6.09.17
Ordonnances Macron: ACTE 1
Lire la déclaration du SNUDI-FO 53
En grève le 12 septembre, RDV 12h30 place du jet d’eau à Laval
Pour préserver nos droits et garanties, il faut se mobiliser !
A bas les ordonnances Macron !
Tous les personnels qui décideront de manifester mardi 12 septembre pour le retrait des ordonnances sont couverts par le préavis de grève national déposé par la Fédération FO de l’Enseignement, de la Culture et de la Formation professionnelle. Attention, les enseignants ayant charge de classe doivent informer leur IEN. (ici, notre modèle de courriel/courrier)
Le délai de déclaration préalable doit nécessairement comprendre un jour ouvré ; pour éviter tout litige, la remise postale ou le dépôt au secrétariat de l’IEN doit être effectif le vendredi 8 septembre avant la fermeture des bureaux. Par courrier électronique, l’envoi doit être fait avant samedi 9 septembre minuit (UNIQUEMENT par votre messagerie professionnelle en prénom.nom@ac-nantes.fr ou en utilisant la boite de l’école) Seuls les personnels chargés d’enseignement le jour de la grève doivent remplir ce document et l’adresser à leur IEN 48 heures au plus tard avant la grève.
(Références : loi du 20/8/2008 instituant un droit d’accueil pour les élèves des écoles maternelles et élémentaires pendant le temps scolaire ; circulaire du 26/8/2008 relative à la mise en œuvre de la loi du 20/8/2008 créant un droit d’accueil au profit des élèves.)
Code du travail ?
Le premier Code du travail a été institué par la loi du 28 décembre 1910.
C’est le recueil des textes législatifs et réglementaires applicables en matière de droit du travail. S’il concerne essentiellement les salariés sous contrat de travail de droit privé, certaines dispositions s’appliquent directement à la Fonction publique, notamment en ce qui concerne le droit syndical, le droit de grève ou encore les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
Obtenu par la lutte des générations successives de salariés, le Code du travail est pour le patronat un carcan qui «oppresse et opprime bien inutilement et bien dangereusement les entreprises françaises » (MEDEF 2007) et Mme Parisot, Présidente du MEDEF, avait eu ces mots : « La liberté de penser s’arrête là où commence le Code du travail. », « La vie, la santé, l’amour sont précaires, pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ? » Déjà en 1909, le sénateur Eugène Touron, opposant à l’instauration du Code du Travail, lançait au ministre du travail Viviani : «Vos lois sociales coulent une industrie déjà fragile» !
Les dernières pièces majeures de cet édifice juridique sont la limitation hebdomadaire du temps de travail, les congés payés et les conventions collectives arrachés par la grève générale de juin 1936.
Le Code du travail impose aux employeurs de respecter un salaire minimum, une limite au temps de travail exigible, des conditions de travail conformes à des règles d’hygiène et de sécurité, des congés, des obligations de formation, le paiement d’un salaire différé (cotisations sociales patronales) pour contribuer à la protection contre le chômage, les accidents du travail, la maladie, la vieillesse et de respecter le droit des salariés à se défendre et à être représenté (droit de grève, délégués syndicaux, délégué du personnel, élus au Comité d’Hygiène et de sécurité, au Comité d’entreprise…).
Notre page spéciale “LOI TRAVAIL”
26.01.2016
A Air France, à Goodyear, non à la répression des luttes syndicales !
Dès l’annonce de la condamnation dont sont victimes d’anciens salariés de Goodyear Amiens, la Fédéchimie-FO a publié un communiqué dont la FNEC FP-FO reprend tous les termes à son compte. La décision de condamner des anciens salariés de Goodyear à deux ans de prison dont neuf mois ferme est parfaitement intolérable… Le SNUDI-FO 53 s’associe pleinement avec ce communiqué fédéral.
>Lire le communiqué de la FNEC FP FO<
03.06.2015
Prélèvement à la source
TOUJOURS SE MEFIER DE L’EAU QUI DORT
De nouveau sans concertation, l’objectif affiché du gouvernement vise à transformer le recouvrement de l’impôt sur le revenu en obligeant à l’acquitter dès la perception des salaires. Plus indolore ? Plus pratique ? Moins coûteux ? Il faut se méfier de l’eau qui dort.
Une égalité du citoyen devant la loi peu à peu tarie
Le prélèvement à la source contribuera à la dissolution du principe d’égalité devant l’impôt : ce système ne concernera que les seuls salariés et retraités, sans toucher les autres catégories pour lesquelles il est impossible.
Une complexification source de tous les maux pour l’administration et les tiers payeurs
En parallèle à un assèchement accru des moyens et effectifs de l’administration fiscale, cette dernière devra faire face à des charges supplémentaires : suivi des contribuables et des tiers payeurs, multiplication des phases de recouvrement et contrôles plus difficiles. Attention à la noyade dans le travail des fonctionnaires déjà malmenés !
Rôle des entreprises : big bonheur ou Big brother ?
Transférant la charge de la perception des impôts aux entreprises, les prétendues économies réalisées sur le dos de l’administration par suppression d’effectifs engendreront de nombreuses dépenses de compensation envers les entreprises (exonérations sociales ou fiscales supplémentaires, délais pour reverser les sommes collectées, etc.).
Mais surtout, toutes les informations personnelles et familiales du salarié seront du jour au lendemain entre les mains des entreprises. Outre l’atteinte au respect de la vie privée, ce serait accroître le lien de subordination des salariés envers leur employeur.
Au final, au lieu de développer le prélèvement mensuel, source de simplification et d’efficacité, cette vieille idée de prélever l’impôt à la source ne vise que des économies imaginaires de courte vue, qu’à réduire toujours plus la progressivité de l’impôt, au profit notamment des plus hauts revenus, et à préparer la fusion entre l’impôt sur le revenu et la CSG, tout ce que FO dénonce et refuse. Ce sera plus de complexité, d’inégalités, un rendement de l’impôt plus faible et des coûts supplémentaires. Lorsque la source devient trouble, ce qui en sort l’est aussi.
Le projet de loi Rebsamen poursuit sa course à la dérégulation
François Rebsamen lors de la conférence de presse faisant suite à la présentation de son projet de loi en Conseil des ministres, le 22 avril.
Le projet de loi « relatif au dialogue social et à l’emploi », qui fait suite à l’échec des négociations interpro, a été présenté le 22 avril en Conseil des ministres. FO craint notamment un affaiblissement des CHSCT.
Sans surprise, le texte, dont l’examen parlementaire débutera fin mai, élargit la délégation unique de personnel (DUP) à 300 salariés et y intègre le CHSCT. Au-delà de 300 salariés, un accord majoritaire pourra regrouper les instances représentatives du personnel (IRP). FO craint l’affaiblissement du CHSCT, dont les missions seront noyées dans la DUP, avec des moyens réduits.
Les obligations d’information-consultation et les négociations obligatoires sont regroupées respectivement en trois grands rendez-vous. Les négociations pourront devenir bisannuelles ou trisannuelles par le biais d’un accord majoritaire.
Contournement des syndicats
Pour la négociation d’accords collectifs, en l’absence de délégué syndical, un élu mandaté par un syndicat pourra engager seul tous les salariés. Il en est de même pour une majorité d’élus. Et dorénavant l’accord n’aura plus à être validé par les commissions paritaires de branche. FO dénonce un contournement des syndicats.
