Suppressions spécificités postes remplaçants : c’est non ! Pétition départementale et intersyndicale

Suppressions spécificités postes remplaçants : c’est non ! Pétition départementale et intersyndicale

SNUDI-FO 53 – CGT Educ’action 53 – Sud Education 53 – SNALC

https://www.mesopinions.com/petition/autres/suppression-specificites-postes-remplacants/240970

Les enseignants remplaçants ont des spécificités qui permettent d’adapter les remplacements dans une gestion humaine, et en fonction des besoins dans les classes et dispositifs.

ZIL : zone d’intervention localisée
BD : brigade
BD stage/FC : Brigade stage et formation continue
BD REP+
TR ASH

La consigne ministérielle de supprimer toutes les spécialisations des BD au plus vite est une aberration et une atteinte au bon fonctionnement de l’école Publique. Dans notre département, le fait de modifier ces spécificités, en catimini, sans consulter les enseignants via leurs représentants et ce, dès la rentrée 2025 sans concertation est un mépris envers les personnels concernés qui se retrouvent au pied du mur sans avoir le temps de réfléchir. 

L’objectif de ces changements répond purement à une logique administrative et comptable sans prise en compte de l’humain. La volonté de placer 100 % de la formation hors temps scolaire et d’ « améliorer administrativement » le remplacement en imposant un progiciel de gestion, ne sont que des injustices supplémentaires pour les personnels déjà attaqués depuis plusieurs années. 

A terme, ces modifications pourraient engendrer la suppression de postes de remplaçants et dégraderont davantage encore les conditions de travail de l’ensemble de la profession. 

Cette décision brutale et unilatérale de suppression des spécificités des TR va imposer aux 106 Remplaçants du département une modification de leurs postes et du type de remplacement (niveaux, distances, type de remplaçants, REP+…)

Pour nos organisations syndicales, supprimer le peu de garanties offertes aux remplaçants par le biais de leurs spécialités, c’est instaurer encore plus d’opacité dans la définition des missions, encore plus de flexibilité aussi, encore plus d’iniquité de traitement entre les circonscriptions. 

Nous réclamons donc le maintien de toutes les spécificités des postes de remplaçants, et l’ouverture de tous les postes nécessaires de remplaçants avec le retour de la distinction des ZIL, des BD et des BD stage.

Pétition à renvoyer signée à : contact@snudifo-53.fr ou 53@cgteduc.fr ou contact@sudeducation53.org ou contact@snalc-nantes.fr

Ou à signer en ligne : https://www.mesopinions.com/petition/autres/suppression-specificites-postes-remplacants/240970

CSA-SD du 27.03.25

CSA-SD du 27.03.25

Le 18 mars lors du CSA académique de préparation de rentrée, la rectrice a annoncé le « redéploiement » d’un poste d’infirmière titulaire de la Mayenne à la Loire-Atlantique: il s’agit en réalité de la suppression d’un poste d’infirmière dans notre département.

Tous les syndicats ont voté contre, 
sauf la CFDT qui s’est abstenue et l’UNSA qui a voté POUR. 

Un CSA départemental a été convoqué ce 27 mars avec pour seul point à l’ordre du jour, la suppression de ce poste d’infirmière.

Avec cette mesure, la Mayenne qui a 33 postes d’infirmières, n’en aurait plus que 32 à la rentrée 2026. Profitant du départ en retraite d’une infirmière à Réaumur, la Rectrice et le DASEN ont donc décidé de supprimer un poste de titulaire. Pour la rentrée 2025, cette suppression serait “compensée” par le maintien en place d’une contractuelle déjà en poste au lycée Réaumur, mais pour la rentrée 2026, ce “moyen provisoire” disparaîtrait. 

C’est donc bien la suppression d’un poste, un titulaire de moins, qui nous a été présenté !

Présents à l’instance : Administration : M. AUDY (DASEN), M. VAULEON (secrétaire général), M. TROCHERIE (chef de division 3DE)Délégation FO : Mme ALIGON Sandra, Mme PELAINGRE Marie, Mme COLNOT HélèneReprésentants du personnel : CGT (2), FSU (3), UNSA (2)

Avant le début de l’instance, monsieur Audy, nouveau DASEN de la Mayenne a tenu à présenter les axes sur lesquels il compte travailler plus particulièrement dans le département. Ces derniers reprennent les grands axes académiques. 

Concernant le sujet de l’instance : la suppression d’un poste d’infirmière en Mayenne, nous avons proposé une déclaration commune à toutes les organisations syndicales. La FSU et l’UNSA ne s’y sont pas associées. (NB: En CSA académique, l’UNSA a voté POUR la suppression du poste) 

La FNEC-FP-FO 53 et la CGT Educ’action 53 ont donc fait une déclaration commune. 

A lire : la déclaration FO et CGT

Les autres syndicats n’en avaient pas. 

Suite à la déclaration liminaire, le secrétaire général a feint l’incompréhension. Selon lui, la rectrice n’aurait pas modifié la répartition des emplois à la rentrée. Selon lui, il n’y aurait pas de suppression, mais un gel.  

La délégation FO a rappelé que le manque criant de médecins et d’infirmières scolaires impacte déjà considérablement le fonctionnement normal de nos établissements : retirer un emploi d’infirmière scolaire est une aberration qui témoigne tant de l’irresponsabilité que de la déconnexion de la réalité du terrain. 

Force est de constater que les conditions de travail des infirmières scolaires se sont dégradées ces dernières années, de façon régulière et sans grand effet d’annonce !

Pour rappel, il y a 3 ans, la cité scolaire Réaumur Buron subissait déjà la menace de suppression de l’un de ses trois postes. Malgré une forte mobilisation des personnels avec l’ensemble des organisations syndicales FO, FSU, UNSA et CGT, un demi-poste avait pourtant été sacrifié sur l’autel de l’austérité.

La FNEC-FP-FO 53 a déposé un avis. Il a été adopté à l’unanimité des organisations syndicales représentatives, y compris l’UNSA qui avait voté pour cette mesure en CSA académique.

