En septembre : stoppons l’austérité Macron-Bayrou !

En septembre : stoppons l’austérité Macron-Bayrou !

Le 18 août 2025, aux PE, PsyEN et AESH du département de la Mayenne

Chers collègues,

La nouvelle agression du gouvernement Macron/ Bayrou est sans précédent et aura des conséquences dramatiques pour tous les salariés et pour les services publics si  le budget n’est pas rapidement mis en échec.

Alors quelles perspectives face à ces attaques ? Un agenda de “journées d’action”?

La Confédération FO a d’ores et déjà déposé un préavis de grève à partir du 1er septembre et appelle à une mobilisation intersyndicale. Plusieurs fédérations FO appellent les personnels à se réunir en AG dès le début du mois septembre pour s’organiser et décider. Nationalement, une intersyndicale se réunira le lundi 1er septembre, et en Mayenne, l’UD FO 53 a proposé une réunion intersyndicale départementale dès le jeudi 3 septembre.

Le SNUDI-FO 53 propose à tous les PE, PsyEN et AESH une réunion départementale de rentrée mardi 2 septembre à 18h30 en visio (inscription).

Depuis plusieurs semaines, le 10 septembre fait l’objet d’appels sur les réseaux sociaux. Cette perspective est révélatrice et ne laisse personne indifférent : des citoyens, des travailleurs, des retraités, des chômeurs, recherchent l’organisation d’un mouvement qui permette vraiment de mettre en échec les projets de Macron et Bayrou, un mouvement qui soit une riposte à la hauteur de la violence des mesures qu’ils comptent faire passer : 

  • La démolition de la protection sociale dans tous ses aspects (santé, retraite, chômage)
  • Le démantèlement des services publics et de la fonction publique pour tendre au plus vite vers leur privatisation.
  • Encore plus de précarité avec l’assouplissement des recours aux contrats CDD, y compris dans la Fonction Publique.
  • Réduction des délais de saisine des prud’hommes. Aujourd’hui fixé à 12 mois, le gouvernement souhaiterait diviser ce délai par deux ou trois.
  • Augmentation du temps de travail avec la remise en cause des congés existants et en supprimant  deux jours fériés (lundi de Pâques et 8 mai) avec pour conséquence la perte de rémunération et de deux jours de repos. (Personne ne sera rémunéré davantage pour ces nouvelles heures de travail, qui ne seront pas décomptées comme des heures supplémentaires)
  • Limitation des arrêts de travail, nouvelle baisse de l’indemnisation des malades, nouvelle augmentation  des jours de carence (pas d’indemnisation au début des arrêts) et sans oublier la réforme de la prise en charge des affections longue durée (ALD), fin du remboursement à 100% des médicaments pour les patients en ALD.
  • Gel des salaires des fonctionnaires, pas de mesures catégorielles ; baisse des emplois publics ; introduction d’une règle de non-remplacement d’un fonctionnaire sur trois partant à la retraite à partir de 2026. 
  • Gel du barème de l’impôt sur le revenu et de la CSG. Les années précédentes, les seuils étaient relevés pour suivre l’inflation. Mais avec le gel, l’ajustement disparaît, faisant basculer des milliers de ménages à présent non imposables, dans l’impôt, ou faisant augmenter l’imposition des contribuables déjà imposables. Le gel du barème devrait rapporter 1,2 milliard d’euros au gouvernement.
  • Gel des pensions en 2026 et désindexation continue, c’est à dire que les pensions des retraités ne seront plus revalorisées à hauteur de l’inflation.

Parmi toutes les mesures violentes et brutales du budget Bayrou, il y a celle du non remplacement d’un fonctionnaire sur 3. Cela aura pour conséquence directe la suppression de dizaines de milliers de postes chaque année, alors que les services publics sont déjà à bout. Imaginez un peu la prochaine carte scolaire avec ce budget, et à nouveau les milliers de fermetures de classes, les fermetures d’écoles.

Alors comment construire un mouvement qui nous permette de gagner, comment organiser une résistance qui sortira de la logique des journées d’action ?

En tout état de cause, mettre en échec l’austérité Bayrou/Macron avec l’annulation de toutes ces mesures, serait un formidable point d’appui pour toutes nos revendications (salaires, abrogation de la réforme Macron-Borne des retraites, postes…)

Le SNUDI-FO 53 appelle tous les PE et AESH à se réunir dès la rentrée le mardi 2 septembre en visio à 18h30 et de tout faire pour représenter, et faire représenter son école. Discutez-en dès la pré-rentrée avec vos collègues. (inscription).

En septembre, bloquons-les et reprenons la main ; rien n’est inéluctable. 

Bonne fin de vacances,

Le bureau départemental du SNUDI-FO 53


Le communiqué du 16 juillet de l’UD FO 53

Chers collègues, 

Mardi 15 juillet, le premier Ministre Bayrou a fait ses annonces pour le projet de budget 2026 : ce sont 44 milliards d’économies que le gouvernement entend réaliser, sur le dos des salariés, des fonctionnaires, des retraités, des chômeurs, des malades, … pour réduire la “dette publique” et financer « l’effort de guerre » (+ 6,5 milliards pour les dépenses militaires).

Ces annonces sont d’une violence inouïe : 

– remise en cause de la Sécurité sociale fondée sur le salaire différé, 
– année blanche en 2026 pour les prestations sociales, les salaires des fonctionnaires, les pensions, …
– suppression de deux jours fériés
– fin de l’abattement de 10% pour les retraités
– remise en cause des affections de longue durée, réduction des arrêts maladie, augmentation de la franchise médicale annuelle, … 
– nouvelle remise en cause de l’assurance chômage
– suppression de 3000 postes de fonctionnaires, non remplacement d’un fonctionnaire sur trois, … 

Si ces plans voyaient le jour, la situation serait catastrophique pour l’école publique.

École, Hôpital, services publics, salariés du privé, nous sommes tous concernés.

Avec sa confédération, le SNUDI-FO 53 estime nécessaire la construction “d’une riposte à la hauteur des attaques !”. 

Avec son union départementale, le SNUDI-FO 53 “mettra tout en œuvre pour mettre en échec ce plan brutal qui vise à parfaire la destruction de notre modèle social (sécurité sociale, services publics, écoles publics, santé publique…).”

Nous organiserons des RIS dès la rentrée pour permettre au plus grand nombre de se réunir rapidement.

Nous vous invitons à prendre connaissance des communiqués ci-dessous et en pièces jointes :

Le communiqué de presse de la Confédération Force ouvrière : Donnant-donnant : pas pour tous !
Le communiqué de l’UD FO 53
Le communiqué de la Fédération Générale des Fonctionnaires Force Ouvrière : PLF 2026 : Un coup mortel porté à la Fonction publique !
Le communiqué de la FNEC-FP-FO : Non aux 44 milliards d’économies ! A bas le budget de guerre Macron-Bayrou !

Profitez bien de vos congés

Stève Gaudin
Secrétaire départemental,
Pour le SNUDI-FO 53 

Pour défendre mes droits et mes garanties statutaires de fonctionnaire d’État :
Je me syndique dès maintenant au SNUDI-FO !

La retraite progressive : demande possible à 60 ans à partir de septembre 2025

La retraite progressive : demande possible à 60 ans à partir de septembre 2025

Le 1er septembre 2023 est entrée en vigueur la contre-réforme des retraites du gouvernement Macron-Borne. Une grande partie des salariés, des fonctionnaires et plus largement des citoyens s’est opposée pendant des mois à ce texte, qui a fait prendre 2 ans ferme à tout le monde. Le SNUDI-FO 53 avec sa fédération, son UD et sa confédération revendique plus que jamais l’abrogation de la réforme Macron-Borne.

