RENCONTRE AVEC LA MAIRIE DE LAVAL – 28 SEPTEMBRE 2021
Une délégation du SNUDI-FO 53 a été reçue le mardi 28 septembre 2021 par la municipalité de Laval qui était représentée par Mme LE MÉE CLAVREUL Marie-Laure, élue et adjointe à l’éducation et à l’égalité femmes-hommes et par Mme ROY Catherine, conseillère municipale déléguée. Stève GAUDIN et Sébastien TOUZÉ représentaient le SNUDI-FO 53.
Plusieurs points ont pu être abordés durant ce temps d’échange :
1. RENTRÉE SCOLAIRE :
1.1. Gestion locale de la crise sanitaire
La délégation a interrogé la municipalité à propos de l’équipement des établissements en capteurs CO2 et purificateurs d’air. Les représentants FO ont rappelé, qu’aucune école Lavalloise n’est encore équipée ce jour. Le SNUDI-FO 53 a également rappelé son attachement Réponse de
La mairie : un appel d’offre vient d’être lancé afin d’équiper toutes les écoles de Laval en capteurs. Ces capteurs seront de fonctionnement assez simple. Vert si la qualité de l’air est satisfaisante, rouge si elle ne l’est pas. En fonction des résultats, la mairie s’engage à procéder à des analyses plus poussées et agira en conséquence, notamment par des travaux si nécessaire.
Pour le SNUDI-FO, il s’agit d’un signal fort envoyé aux autres communes mayennaises (des petites communes ont déjà équipé leurs écoles.) La délégation a accueilli positivement cette nouvelle.
Le SNUDI-FO 53 a également indiqué que ces capteurs étaient aussi utiles en dehors du cadre pandémique.
FO a déjà porté cette demande auprès du représentant du ministre dans le département, en particulier en CHSCT. Pour le SNUDI-FO, c’est l’Etat qui devrait assurer la mise en place de cet équipement, et au ministère de l’Education Nationale d’assurer pleinement la santé et la sécurité de ses agents.
Pour rappel, avis CHSCT Mayenne, proposé par FO le 24 juin dernier : Le CHSCT de la Mayenne réuni le jeudi 24 juin 2021 constate l’absence de capteurs de CO2 dans les salles de classe des lycées, et la présence aléatoire de ce dispositif dans les salles de classe des collèges et des écoles. Considérant les préconisations ministérielles, le CHSCT de la Mayenne demande que toutes les salles de classe des établissements scolaires du département soient équipées de capteurs de CO2. Le CHSCT de la Mayenne demande qu’en fonction des constats et analyses réalisés, que la question de la fourniture d’équipement de purification de l’air soit posée. Le CHSCT demande par conséquent au Directeur Académique de s’adresser en ce sens à toutes les collectivités de rattachement des établissements scolaires.
POUR : FO (2) – FSU (2)
ABSTENTION : UNSA (2)
1.2. Nouveau « Portail familles » et service des ATSEM
La mise en place du nouveau portail famille engendre du travail supplémentaire pour les ATSEM car on leur demande systématiquement un travail de vérification, et d’inviter les familles à inscrire leurs enfants. Cela leur demande un temps considérable et de fait, elles sont moins présentes dans les classes. Cela impacte leur temps de travail avec les enseignants et a parfois des conséquences sur les conditions de travail de nos collègues.
Réponse de la municipalité : Mmes LE MÉE CLAVREUL et ROY reconnaissent que la phase de mise en place du nouveau portail est parfois compliqué pour les équipes municipales (ATSEM et animateurs). Elles reconnaissent un manque de personnel et probablement de formation en amont. Les ATSEM n’ont jamais eu pour mission de s’occuper de vérifier les inscriptions sur le portail, seulement dans les faits elles se retrouvent contraintes puisque personne d’autre n’est présent ou n’a le temps pour s’en occuper.
La municipalité s’est engagée à ce que tout rentre dans l’ordre d’ici aux vacances d’automne.
Le SNUDI-FO reste vigilant sur ce point car il est essentiel pour les collègues de maternelle des écoles Lavalloises, que les ATSEM soient disponibles pour effectuer leurs missions.
