Rythmes scolaires : 80 personnes mobilisées en Mayenne pour la semaine de 4 jours dans les écoles publiques !

Rythmes scolaires : 80 personnes mobilisées en Mayenne pour la semaine de 4 jours dans les écoles publiques !

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Dans le cadre d’une journée nationale de mobilisation, à l’appel du comité départemental pour la semaine de 4 jours et du SNUDI-FO 53, 80 personnes se sont rassemblées devant les mairies de Laval, Château-Gontier et Mayenne ce jeudi 22 mai. Cette mobilisation est deux fois plus importante qu’en 2024. En France, le mouvement a aussi été suivi : Mobilisation massive à Rennes avec plus de 300 personnes, 150 personnes à Nantes, 80 à Rezé, 50 à Orvault, au moins 150 à Pau, plus de 60 personnes à Brest… mais aussi en Gironde, où la veille les collègues étaient mobilisés pour les 4 jours dans les 3 communes encore à 5 jours.

Les personnes mobilisées ont dénoncé le pouvoir donné aux Mairies par les lois Peillon-Hamon-Blanquer d’organiser la semaine scolaire et les horaires d’enseignement comme ils l’entendent ! Chacun son champ de compétences, chacun ses prérogatives. Avec le SNUDI-FO 53, elles refusent que les collectivités territoriales imposent un cadre local à l’École publique. L’école Publique doit garder un cadre national, ce cadre est la seule garantie de l’égalité des droits des élèves et du Statut national des enseignants.

A Laval, une délégation enseignants/ATSEM a pu être reçue par Monsieur Bertier, premier adjoint et Madame Le Mée Clavreul, en charge des affaires scolaires. A Mayenne, une délégation a été reçue par Monsieur le Maire et Monsieur Paillasse. A Château-Gontier, une délégation a été reçue par Madame Guérin, Maire déléguée et Monsieur Corvé, Adjoint à la Réussite éducative. Les délégations ont exposé l’état de fatigue des élèves, particulièrement en maternelle, et l’augmentation statistique du nombre d’accidents que nous avons mesuré le jeudi et le vendredi. Les délégations ont exposé la dégradation des conditions de travail des enseignants qui sont contraints de se déplacer un jour de plus chaque semaine, d’assumer des frais supplémentaires, de parking ou de gardes d’enfants quand ils viennent d’une commune limitrophe ce qui est le cas de nombre d’entre eux. Les délégations ont rappelé que la majorité des enseignants de Laval, Château-Gontier et Mayenne se sont prononcés pour le retour à la semaine de 4 jours.

Pour les élus de ces 3 villes, comme pour le SNUDI-FO 53, l’organisation de la semaine scolaire doit se faire dans un cadre national ! Mais, alors, pourquoi s’obstiner à maintenir un cadre rejeté par la majorité des personnels et des familles ? Pourquoi s’ériger en décideur de l’organisation de la semaine scolaire à l’école publique, alors que l’école Publique, c’est l’école de la République et non l’école du territoire ! Pourquoi s’ériger en spécialistes chronobiologistes de l’intérêt des enfants ! Qui est le mieux placé pour juger de l’intérêt des enfants, les élus politiques locaux ou les enseignants ? L’intérêt de nos élèves, c’est celui de l’Ecole Publique et de ses personnels qu’on maltraite depuis trop longtemps !

Dans un communiqué les élus de la ville écrivent, « dans un souci constant de placer l’intérêt de l’enfant au cœur de ses décisions, la municipalité confirme donc le maintien du rythme scolaire actuel ». Ne sont-ce-pas ces mêmes élus qui scolarisent leurs enfants dans les écoles privées à 4 jours sur Château-Gontier ?

Dans ces 3 villes, les délégations ont demandé que les familles soient officiellement consultées sur ce thème, par référendum. Mais les élus municipaux refusent d’une seule voix. Ils refusent de sonder sur la question des rythmes scolaires. Déjà en campagne électorale, les élus renvoient le débat aux élections municipales, et à Laval, ils avancent même l’inutilité d’une telle consultation, du fait de la convention citoyenne de Monsieur Macron ! Un comble !

Le SNUDI-FO 53 exige :

  • Que les mairies respectent la volonté majoritaire des personnels de l’Education nationale, des ATSEM et des familles et reviennent à la semaine de 4 jours, sur 36 semaines, avec la coupure du mercredi !
  • Que les mairies respectent le cadre national ultra majoritaire (96% des communes de France disposant au moins d’une école sont à 4 jours)
  • Que les mairies assurent leurs obligations en matière de crédits scolaires et qu’elles compensent l’inflation pour que les enseignants puissent disposer du matériel pédagogique nécessaire pour enseigner dans de bonnes conditions !
  • Qu’elles assurent leurs obligations en matière de bâti scolaire (amiante, température, aménagement et rénovations…)
  • Qu’elles mettent des moyens pour que les ATSEM puissent être remplacées.

Ouest France Château-Gontier

Ouest France

France bleu Mayenne 26/05/2025

Haut anjou

Interview France 3 : Rythmes scolaires

Interview France 3 : Rythmes scolaires

L’article

Alors que le président de la République entend rouvrir le débat sur la question des rythmes scolaires en juin prochain, le syndicat SNUDI-FO 53 appelle à la mobilisation le jeudi 22 mai pour défendre la semaine de 4 jours dans toutes les écoles mayennaises.