Parmi les mesures censées « adoucir » les effets de cette réforme, a été annoncée l’extension aux agents publics d’un droit à une retraite progressive. La retraite progressive consiste à pouvoir travailler à temps partiel tout en touchant une partie de sa retraite.

Depuis le décret n° 2025-681 du 15 juillet 2025, elle peut être demandée dès l’âge de 60 ans.

La formule peut sembler à priori plutôt séduisante. Mais…

L’hypocrisie de ce dispositif saute aux yeux ! Alors qu’il a imposé deux années supplémentaires de travail pour partir en retraite, le gouvernement a étendu aux fonctionnaires le dispositif de retraite progressive déjà ouvert aux salariés du privé.
Mais à quel prix ? Qui pourra se permettre d’user de ce droit ? Qui pourra réellement se permettre d’en bénéficier, étant donné les conditions à remplir et les conséquences possibles sur le montant de la retraite définitive si on ne surcotise pas ?
Pour le SNUDI-FO 53 il s’agit bel et bien d’un écran de fumée pour faire passer une réforme unanimement rejetée et qui doit être abrogée.

3 conditions à respecter :

Âge : 60 ans minimum, à partir du 1er septembre 2025, pour la catégorie active (les instituteurs) comme pour la catégorie sédentaire. Par contre, il n’y a pas d’âge maximum. La retraite progressive peut être demandée, même si vous poursuivez votre carrière au-delà de votre âge légal de départ à la retraite.

Durée d’assurance : 150 trimestres d’assurance. Il s’agit de toutes les périodes pendant lesquelles vous avez travaillé ou cotisé (y compris congés de maternité, maladie …). Pour ces trimestres d’assurance, les périodes à temps partiel comptent comme des périodes à temps plein (4 trimestres maximum par année civile)

Temps de travail : Vous devez être à temps partiel, de 50 à 90 %. 2 cas possibles :

1) Vous êtes déjà à temps partiel de droit ou sur autorisation. Vous pouvez faire votre demande sans difficulté.

Attention : un temps partiel thérapeutique ne permet pas de faire une demande de retraite progressive.

2) Vous travaillez à plein temps. Dans ce cas, il faudra faire une demande de temps partiel, ce qui est clairement problématique car l’administration n’est absolument pas tenue de l’accorder, même pour permettre la retraite progressive. Des demandes à temps partiel sur autorisation sont ainsi régulièrement refusées, sous couvert des « nécessités de service ».

Le SNUDI-FO 53 peut vous conseiller pour toutes ces démarches. Chaque année, des collègues obtiennent gain de cause pour leurs demandes de temps partiel grâce à l’action du syndicat.

2 démarches distinctes :

1) La demande de temps partiel pour retraite progressive est une demande sur autorisation. Elle suit la même procédure que toutes les autres demandes de temps partiel. Ce sont donc aussi les mêmes dates, soit avant le 31 mars pour l’année scolaire suivante. (la date butoir du 15 mars fixée généralement dans la circulaire départementale n’est pas réglementaire).

Attention : dans l’Éducation nationale, les temps partiels n‘étant accordés que pour une année complète, si votre date de départ possible en retraite progressive tombe en cours d’année scolaire, vous devrez d’abord obtenir un temps partiel sur autorisation “normal”, donc rémunéré à temps partiel, avant de pouvoir bénéficier du complément de votre retraite progressive.

Si vous devez d’abord être en temps partiel “classique” avant le début de votre retraite progressive, une seule demande sera suffisante. Il faudra préciser sur le formulaire de demande la date à laquelle vous basculez en temps partiel pour retraite progressive.

2) La demande de retraite progressive doit, elle, être déposée au moins 6 mois avant la date de début de la retraite progressive, via votre compte Ensap. Vous préciserez à ce moment-là si vous travaillez déjà à temps partiel ou si vous avez déposé une demande.

Votre retraite progressive démarre soit :

  • le 1er jour du mois de vos 60 ans, si votre date anniversaire tombe le 1er.
  • le 1er jour du mois suivant dans les autres cas.

Vous toucherez la part de traitement correspondant à votre temps partiel et un pourcentage de votre pension de retraite, égal à la différence entre 100 % et votre quotité de travail. Le montant pris en compte pour le calcul de ce pourcentage est celui de votre pension à la date du départ en retraite progressive.

Exemples :
– Un temps partiel à 50 % : durant cette période le fonctionnaire continue de percevoir son salaire au prorata du temps travaillé, soit 50 % de sa rémunération et une pension partielle équivalente au temps de travail non effectué, soit 50 % du calcul de la pension à la date d’effet de sa retraite progressive.
-Un temps partiel à 75 % : durant cette période le fonctionnaire continue de percevoir son salaire au prorata du temps travaillé, soit 75 % de sa rémunération, et une pension partielle équivalente au temps non travaillé, soit à 25 % % du calcul de pension à la date d’effet de sa retraite progressive.

La quotité de temps partiel peut être modifiée au cours de la retraite progressive, pour être augmentée ou diminuée.

Avec l’abaissement à 60 ans de la possibilité de départ, la décôte peut être importante. Un calcul est indispensable pour éviter les mauvaises surprises !

Le dispositif de retraite progressive s’arrête :

  • quand vous prenez votre retraite définitive.
  • si vous reprenez un poste à plein temps ou si le temps partiel est par la suite refusé. Attention : vous ne pouvez faire qu’une seule demande de retraite progressive.
  • si vous exercez une activité rémunérée, en plus de votre emploi public.

Quand vous êtes à la retraite progressive, vous continuez à cotiser pour votre retraite définitive sur votre traitement à temps partiel. Exemple : si vous travaillez à 50 % pendant deux ans, 4 trimestres seront validés en durée de liquidation, et 8 trimestres seront validés en durée d’assurance. Sauf si vous surcotisez (voir ci-dessous), le montant de cette retraite sera donc un peu moins élevé que si vous aviez continué à travailler à plein temps. 

Au moment du départ, la pension sera liquidée sur la totalité des droits acquis avant et pendant la période de retraite progressive. Le calcul de la pension définitive s’effectuera sur la base du traitement indiciaire détenu depuis au moins 6 mois au moment de la cessation définitive de fonctions.

Pour garder le niveau de retraite que vous auriez eu en travaillant à plein temps, vous pouvez choisir de surcotiser. Voici les taux actuellement en vigueur :

Quotité travaillée% de surcotisation
50%22,25%
60%20,02%
70%17,79%
75%16,67%
80%15,56%
90%13,33%

La retraite progressive est donc loin d’être l’avancée sociale dont se vante le gouvernement :

  • Ce n’est pas un droit puisqu’elle est conditionnée à l’obtention d’un temps partiel !
  • Elle entraîne une baisse de revenu sur les années de retraite progressive, en particulier la 1ère année dans l’Éducation nationale, si vous devez d’abord demandé un temps partiel “classique”.
  • Elle entraîne une baisse du montant de la retraite définitive.

Les AESH travaillent déjà à temps partiel (à 24 heures cela correspond à un temps partiel de 62%). Les AESH peuvent aussi prétendre à la retraite progressive. Les AESH, déjà à temps partiel, peuvent donc demander la retraite progressive à tous moments.

FO est à leurs côtés pour obtenir la nécessaire attestation de l’employeur, et pour les informer précisément sur leurs droits en la matière (nombre de trimestres, âge…) . Le SNUDI-FO 53 invite les AESH concernés à prendre contact avec le syndicat.

