A 17h35, dimanche 2 janvier, courriel du DASEN aux écoles avec la version 48 du protocole, la veille de la rentrée… Dans les abysses de l’irresponsabilité !
La dernière FAQ du ministère du 2 janvier
La 47ème version du protocole dit “sanitaire” du ministère a été publiée le 31 décembre 2021, à 2 jours de la reprise ! Pour autant, il ne faut pas nous résigner à accepter l’inacceptable. Pour notre administration, il s’agit du seul texte officiel qui régit toutes les dispositions prises par le Ministère de l’Education nationale dans la gestion de la crise sanitaire pour les enseignants, les élèves et l’organisation des établissements scolaires.
Dans les faits, nous constatons des différences d’interprétation à tous les niveaux ! Le SNUDI-FO rappelle que cette FAQ ministérielle ne remplace pas le statut général, ni notre statut particulier ! En cas de doute, contactez le syndicat.
La FAQ du ministère à télécharger
Pour reprendre les cours dès le 3 janvier, aucune mesure de protection n’a été prise pour assurer la sécurité des personnels comme celle des élèves. Pire, ce protocole entretient le flou et va venir encore désorganiser encore plus les écoles.
Dans le même temps, des Recteurs en France, communiquent des conseils pour renforcer son immunité (boire beaucoup d’eau, dormir beaucoup…etc). Bienvenue en Absurdistan !
Notre communiqué du 30 décembre est pleinement d’actualité
FO a déposé une procédure d’alerte dès le 30 décembre auprès du DASEN et a pris contact avec les autres organisations du département pour une demande de CHSCT départemental en urgence.
Participez à la visio RIS prévue mardi à 17h30, ouverte à tous
Saisissez vous des RSST et des RDGI si vous estimez que votre santé, votre sécurité vos conditions de travail sont mises à mal
Utiliser le RSST (registre santé sécurité au travail)
Fiche RSST départementale 1er degré
Fiche RSST départementale collège/lycée
Fiche RDGI (registre danger grave et imminent) : avec vos représentants FO
Utiliser le RDGI
Flyer RSST
Les principales modifications des protocoles du 31 décembre et du 2 janvier
- Les réunions entre personnels ou avec les parents doivent avoir lieu de préférence à distance.
Le non-brassage des élèves d’un même groupe-classe doit être respecté, y compris sur le temps périscolaire. Lorsqu’un enseignant absent n’est pas remplacé, les élèves ne peuvent pas être répartis dans les autres classes (voir ci-après). Le décloisonnement est proscrit.
« à partir du niveau 3 / niveau orange, lorsqu’un enseignant est absent et dans l’attente de son remplacement, le non brassage entre les classes doit être respecté. Les élèves ne peuvent donc être répartis dans les autres classes ».
Le SNUDI-FO 53 vous invite à être particulièrement vigilant à propos de votre responsabilité. En effet, que se passe-t-il, si en cas de non remplacement d’un enseignant, les élèves ne peuvent pas être pris en charge ?
Là encore, c’est le « démerdentiel » qui s’applique ! Aucune consigne précise n’a été donnée. Pour le SNUDI-FO 53, s’il est inadmissible que les collègues doivent accueillir les élèves des collègues absents faute de remplaçants, il est tout aussi inadmissible de renvoyer les élèves chez eux ! Nous invitons les collègues confrontés à cette situation à faire remonter immédiatement via les RSST ou les RDGI en fonction des conséquences sur la sécurité. En aucun cas les AESH ou les ATSEM ne doivent pallier le manque de remplaçant si ce n’est pas dans leurs missions, cela pose également un problème de responsabilité. Il n’est pas acceptable non plus que des AED, surveillants de collèges et lycées soient missionnés sur du remplacement dans les écoles.
On voit que ce qui est présenté comme une protection des enseignants n’est en fait qu’un facteur de déréglementation et de charge de travail supplémentaire, de division et d’opposition entre les parents qui souhaitent légitimement que leurs enfants soient scolarisés, et les enseignants …
- Faire peser l’absence de mesure de protection sur les épaules des personnels qui seraient « irresponsables » de prendre le café (assis) ensemble !
Sous entendant par la même occasion que sans cette précision importante dans la FAQ, les collègues les collègues ne seraient pas capables de partager des moments de convivialité (repas, café, galette des rois…) ensemble en s’assurant de respecter les gestes barrières !
« Compte tenu de la situation épidémique, les moments de convivialité entre élèves et personnels ou entre personnels doivent désormais être prohibés. En effet, ces derniers, par leur nature même, ne permettent pas le respect en continu des gestes barrières. »
- Les cours de musique et les chorales peuvent avoir lieu avec un masque, même à l’extérieur pour les écoliers. Les cours d’EPS doivent avoir lieu en priorité en extérieur.