Le retour à quatre jours pour toutes les écoles de la Mayenne. C’est ce que réclament de nombreux parents d’élèves, enseignants et personnels de l’éducation nationale, alors qu’Emmanuel Macron a annoncé le lancement d’une convention citoyenne sur les rythmes scolaires en juin 2025. Quitte à organiser un référendum “dans les mois qui viennent”.

Le syndicat SNUDI-FO 53 appelle à la mobilisation jeudi 22 mai, en fin de journée, devant les mairies de Laval, Mayenne et Château-Gontier-sur-Mayenne.

Dans ces trois villes, notamment, les enfants vont à l’école 4 jours et demi par semaine, ce qui est la règle sur le plan national. Mais en réalité, selon l’inspection d’académie, ce dispositif est adopté par seulement 30 % des écoles mayennaises, soit 55 écoles publiques et 21 écoles privées.

Un cadre national des rythmes scolaires

“Quand le dérogatoire devient la majorité, c’est peut-être que les lois sont mauvaises et qu’il faut s’interroger aussi sur le fonctionnement de l’école, s’insurge Stève Gaudin, secrétaire départemental du SNUDI-FO 53. Ce ne devrait pas être aux maires de décider d’instaurer tel ou tel rythme scolaire. Nous souhaitons qu’il y ait un cadre national de l’organisation de la semaine scolaire, une égalité de traitement”.

Le secrétaire départemental dénonce une inégalité de traitement qui désavantagerait les enseignants qui travaillent quatre jours et demi. “C’est un rythme qui coûte de l’argent. Certains professeurs chiffrent à plusieurs milliers d’euros d’écart avec les frais de déplacement, frais de garde, d’entretien du véhicule, ajoute Stève Gaudin.

“Beaucoup d’enseignants disent qu’ils ne travaillent pas quatre jours et demi, mais cinq jours. Ils sont présents le mercredi matin à l’école jusqu’à tard le midi. C’est du temps de travail conséquent et qui représente plusieurs journées de travail bénévole par an”.

Il dénonce une autre inégalité, entre les écoles privées et publiques, “comme à Château-Gontier, où les écoles privées sont à quatre jours et les publiques à quatre jours et demi”.

“Le jeudi noir” 

“Plusieurs de mes collègues qui sont à quatre jours et demi parlent du “jeudi noir”, parce que les enfants sont rincés. Et les enseignants aussi. On met souvent en avant l’intérêt de l’enfant, mais pour ça, il faudrait déjà s’intéresser à la santé de l’école publique”.

“Les enfants sont bien à l’école quand les enseignants sont bien à l’école. Donc quand l’école publique sera bien traitée, quand on respectera le statut, les salaires, les conditions de travail des personnels, des enseignants et AESH (Accompagnant des élèves en situation de handicap), là, oui, l’intérêt des enfants sera respecté”.

Le SNUDI-FO 53 pointe par ailleurs le casse-tête administratif pour l’organisation du service de remplacement. “Certains enseignants se déplacent à la fois dans des écoles à quatre jours et d’autres à quatre jours et demi et dépassent les 24 heures de temps de présence devant les élèves avec des jours à récupérer en fin d’année et ce n’est pas simple à gérer, ajoute Frédéric Gayssot, secrétaire adjoint du syndicat. Mais surtout, on se retrouve avec des enseignants absents et qui ne sont pas remplacés”.

Il demande à ce que les maires de Laval et Château-Gontier-sur-Mayenne acceptent de “sonder” les familles. Demande jusque-là toujours refusée.

“Rien n’est tout blanc, rien n’est tout noir”

Et les parents, qu’en pensent-ils ? Pour Céline, maman de trois enfants scolarisés dans une école à quatre jours et demi et professeure des écoles remplaçante, “le retour à quatre jours permettrait indéniablement aux enfants de faire une vraie pause le mercredi, mais ça dépend vraiment du rythme de chaque famille”

Selon elle, la priorité, c’est avant tout de mettre tout le monde au même rythme, quel qu’il soit. “Laisser le choix aux communes, ça fait quelque chose de décousu et ça amène finalement plus de complications. Il faut prendre une décision”.

On n’arrivera jamais à faire consensus sur cette question, mais il faut trancher. Il faut une unité, quelque chose de communCéline

Mère de famille et enseignante remplaçante

Si Céline reconnaît, qu’à la base, “l’idée de la semaine à quatre jours et demi était peut-être bonne”, elle estime aujourd’hui “qu’il n’y a plus vraiment de bénéfice”. L’enseignante ajoute : “Il n’a jamais été démontré que les enfants scolarisés quatre jours et demi avaient de meilleurs résultats scolaires que ceux scolarisés sur 4 jours”.

Le débat sur les rythmes scolaires est à nouveau relancé. Le syndicat SNUDI-FO 53 appelle à se rassembler le 22 mai à 18h devant les mairies de Laval, Mayenne et Château-Gontier. 

lettre aux collègues des écoles restées à 5 jours

lettre aux collègues des écoles restées à 5 jours

Aux collègues des écoles de Laval, Château-Gontier, Mayenne, Saint-Berthevin, Ernée, l’Huisserie, Forcé…

Chers et chères collègues,

Laval, Château-Gontier, Mayenne, Saint-Berthevin… partout, dans des proportions différentes, la majorité des enseignants, des AESH, des parents d’élèves des écoles de ces villes souhaitent le retour à 4 jours*. C’est également le cas des ATSEM : le syndicat FO de la ville de Laval a pu sonder les ATSEM de la ville. Il ressort de ce sondage, dont près de 60% des ATSEM se sont emparées, qu’une écrasante majorité est favorable à la semaine de 4 jours.

