Allons-nous laisser l’école Publique être démantelée ?

Allons-nous laisser l’école Publique être démantelée ?

Le conseil syndical du SNUDI-FO 53, réuni le 24 septembre à Laval, a pris connaissance du protocole d’accord signé entre le ministère de l’éducation nationale et l’association des maires de France (AMF).

Le protocole

Ce protocole associe les maires aux fermetures de classes et va plus loin dans la territorialisation de l’Ecole publique.

Lors des dernières opérations de carte scolaire, le SNUDI-FO 53 rendait compte des intentions du DASEN en matière d’objectifs de regroupements/fusions d’écoles ; les écoles rurales étant les premières impactées.

Depuis des années, dans bien des situations, des élus, en particulier des maires, s’engagent pour défendre l’école publique de leur commune, aux côtés des parents d’élèves, des personnels et de leur syndicat. 

C’est d’ailleurs cette unité des usagers, des élus et des personnels avec le SNUDI-FO 53, qui a permis de mettre en échec bien des fermetures pourtant programmées en CSA.  

On comprend mieux pourquoi le ministère de l’éducation Nationale cherche à museler les maires et à les intégrer dans ses projets funestes pour l’école publique.

Cette convention s’intitule : “Le gouvernement et les maires de France mobilisés et unis pour relever les défis de l’Ecole “

Dans le cadre de ce protocole, il faudrait que les maires, saignés à blanc par les baisses de dotations budgétaires de l’Etat, s’unissent à un gouvernement, qui a imposé 5000 fermetures de classe dans les écoles publiques en 2025. Il s’agit au final, via les fusions et regroupements, de programmer des fermetures d’écoles. Qui pourrait accepter cela ?

Jusqu’à présent, les maires étaient souvent invités à des réunions avec les DASEN, les IEN, les préfets sans réelle possibilité de concertation. Mais ce protocole est d’une autre portée. Notre DASEN a déjà pris les devants, en anticipant largement la prochaine carte scolaire via l’organisation de plusieurs réunions avec tous les maires du département. Il s’appuie sur les intercommunalités et les communes nouvelles, qui pourraient dessaisir les maires de leurs compétences en matière scolaire. 

A l’instar de la convention ruralité promue par Monsieur Waleckx ex-DASEN de la Mayenne, l’objectif est clair : Il s’agit bien « d’anticiper les fermetures de classes en associant étroitement les maires aux travaux préparatoires de la carte scolaire » !

Saint-Aignan de Couptrain, Saint Calais, Montjean, Beaulieu Sur Oudon, Cossé le Vivien, Montsûrs, Deux Evailles, Montourtier, Azé, Saint Denis d’Anjou, Hambers, Izé, Saint Mars sur Colmont, Montreuil Poulay, Assé le Bérenger, Saint Georges sur Erve, Ravigny, Champfrémont…
A court terme, toutes les écoles rurales sont concernées !

Depuis plusieurs mois, les IEN du département, missionnés par le DASEN, rencontrent les élus pour faire la promotion des fusions et regroupements d’écoles, toujours sous couvert de baisse démographique, et de plus-value pédagogique, et dans le dos des enseignants ! 

Ainsi, les petites écoles rurales seraient devenues, pour le DASEN, des dangers pour les enfants, un vrai problème pour les conditions d’exercice des enseignants !

En réunion de rentrée, le DASEN avance un peu plus vers la fusion des corps, et va jusqu’à imaginer de scolariser des élèves de CM en collège, pour équilibrer les effectifs !

Le protocole indique que « les projets de création de regroupements d’écoles proposés par les DASEN font l’objet d’une analyse d’impact préalable » et rappelle en permanence le cadre contraint de l’enveloppe budgétaire !

Associer les maires aux fermetures de postes et à la dégradation des conditions de travail, cela passe également par le soutien au dogme gouvernemental d’inclusion systématique et forcée et à la remise en cause de l’enseignement spécialisé puisque « Les maires sont associés au déploiement des pôles d’appui à la scolarité (PAS) ». C’est ce qui s’est passé à Evron ou à Laval avec l’expérimentation de deux PAS cette année dans le département.

