu un bouleversement général de la classe ouvrière du fait du renouvellement des contrats de travail pour une durée de un an.

C’est ainsi que le terme des contrats de location des maisons et appartements étaient également renouvelés. En fait, c’était une remise en cause des conditions de vie de toutes les familles à la même date. C’est en 1884 que les syndicats américains décidèrent d’imposer par la grève qu’à partir du 1er mai 1886 la durée d’une journée de travail serait de huit heures.

En ce samedi 1er mai 1886 des centaines de milliers d’ouvriers défilèrent dans tout le pays pour cette seule revendication. Exemple à Chicago, quelques quarante mille ouvriers sont en grève. Le 3 mai un affrontement oppose les briseurs de grève aux grévistes d’une usine de matériel agricole et fait malheureusement 4 morts. Un meeting est organisé le lendemain. Alors que les derniers manifestants se dispersent, une bombe éclate. Des dirigeants anarchistes de Chicago seront arrêtés et condamnés à mort. Dès 1889, lors d’un congrès ouvrier, est déclaré qu’il sera organisé une grande manifestation internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes, le jour convenu, les travailleurs mettent les pouvoirs publics en demeure de réduire légalement à huit heures la journée de travail.

Cette date ce fut le 1er mai. Une date symbole.

Depuis, le 1er mai accompagne chaque année le mouvement général du progrès social et des conquêtes ouvrières.

Quand la journée de revendication devint “fête du travail”:

Au fil des années, le retentissement fut tel que les régimes totalitaires voulurent s’emparer du symbole. Le régime de Vichy enveloppa le sang et la lutte associée au 1er mai dans les drapeaux, de ce que le Maréchal Pétain appellera « la fête nationale du travail ». En effet le Maréchal ne pouvait tolérer les manifestations d’indépendance. Au lieu de faire tirer sur les défilés syndicaux, il transforma par la loi la lutte en réjouissances insipides.

La devise de Pétain était : “Travail, Famille, Patrie”.

C’est le 1er mai 1941 que cette journée a été ravalée au rang d’une distraction. Le même jour, le Maréchal exposait les principes de la charte de travail, qui emprisonne les relations sociales dans un corporatisme à la française. L’année précédente, le 16 août 1940, le gouvernement de collaboration publiait une loi interdisant les confédérations syndicales. Il fallait que les intérêts particuliers des classes sociales ne puissent s’exprimer. En 1937, l’État accordait un jour férié, de fait les fonctionnaires n’auraient plus à faire grève pour manifester le 1er mai. Déjà le 1er mai 1921 était déclaré par l’Action française, ennemis du syndicalisme, les prémices de la co-gestion telle que pratiquée aujourd’hui chez nos voisins allemands. Vingt ans plus tard, sous l’œil attentif de l’armée allemande, la Charte du Travail établit un système de corporations ouvrières et patronales intégrées au sein même de l’Etat de Vichy.

A la libération, tout cet édifice, déjà chancelant, fut balayé.


LES SYMBOLES

La date, le muguet, l’églantine ?

L’églantine, cette rose sauvage symbole de la Révolution française, connaît un sérieux rival, le muguet, qui a pour lui de fleurir juste au Premier mai. Dès 1913, les artistes vont le cueillir dans les bois de Chaville… et les midinettes en raffolent. Après la Première Guerre, la grande presse organise la promotion systématique du muguet blanc contre la rouge églantine, tout comme la presse allemande encourage l’edelweiss et la Démocratie chrétienne italienne l’œillet blanc…

C’est sous Vichy que le muguet détrônera finalement l’églantine, que personne ne songera plus à remettre à l’honneur ensuite. Il est vrai que le Premier mai, fête urbaine aux allures champêtres, est tributaire de l’environnement : l’urbanisation et le remembrement font disparaître les haies qui fournissaient aux habitués des “barrières” leur églantine, tandis que le muguet se cultive, et se vend…

Cependant le 1er mai restera férié et la grève sera rendue impossible ce jour-là.