Les maires décident malgré tout de rester décisionnaire de l’organisation de la semaine scolaire dans les écoles. Pour autant, la résignation ne faisant pas partie de notre vocabulaire, et considérant les conditions insupportables et inégalitaires dans lesquelles vous êtes placés, le SNUDI-FO 53 se mobilise et est toujours à vos côtés pour faire valoir la position majoritaire, en Mayenne comme partout dans le pays. En France, 96% des communes disposant au moins d’une école publique sont à 4 jours. En Mayenne, c’est 85% de ces communes, et plus de 70% des écoles publiques !

Depuis la publication des décrets Peillon en 2013, Hamon en 2014 et Blanquer en 2017, le SNUDI-FO 53, syndicat majoritaire des écoles publiques de la Mayenne, n’a cessé d’organiser la résistance pour un rythme unique dans toutes les écoles, la semaine de 4 jours sur une année scolaire de 36 semaines et la stricte séparation entre le scolaire et le périscolaire. 

Pourquoi ?
– Parce que selon nous, il doit y avoir cadre national de l’organisation de la semaine scolaire.
– Parce que 96% des communes françaises sont sur un rythme de 4 jours.
– Parce que nous refusons que les mairies, les élus locaux, décident du fonctionnement de l’école Publique. Parce que nous ne voulons pas des ingérences des élus politiques locaux dans l’école de la République, nous ne voulons pas des règles locales dérogatoires au code de l’éducation, aux règles statutaires.
– Parce qu’une minorité d’enseignants et d’AESH sont lésés avec l’organisation sur 5 jours, avec des conditions de travail dégradées, des frais liés au carburant ou à la garde des enfants, allant parfois jusqu’à plusieurs milliers d’euros de plus par an.
– Parce que l’organisation sur 5 jours dégrade un peu plus la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers, qu’ils soient en difficulté scolaires ou en situation de handicap.
– Parce que nous nous opposons à l’annualisation du temps de travail des remplaçants.
– Parce que nous ne sommes pas corvéables à merci : avec 36 déplacements de plus par an, il y a aussi 10 minutes de surveillance supplémentaires par semaine. Sur une année scolaire cela représente 1 journée de travail bénévole de 6 heures… sans prendre en compte la surveillance le midi pour rendre les enfants à leurs parents.
– Parce qu’aucune étude officielle ne met en avant le bénéfice des 5 jours pour les apprentissages, au contraire, la seule étude officielle de la DEPP, ou encore les enquêtes PIRLS ont tendance à démontrer un des effets à 4,5 jours : des résultats en baisse. Par ailleurs, le rythme des 4,5 jours entraine une sur-sollicitation des enfants, davantage d’excitation, de fatigue.
– Parce que nous refusons la confusion entre les temps scolaires et périscolaires ; parce que l’école de la République n’est pas une garderie. Les PEDT nous placent déjà sous une forme de tutelle des élus locaux et remettent ainsi en cause notre indépendance.
– Parce qu’il n’y a pas d’Education Nationale sans respect du statut de ses enseignants.

Le SNUDI-FO 53, était présent le 2 avril lors d’une réunion nationale qui a réuni des PE, des AESH, des parents, des collègues non syndiqués, mais aussi syndiqués d’autres organisations syndicales. Une journée nationale de mobilisation a été décidée le 22 mai. Le SNUDI-FO 53, relaie et soutient cet appel, comme l’appel du comité départemental pour la semaine de 4 jours en Mayenne. 

A l’heure où le président Macron annonce une convention citoyenne sur les rythmes scolaires, il est temps de parler d’une seule voix ; l’école publique est une et indivisible, elle promeut l’émancipation de tous, et nous enseignants, AESH, refusons de rentrer dans de faux débats sous couverts de « l’intérêt de l’enfant » , débats qui ne sont que des leurres pour mieux nous diviser, et pour démanteler l’école publique avec la territorialisation qui donnera inévitablement toujours plus de prérogatives aux élus locaux.

Faisons entendre nos voix, et rassemblons-nous devant les mairies de Laval, Château-Gontier et Mayenne, jeudi 22 mai, à 18h00, à l’appel du SNUDI-FO 53, du syndicat FO des territoriaux, du comité départemental pour le retour à 4 jours et pour la défense de notre école Publique.

Le bureau départemental du SNUDI-FO 53

* Sondage SNUDI-FO 2024
Laval : La moitié des enseignants de la ville a répondu. Parmi eux, quasi 60% sont favorables à un retour à 4 jours
Mayenne : La moitié des enseignants de la ville a répondu. Parmi eux, quasi 85% sont favorables à un retour à 4 jours
Château Gontier : 40 collègues sur 50 ont adopté une motion il y a un an, demandant une organisation sur 4 jours
Saint Berthevin : Parmi les 10 réponses 83% sont favorables à un retour à 4 jours

Convention citoyenne Macron : une diversion et un cheval de Troie…

Convention citoyenne Macron : une diversion et un cheval de Troie…

Le président Macron vient d’annoncer le lancement d’une « convention citoyenne » dédiée aux rythmes scolaires ; ce n’est pas qu’une diversion ! C’est aussi le cheval de Troie de nouvelles expérimentations pour aller plus loin dans la casse du statut des enseignants. Une « Convention citoyenne » ? Pendant que se prépare un budget 2026 avec au minimum 40 milliards d’euros de coupes supplémentaires… et déjà des crédits du budget 2025 gelés (95 millions enlevés à l’enseignement scolaire » et 493,3 millions à la recherche et à l’enseignement supérieur…). Cette opération vise d’une part à détourner l’attention des véritables problèmes de l’École et d’autre part à avancer dans la territorialisation de l’École et la mise en cause de notre statut national de fonctionnaires d’État…