« Lorsque la pratique en extérieur est impossible, des activités de basse intensité compatibles avec le port du masque et les règles de distanciation doivent être privilégiées. »
- Les sorties en milieu clos sont déconseillées. Il est conseillé de reporter les voyages scolaires ainsi que les voyages à l’étranger;
Sauf consigne particulière du DASEN, les sorties et voyages peuvent être maintenus. Une fois de plus, c’est au niveau local que sont reportées les décisions à prendre.
- Les intervenants extérieurs sont autorisés à intervenir dans les établissements scolaires sous réserve d’accord préalable du directeur d’école et dans le respect du cadre sanitaire applicable à l’établissement.
Encore une fois, les décisions sont renvoyées au niveau local !
- Inclusion scolaire
« Afin de limiter les brassages, les élèves en situation de handicap dans le premier degré, bénéficiant de dispositifs inclusifs (ULIS, UEE…) suivent tous les enseignements avec le même groupe d’élèves (soit dans leur classe d’inscription, soit dans le dispositif en fonction de leurs besoins spécifiques). En revanche, les élèves en situation de handicap en scolarité partagée en collège et en lycée peuvent reprendre l’organisation pédagogique telle que retenue dans leur projet personnalisé de scolarisation ».
- Obligation vaccinale
La FAQ précise que les personnels de l’éducation nationale soumis à obligation vaccinale devront avoir reçu une 3ème dose avant le 30 janvier. FO rappelle son exigence d’abandon du pass sanitaire et d’abrogation de la loi du 5 août 2021. FO demande la réintégration de tous les collègues suspendus, PsyEN, infirmières scolaires, médecins scolaires.
- Cas contact, test positif, isolement…
Le ministre de la Santé fait des annonces le dimanche 2 janvier, la veille de la rentrée, dans un journal… suivi par le ministre de l’Education via un article dans un journal payant en ligne… insupportable et inacceptable !
Pour les cas contacts, en cas de schéma vaccinal complet, le retour à l’école est possible à condition de faire 3 tests : un test PCR ou antigénique à J0 et des autotests à J+2 et J+4. Les autotests seront vraisemblablement distribués gratuitement en pharmacie avec la preuve du test réalisé à J0. Il faut comprendre que ce sont les parents qui décideront du retour à l’école qui se fera dès le résultat négatif au test PCR ou antigénique. Ensuite les parents devront fournir une attestation sur l’honneur de tests négatifs fait avec autotests à J+2 et J+4.
- si « plusieurs cas parmi les élèves , la classe est fermée pour 7 jours (mais la décision est renvoyée au niveau local : ARS, Educ Nat et préfecture !). « Au sein des écoles maternelles et élémentaires, et dès lors que seuls sont admis des élèves justifiant d’un test ou d’un autotest négatif tous les deux jours, il n’y a plus lieu de fermer automatiquement la classe si trois cas positifs sont identifiés. » page 20
- « après un cas confirmé, pour les autres élèves, c’est la mise en œuvre du protocole de dépistage réactif avec la suspension de l’accueil en présentiel des autres élèves dans l’attente de la réalisation d’un test.
Pour les élèves ou le personnel cas confirmé : il ne doit pas se rendre à l’école ou dans l’établissement avant un délai de 5 à 10 jours. L’isolement peut être levé à 7 jours ou à 5 jours selon les cas (vaccination ou non). » ( changement de dernière minute ce 2 janvier et même en fin de journée)
Pour les cas contact : s’agissant des élèves de moins de 12 ans, indépendamment de leur statut vaccinal … ils n’ont pas à s’isoler s’ils réalisent un test PCR à J0 puis des autotests à J2 et J4 avec déclaration sur l’honneur des parents de la réalisation des tests.
« En l’absence de présentation d’un test, la suspension de l’accueil en présentiel est maintenue pour la durée de 7 jours qui peut être ramenée à 5 jours (avec Test antigénique ou PCR négatif), pendant laquelle les élèves concernés bénéficient de l’apprentissage à distance. » « L’information communiquée par l’école vaut justificatif de la suspension de l’accueil. »
Alors que la double besogne présentiel/distanciel est totalement facultative le ministère persiste et demande aux enseignants d’organiser à la fois le « présentiel » et le « distanciel », et pour le directeur l’envoi d’informations aux familles avec les difficultés d’envoi des mails (le nombre d’envoi des emails est limité par l’académie et la quantité de mails à envoyer devient totalement ingérable. Par exemple, quand on informe une classe de 25, c’est 50 emails à envoyer : 1 par responsable légal pour être sûr que les parents aient l’info pour dire de venir chercher leur enfant, 25 autres pour faire suivre les préconisations de la cellule covid et les modèles d’attestations…etc
A noter : Au 2 janvier, dans une salle de classe en Mayenne, de 25 élèves avec 1 AESH et 1 PE, il y a 37% de risque qu’il y ait une personne positive.