Beaucoup de personnes, de politiques ont dénaturé cette journée à commencer bien sûr par le gouvernement de Vichy qui avait pour devise : travail, famille, patrie. En tout état de cause il est plus que déplorable pour ne pas dire scandaleux que les partis politiques et quel qu’ils soient, récupèrent cette journée symbole de commémoration des travailleurs car cette journée n’appartient qu’à eux seuls.

Le 1er mai est donc une journée de commémoration, de revendications.Le 1er mai est une journée de lutte internationale.

STOP à la smicardisation des personnels de l’Éducation nationale !

STOP à la smicardisation des personnels de l’Éducation nationale !

Le Code du travail oblige le gouvernement à relever automatiquement le montant du SMIC suite à l’explosion des chiffres de l’inflation. Le montant du SMIC sera donc augmenté de 2,65% le 1er mai 2022 pour le porter à 1645,58 € brut, ce qui correspond à l’indice majoré 352.

Dans le même temps, les agents publics comme l’ensemble des salariés voient leur pouvoir d’achat fortement impacté par l’explosion des prix. Le gouvernement reste sourd aux revendications des personnels. La FNEC FP-FO est aux côtés de l’ensemble des agents publics qui réclament des revalorisations salariales à la hauteur des pertes subies depuis 20 ans.

Le gel prolongé de la valeur du point d’indice paupérise l’ensemble des personnels, quel que soit leur corps et quel que soit leur statut ils tous sont impactés, titulaires et contractuels. Le calcul est simple, toutes les grilles indiciaires actuelles sont rattrapées et, pour certains corps, dépassées par le niveau du SMIC !

Quelques exemples
– Un professeur certifié, un professeur des écoles, un conseiller principal d’éducation, un attaché d’administration, commencent leur carrière avec un salaire indiciaire qui correspond à environ 111 % du SMIC !
– Un AESH doit travailler 39h par semaine et avoir atteint le 3ème échelon de sa grille pour atteindre le niveau du SMIC, soit 6 ans payés au SMIC sans augmentation de traitement !
– Les 2 premiers échelons de la grille indiciaire des Secrétaires administratifs sont en dessous du SMIC,
soit 4 ans payés au SMIC sans augmentation de traitement !
– Pour un adjoint administratif le niveau du SMIC est atteint au 4 ème échelon dans le 2 ème grade, soit 3 ans payés au SMIC sans augmentation de traitement. Dans le 1 er grade, le niveau du SMIC est atteint au
8ème échelon, soit 9 ans payés au SMIC sans augmentation de traitement !


Pour la FNEC FP-FO, ces chiffres sont le résultat des politiques d’austérité des gouvernements successifs qui ont réduit les agents du Service public à des sources d’économies budgétaires, alors que les mêmes
gouvernements versaient des milliards d’argent public sous formes d’aides sans contrepartie à des grandes entreprises ou de commandes auprès de cabinets d’expertise.

Dans le même temps, les suppressions de postes et les réformes successives ont considérablement dégradé les conditions de travail. L’accumulation de mesures indemnitaires – ISOE, ISAE, IFSE , prime d’attractivité, indemnité inflation, etc. – ne permet pas de cacher la misère.

Les mesures salariales du ministère passent exclusivement par des mesures indemnitaires, c’est inadmissible !

Les collègues ne sont pas dupes, cette logique aura des effets désas treux sur le calcul de leur pension de
retraite qui est essentiellement basé sur leur traitement indiciaire.

De qui se moque-t-on ? L’attractivité des postes passera avant tout par une revalorisation significative du point d’indice et des recrutements statutaires massifs pour pouvoir assurer les mis sions dans des conditions normales.

Avec la FGF-FO, la FNEC FP-FO exige l’ouverture immédiate de négociations salariales pour la revalorisation de la valeur du point d’indice à hauteur de 22,68% pour rattraper les pertes de pouvoir d’achat subies par tous les personnels, ainsi que la refonte et la revalorisation de la grille indiciaire (C, B et A), offrant un véritable déroulement de carrière.

