Une centaine de personnes, AESH, enseignants, parents, rassemblées place du jet d’eau à Laval le jeudi 3 juin.
Intervention de Muriel Lageiste, AESH, représentante FNEC-FP FO au CHSCT :
Amplifions le rapport de force !
Jeudi 3 juin
Rassemblement à 11 h
place du jet d’eau à Laval
Tous les ans, la FNEC-FP FO 53 avec le SNUDI-FO et le SNFOLC réunit de nombreux AESH en stages ou en RIS. Ce qui s’exprime, c’est un profond ras-le-bol.
C’est cette colère qui s’est exprimée le 26 janvier mais aussi le 8 avril, qui a réuni plusieurs milliers de manifestants.
115 000 AESH sont employés par l’Education nationale. Ces personnels veulent être intégrés à un statut de la fonction publique. C’est une revendication portée avec la CGT-Force Ouvrière !
Les AESH ne veulent pas d’un salaire amputé. Il y a urgence à augmenter les salaires, ce qui passe par la reconnaissance du temps de travail moyen de la profession comme un temps plein.
Les AESH ne veulent pas des PIAL qui est un outil de gestion de la pénurie des ressources.
Le PIAL se combine avec l’objectif de réduire le nombre de places et de personnels dans les établissements spécialisés. Derrière la mutualisation de l’accompagnement, c’est une dégradation insupportable des conditions de travail et de vie pour les personnels AESH. Pour les élèves, ce sont des notifications MDA non respectées.
Lorsque l’enfant n’a pas d’accompagnant, le professeur se retrouve démuni, avec des classes dont les effectifs sont de plus en plus lourds.
La FNEC FP-FO a été reçue en audience au ministère qui mentionne que des mesures étaient prévues dans le cadre du projet de loi de finances 2022. Il a reconnu que la gestion de 115 000 personnels sans statut était très complexe. Il a indiqué que la question du statut n’était pas à l’ordre du jour puisque les mesures actuelles vont dans le sens inverse (fusion des corps, augmentation du recrutement contractuel.)
Le Président Macron prétend faire du handicap sa priorité. Or, les mesures prises par son gouvernement aboutissent à ce qu’on est obligé de nommer par son nom : de la maltraitance institutionnelle.
Personnels, familles et élèves paient durement le prix de l’inconséquence d’un ministre qui rend des centaines de millions d’euros alors que les besoins sautent aux yeux de tous.
Pour la FNEC FP-FO, la création d’un statut des AESH est une nécessité.
Le SNUDI-FO de la Mayenne appelle l’ensemble des PE, AESH et PsyEN du 1er degré à répondre à l’appel national et départemental à la grève.
L’appel mayennais CGT-FO-FSU-SUD
Le ministre doit répondre aux revendications des personnels : un vrai statut, un vrai salaire, versement des primes REP, REP+ et informatique, 183€ d’augmentation indiciaire immédiate comme les personnels hospitaliers, un temps plein à 24h pour tous les personnels qui le souhaitent, recrutement massif de personnels à la hauteur des besoins.