AESH : Les affectations pour la rentrée prochaine

AESH : Les affectations pour la rentrée prochaine

Si vous êtes AESH dans le département de la Mayenne, le PIAL dont vous dépendez vient, en principe, de vous communiquer votre nouvelle affectation. Nous espérons que vous avez été nommé dans un établissement qui vous convienne.

Dans le cas contraire, vous pouvez encore agir pour obtenir une modification : envoyez dès maintenant un courrier à votre PIAL, en mettant bien le SNUDI-FO 53 en copie visible et expliquez les raisons de votre demande de changement (distances trop importantes, problème de garde d’enfants, situation familiale particulière…). En cas de besoin, nous pouvons vous conseiller dans l’écriture de cette lettre et nous vous accompagnerons pour tenter d’obtenir une nouvelle affectation si votre PIAL persiste dans son choix.

Attention, vous ne devez cependant pas refuser cette affectation : l’Administration pourrait se saisir de votre refus pour vous licencier.

Si vous avez été affecté sur une autre école ou sur un autre établissement, un avenant à votre contrat de travail n’est pas nécessaire : l’administration peut vous nommer sur n’importe quels établissements ou écoles du PIAL par un simple appel du coordonnateur du PIAL ou par un simple mail à vous ou à votre directeur ou chef d’établissement.

Par contre, si l’administration a décidé de vous changer de PIAL, la signature d’un avenant est obligatoire et vous disposez alors d’un mois à partir de la date de réception de cet avenant pour accepter ou non votre nouvelle affectation. 

Dans cette situation également, n’hésitez pas à nous contacter pour obtenir de l’aide dans cette démarche.

Si vous êtes à l’inverse satisfait de votre affectation, attention toutefois, car la nomination sur un établissement ne veut pas dire que vous travaillerez sur cet établissement toute l’année. Avec la logique des PIAL, l’Administrationpeut tout à fait effectuer les changements qu’elle souhaite, du jour au lendemain. C’est pourquoi FO revendique l’abandon de cette gestion par les PIAL et une affectation des AESH à l’année sur un poste précis, à partir de vœux réellement pris en compte dans le cadre d’un mouvement départemental.

Enfin, tout au long de l’année, faites respecter vos droits en ayant en tête ce principe : vous êtes affecté pour suivre un ou plusieurs enfants et en aucun cas, on ne peut vous demander d’accomplir des tâches qui ne seraient pas en rapport avec ces suivis. Par exemple, pas de préparations pour la classe entière, pas de réunions le jour de la pré-rentrée en dehors de celles concernant votre travail, pas de surveillance générale des récréations ou de gestion d’autres élèves au cours des sorties. Attention également au respect de votre temps de repos s’il vous est demandé d’accompagner un enfant notifié durant le temps de la pause méridienne.

Pour être informé au mieux et défendu en cas de besoin, syndiquez-vous ! Le SNUDI-FO 53 soutient les AESH et revendique pour eux un statut de fonctionnaire.

Consultez notre guide AESH 53, actualisé chaque année, pour connaitre vos droits. 

Nous organisons également tout au long de l’année des Réunions d’Information Syndicale et des stages sur temps scolaire pour les AESH et vous pouvez aussi rejoindre notre groupe Facebook pour compléter votre information.

ALERTE CANICULE : Assez du mépris de l’Etat à l’égard des élèves et des personnels !

ALERTE CANICULE : Assez du mépris de l’Etat à l’égard des élèves et des personnels !

ALERTE CANICULE : Que faire face à une chaleur insupportable ?

40°C annoncés mardi en Mayenne : L’État doit prendre ses responsabilités pour assurer la santé et la sécurité des personnels et des élèves

L’Institut National de Recherche et de Sécurité (INRS) considère « qu’au-delà de 30°C pour une activité sédentaire, et 28 °C pour un travail nécessitant une activité physique, la chaleur peut constituer un risque pour les salariés » et donc à plus forte raison pour des enfants

Chacun se souvient que lors des canicules de juin 2017 et de juin 2019, des collègues et des élèves ont été très fortement incommodés par la chaleur dans les locaux. Il n’est pas acceptable que cela se reproduise et des mesures sérieuses doivent être immédiatement prises par l’État-employeur, en l’espèce le Recteur et la DASEN, afin de protéger la santé des personnels et des élèves.

FO rappelle que c’est « l’employeur [qui] prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs, notamment par la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés» (article L4121-1 du Code du Travail). Cette obligation s’applique donc à l’Éducation Nationale, via l’Inspection Académique ou le Rectorat, qui doit garantir des conditions de travail acceptables en intervenant auprès des collectivités locales, responsables des locaux dans lesquels nous exerçons.
Le fait que les locaux des écoles et des établissements du 2nd degré n’appartiennent pas à l’État-employeur ne le dédouane pas de son obligation de protection vis de ses agents contrairement à ce que la haute hiérarchie affirme à chaque épisode de températures extrêmes pour jouer la montre et se défausser en particulier sur les directeurs d’école.

Partout où ce sera nécessaire, il doit être fourni des climatiseurs mobiles et de l’eau fraîche tant que la température ne sera pas retombée à un niveau supportable.

Pour FO, il n’est pas envisageable de travailler par des températures présentant un danger pour la santé des personnels et des élèves ! En conséquence, si les mesures de sécurité qu’appelle la situation ne sont pas prises, la question du droit de retrait sera posée.

Si des mairies ne sont pas en mesure de fournir ce matériel alors la décision de fermeture des écoles doit être prise. C’est en ce sens, que la FNEC-FP FO 53 a interpellé le DASEN et la préfète dès samedi 28 juin. (Lire notre courrier)

Face à une chaleur insupportable, le SNUDI-FO vous invite :

– à faire un SIGNALEMENT de DANGER GRAVE ET IMMINENT (à télécharger ici) en indiquant la température relevée, l’heure du relevé, et toutes précisions sur la situation dans votre école…  Attention, un simple signalement sur une fiche de registre Santé et Sécurité au travail (RSST) sera dans la situation de chaleur extrême sans aucun effet.

S’il y a danger à cause de la chaleur, c’est un signalement de Danger Grave et Imminent qui doit être fait dont une copie doit être transmise aux représentants FO à la Formation spécialisée en matière de santé, sécurité et conditions de travail Départemental (F3SCT)

Ne pas se laisser désarçonner par l’argument spécieux que le relevé de température n’est pas réalisé avec un thermomètre « homologué » et dans ce cas demander que la mairie ou l’IEN vienne relever la température.

Transmettre le signalement à la mairie, à l’IEN, au Président de la F3SCT D (ce.ia53@ac-nantes.fr) et aux représentants FO à la F3SCT (contact@snudifo-53.fr) qui interviendront aussitôt.

ATTENTION à ne pas engager votre responsabilité ! En cas d’incident(s) grave(s) résultant d’une chaleur excessive dans les locaux, l’absence de signalement pourrait engager votre responsabilité. Faire un signalement, c’est aussi se couvrir, quelles que soient les fonctions occupées (directeur, adjoint, AESH) si un incident grave survenait à cause de ces fortes chaleurs.

– à appeler le SAMU à la moindre suspicion d’un coup de chaleur, à faire un signalement de tout malaise ou hyperthermie (à la mairie, à l’IEN, au Président de la F3SCT D et aux représentants FO à la F3SCT D).
– à saisir le Médecin scolaire, le DDEN, à alerter les parents.

Pour saisir le syndicat et ses représentants à la F3SCT D à tout moment : 0652323045 – contact@snudifo-53.fr


Le ministère a mis en ligne ses recommandations aux directeurs et chefs d’établissement. C’est très loin de ce qui est nécessaire pour la sécurité des personnels et des élèves et surtout cela fait peser une fois de plus sur les directeurs et les chefs d’établissement – qui ne sont pas ” chefs de service ” – la responsabilité des décisions à prendre.