Montreuil le 21 avril 2022

Pétition : revalorisation de l’ISSR

Pétition : revalorisation de l’ISSR

La revalorisation de l’ISSR ne peut rester« à l’étude »…
Elle doit être effective dès maintenant !


Pétition à signer en ligne (ci-dessous)
OU à télécharger : en pdf OU en pdf à compléter numériquement


Reçue en audience au ministère le 18 mars, la FNEC FP-FO a réaffirmé sa revendication d’augmentation du point d’indice d’au moins 20 % pour compenser la perte de pouvoir d’achat.

Par ailleurs, au moment où, en cette période d’augmentation sans précédent du prix de l’essence, le gouvernement a décidé une revalorisation – dérisoire – de 10 % des frais de déplacement, la FNEC-FP FO a réaffirmé son exigence d’une augmentation immédiate et significative de l’indemnité de sujétion spéciale de remplacement (ISSR) par la revalorisation du taux journalier moyen de l’ISSR, qui n’a pas été augmenté depuis de nombreuses années.

Avis CHSCT 53 : Au regard des conséquences sociales qu’ont les brutales augmentations du prix des carburants, le CHSCT D de la Mayenne demande la réévaluation urgente des taux des indemnités kilométriques, de l’ISSR et de la valeur du point d’indice.
✖️Abstention : UNSA (1)
✅POUR : FO (2) FSU (2) CGT (1)

Cette revendication n’est pas nouvelle : le 10 décembre 2021, elle était portée par la FNEC FP-FO dans un courrier au ministre resté sans réponse…

Lors de l’audience du 18 mars, les représentants du ministre ont indiqué qu’ils entendaient la demande de la FNEC-FP FO, que celle-ci était « à l’étude » afin de voir si elle était possible budgétairement…
Mais l’augmentation des prix du carburant, elle, n’est pas « à l’étude », elle est bien réelle : les principaux carburants ont dépassé 2 € par litre en moyenne.

Le gazole a augmenté de 22,92 % depuis le début de la guerre en Ukraine, celui du sans plomb de 12,72 %. Si l’on compare ces prix à ceux de mars 2020, soit deux ans en arrière, le gazole est passé de 1,24€ à 2,14€ soit une augmentation de 72% ; le sans plomb 95 est passé de 1,29€ à 2,02€ soit une augmentation de 56% !

Aujourd’hui, la situation n’est plus tenable ! Il est inacceptable que les personnels remplaçants payent pour aller travailler !

La FNEC-FP FO s’adresse à nouveau au ministre afin d’exiger une revalorisation immédiate de l’ISSRà hauteur des besoins.
La FNEC-FP FO invite tous les personnels remplaçants à signer la pétition dont elle a pris l’initiativepour soutenir cette demande !

Les soussignés exigent du ministre la revalorisation immédiate de l’ISSR à hauteur de l’augmentation des prix des carburants

Pétition ISSR

Nom(Nécessaire)

Autonomie des écoles, casse du statut, mérite individuel… c’est NON !

Autonomie des écoles, casse du statut, mérite individuel… c’est NON !

Autonomie des écoles, casse du statut, évaluation-management, rémunération à la tête du client, retraite à 65 ans…
C’EST NON !

Le président-candidat Macron a dévoilé son programme concernant les enseignants et l’Ecole publique. Il se place dans la droite ligne des mesures de son ministre Blanquer que les personnels subissent depuis cinq ans et compte même les amplifier !

Des écoles-entreprises autonomes contre le statut des personnels

Rappelons tout d’abord que la loi Rilhac, au moment où le corps des IEN est amené à disparaître en 2023, accorde désormais aux directeurs une « délégation de compétences de l’autorité académique », une « autorité fonctionnelle » et les contraint d’appliquer les décisions du conseil d’école.