La création d’une représentation des salariés des TPE reste cantonnée à un rôle de conseil et d’information. Par ailleurs, le texte annonce pour 2016 la prime d’activité, fusionnant RSA activité et prime pour l’emploi. Il sanctuarise le régime de l’intermittence et lance pour 2017 le compte personnel d’activité.
TOUT SUR LE CONGRES CONFÉDÉRAL DE TOURS PLUS BAS
24.02.2015
GRÈVE INTERPROFESSIONNELLE
LE 9 AVRIL 2015 A L’APPEL DE FO, CGT et SOLIDAIRES
FO, la CGT et Solidaires appellent à une journée de grève interprofessionnelle de lutte contre les mesures d’austérité le jeudi 9 avril ont annoncé ces organisations le 17 février, à l’issue d’une rencontre intersyndicale qui a eu lieu à Paris au siège de la Confédération FO.
Par cette action qui doit permettre de « faire converger » les revendications et « exiger du gouvernement et du patronat qu’ils y répondent », il s’agit de « s’engager dans un processus de mobilisation » ont souligné les trois organisations.
Les structures syndicales invitent ainsi « les retraités-es et les chômeurs-ses à se mobiliser et appellent l’ensemble des salariés-es, du public et du privé », à cette journée de grève interprofessionnelle mais aussi à manifester. « Les modalités d’action pour manifester vont se construire d’ici le 9 avril » a précisé pour FO le secrétaire confédéral Pascal Pavageau qui participait avec Michèle Biaggi à cette intersyndicale.
Assistant à la rencontre intersyndicale, la FSU a fait part de son absence de mandat ne lui permettant donc pas pour l’instant de se prononcer sur sa participation éventuelle à la journée d’action. L’organisation donnera sa décision début mars.
Construire le rapport de force
Cette décision d’action commune contre l’austérité avait été largement évoquée au début du mois de février lors du XXIIIe Congrès de la Confédération FO qui se tenait du 2 au 6 février à Tours. En conclusion de la résolution générale adoptée à une large majorité, les 3 000 délégués avaient en effet appelé à « construire le rapport de force à même de faire reculer le gouvernement et le patronat ».
Dans ce cadre et dans le prolongement du rassemblement national du 16 décembre à Paris, organisé par FO et qui avait « permis de réaffirmer les positions et revendications », le Congrès avait donc arrêté « le principe d’une journée nationale de grève interprofessionnelle ».
Au diapason avec les propos de Jean-Claude Mailly, prônant de « passer à l’étape supérieure » pour « contrer cette austérité suicidaire », les délégués avaient acté au sein de la résolution générale la demande de « l’arrêt de l’austérité » notamment au travers du « retrait du pacte de responsabilité » mais aussi de celui du projet de loi Macron ou encore de la réforme territoriale.
A l’issue du Congrès, la Confédération FO avait pris contact avec les sept autres organisations syndicales afin d’organiser une rencontre qui jette les bases des modalités d’une action commune contre l’austérité. La CGT, la FSU et Solidaires avaient immédiatement répondu favorablement à cet appel. A l’instar de FO, la CGT évoquait dès ce début février la nécessité d’organiser une journée de mobilisation pour contester la politique d’austérité.
À lire également
CONGRES CONFÉDÉRAL FO
du 2 au 6 février 2015
toutes les interventions ICI
l’intervention d’Hubert RAGUIN, pour la FNECFP-FO
l’intervention de Norbert TRICHARD, pour le SNUDI-FO
la résolution protection sociale
17.12.2014
PRES DE 8 000 MILITANTS FORCE OUVRIÈRE
RASSEMBLES LE 16 DÉCEMBRE A PARIS
(…) La seule question qu’il faut alors se poser, en France comme ailleurs : c’est pourquoi continuent-ils cette politique économique, démocratiquement mortifère ?
Dire les choses et faire ce que l’on dit est notre règle à FORCE OUVRIÈRE.
Pour une confédération fondamentalement libre, indépendante, attachée aux valeurs républicaines et à la démocratie, la responsabilité est de dire stop. Ce que les femmes et les hommes font, ils peuvent aussi le défaire et faire autre chose.
Si cet avertissement au gouvernement comme au Medef n’est pas entendu, nous n’en resterons pas là.
Aujourd’hui 16 décembre 2014 c’est une étape dans la construction du rapport de forces.
Nous n’excluons rien pour les semaines et les mois à venir et notre congrès confédéral sera un moment important.
De l’avertissement à la préparation d’une journée de grève interprofessionnelle il n’y a qu’un pas.
l’intégralité du discours de JC MAILLY le 16 décembre 2014
02.12.2014
La valse libérale vire au Concours Lépine
Visiblement, le gouvernement accélère le tourbillon des réformes dites structurelles, visant à déréglementer, privatiser et flexibiliser, pour entrer dans le moule dangereux du pacte budgétaire européen.
Le ministre de l’Économie est à la manœuvre avec un projet à caractère interministériel concernant d’autres ministères, tels que celui du Travail ou de la Justice.
Sur le travail du dimanche, le gouvernement entend ainsi accroître son développement en élargissant géographiquement les zones concernées : zones commerciales, touristiques ou touristiques internationales.
Dans les zones dites touristiques, les entreprises de moins de 20 salariés ne seront pas tenues de prévoir des contreparties aux salariés. En quelque sorte, on ne veut pas augmenter les salaires mais on espère accroître la consommation par ce biais ! Quant au volontariat, tout le monde sait qu’il est aléatoire. Un refus de travailler le dimanche peut en effet bloquer une embauche.
Il en est de même pour le « travail en soirée », qui percuterait le travail de nuit.
Sur le plan social, ce projet de loi « fourre-tout » vise aussi l’épargne salariale, la médecine du travail ou la déréglementation de certaines professions.
En complément, le ministre de l’Économie a voulu reparler des 35 heures, proposant des assouplissements par des accords majoritaires d’entreprise dont le seul objet serait d’accroître la flexibilité en payant moins cher les heures supplémentaires. Et apparemment un rapport franco-allemand préconiserait la même chose, ainsi qu’un gel ou une modération salariale.
La valse libérale vire au Concours Lépine. Comme nous l’écrivions il y a quelques semaines, le gouvernement accentue l’austérité libérale teintée d’autoritarisme social, dans une démarche de « va-tout », du style « ça passe ou ça casse ».
Et ce ne sont pas les orientations en matière de réforme territoriale qui rassureront.
Le rôle de l’État comme garant de l’égalité républicaine s’étiole de plus en plus, avec un glissement
accentué vers une France régionalisée et communautariste.
Face à de telles dérives, il est de notre responsabilité de tirer la sonnette d’alarme. Ce sera notamment le cas à l’occasion de notre rassemblement national du 16 décembre prochain.
JC Mailly
23.11.2014
SITUATION SOCIALE ET ÉCONOMIQUE
LE GOUVERNEMENT S’ENFONCE DANS LE LIBÉRALISME
Selon le “Spiegel”, un rapport franco-allemand propose des mesures drastiques pour relancer la compétitivité française. Bercy évoque des “pistes”. Parmi celles-ci, le gel des salaires, l’assouplissement des 35 heures. On pourrait ajouter la fin du repos du dimanche, le contrat unique en lieu et place du CDD et du CDI et, pourquoi pas, la remise en cause des statuts de la Fonction Publique. Ainsi vont les choses. Les mesures envisagées répondent aux desiderata du MEDEF exprimés sans vergogne par Pierre Gattaz et aux exigences de Bruxelles. Les gouvernements de la précédente majorité l’avaient rêvé. Ce gouvernement le réalisera-t-il ?