Nationalement, la FNEC FP-FO demande au ministère que les consignes soient données en urgence pour appréhender toutes les situations, protéger les personnels en aménageant les horaires, les postes de travail et que les interventions en direction des collectivités soient faites en urgence.


Laval, 30 juin 2025, 15h00

Les températures prévues se concrétisent sur l’ensemble de la Mayenne qui fait partie des 84 départements en vigilance orange canicule depuis hier.

Le SNUDI-FO 53 a interpellé la préfète dès samedi afin que les établissements scolaires soient fermés au moins les après-midi des 3 prochains jours. La seule réponse a été de conseiller la fermeture… des administrations les après-midi du début de la semaine. Les administrations, mais pas les écoles !!!

Ce midi, 30 juin, les relevés de températures dans de nombreuses écoles, rapportées par nos collègues, vont de 28, 29, 30, 32 et même jusqu’à 36°C dans les classes, mettant ainsi directement en danger leurs occupants. Notons que les après midi et surtout les 2 prochains jours sont annoncés comme encore plus chauds.

Le SNUDI-FO 53 s’est adressé ce midi au directeur académique pour lui faire l’état de la situation.

La ministre Borne a REFUSÉ hier d’assumer la responsabilité qui est la sienne en renvoyant au “local” la prise de décision. Cette situation est inadmissible, mais devant l’importance des risques, il revient à la préfète et au directeur académique de se substituer à la ministre en décrétant immédiatement la fermeture des établissements scolaires au moins les prochains après-midis.

En cas de refus, il leur reviendrait d’assumer la responsabilité directe d’un malheureux accident dû aux très hautes températures.

Le SNUDI-FO 53 rappelle qu’il revient aussi aux maires de fermer les écoles avec la publication d’un arrêté, comme c’est le cas à Bouchamps les Craon ou à Chérancé. Une décision de bon sens, qui devrait être prise par la préfète pour les écoles du département.

Si la mairie décide de la fermeture de l’école :

  • il n’y a pas de service minimum (le SMA ce n’est que lorsqu’il y a grève)
  • les enseignants et les AESH n’ont pas à être présents, vous prévenez par écrit votre IEN que l’école est fermée, et que dans l’attente des conditions de sa réouverture vous restez chez vous. Sans ordre de mission, vous ne devez pas vous déplacer ailleurs. Si l’école est fermée, et bien, elle est fermée, et le maire a autorité pour cela !
  • les AESH, n’ont pas à être présents dans d’autres locaux autres que celui de l’école pour accompagner les élèves, en tout état de cause pas sans ordre de mission

En cas de doute contactez vos représentants FO


Ouest France Mayenne

Ici Mayenne

Le monde « dans le département de la Mayenne, le syndicat FO de l’éducation a écrit à la préfecture de prendre les mesures nécessaires pour protéger les enfants et le personnel, demandant la fermeture des écoles sans climatisation, au moins l’après-midi. »

CRPE, PES, listes complémentaires, affectations : comment ça fonctionne ?

CRPE, PES, listes complémentaires, affectations : comment ça fonctionne ?

PES nommé sur un autre département que votre 1er vœu contactez le SNUDI-FO sans perdre de temps, pour demander un changement d’affectation !

Les résultats du CRPE 2025 ont été publiés : les 268 admis au CRPE 2025 (tout concours confondu) ne suffiront pas à combler le déficit de personnels de l’académie de Nantes. Le non-remplacement des collègues absents est le quotidien des écoles, collègues, élèves et leurs familles. Les 10 inscrits sur la liste complémentaire du CRPE externe (seulement 10, à comparer des 70 de l’an dernier sur la même liste) doivent être recrutés pour qu’il y ait un enseignant devant chaque classe à la rentrée !


Listes complémentaires : après le CSA du 12 juin, les SNUDI-FO interpellent la Rectrice de l’académie : lire le courrier FO du 13 juin


Participez à la réunion en visio organisée mardi 17 juin à 17h30


La liste des lauréats et liste complémentaire du concours externe 2025 pour l’académie de Nantes

Il y a 3 situations différentes dans lesquelles l’administration a recours à la liste complémentaire.

Après constat d’un manque de moyens dans une académie pour faire face aux besoins de la rentrée, la Rectrice demande autorisation au Ministère d’avoir recours aux Listes Complémentaires pour abonder les Listes Principales.

FONCTIONNEMENT

Les reçus sur les LC sont appelés dans leur ordre de classement au prorata sur les différentes listes complémentaires du CRPE : les Listes Complémentaires deviennent PES avec le même statut que les PES reçus sur les Listes Principales. Dans ce cas d’allongement anticipé de la Liste Principale, l’ajout des LC va provoquer des possibilités de réaffectations des candidats de la Liste Principale entre les 4 départements.

NOMINATION

Dans ce cas, en général, le recrutement des LC se fait avant les affectations de juin, mais il peut se poursuivre jusqu’aux vacances d’octobre et peut même aller jusqu’au CRPE 2026 réglementairement !

Le SNUDI-FO agit et se bat chaque année pour le recrutement de toutes les listes complémentaires, et pour leur ré-abondement afin que nous ayons suffisamment de PE sous statut dans les écoles.

TITULARISATION

Le stagiaire est titularisé à l’issue de sa période de stage après validation de l’année.

La liste complémentaire CRPE remplace des candidats inscrits sur la liste principale qui ne peuvent pas être nommés (démissions, candidats ne remplissant pas les conditions de diplôme, candidats ne se présentant pas après le 1er septembre). Les candidats nommés effectuent leur stage l’année de leur nomination : Ils ont alors le statut de fonctionnaire stagiaire.

Ce recours à la LC dans cette situation précise n’est pas soumise à accord du Ministère.

FONCTIONNEMENT

Le remplacement d’un candidat inscrit sur liste principal s’effectue par la nomination du premier candidat inscrit sur la liste complémentaire du concours concerné  (un candidat inscrit sur liste complémentaire du 3e concours, ne peut pas remplacer un candidat inscrit sur liste principale du concours externe).

NOMINATION

La nomination peut être effectuée jusqu’à la veille des épreuves de l’année suivante. Mais, en général, le recrutement des LC ne s’effectue que jusqu’aux vacances d’octobre. Toutefois, aucun remplacement de candidat inscrit sur liste principale ne peut plus être fait dès qu’il est fait appel à un candidat de la liste complémentaire pour pourvoir un poste vacant.

TITULARISATION

Le stagiaire est titularisé à l’issue de sa période de stage après validation de l’année.

La liste complémentaire remplace les postes vacants dans l’intervalle entre deux concours.

Elle est soumise à la décision de la Rectrice, et à l’accord du Ministère.

Un stagiaire recruté sur liste complémentaire, suite à une vacance de poste, effectue si besoin sa période de formation au cours de l’année scolaire suivante et est affecté pour l’année scolaire en cours sur un poste à temps plein en qualité de Liste Complémentaire (adjoint, remplaçant, directeur, enseignant spécialisé etc.). Lors de la titularisation cette année en qualité de LC est reprise dans l’avancement.

NOMINATION

La nomination peut se faire jusqu’à la fin d’année scolaire. Mais ces dernières années ce mode de recrutement sur les Listes Complémentaires est devenu de plus en plus rare, les Rectorats n’ayant l’accord du Ministère que pour le recrutement d’enseignants contractuels.