D’autre part, dans le cadre de l’expérimentation lancée à Marseille par le président lui-même, ce sont aujourd’hui 59 écoles où les directeurs siègent au sein d’une commission chargée de recruter les adjoints via des postes à profil. Cette expérimentation est mise en place en dépit d’une farouche résistance des personnels, plus de 100 écoles ayant contresigné un appel à refuser l’expérimentation. D’ailleurs, alors que cette expérimentation ne devait à l’origine concerner que des écoles en REP+, 26 écoles sur les 59 ne relèvent finalement pas de ce dispositif !

Cette autonomie des écoles, cette territorialisation, le président-candidat entend la mener à son terme. Jugez plutôt :

“Je veux que les directeurs aient la possibilité de récuser des profils et participent à la décision”
“Au niveau national on définit un cahier des charges, des objectifs et des leviers. Et on renvoie au local. La réforme ne sera pas la même dans les quartiers nord de Marseille, à Troyes et dans les Hautes Alpes. On garde des examens nationaux, on a des leviers, des crédits et on donne la liberté aux acteurs locaux. Nos élus y joueront un rôle”.

Le président-candidat, dans la droite ligne des projets éducatifs de territoire (PEdT) institués par le ministre Peillon, de la loi Rilhac, de l’expérimentation à Marseille entend donc mettre en place une mosaïque d’écoles autonomes où l’ensemble des personnels et notamment le directeur seraient soumis à toutes les pressions locales, qu’elles viennent des élus, des associations…

Il est clair que la mise en œuvre de ces annonces signifierait la fin du statut des enseignants et de l’Ecole publique laïque et républicaine

Une logique d’évaluation managériale initiée par PPCR portée à son paroxysme

Et, alors que le ministre Blanquer tente de mettre en place les évaluations d’école, avec une « évaluation externe » et une auto-évaluation à laquelle pourraient participer outre les enseignants dans un exercice inacceptable d’auto-flagellation, les parents, les élèves, le maire et le directeur du périscolaire dans le cadre du PEdT, le président-candidat entend pousser cette logique bien plus loin.

« On sait bien que dans une école on va avoir un professeur qui va changer les résultats des élèves et un autre non. On doit se donner les moyens de le mesurer. Cette transparence est bonne. Je veux la généraliser. »

Pas un poste en plus… mais haro sur les personnels absents !

Dans les écoles, Covid19 ou pas, le non-remplacement des enseignants absents est devenu la norme, les postes manquent, une avalanche de fermetures de classes a été actée lors des CTSD… autant de mesures qui remettent en cause les conditions de travail des personnels et le droit à l’instruction des élèves.

Lors d’une audience le 18 mars avec un représentant du ministre, la FNEC FP-FO a d’ailleurs reçu une fin de non-recevoir à sa demande de ré-abondement des listes complémentaires de manière à recruter dès maintenant des personnels sous statut.

Dans cette situation, le président-candidat se garde bien d’annoncer des créations de postes à tous les niveaux, il s’en prend au prétendu absentéisme des enseignants…

Salaires : travailler plus pour gagner plus !

Enfin, le fait que le pouvoir d’achat des fonctionnaires, et donc des enseignants, ait chuté de 22% depuis 2000, et que le point d’indice soit bloqué quasiment sans interruption depuis 2010 ne semble pas émouvoir le président-candidat.

Il annonce en effet qu’ « une augmentation générale, c’est selon moi, une mauvaise option ». Son credo : « On va payer mieux ceux qui sont prêts à faire plus d’efforts ».
« J’assume plusieurs systèmes de rémunération car ils (les enseignants) ne font pas tous la même chose. Vous avez des enseignants qui pendant le Covid se sont occupés de leurs élèves et des enseignants qui ont disparu ». Ignoble !

Qui a disparu pendant le Covid en refusant des recrutements supplémentaires en urgence ?
Qui a disparu pendant le Covid en n’accordant pas les mesures de protection nécessaires aux personnels ?
Qui a disparu pendant le Covid en restant aveugle à la pagaille engendrée par les protocoles inapplicables ?

