Calendrier scolaire

Calendrier scolaire

Calendrier scolaire et modification des dates de vacances de printemps

En raison de jours fériés multiples, la semaine de retour des vacances de printemps dans notre zone (B) va être criblée de trous. Suivant l’exemple des académies d’Orléans-Tours et de Rennes, celle de Nantes va certainement prochainement décaler les congés.

Après les académies d’Orléans-Tours et Rennes, l’académie de Nantes s’apprête elle aussi à décaler les dates des vacances scolaires du printemps. Prévue initialement du vendredi 20 avril 2018 au soir jusqu’au matin du lundi 7 mai pour notre zone B, cette période de congés devrait démarrer plus tard : mercredi 24 avril au soir, et s’étendre jusqu’au matin du lundi 14 mai.

Les dates originelles, décidées il y a trois ans, laissaient à découvert deux jours fériés sur la semaine de retour en classe, le 8 mai et le 10 mai. Cette semaine criblée de trous engendrait « un risque d’absentéisme important et une désorganisation dans les internats »…

« La décision devrait devenir officielle en novembre prochain avec la signature d’un arrêté. D’ici là, le rectorat va dialoguer avec la Région pour que les transports publics, notamment les lignes scolaires, soient organisés en fonction de ces modifications de dates. » (Cf. France 3 / région)

Cette situation aurait pu être anticipée… Pour le SNUDI-FO 53, elle aurait dû l’être au niveau national et au moins un an à l’avance comme le veulent les textes règlementaires ! Le fait que chaque académie, l’une après l’autre, décide de modifier le calendrier national pose question… Attention aux calendriers locaux !

Si la décision de modifier le calendrier des vacances au vu de la situation est tout à fait entendable, le fait qu’elle se prenne académie par académie, moins d’un an à l’avance, contrairement à ce que veulent les textes règlementaires, pose question… Car, si nous ne serons pas lésés du point de vue du nombre de jours de vacances (jours fériés intégrés en +), des collègues qui ont prévu des locations de longue date pour ces vacances, eux, le seront… et c’est surtout sur la forme – à l’heure de l’atomisation par territoire, de la territorialisation de l’Ecole et de la réforme territoriale qui régionalise le fonctionnement de l’Education Nationale – que ce fonctionnement académie par académie interpelle… Devrions-nous passer de 3 zones à 17 fonctionnements régionaux différents ?

Lire l’intervention de notre fédération lors du dernier CTM qui intègre la question des modifications de calendrier localement.

Rappel des revendications générales de FO concernant le calendrier scolaire:

– Maintien d’un calendrier national unique pour les écoles intégrant le rythme 7/2
– Pas de rentrée des enseignants avant le 1er septembre ; sortie le 1er juillet
– Attribution du pont de l’ascension sans récupération
– Respect du Code l’éducation qui fixe la durée de l’année scolaire à 36 semaines

 

Groupe de travail du Sénat sur les rythmes scolaires

no image

Retour des 4 jours et demi, suppression d’au moins 2 semaines de congés, fin du calendrier national, renforcement du PEDT…

Les « recommandations » du groupe de travail du Sénat ne doivent pas voir le jour !

Le groupe de travail du Sénat sur les rythmes scolaires a présenté ses recommandations.

Jugez sur pièce !

Ajouter deux semaines de travail :

« Conserver le principe d’une semaine scolaire d’au moins 4 jours et demi à l’école élémentaire. » (recommandation n°3) ou à défaut, imposer une « définition d’un maximum horaire de 5 h 30 d’enseignement par jour, impliquant une réduction à due concurrence (sic) des vacances scolaires ».
« Revoir le calendrier scolaire en confiant la définition aux recteurs de région académique, avec une durée minimale de 38 semaines de classes » (recommandation n°5).

L’objectif est clair : remettre en cause les congés scolaires pour les réduire d’au moins deux semaines et disloquer le calendrier national. Chaque recteur définirait son propre calendrier scolaire, avec possibilité pour les « acteurs locaux » de le remodifier, de l’adapter localement en fonction des contraintes et des politiques locales.

Déjà, des recteurs des académies de la zone B ont modifié les congés de printemps en dérogeant au calendrier scolaire national en dehors de tout arrêté ministériel. C’est le cas des recteurs de l’académie de Tours et de Rennes qui ont décidé d’un nouveau calendrier scolaire pour l’année en cours.

Renforcer la tutelle des élus locaux via le PEDT :

« Donner davantage de liberté aux acteurs locaux (élus politiques, représentants de parents… NDLR) pour élaborer les emplois du temps scolaire » (recommandation n°4). Les enseignants de chaque école se verraient imposer localement l’organisation non seulement de la semaine, mais également de la journée scolaire (rythmes, ½ journée libérée, vacances scolaires…).
« Faire du PEDT le document d’orientation des politiques éducatives locales » (recommandation n°9). Ce serait la fin de la liberté pédagogique individuelle et de l’indépendance de l’enseignant pour le placer sous la tutelle des élus locaux qui élaborent le PEDT. Rappelons qu’avec PPCR (décret du 10 mai 2017), nous serons dorénavant évalués sur notre capacité à « contribuer à l’action de la communauté éducative et coopérer avec les parents d’élèves et les partenaires de l’école ».

Chacun comprend que si ces « recommandations » sur les rythmes scolaires étaient mises en œuvre, les enseignants du premier degré deviendraient les employés des collectivités territoriales qui détermineraient les jours de travail, les congés, la pédagogie et nous évalueraient…

À l’instar de la loi El Khomri et des ordonnances Macron sur le Code du travail, c’est l’inversion de la hiérarchie des normes appliquée à l’école. Un nouveau pas dans la dislocation de l’école publique et la remise en cause de notre statut national d’enseignant fonctionnaire d’État serait franchi.

À l’opposé, le rétablissement d’une organisation de la semaine scolaire unique nationalement, de 4 jours pour tous sur 36 semaines garantira le respect de notre statut d’enseignants fonctionnaires d’État et des droits qui y sont liés. C’est ce qu’exprime cette lame de fond qui en quelques jours a abouti à ce que « ce sont finalement plus de 43 % des communes qui ont choisi la semaine de quatre jours dans les écoles publiques, dès la rentrée 2017 » – (communiqué de l’AMF du 18 septembre).

Le SNUDI-FO demande au ministre de ne pas retenir les recommandations du Sénat

NON à la territorialisation de l’Éducation nationale
Rétablissement d’une semaine de 4 jours sur tout le territoire national, pour tous, sur 36 semaines
Abandon des PEdT
Abrogation des décrets Peillon, Hamon et Blanquer !

Signez la pétition du SNUDI-FO !

Le communiqué du SNUDI-FO

Évènements à venir