Le conseil syndical du SNUDI-FO 53 rappelle que les PAS sont utilisés pour remettre en cause l’existence des établissements sociaux et médico-sociaux en substituant à la prise en charge effective des élèves à besoin particulier par des enseignants spécialisés du « coaching ». Ils permettent également de contourner les notifications de la MDA et mutualiser d’avantage les AESH. 

Enfin ce protocole cherche à accélérer la territorialisation de l’Ecole publique en invitant les collectivités à « s’appuyer sur le projet éducatif territorial (PEDT) pour coordonner les dispositifs et les actions des acteurs éducatifs locaux. » (Contrats locaux en matière de sécurité et de prévention de la délinquance, ou de santé, absentéisme…, associer les maires à l’ordre du jour des conseils d’école, formations communes entre les enseignants et le personnel territorial, TER, CLA…)

Le conseil syndical du SNUDI-FO 53 défend le cadre national de l’école Publique. 

La résistance s’impose : mettre en échec la casse de l’école Publique ! Plus nombreux nous sommes plus forts !

Le conseil syndical du SNUDI-FO 53, mandate le bureau départemental pour communiquer avec les maires du département à ce sujet.

Réuni le 24 septembre 2025, le conseil syndical du SNUDI-FO 53, appelle tous les PE et AESH du département à se tenir prêts, à se réunir pour discuter des modalités d’action pour défendre l’école Publique, à participer aux RIS organisées par le syndicat, et à se syndiquer au SNUDI-FO 53.

Adopté à l’unanimité

La CGT-FO a 130 ans

La CGT-FO a 130 ans

Laval, le 24 septembre 2025

Le conseil syndical du SNUDI-FO 53, réuni le 24 septembre à Laval, rappelle que la CGT-FO a 130 ans.

Le 23 septembre 1895, à Limoges, s’est tenu le congrès constitutif de la Confédération Générale du Travail (CGT). C’est la naissance du syndicalisme confédéré en France. 

C’est notre histoire. En 1948, les fondateurs de la CGT-FO proclamaient : « Nous continuons la CGT »

Ce principe a été solennellement affirmé par les délégués du XXXIIIe congrès national de la CGT, devenu le 1er congrès de la CGT-FO. Lors de ce congrès, Robert Bothereau, premier Secrétaire général de la CGT-FO, rappelait avec force que ce qui avait conduit à la rupture était une exigence non négociable : l’indépendance syndicale.

130 ans plus tard, le SNUDI-FO 53 reste fidèle aux principes fondateurs de la Confédération Générale du Travail : liberté, et indépendance, en toutes circonstances.

Vive la liberté ! Vive l’indépendance !
Vive la CGT-Force Ouvrière !

“Se syndiquer, c’est oser ensemble, pour ne pas se résigner seul”
Léon Jouhaux, prix Nobel de la paix en 1951, un des fondateurs de la CGT-FO

Adopté à l’unanimité

Manifestation à Nantes en défense de l’Hôpital

Manifestation à Nantes en défense de l’Hôpital

Énorme mobilisation à Nantes le mardi 16 septembre, manifestation de plus de 1500 personnes, jusqu’à l’ARS pour revendiquer des bras et des lits pour l’hôpital, l’arrêt des plans d’austérité.

La Mayenne a largement répondu présent ! Le SNUDI-FO 53 était aux côtés des personnels soignants.

On est là, on est là, même si Macron ne veut pas nous on est là, pour notre hôpital public, l’hosto de la République, même si Macron ne veut pas, nous on est là

Les plans sociaux : On n’en veut pas !
Budgets d’austérité : On n’en veut pas !µ
Les restructurations : On n’en veut pas !
On veut des bras des lits, pour l’hôpital !
On veut du fric, pour nos services publics !

