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Le SNUDI-FO 53 avait déjà indiqué début septembre (CommunalEmail n°3) que ces évaluations ne pouvaient relever que du strict volontariat. Aujourd’hui les IEN montrent parfois leur insistance pour la remontée des résultats. Le SNUDI-FO intervient auprès du directeur académique pour que le caractère facultatif de ces évaluations soit respecté.

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Encore une atteinte à la liberté pédagogique et une charge de travail supplémentaire

Septembre 2017: Pas de précipitation !

Le SNUDI-FO précise qu’aucun texte réglementaire ne peut imposer à un enseignant ce protocole d’évaluation.

Dans la Fonction publique, toute mesure nécessite une déclinaison réglementaire d’application en l’absence de laquelle les agents ne peuvent être inquiétés. Dans une telle situation une annonce publique, fût-elle ministérielle, ne peut avoir force de loi. Les évaluations CP ne sauraient présenter un caractère obligatoire: aucun collègue ne peut être inquiété ou subir de quelconques pressions s’il ne les fait pas passer.

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Les objectifs de ces évaluations ?
– «Permettre aux équipes pédagogiques de disposer d’un diagnostic de chaque élève en français et en mathématiques»
– «Mettre à disposition des équipes de terrain une aide au pilotage pédagogique des réseaux école-collège»
– «Enrichir les outils de pilotage académique»

Cette évaluation aurait pour objectif de trouver des moyens de remédiation adaptés propre à chaque établissement voire à chaque élève.
En fonction des résultats obtenus par les élèves, les enseignants «bénéficieraient» d’un «accompagnement» ou de «formations».

Ceci fait étrangement écho au décret du 5 mai 2017 sur l’évaluation des enseignants qui prévoit un «accompagnement individuel ou collectif, à la demande des personnels ou à l’initiative de
l’administration.» Ceci n’a rien à voir avec le droit à la formation dans la fonction publique comme en ont témoigné les formations-formatage de la réforme du collège.

Pour le SNUDI-FO ce dispositif représente une charge de travail supplémentaire sans que l’on puisse y trouver le moindre bénéfice pour les personnels et qu’il remet en cause la liberté pédagogique des enseignants.

De plus, ces évaluations présentées comme «diagnostiques» peuvent facilement devenir les évaluations «sommatives» des niveaux précédents. Ces outils pourront être utilisés pour juger les
personnels en lien avec la réforme de l’évaluation des enseignants mise en place à la rentrée.

Les enseignants seraient-ils sanctionnés si les résultats de leurs élèves étaient mauvais ?

Les récentes déclarations du ministre dans la presse le 28 août 2018 ne laisse rien présager de bon ! Selon lui, «il faut être capable de poser un diagnostic sur les forces et les faiblesses d’un établissement à un moment donné, l’aider à formuler son projet éducatif, l’aider à atteindre ses objectifs, et s’ils ne le sont pas, prendre des mesures avec l’établissement…»

Pour le SNUDI-FO, la lutte contre l’échec scolaire prônée par le ministre passe avant toute chose par l’amélioration des conditions de travail des enseignants et en premier lieu par la baisse des effectifs dans toutes les classes.

 

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