Convention citoyenne Macron
L’intérêt de nos élèves, c’est celui de l’école publique et de ses personnels
La « convention citoyenne » de Macron vient de publier un rapport. FO a refusé de participer à cette convention pour ne pas lui apporter la moindre caution.
Ce rapport prévoit plusieurs propositions relatives aux rythmes scolaires dont l’organisation de la semaine sur 5 journées.
Le SNUDI-FO 53 a toujours estimé que cette convention Macron ne servait qu’à détourner l’attention de la situation catastrophique actuelle dans les écoles publiques et permettait de nouvelles expérimentations pour aller plus loin dans la casse du statut des enseignants.
En effet, ce rapport tombe au moment où se prépare un budget 2026 qui prévoit des milliers de suppressions de postes dans les écoles.
Classes chargées, fermeture de classes, manque de remplaçants, RASED exsangues, manque de structures et d’enseignants spécialisés, inclusions par défaut d’enfants à qui l’accès aux établissements médico-sociaux est refusé faute de places, manque d’AESH, réunionite qui alourdit la charge de travail, absence de médecine du travail et insuffisance de médecine scolaire, incivilités, agressions… des salaires toujours gelés !
Cette situation de délabrement des conditions de travail des personnels et des élèves s’est encore aggravée avec le budget d’austérité 2025, alors que le budget 2026 s’annonce pire encore.
L’école publique manque de tout et il faudrait que ses personnels viennent travailler une journée supplémentaire ? Hors de question pour le SNUDI-FO 53 !
Alors que l’Etat a supprimé les aides péri-éducatives pour les communes à 5 jours à la rentrée 2025, alors que 96% des communes en France qui sont revenues à la semaine de 4 jours grâce aux mobilisations organisées par FO, alors que plus de 70% des écoles publiques fonctionnent sur 4 jours, alors que les décrets Peillon-Hamon-Blanquer sur les rythmes scolaires sèment la confusion et la division entre les collègues, le président Macron voudrait lui aussi berner les personnels et les parents d’élèves avec des belles promesses pour « adapter l’Ecole au rythme des enfants ».
Le SNUDI-FO 53 ne cautionne pas le rapport de la « convention » Macron qui est une diversion pour ne pas répondre à la colère et à l’épuisement des collègues et un cheval de Troie pour poursuivre les attaques contre notre Statut et alourdir nos obligations de service.
Le SNUDI-FO 53 n’accepte pas l’immixtion toujours plus importante des associations ou des collectivités locales dans le fonctionnement de l’Ecole publique laïque et républicaine !
A la veille des élections municipales, le SNUDI-FO 53 est pleinement mobilisé pour le retour à 4 jours dans les écoles de Laval, Mayenne, Château-Gontier, Saint Berthevin ou Ernée…
Avec l’immense majorité des personnels, le SNUDI-FO 53 réaffirme ses revendications :
- Un cadre national de l’organisation de la semaine scolaire !
- 4 jours pour tous sur 36 semaines !
- Abrogation des décrets Peillon-Hamon-Blanquer !
A Laval, le 23 novembre 2025
Communiqué du SNUDI-FO national
La semaine de 5 jours,
Les projets éducatifs de territoire c’est NON !
Le SNUDI-FO revendique partout la semaine de 4 jours, sur 36 semaines dans l’année !
La situation est aujourd’hui intenable dans les écoles du fait des suppressions de postes (encore 1 891 prévues à la rentrée prochaine) qui génèrent des fermetures de classes et des problèmes de remplacement toujours plus aigus, du fait aussi des conséquences de l’inclusion scolaire systématique, du manque de places dans les établissements sociaux et médico-sociaux, du manque d’AESH…
C’est dans ce contexte, et pour détourner l’attention sur les véritables problèmes que rencontre l’Ecole – et dont il est le premier responsable – que le président Macron avait décidé en mai dernier de la convocation d’une « Convention citoyenne sur les temps de l’enfant ». Notre fédération avait refusé d’y participer : « La FNEC FPFO ne cautionnera en aucun cas une opération préparant une attaque frontale contre le statut et les conditions de travail des personnels. »
Le rapport de cette Convention, réunissant 130 personnes dont 20 élèves et lycéens, rendu public dimanche 23 novembre, confirme les craintes exprimées par la FNEC FP-FO.
Celui-ci, à travers 20 propositions, préconise en effet notamment la mise en place de la semaine de 5 jours prétexte à une aggravation de la territorialisation accentuée de l’Ecole publique.