On ne lâche rien : école, hôpital, santé, éducation : même combat
Rendez vous dans la grève et les manifestations jeudi 18 septembre, 11h place du 11 novembre à Laval.

Communiqué de l’UD-FO 53 et du GD FO Santé 53 suite à la manifestation

Evaluations nationales : abandon !

Evaluations nationales : abandon !

Télécharger le communiqué SNUDI-FO 53 / FSU-SNUIPP 53

Désormais les classes de CP, CE1, CE2, CM1 et CM2 se voient imposer les évaluations nationales.

La généralisation de ces évaluations nationales s’inscrit bien dans un dispositif plus général de pressions permanentes sur les personnels et d’instauration au sein de l’Ecole publique d’un management digne des entreprises privées. Ces évaluations sont un outil de pilotage de l’école, avec un système très vertical.

Le ministère utilise les résultats de ces évaluations standardisées pour comparer les écoles entre elles, les circonscriptions, les départements, mais aussi les personnels.

Nos organisations syndicales, SNUDI-FO 53 et FSU-SNUipp 53 n’acceptent pas que les personnels soient contraints d’effectuer ces évaluations ! Les pressions exercées pour les imposer sont inacceptables et impactent la santé et les conditions de travail de nos collègues. C’est en ce sens que nos organisations syndicales exigent que la F3SCT soit saisie.

La priorité devrait être de rétablir des conditions de travail acceptables en particulier par l’annulation des fermetures de postes et par un véritable choc des moyens pour l’Ecole Publique.

Si l’évaluation des élèves fait partie intégrante du statut des professeurs des écoles, l’article 2 du décret du 1er août 1990 précisant « ils procèdent à une évaluation permanente du travail des élèves et apportent une aide à leur travail personnel. », sans préciser la forme que doit prendre cette évaluation.  Nos organisations syndicales sont attachées à la liberté pédagogique des PE. Le respect de notre statut suppose aussi que chaque enseignant est libre d’évaluer ses élèves de la manière qui lui paraît la plus appropriée.

Nos organisations syndicales SNUDI-FO 53 et FSU-SNUipp 53 réaffirment qu’aucun texte réglementaire ne préside à la mise en œuvre de ces dispositifs d’évaluation.

Nos organisations syndicales revendiquent l’abandon des évaluations nationales. Elles demandent au directeur académique de ne pas contraindre, et de ne prendre aucune forme de sanction envers les collègues qui choisissent de ne pas mettre en œuvre ces évaluations nationales. Nos organisations syndicales apporteront tout leur soutien aux personnels s’engageant dans ce sens.

A Laval le 15 septembre 2025

18 septembre : grève reconductible

18 septembre : grève reconductible

Appel à la grève reconductible de la fédération FO des fonctionnaires

Appel intersyndical 53 (FO, CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, FSU, UNSA, Solidaires)


Faites remonter l’état de mobilisation dans les écoles

Modèle de mot pour les parents


Alors que depuis 2017, le président Macron a démantelé les services publics, détruit tout ce qui ressemble de près ou de loin à des droits sociaux, organisé le chaos et la marche à la guerre en ne servant que les intérêts de ses amis et du patronat, méprisé la jeunesse, les salariés et les exploités de ce pays, craché à la figure des travailleurs…

Alors que la colère gronde partout, que dans nos écoles nous manquons de tout, que dans le département 400 enfants attendent une place dans un établissement ou une classe spécialisée quand de nombreux autres n’ont pas d’AESH, que la Mayenne a vu 150 classes fermer depuis 2017 pour 100 suppressions de postes au total, que l’année dernière il y avait encore 500 journées d’absences non remplacées, que l’école privée catholique est financée par l’argent public…

Alors que les dividendes des actionnaires tutoient les étoiles (encore 100 milliards l’année dernière) et que les cadeaux et autres exonérations fiscales représentent plus de 200 milliards par an (soit plus de 3000 euros par seconde !) et sans contrepartie aucune, nous devrions encore payer la facture des guerres dont nous ne voulons pas ?