AVIS FO : Le CSA-SD 53, réuni le 27 mars 2025 demande l’annulation du redéploiement du poste d’infirmière pris en Mayenne au lycée Réaumur-Buron pour le département de Loire Atlantique. Le CSA-SD demande au directeur académique d’abonder les postes d’infirmière scolaire dans le département et d’interpeller la Rectrice en ce sens pour faire valoir les besoins et la spécificité de notre département rural.
POUR : FO (3), FSU (3), CGT (2), UNSA (2)

La délégation FO a également interpellé le DASEN concernant : 

  • Un poste qui apparaît vacant sur le mouvement de Lettres modernes alors qu’il s’agit d’un poste de coordinateur ULIS. Nous avons obtenu confirmation, aucun collègue n’y sera affecté sans faire la demande de poste spécifique. Le vœu “commune” ou le vœu “département” ne peut y conduire. Il s’agit visiblement d’une erreur qui va être corrigée. Nous nous en félicitons.
  • FO a alerté le DASEN concernant la situation au collège Alain Gerbault qui est le seul établissement ne bénéficiant que d’une présence à 50% de son infirmière (le reste du temps elle est dans les écoles du secteur) alors que les autres établissements ont quelqu’un à 60%. FO a rappelé qu’il s’agissait du seul collège REP + du département. Ainsi il est paradoxal qu’il soit aussi le seul à n’avoir qu’une infirmière à 50% !
  • Carte scolaire 1er degré  et perte des spécificités pour les Titulaires remplaçants :

Dès l’ouverture du serveur du mouvement, FO alerté les collègues après être intervenu auprès des services de gestion de la DSDEN. FO avait alors proposé aussitôt aux autres organisations syndicales du 1er degré d’agir en faveur de nos collègues. Nous regrettons l’absence de réponse des autres organisations syndicales depuis.

Rappel : lors du dernier groupe de travail mouvement, le 4 février 2025, nos responsables administratifs nous informaient d’un changement de dénomination pour les Titulaires Remplaçants Formation Continue, qui devaient se voir adjoindre une mention géographique (zone infra-départementale nord, par exemple). 

Cette modification était présentée comme “cosmétique”, un simple changement de nom sans autre modification de missions pour les collègues occupant ces postes.

Or, dans la liste générale des postes, publiée pour le mouvement départemental, non seulement cet étiquetage géographique n’apparaît pas, mais la spécificité des remplaçants stages est complètement gommée. 

Tous les postes de remplaçants apparaissent avec l’intitulé “Titulaire remplaçant”, sans spécialité. Et sur MVT 1D, est ajoutée une minuscule bulle informative, précisant “ZRD”, Zone de Remplacement départementale. 

Rappelons qu’au cours de ce groupe de travail en février, comme en audience début janvier, le SNUDI-FO 53 avait demandé que soit maintenue la spécificité des remplacements Fonction Continue. 

Nous avons donc interrogé il y a quelques jours l’Inspection académique à ce sujet. Selon les services de gestion, ce sont les instructions ministérielles qui ont imposé cette unification de la dénomination. Dans la pratique, les services affirment que le service remplacement continuerait à attribuer aux TR BD stage/FC actuels ce type de remplacement. Ces postes n’étant plus identifiables, les PE qui les souhaiteraient pourraient le signaler dans leur fiche individuelle. Il serait ensuite tenu compte de cette indication selon les besoins de remplacement. 

Le SNUDI-FO 53 est à nouveau intervenu en instance. Même si nous ne remettons pas en cause la bonne volonté des personnels du service remplacement, force est de constater que les attaques pleuvent contre nos droits et que cette modification n’est pas anodine. En effet, il s’agit d’une orientation générale dans beaucoup de départements: il n’y a plus qu’une seule catégorie de remplaçants qu’on peut envoyer partout indifféremment, avec l’aide des nouvelles applications de gestion dont le déploiement serait facilité avec la fusion des spécificités. Dans ces conditions, qui peut croire que ce tour de passe-passe, quelle qu’en soit l’origine, ne soit pas la « Chronique d’une mort annoncée » pour la brigade stage de notre département.

Cette volonté de fusion des BD/BD stage/ZIL ne va  évidemment pas dans l’intérêt des personnels remplaçants ! Il s’agit avant tout de faire des économies et de supprimer des postes de remplaçants comme on le voit déjà dans bon nombre de départements ! 

Le SNUDI-FO 53 apporte tout son soutien aux TR qui se mobilisent et se mobiliseront contre la “déspécialisation” de leur poste annoncée récemment par la DSDEN 53 sans aucune concertation avec les représentants des personnels.

Projet de fermeture de l’école de Saint Cénéré-Montsûrs : 

Le SNUDI-FO 53 est depuis de nombreuses années aux côtés des collègues de Saint Cénéré qui revendiquent l’abandon du projet de fermeture de classe, et le maintien de son école. Le syndicat a participé aux réunions publiques avec élus, parents, et était présent aux rassemblements organisés à Saint Cénéré aux côtés des parents et des collègues pour la défense de l’école. Visiblement, la baisse d’effectifs serait la raison pour laquelle le directeur académique rencontre le maire de Montsûrs vendredi 28 mars pour aborder la probable fermeture de l’école ! Neuf élèves seraient inscrits pour la rentrée 2025. 

Nous avons obtenu l’assurance que la collègue actuellement en poste passera en “mesure de carte scolaire” et pourra participer au mouvement avec ses points de “bonification”. Pour autant, cela pose un problème réglementaire puisque officiellement l’école n’est pas fermée ! Ainsi FO va continuer de défendre les intérêts de la collègue concernée.

La FNEC-FP-FO dénonce cette fermeture, d’autant plus que les élèves se dirigeront inévitablement vers le privé dans ces circonstances. Le service public d’éducation nationale disparaît donc, ce qui permet au privé de se renforcer. Il faudrait au contraire renforcer et soutenir l’école Publique à Saint Cénéré.