TITULARISATION

Le stagiaire recruté sur liste complémentaire est PES l’année scolaire suivante, et n’est titularisé qu’à l’issue de sa période de stage avec reprise de son avancement.

PEUT-ON REFUSER UN POSTE ?

En cas de refus le candidat perd le bénéficie de la liste complémentaire : c’est le principe de base. Toutefois si le poste qui vous est proposé vous pose des difficultés, demandez s’il peut vous être fait une autre proposition, en détaillant vos motifs, si ce n’est pas possible, acceptez-le (il y aura toujours possibilité ensuite de refuser), et contactez le syndicat qui pourra étudier auprès de l’administration les autres solutions éventuelles.

QUELLES SONT LES CONSÉQUENCES D’UN REFUS ?

L’administration vous raye de la liste et propose le même poste au suivant de la liste.

PEUT-ON REPASSER LE CONCOURS L’ANNÉE SUIVANTE DANS LA MÊME ACADÉMIE APRÈS AVOIR REFUSÉ UN POSTE ?

Oui

DOIS-JE M’INSCRIRE AU CRPE DE L’ANNÉE SUIVANTE ?

Oui. Si vous êtes appelé il vous suffira d’annuler ou de ne pas vous présenter aux épreuves.

QUE FAIRE SI JE SUIS DÉJÀ SOUS CONTRAT ?

Il faudra présenter votre démission : dans la fonction publique c’est le plus souvent accepté sans conséquence, et si vous êtes titulaire d’une autre fonction publique il vous faudra dans certains cas demander un détachement (le plus souvent accepté). En cas de difficultés contactez le syndicat

Si vous êtes salarié du secteur privé il faudra négocier un préavis : dans la plupart des cas les employeurs ne font pas de difficulté, mais si ce n’est pas le cas contactez le syndicat pour vous faire aider à négocier avec l’employeur : FO est un syndicat interprofessionnel, nous pouvons intervenir quelle que soit la branche.

EN ATTENDANT D’ÊTRE APPELÉ(E) PUIS-JE CANDIDATER COMME CONTRACTUEL ?

Oui, mais normalement le Rectorat de l’académie de la LC ne vous recrutera pas s’il constate que vous êtes sur une LC : s’il vous recrutait en qualité de contractuel il serait obligé de requalifier votre contrat en LC. Vous pouvez toutefois être contractuel dans l’enseignement privé, dans le secondaire, ou dans le premier degré mais dans une autre académie.

SI JE SUIS SUR UNE LC DE L’ACADEMIE DE NANTES PUIS-JE ETRE APPELE(E) SUR UNE AUTRE ACADEMIE ?

Oui, il a déjà été fait des échanges de LC entre des académies, notamment en direction d’académies très déficitaires (région parisienne notamment). Dans ces cas-là, si vous acceptez, vous perdez toute possibilité d’être appelé sur le LC de l’académie d’origine, vous serez stagiaire dans cette académie qui vous aura recruté, et titularisé dans cette même académie à l’issue de votre année de stage.

LE SNUDI-FO ET SA FEDERATION LA FNEC-FP-FO REVENDIQUENT A TOUS LES NIVEAUX (MINISTÈRE ET RECTORATS) LE RECRUTEMENT DE L’INTEGRALITE DES LISTES COMPLÉMENTAIRES POUR COUVRIR LES BESOINS DES ÉCOLES ET ÉTABLISSEMENTS !

Assassinat d’une AED à Nogent : communiqué FO et FCPE

Assassinat d’une AED à Nogent : communiqué FO et FCPE

Télécharger le communiqué

Mardi 10 juin, à Nogent en Haute Marne, Mélanie, AED, assistante d’Education au collège Françoise Dolto, a été poignardée par un élève. Notre collègue est décédée de ses blessures. Notre organisation syndicale et la fédération des parents d’élèves, adressent leurs condoléances et leur soutien à sa famille, ses proches et aux collègues de l’établissement.

L’assassinat de notre collègue AED confirme que les mesures de « dissuasion, sanction » que les ministres Borne et Retailleau appelaient à mettre en place le 26 mars dernier au moyen de « contrôles aléatoires aux abords des établissements scolaires par les forces de sécurité intérieure sous l’autorité des parquets et en relation étroite avec la communauté éducative », ne sont pas la réponse appropriée aux conditions dégradées dans lesquelles sont placés nombre de personnels et d’élèves.

Elles le sont d’autant moins que les personnels de direction et de vie scolaire n’ont pas vocation à être les supplétifs des forces de l’ordre. Ce n’est pas leur rôle et leur mise à contribution lors de ces fouilles de sacs est susceptible de les mettre en danger, comme elle met en danger la jeunesse.

Dans ce contexte de surenchère répressive, Olivier Richefou, président du conseil départemental de la Mayenne annonce l’installation de caméras de vidéosurveillance aux abords des collèges du département, en déplorant le « manque de moyens consacrés à la santé mentale des jeunes ».

Comment ne pas faire le lien avec la situation catastrophique du manque de moyens, dans la santé, en pédopsychiatrie, dans le social et le médico-social ?

Les faits de violence à l’école sont une réalité, et les réponses concrètes doivent être apportées. Ces réponses, ce ne sont pas uniquement des formations à la détection des signaux faibles lorsqu’un jeune ne va pas bien. Ces réponses, ce sont surtout des moyens pour l’école, ce sont des dotations suffisantes en personnels pour répondre à tous les besoins (PsyEN, infirmières, AED, AESH, enseignants, CPE, Chefs d’établissements, administratifs…)

Ce drame terrible met au jour à quel point les AED sont en première ligne dans les établissements scolaires, alors que ces personnels sont maintenus dans la précarité par leur employeur, l’Éducation nationale.

Nos organisations FNEC-FP FO 53 et FCPE 53 ne veulent pas d’une surenchère de mesures répressives contre les élèves, mais le respect des statuts et des missions, l’annulation des suppressions de postes et la création de tous les postes nécessaires.

Les personnels de l’Education Nationale et les parents d’élèves sont en colère. Pour protéger l’Ecole publique, ses personnels et ses élèves, l’urgence ne peut être d’« engager la baisse du nombre de fonctionnaires » comme le préconise le ministre de l’Economie, Eric Lombard, afin de trouver 40 milliards d’euros d’économies et d’« avoir des fonds pour la Défense », l’urgence c’est de répondre sans attendre aux revendications.

A Laval, le 11/06/2025

AESH : fin d’année scolaire et respect de nos missions

AESH : fin d’année scolaire et respect de nos missions

Le tract recto-verso à télécharger pour affichage/distribution

En cette fin d’année scolaire, FO informe les AESH de leurs droits : heures connexes, sorties scolaires, examens, fêtes d’école, portes ouvertes…    FO fait le point….

Petit rappel concernant les heures connexes : la quotité de travail est répartie sur des heures d’accompagnement “élève” et sur des heures dites “connexes”. Ces heures connexes sont prévues uniquement pour “les activités préparatoires connexes pendant ou hors la période scolaire et les réunions et formations suivies pendant et hors temps scolaire”. 

Les heures connexes ne se font pas devant élève !

Par ailleurs, on ne peut vous obliger à faire n’importe quoi sous prétexte que toutes ces heures ne seraient pas faites ! (Portes ouvertes, fêtes, conseil d’école, surveillance d’examen…)

Ainsi, accompagner un élève en sortie scolaire, en fête d’école… en dehors des heures de travail habituelles, ce sont des heures supplémentaires, pas des heures connexes. Ces heures doivent soit être payées en heures supplémentaires, soit être récupérées. (À noter que dans l’Académie de Nantes, les heures supplémentaires sont récupérées, jamais payées.)