Le robin des rois nomme 1er ministre, un de ses proches fidèles, à la veille du 10 septembre journée de mobilisation massive. Son choix de nommer Sébastien Lecornu, jusqu’alors ministre des Armées (tout un symbole) laisse peu de doutes. Celui-ci, ministre depuis le début du premier quinquennat d’Emmanuel Macron a voté tous les projets de loi de finances réduisant nos droits et notre pouvoir d’achat et a soutenu la contre-réforme des retraites Macron-Borne.

Nous ne pouvons donc compter que sur nous-mêmes. A nous, maintenant et collectivement, d’imposer d’autres choix que celui de faire payer les seuls travailleurs, du public comme du privé, et les retraités.

C’est pourquoi, le SNUDI-FO 53 s’inscrit dans l’appel à la grève reconductible de la Confédération FO et de la fédération FO des fonctionnaires, à compter du 18 septembre 2025.

Borne, Attal, Barnier, Bayrou, Lecornu, Macron ou un autre : nous n’en voulons plus des budgets d’austérité, nous n’en pouvons plus de l’augmentation des prix et du gel de nos salaires, nous n’en pouvons plus du démantèlement des services publics, de l’école, de la Sécurité Sociale, de l’hôpital, et nous ne voulons pas travailler jusqu’à la mort …

Le chaos c’est bel et bien Monsieur Macron qui l’organise depuis longtemps.

Maintenant le blocage par la grève générale pour reconquérir tout ce qui nous a été pris !

Le SNUDI-FO 53 appelle tous les collègues des écoles du département, PE, AESH et PsyEN, à se mettre en grève dès le 18 septembre, à participer à toutes les actions et mobilisations qui seront décidées pour stopper cette escalade austéritaire infernale.

Envoyez vos déclarations d’intention pour toute la période à venir ! Le SNUDI-FO 53 met à disposition un modèle pour l’envoi par email aux circonscriptions.

Listes complémentaires 2025 : victoire du SNUDI-FO !

Listes complémentaires 2025 : victoire du SNUDI-FO !

Dans un courrier daté du 2 septembre, la Rectrice répond au courrier des SNUDI-FO de l’académie de Nantes du 13 juin dernier.

La Rectrice confirme au SNUDI-FO que l’intégralité des listes complémentaires a été contacté pour un recrutement sous statut.

Cette victoire est à mettre au compte de l’implication des listes complémentaires avec les SNUDI-FO de l’académie, qui chaque année ne ménagent pas leurs interventions à tous les niveaux pour le recrutement de fonctionnaires stagiaires et non des contractuels.

Nous continuons d’agir pour le ré-abondement de ces listes complémentaires et pour que des postes soient créés à hauteur des besoins dans les écoles, mais nous pouvons nous féliciter de cette victoire pour l’Ecole Publique et pour le recrutement de PE fonctionnaires !

Ré-abondement ? C’est quoi
Il faut faire la différence entre ouvrir les listes complémentaires, fixer leur nombre, les recruter, et les ré-abonder. C’est pour cela que le SNUDI-FO est clair dans ses revendications :

1• Le recrutement immédiat de l’intégralité de tous les lauréats inscrits sur listes complémentaires, et dont le nombre est décidé par le jury du concours.
2• Le ré-abondement des listes complémentaires pour répondre aux besoins urgents dans les écoles.

Suicide de notre collègue Caroline

Suicide de notre collègue Caroline

Le jeudi 04 septembre 2025

Lundi 1er septembre, jour de rentrée scolaire, notre collègue Caroline Grandjean s’est donnée la mort, après des années d’insultes, de diffamation subie sur son école, et de menaces de mort…

L’intolérance et l’indifférence tuent

L’annonce de ton suicide, Caroline, ce lundi 1er septembre est une nouvelle déchirante. Le bureau du SNUDI-FO 53 pense à ta souffrance, apporte tout son soutien à ta compagne, à tes proches et à toutes celles et ceux qui ont été à tes côtés et qui culpabilisent aujourd’hui de ne pas avoir pu te sauver.