Pain, paix, liberté

Pain, paix, liberté

Télécharger le communiqué confédéral

Lors de son « Adresse aux français », le Président de la République a voulu alerter la population sur les bouleversements géopolitiques au niveau international et les menaces qui pèsent sur la sécurité de notre pays et sur la paix.

FO veut rappeler son attachement indéfectible à la paix et à l’expression «Pour le pain, la paix, la liberté » qui rappelle l’engagement historique de FO, incarné dès ses origines par son fondateur Léon Jouhaux, prix Nobel de la paix en 1951.

Ce discours alarmiste et inquiétant, à plus d’un titre, voudrait nous inviter à reconsidérer l’ensemble de nos politiques publiques et met l’accent sur un effort budgétaire sans précédent à réaliser donnant la priorité à la défense et au réarmement.

Pour FO, les nouvelles priorités budgétaires ne doivent en aucun cas conduire à plus d’austérité pour des politiques aussi essentielles que l’enseignement, la santé, la sécurité sociale (qui fête ses 80 ans cette année), la solidarité ou les droits sociaux. FO souligne que les politiques économiques menées depuis de trop nombreuses années ont conduit à affaiblir notre tissu productif et industriel, notre appareil de formation et nos services publics.

FO ne saurait accepter que les salariés soient contraints à des efforts et des sacrifices alors que des moyens budgétaires peuvent être mobilisés dans la manne des aides publiques versées aux entreprises, sans contrôle ni conditions, dans la lutte contre l’évasion fiscale ou dans la taxation des dividendes, dont le montant atteint des niveaux records, de près de 100 milliards d’euros en 2024.

Sans être indifférente à la sécurité de la nation, FO ne veut participer ni à l’instrumentalisation, ni à l’intégration des organisations syndicales de
salariés dans une économie de guerre, synonyme de renoncement et d’abandon des revendications des travailleurs.

FO dénonce les postures va-t’en guerre et toute escalade guerrière, d’où qu’elles viennent, et continue d’appeler à une résolution pacifique de tous les conflits dans le respect du droit international avec un engagement des autorités françaises en ce sens.

Paris, le 6 mars 2025

8 mars : journée internationale de lutte pour les droits des femmes

8 mars : journée internationale de lutte pour les droits des femmes

Le 8 mars 2025, journée internationale de lutte pour les droits des femmes, est l’occasion de rappeler que l’Egalité entre les femmes et les hommes est un principe constitutionnel.

L’UD FO 53 rappelle que cette journée du 8 mars n’est pas une fête. La lutte pour l’égalité professionnelle et contre les discriminations, violences sexistes et sexuelles, est quotidienne.

Force est de constater que les législations successives n’ont pas permis l’égalité entre les femmes et les hommes.  Il  n’existe qu’une volonté de façade de faire appliquer ces lois par les gouvernements successifs.

Les faits sont têtus :

  • L’écart de salaire est de 23.5 % entre les femmes et les hommes dans le secteur privé.  Il faut rappeler que l’égalité salariale rapportait 5.5 milliards de cotisations. Une nouvelle piste pour le financement des retraites ?
  • La réforme des retraites Borne-Macron a accentué les inégalités en faisant travailler plus longtemps les femmes. La retraite des femmes est en moyenne inférieure de 40 % à celle des hommes.
  • 70 % des précaires sont des femmes.
  • 80 % des temps partiels sont occupés par des femmes (en grande partie imposés ou contraints). Le poids de la parentalité, incluant souvent une double journée, la charge mentale et le manque de structures publiques de la petite enfance pénalisent quasi-exclusivement la carrière des mères.
  • Les femmes représentent 58 % des salariés payés au SMIC et 70 % des « bénéficiaires » des banques alimentaires.

Les dernières déclarations de Macron sur le « réarmement démographique » doivent nous alerter.  Les politiques natalistes appelées par certains se font toujours au détriment des droits des femmes en particulier des droits du travail. Il s’agit d’une vision rétrograde de la femme que nous devons combattre.

Il est donc urgent de prendre des mesures concrètes pour améliorer les conditions des femmes.

L’Union Départementale Force Ouvrière de la Mayenne ne cessera de mener un combat acharné, le 8 mars et tous les autres jours de l’année, pour obtenir (enfin !) l’égalité des droits pour toutes les femmes. Le chemin passera par la satisfaction des revendications :

  • L’égalité professionnelle et salariale maintenant
  • La revalorisation des métiers à prédominance féminine
  • Des moyens pour lutter contre toute forme de discrimination
  • Le renforcement des services publics de la petite enfance et du grand âge
  • L’abrogation de la réforme Macron des retraites et des contre-réformes qui pénalisent les chômeuses et les bénéficiaires du RSA

Amitiés syndicales.

Sébastien Lardeux, secrétaire général de l’UD FO 53

Le marché du travail se féminise, de plus en plus de femmes accèdent à l’enseignement supérieur et arrivent sur le marché du travail avec des diplômes et pourtant…en matière d’égalité, il reste un long chemin à parcourir pour les femmes françaises.

Au sortir de la seconde guerre mondiale, l’avenir pour les femmes était prometteur, ne serait-ce que par l’obtention (enfin !) du droit de vote, donc la permission de pouvoir s’exprimer sur la place publique et de faire entendre leur voix en politique. Hélas…si des droits leur ont bien été reconnus dans la société, il faudra attendre 1965 pour qu’elles disposent d’une certaine autonomie financière (possibilité d’ouvrir un compte bancaire à leur nom), à travailler sans le consentement de leur mari, et 1975 pour que leur droit à la liberté d’avorter (et donc le droit à « disposer » de leurs corps) soit officiel.

Puis l’égalité professionnelle fut traduite par la loi du 22 décembre 1972 en égalité de rémunération entre les femmes et les hommes : « pour un même travail ou un travail de valeur égale », le principe de l’égalité de rémunération est posé.

Poussée par la Directive européenne du 9 février 1976, la loi du 13 juillet 1983 ajoute le principe de non-discrimination en fonction du sexe, en entreprise comme dans la Fonction publique.
Il faut attendre 2011 et la loi du 27 janvier pour que les entreprises soient contraintes d’avoir une représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance.