Le ministre de l’Économie Emmanuel Macron doit présenter le 10 décembre en conseil des ministres un projet de loi qui comprendra des mesures sur le travail dominical, les prud’hommes, les professions réglementées, l’épargne salariale ou encore les autoroutes et les transports.
«C’est un fourre-tout libéral, ce projet de loi», a déclaré Jean-Claude Mailly sur Europe 1 : « C’est quand même curieux que, sur des questions sociales, ce soit le ministre de l’Économie qui soit à la manœuvre », s’est-il étonné. « C’est le ministre du Travail qui devrait s’occuper du travail du dimanche et c’est la ministre de la Justice qui devrait s’occuper des prud’hommes .»
Il appartient aux organisations syndicales dignes de ce nom d’organiser la riposte à ce déferlement de mesures contraires aux intérêts des salariés et, de plus, totalement inefficaces économiquement !
” L’austérité est économiquement, socialement et démocratiquement dangereuse. ”
FO prend ses responsabilités. Elle appelle à un grand rassemblement national le 16 décembre à Paris. Pour commencer.
Contre le pacte de responsabilité. Contre les mesures anti-sociales que le gouvernement s’apprête à arrêter.
lire l’interview vidéo de Jean-Claude Mailly sur Europe 1 le 23 novembre 2014
Éditorial de Jean-Claude MAILLY du 29 octobre 2014
La Commission exécutive confédérale, réunie de manière exceptionnelle le 24 octobre, a décidé, dans une première étape, d’appeler à un rassemblement national Force Ouvrière à Paris, le 16 décembre, sur la voie publique. J’y prendrai la parole.
Il s’agit à la fois d’affirmer et réaffirmer les positions de Force Ouvrière et d’adresser un avertissement au gouvernement. Salaires, emploi, protection sociale collective, service public républicain, les revendications sont nombreuses, le mécontentement réel et les inquiétudes grandissantes.
Qui plus est, sous l’effet de la politique d’austérité, notamment avec le pacte dit de responsabilité, le gouvernement multiplie les annonces provocatrices ou rétrogrades pour les salariés : travail le dimanche, allocations familiales, seuils sociaux, contrat de travail unique.
Les outils et rengaines du libéralisme économique sont de sortie.
L’économie française est en croissance quasi nulle, le chômage continue de grimper, les investissements chutent, la consommation patine, des dizaines de milliards d’euros sont accordés aux entreprises sans discernement.
Il est plus que temps de changer de politique économique et sociale. Ce n’est pas la question d’être moderne ou passéiste. Quand on utilise cet argument, c’est qu’on n’en a pas beaucoup d’autres !
C’est une question de justice, de progrès, d’égalité de droits et de république. Il est de la responsabilité d’une grande confédération syndicale comme FO d’ouvrir des perspectives pour les salariés, actifs, chômeurs et retraités. Cela passe par la construction du rapport de forces.
C’est ce qu’a décidé, après le Comité confédéral national, la Commission exécutive, c’est l’enjeu du 16 décembre 2014.
Entre-temps, de manière permanente, nous avons la souplesse et la réactivité d’action nécessaires si le gouvernement passe de l’annonce à la concrétisation en matière de remise en cause des droits sociaux. Garder la tête haute, tordre le cou aux affirmations selon lesquelles il n’y a pas d’autre choix, déposer les revendications : de l’avertissement à l’action, il n’y a qu’un pas.
Cela s’appelle tout simplement prendre nos responsabilités de syndicalistes libres et indépendants.
La Voix du Nord – 31 octobre 2014
Jean-Claude Mailly (FO) de passage à Lille : « Quand on a une politique qui ne marche pas, on en change »
Jean-Claude MAILLY à Lille le 31 octobre 2014
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, était de passage hier à Lille et Merlimont. L’occasion de rencontrer des militants (les élections dans la Fonction, début décembre, publique sont proches) et de distiller quelques réflexions sur la situation actuelle.
– Comment jugez-vous la situation actuelle ?
« Je n’ai jamais connu une situation aussi dramatique. Je sens un vrai mécontentement. Tous les gens se demandent : Où va-t-on ? Si pour l’instant, la mobilisation des gens se limite au secteur ou à l’entreprise qui les concerne, il pourrait aussi se produire un événement qui mette le feu aux poudres et les gens dans la rue. Pendant ce temps-là, le gouvernement ne bouge pas et reste dans sa logique de restriction budgétaire… Et pourtant, quand on a une politique économique qui ne marche pas, on en change…. »
– Que proposez-vous ?
« Notre responsabilité, c’est d’offrir des perspectives aux salariés. Pour cela, nous organisons un rassemblement national à Paris, le 16 décembre. Une manière de lancer un avertissement au gouvernement, contre sa politique d’austérité qui est suicidaire socialement, économiquement et démocratiquement. Il y a deux-trois mesures d’urgence à prendre : soutenir la consommation, l’investissement public et aider les entreprises, mais en ciblant les aides. Le problème est qu’actuellement, le gouvernement accorde 41 milliards d’aide aux entreprises et baisse les dépenses sociales de 50 milliards. »
– Vous craignez pour le service public…
« Évidemment, je viens d’ailleurs de sortir un livre Il faut sauver le service public avec des cas concrets de remise en cause… Sans oublier qu’avec la montée du chômage et de la précarité, il y a un accroissement des tensions et que les employés de la police, des hôpitaux, etc. se retrouvent en première ligne. »
Projet de loi de finances 2015
Vous reprendrez bien une part d’austérité !
Conformément au pacte européen, les injonctions de la Commission européenne dictent les décisions du gouvernement : pour 2015, les 21 milliards d’euros d’économies de dépenses (65 milliards au total entre 2014 et 2017) sont issues de l’obligation faite par le traité européen TSCG.
Les restrictions de droits sociaux vont représenter 9 milliards d’euros (après déjà 6 milliards en 2014), dont un tiers sur l’assurance maladie.
L’action publique sera amputée de 12 milliards d’euros, aggravant les effets des dépenses publiques supprimées de 9 milliards en 2014. La destruction d’environ 1 300 postes statutaires dans la fonction publique de l’Etat et les baisses des moyens d’interventions chez les opérateurs de l’Etat et dans les ministères conduisent à des missions publiques abandonnées bien que prioritaires socialement ; à des services publics de proximité en moins ; à une action publique en diminution ce qui aura un impact fort sur l’activité et sur l’emploi privé (dans de nombreux départements ruraux, près de 70% des emplois privés sont liés à la commande publique).
A cela s’ajoutent un nouveau gel du point d’indice dans la Fonction Publique et une nouvelle augmentation de taxes injustes sur la consommation et l’environnement, ce qui réduit encore le pouvoir d’achat des salariés et des ménages. De surcroit, le ministre des Finances indique que les collectivités devront augmenter la fiscalité locale pour compenser la baisse des dotations de l’Etat (y compris sur les missions sociales nationales comme le RSA ou l’APA).
Force Ouvrière réaffirme que les régimes sociaux et les services publics doivent être renforcés pour combattre la pauvreté et les inégalités grandissantes. Ils sont, à travers l’action publique et les investissements qu’ils permettent, source de croissance, au même titre que l’indispensable augmentation des salaires pour relancer la consommation. Ce budget va à contre sens.
Comme Force Ouvrière le dénonce, cette politique d’austérité conduit à la récession et à une croissance quasi nulle. Or, comme le gouvernement le reconnaît lui-même, la faiblesse de la croissance conduit à moins de recettes fiscales. L’austérité schizophrène en sorte.