Comment ne pas penser à Christine Renon, à Jean Willot et à tant d’autres collègues qui subissent dans l’exercice de leur métier, jusqu’à ne plus pouvoir tenir et sans que notre employeur n’agisse.

Ta descente aux enfers en dit long sur l’état de notre pays, sur la montée de l’intolérance, sur la montée de l’indifférence, sur l’incapacité à faire respecter la loi, à protéger les victimes, à protéger les personnels de l’Éducation Nationale.

Tu es personnel de l’Éducation Nationale ?
Protège-toi toi-même, sois exemplaire et tais-toi.

Les violences homophobes que tu as subies à l’école dans ton village du Cantal sont restées impunies, l’auteur des nombreux tags n’a pas été identifié à temps pour te sauver la vie.

L’alerte publique et le droit d’expression de ton calvaire à travers la BD Cas d’école l’histoire de Caroline ont conduit à un dépôt de plainte contre l’auteur, par notre employeur l’Education Nationale.

Ton suicide, Caroline, nous met face à nos responsabilités. Tu as lancé l’alerte, tu as fait tout ce que tu pouvais pour continuer à diriger une école, à enseigner, à aimer et à vivre près de chez toi, dans le respect de ce que tu es, dans le respect des autres.

Cette fin tragique nous oblige. Elle nous oblige à ne plus être aveugle et sourd aux alertes. Il faut sortir de la loi du silence. En tout état de cause, notre employeur n’a manifestement pas été en capacité, une fois de plus, de protéger ses personnels. Les responsabilités doivent être établies, la F3SCT doit être saisie et exercer son droit ainsi qu’une enquête, les réponses de l’employeur doivent être apportées.

L’Education Nationale tue ; silence !

L’État, l’employeur, doit soutenir de façon inconditionnelle toutes les victimes de cabales de quelque nature que ce soit.

Alors que ce gouvernement continue de maltraiter l’École avec son budget austère et rejeté, en fermant des postes notamment des postes de médecin du travail, de psychologues, d’administratifs, la colère s’organise pour dire « ça suffit ! »

Ce nouveau drame rend d’autant plus légitime la résistance de la profession qui exige tous les moyens nécessaires au fonctionnement de l’École avec des conditions d’exercice sereines pour ses personnels.

Le bureau départemental du SNUDI-FO 53

Caroline aura tenté du mieux qu’elle pouvait de se reconstruire. Mais la blessure était trop profonde. Elle a choisi de se donner la mort ce lundi 1er septembre, jour de la rentrée scolaire.

La date n’est évidemment pas le fruit du hasard. Lorsque j’ai écrit son “Cas d’école”, elle voulait crier au monde sa vérité, la vérité. Pour aller mieux, mais surtout pour ne pas laisser à l’éducation nationale le soin de parler d’elle à sa place.

Le corbeau qui l’a abreuvée d’insultes homophobes et de menaces de mort, les villageois et le maire qui ne l’ont pas soutenue, les collègues de son académie aux abonnés absents… Tout cela a contribué à creuser sa tombe. Mais l’éducation nationale a planté les clous de son cercueil en n’assumant rien, allant jusqu’à porter plainte contre la bande dessinée, imposant à Caroline une audition au commissariat. Comme une coupable.

Il y a trois jours à peine, Caroline m’écrivait pour n’annoncer que l’inspectrice qui ne l’avait pas soutenue était promue, devenant l’assistante de la Directrice académique. Alors que je lui demandais comment elle allait, Caroline semblait encore fragile mais me disait “ça va le faire”. Je n’ai pas su voir que l’info qu’elle me donnait était le dernier clou de son cercueil.

Si l’éducation nationale s’empare du sujet, elle cherchera toutes les mauvaises raisons du monde pour expliquer le suicide de Caroline. Mais ne nous y trompons pas : comme Christine Renon, comme Jean Willot, Caroline nous a adressé un message d’une violence rare. En se réduisant elle-même au silence, elle a hurlé cette réalité simple : elle a été tuée par l’éducation nationale.