Plus récemment, la loi du 5 septembre 2018 a créé l’index de l’égalité professionnelle dans le secteur privé, transposée seulement en décembre 2023 (soit 5 ans plus tard) dans la Fonction publique.

80 ans plus tard, en 2025, les outils servant à mesurer les inégalités sont largement insuffisants. L’INSEE fournit très peu de statistiques genrées.

En 2025, on ne tient toujours pas compte de la pénalisation parentale des mères travailleuses : sujet de la conciliation vie personnelle/vie professionnelle, sujet du temps partiel contraint, sujet du poids de la maternité, sujet de l’éducation des enfants qui vient ralentir, voir même parfois stopper les progressions de carrière.

En 2025, personne ne s’émeut que depuis 2001, les maladies professionnelles progressent deux fois plus rapidement pour les femmes que pour les hommes !

En 2025, personne ne s’est emparé du sujet particulier des femmes et du télétravail, ni du sujet de celles qui n’ont pas accès au télétravail du fait de la nature même de leur métier (secteur de l’enseignement, secteur du médico-social…). Certains pensent que grâce au télétravail, la femme peut plus facilement concilier tâches ménagères (non rémunérées) et travail ! Double journée en une !

En 2025, personne ne fait le lien entre violences domestiques et télétravail !
Dans la Fonction publique, les femmes représentent 63% des effectifs contre 46% dans le privé.
Dans le secteur médico-social et l’enseignement, les femmes sont sur-représentées et c’est dans ces secteurs que les rémunérations sont les plus faibles, aussi la mixité professionnelle est un préalable à l’égalité salariale…

Le point d’indice qui n’augmente pas, le recul de l’âge de départ en retraite, l’instauration du jour de carence (non compensé ni par l’employeur, ni par un organisme complémentaire) et plus récemment l’abaissement à 90% du traitement en cas de congé maladie sont autant d’attaques portées aux agents publics mais surtout aux femmes de la Fonction publique !

Tant qu’on ne changera pas de méthode, tant qu’on continuera à minimiser les inégalités réelles à l’école, dans le monde du travail, à la retraite, tant que rien ne sera fait pour bouger le regard de la société sur la condition des femmes, les politiques publiques telles que « Toutes et tous égaux » seront vouées à l’échec.

Il est grand temps de passer d’une production normative à l’action.

La ministre Borne accélère l’acte 2 de l’Ecole inclusive

La ministre Borne accélère l’acte 2 de l’Ecole inclusive

Force Ouvrière était conviée au comité de suivi de l’Ecole inclusive, qui ne s’était pas réuni depuis un an.

Pendant deux heures, sous la houlette d’E. Borne et de Charlotte Parmentier-Lecocq, ministre déléguée chargée des Personnes handicapées, les intervenants se sont livrés à un satisfecit des politiques menées jusqu’à présent et ont détaillé les mesures à venir pour mettre en oeuvre l’acte 2 de l’Ecole inclusive, résumé ainsi par E. Macron lors de la conférence national sur le handicap d’avril 2023 : « Il faut en finir avec les établissements fermés dans lesquels les élèves vivent à part… » Voici quelques extraits des propos tenus :

Pour les Etablissements sociaux et médico-sociaux (ESMS), nous n’allons pas trouver de nouvelles « places » – c’est une terminologie discriminante que nous récusons.

Nous voulons une offre plus inclusive du médico-social, plus centrée sur l’étayage à destination de l’ensemble de l’Education nationale.

[Commentaire de la FNEC FP-FO : alors que, selon leur propre aveu, 24 000 élèves au moins ont une notification d’orientation en ESMS et ne s’y trouvent pas faute de place justement !]

Nous allons mettre toutes les compétences des personnels des ESMS au service des Pôles d’appui à la scolarité (PAS). 100 PAS ont déjà été déployés dans les départements. On en veut au moins 300 pour la rentrée 2025 et on travaille à ce qu’il y en ait encore plus, pour une généralisation totale en 2027.

[Commentaire de la FNEC FP-FO : les PIAL étaient déjà un outil de mutualisation à outrance des AESH. Les PAS font encore pire, en contournant les notifications de la MDPH, niant ainsi le handicap de l’élève, et en donnant la main à l’Education nationale pour décider, en fonction de ses moyens contraints, de la prise en charge ou non d’un élève. Et bien sûr, pas un mot concernant les AESH, la faiblesse de leur salaire et le refus de leur octroyer un Statut…]

Grâce au décret passé en juillet 2025, nous pouvons enfin externaliser tous les ESMS (IME, IEM, ITEP…) dans le cadre de dispositifs intégrés aux écoles ou établissements. Cette externalisation ne doit pas aboutir à une nouvelle « enclave ». Il faut une véritable inclusion dans les classes avec l’appui et les conseils fournis aux équipes par les personnels ressources des ESMS.

Nous voulons un temps de scolarité plus important pour les élèves ayant des troubles du neuro-développement (TND). Pour cela, nous allons développer les Dispositifs d’Auto-régulation (DAR) qui ne sont pas des dispositifs spécialisés puisqu’ils permettent la scolarisation quasi-totale en milieu ordinaire. Nous allons mettre en place 200 DAR. Nous ne sommes plus dans une logique du nombre de place mais dans une offre qualitative avec de la formation des enseignants, de la supervision et de l’évaluation…

Les personnels connaissent les conséquences de ces politiques qui n’ont d’autre objectif que de faire des économies sur le dos des élèves les plus fragiles. A. Portier, ministre délégué du gouvernement Barnier chargé de la réussite scolaire, a lui-même concédé en audience avec FO en novembre 2024 : « Le nombre de place dans les ESMS a été limité artificiellement au nom de la promesse, ou plutôt du dogme, selon lequel tous les élèves pouvaient aller en école ordinaire. Une place en ESMS coûte 40 000 € par an tandis qu’une place en classe ordinaire ne coûte que 9 000 € par an… »

La ministre Parmentier-Lecocq avait reçu une délégation FO lors de sa venue en Mayenne, nous indiquait que ce gouvernement était “résolument engagé dans l’école inclusive” ; on en voit aujourd’hui la couleur avec la disparition annoncée des IME et des ITEP, ce que demandent d’ailleurs Macron et ses soutiens aux relents parfois sectaires.