1er octobre 2014
Les affres du pacte de responsabilité
L’Éditorial de Jean-Claude Mailly mercredi 17 septembre 2014
Dans une seule branche, la chimie, un accord découlant du « pacte de responsabilité » a été signé par deux syndicats (pas FO). Or les créations d’emplois annoncées correspondent aux créations habituelles dans ce secteur !
De fait, comme nous ne cessons de l’expliquer, demander des contreparties aux entreprises sur des aides fiscales et sociales de caractère général est illusoire, voire impossible.
En effet, qui dit contreparties dit aides ciblées (pour un investissement technologique, par exemple). De ce point de vue les faits nous donnent raison, neuf mois après le lancement du « pacte » par le président de la République. Qui plus est, comme l’explique fort bien l’économiste et homme politique Pierre-Alain Muet, « mener une politique de l’offre pour sortir d’une récession est le comble de l’absurdité économique ».
Par ailleurs, rappelons que les 41 milliards d’aides vont de pair avec les 50 milliards de réduction des dépenses publiques et sociales.
Concrètement, cela signifie que deux des moteurs de l’activité économique (la consommation et la demande publique) ne sont pas au rendez-vous, expliquant la croissance zéro.
C’est aussi pourquoi les revendications en matière de salaires, de réforme fiscale, de soutien du service public républicain et des régimes sociaux sont prioritaires.
Aujourd’hui, le gouvernement s’est mis dans une impasse ; la croissance, l’investissement et la consommation sont en panne, l’activité ralentit et la dette publique augmente !
Pour en sortir, il doit réorienter sa politique économique et sociale.
Le pacte de responsabilité est une erreur et une faute. C’est une soumission.
Faire les yeux doux au Medef et à ses revendications est révélateur de la ligne économique et sociale.
Dire qu’en France il y a un problème d’offre et qu’en Europe il y a un problème de demande est quelque peu schizophrène.
Dans un tel contexte, il convient de construire progressivement le rapport de forces. Le développement syndical en fait partie.
Face au deal entre le Premier ministre et le président du Medef, il nous faut développer notre cahier revendicatif. À noter, d’ailleurs, qu’interrogé par le journal L’Opinion sur le couple Valls-Gattaz, le président de la CGPME y adjoint le secrétaire général de la CFDT.
la Confédération Générale du Travail -Force Ouvrière (CGT-FO)
Les Syndicats Force Ouvrière , réunis en Congrès National Constitutif de leur Confédération Générale du Travail, affirment solennellement leur indépendance absolue à l’égard du patronat, des gouvernements, des partis, groupements ou rassemblements politiques, des sectes philosophiques et, de façon générale, leur irréductible opposition à toute influence extérieure au mouvement syndical. (…)
Considérant que le syndicalisme ouvrier ne doit pas lier son destin à celui de l’Etat, ni s’associer à des groupements politiques quelconques, dont l’objectif est la conquête de cet Etat et l’affermissement de ses privilèges, l’organisation syndicale réalisera son programme et ses perspectives en toute indépendance. (…)
La Confédération Générale du Travail Force Ouvrière régie par les présents statuts, a pour but de grouper, sans distinction d’opinions politiques, philosophiques et religieuses, toutes les organisations composées de salariés conscients de la lutte à mener contre toutes les formes d’exploitation, privées d’Etat, pour la disparition du salariat et du patronat et désireux de défendre leurs intérêts moraux et matériels, économiques et professionnels.
statuts de la Confédération Générale du Travail – Force Ouvrière ICI
Hommage
lire ICI l’hommage du SNUDI-FO 53 à Marc Blondel, disparu dimanche 16 mars 2014.
CCN des 3 et 4 avril 2014
Le Comité Confédéral National (plus haute instance de FO entre 2 congrès) s’est réuni les 3 et 4 avril dernier à Paris.
Après un hommage appuyé à notre camarade Marc Blondel, récemment disparu, le CCN adopté une résolution claire et nette, condamnant le pacte de responsabilité et exigeant la mise en route d’une autre politique économique.
Vous pouvez lire cette résolution ICI
et prendre connaissance de l’intervention de Jean-Claude Mailly là.
PACTE DE RESPONSABILITE
N’en déplaise à la CFDT, à la CFTC, à la CGC qui ont signé le 5 mars un accord honteux avec le gouvernement sur les “contre-parties” du pacte de responsabilité,
CE N’EST PAS AUX SALARIES DE PAYER LES CONSÉQUENCES DE L’INCURIE DES GOUVERNEMENTS SUCCESSIFS !
Deux poids, deux mesures… ça suffit !
► Pour le patronat , c’est à guichet ouvert !
– E xonérations fiscales de 20 milliards d’euros avec le Crédit d’Impôt Compétitivité et Emploi en 2013
– Exonération totale des 35 milliards d’euros de cotisations à la branche Famille de la Sécurité Sociale en 2014…
► Pour les salariés, les assurés sociaux, les services publics , c’est toujours moins !
50 milliards d’euros de restrictions budgétaires et sociales annoncées par le Pacte cyniquement intitulé « de responsabilité », un plan d’austérité sans précédent après des années de blocage des salaires, de baissedes remboursements de santé, de coups portés aux services publics…
► Pour le patronat , comme l’a déclaré le Président du MEDEF Pierre GATTAZ, les cadeaux du plan d’austérité permettront d’augmenter les dividendes aux actionnaires !
► Pour les fonctionnaires et les enseignants en particulier , c’est le développement du travail gratuit !
– Après la journée de corvée dite de solidarité (lundi de Pentecôte),
– Après la prérentrée qu’il faut maintenant « rattraper devant les élèves » !
– C’est aussi la réforme des rythmes scolaires, c’est-à-dire l’augmentation du nombre de jours de travail, et, pour beaucoup, une journée aussi longue qu’auparavant… voire plus avec l’allongement de la pause méridienne !
– C’est la volonté d’astreindre les Conseillers pédagogiques à 1 607 heures annualisées tout comme les maîtres G et E, les psychologues scolaires et les titulaires remplaçants du 1er degré…
► Pour nos salaires, le ministre Peillon osait déclarer le 13 décembre 2012 : “la revalorisation a lieu, mais sur des objectifs pédagogiques“, “les salaires des enseignants ont déjà été revalorisés cette année avec la réforme de la formation des professeurs et la mise en place des emplois d’avenir” !
La réalité, chacun la connaît : depuis juillet 2010, la valeur du point d’indice est bloquée et notre salaire net baisse chaque année en raison de l’augmentation de la retenue pour pension de retraite ; notre pouvoir d’achat diminue encore plus en raison de la hausse des prix.
C’est aussi la baisse de la rémunération des stagiaires des « écoles supérieures de professorat et de l’éducation » qui dans les 1er et second degrés débuteront au 1er échelon au lieu du 3èmeéchelon, conduisant à la perte de 400 € par an.
Et, comme l’avait annoncé imprudemment le ministrePeillon pour arriver aux 50 milliards d’économies le blocage de l’avancement est dans les cartons del’austérité…
► En matière d’indemnités, c’est aussi deux poids et deux mesures !