Proposition n°9 :
Passer la semaine à 5 jours du lundi au vendredi, dans le cadre scolaire, pour permettre une stabilité dans le rythme des enfants
« Nous souhaitons garantir la semaine de 5 jours pleins obligatoires pour tous les élèves de l’école élémentaire au lycée. (…) Le matin est consacré aux apprentissages théoriques, et l’aprèsmidi aux apprentissages pratiques : projets, ateliers de la vie pratique, pratique artistique, culturelle et sportive.
Le mercredi aprèsmidi, les apprentissages pratiques visent uniquement à diversifier les apprentissages et à développer de nouvelles compétences. C’est seulement le mercredi aprèsmidi qu’il n’y a pas de continuité avec les acquis théoriques du matin. Il sera dédié à l’ouverture à des structures associatives qui proposent aujourd’hui des activités sur le temps extrascolaire.
Le reste de la semaine, certains projets de l’après-midi s’inscrivent en continuité avec les apprentissages théoriques (travaux pratiques en sciences de la vie et de la terre par exemple). »
Proposition n°13 :
Rendre obligatoire l’élaboration de Projets éducatifs de territoire « nouvelle génération » sur l’ensemble du territoire national
“Aujourd’hui, les Projets éducatifs de territoire (PEdT) doivent permettre d’assurer une continuité entre les temps scolaires, périscolaires et extrascolaires, en réunissant autour d’un même projet les enseignants, les communes, les associations et les familles. Dans les faits, leur mise en oeuvre reste très inégale (…) De plus, ce dispositif n’est pas obligatoire et repose sur la bonne volonté des acteurs locaux (…)
Ainsi, nous proposons d’inscrire dans la loi l’obligation pour chaque territoire d’élaborer un nouveau PEdT selon le cadre défini par l’État. L’échelle territoriale est à déterminer en fonction des contextes locaux.“
Le SNUDI-FO rappelle que la mise en oeuvre de la semaine de 4,5 jours par le ministre Peillon s’était avéré être une catastrophe entraînant une ingérence toujours plus grande des collectivités locales au sein de l’Ecole publique, une confusion permanente entre le scolaire et le périscolaire, une aggravation des conditions de travail des personnels et une plus grande fatigue des élèves.
Nationalement, le SNUDI-FO n’a eu de cesse d’exiger l’abrogation des décrets Peillon, Hamon et Blanquer qui instaurent la règle de la semaine de 4,5 jours en laissant à chaque commune la possibilité de déterminer sa propre organisation de la semaine scolaire, soumettant de fait les enseignants fonctionnaires d’Etat et les élèves à toutes les pressions locales.
Il n’a eu de cesse de revendiquer auprès des ministres successifs une norme nationale d’une organisation de la semaine scolaire sur 4 jours sur 36 semaines dans l’année scolaire.
Il a été au coeur de la résistance dans les départements et a contribué au fait qu’aujourd’hui, 93% des communes sont revenues à la semaine de 4 jours.
Il poursuivra inlassablement ses interventions en ce sens !
L’année dernière encore, par la grève, lors de rassemblements, par des pétitions, les personnels, souvent appuyés par les parents d’élèves, ont exigé le retour de la semaine à 4 jours dans leur commune en Gironde, en Ille-et-Vilaine, en Loire-Atlantique, dans le Vaucluse, en Mayenne, dans les Pyrénées-Atlantiques…
Avec sa fédération, le SNUDI-FO exige du gouvernement qu’il ne prenne pas en compte les conclusions de ce rapport.
Le SNUDI-FO revendique :
- L’abandon des suppressions de postes et les créations de postes nécessaires dans les écoles et les établissements sociaux et médico-sociaux !
- La semaine de 4 jours sur 36 semaines dans toutes les écoles et donc l’abrogation des décrets Peillon, Hamon et Blanquer !
- L’arrêt de la territorialisation de l’école, une stricte séparation scolaire / périscolaire et l’abandon des PEdT !
Montreuil, le 24 novembre 2025
Communiqué de la FNEC-FP FO (national)
Rapport de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant :
Non à la territorialisation de l’Ecole publique !
Oui à la satisfaction des revendications !
En mai dernier, le président Macron a confié au Conseil économique, social et environnemental l’organisation d’une Convention citoyenne sur les temps de l’enfant : « Comment mieux structurer les différents temps de la vie quotidienne des enfants afin qu’ils soient plus favorables à leurs apprentissages, à leur développement et à leur santé ? »
Le président Macron a lancé cette opération de communication dans un contexte où les mesures prises par ses gouvernements successifs visant à détruire l’Ecole publique ne passent ni auprès des personnels ni auprès des parents d’élèves.
Personne n’accepte l’avalanche de suppressions de postes décidées ces dernières années et en particulier les 4 000 annoncées par le gouvernement Lecornu-Geffray pour la prochaine rentrée, qui ne manqueront pas d’aggraver à nouveau les conditions de travail des personnels et les conditions d’apprentissage des élèves.