Ainsi, les personnels ne sont pas dupes et se mobilisent, comme par exemple au Havre (76) où une fusion d’un IME avec le groupe scolaire Paul Bert est programmée pour la rentrée 2025. 75 élèves de l’IME seraient inclus dans ce groupe scolaire !

Comment penser que la prise en charge et le suivi des élèves à besoin particulier de l‘IME pourront continuer à être assurés correctement ? Comment penser que l’ensemble des moyens de fonctionnement actuellement dévolus à l’IME, avec ses personnels spécialisés, son plateau technique, perdureront à terme avec la fusion ? Comment penser que cela n’aura aucune conséquence pour les conditions d’apprentissage des 470 élèves et les conditions de travail des personnels du groupe scolaire Paul Bert ?

Lundi 24 février, les enseignants du groupe scolaire Paul Bert étaient massivement en grève, avec une opération « école morte » très majoritairement suivie par les parents d’élève. La mobilisation est reconduite mardi pour obtenir l’abandon du projet de fusion. Les personnels ont été reçus par les inspectrices de l’Education nationale. Une nouvelle audience conjointe avec la mairie du Havre et l’Inspection académique a été demandée.

Le SNUDI-FO 53 refuse le dogme de l’inclusion systématique et forcée et défend résolument le droit pour tous les élèves à pouvoir bénéficier d’un enseignement adapté. FO l’enseignement spécialisé, ses postes, ses classes et ses établissements sociaux et médico-sociaux.
 

Le syndicat appelle tous les collègues à participer à la réunion publique prévue le 8 mars prochain à Laval, à 18h, maison de quartier Hilard.

CDEN du 6.02.25

no image

Déclaration FO

La préfète était absente de ce CDEN.

Pendant le CDEN, des collègues étaient rassemblés devant la préfecture à l’appel de FO pour l’annulation des fermetures de classes et les créations de postes nécessaires.

Ouest France du 6/02/25
Ouest France du 6/02/25 (2ème article)
Le courrier de la Mayenne (06/02/25)
Oxygene radio du 5/02/25
Et sur les ondes de Ici Mayenne (France Bleu Mayenne)

Les décisions de carte scolaire, prises par le secrétaire général en l’absence de DASEN, ont été entérinées en CDEN, ce 6 février 2025, et fait l’objet d’un vote unanime contre : FO (3), FSU (3) UNSA (2), CGT (2), FCPE (4), DDEN, élus). Ces décisions sont prises dans un contexte austéritaire imposé par le nouveau gouvernement Bayrou : 670 suppressions de postes dans les écoles publiques, dont 4 suppressions de postes pour la Mayenne qui se traduisent par 7 fermetures de classes pour 2 ouvertures.

Aucun vote POUR. (2 abstentions : conseil régional et conseil départemental) C’est un rejet massif.

Avant le groupe de travail (GT) du 21 janvier, en audience, le SNUDI-FO 53 a porté 2 demandes d’ouvertures de classes, et le syndicat obtient ainsi satisfaction pour les écoles d’Hilard et de Badinter élémentaire.

Lors du GT, et entre le GT et ce CSA, le SNUDI-FO 53 est intervenu avec plusieurs écoles (courriers, échanges parents, élus…), écoles qui ne font plus du tout l’objet d’une fermeture (Andouillé maternelle, St Ouen des Toits, Cuillé, La Chapelle au Riboul, Saint Denis d’Anjou, Changé, Saint Berthevin le Lac Maternelle, Martigné sur Mayenne…). Le syndicat se félicite d’avoir obtenu satisfaction pour ces écoles.

Pour autant, ces décisions de carte scolaire avec le budget d’austérité Bayrou, ne permettent pas de satisfaire toutes les revendications et sont un nouveau coup dur pour l’École Publique et laïque.

Ces suppressions de postes vont inévitablement favoriser le départ d’élèves vers les écoles privées catholiques du département, ce qui rend la situation d’autant plus inacceptable.

Le SNUDI-FO 53 a rappelé son estimation d’au moins 50 postes pour notre département pour permettre des effectifs décents dans les classes, le remplacement des absences non-remplacées, des RASED complets pour un bassin de 800 élèves max, des postes d’enseignants référents, des postes d’enseignants spécialisés pour répondre à toutes les notifications de la MDA…

7 fermetures de classes pour 2 ouvertures dans les écoles publiques de la Mayenne :

OUVERTURES DE CLASSES ENVISAGÉES (2) :
Toutes les ouvertures de classes sont des demandes portées par FO
Laval Hilard (11->12)
Laval Badinter (11->12)

OUVERTURE D’UN DISPOSITIF ULIS TSA
(discussion en cours pour une implantation à l’école Jules Ferry Mayenne)

FERMETURES DE CLASSES ENVISAGÉES (7) :
La Bazoge-Montpinçon
(4->3)
 Châlons du Maine (5->4)
 Bonchamp – Bono Campo (6->5)
 Forcé (6->5)
 Loiron (8->7)
 Mayenne Jules Ferry (9->8)
 Laval G. Tillion (11->10)

AUTRES MESURES :
½ moyen provisoire à l’école élémentaire de Bonchamp-les-Laval
 ½ moyen provisoire à l’école élémentaire de Châtres-la-Forêt
 ½ moyen provisoire à l’école élémentaire de Laval Louis Pergaud
 ULIS TSA (lieu non connu)
 1 ETP pour ULIS TFM Thévalles (support de formation CAPPEI)

 Beaulieu Sur Oudon : perte d’un demi moyen supplémentaire (TR)
 Diminution de décharge PEMF de 0,33 ETP
 Diminution de décharge sur mission EMI (0,25 ETP)
 Laval Hilard : perte d’un demi moyen supplémentaire (TRZU)
 Gennes Longuefuye : perte du moyen supplémentaire (TR)
 Averton : perte du moyen supplémentaire (TRR)

 Laval Badinter maternelle : maintien du demi moyen supplémentaire
 La Pellerine : maintien du demi moyen supplémentaire
 Montsurs St Cénéré : maintien du demi moyen supplémentaire
 Mayenne PMC : maintien du demi moyen supplémentaire
 Mayenne Paul Eluard : maintien du demi moyen supplémentaire
 Blandouet St Jean : maintien du demi moyen supplémentaire
 Gorron : maintien du demi moyen supplémentaire
 Laval La Senelle : maintien du demi moyen supplémentaire


Un autre point était à l’ordre du jour de ce CDEN. Nous ne disposions d’aucun document à ce sujet, il s’agissait d’un point sur le transport scolaire, qui est depuis 2017 une compétence de la région.