– Pour les PE , le ministre vient de créer une misérable indemnité annuelle de 400 euros bruts (325€ net !)… n’en bénéficient pas les collègues de SEGPA, d’EREA, d’ERPD, d’ULIS et de classes relais, ni les CPC et les enseignants référents tandis que les PEMF n’en perçoivent que les 3/4…
– Pour les Inspecteurs Généraux, le ministre a crée une indemnité annuelle pouvant atteindre au maximum 67.200 euros pour le Doyen de l’Inspection Générale, 55 200 euros pour un Inspecteur Général de l’Education nationale ou un Inspecteur Général de l’administration de l’Education nationale et de la recherche de 1ère classe, et 45 600 euros pour un Inspecteur Général de l’administration de l’Education nationale et de la recherche de 2ème classe…
TROP, C’EST TROP !
23.01.2014
Allocations familiales
COMMENT COMPENSER LA FIN DES COTISATIONS PROMISE AUX ENTREPRISES ?
Dans sa conférence de presse du 14 janvier, le Président de la République a annoncé la fin du financement de la branche famille par les cotisations patronales. De quoi s’agit-il ?
Tout d’abord, il faut rappeler que la branche Famille de la Sécurité sociale ne prend pas seulement en charge les allocations familiales accordées à tous les couples ayant au moins deux enfants et le complément familial , mais aussi l’ allocation de rentrée scolaire , le financement des crèches , le congé parental (total ou à temps partiel) , ainsi que l’ aide au logement.
Ensuite, comme c’est souvent nécessaire pour comprendre un problème, il faut revenir en arrière et rappeler que ces cotisations ne sont en rien un cadeau que feraient les entreprises aux familles . Quoi qu’en dise M.Sapin ( « Est-il légitime et normal que la branche Famille soit financée uniquement par le travail ? La réponse est que ce n’est pas légitime. » ) la C aisse d’ A llocations F amiliales est née avec la Sécurité Sociale, en 1945. Elle est directement issue du programme du CNR (Conseil National de la résistance) et a été mise en place alors que le pays sortait de 5 années d’occupation et était à genoux économiquement.
Pourtant, le financement par les cotisations payées par les entreprises sur la base du salaire différé (une partie du salaire de chaque salarié) a été mis en place dans une situation économique qui n’avait rien à voir avec celle d’aujourd’hui.
La CAF est aujourd’hui financée aux 2/3 par ces cotisations, le tiers restant étant financé grâce à l’impôt, notamment à la CSG, et à des taxes (tabac, alcool).
Il est alors facile de comprendre que la fin des cotisations patronales programmée par le gouvernement pour 2017 signifie un nouveau cadeau de plus de 30 milliards aux entreprises et pose la question du financement ensuite.
Alors qu’on nous rebat les oreilles avec les déficits publics, alors que la CAF sera déjà en déficit programmé de plus de 2 milliards d’Euros à l’horizon 2016, comment dès lors financer la CAF autrement que par l’augmentation de l’impôt ?
Et financer les allocations familiales par l’impôt, c’est à dire le budget de l’État, c’est s’exposer à ce que les aléas de la situation économique conduisent tel ou tel gouvernement à réduire le financement de la branche famille… et donc les allocations ou le nombre de bénéficiaires, quoi que puisse en dire Marisol Touraine (« les allocations familiales ne sont évidemment pas remises en cause ».
Le patronat va à nouveau empocher, c’est sûr. Quant aux créations d’emplois promises, et au maintien de la branche famille à moyen terme, on peut toujours rêver…
Voilà pourquoi FO refuse ce marché de dupes.
Union Départementale des syndicats FO de la Mayenne
L’UD-FO 53 A TENU SON CONGRES A LAVAL LE 23 NOVEMBRE
sous la présidence de Jean-Claude MAILLY, secrétaire général de la CGT-FO
l’intervention de Pascal GRANDET, au nom de la délégation du SNUDI-FO 53
la résolution générale adoptée par le congrès
les instances élues par le congrès
Le samedi 23 novembre 2013, ce sont près de 140 militants mayennais qui ont assisté aux travaux du 22ème congrès de l’Union Départementale des syndicats FORCE OUVRIERE de la Mayenne. Jean Claude MAILLY présidait les travaux.
Une présence qui apporte du poids à l’image FO sur le département.
Loïc REVEILLE, Secrétaire de l’UD FO 53, n’a pas manqué de noter à l’ouverture des travaux du congrès “la présence en Mayenne de Jean Claude, pour la deuxième fois cette année, ça se remarque et ça fait jaser autour de nous. Certains, après sa venue le 1er mai, pariaient sur un coup de bluff de l’UD, d’une intox du secrétaire de l’UD et de son entourage”. Et de poursuivre “Auraient-ils quelque chose à redouter ?”
La lutte contre une réforme des retraites injuste et inacceptable, la loi sur la représentativité, le démantèlement du service public, la dégradation de l’emploi ou encore la syndicalisation, autant de sujets qu’abordera Loïc REVEILLE, Secrétaire Général lors de la présentation de son rapport moral et d’activité.
Syndicalisation et développement
La période écoulée depuis notre dernier congrès de 2010 a été mise à profit pour développer la présence de FO dans le département. Malgré une baisse du nombre de timbres placés dans la fonction publique, de nouvelles implantations dans le secteur du privé nous permettent de la compenser. Les prochaines instances devront continuer ce travail d’implantations nouvelles et axer sa réflexion sur le développement syndical.
La formation syndicale “vecteur de développement”
Il développera également l’activité syndicale de l’Union Départementale tout en soulignant les difficultés que rencontrent nos militants à participer aux sessions de formations que l’UD organise.” Malheureusement ces formations ne sont pas accessibles aux camarades subissant des pertes de salaires. Elles se font sur les heures de délégations, ce qui limite la participation.”
Un outil d’information : le site internet de l’UD
Loïc REVEILLE insiste largement sur la diffusion de l’information via le site internet de l’UD. Il invite les militants à se servir davantage de cet outil, à le faire connaitre et à l’utiliser pour transmettre les informations.
Un droit syndical bafoué
Le Secrétaire de l’UD évoque, à ce stade de son intervention les problèmes que nous rencontrons plus particulièrement en Mayenne :
Le dossier NOZ où le droit syndical est bafoué notamment lors de l’organisation des élections des représentants du personnel ; l’attitude de la CFDT lors de la procèdure de contestation de ces élections.
La mise en examen de notre camarade secrétaire du syndicat FO Conseil Général pour diffamation…., suite à la diffusion d’un compte rendu, qui a été condamnée en première instance. Il faut souligner qu’en appel, notre camarade a été rétablie dans son bon droit.
les territoriaux de Laval et de Laval agglomération qui sont souvent confrontés à des situations discriminantes (mises au placard, refus de mobilité interne, réflexions vexantes lors des instances paritaires, confiscation de missions, etc…)
la mise en place des rythmes scolaires et de sa horde de difficultés.
La classe dirigeante protège les nantis, pendant que la classe ouvrière partage les sacrifices.
Il terminera son intervention sur la situation difficile que vivent tous les salariés actifs, chômeurs et retraités. “La crise financière, provoquée par les tyrans d’une économie libérale effrénée, s’est transformée en crise économique et sociale. Ceux qui gouvernent prétendent nous sortir de cette crise en nous imposant austérité, rigueur, augmentation de l’impôt. Le résultat produit c’est l’accroissement phénoménal des suppressions d’emplois et du chômage partout sur le territoire”.
Il évoquera les méfaits de l’accord du 11 janvier 2013 compétitivité et sécurisation de l’emploi validé par la CFDT qui favorise les licenciements, autorise les baisses de salaire….”
L’âge de la retraite recul
Il souligne la mobilisation des militants mayennais en septembre et octobre dernier sur la réforme des retraites et le nouvel allongement de la durée de cotisation pour une retraite à taux plein.