Classes chargées, fermeture de classes, manque de remplaçants, manque de structures et d’enseignants spécialisés, inclusions par défaut d’enfants à qui l’accès aux établissements médico-sociaux est refusé faute de places, manque d’AESH, réunionite qui alourdit la charge de travail, pas de médecine du travail, incivilités, agressions… Cette situation de délabrement des conditions de travail des personnels et des élèves s’aggrave avec le budget d’austérité 2025. Rien n’est épargné !

Pourtant, tout le monde n’est pas logé à la même enseigne : le budget a reconduit les 200 milliards d’euros offerts au patronat sous forme d’exonérations de cotisations sociale et de déductions fiscales et la fraude et l’optimisation fiscale s’élève à 100 milliards. Et les scandales des institutions scolaires catholiques, Bétharram et Stanislas entre autres, dans lesquels les plus hauts sommets de l’État sont mouillés jusqu’au cou, ont mis en lumière les montants astronomiques d’argent public versé à ces établissements privés sous contrat pendant que l’École publique manque de tout.       

Alors que l’Etat annonce la fin des aides péri-éducatives pour les communes à 5 jours à la rentrée 2025, alors que 96% des communes en France qui sont revenues à la semaine de 4 jours grâce aux mobilisations organisées par FO, alors que plus de 70% des écoles publiques fonctionnent sur 4 jours, alors que les décrets Peillon-Hamon-Blanquer sur les rythmes scolaires sèment la confusion et la division entre les collègues, le président Macron voudrait lui aussi berner les personnels et les parents d’élèves avec des belles promesses pour « adapter l’Ecole au rythme des enfants »

Les enseignants et les AESH des écoles ne sont pas dupes. Ils savent que rien n’est bon pour l’école Publique sous l’ère Macron ! Ils savent que le président Macron ne retiendra uniquement que ce qu’il veut imposer depuis bien longtemps : adapter le calendrier de l’année scolaire aux désidératas des élus locaux et imposer son principe « travailler toujours plus… en gagnant toujours moins ». Ils savent que le président Macron veut aller plus loin dans la flexibilité et l’annualisation des horaires de travail voire même les augmenter. Ils savent que le président Macron veut donner encore plus de pouvoir et de prérogatives aux collectivités territoriales sur l’organisation du temps scolaire comme les ministres Peillon, Hamon et Blanquer l’ont permis avec les semaines scolaires à géométrie variable que subissent encore des communes où le mercredi matin est toujours travaillé. En réalité, voilà ce qui se profile sous couvert des « temps de l’enfant » ; pendant ce temps, le gouvernement développe à grande échelle l’emploi de contractuels enseignants comme le permet la loi Dussopt et refuse un statut de fonctionnaire aux AESH.

Le SNUDI-FO 53 ne cautionnera pas cette « convention » qui est une diversion pour ne pas répondre à la colère et à l’épuisement des collègues et un cheval de Troie pour poursuivre les attaques contre notre Statut et alourdir nos obligations de service. Le SNUDI-FO 53 réaffirme ses revendications :

4 jours pour tous sur 36 semaines !
 Pas touche au calendrier scolaire !
 Pas touche à nos statuts nationaux !
 Pas touche à nos obligations de service !
 Abrogation des décrets Peillon-Hamon-Blanquer !

C’est dans ce contexte, que le SNUDI-FO 53 appelle avec le comité départemental mayennais pour les 4 jours à la mobilisation et aux rassemblements devant les mairies de Laval, Château-Gontier et Mayenne le jeudi 22 mai à 18h00

Rythmes scolaires : mobilisation pour la semaine de 4 jours le 22 mai

Rythmes scolaires : mobilisation pour la semaine de 4 jours le 22 mai

Le SNUDI-FO 53 a participé hier à la réunion organisée par les comités départementaux pour le retour à 4 jours de la Mayenne et d’ille et Vilaine. Plus de 50 participants et des collègues non syndiqués, mais aussi syndiqués SNUipp-FSU et SE-UNSA, ont pu discuter des situations dans leurs départements, et ont décidé d’un appel national à une grande journée de mobilisation nationale le jeudi 22 mai, pour mettre fin aux inégalités de traitement entre les personnels et pour obtenir l’organisation de la semaine à 4 jours partout.

Le SNUDI-FO 53 soutient totalement cet appel.

Appel à télécharger

D’ores et déjà, le SNUDI-FO 53 appelle à la mobilisation générale dans toutes les écoles du départements le 22 mai, que l’on soit à 4 jours ou à 4 jours et demi, pour la défense de l’école publique, contre la territorialisation de notre école, pour un cadre national de l’organisation de la semaine scolaire, pour la semaine de 4 jours.

Le syndicat s’adresse aux autres syndicats de la Mayenne pour un élargissement de l’appel. Le SNUDI-FO 53 fera connaître prochainement les modalités d’organisation de cette journée (grève, rassemblement(s), audience DASEN…)

D’ici là nous remercions toutes celles et ceux qui pourront relayer l’appel et la pétition départementale qui avec celle du comité départemental dépasse les 350 signatures à ce jour !