Il rajoute : « On propose un pacte aux enseignants : on vous demande de nouvelles missions qu’on est prêts à mieux payer comme le remplacement des profs absents, ça doit être une obligation, le suivi individualisé des élèves, l’accompagnement sur le temps périscolaire. » et les enseignants d’être invités à s’engager dans les associations gérant le périscolaire pour obtenir une rémunération supplémentaire…

Retraite : 65 ans !

Quant à l’annonce de la retraire à 65 ans, pour les enseignants comme pour les autres salariés, elle est bel est bien confirmée. Inacceptable d’autant plus qu’avec la réforme de la masterisation et la réforme Blanquer des concours, les enseignants sont titularisés de plus en plus tard…

Avec sa fédération, le SNUDI-FO réaffirme toutes ses revendications qu’elle fera valoir sans relâche avant, pendant et après les élections :
– Abandon de la loi Rilhac et de l’expérimentation marseillaise !

Stop à la territorialisation de l’Ecole !
– Arrêt des évaluations d’école et de la logique managériale de PPCR et du Grenelle !
– Arrêt des fermetures de classes !

Ouvertures de toutes les classes et de tous les postes nécessaires !
Recrutement immédiat de personnels sous statut !
– Augmentation de la valeur du point d’indice de 22% !

Augmentation immédiate indiciaire de 183€ nets mensuels pour tous les personnels !
– Aucun nouveau recul de l’âge de départ à la retraite !

Abrogation de toutes les lois s’étant attaquées à nos retraites (Fillon-Chirac 2003, Woerth-Sarkozy 2010, Ayrault-Hollande 2013…) !

Compte rendu de l’audience FO au ministère du 18 mars 2022

Compte rendu de l’audience FO au ministère du 18 mars 2022

Une délégation de la FNEC FP-FO a été reçue le vendredi 18 mars au ministère par le Directeur général des Ressources humaines et son adjoint. De nombreux points ont été abordés :

Salaires, ISSR

FO : Avec sa fédération générale de fonctionnaires, la FNEC FP-FO revendique sans relâche le dégel du point d’indice d’au moins 20 % pour compenser la perte de pouvoir d’achat. En cette période d’augmentation sans précédent du prix de l’essence, le gouvernement a décidé de revaloriser de 10 % les frais de déplacement, ce qui est encore tout à fait insuffisant. Pour autant et malgré nos demandes répétées, le ministère n’a annoncé aucune augmentation de l’ISSR, ce qui est inacceptable. Nous revendiquons une augmentation significative de l’indemnité de sujétion spéciale de remplacement par la revalorisation du taux journalier moyen de l’ISSR qui n’a pas été augmenté depuis de très nombreuses années.

MEN : Nous entendons votre demande concernant l’ISSR. Elle est à l’étude et nous regardons si elle est possible car ce type de revalorisation « chiffre vite ».

Listes complémentaires

FO : Suite à l’importante mobilisation du 13 janvier, 800 lauréats du concours du premier degré sur la liste complémentaire ont été recrutés. Cela répond à une revendication portée par la FNEC FP-FO de longue date mais ce n’est pas suffisant pour répondre à l’urgence de la situation et au manque de remplaçants.

En effet :
– Les listes complémentaires sont limitées, voire inexistantes dans certaines académies ;
– Aucune annonce n’a été effectuée concernant les lycées et collèges, pourtant eux aussi placés dans
des situations intenables ; rien non plus concernant les PsyEN ;
– Qu’en est-il des 96 listes complémentaires dans l’enseignement privé ?
– Qu’en est-il pour tous les autres personnels : AS, Infirmières, médecins, administratifs… Lors du point sanitaire, le représentant du ministre a indiqué que le recrutement des « vacataires administratifs était en
bon ordre ». Au contraire, nous avons des retours indiquant qu’il n’y a pas de recrutement. Qu’en est-il ?

Nous réitérons donc notre demande, déjà effectuée dans notre courrier du 20 janvier, de recruter tous les candidats des listes complémentaires, de tous les concours et de réabonder ces listes complémentaires.