Personne n’accepte la situation révoltante que subissent les élèves en situation de handicap qui se voient privés de leur droit à bénéficier de conditions de scolarisation adaptées. Il manque au moins 24 000 places dans les établissements sociaux et médico-sociaux pour y accueillir les élèves qui en ont besoin. Il manque des milliers de postes d’AESH. Partout ça craque !
Personne n’accepte les contre-réformes successives qui, du « choc des savoirs » aux évaluations d’établissement remettent en cause le statut des personnels et le fonctionnement de l’Ecole publique.
Des projets Educatifs de territoire « nouvelle génération » rendus obligatoires !
De ces mesures qui rendent l’Ecole publique exsangue et l’instruction des élèves de plus en plus difficile, le rapport de la Convention citoyenne sur les temps de l’enfant, publié ce dimanche 23 novembre ne dit pas un mot.
Par contre, sous couvert d’amélioration des temps de l’enfant, il propose d’aller encore plus loin dans la remise en cause de l’Ecole publique laïque et républicaine en accélérant tous les processus de territorialisation déjà en place.
Il s’agit notamment de créer « un ministère de l’enfance » et de « rendre obligatoire l’élaboration de Projets éducatifs de territoire nouvelle génération sur l’ensemble du territoire national »
Le rapport indique « Aujourd’hui, les Projets éducatifs de territoire (PEdT) doivent permettre d’assurer une continuité entre les temps scolaires, périscolaires et extrascolaires, en réunissant autour d’un même projet les enseignants, les communes, les associations et les familles. Dans les faits, leur mise en oeuvre reste très inégale (…) De plus, ce dispositif n’est pas obligatoire et repose sur la bonne volonté des acteurs locaux (…) Ainsi, nous proposons d’inscrire dans la loi l’obligation pour chaque territoire d’élaborer un nouveau PEdT selon le cadre défini par l’État. L’échelle territoriale est à déterminer en fonction des contextes locaux. »
C’est à cette aune qu’il faut apprécier les propositions du rapport :
1- Passer la semaine à 5 jours du lundi au vendredi
2- Établir un socle commun d’apprentissages obligatoires comprenant des apprentissages théoriques, placés le matin, et des apprentissages pratiques, placés l’après-midi avec des projets interdisciplinaires,
3- Rendre obligatoire l’organisation par les établissements scolaires, en partenariat, de plusieurs temps de rupture dans l’année : au moins un séjour/voyage par an
4- Ouvrir les établissements scolaires pour proposer de nouvelles activités
Pour la semaine de 4 jours dans toutes les écoles !
Abandon des décrets Peillon, Hamon et Blanquer !
La FNEC FP-FO n’accepte pas cette aggravation de la territorialisation de l’Ecole publique, la confusion toujours plus grande entre le scolaire et le péri ou l’extra-scolaire. L’Ecole doit rester l’Ecole, la même partout avec des apprentissages dispensés par des enseignants fonctionnaires d’Etat, protégés de toutes les pressions locales par leur statut !
La FNEC FP-FO n’accepte pas l’immixtion toujours plus importante des associations ou des collectivités locales dans le fonctionnement de l’Ecole publique laïque et républicaine !
Avec l’immense majorité des personnels, elle revendique un rythme solaire national unique dans les écoles : la semaine de 4 jours sur 36 semaines et donc l’abrogation des décrets Peillon, Hamon et Blanquer.
La FNEC FP-FO exige ainsi du gouvernement qu’il ne retienne pas les propositions du rapport sur la Convention citoyenne des temps de l’enfant, Convention à laquelle elle a refusé de participer pour ne pas lui donner la moindre caution.
Pour la FNEC FP-FO, l’amélioration des conditions d’apprentissage des élèves passe par la satisfaction des revendications des personnels. Elle exige ainsi en particulier l’annulation des suppressions de postes et les créations de postes nécessaires dans les écoles, collèges, lycées, établissements sociaux et médico-sociaux et services, ainsi qu’un statut de fonctionnaire avec un temps plein de 24h pour les AESH. Elle revendique également l’abrogation des contre-réformes qui remettent en cause les statuts et missions des personnels, et le droit égal d’accès à l’instruction des élèves : réforme Blanquer du lycée et du baccalauréat, Parcoursup, acte 2 de l’école inclusive, « choc des savoirs »…
Elle invite les personnels à se réunir et à décider de toutes les initiatives pour faire valoir leurs revendications, et notamment l’abandon des propositions du rapport de la Convention citoyenne. Elle a déposé un préavis de grève qui court jusqu’aux vacances d’hiver.
Montreuil le 23 novembre 2025


