Et de conclure “Nous voyons aujourd’hui de multiples corporations contester, certains se baptisant de pigeons, d’autres de sacrifiés, d’autres encore jouant sur les amalgames et se couvrant de bonnets rouges.
La colère gronde, et partout sur le territoire, ce sont ceux qui sont au bout de la chaîne qui trinquent, perdent leur pouvoir d’achat, perdent leurs emplois par milliers et basculent petit à petit dans la pauvreté pendant que les patrons s’octroient des augmentations de salaire à deux chiffres et que les actionnaires exigent encore plus pour eux même se servant des salariés comme variable d’ajustement.
Il ne peut, dans ce constat, y avoir de cause commune avec une classe qui défend des intérêts contraires aux nôtres.
Ne nous laissons surtout pas embarquer dans des actions que plus tard nous regretterions.
Je comprends les camarades bretons et leur désarroi, le moment est suffisamment grave partout dans le pays pour aller vers des actions d’envergure qui ne peuvent se limiter à un territoire.
Seule l’unité de la classe ouvrière, avec l’organisation syndicale libre et indépendante peut imposer au pouvoir dirigeant l’abandon de cette politique de rigueur et d’austérité par des actions nationales.
C’est pourquoi la déclaration de la CE confédérale du 21 novembre, reçu hier et que vous avez trouvé sur table me convient parfaitement. Je vous invite à préparer la mobilisation et déclare :
Moi, syndicaliste libre et indépendant suis fier d’être militant Force Ouvrière.
Vive la Confédération
Vive l’UD CGTFO 53
Et je nous souhaite un bon Congrès
Le rapport moral et d’activité sera adopté à l’unanimité.
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Une trésorerie bien tenue
Afin de ce conformer à l’ordre du jour, le trésorier, Christian VOLTE présente, à ce stade du congrès, son rapport de trésorerie. La commission de contrôle ayant donné quitus sur la bonne gestion, le congrès adoptera le rapport de trésorerie à l’unanimité.
***
Féminisation des instances
Les délégués mandatés par leur syndicat, ont pu désigner – par vote statutaire -les futures instances de l’UD FO 53 qui auront en charge, durant cette nouvelle mandature, de poursuivre la réalisation du programme défini par la résolution adoptée en fin de journée par ce XXIIème congrès.
Une satisfaction : la féminisation des instances puisque la CE tend vers la parité avec 13 militantes sur 35 membres.
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La parole est aux structures
La parole sera largement donnée aux représentants des syndicats. C’est un moment important du Congrès. Chaque militant peut, s’il le désire, monter à la tribune afin d’exprimer son sentiment sur l’activité menée par l’UD ou tout simplement interpeler le Congrès sur les difficultés rencontrées au sein de son entreprise.
Les interventions ont été nombreuses et riches d’enseignement. Les délégués ont notament évoqué : la réforme des retraites, le blocage des salaires, la RGPP qui prive les citoyens d’un service public de proximité, les rythmes scolaires, les attaques du statut de la fonction publique, l’augmentation du chômage. L’ensemble des interventions figurent dans le compte rendu de congrès qui sera remis dans les jours à venir aux responsables de syndicats.
Autre temps fort du congrès, l’élaboration en commission de la résolution. Son travail a été largement salué par le Congrès qui estime que le projet de résolution reflète bien les préoccupations, orientations, analyses de l’Union Départementale de la Mayenne et que les positions fondamentales défendues par notre organisation ont été intégrées . Elle a été adoptée à l’unanimité. Vous trouverez l’intégralité de cette résolution sur le site internet à l’aide de ce lien http://53.force-ouvriere.org/Resolu…
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Intervention du Secrétaire Général
Dernier temps fort du congrès, l’intervention du Secrétaire général. Nous reprenons ici quelques éléments forts de son discours :
“Entre 2011 et 2013, l’austérité en France a conduit à une baisse de la croissance de 4,8%.”
FO sera la première organisation syndicale reçue lundi matin par le Premier ministre lundi matin. Je vais bien sûr lui parler de la réforme fiscale, mais auparavant j’insisterai sur le fait que les questions de fiscalité, comme d’emploi, sont très liées à la politique économique menée en France et en Europe. Je m’appuierai notamment sur une toute récente étude de la Commission européenne : elle montre qu’entre 2011 et 2013, l’austérité en France a conduit à une baisse de la croissance de 4,8%. Ça cadre tout le reste.
“Il faut avoir le courage de poser clairement les choses pour aboutir à un système beaucoup plus juste”
Le renforcement de l’impôt sur le revenu. On doit le rendre plus progressif, avec un rendement beaucoup plus important. Cela signifie peu de possibilités d’y échapper, y compris de manière légale à travers les niches fiscales. Et nous ne sommes pas contre une augmentation du nombre de tranches. Il faut également que ceux qui aujourd’hui ne paient pas l’impôt sur le revenu car ils ne gagnent pas assez le fassent, même symboliquement : c’est ce qui fait que l’on est citoyen. De manière générale, l’impôt est indispensable, mais il faut qu’il soit équitablement perçu et correctement redistribué. Ce sentiment n’existe plus aujourd’hui.
“Je n’ai pas de raison de douter du Premier ministre. Maintenant, si c’est pour faire un coup, il y a aura des effets boomerang, d’une manière ou d’une autre”.
La fusion de l’impôt sur le revenu et de la Contribution sociale généralisée a été évoquée par Jean-Marc Ayrault. C’est un débat très compliqué. Si on intègre la CSG à l’impôt sur le revenu, comment garantit-on qu’il y aura encore les sommes nécessaires pour le financement de la protection sociale ? Je préfère que l’on recrée un vrai impôt sur le revenu et que l’on discute en parallèle du financement de la protection sociale. D’autant que ce rapprochement pourrait conduire à mettre en place une retenue à la source, qui aurait beaucoup d’inconvénients. On peut notamment se demander si le fait de transmettre sa situation fiscale à son employeur serait une bonne chose.
François Hollande a temporisé en assurant que cette réforme s’étalerait jusqu’à 2017. On est bien conscient qu’une telle réforme ne se fait pas en un mois. Mais le plus vite sera le mieux. Les lignes de conduite doivent en tout cas être fixées assez rapidement. Il ne faut pas donner le sentiment que tout est jeté aux oubliettes.
Je n’ai pas de raison de douter du Premier ministre, qui répond à une ancienne demande syndicale en annonçant cette remise à plat. Maintenant, si c’est pour faire un coup, il y a aura des effets boomerang, d’une manière ou d’une autre. Nous allons pousser pour que cette refonte se fasse. Trop souvent les gouvernements, quels qu’ils soient, annoncent des réformes et les enterrent ensuite, notamment en matière fiscale. Il faut avoir le courage de poser clairement les choses pour aboutir à un système beaucoup plus juste.
“On n’appelle personne et on envoie une convocation par mail. Je trouve cela curieux”
FO à rejeté l’initiative de la CGT et de la CFDT, qui appelaient à un front syndical uni face “à la gravité de la situation” du pays. Il y a d’abord une raison de méthode. Quand on envisage de faire une réunion, la moindre des choses est de prévenir les intéressés. Là, on n’appelle personne et on envoie une convocation par mail. Je trouve cela curieux. D’autre part sur le fond, je crois qu’il faut se garder de jouer les faux-semblants. On se verrait pour parler de quoi ? Nous avons vu sur les retraites ou sur la sécurisation de l’emploi qu’il y avait des désaccords de fond entre organisations syndicales. On ne peut pas faire croire qu’on est d’accord alors qu’on ne l’est pas. Ce serait de la com’.