Le recrutement doit être à hauteur des besoins pour que chaque personnel absent soit remplacé et que des recrutements en urgence puissent être effectués dans tous les corps. Quels recrutements sont envisagés pour les UPE2A en lien avec la situation en Ukraine par exemple ?

Ministère (MEN) : Nous n’envisageons pas à ce stade de nouveaux recrutements. L’utilisation des listes
complémentaires du premier degré a été déjà difficile à mettre en place. C’est notamment très perturbant pour les étudiants. Nous l’avons fait quand même. Les listes complémentaires sont épuisées dans le premier et second degré. Vous demandez le ré-abondement. Nous vous avons répondu que le jury est souverain et que ce n’est pas possible. De plus, le niveau des concours est parfois très bas donc ce n’est pas souhaitable. Nous travaillons sur le vivier de contractuels. Il y a des départements où l’épidémie repart donc nous avons conscience des besoins. Concernant les vacataires administratifs, nous vous transmettrons rapidement le bilan.

FO : Vous nous répondiez, il y a peu, qu’il était impossible d’utiliser les listes complémentaires sauf pour remplacer les stagiaires démissionnaires. La suite a montré que c’était possible. [ Le ministère le reconnaît.] Il y a de nombreux concours où le niveau n’est pas bas et pourtant les listes complémentaires sont faibles ou inexistantes. Ce n’est pas une question de jury mais d’orientation budgétaire. Nous contestons le choix du ministère de privilégier la contractualisation. Il est tout à fait possible de reprendre le classement de ces concours et de prolonger la liste complémentaire. Il est aussi possible d’organiser un concours exceptionnel.

Postes

FO : Les postes manquent partout. Des mobilisations ont lieu contre des DHG intenables, contre des fermetures de postes, de classes. La FNEC FP-FO revendique l’arrêt des fermetures et l’ouverture de tous les postes nécessaires. Les listes complémentaires des concours doivent être beaucoup plus importantes que celles de cette année scolaire. Compte tenu de la réforme des concours du ministre, nous sommes également très inquiets de la baisse du nombre de candidats. La FNEC FP-FO revendique l’abrogation de cette réforme du concours tout comme elle revendique l’abrogation de la masterisation des concours enseignants. Pour la FNEC FP-FO, seul le retour à un recrutement BAC+3 avec une vraie année de formation rémunérée et une réelle revalorisation des salaires permettraient d’en finir avec l’assèchement des concours.

MEN : Nous vous confirmons qu’il y a une baisse des inscrits, en particulier pour le CRPE. C’est lié au recul de M1 au M2 du concours comme vous le pointez mais aussi à l’attractivité. Nous vous communiquerons les chiffres prochainement.

FO : Nous avons pris connaissance de dispositifs “e-remplaçants” (des enseignants qui occuperaient des postes pour effectuer uniquement des cours en distanciel) dans les Côtes-d’Armor, dans l’académie de Nancy-Metz… La FNEC FP- FO rappelle que le télé enseignement ne repose sur aucune base réglementaire. Ce n’est pas de l’enseignement. Nous demandons l’abandon de ces expérimentations.

MEN : Lors des discussions sur le télétravail, nous vous avons donné raison sur ce point alors que ce n’était pas la position partagée par d’autres organisations. Il n’y a pas de consigne de notre part par rapport à ce dispositif. Ce sont des expérimentations locales innovantes qui nous semblent intéressantes. Mais nous ferons remonter votre demande au ministre.

AED et prolongation des contrats au-delà de 6 ans

FO : Un nouveau texte est en préparation. Comment faire pour qu’aucun AED ne soit empêché de prolonger son contrat s’il souhaite le faire ?

MEN : Le texte réglementaire n’est pas encore paru. Nous allons faire au plus vite. La plupart des AED sont recrutés par année scolaire donc ce sera fait avant la date butoir.