FO a rappelé que c’était la loi NOTRe de 2015 qui a créé les nouvelles régions et qui a organisé le transfert de compétences. Depuis le 1er septembre 2017, la compétence « transports scolaires » est transférée du département à la région.

Depuis, le coût a été multiplié par plus de 2, passant de 80 euros en 2019, à 170 euros pour l’année prochaine.

La délégation FO au CDEN a condamné la hausse programmée des tarifs du transport scolaire, dénonçant un choix contraire à l’égalité des droits. FO a rappelé comme en 2018, en 2020 et en 2022 que la spécificité rurale du département de la Mayenne imposait déjà le transport à certains élèves, et qu’il ne serait pas acceptable que les familles de salariés paient le “prix” pour accéder à l’école !

FO a insisté en CDEN : l’instruction publique est obligatoire et par conséquent gratuite. Ce qui est obligatoire ne peut être payant, et a rappelé sa revendication de gratuité des transports scolaires.

Pour FO, c’est la double peine pour les familles de salariés, déjà pénalisées par une fermeture de classe ou une fermeture d’école et qui se retrouvent ainsi contraintes parfois d’opter pour un transport scolaire pour leurs jeunes enfants, transport scolaire devenu excessivement cher.

FO a rappelé que ces augmentations décidées par les technocrates locaux de la région, en particulier Madame Morançais qui fait des choix politiques très orientés (culture, transports scolaires…), précarisant toujours les plus modestes et les plus éloignés géographiquement, et qui ne feront qu’accentuer la baisse du pouvoir d’achat des salariés en particulier les plus modestes.

Les salariés parents d’élèves n’ont pas à subir les conséquences de la hausse des prix des carburants et qui résulte d’une spéculation permettant ainsi des profits énormes et scandaleux.

FO a demandé, comme en 2022 la gratuité de tous les transports scolaires sur le territoire ligérien, au regard de l’obligation de gratuité de l’école publique. 

FO a demandé de soumettre au vote les décisions d’augmentation du coût du transport scolaire : refus !

FO a donc soumis un voeu au vote du CDEN : 


 Vos représentants FO au CDEN

Stève Gaudin, Fabien Orain, Benoît Jubin

« Pass Culture » : nouvelles coupes budgétaires !

« Pass Culture » : nouvelles coupes budgétaires !

Par un courrier adressé aux chefs établissements le 30 janvier, les rectorats, sur consigne ministérielle, annonçaient que, dans le cadre du Projet de Loi de Finances (PLF) 2025, le budget attribué à la part collective du Pass Culture baisse de 97 millions d’euros en 2024 à 72 millions. Compte tenu des dépenses déjà engagées, il ne reste déjà plus rien pour 2025 !

Du jour au lendemain, les personnels de direction, les équipes pédagogiques se sont trouvés mis devant le fait accompli et contraints de renoncer à des projets culturels programmés depuis la rentrée dans le cadre de l’Education Artistique et Culturelle (sorties cinéma, spectacles, visites de lieux culturels, interventions d’artistes…). Dans le même temps, des structures, des artistes ont été confrontés à l’annulation de contrats en collaboration avec des établissements scolaires.

Le ministère de l’Éducation nationale justifie ces mesures par « le contexte budgétaire actuel », c’est-à-dire par la cure d’austérité de 50 milliards d’euros du budget Bayrou, soit 10 milliards de plus que le budget du gouvernement Barnier censuré le 4 décembre 2024.

Il faut croire qu’à l’heure de l’austérité et de l’économie de guerre, qui voit les crédits d’armements progresser, quand ceux de la Santé, de la Culture et de l’École sont plafonnés ou réduits et que des centaines de postes sont supprimés à la rentrée 2025 dans plus de la moitié des académies, un tel dispositif est de trop.

Il est vrai que pour le président Macron, l’urgence n’est pas d’instruire la jeunesse, ni de lui donner accès à la Culture, mais, comme il l’a déclaré lors de ses voeux aux armées le 20 janvier, de lui donner « le choix de servir (…) d’apprendre avec les armées et d’en renforcer les rangs ».

Face à ces annonces, la colère a immédiatement saisi les personnels des établissements scolaires et culturels, les artistes. Ils ont raison ! La décision du gouvernement est inacceptable ! NON à l’austérité, NON aux coupes budgétaires ! OUI à l’égal accès pour tous à l’instruction et à la Culture !

La FNEC-FP FO et la FASAP-FO soutiendront toutes les initiatives des personnels et des artistes pour l’ouverture des crédits nécessaires au maintien de tous les projets culturels prévus dans le cadre de la part collective du Pass Culture, pour la mise en oeuvre des moyens nécessaires pour garantir à tous un égal accès à l’instruction et à la culture (à commencer par l ’ arrêt des suppressions de postes, la création des postes nécessaires, l’arrêt des contre-réformes en cours…).

Par ailleurs, la FNEC-FP FO et la FASAP-FO, réaffirment leur revendication que les crédits attribués au Pass Culture individuel (un peu plus de 200 millions d’euros), sorte de chèque « éducation » à l’américaine (pour les jeunes de 15 à 18 ans), soient intégralement reversés au service de l’accès de tous à la Culture.