C’est aux alentours de 17H30 que le Président de séance clôturera les travaux non sans avoir rappeler la mobilisation interprofessionnelle de FO le 29 janvier prochain à Paris.
Il invitera les congressistes à partager le “verre de l’amitié”.
Novembre 2013
la délégation du SNUDI-FO 53 au congrès : Hélène Colnot, Stève Gaudin, Fabien Orain, Sylviane Besnier, Pascal Grandet, Jean-Pierre Moquet
02.10.2013
IMPOTS
UN TOUR DE PASSE-PASSE À 10 MILLIARDS D’EUROS
Article paru dans FO Hebdo 3088
Officiellement, le gouvernement a fait le choix de ne pas augmenter les impôts. Mais le statu quo masque un spectaculaire retournement en faveur des entreprises et au détriment des ménages.
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Selon le document élaboré par Bercy, les recettes n’augmenteront que de 3 milliards, deux étant issus de la lutte contre la fraude fiscale. Le temps de la pause fiscale décrétée par François Hollande serait-il advenu? Pour certains oui, mais pour d’autres non. Car si le montant global des recettes n’augmentera, en théorie, que de 3 milliards, la proportion payée par les entreprises et celle supportée par les particuliers diffèrent radicalement. Pour ces derniers, le budget 2014 prévoit plusieurs mesures qui feront baisser leur pouvoir d’achat: fiscalisation des majorations de pension de retraite pour famille nombreuse (1,2 milliard), abaissement du quotient familial de 2.000 à 1.500 euros par demi-part (1 milliard), suppression de la réduction d’impôt pour enfant scolarisé (440 millions), de l’exonération sur la part patronale des complémentaires maladie des salariés (960 millions)… Au passage, l’argument du gouvernement en vertu duquel les hausses d’impôts sont ciblées sur les hauts revenus est à relativiser. Car bon nombre de ces mesures frapperont tous les retraités parents de famille nombreuse, tous les parents d’élèves ou tous les salariés qui bénéficient d’une mutuelle via leur entreprise.
Un chiffre peut en cacher un autre
En fin de compte, le total des prélèvements nouveaux excède grandement les allégements tels que la fin du gel du barème des tranches (893 millions) ou la réforme de l’imposition des plus-values pour les heureux titulaires de résidences secondaires (475 millions). En tenant compte de la hausse de la TVA au 1er janvier prochain (6,5 milliards) et toutes mesures confondues, la facture des particuliers augmentera de dix milliards.
Et si le montant global demeure inchangé, c’est parce que les entreprises vont bénéficier d’allégements nouveaux. Ainsi, le produit de l’impôt sur les sociétés passera de 53,5 milliards en 2013 à 36,2 milliards en 2014, soit 17 milliards de moins. Une baisse qui permettra aux entreprises de payer sans problème la hausse de 2,5 milliards de la fiscalité sur leur chiffre d’affaires. À l’arrivée, les dix nouveaux milliards payés par les particuliers correspondent aux dix nouveaux milliards qui vont être redistribués vers les entreprises.
Une situation inédite puisque l’an dernier, le budget 2013 était construit sur un effort partagé entre les deux. Il est vrai qu’entre- temps, François Hollande s’est défini comme le «président des entreprises»…
ATTAQUES TOUS AZIMUTS
TITRES RESTAURANT
Quand le gouvernement s’en prend à la gamelle ….des salariés !
C’est un nouveau cap que le gouvernement a franchi, un de plus, doit on encore écrire, un de trop ?
Faute de ne pouvoir ou de ne vouloir s’en prendre aux évasions fiscales chiffrées annuellement dans notre pays à 60 milliards d’euros, le gouvernement a annoncé mi juillet la suppression des titres restaurant sous la forme papier pour les remplacer par une carte magnétique.
Il convient derrière l’esbroufe de la simplification administrative de déceler le véritable objectif d’une telle mesure. Il s’agit d’une nouvelle attaque contre les salariés qui bénéficient de ce dispositif. Car en effet, la carte magnétique va en limiter l’utilisation à 2 par repas, excluant les périodes de congés.
Impossible de faire un restaurant avec le conjoint et de régler en chèques déjeuner économisés toute la semaine, histoire de se faire une sortie à moindre coût !
Impossible de céder quelques chèques à l’enfant étudiant histoire qu’il se paye une pizza avec les copains,
Impossible d’aller chez le traiteur, le primeur et autre sans faire un calcul valeur deux chèques et pas plus…
Impossible de disposer de son droit comme on l’entend car voyez vous chers lecteurs, ce gouvernement ne supporte plus que le salarié puisse disposer d’un petit avantage sans en contrôler le fonctionnement.
Les manœuvres sordides qui ne servent qu’à retirer du droit aux gens qui bossent et à diviser la population se poursuivent sous couvert de choc de simplification administrative.
Il va sans dire que pour les 3 millions et demi de salariés qui bénéficient de chèques déjeuner c’est un nouveau coup dur.
La dématérialisation de celui-ci ne sera pas synonyme d’avancée sociale.
Et pourtant, le titre restaurant dans sa forme actuelle bénéficie d’une grande popularité chez les salariés.
Septembre 2013
A qui profite le crime ?
2 articles à lire qui donnent une idée du but recherché :
1- mieux contrôler l’utilisation des tickets restaurants par ces salauds” de salariés
2 – diminuer les frais de gestion et augmenter la marge de la CRT
FO PLANTE SES BANDERILLES
Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly, a prévenu lundi que la conférence sociale de juin “risque d’être plus tendue que l’année dernière” avec au premier rang des sujets “conflictuels” le dossier des retraites.
“Il y a quelques dossiers qui ne vont pas être faciles”, a estimé M. Mailly sur Canal+, quelques heures avant d’être reçu à Matignon pour préparer le rendez-vous des 20 et 21 juin.
Outre le dossier des retraites, le prochain sommet social sera l’occasion d’aborder “toute une série de dossiers conflictuels”, a-t-il estimé, en citant “la question du pouvoir d’achat, la question du service public et la question de l’emploi bien entendu”.
Pour assurer le financement des retraites, “il n’y a aucune raison qu’on augmente encore la durée de cotisation, elle est déjà en augmentation trop forte selon nous. On est partisans même d’une réduction de cette durée”, a déclaré M. Mailly. Si on l’augmente, les générations futures de retraités “partiront avant, avec une décote”, a-t-il fait valoir.
“L’espérance de vie en bonne santé depuis le début de la crise a diminué d’un an en France, 62 ans pour les hommes, 63 ans pour les femmes. Et on va continuer à faire travailler plus longtemps? Ce n’est pas possible”, a souligné le chef de file de FO.
Un éventuel bras de fer dans la rue avec le gouvernement sur le dossier des retraites “n’est pas exclu”, selon lui, “ça dépend de ce que le gouvernement entend faire”.
Pour M. Maily, “le gouvernement s’est mis dans la seringue de l’austérité” avec le pacte budgétaire européen. “Tant qu’on n’aura pas une croissance économique plus forte, le chômage ne va pas diminuer. Il faut une autre politique”, a-t-il martelé.