Par ailleurs, la délégation FO a fait remarquer que les remplacements des ATSEM absents sont parfois inexistants, y compris sur plusieurs jours. Or, l’absence d’un ATSEM est vraiment problématique et a des conséquences sur les conditions de travail des enseignants et par conséquent sur les conditions d’accueil des élèves. Y a-t-il suffisamment de remplaçants ? Qu’en est-il du recrutement ?
Réponse de la municipalité : Mme LE MÉE CLAVREUL rappelle que rien dans les textes n’oblige à la présence d’un ATSEM par classe en maternelle. Cependant la ville de Laval a fait ce choix il y a longtemps et la municipalité actuelle veut conserver ce fonctionnement qu’elle juge essentiel, ce dont le SNUDI-FO ne peut que se féliciter. Néanmoins, la règle adoptée par la municipalité est de prévoir un remplacement d’ATSEM uniquement au bout de 3 jours d’absence. Il y a des difficultés de recrutement, moins pour les ATSEM que pour les animateurs mais elles existent quand même. La ville a lancé une campagne de recrutements d’ATSEM (9 selon nos informations) afin de pallier aux éventuelles absences et en prévision de futurs départs en retraite. La création d’une brigade d’ATSEM remplaçantes est envisagée.
2. RYTHMES SCOLAIRES :
Le SNUDI-FO 53 a demandé à être reçu sur ce point. L’année scolaire dernière, nous avons lancé une enquête auprès des collègues des écoles de Laval afin de connaître leurs avis sur les rythmes scolaires, leur volonté de rester à 4,5 jours par semaine ou rester à 4 jours.
Nous avons eu les retours de près d’1/4 des enseignants lavallois, ce qui constitue un panel assez représentatif. Ce qui ressort c’est que 70% d’entre eux sont favorables à un retour à 4 jours.
Par ailleurs, la présence des ATSEM sur les temps des TAP pose régulièrement des problèmes pour l’entretien des locaux. De plus, les TAP exigent l’emploi souvent précaire et peu rémunéré des nombreux animateurs. Par ailleurs, les difficultés de recrutement (reconnues par la municipalité) posent de gros problèmes d’organisation et de conditions de travail des personnels municipaux.
Un préavis de grève vient d’ailleurs d’être déposé le syndicat FO des territoriaux de Laval, au regard des conditions dégradées des animateurs de Laval. La délégation a rappelé que de nombreuses communes de l’agglomération Lavalloise sont déjà repassées à 4 jours.
Pour toutes ces raisons, mais aussi parce que le SNUDI-FO exige un rythme identique dans toutes les écoles de France (rappel : plus de 90% des communes du pays sont repassées à 4 jours à la rentrée 2021), nous avons demandé à ce que la Mairie se positionne clairement pour un retour à 4 jours sur la ville de Laval, et respecte ainsi la volonté majoritaire des enseignants de la ville.
Réponse de la municipalité : La majorité actuelle n’envisage pas, à l’heure actuelle, de repasser à 4 jours, ni de lancer une consultation auprès sur ce sujet. Elle rappelle qu’une consultation avait été lancée par la précédente mandature en 2018, et que cette consultation est encore “récente”, avis que ne partage pas le SNUDI-FO 53. Pour la municipalité, 4.5 jours par semaine, « c’est la norme » et ce sont les communes à 4 jours qui ont une dérogation ». D’après la municipalité, l’abandon des TAP engendrerait des pertes d’emplois chez les animateurs, et ceux qui resteraient auraient des horaires concentrés sur le mercredi et d’autres moments plus courts chaque jour. Elle affirme également être consciente des imperfections actuelles dans l’organisation ou les contenus mais que la municipalité s’efforce d’améliorer tout cela par des recrutements, de la formation… Sans avancer d’étude, la municipalité affirme que les enfants apprennent mieux sur 4,5 jours !
Le SNUDI-FO 53 a fait part de sa position en la matière. Quand 80% des communes sont revenues à 4 jours peut-on encore parler de « dérogation » ?
Le SNUDI-FO 53 a rappelé son opposition aux décrets Peillon-Hamon-Blanquer sur les rythmes scolaires, et a fait part à la mairie de la possibilité au regard du vote des budgets municipaux en janvier, de prévoir une organisation sur 4 jours dès la rentrée 2022-2023.