FO intervient à tous les niveaux pour faire respecter les quotités, les termes du contrat et les missions des AESH étroitement liées à l’accompagnement de l’élève en situation de handicap.

En cas de doute ou de pression, n’hésitez pas à nous contacter ! Nous ferons respecter vos droits !

Syndiquez-vous !

Les AESH doivent avoir une convocation ou un ordre de mission pour accompagner les élèves pendant les examens (BAC, brevet…), particulièrement si l’emploi du temps habituel où le lieu de travail sont modifiés (nombres d’heures, jours de travail, établissement…).Oui
Les AESH accompagnent les élèves notifiés, déjà accompagnés pendant l’année scolaire aux examens.Oui
Les AESH peuvent accompagner des élèves non notifiés avec un aménagement d’examens aux épreuves d’examens.Oui
Les AESH accompagnent les élèves pour les épreuves de rattrapage dans leur établissement ou établissement du PIAL de rattachement, même lorsque les élèves viennent d’autres établissements.Oui
Les AESH peuvent être présents pendant les oraux même s’il leur est interdit d’intervenir (sauf consigne d’accompagnement précise relative à la notification et/ou au handicap). C’est un soutien moral qui peut être important pour les élèves.Oui
Les AESH respectent les aménagements d’examen de l’élève accompagné.Oui
Les AESH peuvent accompagner les élèves notifiés en sortie avec nuitée(s) sur la base du volontariat, bénévolement ou avec accord préalable avec le supérieur pour récupération d’heures (ce ne sont pas des heures connexes).Oui
Les heures supplémentaires occasionnées par les examens ne sont pas des heures connexes, elles doivent pouvoir être récupérées.Oui
Les AESH peuvent donner les réponses à la place des élèves notifiés.Non
Les AESH surveillent les salles dans lesquelles les élèves passent leurs examens.Non
Les AESH travaillent au secrétariat d’examen.Non
Les AESH peuvent garder ou surveiller la classe lorsque l’enseignant est absent.Non
Les AESH peuvent surveiller la cour de récréation ou la cantine.Non
Les AESH doivent participer à la vie de l’école en dehors des heures de travail (spectacles, fêtes d’école…).Non
Les AESH peuvent ranger la classe, faire le ménage, déplacer du mobilier…Non
Les AESH couvrent les livres, rangent et gèrent la bibliothèque, ou le CDI.Non
Les AESH peuvent faire des tâches administratives, du secrétariat, assurer l’accueil de l’établissement…Non
Les AESH doivent impérativement faire toutes les heures connexes, y compris en fin d’année ou en plus des 36 semaines scolaires.Non

En cas de doute : contacter un représentant FO dans le département

La neutralité de l’École Publique, comme la laïcité ne sont pas à géométrie variable !

La neutralité de l’École Publique, comme la laïcité ne sont pas à géométrie variable !

Dernière minute :
4 juin : le DASEN nous confirme que les responsabilités de la députée européenne et de son cabinet, sont bien établies sur les faits survenus vendredi 23 mai. Il nous assure avoir pris toutes les mesures pour que cela ne se reproduise plus.
3 juin : le SNUDI-FO interpelle à nouveau le DASEN et demande à ce qu’il s’assure qu’un rappel à la loi soit effectivement fait à la députée européenne Valérie Hayer. Personne ne peut accepter que des élus politiques, utilisent des journées “citoyennes”, dans un cadre scolaire, qui plus est en en assumant parfaitement la responsabilité, pour diffuser une propagande politique quelle qu’elle soit.”
2 juin : Suite à notre interpellation, le DASEN nous assure avoir pris contact avec la préfecture et le Lion’s Club, nous indiquant que “l’école doit demeurer un lieu neutre où aucune manifestation ou expression à  caractère politique ne doit interférer avec le fonctionnement de l’établissement, ni exercer d’influence sur les élèves, de manière directe ou indirecte »


Rappels

Le Maire de Château-Gontier assure publiquement ne pas avoir été mis au courant ; dont acte.

Valérie Hayer, députée européenne “Renew Europe” (Renaissance, Horizons, UDI…), reconnait être à l’initiative de cette distribution, et cela pose effectivement problème*.

*Ouest France 26/05/2025 – réaction du cabinet de Valérie Hayer « La distribution au niveau du parlement européen est très réglementée et se fait avec autorisation. Lors de cette journée citoyenne, le but n’était pas de faire de la propagande, mais de la pédagogie. Nous voulions aussi présenter la mission européenne de Valérie Hayer »

Vendredi 23 mai, des classes de CM2 des écoles publiques de Château-Gontier sur Mayenne ont participé à une sortie scolaire, intitulée « journée citoyenne », organisée par le « Lion’s Club » de Château-Gontier sur Mayenne avec l’appui de la municipalité. 

A l’issue de cette journée, des sacs ont été distribués à chacun des élèves. Chacun aurait pu penser qu’il s’agissait là d’objets pédagogiques, en lien avec cette journée. Et bien non !

Ce sac contenait des goodies et autres objets de propagande politique à l’effigie de « renew Europe » un groupe politique identifié, et auquel plusieurs partis politiques français sont partis prenantes (Horizons, Indépendants, Mouvement démocrate, Renaissance, UDI), dont celui du maire de Château-Gontier, également président de la communauté de communes et vice-président du conseil régional des Pays de la Loire.

Comment peut-on ainsi ignorer la neutralité de l’école publique et laïque et la loi qui s’impose à tous ? 

Monsieur Henry, maire de Château-Gontier sur Mayenne, était-il au courant de la distribution de propagande de son groupe et parti politique à des élèves des écoles publiques de la ville ? Nous ne pouvons croire qu’il puisse en être à l’initiative. En tout état de cause, ni les élus locaux, ni les « clubs » philanthropiques ne peuvent-être au-dessus des lois !

A l’heure où le maire de Château-Gontier s’érige en décideur de l’organisation de l’école publique, en spécialiste de la chronobiologie et du bien-être des enfants, cet événement interroge sérieusement des objectifs poursuivis par ce type de sorties scolaires totalement financées par ces acteurs.

Pour le SNUDI-FO 53 ce nouvel évènement d’entrisme politique et électoraliste dans les écoles publiques relève de l’intrusion et de l’illégalité, qui n’est pas sans rappeler la venue de Monsieur Attal dans une école de Saint Denis d’Anjou en 2024, alors qu’il n’était plus ministre de l’Education Nationale !

Le SNUDI-FO 53, stupéfait de cette intrusion, a saisi le directeur académique, et la préfète. FO exige une mise au point et un rappel public à la loi. Le ministère de l’Education Nationale doit également être questionné.

Pour FO, cette violation de la neutralité politique de l’école publique est totalement inacceptable. La neutralité de l’École Publique, comme la laïcité ne sont pas à géométrie variable !

Objet : distribution de propagande politique et remise en cause de la neutralité de l’école Publique – courrier du 26 mai 2025

Monsieur le directeur académique,

Vendredi 23 mai, plusieurs classes de CM2 des écoles publiques de Château-Gontier sur Mayenne ont participé à une sortie scolaire, intitulée « journée citoyenne », organisée par le « Lion’s Club » de Château-Gontier sur Mayenne avec l’appui de la municipalité. 

Nous sommes saisis par plusieurs collègues, mais également des parents d’élèves adhérents à Force Ouvrière, puisqu’à l’issue de cette journée, des sacs ont été distribués à chacun des élèves. Chacun aurait légitimement pu penser que le contenu de ces sacs était pédagogique, en lien avec cette « journée citoyenne ».