Auteur AFP
CONFÉRENCE DE PRESSE DU PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE
PREMIÈRE RÉACTION DE FORCE OUVRIÈRE
Communiqué Force Ouvrière
Pour Force Ouvrière la nécessité de remise en cause du Pacte Budgétaire Européen est une condition indispensable pour sortir de l’austérité, en France comme en Europe, ce qui revient à rediscuter du traité existant.
Or, comme on peut le constater, ce pacte demeure en vigueur et constitue un frein aux programmes d’avenir pour l’Europe.
En France, cette rigueur austérité se traduit par:
– Une réduction des dépenses publiques conduisant à des destructions d’emplois et de missions de service public. Pour lancer de nouvelles initiatives, encore faut-il que l’Etat conserve ses compétences techniques et scientifiques;
– La loi dite de «sécurisation de l’emploi» qui développe la flexibilité au détriment des droits des salariés;
– En matière de retraite, une nouvelle référence à l’espérance de vie pour allonger la durée du travail, oubliant que l’espérance de vie en bonne santé a diminué depuis 2008.
Enfin, Force Ouvrière constate l’absence de référence au pouvoir d’achat, moteur de l’activité économique alors que celui-ci baisse, ainsi que la consommation.
Dans ce contexte, les questions économiques et sociales feront l’objet de débats tendus à la conférence sociale de juin.
17 mai 2013
ACCORD CFDT-MEDEF
L’accord sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi du 11 janvier 2013
est un accord nocif pour l’emploi et dangereux pour les droits des salariés
“LAbFLEXIBILITE, C’EST MAINTENANT ; LES DROITS DES SALARIES, DEMAIN, PEUT-ÊTRE”
c’est ainsi que peut se résumer l’accord non signé par deux des trois grandes confédérations
FO n’est pas signataire de l’accord national interprofessionnel
sur la compétitivité et la sécurisation de l’emploi.
Nous considérons en effet que cet accord est destructeur de droits pour les salariés. Les avancées annoncées sont aléatoires
ou tout de suite contournées. De fait, le patronat sort vainqueur.
Diffusez notre analyse, discutez-en avec vos collègues. De notre côté, nous intervenons auprès du gouvernement
et de tous les groupes parlementaires.
Le dossier n’est pas clos.
lire ICI le tract de l’UD-FO 53
lire le tract confédéral pour le 5 mars
lire l’appel commun départemental pour le 5 mars
RÉSOLUTION DU COMITÉ CONFÉDÉRAL NATIONAL DE LA CGT-FORCE OUVRIÈRE À PARIS, LES 7 ET 8 FÉVRIER 2013
Meeting du 24 janvier 2013
JEAN-CLAUDE MAILLY APPELLE À LA MOBILISATION CONTRE L’AUSTÉRITÉ
Pari réussi pour FO. Le meeting du 24 janvier a rassemblé plus de 5.000 personnes dans une Halle Freyssinet bondée.
Prenant la parole après trois syndicalistes venus de Grèce, d’Espagne et de Belgique, Jean-Claude Mailly a procédé à un réquisitoire contre les politiques d’austérité menées actuellement «qui mènent les peuples à la ruine et à la misère» en affirmant que socialement, économiquement et démocratiquement, «l’austérité est triplement suicidaire».
les chiffres
IL EST IMPORTANT D’ASSURER SES ARRIÈRES…
Maire, Kaspar, Notat, Chérèque… Ca vous rappelle quelque chose ?
Tous anciens secrétaires général de la CFDT, la centrale prétendument ouvrière qui vient de vendre l’intérêt des salariés pour un plat de lentilles dans l’accord sur la flexibilité signé avec le MEDEF….
Tous anciens “syndicalistes” recasés dans des postes juteux.
Le dernier en date, François Chérèque qui vient de céder la place à Laurent Berger, à peine parti, se retrouve déjà nommé Inspecteur Général des Affaires Sociales…pour commencer.
Décidément, comme le souligne l’auteur de l’article que vous pourrez lire ci-dessous, et qui n’appartient pas à FO, nous n’avons pas le même sens de la morale…
Mais cela peut expliquer le sens “du dialogue” avec le patronat et les gouvernements successifs dont fait preuve la CFDT.
Mieux vaut ménager ses arrières, … et son avenir.
LIRE L’ARTICLE DE ROBERT MASACARELL ICI
les arroseurs arrosés
Historique : FO 1ère organisation syndicale de la Fonction Publique d’État
Après le succès remporté par FO lors des élections du 20 octobre et du 22 novembre 2011 , nous devenons la première oraganisation syndicale dans la fonction publique d’Etat, devant la FSU.
Alors que les accords de Bercy signés par la CGT, la CFDT, l’UNSA, la FSU et SUD-Solidaires visaient, entre autres, à marginaliser Force Ouvrière en mettant en cause sa représentativité, FO sort renforcée de ce scrutin. Après une consolidation de la plupart de ses positions, notamment dans l’Éducation Nationale (+3%), les résultats des élections qui se sont tenues le 22 novembre bouleversent le paysage syndical dans la Fonction Publique d’État : FO devient la première organisation syndicale, largementdevant la FSU, elle-même talonnée par la CGT.
La FSU, tout juste encore première au soir du 20 octobre (-4% par rapport à 2008) cède donc sa première place à FO après que les salariés publics de France Telecom, et du ministère de la justice se sont exprimés le 22 novembre.
Quant à la CFDT, elle recule également , à 14,5% .
Sans doute faut-il voir là l’illustration de “l’arroseur arrosé“.
Nous y voyons pour notre part également la reconnaissance, par les salariés, de l’action libre et indépendante de Force Ouvrière, recherchant toujours l’unité des organisations sur des bases revendicatives et des modalités d’action
claires, et contre une unicité syndicale permanente a uto-proclamée, se faisant sur le dos des revendications et donc des salariés, comme on a pu en juger lors du conflit des retraites de l’automne 2010.
On peut lire aussi dans ses résultats la condamnation des accords de Bercy conçus pour modeler la représentativité syndicale sur la base des intérêts de l’État-patron et qui visent non seulement à éliminer les syndicats “minoritaires” mais également à intégrer et à faire cogérer les organisations représentatives.
FO, forte de cette marque de confiance et conscient de la responsabilité qui en découle, saura restée fidèle à ses engagements, dans l’Éducation Nationale, comme dans tous les secteurs de la Fonction Publique.
PG
29.11.11
ELECTIONS DANS LA SANTE
EN MAYENNE, FO DEVIENT LA PREMIÈRE ORGANISATION SYNDICALE DANS LA SANTE
On votait également dans les établissements de santé le 20 octobre dernier.
FO a pris la première place dans le département en prenant plus de 9 points à la CFDT.
A l’hôpital de Mayenne (CHNM), FO passe de la 4ème à la 1ère place avec 42,75% des voix, plus de 14 points devant la CFDT.
Une illustration supplémentaire que les salariés reconnaissent le syndicalisme indépendant et libre !
Toutes nos félicitations à nos camarades de FO-Santé 53 !
communiqué FO santé 53 du 24 octobre 2011
NI AUSTERITE DE DROITE, NI AUSTERITE DE GAUCHE, NI AUSTERITE SYNDICALE !
Maintenant, le prétexte c’est la “dette“, la “réduction
des déficits publics“…
pour continuer à supprimer des postes, à bloquer nos salaires, à porter atteinte à notre statut, à privatiser l’École publique…
Pas question de les laisser faire !
Cette dette n’est pas la nôtre !
C’est un filon créé pour assouvir la voracité des spéculateurs, au premier rang desquels les banques.
Qu’elle soit de droite ou de gauche, qu’elle politique ou syndicale,