Paris, le 3 février 2025


Courrier intersyndical à la ministre

Non au conclave Bayrou : réaction du SNUDI-FO 53

Non au conclave Bayrou : réaction du SNUDI-FO 53

Télécharger le communiqué en PDF

Dans son discours de politique générale du 14 janvier, le premier ministre Bayrou a annoncé qu’il convoquait les organisations syndicales représentatives (FO, CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC) et patronales dans un « conclave », avec pour mission de trouver au terme de 3 mois maximum des « accords d’équilibre » sur le financement de la réforme des retraites, celle que Macron et Borne ont imposé à coup de 49.3.

Sinon quoi ? Sinon la « réforme actuelle continuera de s’appliquer. »

Il faudrait trouver des accords pour faire appliquer une réforme rejetée par tous les salariés et la population ? Il faudrait laisser un droit de veto au MEDEF ?

Comment accepter que des syndicats de salariés soient entraînés dans la co-gestion avec le patronat et le gouvernement, alors que ni l’un, ni l’autre ne souhaite l’abrogation de cette contre-réforme,

La ficelle est un peu grosse.

En tout état de cause, le SNUDI-FO 53 ne peut l’accepter. Non, le SNUDI-FO 53 n’accepte pas que la confédération FO continue de participer et ainsi de cautionner ce nouvel enfumage.

La CGT-Force Ouvrière, syndicat ouvrier de défense des droits des salariés, n’a rien à faire dans ce « conclave » dont aucune fumée blanche ne sortira.

Il est pourtant évident qu’en employant cette méthode, le premier ministre tend un piège aux organisations syndicales en tentant de leur faire porter la responsabilité de l’échec de ce « conclave » et donc le maintien de la réforme Borne-Macron combattue pendant des mois par l’immense majorité des salariés du public comme du privé.

Le SNUDI-FO 53 réaffirme avec force que sa place est aux côtés des personnels des écoles pour préparer avec eux la mobilisation pour obtenir :

– l’abrogation de la réforme des retraites, et le retour à une retrait à 60 ans avec 37,5 annuités !
– l’augmentation de la valeur du point d’indice à hauteur de ce que nous avons subi (+ de 30% désormais) et les revalorisations des grilles indiciaires !
– un vrai statut, un vrai salaire pour les AESH !
– des créations de postes statutaires à hauteur des besoins
– et le retrait de toutes les mesures qui détruisent l’école publique !

A Laval, le 23 janvier 2025

Budget Bayrou : 470 postes supprimés dans les écoles !

Budget Bayrou : 470 postes supprimés dans les écoles !

Les documents présentés par le ministère lors du comité social d’administration du 17 janvier font apparaître la réalité du budget 2025 du gouvernement Bayrou et Borne : Derrière les opérations de communication annonçant l’annulation des 4000 suppressions de postes d’enseignants à qui veut bien l’entendre, ce sont en réalité 470 postes d’enseignants qui seront supprimés à la rentrée 2025 dans les écoles publiques.

La ministre Borne prévoit d’ailleurs 34 suppressions de postes pour l’académie de Nantes.

Pour le SNUDI-FO 53, c’est inacceptable !

Pour certaines académies, il s’agit d’une véritable saignée : 127 postes en moins à Lille, 110 à Paris, 64 à Nancy-Metz, 64 à Reims, 63 à Lyon, 60 à Dijon…

Alors que l’Ecole publique manque de tout, et que nous avons besoin de création de postes, le budget Bayrou aura donc des conséquences terribles sur les conditions de travail des personnels et les conditions d’apprentissage des élèves : les DASEN proposeront une nouvelle avalanche de fermetures de classes lors des comités sociaux d’administration départementaux, de nouveaux postes de remplaçants et d’enseignants spécialisés seront supprimés…

Par ailleurs, avec ces 470 suppressions de postes, ce budget confirme que les 24 000 élèves en situation de handicap, aujourd’hui privés de places en établissements sociaux et médico-sociaux auxquelles ils ont pourtant droit, seront bien plus nombreux à la rentrée prochaine.

En effet, dans le cadre de l’Acte 2 de l’Ecole inclusive, la ministre Borne entend renforcer les pôles d’appui à la scolarité (PAS) en allouant 100 équivalents temps plein (ETP) pour leur généralisation. Pourtant dans les quatre départements préfigurateurs (Aisne, Côte-d’Or, Eure-et-Loir et Var), les PAS engendrent chaos, colère et indignation auprès des collègues. Cela n’empêche pas la ministre d’annoncer que quatre nouveaux départements mettront en place les PAS à la rentrée prochaine ainsi que tous les départements dont les DASEN seront volontaires.

Au-delà des dysfonctionnements causés par le manque de moyens, rappelons que l’objectif des PAS est le même partout : faire sortir un maximum d’élèves du champ du handicap et donc baisser le nombre d’élèves notifiés par la MDA. Il s’agit ainsi d’amplifier les économies budgétaires sur le dos des plus fragiles.

Quant aux 2000 postes d’AESH créés, chacun sait qu’ils ne trouveront pas preneurs étant donné que ce gouvernement maintient ces personnels sous le seuil de pauvreté. D’ailleurs tous les postes d’AESH existant aujourd’hui ne sont pas pourvus ! C’est ce que le SNUDI-FO 53 a rappelé à la ministre en charge du handicap jeudi 16 janvier à Laval (lire le compte rendu d’audience avec la ministre)

Le SNUDI-FO revendique l’annulation immédiate des 470 suppressions de postes et la création des postes nécessaires : 50 postes pour le département de la Mayenne !

Le SNUDI-FO n’accepte ces suppressions de postes d’enseignants. Au contraire, il exige la création de tous les postes nécessaires pour faire baisser les effectifs par classe, les maintenir dans bien des écoles rurales, pour créer le nombre de postes de remplaçants nécessaires alors que, selon le ministère, 20% des remplacements ne sont pas assurés aujourd’hui, pour reconstituer les RASED, pour créer des postes d’enseignants référents nécessaires.

Le SNUDI-FO revendique l’abandon de l’Acte 2 de l’Ecole inclusive et la mise en place des PAS et demande au contraire la création de postes d’enseignants spécialisés et de places en établissements sociaux et médico-sociaux à hauteur des besoins ainsi qu’un statut et un vrai salaire pour les AESH.