Or, ce sac ne contenait que des goodies et autres objets de propagande politique à l’effigie de « renew Europe » (voir annexe), un groupe politique identifié, et auquel plusieurs partis politiques français sont affiliés officiellement (Horizons, Indépendants, Mouvement démocrate, Renaissance, UDI), dont celui du maire de Château-Gontier sur Mayenne, également président de la communauté de communes et vice-président du conseil régional des Pays de la Loire.

Monsieur Henry, maire de la ville, était-il au courant de la distribution de propagande de son groupe et parti politique à des élèves des écoles publiques de la ville dont il est l’édile ? Nous ne pouvons croire qu’il puisse en être à l’initiative.

Pour notre syndicat, ce nouvel évènement d’entrisme politique et électoraliste dans les écoles publiques du département relève de l’intrusion et de l’illégalité, qui n’est pas sans rappeler la venue de Monsieur Attal dans une école de Saint Denis d’Anjou, alors qu’il n’était plus ministre de l’Education Nationale, et en pleine campagne électorale, alors que votre prédécesseur n’était pas au courant.

Monsieur le directeur académique, étiez-vous informé de ces distributions de goodies politiques à des élèves sur temps scolaire sous couvert de la mairie et du « Lion’s Club » de Château-Gontier ?

Le syndicat est stupéfait de cette intrusion, et vous demande d’intervenir auprès de Monsieur le Maire et du « Lion’s Club » de Château-Gontier pour clarifier cette situation.

Nous attendons une mise au point dans les meilleurs délais. Nous vous demandons de rappeler l’impérieuse nécessité de la neutralité de l’école publique qui s’impose à tous.

Compte-tenu de la gravité des événements, nous alertons également Madame la préfète afin de procéder au rappel à la loi qui s’impose aux élus concernés.

Restant à disposition et dans l’attente de votre retour, je vous prie de recevoir l’expression de ma parfaite considération.

Stève Gaudin, secrétaire départemental

NB : Monsieur Henry n’a jamais été mis en cause par le syndicat qui n’a commis aucune maladresse. Concernant son affiliation avec le groupe politique de la députée à l’origine de cette distribution, et compte tenu que le siège du Lion’s Club est situé à la mairie de Château-Gontier, il était totalement légitime que nous interrogions l’élu, qui a clairement indiqué ne pas être au courant de cette distribution. dont acte.

Rapport de la Cour des comptes : Nouveau contre-feu pour culpabiliser les enseignants et démanteler l’école publique

Rapport de la Cour des comptes : Nouveau contre-feu pour culpabiliser les enseignants et démanteler l’école publique

Un rapport de la Cour des comptes concernant « l’enseignement primaire » a été rendu public le 20 mai 2025. Il n’a pas de mots assez durs pour caractériser la situation actuelle dans les écoles évoquant « un système éducatif en situation d’échec », « des inégalités qui s’aggravent » et un « déclin des performances scolaires des élèves »

https://www.youtube.com/watch?v=51eYLwy-wmQ&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fsnudifo-53.fr%2F

Le rapport
La synthèse du rapport

Chacun peut légitimement s’interroger sur quelles compétences pourrait bien avoir la Cour des comptes en matière de gestion de l’École publique. Alors que la cour des comptes publie très régulièrement des rapports non médiatisés, alors que le président Macron annonce une convention citoyenne sur les rythmes scolaires à partir du 20 juin, ce rapport tombe à point nommé !

Une fois de plus, l’école serait responsable de tous les maux de la société, et ici de la baisse du niveau scolaire ! Mais qui est responsable de cette situation si ce n’est les gouvernements successifs qui restent sourds aux revendications des personnels de l’Education Nationale ?

Que préconise donc la Cour des comptes pour remédier à ces difficultés ?

L’annulation des 670 suppressions de postes et des 5000 fermetures de classes décidées par ce gouvernement pour la rentrée 2025 ?

La création des postes nécessaires pour diminuer les effectifs par classe?

La création de postes d’enseignants remplaçants ou d’enseignants spécialisés ?

La création de postes nécessaires dans les établissements sociaux et médico-sociaux pour y accueillir les 24 000 élèves qui bénéficient aujourd’hui d’une notification en ce sens mais qui n’y trouvent pas de places ?

La création d’un statut de fonctionnaire pour les AESH et l’abandon des PAS (pôles d’appui à la scolarité) ?

L’arrêt des contre-réformes qui détruisent l’École publique depuis des années ? 

La Cour des comptes propose au contraire d’aller plus loin dans la mise en œuvre des contre-réformes qui ont justement placé l’École dans une telle situation ! 

Dans la continuité de la loi Rilhac, il faudrait ainsi créer un statut de directeur d’école sur le modèle des écoles privées (celles-là même qui détournent 12 à 15 milliards d’argent public chaque année).

« Un directeur nommé par lettre de mission, qui a la charge du choix, de la formation et du perfectionnement de la communauté professionnelle et des bénévoles, qui est responsable de la constitution de l’équipe enseignante et de son suivi, qui donne notamment son appréciation sur la pratique professionnelle des enseignants. » 

Ce directeur pourrait d’ailleurs mettre en œuvre « une gouvernance partagée entre plusieurs écoles », ce que préconisait divers projets qui ont tous été largement rejetés par les personnels et abandonnés tels les EPEP (établissements publics d’enseignement primaire) ou les EPSF (établissements publics des savoirs fondamentaux). La Cour des comptes préconise ainsi de « systématiser les regroupements pédagogiques ou les regroupements d’écoles dans les territoires », c’est-à-dire fermer les écoles communales ! 

Sans surprise, ces injonctions vont de pair avec une territorialisation toujours accrue de l’Ecole de la République puisqu’il s’agirait « d’établir des conventions triennales entre les élus concernés et les services de l’éducation nationale permettant d’objectiver la politique éducative du territoire », « mettre en cohérence les activités scolaires, périscolaires et extrascolaires en tenant compte des besoins globaux de l’enfant », « mieux associer la communauté éducative et l’ensemble des partenaires »… 

Et pour mettre en œuvre ces funestes projets, la liste des contre-réformes rejetées par les personnels est bien évidemment promue, des évaluations d’école à « Notre école faisons-là ensemble » en passant par la réforme des rythmes scolaires, le rapport déplorant le fait que l’écrasante majorité des écoles aient de nouveau adopté la semaine de 4 jours ! 

Ce n’est pas non plus un hasard si, ce rapport est rendu public au moment où le ministère propose un projet de circulaire sur le référentiel de compétences des directeurs d’école préconisant justement une accentuation de la territorialisation de l’École et un renforcement de l’autorité du directeur, au moment où le président Macron annonce une « convention citoyenne sur les temps de l’enfant. » 

Le rapport juge nécessaire de développer « l’attractivité du métier d’enseignant dans le premier degré ». Soit. Propose-t-il une augmentation significative de la valeur du point d’indice alors que les fonctionnaires ont vu leur pouvoir d’achat diminuer de 31,5% depuis 25 ans ? L’abandon du jour de carence et de l’indemnisation des jours d’arrêt maladie à 90% ? L’abrogation de la réforme des retraites qui contraint les collègues à travailler jusqu’à au moins 64 ans ? 

Poser la question c’est y répondre !