Nous, PE, AESH, Parents d’élèves, syndiqués et non syndiqués, réunis en visio nationale le 2 avril 2025 travaillant dans les départements 53, 35, 84, 29, 64, 86, 40, 50, 44, 85 et 79 revendiquons un rythme scolaire unique de 4 jours dans nos départements.

STOP aux inégalités de traitement entre les collègues, entre les parents et les élèves !

Pour un cadre national de l’organisation de la semaine scolaire :
4 jours pour tous sur 36 semaines avec la coupure du mercredi !

Ce n’est pas aux mairies de décider de nos horaires !

Nous ne voulons plus des 4 jours et demi pour les raisons suivantes : 

– Nous voulons un cadre national de l’organisation de la semaine scolaire : 96% des communes françaises disposant d’au moins une école publique, fonctionnent aujourd’hui sur un rythme de 4 jours

– Les temps et les différents rythmes (journées longues, journées courtes, pauses méridiennes à rallonge, grande amplitude horaire en collectivité) occasionnent une sollicitation constante de nos élèves, de nos enfants, épuisement (en particulier en fin de semaine) et confusion scolaire/périscolaire

– Pour rétablir l’égalité de traitement des personnels enseignants, AESH, ATSEM, animateurs (frais de garde, frais de transports, temps partiels subis, impacts sur le mouvement, temps de travail supplémentaire…), rompue par une journée de travail gratuite

– Pour mettre fin à l’annualisation du temps de travail des remplaçants

– L’organisation sur 4,5 jours dégrade un peu plus la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers, qu’ils soient en difficulté scolaires ou en situation de handicap

– Pour mettre fin aux ingérences des élus politiques locaux dans l’école de la République, aux tentatives de fixer des règles locales dérogatoires au code de l’éducation, aux règles statutaires

– Pour mettre fin aux inégalités d’accès aux propositions culturelles, sportives et de loisirs, entre les écoles d’un même secteur géographique. Cette situation est aggravée entre les élèves des écoles publiques à 4,5 jours et des écoles privées à 4 jours.

– Une organisation sur 4,5 jours est épuisante pour les personnels des écoles, notamment en fin de semaine et en fin de période. Cela a des conséquences parfois lourdes sur la santé des personnels (fiches RSST, arrêts maladie, épuisement, difficultés d’accès aux soins et rendez-vous médicaux…)

– Pour améliorer les résultats scolaires des élèves, puisque l’impact négatif de l’organisation sur, 4,5 jours est maintenant démontré et confirmé par les évaluations PIRLS de 2011, 2016 et 2021.

Nous décidons d’appeler à une journée nationale de mobilisation y compris par la grève jeudi 22 mai 2025.

Nous décidons la constitution d’un comité national et interdépartemental pour la semaine de 4 jours et nous sollicitons l’appui des syndicats et des organisations de parents d’élèves.

Le SNUDI-FO 53 soutient le Comité départemental pour le retour à la semaine de 4 jours en Mayenne

Le SNUDI-FO 53 soutient le Comité départemental pour le retour à la semaine de 4 jours en Mayenne

Dès sa création, le Comité a tenu à inviter l’ensemble des syndicats à se joindre à son action. A ce jour, seul le SNUDI-FO a décidé de soutenir la démarche de ce comité, et de relayer ces actions départementales.

Le site internet du comité

La pétition départementale

L’enquête départementale

Les organisations du temps scolaire à l’école issues de la réforme de 2013 : quels effets observés ?

En 2015, une demande d’évaluation de la réforme des rythmes scolaires engagée en 2013 est faite à la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance ) par la ministre de l’Éducation nationale. À cette date, l’ensemble des écoles publiques étaient passées à la nouvelle organisation des temps scolaires.

Le travail engagé par la DEPP a donc porté sur une évaluation des différentes organisations du temps scolaire (OTS) en place en 2015, du point de vue des acquis des élèves, des pratiques d’enseignement et du ressenti des familles. Afin de mener ces études, la DEPP s’est notamment appuyée sur un échantillon de 15 200élèves scolarisés en 2016 dans 4 000 écoles.

Le comité pour le retour à la semaine de 4 jours a commencé par étudier dans le détail ce dossier, le seul commandé par le ministère, afin d’en extraire les conclusions et de les exposer au grand public. Nous en reprenons ici les principaux éléments.

D’une manière générale, l’étude portant sur les apprentissages des élèves, celle portant sur les pratiques d’enseignement et celle portant sur le ressenti des familles ne permettent pas d’établir des écarts importants selon le type d’organisation mise en place. Les arguments « d’efficacité pédagogique » des rythmes scolaires avec un après-midi libéré sont ainsi remis en question. Extraits* :

« On observe des résultats très proches »

Page 8 de l’étude : “pour les élèves de CP étudiés, les résultats sont très proches quelle que soit l’organisation du temps scolaire adoptée, même si ceux suivant un rythme de 9 demi-journées mais avec le samedi matin au lieu du mercredi matin progressent légèrement moins vite.

Page 16 : “Les seuls effets observés à partir des données du panel indiquent des scores un peu plus faibles en moyenne pour les élèves des organisations du temps scolaire 2 et 3

Page 7 de l’étude : “Pour les élèves de CM2 étudiés, de légères différences de résultats semblent apparaître au détriment des organisations du temps libérant un après-midi, mais qui doivent être considérées avec prudence. Ces légères différences touchent cependant plus les élèves de milieu défavorisés qui bénéficieraient donc davantage d’une organisation du temps scolaire régulière.”