Le SNUDI-FO 53 invite les collègues du département à lister dans leur école les besoins en postes, en classes (demande d’ouverture, crainte de fermeture…), via notamment la fiche de suivi mais aussi directement par téléphone, et à préparer d’ores et déjà la mobilisation en direction des représentants de la ministre, en lien avec les parents et les élus locaux pour la satisfaction de toutes les revendications !

Lors de notre audience du 15 janvier à la DSDEN 53 nous avons déjà porté plusieurs revendications pour des écoles. (compte-rendu de l’audience)

Comme toujours les représentants du SNUDI-FO 53 seront à vos côtés et des permanences sont assurées tous les jours, soirs et weekend pour toute la période carte scolaire (0652323045).

Un préavis de grève couvre tout le monde jusqu’au 31 mars.

Voici les échéances pour notre département :
GT carte scolaire 53 mardi 21 janvier à 14h
CSA académique : lundi 27 janvier
CSA 53, 28 janvier à 9h

Le SNUDI-FO n’acceptera aucune suppression de poste

Le SNUDI-FO n’acceptera aucune suppression de poste

Le budget Barnier, pour l’instant annulé suite à la censure dont il a fait l’objet, prévoyait 4000 suppressions de postes d’enseignants (dont 3155 dans le 1er degré) dans le cadre des 60 milliards d’€ d’économies annoncés.

Déjà, à la rentrée 2024, sous la houlette du ministre Attal, ce sont 650 postes qui avaient été supprimés dans le 1er degré se traduisant par une multitude de fermetures de classes dans les départements, 21 en Mayenne.

C’est aujourd’hui un plan comprenant 50 milliards d’€ de restrictions budgétaires qui est annoncé par le gouvernement Bayrou. Difficile donc dans ce cadre d’accorder le moindre crédit à la ministre Borne qui prétend « se battre » contre les suppressions de postes ! Comment croire une seule seconde au vu de la violence inédite de ces annonces que l’Ecole publique serait épargnée ?

Le SNUDI-FO n’oublie pas qu’un rapport réalisé par l’inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR), commandé par Matignon, préconise la fermeture de près de 2 000 écoles afin de récupérer pratiquement 5 000 postes d’enseignants !

En savoir plus à ce sujet

La situation est pourtant déjà intenable aujourd’hui dans bien des écoles : des effectifs ici ou là trop chargés, des remplaçants et les enseignants spécialisés qui manquent partout. Et que dire des 24000 élèves en France qui ne trouvent pas de places dans les établissements sociaux et médico-sociaux malgré leur notification ?

En Mayenne, plus de 400 élèves sont en attente d’une place en IME, en ITEP, en SESSAD, en UEMA, en UEEA ou en SEGPA ! Ces élèves sont scolarisés « par défaut » en milieu ordinaire sans respect de leur besoin ou de leur compensation. Dans notre département, 179 enfants ont une orientation IME ou ITEP (établissement médico-social) et sont en attente d’une place !

Dans cette situation, le SNUDI-FO 53 n’acceptera pas la moindre suppression de poste, décidée qui plus est par un gouvernement tout aussi illégitime que le précédent.

Impossible d’accepter une nouvelle avalanche de fermetures de classes !

Impossible d’accepter la moindre baisse des moyens de remplacement !

Impossible d’accepter une nouvelle dégradation des conditions de scolarité des élèves en difficulté ou en situation de handicap !

Au contraire, l’Ecole publique a besoin de postes et de personnels !

Sans attendre les annonces des ministres Bayrou et Borne, le SNUDI-FO invite les personnels à lister dans leur école les besoins en postes, en classes, à faire remonter toutes les informations au SNUDI-FO 53, et à préparer la mobilisation en direction des représentants de la ministre, en lien avec les parents et les élus locaux pour la satisfaction de toutes les revendications ! Nous sommes dès cette semaine de rentrée à votre rencontre dans les écoles, et plusieurs RIS vont très prochainement être organisées. Un préavis de grève court jusqu’au 31 mars.

Jamais nous n’accepterons la destruction de l’Ecole publique ! Nous ne laisserons pas les mains libres au président Macron et aux ministres Bayrou et Borne !

A l’opposé des journées d’action isolées, le SNUDI-FO entend bien construire avec les personnels la grève pour gagner, la grève jusqu’à satisfaction des revendications !

Actuellement, un certain nombre de maires et/ou d’inspecteurs font passer des messages d’annonces plus ou moins explicites de fermetures de classes.

Le SNUDI-FO 53 tient donc à rappeler une nouvelle fois que les mesures de carte scolaire ne peuvent être décidées que par la DASEN et n’ont de toute façon pas à être annoncées en dehors des instances officielles (CSA et CDEN).

Rappel : notre courrier aux élus et aux parents d’élèves

De plus, cette année est particulière. Le nouveau gouvernement est déjà fébrile, et grâce aux récentes mobilisations, les 4000 suppressions de postes d’enseignants prévues au précédent budget ont été annulées. A ce jour, nous ne connaissons toujours pas le  budget 2025. Le CSA ministériel prévu ce mardi a été annulé et reporté sine die. Par conséquent, les instances académiques et départementales (CSA) risquent également d’être reportées.

Il est donc très important de garder à l’esprit que rien n’est encore décidé.

Cependant, si la situation de votre école le justifie, il ne faut bien évidemment pas attendre des annonces de décision, quel que soit le sens dans lequel la situation va évoluer. N’oublions pas que le gouvernement Macron-Bayrou aura une feuille de route austéritaire.

Continuez à faire remonter vos effectifs et à envisager avec nous des moyens de défense et de réactions.

Fiche de suivi du syndicat

Dans tous les cas, le premier de ces moyens est de vous syndiquer au SNUDI-FO 53 car vous permettez ainsi au syndicat d’avoir du poids dans les instances, mais aussi en amont de la tenue de celles-ci dans le cadre de la défense de vos écoles.

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