Aux collègues des écoles de Laval, Château-Gontier, Mayenne, Saint-Berthevin, Ernée, l’Huisserie, Forcé…
Chers et chères collègues,
Laval, Château-Gontier, Mayenne, Saint-Berthevin… partout, dans des proportions différentes, la majorité des enseignants, des AESH, des parents d’élèves des écoles de ces villes souhaitent le retour à 4 jours*. C’est également le cas des ATSEM : le syndicat FO de la ville de Laval a pu sonder les ATSEM de la ville. Il ressort de ce sondage, dont près de 60% des ATSEM se sont emparées, qu’une écrasante majorité est favorable à la semaine de 4 jours.
Les maires décident malgré tout de rester décisionnaire de l’organisation de la semaine scolaire dans les écoles. Pour autant, la résignation ne faisant pas partie de notre vocabulaire, et considérant les conditions insupportables et inégalitaires dans lesquelles vous êtes placés, le SNUDI-FO 53 se mobilise et est toujours à vos côtés pour faire valoir la position majoritaire, en Mayenne comme partout dans le pays. En France, 96% des communes disposant au moins d’une école publique sont à 4 jours. En Mayenne, c’est 85% de ces communes, et plus de 70% des écoles publiques !
Depuis la publication des décrets Peillon en 2013, Hamon en 2014 et Blanquer en 2017, le SNUDI-FO 53, syndicat majoritaire des écoles publiques de la Mayenne, n’a cessé d’organiser la résistance pour un rythme unique dans toutes les écoles, la semaine de 4 jours sur une année scolaire de 36 semaines et la stricte séparation entre le scolaire et le périscolaire.
Pourquoi ?
– Parce que selon nous, il doit y avoir cadre national de l’organisation de la semaine scolaire.
– Parce que 96% des communes françaises sont sur un rythme de 4 jours.
– Parce que nous refusons que les mairies, les élus locaux, décident du fonctionnement de l’école Publique. Parce que nous ne voulons pas des ingérences des élus politiques locaux dans l’école de la République, nous ne voulons pas des règles locales dérogatoires au code de l’éducation, aux règles statutaires.
– Parce qu’une minorité d’enseignants et d’AESH sont lésés avec l’organisation sur 5 jours, avec des conditions de travail dégradées, des frais liés au carburant ou à la garde des enfants, allant parfois jusqu’à plusieurs milliers d’euros de plus par an.
– Parce que l’organisation sur 5 jours dégrade un peu plus la scolarisation des élèves à besoins éducatifs particuliers, qu’ils soient en difficulté scolaires ou en situation de handicap.
– Parce que nous nous opposons à l’annualisation du temps de travail des remplaçants.
– Parce que nous ne sommes pas corvéables à merci : avec 36 déplacements de plus par an, il y a aussi 10 minutes de surveillance supplémentaires par semaine. Sur une année scolaire cela représente 1 journée de travail bénévole de 6 heures… sans prendre en compte la surveillance le midi pour rendre les enfants à leurs parents.
– Parce qu’aucune étude officielle ne met en avant le bénéfice des 5 jours pour les apprentissages, au contraire, la seule étude officielle de la DEPP, ou encore les enquêtes PIRLS ont tendance à démontrer un des effets à 4,5 jours : des résultats en baisse. Par ailleurs, le rythme des 4,5 jours entraine une sur-sollicitation des enfants, davantage d’excitation, de fatigue.
– Parce que nous refusons la confusion entre les temps scolaires et périscolaires ; parce que l’école de la République n’est pas une garderie. Les PEDT nous placent déjà sous une forme de tutelle des élus locaux et remettent ainsi en cause notre indépendance.
– Parce qu’il n’y a pas d’Education Nationale sans respect du statut de ses enseignants.
Le SNUDI-FO 53, était présent le 2 avril lors d’une réunion nationale qui a réuni des PE, des AESH, des parents, des collègues non syndiqués, mais aussi syndiqués d’autres organisations syndicales. Une journée nationale de mobilisation a été décidée le 22 mai. Le SNUDI-FO 53, relaie et soutient cet appel, comme l’appel du comité départemental pour la semaine de 4 jours en Mayenne.
A l’heure où le président Macron annonce une convention citoyenne sur les rythmes scolaires, il est temps de parler d’une seule voix ; l’école publique est une et indivisible, elle promeut l’émancipation de tous, et nous enseignants, AESH, refusons de rentrer dans de faux débats sous couverts de « l’intérêt de l’enfant » , débats qui ne sont que des leurres pour mieux nous diviser, et pour démanteler l’école publique avec la territorialisation qui donnera inévitablement toujours plus de prérogatives aux élus locaux.
Prenons tous du recul par rapport à notre situation individuelle, et pensons à l’intérêt de l’école publique ! L’intérêt de nos élèves, c’est celui de l’école Publique, celui de ses personnels !
Faisons entendre nos voix, et rassemblons-nous devant les mairies de Laval, Château-Gontier et Mayenne, jeudi 22 mai, à 18h00, à l’appel du SNUDI-FO 53, du syndicat FO des territoriaux, du comité départemental pour le retour à 4 jours et pour la défense de notre école Publique.
Le bureau départemental du SNUDI-FO 53
* Sondage SNUDI-FO 2024
Laval : La moitié des enseignants de la ville a répondu. Parmi eux, quasi 60% sont favorables à un retour à 4 jours
Mayenne : La moitié des enseignants de la ville a répondu. Parmi eux, quasi 85% sont favorables à un retour à 4 jours
Château Gontier : 40 collègues sur 50 ont adopté une motion il y a un an, demandant une organisation sur 4 jours
Saint Berthevin : Parmi les 10 réponses 83% sont favorables à un retour à 4 jours