La DEPP a notamment conclu “qu’en tout état de cause, les écarts entre les OTS sur le niveau des élèves, lorsqu’il y en a, sont d’une ampleur très limitée, » et qu’ »il se pourrait que l’impact négatif touche particulièrement les élèves les plus en difficulté ».

Retrouvez le dossier complet de la DEPP en ligne : https://www.education.gouv.fr/sites/default/files/imported_files/document/depp-2017-Dossier-207-organisations-temps-scolaire-reforme-2013-effets-observes_790863.pdf

Si le ministère lui-même ne reconnait aucun bienfait particulier à ces rythmes scolaires, pourquoi s’entêter à les imposer localement à nos élèves au risque de les fatiguer inutilement ?

Rythmes scolaires : que disent les textes ?

Rythmes scolaires : que disent les textes ?

Près de 95% des communes disposant d’au moins une école en Mayenne sont à 4 jours : quelle est la démarche pour rester à 4 jours ? AUCUNE ! Lire notre courrier de février 2025 au secrétaire général de la DSDEN à ce sujet

Télécharger la note technique pour le retour à 4 jours (actualisation 2025)

1/ Voici ci-dessous un rappel des contraintes réglementaires imposées par le décret Blanquer (Décret n° 2017-1108 du 27 juin 2017) : celui-ci autorise le passage à 4 jours lorsque le « DASEN est saisi d’une proposition conjointe d’une commune ou d’un établissement public de coopération intercommunale et d’un ou plusieurs conseils d’école ». Le passage à 4 jours peut s’appliquer « dans toutes les écoles de la commune ou de l’établissement public de coopération intercommunale quand une majorité des conseils d’école s’est exprimée en sa faveur. »

L’avis favorable d’une majorité de conseils d’écoles d’une commune (ou d’un EPCI) est donc nécessaire pour que le passage à 4 jours soit généralisé à toutes les écoles de la commune. Par ailleurs, c’est la multiplication de ces avis qui contribuera au rapport de force pour le passage à 4 jours.

Le conseil d’école est l’assemblée qui prend les décisions importantes de l’organisation de l’établissement. Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre) – Vérifié le 09 janvier 2025https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1399

A noter : « Si le projet d’organisation du temps scolaire proposé par le conseil d’école est différent de celui du maire, l’inspecteur de l’éducation nationale met en place une concertation qui doit permettre de rapprocher les 2 projets. Au final, c’est le DASEN qui choisit l’organisation du temps scolaire des écoles concernées. » (Source : https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F1399)

A noter : l’article L 521-13 du code de l’Éducation prévoit : « La décision d’organisation de la semaine scolaire prise par le directeur académique des services de l’éducation nationale ne peut porter sur une durée supérieure à trois ans. A l’issue de cette période, cette décision peut être renouvelée tous les trois ans après un nouvel examen, en respectant la même procédure. »

Pour le SNUDI-FO 53 « Peut être » ne signifie pas « doit être ». L’organisation à jours est reconduite tacitement, sans la réunion nécessaire du conseil d’école.

(Lire notre courrier de février 2025 au secrétaire général de la DSDEN à ce sujet)

Notons que le directeur a tout à fait la possibilité de convoquer un conseil d’école extraordinaire qui émettra un avis (sous la forme d’un vote de ses membres) pour le passage à 4 jours ou d’avancer la tenue du 2ème conseil d’école.

De même, si la demande du maire est indispensable pour obtenir le passage à 4 jours, il n’y a aucune raison d’attendre que celui-ci se déclare favorable pour mettre cette question à l’ordre du jour du conseil d’école.

Dans tous les cas, la convocation du conseil d’école et son vote pour le passage à 4 jours sont donc indispensables.

2/ Quelques rappels techniques concernant la tenue des conseils d’école (Article D 411 du code de l’Éducation)

La date, l’heure et l’ordre du jour de chaque réunion du conseil d’école sont établis par le directeur de l’école, président du conseil d’école, qui adresse une convocation à chacun des membres au moins 8 jours avant sa réunion. Un maire ou un IEN ne peuvent donc pas refuser que le conseil d’école soit consulté sur le passage à 4 jours sur 36 semaines. De même si des représentants de parents ne souhaitent pas prendre position, il n’est pas en leur pouvoir d’interdire que le conseil d’école formule un avis. Même un seul collègue PE peut demander un vote sur la question des rythmes scolaires. Rappelons que le conseil d’école « donne tous avis et présente toutes suggestions sur le fonctionnement de l’école et sur les questions intéressant la vie de l’école » (article D4111-2 du code de l’Education).

L’avis du conseil d’école est déterminé par un vote de ses membres (pour ou contre le passage à 4 jours sur 36 semaines).

Notre dossier complet sur le conseil d’école (janvier 2025)

Sont membres du conseil d’école :
-Les enseignants de l’école (qu’ils soient à temps complet ou à temps partiel, sur un poste fractionné… Les remplaçants rattachés à l’école font partie « des enseignants de l’école »), les remplaçants en remplacement dans l’école au moment de la réunion du conseil d’école ainsi qu’un personnel du RASED (quel que soit le nombre de personnels du RASED).
-Les représentants de parents titulaires. Le nombre de représentants de parents pouvant voter est au plus égal au nombre de classes de l’école.
-2 élus : le maire ou son représentant et un conseiller municipal désigné par le conseil municipal ou, lorsque les dépenses de fonctionnement de l’école ont été transférées à un établissement public de coopération intercommunale, le président de cet établissement ou son représentant.
-Un DDEN

Notons que l’IEN n’est pas membre du conseil d’école. Il peut y assister de droit mais ne prend pas part au vote.

