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Chers collègues,

Forts du constat que nous faisons chaque année, en formation, en RIS, en tournées d’écoles…, il est désormais patent que l’inclusion scolaire telle que présentée par l’institution relève de la malhonnêteté et du désengagement de l’État.

Au-delà des éléments de langage et du discours de façade sur l’inclusion, il s’agit de réduire les coûts de scolarisation. Un élève scolarisé dans des structures spécialisées coûte environ 7 fois plus cher à l’État qu’un élève scolarisé dans une classe ordinaire.

Cet argument budgétaire qui avance à bas bruit explique tous les dysfonctionnements auxquels sont confrontés enfants, parents et personnels.

Voici à disposition et à télécharger :

La FAQ du SNUDI-FO53 sur l’Inclusion Systématique

Le journal spécial inclusion scolaire du SNUDI-FO 53 (mars 2025)


Mutualisation des moyens avec la mise en place des PIAL (Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisés) …
et bientôt la généralisation des PAS (Pôle d’appui à la scolarité) ?


Derrière ces joyeux acronymes se cachent :

  • Le manque criant d’AESH, organisé par la volonté de les précariser en leur refusant un vrai statut et un vrai salaire. Les AESH ne veulent plus être traitées comme des pions ! (Selon la DGESCO, avant les congés d’automne, 48000 élèves notifiés sont sans AESH en France, et près de 200 élèves sont concernés en Mayenne – en savoir plus)
  • Une prise en charge des élèves par notifications mutualisées qui demande aux AESH d’accompagner jusqu’à parfois 5 élèves en même temps ! Ils sont regroupés dans la même classe pour obtenir la présence d’au moins une AESH. Imaginez la classe avec 5 élèves à besoins particuliers et un seul accompagnant !
  • Des notifications en dépit du bon sens. L’institution remet régulièrement en cause le nombre d’heures de notification. Pire, elle prétend les réexaminer pour les réduire bien évidemment. D’où la mise en place de l’arnaque des PAS (Ce serait l’Éducation Nationale qui déterminerait les besoins des élèves en situation de handicap en fonction de ses maigres moyens alors qu’actuellement c’est la MDA qui notifie en fonction des besoins.).

On ferme les établissements spécialisés pour faire des économies sur notre dos avec pour conséquence la réduction des compensations auxquelles a droit un enfant handicapé. On remet en cause le droit des enfants à une prise charge pluridisciplinaire (médicale, paramédicale, éducative, pédagogique et sociale dans un environnement adapté et protégé.)

Nous savons que les établissements du secteur médico-éducatif (IME) sont indispensables comme établissements d’enseignement. Ils assurent la scolarisation et la compensation du handicap par un accompagnement médical ou médico-social. Pourquoi les fermer dans ce cas ?

Malgré les entourloupes du gouvernement, tout le monde sait qu’aussi bien formés soient-ils, aucun enseignant, aucun AESH ne pourra remplacer un médecin, un psychologue ou un soignant spécialisé.

Donc en lieu et place de préparer la guerre ou de donner des cadeaux fiscaux aux plus riches, exigeons un cadre scolaire qui ne génère pas la souffrance subie aujourd’hui par élèves, enseignants et AESH. Exigeons la réouverture des établissements spécialisés avec les moyens nécessaires pour les faire fonctionner.

Devant la surdité criminelle des différents gouvernements, le SNUDI-FO 53 dénonce ce désengagement de l’État qui dégrade les conditions de travail des personnels et les conditions d’apprentissages de tous les élèves.

Le SNUDI-FO 53 continuera son action syndicale en défense de l’enseignement spécialisé et adapté, et appelle tous les personnels des écoles, à participer aux RIS et aux stages organisés par le syndicat.

Le prochain stage « inclusion scolaire » est prévu le 13 janvier prochain à Laval (en savoir plusinscription)

Le bureau départemental du SNUDI-FO 53