Bien loin d’évoquer une augmentation indiciaire conséquente pour résoudre le problème d’attractivité, le rapport s’en tient aux propositions suivantes : « Proposer dans une des académies présentant de fortes difficultés de recrutement de professeurs, la possibilité de prévoir une affectation, à l’issue du concours, par département », « Renforcer la formation initiale et continue des enseignants », « assurer une progressivité de l’usage du numérique éducatif afin de prendre en compte les facteurs de développement et de bien-être de l’enfant »… 

Le SNUDI-FO 53 n’accepte plus l’hypocrisie du président Macron, ni les larmes de crocodiles de ceux qui feignent aujourd’hui de découvrir les conséquences d’années de démantèlement de l’école publique.
Le SNUDI-FO 53 n’accepte plus, que tous pèsent sur les épaules des personnels, maltraités par les bas salaires, les suppressions de postes et l’inclusion scolaire systématique.
Le SNUDI-FO 53 n’accepte plus l’état de délabrement de la médecine scolaire, des RASED, le manque de place dans les établissements sociaux et médico-sociaux.
Le SNUDI-FO 53 n’accepte plus le mépris envers les enseignants et au travers eux envers l’école publique.
Le SNUDI-FO 53 n’accepte plus la maltraitance et la culpabilisation des personnels.
Le SNUDI-FO 53 n’accepte plus la rupture d’égalité de droits, le sabotage ordonné de notre École Publique.

Le SNUDI-FO exige que les propositions de la Cour des comptes ne soient pas retenues. Il revendique : 

  • l’augmentation immédiate des salaires, par le rattrapage des pertes subies avec les gels de la valeur du point d’indice et l’inflation, et par les revalorisations des grilles indiciaires.
  • l’annulation des suppressions de postes et la création de tous les postes nécessaires.
  • l’arrêt de la territorialisation de l’Ecole publique et un cadre national de l’organisation de la semaine scolaire sur 4 jours.
  • l’abrogation de la loi Rilhac, de ses textes d’application et du projet de circulaire sur la direction d’école.
  • l’abrogation du jour de carence et le retour à une indemnisation à 100% des jours d’arrêt maladie
  • un statut de fonctionnaire et un temps plein de 24 heures pour les AESH. 
  • le retrait de l’Acte 2 de l’Ecole inclusive, l’abandon des PAS et des PIAL.

Le SNUDI-FO 53 est aux côtés des professeurs des écoles et des AESH qui se mobilisent pour défendre l’École publique, qui refusent les mesures Macron/Bayrou qui démantèlent l’école publique.

NON aux PAS ! Un Statut et un vrai salaire pour les AESH !

NON aux PAS ! Un Statut et un vrai salaire pour les AESH !

Une proposition de loi visant à renforcer l’inclusion scolaire des élèves en situation de handicap, comportant notamment la généralisation à tous les départements de « pôles d’appui à la scolarité » (PAS) d’ici septembre 2027 a été adoptée le 5 mai 2025 à l’Assemblée nationale.

Alors que 24000 élèves qui devraient être scolarisés dans les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) ne s’y trouvent toujours pas faute de place, que les AESH vivent toujours dans la précarité sous le seuil de pauvreté et que leurs conditions de travail ne cessent de se dégrader avec les PIAL qui les mutualisent pour tenter de masquer le manque de moyens, le gouvernement n’a pas de priorité plus urgente que de généraliser les PAS… Avec quel objectif ?

L’objectif des PAS est double. Les PAS visent d’une part à remplacer à terme les PIAL. Selon les mots du ministère, « le PAS permet à l’Education nationale de reprendre la main sur une partie des réponses à apporter pour les élèves à besoins particuliers avant sollicitation de la MDPH ». En effet, toujours selon le ministère, « le PIAL est un service de gestion quantitative des emplois du temps des AESH, tributaire de la ressource humaine disponible. » Autrement dit, s’il n’y a pas assez de ressource humaine disponible (ce qui est le cas vu la difficulté à recruter des AESH), contournons les notifications donc les besoins !

D’autre part, les PAS seraient constitués d’un enseignant spécialisé de l’Éducation nationale et d’un éducateur spécialisé. On vide ainsi les classes spécialisées de leurs enseignants et les ESMS de leurs éducateurs spécialisés pour « coacher » les enseignants de milieu ordinaire confrontés à l’inclusion d’élèves qui relèvent de classes ou structures spécialisées ou adaptées, selon la méthode bien connue du « dites-moi de quoi vous avez besoin, je vous expliquerai comment vous en passer… »

L’objectif de 500 PAS à la rentrée 2025 est ainsi affiché. 500 PAS… avec 470 suppressions de postes dans le premier degré… Ce sont encore des classes qui ferment, des postes de remplaçants qui ferment, des postes spécialisés qui ferment… Inacceptable pour la FNEC FP-FO qui soutient toutes les mobilisations de personnels, de parents d’élèves qui cherchent à stopper les fermetures de classes et revendiquent les ouvertures nécessaires.

Le ministère a indiqué lors du comité de suivi de l’école inclusive que « nous n’allons pas trouver de nouvelles « places » en ESMS pour accueillir les 24000 élèves – c’est une terminologie discriminante que nous récusons. Nous voulons une offre plus inclusive du médico-social, plus centrée sur l’étayage à destination de l’ensemble de l’Éducation nationale. Nous allons mettre toutes les compétences des personnels des ESMS au service des Pôles d’appui à la scolarité (PAS). »

Ainsi, les PAS s’articulent parfaitement avec l’orientation d’externalisation – liquidation des ESMS résumée par E. Macron lors de la conférence nationale sur le handicap d’avril 2023 : « Il faut en finir avec les établissements fermés dans lesquels les élèves vivent à part… » L’exemple de l’école Paul Bert du Havre (76) est à ce titre édifiant puisqu’un projet « IME dans les murs » prévoit « d’inclure » 75 élèves d’IME dans un groupe scolaire de 350 élèves ! Autant l’appeler « IME dans le mur » … La FNEC FP-FO ne l’accepte pas et se mobilise pour stopper ce projet délétère !

Et les AESH dans tout ça ? Au lieu de leur octroyer le Statut de catégorie B avec un vrai salaire à temps plein pour 24h de classe, le gouvernement va encore dégrader leurs conditions de travail avec la mise en place des PAS. La FNEC FP-FO s’est à nouveau adressée à la ministre Borne le 10 avril pour porter ces revendications et exiger l’abandon des PIAL, des PAS et tout forme de mutualisation des moyens synonymes pour les AESH d’emplois du temps impossibles et de dégradation des conditions de travail !

L’inclusion systématique et forcée, l’acte 2 de l’école inclusive, ça suffit !

La situation est de plus en plus intenable pour les personnels, les élèves, les parents d’élève… Il faut stopper cette opération de destruction de l’enseignement spécialisé, de ses classes et de ses structures et exiger leur renforcement et leur développement. Il faut exiger pour les AESH un Statut avec un vrai salaire, l’abandon des PIAL et des PAS !

C’est la campagne que mène sans relâche la FNEC FP-FO. Une audience auprès de la ministre du handicap a été demandée pour porter les revendications de la pétition FNEC FP-FO, FNAS-FO (action sociale), FSPS-FO (services publics et de santé), FAGE-FO (administration générale) qui a réuni plusieurs milliers de signatures et qui exige :

La défense de l’enseignement spécialisé et adapté ;
Le maintien et la création des places dans les établissements sociaux et médico-sociaux ;
Le retrait du décret visant à généraliser l’externalisation des ESMS ;
Le recrutement d’enseignants spécialisés et d’AESH ;
Un statut de fonctionnaire et un vrai salaire pour les AESH ;
Le retrait de l’acte 2 de l’Ecole inclusive, l’abandon des PAS et des PIAL ;
La reconnaissance, sécurisation et revalorisation de tous les professionnels en lien avec la scolarisation des élèves en situation de handicap.

La FNEC FP-FO invite les personnels à participer massivement aux réunions syndicales pour décider des initiatives concrètes et immédiates à prendre en défense des revendications.

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