Aujourd’hui, je pleure, j’enrage et je m’en veux de ne pas avoir pu faire plus. Mais, demain, la lutte continuera. Et je compte sur vous pour y participer en faisant connaître l’histoire de Caroline au plus grand nombre. Parce qu’elle était une belle personne broyée par un système et qu’elle ne demandait que la justice.

La FNEC-FP FO 53 appelle à la mobilisation dès le 10 septembre

La FNEC-FP FO 53 appelle à la mobilisation dès le 10 septembre

Télécharger le communiqué départemental éducation FNEC-FP FO 53

Télécharger le communiqué de l’UD FO 53

Télécharger l’appel intersyndical interprofessionnel Mayennais (FO-CGT-FSU-Solidaires)

La FNEC-FP FO 53 soutient le mouvement actuel qui exprime une colère légitime, et appelle tous les personnels de l’Education Nationale à participer aux actions, mobilisations et grèves organisées dès le 10 septembre pour gagner sur les revendications.

La FNEC-FP FO 53 refuse le plan gouvernemental prévu par le président Macron et le 1er ministre Bayrou. Ce plan est une véritable déclaration de guerre sociale.

Saccage des services publics (école, santé…), travail gratuit les jours fériés, gel des salaires, démantèlement de la Sécurité Sociale, jours de carence, déremboursement des frais médicaux, suppressions de postes de fonctionnaires…

Dans le même temps, 211 milliards d’aides publiques sont versées aux entreprises sans contrepartie, et les dividendes versées aux actionnaires tutoient les étoiles (100 milliards en 2024)

Dans le même temps, nous constatons que cette rentrée est encore une fois catastrophique avec des milliers de classes surchargées, des postes qui manquent partout. En Mayenne dans les écoles nous subissons depuis 2017 près de 150 fermetures de classes ! En cette rentrée 2025, dans les collèges et lycées du département, de nombreuses heures d’enseignement dans plusieurs disciplines ne seront pas assurées par manque d’enseignants et de moyens ! Nous manquons d’assistantes sociales, d’infirmières scolaires, de médecins scolaires… Que dire des centaines d’enfants en situation de handicap qui attendent une place dans un établissement spécialisé ou un accompagnement avec un AESH ?

Dans le même temps nos salaires sont gelés, et nous n’avons aucune perspective d’augmentation

Nous dénonçons l’enfumage politicien consistant à changer le gouvernement Bayrou pour continuer à appliquer le train de contre-réformes comme en décembre 2024 où le gouvernement Barnier avait sauté, ce qui n’avait rien changé ! Que Bayrou saute ou pas le 8 septembre ce n’est pas notre problème, notre situation sera la même.

Nous refusons que l’École Publique et ses personnels soient sacrifiés sur l’autel des 44 milliards de coupes budgétaires prévues dans le budget d’austérité sans précédent du gouvernement Bayrou, tout comme nous refusons le démantèlement de la Sécurité Sociale.

Trop, c’est trop !

Nous appelons les personnels des services, des écoles, des collèges et lycées à participer aux actions et mobilisations organisées dès le 10 septembre, avec les parents d’élèves, les lycéens, les étudiants, par la grève et les blocages, pour gagner sur nos revendications.

Retrait du budget d’austérité Macron-Bayrou 
Ni amendable, ni négociable !

Abrogation de la réforme des retraites 
Augmentation des salaires sans contrepartie 
Création de tous les postes nécessaires
Annulation de toutes les fermetures de postes 

Arrêt des contre-réformes 


FNEC-FP FO 53, syndicats FO de l’enseignement, de la culture et de la formation professionnelle
6 rue Souchu Servinière, 53000 Laval
06 52 32 30 45 – @ : fnecfpfo53@gmail.com  

Manque d’AESH : enquête Flash

Manque d’AESH : enquête Flash

En cette rentrée, plusieurs écoles nous font remonter des manques, parfois très importants, d’heures d’accompagnement pour les élèves. Cela a des conséquences parfois très contraignantes sur l’organisation de l’école : mutualisation du temps de présence des AESH sur l’école, et moins d’accompagnement pour d’autres élèves, conditions de travail et d’accueil dégradées…etc

Merci de nous faire remonter vos dotations et besoins en accompagnement pour votre école et les moyens dont vous disposez pour cela. Il est important d’agir dès le début de l’année scolaire pour que les AESH soient recrutés et affectés à hauteur des besoins des élèves.