Le SNUDI-FO 53 a réaffirmé auprès des élues sa volonté de ne pas en rester là sa détermination à porter la volonté majoritaire des collègues par d’autres actions en leur permettant notamment de s’organiser pour faire valoir un retour à 4 jours. En ce sens, nous proposerons aux collègues de Laval de se réunir en Réunion d’Information Syndicale sur la question des rythmes scolaires, afin d’envisager avec eux, la suite à donner. Nous vous communiquerons la date très prochainement.
Le SNUDI FO 53 continue à soutenir les collègues, partout, pour la défense de l’école républicaine, égalitaire et contre la territorialisation de l’école. Pour rappel, en 2008, les élèves avaient 27H de classe avec des professeurs fonctionnaires d’État (samedi matin), les enseignants n’avaient que très peu d’horaires annualisés. Aujourd’hui, nos élèves ont 3H d’instruction en moins par semaine (!)… mais 3H de « TAP mairie » rendus obligatoires par leurs horaires au sein bien souvent des locaux scolaires et avec des personnels sans Statut et sous-payés … Ce dispositif politique a des conséquences sur : les conditions de travail des enseignants, des ATSEM, les conditions d’apprentissage des enfants, sur la gratuité, la laïcité, la sécurité dans les écoles, etc…
Note technique pour repasser à 4 jours
3. STATIONNEMENT POUR LES ÉCOLES DU CENTRE-VILLE :
En février dernier, nous écrivions au maire de Laval, à propos du stationnement payant en centre-ville pour les enseignants (titulaires et remplaçants) PsyEN et AESH des écoles publiques ainsi que des agents territoriaux (ATSEM, animateurs, personnels de restauration ou d’entretien). En effet, nos collègues sont contraints de payer le stationnement en cas d’utilisation de leurs véhicules personnels lorsque leurs établissements d’exercice se situent en zone payante.
Lire notre courrier du 18/02/21
Le SNUDI-FO 53 estime que cette situation est injuste financièrement pour les personnels qui travaillent en zone payante, et non équitable par rapport à leurs collègues qui travaillent en zone gratuite (« l’abonnement travail » n’y changeant rien). Cela engendre également des soucis logistiques en particulier pour les enseignants qui doivent parfois porter plusieurs kilos de matériel pédagogique pour rejoindre leurs véhicules stationnés beaucoup plus loin en zone gratuite.
Seules quelques écoles sont concernées :
• Les écoles maternelle et élémentaire Jacques Prévert ;
• Les écoles élémentaire Eugène Hairy et maternelle Pauline Kergomard ;
• Les écoles élémentaire Victor Hugo et maternelle Gérard Philippe ;
• Les écoles élémentaire Alain et maternelle Michelet.
Nous avons réitéré notre demande, à savoir la possibilité d’une gratuité du stationnement pour tous les personnels de ces écoles les jours où ils y travaillent.
Monsieur le directeur général des services en date du 19 avril 2021 nous répondait ne pouvoir donner suite à notre demande essentiellement pour des raisons “d’inégalités de traitement entre agents et/ou de coût”
Pour le SNUDI-FO, ces inégalités de traitement entre agents existent déjà puisque les ATSEM et animateurs de ces écoles sont contraints de payer leur stationnement ou de se garer loin. Nous avons donc réitéré notre demande afin que soit proposé une solution à ce sujet.
Réponse de la municipalité : Elle nous indique avoir déjà répondu à ce sujet et reste sur la même position. Il ne sera rien fait à ce sujet car, selon la mairie,cela engendrerait des inégalités entre les agents municipaux qui travaillent en zone payante. Cela aurait un effet domino si l’on commençait à accorder la gratuité à certains agents ! Elle ajoute que c ‘est à l’employeur de couvrir si nécessaire les frais de stationnement de son personnel et la mairie de Laval n’est pas l’employeur des enseignants.
Le SNUDI-FO prend acte de cette décision. Si nous avons estimé judicieux de nous adresser dans un premier temps à la municipalité de Laval qui est compétente pour le stationnement, nous allons poursuivre notre action en nous adressant directement à notre employeur, à savoir le directeur académique.