Obligation vaccinale

FO : Les personnels suspendus (Infirmiers, médecins, psyEN, enseignants spécialisés) seront-ils réintégrés conformément à l’avis majoritaire du CHSCTM ? Alors que les mesures restrictives sont en train d’être levées, cette interprétation zélée de la loi, qui a été appliquée de manière moins coercitive dans d’autres ministères, n’a plus aucun sens. Nous avons besoin de tous les personnels.

MEN : Il y a la loi et nous avons le sentiment de l’appliquer de la bonne manière. Là aussi, nous ferons remonter votre demande mais il n’y a pas à notre connaissance de changement de politique sur cette question.

« Les sarments » brûlent d’impatience de s’installer à Bais… FO défend le service public !

« Les sarments » brûlent d’impatience de s’installer à Bais… FO défend le service public !

Télécharger le communiqué du SNUDI-FO 53

Inédit en Mayenne : une « école privée hors contrat » veut s’installer à Bais, paisible commune du nord-est mayennais.

Alors que la baisse démographique touche beaucoup de communes rurales, et donc les effectifs de leurs écoles publiques respectives, il apparaît singulier qu’une « institution privée non confessionnelle » payante veuille s’implanter dans cette partie du département.

Mais, à y regarder de plus près, tout sonne faux dans cette affaire.

École présentée comme « indépendante et non confessionnelle », elle revendique pourtant son « esprit chrétien » et sa promotion est assurée par des prêtres lors de la messe dans plusieurs communes alentour ;
Elle envisage d’utiliser des méthodes issues des premières écoles de la République mais est activement soutenue par la « communauté Saint Martin » d’Evron dont l’essence traditionaliste est connue de tous ;
La pédagogie qu’elle entend développer se veut « novatrice » mais revendique des méthodes des années 50, le port de l’uniforme pour tous ses élèves, et refuse les nouvelles technologies ;
L’école affiche vouloir amener « l’enfant à aimer et à s’aimer » (!!) mais prône la ségrégation en incitant les familles à refuser l’école publique ouverte à tous ;
L’établissement entend rechercher « l’excellence » mais embauche un enseignant Bac+2 (avec quelle formation ?) payé…au SMIC ! ;
L’institution prétend assumer seule le salaire de 2 salariés et la location (et la rénovation, et la mise aux normes ?) de locaux appartenant à la commune avec 20 000€ par an (10 élèves à 2000€ sur 10 mois).

Les locaux convoités, justement, sont ceux de l’ancienne école publique de Bais, transformés depuis qu’une nouvelle école a été bâtie, en « Centre socio-culturel Raoul Couzin » du nom de l’ancien directeur de l’école publique puis du collège de Bais (de 1944 à 1966), ardent défenseur de l’école laïque.

Voir une école privée payante et promue par des croyants traditionalistes, qui n’hésitent pas, au sein même de ces locaux, lors d’une réunion publique, à dénigrer l’enseignement public, est justement ressenti par beaucoup comme une véritable provocation.

De plus, l’école publique de Bais, comme beaucoup d’écoles du secteur subit de plein fouet la baisse démographique et a déjà vu fermer sa 5ème classe, malgré la qualité de l’enseignement qui y est dispensé.

Comment ne pas craindre que l’installation d’un établissement aux relents sectaires ne porte ombrage à l’école communale, et peut-être aussi à celles du secteur, la fuite de seulement quelques élèves provoquant parfois la fermeture d’une classe ou même d’une école !

La municipalité de Bais peut-elle prendre ce risque en favorisant l’implantation sur son territoire d’un tel établissement ?

Le SNUDI-FO 53, pour sa part, l’invite à s’en dispenser et se tourne vers le Directeur Académique de l’Éducation Nationale pour qu’il refuse l’agrément indispensable à l’ouverture en septembre prochain.

Enfin le SNUDI-FO 53, saisit dès à présent la Miviludes (Mission Interministérielle de Vigilance et de Lutte contre les Dérives Sectaires).

Laval, le 17 mars 2022

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