Pour cela, le SNUDI-FO 53 met à disposition une enquête FLASH qui permettra au syndicat de faire remonter l’ensemble des besoin et d’agir en conséquence directement auprès de la DASEN. Merci pour votre implication.


Dans notre département, près de 2000 élèves sont notifiés pour un accompagnement AESH (public et privé confondu). Le SNUDI-FO 53 rappelle qu’en juillet 2022, 155 élèves étaient sans accompagnant en Mayenne et depuis la situation ne s’est pas améliorée. En moyenne, dans notre département, il y a 1 AESH pour près de 4 élèves notifiés. Notons que les absences non-remplacées des AESH correspondent à 40 ETP sur 1 an (Il faudrait donc recruter au moins 70 AESH rien que pour assurer leur remplacement !)

Des tours de passe-passe : l’Education Nationale et ses représentants en Mayenne affirment que quasi aucun élève n’a pas son AESH !

La vérité sur les prix?: avec les PIAL* et la mutualisation à outrance, des AESH se retrouvent à accompagner 1, 2, 3, 4 voire plus de 10 élèves en situation de handicap ! Parfois sur des établissements différents, et des types d’établissements différents (collège, école, lycée).

*Pôle inclusif d’accompagnement localisé

Le SNUDI-FO 53 rappelle que même si les moyens étaient respectés et que les enveloppes allouées pour le recrutement d’AESH dans notre département étaient à la hauteur, il n’y aurait pas assez de postulants !  Effectivement, au regard des conditions de précarité dans lesquelles sont placés ces personnels, c’est compréhensible. La mutualisation des moyens, c’est en fait, moins de temps d’accompagnement pour les élèves. Les PIAL permettent désormais de réduire drastiquement la prise en charge des élèves en situation de handicap ; et pour cause : il n’est plus question de partir des besoins des élèves mais de partir d’un nombre d’heures globalisées attribuées au PIAL ! Résultats : des centaines d’enfants se voient aujourd’hui privés de l’accompagnement dont ils ont besoin.

 

Appel des personnels de l’Education Nationale – Mayenne – 2 septembre

Appel des personnels de l’Education Nationale – Mayenne – 2 septembre

Nous, 25 personnels de l’Education Nationale en Mayenne, enseignants et AESH réunis avec les syndicats de la FNEC-FP FO 53, refusons le plan gouvernemental prévu par le président Macron et le 1er ministre Bayrou. Ce plan, qui s’en prend une fois de plus aux salariés, et en particulier aux plus précaires, est une véritable déclaration de guerre sociale, puisqu’il prévoit :

• La suppression de deux jours fériés et donc 2 jours de travail gratuit supplémentaires et obligatoires,

• La suppression de 3000 postes de fonctionnaires dès 2026 et le non remplacement d’un fonctionnaire sur 3, ce qui entraînera mécaniquement des milliers et des milliers de fermetures de postes dès 2027,

• Le gel de la valeur du point d’indice et aucune perspective salariale alors que nous perdons chaque jour plus d’argent au regard de l’inflation,

• Des atteintes au droit à congés maladie (augmentation du nombre de jours de carence, remise en cause des affections de longue durée, nouvelle baisse des indemnisations des congés maladie), et aux remboursements des soins,

• La fin de l’abattement de 10 % pour les retraités,

• Une nouvelle contre-réforme de l’assurance chômage et du droit du travail,

• Des ordonnances de « simplification » pour déréglementer et faire baisser le « coût du travail »,