Il est possible de demander un vote à bulletin secret.

Voici ci-dessous un exemple d’avis à soumettre au vote des membres du conseil d’école (Prendre le même modèle que pour le procès-verbal d’un conseil d’école)

Notez et cochez les présents, n’oubliez pas la date et l’heure de début et celle de fin. Indiquez le président et le secrétaire de séance :

Le conseil d’école de l’école …………….. à ………………….., réuni le …………. se prononce pour le retour à la semaine de 4 journées de classe de 6 heures (lundi, mardi, jeudi, vendredi) avec la coupure du mercredi, soit 24h par semaine sur 36 semaines.
VOTE :
POUR :            CONTRE :        Abstention :     Refus de vote :

ATTENTION : Si l’avis est adopté, il doit figurer au procès-verbal du Conseil d’école avec les résultats des votes en indiquant que l’avis a été adopté par la majorité des votes exprimés par les membres du Conseil d’école et en précisant le nombre (et pas les noms) des membres du Conseil d’école qui ont voté.

Normalement à un conseil d’école, seuls le président et le secrétaire signent mais dans ce cas, mieux vaut faire signer tous les présents (pour éviter toute contestation).

Pour toute question, problème, pression, demande de précision, saisir le SNUDI-FO 53

SNUDI-FO 53, syndicat majoritaire des écoles publiques de la Mayenne
6 rue Souchu Servinière, Bourse du Travail, 53000 Laval
Tel. : 06 52 32 30 45 – @ : contact@snudifo-53.fr – Site : www.snudifo-53.fr – FaceBook : @snudifomayenne – X : @SNUDIFO53

Rythmes scolaires : rassemblement à Laval le 12 juin, 18h00

Rythmes scolaires : rassemblement à Laval le 12 juin, 18h00

Tract à destination des PE et AESH
Tract à destination des parents
Appel à télécharger

Ce sont désormais 96% des communes en France qui sont revenues à la semaine de 4 jours grâce notamment à la mobilisation organisée par FO. En Mayenne, 85% des communes disposant au moins d’une école, et 70% des écoles publiques fonctionnent sur 4 jours. Davantage d’élèves des écoles publiques dans le département vont à l’école 4 jours par semaine. Quelques communes maintiennent pourtant contre vents et marées la semaine de 4,5 jours, ce qui suscite la résistance des personnels, à l’instar de la mobilisation des collègues de Château-Gontier.

Alors que l’Etat annonce la fin des aides péri-éducatives pour les communes à 4,5 jours à la rentrée 2025, le SNUDI-FO 53 revendique toujours l’abrogation des décrets Peillon, Hamon et Blanquer pour harmoniser les rythmes scolaires dans toutes les écoles. En effet, ce n’est pas aux communes de décider des rythmes scolaires ; Ce n’est pas aux communes de décider des conditions de travail des enseignants et AESH, personnels employés par l’Etat !

Nous appelons tous les collègues (enseignants, AESH, ATSEM et animateurs), les parents d’élèves, les défenseurs de l’école Publique à refuser qu’un maire décide de l’organisation de l’Ecole Publique, à revendiquer un fonctionnement national avec un retour à 4 jours, à participer au rassemblement devant l’Inspection Académique à Laval le mercredi 12 juin à 18h00. Nous appelons aussi les collègues des 20 communes* du département qui sont encore à 4,5 jours, à venir représenter leur école, à montrer qu’il s’agit d’une volonté partagée par les personnels dans tout le département !

Cette revendication du retour à la semaine de 4 jours sera partagée le même jour dans d’autres villes, avec le soutien d’intersyndicales, comme à Rennes, à Nantes, à Brest, à Pau, dans les Landes, en Gironde, dans la Vienne… où les collègues veulent aussi une harmonisation des rythmes scolaires afin que tous les personnels soient traités de manière juste et équitable !

Le SNUDI-FO 53, et le syndicat FO des agents territoriaux de la Mayenne revendiquent :

  • Un cadre national et le retour à la semaine de 4 jours (sur 36 semaines) dans toutes les communes, toutes les écoles
  • L’arrêt de la territorialisation de l’Ecole publique, la stricte séparation scolaire / périscolaire et l’abandon des projets éducatifs de territoire (PEdT)
  • L’abrogation des décrets Peillon, Hamon et Blanquer : ce n’est pas aux communes de décider des rythmes scolaires

*Liste des communes restées à 4,5 jours : Ambrières les Vallées, RPI Le Buret-Beaumont Pied de Bœuf, Bierné, Chailland, Château-Gontier, RPI Chéméré-Saulges-Thorigné, Commer, Coudray, Forcé, Fougerolles du Plessis, Houssay, La Chapelle Anthenaise, Loigné, Laval, L’Huisserie, Mayenne, Nuillé sur Vicoin, Saint Berthevin,

Rythmes scolaires : Nous ne voulons pas que le maire décide de l’organisation de l’école et de nos conditions de travail !

Rythmes scolaires : Nous ne voulons pas que le maire décide de l’organisation de l’école et de nos conditions de travail !

Mardi 14 mai 2024, une soixantaine de personnes se sont rassemblées devant la mairie de Château-Gontier sur Mayenne, pour revendiquer un cadre national de l’organisation de la semaine scolaire et le retour à 4 jours. Cette mobilisation a été très largement relayée par les médias.