• La remise en cause du financement de la Sécurité sociale par les cotisations…

Dans le même temps nous apprenons que 211 milliards d’aides publiques sont versées aux entreprises sans contrepartie. Ainsi, la plus grosse dépense de l’État, ce sont les aides aux grandes entreprises et aux plus riches …

Dans le même temps, nous constatons que toutes les contre-réformes, qui cassent l’école et maltraitent ses personnels comme ses élèves, continuent de s’appliquer (inclusion scolaire systématique et indifférenciée des élèves en situation de handicap, loi Rilhac, choc des savoirs en collège, démantèlement du baccalauréat au lycée général comme au lycée professionnel, Parcoursup…)

Nous constatons que cette rentrée est encore une fois catastrophique avec des milliers de classes surchargées, des postes qui manquent partout. En Mayenne dans les écoles nous subissons depuis 2017 près de 150 fermetures de classes ! En cette rentrée 2025, dans les collèges et lycées du département, toutes les heures de cours de français, comme au collège Fernand Puech de Laval ou à Bais, de mathématiques comme à Château-Gontier, d’histoire-géographie comme au collège de Renazé, d’allemand… ne seront pas assurées par manque d’enseignants et de moyens ! Nous manquons d’assistantes sociales, d’infirmières scolaires, de médecins scolaires… Que dire des centaines d’enfants en situation de handicap qui attendent une place dans un établissement spécialisé ou un accompagnement avec un AESH ?

Nos salaires sont gelés et parfois en baisse (Pour l’ensemble des fonctionnaires, la perte de pouvoir d’achat depuis le début des années 2000 dépasse désormais les 31,5%).

Nous dénonçons l’enfumage politicien consistant à changer le gouvernement Bayrou pour continuer à appliquer le train de contre-réformes comme en décembre 2024 où le gouvernement Barnier avait sauté, ce qui n’avait rien changé ! Que Bayrou saute ou pas le 8 septembre ce n’est pas notre problème, notre situation sera la même.

Nous refusons que l’École Publique et ses personnels soient sacrifiés sur l’autel des 44 milliards de coupes budgétaires prévues dans le budget d’austérité sans précédent du gouvernement Bayrou, tout comme nous refusons le démantèlement de la Sécurité Sociale.

Nous avons pris connaissance de l’appel citoyen à bloquer le pays à compter du 10 septembre et de plusieurs appels, FO, CGT, Solidaires de la Sécu, de la Santé, des services, de la métallurgie, de plusieurs unions locales et départementales FO et CGT, qui ont décidé d’appeler à la grève sur la base de revendications claires à partir du 10 septembre. Nous constatons que les appels à bloquer le pays à partir du 10 septembre se multiplient.

La Fédération de l’enseignement FO et la confédération FO ont déposé un préavis de grève en juillet pour soutenir toutes les mobilisations. Les confédérations appellent à une journée de grève le 18 septembre. En Mayenne, FO et CGT appellent à la grève le mardi 16 décembre avec une montée à Nantes pour une manifestation régionale en défense de l’hôpital.

Pour autant, nous rejetons les journées d’actions isolées et les calendriers de journées « saute moutons » qui n‘ont pour effet que d’épuiser moralement et financièrement les salariés, chômeurs et retraités.

Oui, nous estimons que la seule solution pour obtenir la satisfaction des revendications et sortir des plans successifs de régression sociale c’est bien de bloquer l’économie du pays par la grève et sa généralisation, à savoir l’arrêt du travail pendant plusieurs jours consécutifs dans tous les secteurs.

  • Retrait du budget d’austérité Macron-Bayrou !
  • Abrogation de la réforme des retraites !
  • Augmentation des salaires sans contrepartie !
  • Création de tous les postes nécessaires, annulation de toutes les fermetures !
  • Arrêt des contre-réformes !

Nous mandatons les syndicats FO de l’enseignement à diffuser largement cet appel, auprès des personnels, des usagers et des autres organisations syndicales.

Adopté à l’unanimité

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