C’est un fait : une immense majorité d’enseignants, d’AESH, de parents, de personnels territoriaux ne veut plus des 4 jours ! Ils ne veulent plus que le maire décide de l’organisation de l’école et s’érige en expert pédagogique !

Les enseignants le disent : « Nous ne voulons pas d’une école organisée commune par commune », « Nous voulons le retour à 4 jours, et l’égalité avec nos autres collègues » « Ce n’est pas au maire de décider »…

Les parents le disent : « Pourquoi les écoles privées sont à 4 jours ? Si on ne repasse pas à 4 jours, je mets mes enfants dans le privé ! » « On veut l’égalité pour nos enfants » !

Tout ce que nous avons porté ce jour-là, a été entendu. Les tentatives de pression du maire démontrent qu’il n’est pas serein. Cette mobilisation a été très largement relayée par les médias ! 

Le maire, Philippe Henry, a reçu une délégation composée d’enseignants, de parents, et de représentants des ATSEM et des animateurs, pendant le rassemblement pour porter les revendications et demander l’ouverture de négociations.  

Monsieur le maire considère qu’il est mieux placé que les enseignants pour savoir quel rythme est le moins fatigant pour les enfants. Il souhaiterait même pouvoir revenir sur l’organisation des vacances scolaires (La délégation lui a rappelé qu’il n’était pas ministre). Il indique : « Que la mairie mette le pied dans l’école, c’est un point très positif de ces réformes ! ». Le matin, en difficulté sur les ondes radiophoniques il indiquait « Avec 4 jours c’est moins d’école ! », « 4 jours c’est 8 heures d’enseignement (par jour) »De telles errances sont irrespectueuses des parents et des enseignants.

La délégation a rappelé que si les personnels souhaitent que la mairie reste un partenaire, ils ne veulent pas que le maire décide pour eux, que leur employeur est toujours le ministère de l’Education Nationale. La délégation a rappelé que l’enfant était au cœur du métier d’enseignant. Qu’ils étaient les professionnels les mieux placés, et que la fatigue de nos élèves se ressentait largement avec les 4 jours et demi.

Le maire, à bout d’arguments, écoute, mais refuse d’entendre les enseignants et les parents. Il refuse de lancer un sondage auprès des familles puisqu’il est certain du résultat, et selon lui, la majorité sera favorable à un retour à 4 jours ! Chacun appréciera. Il refuse d’inscrire à l’ordre du jour du conseil municipal cette question pourtant sur toutes les lèvres aujourd’hui !

Quand 96% des communes ont un rythme scolaire de 4 jours, la prise d’otage des écoles par 4% des communes restantes doit cesser. Il est de la responsabilité de l’Etat d’entendre les revendications, il doit abroger les décrets Peillon, Hamon, Blanquer.

Nous avons tout à gagner, soyons prêts et dans l’unité avec les autres communes de France pour revendiquer et obtenir

  • Le retour à la semaine de 4 jours sur 36 semaines dans toutes les communes et toutes les écoles
  • L’arrêt de la territorialisation de l’Ecole Publique, la stricte séparation du scolaire et du périscolaire 
  • L’abrogation des décrets Peillon, Hamon et Blanquer : ce n’est pas aux communes de décider des rythmes scolaires.

A Château-Gontier sur Mayenne, le 15 avril 2024

Pour le SNUDI-FO 53 la mobilisation doit se poursuivre pour défendre nos conditions de travail et l’école Publique ! Le syndicat appelle tous les personnels des écoles de Château-Gontier sur Mayenne, enseignants, AESH et ATSEM, à se réunir en assemblée générale, mardi 21 mai à 17h30 à Château-Gontier sur Mayenne.

Rythmes scolaires à Château-Gontier

Rythmes scolaires à Château-Gontier

Le SNUDI-FO 53 a été reçu en audience par le maire de Château-Gontier et par les élus de Laval pour porter l’exigence d’un retour à 4 jours, partout.

Depuis la publication des décrets Peillon en 2013, Hamon en 2014 et Blanquer en 2017, le SNUDI-FO 53, syndicat majoritaire des écoles publiques de la Mayenne, n’a cessé d’organiser la résistance pour un rythme unique dans toutes les écoles, la semaine de 4 jours sur une année scolaire de 36 semaines et la stricte séparation entre le scolaire et le périscolaire.

C’est un fait : 93% des communes ont adopté la semaine de 4 jours, défendue par la grande majorité des personnels et des parents d’élèves. En Mayenne, 85% des communes disposant au moins d’une école, et 70% des écoles publiques fonctionnent sur 4 jours. Davantage d’élèves des écoles publiques dans le département vont à l’école 4 jours par semaine. Quelques communes maintiennent pourtant contre vents et marées la semaine de 4,5 jours, ce qui suscite une intense résistance.

Le communiqué FO suite à l’audience avec le Maire de Château-Gontier

Le SNUDI-FO 53, avec le syndicat FO des personnels territoriaux, appellent tous les collègues qui le peuvent, les AESH, les parents d’élèves, les défenseurs de l’école Publique à refuser qu’un maire décide de l’organisation de l’Ecole Publique, à revendiquer un fonctionnement national d’un retour à 4 jours, à participer au rassemblement devant la mairie de Château-Gontier, mardi 14 mai à 18h00. Le Snuipp-FSU et le SE-UNSA n’ont pas souhaité s’associer à notre proposition.

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